T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
Il faut dire que j’ai plus au moins élu domicile chez Bryn, anciennement juste ma voisine de cours on a vite senti que le courant passerait bien. Ce qui n’est pas étonnant quand on constate qu’elle a plus de point commun avec moi que certains de mes frères, voir avec les deux. Donc s’est sans grande surprise qu’on a fini par se voir en dehors des cours, à plusieurs reprises lors de soirées et quelques fois j’ai même eu le plaisir d’être invité par Bryn chez elle. J’ai vite compris que cette coloc pourrait être un bon filon pour moi. Comme Bryn a été très clair en m’expliquant qu’elle n’attend rien de notre relation (ce qui m’arrange plus que bien il faut l’admettre), je suis doublement gagnant dans cette histoire. Je passe le moins de temps possible chez les HP et je profite de la coloc de Bryn et parfois même de son lit.
C’est donc tout naturellement que j’ai été informé de la petite soirée qui s’organisait à la coloc et que je me suis incrusté (même si j’étais clairement invité, bien sur). J’ai débarqué à la porte, j’ai hésité à rentrer comme si j’étais chez moi mais j’ai finalement opter pour la sobriété et j’ai toqué avant d’entrer, il ne m’a pas fallut longtemps avant de tomber sur Bryn. « Hey ! Paraît que y’a une soirée par ici. J’me suis dit que t’aurais besoin de moi pour mettre un peu d’ambiance. » Je ne doute pas que la soirée sera sympa mais elle le sera encore plus maintenant que je suis là. « Besoin d’un coup de main pour quelque chose? » Je m’active un peu brassant plus de l’air qu’autre chose au final, puis la soirée démarra gentiment.
Je reconnais certains étudiants, pour la plupart car ça fait maintenant plus d’une fois que je les croise en soirée. Une blonde platine passe à plusieurs reprise devant moi ne manquant pas de me faire signe, pas vraiment mon genre mais comme je crois que Bryn n’a pas l’air motivé je décide de me rabattre sur elle. Je choppe deux bières au passage et me dirige vers la bimbo « Je peux t’offrir une bière ? » La blonde me sourie « Et bien c’est pas trop tôt. » Je retiens la phrase qui me brule les lèvres et qui risquerai de ne pas plaire à Blondie. Je me contente de sourire « J’aime prendre mon temps. » Elle se contente de prendre ma bière et de la descendre en un éclair « Moi je préfère quand ça va vite. » Il ne m’en faut pas plus pour comprendre le message, les filles de Brisbane ne sont pas des timides. J’emmène ma future conquête dans la pièce la plus proche, il s’avère que nous tombons sur la salle de bain mais comme Madame ne semble pas le prendre mal, je décide que la salle de bain fera l’affaire. Je ferme la porte, la blonde m’arrache à une partie de mes vêtements. Je fais de même avec son top qui ne cachais déjà pas grand chose de son anatomie, m’attardant sur ses seins que je suppose d’être refait. Je soulève Blondie et la dépose sans trop de délicatesse sur la première chose qui me semble tenir le coup, soit la machine à laver, sa jupe courte remontant sur ses hanches elle m’emprisonne avec ses jambes.
Alors qu’une partie de mon pantalon se fait la malle, la porte derrière nous s’ouvre. La blonde semble agacée de cette interruption, pour ma part je m’étonne de ne pas avoir fermé à clé. Je tourne la tête et aperçois Bryn dans l’encadrement de la porte. Je roule des yeux, et en plus il fallait que ça tombe sur elle. Je rattrape mon pantalon avant qu’il n’atteigne mes chevilles et le rattache un minimum tout en recherchant mon pull du regard. La blonde quand à elle ne semble pas vouloir bouger, fixant Bryn. « T’as besoin de quelque chose ? » Je tente de me libéré quelque peu de son entrante mais elle tient bon attendant une réponse.
« Qui s’est occupé des fûts ? » Je me retourne vers mes demeurés de colocs pour finalement comprendre que ce n’était pas une affaire qui roulait tant que ça. Comme ont-ils pu oublier ça ? Je les vois vider les sachets de chips dans les saladiers ou bien préparer un cocktail mais personne n’a pensé au principale… Je vais me les faire. « Vous ne pensiez quand même pas que Violet allée le faire, mineure je vous rappelle. » J’attrape mon téléphone et appuie presque de tête sur le numéro de notre livreur avant de l’avoir pour qu’il me promette une livraison express. Trois minutes plus tard, la sonnerie retentit déjà dans la maison et tout le monde s’arrête. Il est déjà là ?! Je cours vers la porte et l’ouvre à la volet mais tous mes espoirs s’envolent lorsque je tombe nez à nez avec Connor. Je ne dis pas ne pas être heureuse de le voir, mais à ce moment-là, il ne vaut rien contre les bières. « Hey ! Paraît que y’a une soirée par ici. J’me suis dit que t’aurais besoin de moi pour mettre un peu d’ambiance. » Bon ok, j’avais peut-être bien envie de le voir un peu mais cette soirée n’était pas mon idée, je n’étais pas motivée, une compétition dans deux jours et ma mère qui viendrait surement me lever à une heure bien trop matinale pour un lendemain de soirée demain matin. Je reste de marbre face à lui et son sourire béat, il doit être fier de lui là. « Besoin d’un coup de main pour quelque chose? » Un sourire atteint enfin mes lèvres, je reste une femme faible il faut croire… De la tête je montre l’intérieur de la maison. « Entre. Tu vas pouvoir faire tester de cocktail ! Et aider les gars à remplir les saladiers » Je ris et me faufile dans la maison, tout en laissant un baiser sur sa joue avant de m’éclipser pour préparer le breuvage qu’il devra goûter, tout en étant sûr qu’il ne fasse rien de trop important et ne rien louper.
Une fois les invités arrivés, cocktails testées, j’abandonne mon compagnon pour accueillir différentes personnes ainsi que récupérer les bières et me rendre compte que notre maison est pire que celles des confréries grecques des Etats-Unis… Les étudiants de l’université arrivent par groupe ou seul, les potes des autres colocs viennent tout autant et rapidement la maison est occupée dans ses moindres recoin. « Bryn ! Prête pour un beerpong ? » Je soulève un sourcil, m’a-t-on déjà seulement vu dire non à cette question ? Courant presque jusqu’à la table destinée au jeu, je m’insère dans un groupe pour finir comme à mon habitude parfaite par boire à tous les coups. Il faut réellement que je m’habitue au fait que je fais plus perdre que gagner mon équipe mais bon, tout le monde a ses défauts non ? Après une partie, quatre verre entier avalés, je suis obligée de m’éclipser pour rejoindre la salle de bain avant que je n’explose entièrement. Plus proche, j’ouvre sans discrétion aucune la porte de la salle de bain commune et non les toilettes de l’autre côté de la maison. Totalement prise par ce qu’il se passe, mon visage se met en arrêt comme le reste de tout mon corps face à la scène ayant lui dans la pièce.
« T’as besoin de quelque chose ?» Une blondasse d’amie de je ne sais qui dans la maison a les fesses sur notre machine à laver sans aucune gêne alors que Connor tente tant bien que mal à se rhabiller. Classe, vraiment très classe. « Que tu enlèves ta MST probable de là où je lave mes fringues oui. » Elle croit réellement que sa position et son envie vont m’arrêter de faire pipi ? Avec l’alcool qui commence aussi déjà à monter légèrement, elle ne risque pas de se frotter à une gentille Bryn. « Allez oust, en plus tu cherches pas bien, il est pas si bon que ça. » Un sourire s’étire satirique, piquant en même temps mon ami dans sa grande fierté. Je la zappe totalement de mon champs de vision pour froncer les sourcils face au torse de mon ami. « Tu as vachement forcé sur la muscu toi, non ? » Sans aucun problème, je me rapproche de lui, tatant presque ses nouveaux abdos, fière de ce que je vois. L’autre lève les yeux au ciel, qu’à t-elle encore ? « C’est que tu veux te joindre à nous ? » J’ai envie de vomir. J’ouvre grands les yeux en voyant ses fringues sur le sol, ou plutôt ses ficelles... « Tu as vu ta tête ? J’ai une certaine éthique pour moi-même, mais merci de la proposition. » Du coin de l’œil je regarde Connor qui me déçoit totalement par sa conquête, y en a un qui a réellement faim ce soir… A part ses cheveux, elle n’a pas grand-chose à vendre, sauf peut-être son portefeuille vu les rendez-vous qu’elle a dû prendre chez son chirurgien… « Tu sais que tu me déçois beaucoup Connor, je pensais que tu avais des goûts plus élégant, tout de même. » Non, aucune pointe de jalousie n’est dans ma voix, uniquement de la réalité et une vraie déception de ma part. Je ne me retiens tout de même pas de laisser mon regard glisser sur son torse et sa main retenant son pantalon. « Mais ça va pas, tu te prends pour qui ? » C’est à mon tour de lever les yeux au ciel. « Chou, j’ai vraiment envie de faire pipi, elle se décolle pas la demoiselle ? » Ignorant totalement la blonde, je m’adresse uniquement à Connor dans un sourire, ayant presque envie de rire. Un public me dérange pas, mais je ne souhaite pas trop regarder un X non filmé ce soir et encore moins, maintenant…
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
Je n’avais pas vraiment envie de me retrouver ici, allez savoir pourquoi… Mais entre Bryn qui bloquait la porte et la blondasse qui ne voulait pas lâcher prise, j’étais pris au piège. J’observe les deux femmes qui se fusillent littéralement du regard avant que la blonde ne finissent par prendre la parole, la remarque sanglante de Bryn ne traine pas « Que tu enlèves ta MST probable de là où je lave mes fringues oui. » Je ne peux retenir un sourire, ce qui la blonde aperçois et prend de toute évidence pas très bien. « Allez oust, en plus tu cherches pas bien, il est pas si bon que ça. » Mon sourire s’éclipse en un instant… Comment ça pas si bon ? La remarque de Bryn fait mouche et ne manque pas de me vexer légèrement mais je comprends vite que cette pique n’était là que pour ça alors je ne relève pas, me contentant de lui jeter un regard pour lui faire comprendre qu’elle allait regretter cette remarque un jour, peut-être même ce soir. Le regard de mon amie quant à lui se fixe sur moi, enfin plus particulièrement sur mon torse, je hausse un sourcil ne comprenant pas ce qui la dérange, c’est pas la première fois qu’elle me voit si peu vétu. Elle finit par reprendre la parole « Tu as vachement forcé sur la muscu toi, non ? » Je lui lance un petit sourire en coin satisfait de cette remarque « Pas plus que d’habitude. » J’ai juste repris de bonnes habitudes et avec ce qu’on mange chez les HP je ne manque jamais de protéines.
La blonde attire une nouvelle fois notre attention roulant des yeux « C’est que tu veux te joindre à nous ? » Etonnamment cette idée de m’enchante pas le moins du monde, et Bryn semble carrément répugné à cette idée « Tu as vu ta tête ? J’ai une certaine éthique pour moi-même, mais merci de la proposition. » Mhh, vraiment pas de bon poil la petite. Je prends note qu’il vaudrait peut être mieux pour moi que je ne l’énerve pas trop. Elle finit d’ailleurs par s’adresser à moi « Tu sais que tu me déçois beaucoup Connor, je pensais que tu avais des goûts plus élégant, tout de même. » C’est sur que je peux relever un peu mieux normalement mais il faut dire que j’ai pas particulièrement eu envie de me prendre la tête ce soir, avant toute réponse je prends soin de rattacher mon pantalon afin d’éviter un accident « On peut pas tomber sur une Bryn à tout les coups. » Dis-je en haussant les épaules. Je tente les compliments mais il faut avouer que c’est la vérité peu de filles ici relèvent son niveau. Je choppe d’ailleurs la jambe de la blonde la dépliant en direction de mon amie « Mais j’trouve qu’elle a de plutôt belles jambes non ? » La blonde se vexe et retire à toute vitesse sa jambe de mon emprise « Mais ça va pas, tu te prends pour qui ? » Impossible de savoir si elle s’adresse à moi ou à Bryn, peut-être bien à nous deux en fait. Elle finit d’ailleurs par lâcher un peu son emprise, avant que je ne puisse m’écarter Bryn repris la parole « Chou, j’ai vraiment envie de faire pipi, elle se décolle pas la demoiselle ? » Je souris, et j’ai même droit à un petit surnom, Bryn doit vraiment être au bord de l’explosion « Oh chaton, laisse moi deviner… Tu as perdu au Beerpong ? » Je comprends vite que c’est le cas et qu’il vaudrait mieux que nous nous éclipsions, je m’avoue donc vaincu, je renfile mon T-shirt et attrape la Blonde que je balance sur une de mes épaules tel un vulgaire sac à patate. Enfin je prend quand même soins de redescendre un peu sa jupe même si au final ça ne cache pas vraiment plus de chose. Pendant que la blonde se débat légèrement pour que je la repose à terre, je m’adresse à mon amie « J’m’occupe de te débarrasser d’elle mais passe moi son haut tu veux ? Oh et vu que tu m’as cramé mon coup je t’attends dehors. » Je me dirige vers la sortie passant à côté de Bryn qui s’écarte finalement de la porte. Je sors enfin de cette pièce, plutôt satisfait d’être toujours entier (heureusement que Bryn n’est pas du genre jalouse-possessive). La Blonde quand à elle commence à fortement s’agiter, je décide donc de la poser à terre. A peine sur ses pieds cette dernière essai en vain de me coller la baffe de ma vie « C’était quoi ça putain ?! » Je souris « C’est Bryn dans toute sa splendeur. » La bimbo fulmine littéralement « Ne m’adresse plus jamais la parole ! » Et elle s’en va aussi vite qu’elle n’est venue, je ne peux m’empêcher de laisser échapper un rire, au final c’est peut être mieux si je n’ai rien fait avec elle. Dans l’attente, j’enlève les traces de rouge à lèvre que l’autre blonde m’a étalé dans le coup. Ouais, vu la qualité du rouge à lèvre, j’ai meilleur temps d’avoir raté mon coup, je suis sur que cette meuf prend une pilule low cost et qu’elle aurait pu finir enceinte. Donc pas de déception, même si j’ai horreur des soirées qui se terminent en mode solo. Bryn réapparaît enfin « Alors, fière de ton coup ? » lui lançais-je sur un ton semi-ironique, en parti satisfait d’avoir échappé à la scène d’après-sexe que cette fille m’aurait fait vivre. « Tu me dois un plan cul ! En plus j’avais pas encore la bimbo écervelée dans mon tableau de chasse. » J’ironise bien sur. Ce genre de filles sont les proies les plus simples, ce ne sera pas la première et pas la dernière, tant pis pour elle. D’ailleurs en parlant du loup nous ne manquons pas de la recroiser, perchée sur ses hauts talons elle passe comme une flèche prenant bien soin de nous éviter du regard et de relever la tête. Je me penche vers Bryn « Je crois qu’on l’a vexé. » J’observe la pauvre fille qui se cherche un nouveau prétendant « On se pose dehors 5 minutes ? » J’ai besoin de prendre l’air à voir maintenant si Madame est prête à me suivre ou si elle préfère enchainer sur un deuxième Beerpong.
Aussi loin que je ne me souvienne, je n’ai jamais été réellement une garce. Être méchant gratuitement, je n’aime pas forcément ça, je trouve ça bas et bien trop de personnes en ont souffert pour que je me le permette à tout va. Seulement, je ne peux dire le pourquoi du comment, mais je n’arrive pas à être agréable avec cette personne blonde dans les bras de mon ami. Rien de mal, juste que sa tête ne me revient pas, et je suis presque sûre de l’avoir vu quelque part, à savoir où… Pour cela, je ne peux simplement pas être très gentille, m’en prenant presque aux goûts de mon ami qui en réalité me déçoivent un peu mais surtout me font un peu peur, ai-je quelque chose à voir avec… ça ?! « On peut pas tomber sur une Bryn à tout les coups.» Oui, ce n’est pas possible, et en même temps cela voudrait dire que tout le monde serait aussi parfait que moi ? Impossible. « Faut pas demander la lune, non plus. » Je lui adresse un clin d’œil ignorant entièrement la personne se trouvant entre lui et le mur pour laquelle il se retourne en ouvrant un peu ses jambes. « Mais j’trouve qu’elle a de plutôt belles jambes non ? » Je suis son mouvement du regard et hoche la tête. Il faut l’avouer, tête de con mais corps vraiment bien fichu. Je n’ai pas le temps de répliquer qu’elle s’énerve déjà redevenant alors invisible à nos yeux. En vrai, je n’ai pas le temps de jouer avec elle, je vais exploser et n’ayant pas fait sur moi depuis mes cinq ans, j’aimerais réellement rester sur cette lancée… « Oh chaton, laisse moi deviner… Tu as perdu au Beerpong ?» J’ai sérieusement envie de trépigner sur place et montrer que mon envie est présente à ce point-là, mais tant qu’on ne m’y force pas, je ne vais peut-être pas me rendre ridicule à ce point et simplement y aller par la parole. « Ouiii et du coup là j’ai vraiment l’impression d’être enceinte de douze mois, et je crois que ça joue sur mon humeur. » Toutes mes dents sont de sorties pour lui donner le plus beau de mes sourires forcés alors qu’il attrape l’autre comme un vulgaire sac en la menant dehors sous ses cris de furies. Je crois qu’elle ne l’aime plus tant que ça. « J’m’occupe de te débarrasser d’elle mais passe moi son haut tu veux ? Oh et vu que tu m’as cramé mon coup je t’attends dehors. » Je souris, il ne perds pas le nord celui-là ! Décidément, je ne saurais pas je penserais que nous avons le même ADN de temps en temps, mais je préfère me rassurer en sachant que ce n’est pas possible et que rien d’étrange ne s’est passé ici. « Oui, oui. » Je lève mes pouces pour lui montrer ma grande joie de le retrouver et ferme la porte derrière eux, sautant directement sur les toilettes. Ils m’auraient tué ma parole avec leurs bêtises !
Une fois bien plus libre de mes mouvements, je sors de la salle de bain en tombant nez à nez avec mon ami. « Alors, fière de ton coup ? » Je souris, plutôt en réalité, même si c’était loin d’être prémédité. « On dit merci quand on est poli. » Je lui pose un baiser sur la joue. Le voir embellit tout de même un peu ma soirée déjà pas si mal partie. « Tu me dois un plan cul ! En plus j’avais pas encore la bimbo écervelée dans mon tableau de chasse. » Mes yeux s’ouvrent largement, mon sourire redescendant presque. Il se fiche de moi là tout de même ! « Tu me dois la vie oui ! » Pour ce qui est de la deuxième partie de sa tirade… « Et.. on peut surement remédier à ça… » Je peux lui en trouver ou bien si pour son plaisir je dois me faire passer pour une bimbo, cela peut être assez drôle, même si… Ma voix est sur la tentation mais nous sommes rapidement de nouveau interrompu par le passage de la demoiselle en furie. La tête de Connor s’approche de moi et de même je tends mon oreille en m’approchant de lui pour savoir ce qu’il a à me dire. « Je crois qu’on l’a vexé.» J’hausse les épaules, j’avoue c’est plutôt loin d’être mon problème en réalité. « Elle va vite s’en remettre, le poisson là-haut à bientôt fini son tour, une vraie carpe. » Je souris, moi je ne me suis pas gênée pour parler à voix haute et en la fixant légèrement. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai vraiment envie de l’embêter ce soir… Mais vu comment elle a l’air d’être à l’affut du moindre mâle, je pense qu’il faut juste que je surveille ma chambre… « On se pose dehors 5 minutes ? » Le son est de plus en plus fort, les scènes devant nous de moins en moins convenables et même si c’est loin de me déranger, son offre me tente un peu plus ce soir. « Avec plaisir ! » Je retourne ma main pour qu’il l’a prenne avant de se trainer tous les deux dehors. Je lâche tout de même notre contact une fois que l’air plus frais caresse ma joue. Je fais un tour sur moi-même riant en même temps, les bras écartées avant de me reprendre sur la table et m’assoir dessus. La tête me tourne et je m’affale sur le bois, la tête vers les étoiles, le ventre bien trop rempli. « Mon dieu j’aime pas la bière, je sais pas pourquoi je fais ce jeu à chaque fois… » Je pose mes mains sur mon ventre et soulève doucement mon haut, en regardant les yeux grands ouverts la scène. On dirait une baleine, ça va être sympa demain. « Non mais regarde on dirait que j’attends un gnome ! » Je force un peu sur la taille de mon abdomen et le gonfle par la même occasion mais ça pourrait réellement être le cas ! Mon dieu, me dîtes pas ça, je vais vomir juste à cette idée !
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
« Faut pas demander la lune, non plus. » J’acquiesce et oui malheureusement ça court pas les rue des filles comme Bryn, alors on se rabat sur ce qui vient parfois. Soyons clair la blonde est loin d’être laide, c’est juste qu’elle est un peu fade peut-être… Surtout face à la pétillante Bryn qui ne laisse personne de marbre. Cette dernière me rappelle d’ailleurs sa présence dans les toilettes (présence bien plus légitime que la mienne). « Ouiii et du coup là j’ai vraiment l’impression d’être enceinte de douze mois, et je crois que ça joue sur mon humeur. » Mes yeux se déportent sur son vendre, je constate malgré moi que je n’ai pas d’autre choix que d’abandonner la blonde. Je laisse donc Bryn à ses affaire et je me dirige vers la sortie l’autre sur mon épaule, annonçant au passage que je l’attendais à la sortie. Pour toute réponse j’ai droit à un « Oui, oui. » de Bryn qui se fait une joie de nous mettre enfin dehors.
De mon côté la sortie ne se passe pas à merveille, la blonde est légèrement sortie de ses gons et me le fait comprendre. Rabaissant sa jupe telle un professionnelle bas de gamme elle s’éloigne furieusement en faisant claquer ses talons. Je reste quelques instants seul, je doute que la blonde me fasse de la bonne pub avec ce qui s’est passé. Bryn réapparaît enfin, j’en profite pour lui demander si elle est fière de sa petite scène, elle me réponds sourire au lèvres « On dit merci quand on est poli. » Je soupire, merci d’avoir ruiné mon plan drague de ce soir en effet… « Tu me dois la vie oui ! Et.. on peut surement remédier à ça… » Je lui adresse un sourire en coin, on verra ça pour plus tard « Alors si je comprend bien, je devrai être reconnaissant que tu sois intervenu… ça veut dire que je t’en dois une… » Je n’aime pas trop être redevable à quelqu’un « Du coup la prochaine fois que tu t’embarque dans un plan foireux n’hésite pas. » Même si je doute qu’elle se fourre un jour dans ce genre de traquenard.
Nous re-croisons la blonde qui se contente de nous ignorer royalement « Elle va vite s’en remettre, le poisson là-haut à bientôt fini son tour, une vraie carpe. » Bryn ne joue pas dans la discrétion et je soupçonne l’autre perche d’avoir tout entendu ce qui n’a pas l’air de déranger mon amie qui semble même s’amuse à reluquer la bimbo « Ouaip, ça doit être un avantage d’avoir la mémoire courte. » Je ne suis plus à ça près de toute façon, foutu pour foutu autant s’amuser un peu « En même temps, je pense pas que c’est pour sa capacité mentale qu’on s’adresse à elle. » Plutôt pour sa capacité orale… Mais je ne suis pas la pour juger. Je sens d’ailleurs un regard noir posé sur moi alors qu’elle se dandine entre deux surfeurs « Mouais… J’t’en dois une… Définitivement. » Avant que la blonde ne tente de nous tuer avec ses yeux de laser je propose à Bryn d’aller prendre l’air. « Avec plaisir ! » dit-elle en me tendant la main, je la saisie et nous nous dirigeons vers l’extérieur. Une fois dehors j’ai droit à un petite pirouette de la part de Bryn qui rigole comme une enfant, je lui souris à mon tour. Elle prend place sur la table et s’affale, je la rejoint en riant, les Beerpong c’est jamais une grande réussite « Mon dieu j’aime pas la bière, je sais pas pourquoi je fais ce jeu à chaque fois… » Je ris tout en réfléchissant à cette question « C’est peut-être un problème de compétition maladive, de dépendance à l’alcool, ou de mémoire sélective ? Ou t’es peut-être juste trop gentille pour refuser. » Bryn est occupée à observer son ventre qu’elle fait sortir autant que possible, j’observe la scène d’un oeil amusé, mais où met-elle se ventre en temps normale? « Non mais regarde on dirait que j’attends un gnome ! » Je trouve la remarque très drôle dans un premier temps, puis je me refais le fil de ce derniers mois. Il faut admettre que je suis un peu parano avec ces histoires, Théo m’a au moins appris l’importance de se protégé. Je suis déjà oncle à plein temps et je ne suis clairement pas partant pour le coté paternité définitive. « Surtout que tu viens de faire disparaitre une bonne partie de la bière que tu as ingurgité… » Je pose ma main sur son ventre « Attend, je te dis si je sens un coup de pied ? » Je laisse quelques secondes de suspens mais je sens rapidement le liquide dans le ventre de mon amie « J’crois que si y’a vraiment quelqu’un là dedans tu l’as noyé… Y’a-t-il un père à prévenir ? » Je soupçonne ne pas être le seul potentiel géniteur, ce qui devrait peut-être m’énervé mais qui me rassure plus qu’autre chose si cette mauvaise blague n’en est pas une. Et en plus je ne serai clairement pas en position pour faire une petite crise après l’histoire de la blonde… Heureusement que notre relation est beaucoup moins compliqué.
Je ne suis pas sûre que ce soit dans la normalité de devoir mériter sa place aux toilettes et encore moins sous son propre toit mais il faut croire que Connor a le chic pour créer ses propres règles, sa manière de faire et étrangement, je ne peux lui en vouloir de tout cela. Cette situation m’amuse même bien trop me faisant oublier un cours instant mon envie pressante. J’arrive tout de même rapidement à ma fin et sors tout aussi vite de la pièce pour me retrouver nez à nez avec mon ami qui comprends finalement la situation. Sérieusement, il m’en doit une très bonne, même si elle était jolie, il faut se respecter un minimum, encore toute une éducation à faire chez cet enfant ! « Alors si je comprends bien, je devrai être reconnaissant que tu sois intervenu… ça veut dire que je t’en dois une…» J’agite la tête de haut en bas une fois avec les lèvres étirées jusqu’aux oreilles. « Du coup la prochaine fois que tu t’embarque dans un plan foireux n’hésite pas. » Moi ? Un plan foireux ? Je pense qu’il est actuellement le plan le plus foireux que je peux avoir mais si je lui dis il sera bien trop flatté, alors je m’abstiendrais je pense. « J’y penserais mais prépare toi à jouer des muscles alors. » Pas contre une personne mais mes plans foireux sont rarement liés à mes plans d’un soir, plus sûr des âneries que j’ai pu faire et où je dois jouer de toute la subtilité possible pour m’en sortir. Repassant devant sa demoiselle en détresse, je n’hésite pas un instant à envoyer une pique gratuite mais suit plutôt surprise par la reprise de Connor. « Ouaip, ça doit être un avantage d’avoir la mémoire courte. » Je ne le connaissais pas comme ça l’enfant, décidément, j’ai une mauvaise influence sur lui, il vient de faire une croix gigantesque sur elle. « En même temps, je pense pas que c’est pour sa capacité mentale qu’on s’adresse à elle. » Je ris. Une chose est certaine, lui ne venait pas la voir pour ça. « Mouais… J’t’en dois une… Définitivement. » Un sourcil levé, je le regarde de biais entre ironie et fierté. « Je serais toujours là pour surveiller tes arrières mon chou. » Un clin d’œil, un baiser dans le vent et je le suis à l’extérieur comme il me le propose.
Allongée sur la table du jardin, je dois avoir l’air d’un déchet alors que je n’ai pas encore trop bu mais cette posture doit plus venir de ma négligence personnelle et habituelle que d’un surplus d’alcool dans mon organisme. N’empêche, la bière reste quelque chose qui n’a pas dû être créé pour être sexy vu à quel point cela fait gonfler le ventre rapidement. « C’est peut-être un problème de compétition maladive, de dépendance à l’alcool, ou de mémoire sélective ? Ou t’es peut-être juste trop gentille pour refuser. » Je réfléchis longuement à cette question, je pense que les trois premières solutions sont toutes bonnes et ce n’est encore pas pour me mettre en valeur… Le rire de mon ami, me force à ne pas bouder à cette remarque mais tout de même, c’est plus que vexant ! « Je crois que tu as raison, il faut que je travaille sur ces sujets… mais pour la compétition j’y peux rien, c’est nul de perdre ou d’échapper à un concours ! » Oui j’ai un besoin terrible de me mettre en avant sur ce genre d’évènement mais en même temps c’est grâce à cela que je suis à mon niveau au surf, non ? A ma deuxième remarque sur mon ventre de femme enceinte improbable, le sourire de Connor se grandi avant de faner. Lui, il a peur que je lui fasse une annonce du tonnerre mais qu’il ne s’inquiète pas, je ne laisserais jamais cela se produire, jamais. « Surtout que tu viens de faire disparaitre une bonne partie de la bière que tu as ingurgité… » Merci de la remarque, je crois qu’il a décidé de me fâcher ce soir ! Je suis donc juste grosse, c’est cela ? Sa main brulante se pose sur ma peau et un frisson me prend me faisant contracter le ventre avant de le remettre à sa position. « Attend, je te dis si je sens un coup de pied ? » Ok, ma gorge vient réellement de se serrer et mon regard de le fusiller. Pourquoi il n’est pas déjà mort là ? « Arrête tes conneries, tu vas me faire vomir avec tes idées bizarres là ! » Franchement, s’il sent quelque chose, je le force à me l’enlever sur le champ. « J’crois que si y’a vraiment quelqu’un là dedans tu l’as noyé… Y’a-t-il un père à prévenir ? » Cette fois-ci, un rire cristallin s’échappe et je n’ai aucune envie de le retenir. Je me relève donc pour prendre la même posture que lui mais lui faisant face, remettant mon ventre en place, il ne faut pas déconner trop longtemps avec ces choses-là tout de même. « Alors laisse-moi réfléchir… » N’importe qui aurait pu se sentir sale ou autre, mais je prends ça comme un jeu, de mimer une réflexion intense pour me rappeler les conquêtes des derniers mois. « Non, pas possible, non plus, ah… non je suis persuadée qu’il avait des problèmes celui-là… Bon Connor, il faut que je t’annonce quelque chose… » Incapable de garder mon sérieux sur le sujet, je pars rapidement dans un nouveau rire, poussant légèrement mon ami de mes deux mains, comme dans un geste de reproche. « Tu mériterais que ça va. C’est la pire chose ! » Puis il rigole mais moi au moins, j’aurais l’avantage d’être au courant si ça m’arrive, je suis sûre qu’il a déjà au moins quatre enfants illégitimes quelque part dans le monde. « Et si tu continues sur cette lancée, tu vas la finir seul ta soirée, mon petit. » Et je pourrais toujours faire en sorte que cela se passe, nous avons presque le même terrain de chasse finalement, je suis sa solution de recours et peux facilement lui faire capoter toutes les autres, comme je l’ai démontré quelques minutes plus tôt.
M’installant mieux, je pose ma tête sur son ventre, sans lui demander aucune permission et m’allonge les jambes repliées sur la table, le regard vers son visage. La plénitude de l’instant me prenant alors calmant mes rires précédents. J’aime être avec Connor, il ne me demande rien, il est lui et je peux baisser quelques barrières en sa présence. Même si je reste sous contrôle, il me permet d’être simple et pour cela je le remercie entièrement. « Tu préfèrerais être stoppé dans tes souvenirs aujourd’hui et ne plus en créer de nouveau ou bien oublier tout jusqu’à aujourd’hui, tes proches, tes amis, tout, mais tu pourrais alors te créer de nouveau souvenir ? » Un jeu innocent, le ‘tu préfères’, cette question m’a été posé il y a quelques jours et je n’y ai toujours pas de réponse, mes lippes s’étendent et mon visage s’éclaire en regardant celui de mon ami, alors que j’attends sa réponse, sans arrière-pensée, simplement pour savoir, qu’est-ce qu’il ferait lui ? Lui qui aussi n’a pas eu l’enfance qu’il aurait souhaité, serait-il prêt à tout oublier, ses frères et sœurs, son neveu, toutes les joies vécues, ou bien voudrait il reprendre, avec le risque de ne plus jamais reconnaitre sa famille, ses amis, moi ? Bien entendu, ma question est sérieuse, mais il peut y répondre comme il le sent, loin de moi l’envie de démonter toute la soirée, ma prochaine question pouvant parfaitement être, tu préfères devoir parler toute ta vie en chantant ou bien devoir faire pipi toutes les cinq minutes…
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
« J’y penserais mais prépare toi à jouer des muscles alors. » Je bombe le torse imitant un coq beaucoup trop fière dans sa basse-cour, si c’est une question de musculature ça ne devrait pas être trop dur (en espérant que je n’ai pas besoin de casser des gueules). Puis nous repassons devant la blonde qui effectivement fait un peu mal au coeur, normalement je choisi mieux, j’ai peut-être pris un ou deux verres de trop. Quelque chose que je devrais surveillé si je ne veux pas que ça se reproduise « Je serais toujours là pour surveiller tes arrières mon chou. » Je souris « J’espère bien. » Que je chuchote en la suivant à l’extérieur, apparemment je ne suis plus aussi bon en repérage, je vais surement avoir encore besoin d’elle.
Alors que nous nous installons dehors Bryn s’amuse à étiré son ventre probablement gonflé à bloque par toute la bière qu’elle a ingurgité, s’interrogeant sur les raisons qui la pousse à consommé autant de bière pour un simple jeu. J’évoque innocemment son penchant pour la victoire ainsi que sa gentillesse « Je crois que tu as raison, il faut que je travaille sur ces sujets… mais pour la compétition j’y peux rien, c’est nul de perdre ou d’échapper à un concours ! » Sur ce point elle est loin d’avoir tord, j’ai aussi la défaite en horreur et elle le sait. Je ne vise jamais la deuxième place, surtout dans les match de baseball ou la deuxième place représente d’office la défaite « T’as raison je ne suis pas sure que tu puisse y changer quoique ce soit sur ce point… Et on ne tourne jamais le dos à un ennemi, je suis d’accord sur ce point » Autant l’affronter et lui faire sa fête même si ça peut signifier se réveillé avec une belle gueule de bois et un bidon de femme enceinte. D’ailleurs je reviens rapidement sur la taille de son ventre qui devrait avoir disparu avec son passage éclair aux toilettes. « Arrête tes conneries, tu vas me faire vomir avec tes idées bizarres là ! » La situation m’amusant plus qu’elle ne le devrait et je mentionne qu’elle a peut être même noyé quelqu’un avec ses histoires. Je poursuis en l’interrogeant sur le futur père éventuel à prévenir. Elle fait mine de réfléchir, instaurant un petit suspens qui à la base m’amusait également « Alors laisse-moi réfléchir… » Je fais mine de tendre mes deux oreilles, vraiment curieux de connaître une des ses proies, un petit sourire dessiné sur mon visage « Non, pas possible, non plus, ah… non je suis persuadée qu’il avait des problèmes celui-là… Bon Connor, il faut que je t’annonce quelque chose… »Je m’amuse de son calcul jusqu’à ce que l’information fasse un tour dans ma tête. Mon sourire s’efface en une demi seconde et je reste sans voix un instant, ce qui n’est pas dans mon habitude. Voilà quel les rôles sont modifiés et que Bryn éclate d’un rire cristallin en me poussant « Tu mériterais que ça va. C’est la pire chose ! » Je comprends très vite que la blague c’est retourné contre moi et que je ne méritais que ça. Je hausse les épaules me contentant d’un « Peut-être bien, mais je suis précautionneux pour ce genre de chose tu sais, j’ai eu le bonne exemple. » Je le lance un clin d’oeil, elle sait très bien de qui je parle vu que c’est l’une des amies proche de Théo. J’adore Ollie mais si je peux éviter le même genre d’aventure ça me va très bien. Elle me tient quand même en garde « Et si tu continues sur cette lancée, tu vas la finir seul ta soirée, mon petit. »Je lui souris levant les mains pour signifié que je n’y suis pour rien « D’accord je serai sage promis, plus de remarque sur ton bidou. »
Je m’installe finalement sur la table, tentant d’observé le ciel pourtant bien trop gris en cette saison, le ciel de Londres me manque parfois, même si ce sentiment est rapidement effacé quand j’y pense. Bryn s’installe à son tour posant sa tête sur mon ventre, je ralentis alors ma respiration, évitant ainsi à sa tête trop de secousse. Il est rare que je m’autorise des moments comme ça, surtout avec une personne de la gente féminine, je ne peux me le permettre qu’avec Bryn… Les autres comprendraient tout de travers et je me retrouverais en un rien de temps dans un situation plus que délicate. Mais avec Bryn c’est différent et c’est en quelque sorte, reposant. Je suis à deux doigts de fermé l’oeil quand le voix de Bryn me fait revenir à moi « Tu préfèrerais être stoppé dans tes souvenirs aujourd’hui et ne plus en créer de nouveau ou bien oublier tout jusqu’à aujourd’hui, tes proches, tes amis, tout, mais tu pourrais alors te créer de nouveau souvenir ? » Je fronce les sourcils, en voilà un question complexe, heureusement que je ne suis pas qu’un tas de muscle et que j’en un minimum de réflexions parce que sinon elle m’aurait perdue. Je soupire « Et bien, t’as pas plus simple comme proposition ? Genre tu préfères les Burgers ou les Sushis ? » Même si c’est un question complexe quand on y pense, quoique on sait tous que niveau variété les burgers font pales figures devant les sushis… « Enfin pour répondre à ta question, je serai extrêmement frustré de ne plus créer de nouveau souvenir… Mais je ne peux tout simplement par tirer un trais sur mes souvenirs. Ma famille craint parfois. » Même assez souvent, surtout quand on parle de mes géniteurs « Mais une vie sans Théo, Oliver, Charlie ou même Gauthier et Maura ça me ferait bien chier. » Enfin quoi que Charlie est vraiment chiant quand il joue les princesses mais ça vaut quand même pas le coup de l’effacer… Je passe ma main dans les cheveux de Bryn « Et puis, si j’efface mes souvenirs ça veut dire que je te rencontre pas et ce serait dommage de louper mon double féminin. » C’est un compliment de ma part mais certaine personne pourrait le prendre mal en effet. « Bon, comme je suis bien élevé je te retourne la question. Toi tu préférerais quoi ? » Je m’étonne d’être vraiment intéressé par la réponse que Bryn me donnera, c’est vrai que j’ai vaguement entendu parlé de sa situation familiale mais est-ce que ça vaut la peine de tout effacer ?
« T’as raison je ne suis pas sure que tu puisse y changer quoique ce soit sur ce point… Et on ne tourne jamais le dos à un ennemi, je suis d’accord sur ce point » Je ris. Montrant mes poings comme si j’allais en découdre avec le premier venu. L’avantage c’est que sans avoir besoin de me connaître Connor est comme moi. Il ne supporte pas la défaite, aime la compétition et fera tout pour être le meilleur, toujours. Nous nous comprenons sur cela, comme sur bien des sujets… Seulement, lorsqu’il commence à parler comme s’il était tout simplement probable que mon ventre habite un être autre que moi, mon entrain diminue. S’il y a bien quelque chose qui ne me fait pas entièrement rire, c’est cela. Franchement, les enfants c’est probablement adorable, mais quand c’est aux autres et puis, arf, jamais trop de douleur pour quoi ? Une retraite tranquille ? Tu parles ! Autant mourir un peu plus tôt. Je tente pourtant de revirer la situation, parce que si j’ai pour phobie de me trouver un jour enceinte, je sais que lui n’est pas dans une position où il souhaiterait vivre cela également. Alors que sous son visage déconfit je pars dans un rire sincère, je le laisse comprendre ce qu’il vient de se passer. « Peut-être bien, mais je suis précautionneux pour ce genre de chose tu sais, j’ai eu le bonne exemple. » Je le sais. Pour cause. Sa sœur, une excellente amie, a vécu ce cauchemar et même si son petit garçon est surement le plus adorable que je connaisse – en même temps, je pense qu’il est aussi le seul- cela n’a pas été toujours évident. Je sais qu’elle ne l’avouera pas, car il représente son monde aujourd’hui mais clairement l’avoir aussi jeune a été une erreur, elle le sait et ne le nie jamais. J’acquiesce d’un léger coup de tête sur le côté. Je suis sûre que sa famille serait en plus moins clémente avec lui qu’avec Théo… Lui a vu ce que cela pouvait faire. Sous ma dernière menace, il lève les bras, geste innocent qui m’amuse. De dehors, un étranger aurait pu penser que nous avons quatre ans. « D’accord je serai sage promis, plus de remarque sur ton bidou. » Je plisse les yeux, le menace du regard et en pointant mon doigt vers lui avant de me calmer, laissant retomber doucement toute la pression de la semaine.
Le ciel couvert, nous couve tout de même de ses millions de regards alors que ma respiration se cale sur celle de mon ami en dessous. Je ne sais pas pourquoi les gens demandent sans cesse plus ? Pourquoi chercher à mettre des mots sur tout, pourquoi tenter à tout prix d’appartenir à un autre alors que nous pouvons avoir cela ? Sans jamais devoir rendre des comptes à personne, j’ai trouvé en Connor le parfait compagnon, loin d’être vu comme un petit ami, il est devenu en peu de temps un véritable ami avec qui il m’arrive –régulièrement- de passer un temps plus intime. Cela s’arrête là. Pas de message de bonne nuit obligatoire qui s’il est oublié nous met dans tous nos états, pas de jalousie maladive lorsqu’une autre personne nous attire, rien. Que demande donc le peuple ? Bon d’accord, il est peut-être aussi difficile de trouver un ami de cette trempe et fonctionnant aussi bien avec nous que de trouver le grand amour mais pourquoi vouloir tout gâcher avec des sentiments surfait ? Un temps passe, ou silencieux nous restons ainsi avant que je lance les hostilités grâce à une nouvelle question de mon cru qui me trotte dans la tête depuis un moment. « Et bien, t’as pas plus simple comme proposition ? Genre tu préfères les Burgers ou les Sushis ? » Je ris dans un soupir. « Les burgers. C’est trop simple comme question, pour ça que je ne les pose pas. » Quelle idée ! Même la couleur favorite doit être plus complexe que cette question. Et même si je sais qu’il ne me posait pas la question, ma réponse est un peu la sienne et la mienne en même temps. Quoi que je pourrais être surprise mais, cela m’étonnerait sur ce sujet – raté Bryn !. « Enfin pour répondre à ta question, je serai extrêmement frustré de ne plus créer de nouveau souvenir… Mais je ne peux tout simplement par tirer un trait sur mes souvenirs. Ma famille craint parfois. » Un léger sourire s’étend sur mes lèvres même s’il ne peut le voir. Mes pensées allant dans sa direction, alors que je tente de ne pas trop réfléchir et de simplement l’écouter, sa réponse m’intéressant réellement. « Mais une vie sans Théo, Oliver, Charlie ou même Gauthier et Maura ça me ferait bien chier. » Je ne serais pas moi, avec des murs aussi haut autour de moi, je le jure, j’aurais pu avoir les larmes aux yeux avec cet aveu. « Et puis, si j’efface mes souvenirs ça veut dire que je te rencontre pas et ce serait dommage de louper mon double féminin. » Ok. Il est bon. Avec le sourire aux lèvres, je me retourne, devant probablement lui écraser une ou deux côtes au passage et me retrouve le menton sur les mains flanquées sur son torse. « T’es trop mignon. » Le regard un peu niais, je le regarde avant de lui flanquer un baiser sur la joue. Je ne sais pas si je dois me moquer de lui ou bien être réellement touchée par ce qu’il vient de me dire. Un peu des deux je crois. « Mais je te comprends. » Et hop, je me tourne à nouveau, fixant mon regard sur les étoiles. C’est bête, mais je crois que sa réponse me fait vraiment réfléchir et puis en vrai, je suis un peu touchée. C’est vrai que ce serait dommage de louper cela. « Bon, comme je suis bien élevé je te retourne la question. Toi tu préférerais quoi ? » Mmmh. Je savais que ça se retournerait contre moi, ça. Je fronce malgré moi les sourcils, plissant le front entre réflexion et mécontentement. « Si ce n’est que par politesse, je ne prendrais même pas la peine de répondre ! » J’ironise, mais en réalité je gagne du temps. Qu’est-ce que je ferais ? Tirer un trait sur tous mes souvenirs ? Ce serait ne pas me rappeler la mort de mon père, les galères de mon enfance, oublier ma mère. Ce serait ne pas savoir que Cora est ma sœur et ainsi ne jamais souffrir de ce fait. Mais ce serait également oublier mon frère. Lui qui a tout donné pour moi. Serais-je assez ingrate pour l’oublier ? Comme à chaque jeu pourtant, j’ai trouvé la faille de cette question et même si elle me fend le cœur, je pense que c’est réellement ce que je souhaiterais. Avec une voix peut-être plus sérieuse que je ne l’aurais voulu, je lui réponds la tête un peu ailleurs. « Je préfèrerais oublier. Seules les personnes valant le coup et pour qui je compte réellement reviendrait vers moi. Je pourrais alors refaire de nouveaux souvenirs avec eux, profitant de leurs souvenirs à eux et oubliant tout le reste. » Je ne pense pas être une personne ayant eu une vie si horrible mais il y a tout de même de nombreux points que j’aimerais effacer. Peut-être qu’ainsi, ma sœur et ma mère reviendrait tentant peut-être de modifier la réalité, mais alors, ou serait le mal si grâce à cela nous arrivions à former une famille tous les quatre ? « Et j’espère bien que tu courras pour venir me remémorer ta présence, espèce de petit cachalot. » Oui, le surnom affectueux est parti aux oubliettes pour un nouveau un peu plus… Sympathique ? Je laisse ma réponse retomber, attend un silence, le laisse durer avant de me surprendre à faire une tête de canard à force de réfléchir. « Bon. » Je m’appuie sur lui pour me relever, toujours avec autant de délicatesse qu’un hippopotame endormi, et tourne le visage vers lui. « On ne va pas devenir ennuyant en une soirée tout de même, si ? Tu veux un verre ? Un tour ? Un jeu ? Autre ? » Et par autre je ne sais absolument pas ce que j’entends, mais pour une fois, mes idées mal placées ne m’ont pas encore rattrapées et je pense plus à le laisser tranquille s’il le veut, animer cette soirée par un concours de la plus grande descente, aller jusqu’à la plage, monter sur les toits, je ne sais pas moi, bouger ! Hyperactive, moi ? Jamais.
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
« Les burgers. C’est trop simple comme question, pour ça que je ne les pose pas. » Je fais la moue, comme ça les burger ? J’aurai pourtant parié sur les sushis, franchement tous les burgers on le même gout on s’en lasse au bout d’un moment non ? « Mhh, tu serai étonnée je suis sur qu’on peut débattre longtemps là dessus Madame Burger. » Sans compter la lourdeur des burgers, non clairement je suis pour les sushis, même si je ne suis pas contre un burger de temps en temps. Je finis cependant par répondre à la question initiale de Bryn, précisant que je ne pourrais tout simplement pas tirer un trait sur ma famille et mon passé et ce, même si je ne suis pas du genre à vivre dans le passé. J’ajoute également une petite remarque pour Bryn « T’es trop mignon. Mais je te comprends. » Je souri au contact des lèvres de mon amie sur ma joue, je pourrai dire que cette phrase n’était la que pour marqué des point auprès de Bryn (c’est ce que j’aurai fait pour n’importe quelle fille) mais la vérité c’est que je la pense vraiment et comme je sais qu’elle ne comprendra pas tout de travers, autant ne pas tenir ma langue. Je retourne ensuite la question à Bryn curieux de savoir son point de vu, est-ce qu’il diffère comme celui des sushis ? « Si ce n’est que par politesse, je ne prendrais même pas la peine de répondre ! » Un demi sourire se dessine sur mon visage, comme si c’était par simple politesse « D’accord c’est pas uniquement par politesse? On ne t’as jamais dis que les hommes posent des questions uniquement pour vous faire plaisir, mais qu’en vrai on en écoute pas un mot ? C’est pourtant la base de bien des techniques de drague. » J’ironise bien sur, même si malheureusement c’est bien trop proche de la réalité et que j’avoue avoir déjà fait ça plus d’une fois… Désolé chérie mais en vrai j’en ai rien à foutre de ta journée de merde où ta pote à oser mettre la même robe que toi. Pourtant la réponse de Bryn m’intrigue vraiment, peut être juste pour savoir si elle pense comme moi ? « Non sérieusement, j’te promet que ça m’intéresse de savoir. Et si tu veux la preuve que je t’ai écouter je te fais même un récap à la fin. » Mais je crois pas que ça sera nécessaire. L’expression de Bryn se modifie légèrement, marquant la réflexion qu’elle se fait actuellement pesant le pour et le contre des deux options « Je préfèrerais oublier. Seules les personnes valant le coup et pour qui je compte réellement reviendrait vers moi. Je pourrais alors refaire de nouveaux souvenirs avec eux, profitant de leurs souvenirs à eux et oubliant tout le reste. » Eh ben, c’est bien ce que je pensais encore une nouvelle fois nous n’avons pas le même avis. Enfin, c’est intéressant de voir qu’on ne pense pas tous la même chose « Et j’espère bien que tu courras pour venir me remémorer ta présence, espèce de petit cachalot. » Petit cachalot ? Il n’y a bien que Bryn qui peut m’appeler comme ça, est-ce que c’est vraiment sensé être affectif comme appellation ? Ou j’ai pris quelques kilos depuis mon arrivé à Brisbane ? « Compte sur moi, je t’harcèlerai jusqu’à ce que tu daigne faire attention à moi, ce qui ne doit pas être trop dur pour un cachalot non? » Je reviens cependant sur la décision de Bryn, tentant de saisir ce qui la fait pencher sur cette option plutôt que la première. « J’vois aussi ce que tu veux dire… Mais, c’est pas tes souvenirs qui font de toi ce que tu es maintenant ? Tu n’aurais pas peur de devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’actuellement tu déteste… » Je ne suis pas sur que j’apprécierais la personne que je serai si je n’avais pas vécu toute ces histoires. « Crois moi, sans mes souvenir avec Théo et Charlie j’aimerai pas voir ce que je donnerai… » Je serai probablement le sosie de Maura, un gamin qui ne vie que dans l’ombre des ses parents, cherchant sans cesse une approbation qui n’arrive jamais… Non merci, très peu pour moi. Je me rend compte du sérieux qu’à pris la conversation. La grimace dessiné sur le visage de mon amie me fait doucement rire « Bon. On ne va pas devenir ennuyant en une soirée tout de même, si ? Tu veux un verre ? Un tour ? Un jeu ? Autre ? » « Mhh, tu vois qu’elle était bien trop sérieuse ta question. Mais oui, on peut retourner à l’intérieur, je suis sur qu’on rate le Beerpong de l’année. » Nous quittons donc notre petite place pour nous diriger vers l’intérieur. La soirée bat toujours à son plein, des groupes ce sont formé mais globalement l’ambiance y est chaleureuse, j’observe les environs à la recherche d’une bonne place ou d’une bonne activité mais mes yeux se posent sur deux formes dans un coin de la pièce. Je suis a peine surpris d’observer la Blonde avec sa nouvelle proie, bien moins athlétique que moi (sans vouloir me vanter). Blondie qui remarque notre retour se précipite sur les lèvres de son nouvel amant, tentant de lui gober le bouche ou de l’étouffer avec sa langue je crois ? La scène n’étant pas dans grand interêt je reporte vite mon attention sur Bryn qui se tient proche de moi « Alors qu’est-ce qui te tente ? Beerpong ? Concours de shoot ? Un cours de guitare? De l’Aquaponey ? ou Autre ? » Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres, chacun son tour à ce jeux là .
« Mhh, tu serai étonnée je suis sur qu’on peut débattre longtemps là dessus Madame Burger.» Quoi ? Il ne serait pas d’accord avec moi ?! Ok, ce jeune homme face à moi, vient de perdre 30 barres de popularité d’un coup. Je pense qu’il ne sait juste pas de quoi il parle, sinon il comprendrait, il n’a jamais dû goûter de vrais burger fait maison, des burgers aux poulets, au porc, même les végétariens sont bons ! Les burgers agrémentés de tout ce que l’on souhaite, j’ai toute son éducation à refaire à ce petit anglais ! Les sushis, on a vite fait le tour, saumon, thon, dorade, concombre, avocat, fromage après faut juste y aller fort sur la sauce parce que de toute manière, y a que ceux au saumon qui valent le coup donc… Je lui adresse un regard outré, il a de la chance que je sois de bonne humeur, mais je retiens ce débat pour une autre fois… « Je te montrerais quand tu seras grand. » Un clin d’œil et je l’écoute répondre à ma véritable question, celle qui m’intriguait de base bien plus que de savoir s’il est plus poisson cru ou pains buns. J’aime sa réponse, je la trouve adorable et je crois que j’aurais préféré répondre cela, seulement, j’en suis incapable. Incapable de me dire que pour le restant de ma vie, je ne me souviendrais que de la partie la plus difficile, celle que même si je l’honore, même si je la chérie pour tous les moments passés avec Finn, Simon, Lola ou même Connor ces derniers temps, je ne peux garder sachant ou souhaitant que ma vie qui commence sera bien mieux et accompagnée également de ces personnes chères à mon cœur. « D’accord c’est pas uniquement par politesse? On ne t’as jamais dis que les hommes posent des questions uniquement pour vous faire plaisir, mais qu’en vrai on en écoute pas un mot ? C’est pourtant la base de bien des techniques de drague.» Je ris. Quelle nouille celui-là. Il a cru que j’étais née de la dernière pluie ? Bien sûr que je sais ça et bien plus encore, les techniques de draguent des mecs, je dois probablement toutes les connaître. Insensible à cela, je suis pourtant assez forte pour les appliquer également. Mais c’est presque décevant de savoir que notre merveilleux Connor se rabaisse également à cela alors qu’il ne lui suffit que de sourire pour avoir n’importe quelle fille dans ses bras. « Non sérieusement, j’te promet que ça m’intéresse de savoir. Et si tu veux la preuve que je t’ai écouté je te fais même un récap à la fin. » Ça ira je pense. Sans même prendre la peine de lui répondre, je prends le temps de bien réfléchir à la question avant de lui donner. « Compte sur moi, je t’harcèlerai jusqu’à ce que tu daigne faire attention à moi, ce qui ne doit pas être trop dur pour un cachalot non? » Mon sourire revient à cette nouvelle, je l’espérais un peu au fond de moi. Mine de rien, ce petit bonhomme compte beaucoup pour moi et ne plus l’avoir dans ma vie aujourd’hui apporterait un vide probablement plus grand que je ne veux bien l’avouer. Je ris pourtant à la fin de sa phrase. Oui, un cachalot c’est visible. J’hausse les épaules comme pour le lui confirmer et le laisse continuer en mimant une tête d’ange. «J’vois aussi ce que tu veux dire… Mais, c’est pas tes souvenirs qui font de toi ce que tu es maintenant ? Tu n’aurais pas peur de devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’actuellement tu déteste… » J’avoue que je n’avais pas réfléchis à cela, mais qu’est-ce que mes souvenirs m’ont réellement apporté dans ce que je suis aujourd’hui ? Je suis la personne que je suis maintenant grâce à l’éducation et les valeurs que mon frère m’a apporté. Autrement, mes souvenirs ne m’ont apporté que de l’amertume, des crises de panique et la première perte d’espoir en quelqu’un alors que de nature je crois qu’il y a du bon en tout le monde. Non, vraiment, je suis peut-être une exception, mais je voudrais oublier… Oublier l’abandon, la mort de mon père, oublier les heures horribles que mon frère a passé à s’occuper de moi, à remplir notre frigo, à me prendre dans ses bras pour me dire que tout ira bien. « Crois moi, sans mes souvenirs avec Théo et Charlie j’aimerai pas voir ce que je donnerai… » Je souris, le regard un peu dans le vide. A nouveau, mes épaules vont vers le haut avant de revenir à la normale. « Surement. Je ne sais pas. Mais je pense que pour ma part, autre que mon éducation, mes souvenirs m’ont donné les points que j’aime le moins chez moi. Contrairement à toi, je n’ai pas eu Théo et Charlie. Seul Finn m’a apporté du bon, et j’aime penser qu’il m’aidera à redevenir cette personne si j’oubliais… » Mais ne serait-ce pas égoïste de ma part alors de prendre encore temps de temps à mon frère ? Bien plus que je ne le pensais, cette conversation me pèse et j’ai doucement l’impression d’étouffer. Tentant de rendre l’atmosphère plus légère, je tente alors de bouger mon ami. « Mhh, tu vois qu’elle était bien trop sérieuse ta question. Mais oui, on peut retourner à l’intérieur, je suis sur qu’on rate le Beerpong de l’année. » Je ris. Oui, elle était bien trop sérieuse, mais en même temps, je suis contente de lui avoir demandé. Je me lève d’un bon et retourne à l’intérieur avec lui. Il y fait plus chaud, l’ambiance y bat son plein bien qu’elle soit assez tranquille. Je vois rapidement notre blonde favorite sauter sur un pauvre innocent mais ne relève pas, qu’elle vive sa vie. Je sens alors le regard de mon ami sur moi et respire un grand coup. « Alors qu’est-ce qui te tente ? Beerpong ? Concours de shoot ? Un cours de guitare? De l’Aquaponey ? ou Autre ? » Mes yeux roulent vers le ciel et dans leurs orbites. Il le fait exprès, non ? Ma main glisse dans la sienne et un sourire léger se dessine sur mes lèvres. Merde, je m’y suis attachée à cet abruti… « Aquaponey, ça me va ! » Je lui adresse un clin d’œil avant de l’amener autour d’une table, amenant plusieurs type d’alcool dessus. « Je te propose un je n’ai jamais version strip ? En plus de boire, on enlève un vêtement. » Un sourire malicieux sur le visage, bon je sais que nous allons vite être rejoins par du monde, mais c’est aussi ça qui est drôle non ? « Prêt à montrer tes abdos au monde entier, monsieur muscle ? »
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
« Aquaponey, ça me va ! » C’est l’avantage avec Bryn on peut passer d’un sujet sérieux à un partie d’aquaponey en même pas 5 minutes chrono. Je souris à cette proposition, je fais mine de fouiller mes poches dans l’espoir d’y trouver quelque chose « Ah merde, je crois que j’ai oublié les clefs d’mon poney. » Je le adresse ma plus belle bouille de tristitude « Faut croire que ce sera pour la prochaine fois. » Lui adressant par la suite un petit clin d’oeil. Bryn pas perturbée pour un sous finit par me guider vers une table, prenant au passage quelques verres et bouteilles d’alcool (ce qui n’est pas pour me déplaire). « Tiens j’avais la gorge sèche justement. » Bryn m’adresse une sourire dont elle a le secret, je comprend vite qu’elle a une idée derrière la tête. J’attende donc avec impatience sa proposition me doutant bien qu’elle devait contenir de l’alcool et une activité intéressant « Je te propose un je n’ai jamais version strip ? En plus de boire, on enlève un vêtement. » J’arque un sourcil et lui adresse un sourire, vraiment un je n’ai jamais ou l’on se déshabille ? Pourquoi pas ça peut se révéler plus qu’intéressant « Mhh… ça marche pour moi, même si comme j’ai déjà presque tout fait je bois à chaque fois. » Je n’ai plus qu’à trouver des anecdotes qui ne concernent que Bryn « Prêt à montrer tes abdos au monde entier, monsieur muscle ? » Je lui retourne son sourire, constant malgré moi que j’avais malheureusement que bien peu de vêtement pour ce genre de jeu « Je n’attend que ça depuis le début de la soirée chaton. J’espère que tes amis ne sont pas trop pudiques. » A mon grand plaisir je constate également que Bryn ne tiendra probablement pas très longtemps habillée dans ce jeu. « On verra bien qui de nous deux finira nu comme un vers le premier. » Un sourire dévoilant toute mes dent se dessine sur mon visage « Promis, si je vois que tu perds trop vite je miserai le double de mon coté. » Je lui lance un clin d’oeil. Il faut dire que je dois avoir le double de vêtement qu’elle (à moins qu’elle ne porte 4 paires de chaussettes).
Je dressai devant mois une bonne dizaine de verre en prévention puis frottai mes mains l’une à l’autre. Bryn en face de moi fit de même « Priorité aux femmes enceintes, je te laisse commencer. » Après cette fine pique lancée à l’intention de Bryn, c’est sans grande surprise, qu’elle me fit boire au premier coup. J’avalai donc mon verre cul sec sans grande peine « Bon, histoire de pas affoler la foule directement j’vais commencer par les chaussures. » Je mis donc mes chaussures sur le côté et repris ma place à la table. Un petit groupe commençait à se former autour de nous et il était clair que les gens voulais participer. L’un deux s’avança d’ailleurs pour prendre un verre « J’peux faire le prochaine ? » Comme je potassais encore le mien je n’y vis pas d’inconvénient « A toi l’honneur. » Le blond fit donc mine de réfléchir quelque instant puis lança sa proposition assez fière de lui « Je n’ai jamais embrassé quelqu’un du même sexe. » Un ricanement s’échappa de mes lèvres, quelle originalité… « Si on la fait plusieurs fois on doit boire à plusieurs reprises ? Parce que si c’est le cas, je pense que je suis proche de finir la bouteille et de me retrouver à poil. » Le gars parut surpris par ma remarque mais se contrôla « Non, non bois qu’une fois. » Je portai donc une nouvelle fois un verre à mes lèvres accompagné de quelques filles qui nous avaient rejoint et qui avaient surement déjà embrassée leur meilleure amie quand elles étaient vraiment pompettes… Hihihi c’était intéressant, c’est arrivé qu’une fois, qu’elles jacassent… J’adressai un regard à Bryn ignorant les demoiselles « Si je ne me trompe, tu dois boire pas vrai ? » Je n’ai presque aucun doute la dessous même « Bon aller pour que ça bouge un peu je retire le pull. » Je le balance alors dans un coin laissant apparaître mon T-shirt noir, un regard adressé é Bryn, et oui j’ai encore des vêtements.
A moi maintenant, j’avais préparer mon coup. Bryn n’aurait pas d’autre choix que de boire « Je n’ai jamais fait capoter le plan d’un ami en débarquant dans les toilettes juste au bon moment. » Une exclamation et des bruits de talons hauts me firent comprendre que la blonde nous avait rejoint puis très vite quittée, mais pour ma part je ne quittai pas Bryn des yeux, un sourire satisfait aux lèvres. C’est rapidement que je me rend comme que ma tactique est peut-être un peu puéril et je ne serai clairement pas très fier de m’afficher comme ça devant ma famille… à qui je tente en vain de faire croire que je ne suis pas qu’un gamin… Mais avec Bryn je me fiche bien d’être un gamin, ça me fait rire et je sais que même si elle finit par faire la gueule ça ne durera pas, je ferai tout pour que ça ne dure pas.
Connor n’a jamais su me dire non. En même temps, il en a jamais eu l’occasion. Je pense que si on s’entend si bien c’est essentiellement parce que nous sommes identiques. Loin d’être fait par les mêmes parents, la même famille et le même vécu, nous nous retrouvons pourtant dans de nombreux aspects de notre vie et notre personnalité a fini par être un copier/coller de celle de l’autre. Pour cette raison, je ne suis pas étonnée de le voir réagir à mes blagues nulles comme renchérir dessus et quand il est question de jeux, d’alcool ou de sexe, là je sais que je n’ai même pas besoin de faire de long discours. « Mhh… ça marche pour moi, même si comme j’ai déjà presque tout fait je bois à chaque fois. » J’hausse les épaules, un petit rire enjouée sur les lèvres. « En même temps, on ne joue pas à ce jeu pour qu’il dure trois heure… » Il devient rapidement barbant, puis sachant que nous ne sommes pas seuls, ils continueront quand nous nous retrouverons nus, ce qui risque d’arriver bien trop rapidement vu les questions habituelles de ce jeu. Le taquinant sur sa futur nudité, je le vois réagir en positif, me confortant dans mes idées. « Je n’attend que ça depuis le début de la soirée chaton. J’espère que tes amis ne sont pas trop pudiques.» Je ris. Non, je ne pense pas, pas les miens. Ceux de mes colloques par contre, c’est une autre histoire… « On verra bien qui de nous deux finira nu comme un vers le premier. Promis, si je vois que tu perds trop vite je miserai le double de mon coté. » Je plisse les yeux. Il n’a pas tort, ma robe et mon gilet ne vont pas faire long feu vu comment il est vêtu lui… C’est injuste, il va réellement falloir que je sois impitoyable.
Une fois les verres face à nous et l’alcool versé dans leurs récipients nous débutons nos réflexions mais il me coupe et j’ai directement envie de lui en mettre une. « Priorité aux femmes enceintes, je te laisse commencer. » Je lui balance une mimique choquée, la bouche ouverte et les yeux en fusil. Je le déteste, c’est bon. Pour la peine, je le fais boire, simple, jamais mis les pieds dans son pays de pingouins tristes et froid. Je le regarde ôter ses chaussures, presque déçue mais bon, c’est le jeu, non ? Sans faire attention au monde autour de nous, je le laisse faire la discussion avec mes invités quand j’entends la question du dernier venu. Alors lui… C’est le seul n’avoir jamais embrassé quelqu’un du même sexe de notre génération où ça se passe comment ? « Si on la fait plusieurs fois on doit boire à plusieurs reprises ? Parce que si c’est le cas, je pense que je suis proche de finir la bouteille et de me retrouver à poil. » Oh merde, je vais devoir boire la bouteille ?! Regardant mon verre, je commence à sentir les effluves du début de la soirée. Mon dieu, un jour, il faudrait que j’arrête de boire, mais pour l’instant, je dois garder ma fierté. « Si je ne me trompe, tu dois boire pas vrai ? » Remontant mes iris à son niveau, je le défis à nouveau du regard. Joue, tu verras. Attrapant la bouteille à côté de moi, je remplis mon verre et alors qu’il se lève pour enlever son pull, je fais de même me retrouvant avec ma robe bien trop fine pour ce jeu et bois une gorgée fière de moi et sans aucune honte. « A ton tour Perry. » Quoi ? Moi ? Mauvaise joueuse ? Pas le moins du monde. Un sourire espiègle s’étend sur mes lèvres, finissant en rire lorsqu’il lance son je n’ai jamais et que notre blonde favorite s’envole en pétard. « Je crois que tu l’as définitivement vexé, tu risques de finir ta soirée seule mon pauvre bichon. » Lui faisant les yeux doux, je me lève tout de même, l’esprit joueur dans le regard. « Je lui dois donc bien ça et à toi aussi. Mea culpa. » Dans un sourire, presqu’un rire, je salue une main sur le cœur, ôtant ma robe et finissant mon verre, sous les applaudissements de la salle et les rires de nombreux d’entre-eux. Me retrouver en sous-vêtement, ne me dérange pas, mais à l’air de mettre mal à l’aise plusieurs demoiselles et de chauffer plusieurs damoiseaux. Si ça tourne mal, tu me protèges hein Connor ? Parce qu’après les chaussures, je vais devoir interdire les téléphones dans la pièce… J’ai encore une image à garder. « Donc on joue vraiment maintenant ? » J’aime ça, mais le dilemme est grand, il lui reste bien trop de couche et moi une seule, je suis perdante d’office, je bois à chaque tour… Pourtant un sourire s’affiche sur mon visage, celle-là est pour lui, après j’arrête de profiter de trop, promis. Je laisse pourtant les autres personnes jouer. Et une fois à mon tour, je suis pieds nues et avec seulement culotte et soutien-gorge. Prête à donner mon pique, je me ravise. Je sais que je ne vais pas boire, mais au prochain tour ? Je suis à l’aise avec la nudité, mais il ne faut pas non plus trop en faire… Je ne suis pas exhibitionniste mais aussi bien trop fière pour arrêter le jeu. Mon regard s’ancre dans celui de Connor. Il n’arrêtera pas non plus vu comment il est fier de lui. On dirait un coq. La prochaine fois, je viens en tenue de ski. Mais peut être que… « Je n’ai jamais… préféré arrêter une partie de je n’ai jamais alors que je gagne pour gagner la meilleure nuit de ma vie... » J’entends les autres huer autour et siffler, moi, je me replace, ne lâche pas le regard de mon ami et me mord doucement la lèvre, soulevant les sourcils comme un nouveau défi.
Spoiler:
Mea Culpa pour le temps infini que j'ai mis à te répondre cette chose
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
« En même temps, on ne joue pas à ce jeu pour qu’il dure trois heure… » Je la reconnais bien là « Effectivement un point pour vous très chère. » Dis-je un accentuant très légèrement mon accent britannique. Et oui nous sommes là pour finir à poil après tout, même si je n’ai pas l’intention de perdre (ça serait dommage de rater le spectacle). Une fois la partie commencée, je du rapidement me délaissé de certains vêtements, mais pas autant que la demoiselle qui me faisait face. Plus le jeux avançait et plus le sourire de Bryn s’intensifiait, cette femme est clairement faite pour mettre à terre toutes les personnes qui lui résiste. Comme ce fut mon tour je me décidai à la faire boire (une fois de plus) et par conséquent à la dévêtir par la même occasion. Je n’oubliai pas non plus de faire rager ma conquête de la soirée « Je crois que tu l’as définitivement vexé, tu risques de finir ta soirée seule mon pauvre bichon. » Je fis la mue haussant les épaules comme si je venais de perdre 20 centimes « En même temps je n’avais plus grands espoirs là… » Et même si j’en avais eu je ne crois pas que je les aurais saisi. Tant pis pour ce soir je crois que je préfère encore pratiquer l’abstinence, et oui c’est bien ce que j’ai dis (je n’y crois pas moi-même) « Je lui dois donc bien ça et à toi aussi. Mea culpa. » Dit-elle en se délaissant de sa robe. « C’est trop d’honneur Mademoiselle. » Dis-je en mimant une révérence. Enfin je suis on ne peu plus sérieux, je crois bien que je suis largement gagnant au change non ? Me fixant de ses yeux de feu Bryn ne me lâcha pas du regard, ne rougissant pas le moins de monde de la situation, ce qui m’amusa beaucoup « Donc on joue vraiment maintenant ? » Je lui adressai à mon tour un clin d’oeil « Oh que oui. Je double la mise. »
Et le jeu tourna vite, une fille lança son "je n’ai jamais", pas quelque chose de bien intéressant mais je n’eu pas d’autre choix que de boire et de me délaisser de mes chaussettes, les deux d’un coup forcement. Beaucoup de gens finirent par nous rejoindre et le jeu commença à rouler tout seul ce qui me faisait penser que nous pourrions gentiment nous éclipser avec Bryn, mais d’un autre côté, n’aimant pas perdre et étant en bonne voie pour l’emporter je n’allais pas me laisser faire. Alors on allait rester encore un peu, surtout que le spectacle que Bryn nous offrait était loin d’être désagréable. Cette dernière était d’ailleurs dans un situation bien périlleuse, c’était son tour à nouveau et elle comme moi savions très bien ce qui allait se passer. Elle ne portait presque plus rien et même si elle me faisait boire ce coup j’étais encore loin d’être nu (contrairement à elle). Elle ancra son regard dans le mien et je lui fis face, ravi de remporter la partie si facilement.
Pour ma part je commençais vraiment à m’amuser, fier comme un coq… Enfin jusqu’à ce que je regarde les yeux louchant des 3 blaireaux qui entouraient Bryn. Mon regard se durcit malgré moi en observant le spectacle. Jusqu’à maintenant je m’étais même pas rendu compte qu’il y avait autant d’hommes à cette soirée. Je fronce les sourcils m’apercevant que finalement je n’appréciais pas tant que ça de ne pas être le seul à qui Bryn offrait ce tableau. Mon charisme pris un coup de ressentir cette pointe de jalousie dont je pensais être immunisé…. Enfin je mettrais cette sensation sur le compte de ma possessivité maladive et non pas sur un quelconque sentiment plus, important. Revenant à la scène qui s’offrait devant moi, je ne pu m’empêcher de lancer un regard noir au trois pélos qui se rinçaient allègrement l’oeil. Deux d’entres eux baissèrent instantanément les yeux en me voyant, se faisant d’un coup beaucoup plus discrets. Pourtant le troisième ne lâcha pas, profitant pleinement du spectacle. Je serrai les poings me retenant de les lui balancer en pleine gueule afin qu’il ferme ses yeux définitivement. Machinalement je tentai de camoufler mes poings dans mon pantalon mais un bref mouvement me rappelle que je l’avais retiré quelques secondes plutôt.
Soudain le mec lâcha enfin Bryn et croisa mon regard. Mon expression meurtrière ne sembla pas être assez clair car celui-ci m’adressa un clin d’oeil en indiquant cette dernière. Mon sang se glaça et quitta immédiatement mes mains qui étaient crispées depuis bien trop longtemps… S’il n’y avait pas eu tout ce monde je me serait fait un plaisir de faire disparaitre son sourire ! ça fait un bon moment que je ne m’étais pas battu, surtout pour une raison aussi puéril que ça…. Je reste pourtant persuadé que sentir son nez craquer son mon poing m’aurait fait le plus grand des biens.
Je fus cependant interrompu dans ma projection par Bryn qui lança sa question « Je n’ai jamais… préféré arrêter une partie de je n’ai jamais alors que je gagne pour gagner la meilleure nuit de ma vie... » Pour le coup, j’accordais à nouveau toute mon attention à mon amie, satisfait qu’elle me sorte de cette situation sans que je n’ai a utilisé mes poings. J’enfonça mon regard dans le sien faisant disparaitre le monde qui nous entourait le temps de ma réflexion. J’aime gagner, ça c’est sur… Mais j’aime encore plus la chair surtout si j’en suis le seul spectateur « J’crois bien que je n’ai jamais pour le coup… » Je lui adresse un sourire en coin « Tu veux m’aider à rétablir cet affront ? » Je lui adresse un clin d’oeil en attrapant mon verre et en contournant la table lentement « Pour le coup j’te fais confiance alors j’accepte de boire maintenant et de me débarrasser de mes vêtements. » Je retire mon T-Shirt tout en me dirigeant vers mon amie, je glissai ma main sur son épaule et passai mes doigts sous la bretelle de son soutien-gorge « Et je m’occupe de te débarrasser de ce qu’il te reste bien entendu. » J’entendis la foule acclamer cette information, mais c’était uniquement parce qu’elle ne connaissait pas la suite « Mais pas ici mon chat. » Je ne voudrais pas satisfaire la curiosité de mes trois complices, dont deux semblent bien être devenu totalement aveugle depuis qu’ils ont croisé mon regard, va savoir pourquoi.[/color]
Le jeu s’intensifie et même si je n’ai plus grand-chose sur moi, je commence sincèrement à avoir chaud, dans tous les sens du terme. Heureuse de voir que mon stratagème fonctionne sur mon ami, je le vois doubler la mise pour finalement… ôter ses deux chaussettes. Tu ne pourrais pas faire plus décevant Connor. La suite m’intéressa bien plus. Alors que ma robe fût ôtée, me rendant visible à tous, je vois parfaitement le regard de Connor et surtout celui qu’il porte aux acolytes que j’ai autour de moi. Je ne me trahi pas, ni lui, mais je pourrais payer pour savoir ce qu’il se passe à cet instant dans sa tête, même si… Je ne suis pas certaine de le vouloir, une fois sobre. Alors que la salle est pleine et que le jeu comporte plus de personne que nécessaire, mon regard est uniquement à l’anglais, me permettant de pouvoir si simplement être dénudée de la sorte. Pas que j’ai du mal avec cela, simplement, vu le regard de certain, je suis plus rassurée qu’il soit face à moi, il me donne moins l’impression d’être une pièce à vendre chez le boucher. Les éclairs que je peux lire dans son regard ne me sont pas adressées et c’est également pour ça que je le sors de sa transe, lui proposant un « je n’ai jamais » pouvant nous sortir tous deux de cette pièce et me faisant, au passage, gagner la partie. Eveillant à nouveau cette lueur dans son regard, je le reconnais finalement là et en suit qu’heureuse. « J’crois bien que je n’ai jamais pour le coup… » Haussant un sourcil de défi, je sais que j’ai gagné mais continue de jouer. Bien entendu qu’il n’a jamais, parce que personne ne lui a jamais proposé ce que je peux lui proposer aussi ouvertement et en public. « Tu veux m’aider à rétablir cet affront ? » Son clin d’œil loin d’être subtil me fait presque perdre mon sérieux. Il se rapproche de moi et je me sens plus légère. J’ai officiellement gagné à notre « je n’ai jamais », Hazard-Perry, tu es un looser, prêt à tout pour une bonne partie de jambes en l’air, c’est ça ? Jouant l’innocente, j’hausse les épaules en faisant la moue. Je pourrais peut-être aider. « Pour le coup j’te fais confiance alors j’accepte de boire maintenant et de me débarrasser de mes vêtements. » Le déshabillant du regard, je le fixe alors qu’il enlève son t-shirt, se retrouvant en caleçon et en même temps très proche de moi, trop pour certaines personnes. Alors que ses doigts se faufilent sur mon épaule, une vague de désir s’infiltre en moi mais je reste stoïque, seules mes lèvres se pincent, me trahissant. « Et je m’occupe de te débarrasser de ce qu’il te reste bien entendu.» Ne pas bouger, ne rien dire, ne pas penser, ne pas sourire. Je vois parfaitement la pression monter dans la salle. Ils ne pensent tout de même pas que nous allons nous montrer de cette manière en public ? Souriant légèrement, comme un remerciement, je me mords doucement la lèvre, sachant pertinemment l’effet que cela peut faire à un homme, surtout aussi proche de moi. « Mais pas ici mon chat. » Un sourire plus franc s’empare de moi et j’hausse la tête. Merci de cette délicatesse. Me tournant vers les garçons autour de moi, je monte les épaules comme si j’étais innocente dans cette affaire. « Désolée. Je vous laisse continuer sans nous. » Un clin d’œil en leur direction, ma main a déjà attrapé celle de Connor, je finis mon verre, amenant ensuite mon ami dans ma chambre pendant que les sifflements dans la salle montrent parfaitement que nos amis ont un humour lourd et gras, toujours très léger et raffiné.
Le plaquant contre ma porte, j’ai le regard brillant, avec toujours une pointe d’aventure luisant au fond de moi mais surtout une victoire cuisante que je ne peux taire. « J’ai gagné. » Fière et souriante, je scelle nos lèvres alors que mes hanches viennent distraire les siennes, l’attirant vers moi. Doucement, mes mains viennent jouer avec l’élastique de son caleçon, sachant parfaitement ce que je fais. Sans pourtant le prévenir, je rompt notre baiser, me reculant dans un pas pouvant être emprunté à un ballet russe – à mes yeux pas forcément nets – et le pointe du doigt tout en faisant mine de réfléchir. « Je crois que tu dois tout d’abord me débarrasser de quelque chose, Casanova, non ? » Et je ne suis pas sûre de le laisser faire si facilement… Pourtant, le jeu ne dure pas bien longtemps, il m’attrape en moins de temps qu’il ne faut pour le dire – et je n’oppose pas tant de résistance. Seulement lorsqu’il m’écrase sur mon lit, je plante mon regard, fixant ses iris de braises, revenant quelques secondes à une autre réalité et posant une question que je regretterais probablement par la suite. « Dis moi, ce n’était pas de la jalousie que j’ai pu voir tout à l’heure ? » Je joue avec ses sentiments, défiant absolument tout chez lui et sans savoir pourquoi. Pourquoi le chercher sur ce bord alors que je ne le veux pas, pourquoi aller lui demander cela alors que je sais que ce n’est pas son style ? Peut-être l’alcool, peut-être son regard plus intense qu’habituellement ou bien un peu des deux ? Dans tous les cas, sa réponse ne changera rien, nous sommes là pour nous amuser et s’il n’y répond pas, je l’aurais oublié dans quelques minutes de toutes manières…
T’as un endroit où je pourrais tremper mon biscuit ?
« Désolée. Je vous laisse continuer sans nous. » Je me laissais donc entrainé pas Bryn, pas plus déçu que ça de devoir abandonner cette petite partie, qui était déjà allée un peu trop loin pour certaine personne d’ailleurs. En quittant la pièce, je finis pourtant par me laisser guider pas mon instinct puéril et quittais Bryn des yeux le temps d’observer le regard que je supposais vert de rage de mon rival. Je fus cependant étonnamment déçu de ne pas voir la moindre étincelle de déception dans son regard, le bougre était resté dans son jeux et avais tourné la page aussi vite que je n’ai enlevé mon T-shirt, me renvoyant en pleine face le film que je m’étais imaginé de A à Z… M’étais-je donc un peu trop emporté dans ce jeux ? Je préférais ne plus y penser et me contentai de suivre Bryn, et selon ce que cette dernière m’avais laissé comprendre je n’aurai pas besoins de me torturer plus longtemps les neurones, maintenant.
A peine arrivé dans la chambre je sens Bryn me plaqua contre le mur, je la laissai faire contemplant son air de satisfaction avec une point d’amusement. « J’ai gagné. » me lança-t-elle comme ci c’était une fierté de gagner ce jeu (alors que jouer de ses arguments c’est de la triche non?) Je me contentais de lui sourire tout en la dévorant des yeux « Tu n’imagines même pas à quel point je m’en bats les reins actuellement…» En fait je pense qu’elle le sait très bien, la voilà d’ailleurs qui joint ses lèvres aux miennes tout en roulant les hanches contre mon bassin. Je sentis le feu en moi je continuais cependant ma phrase « Et pour ton information j’appelle ça de la triche, pas une très belle victoire. » Puis je laissais de côté toute cette soirée me donnant pleinement à l’acte présent. Bryn s’éloigna pourtant de moi « Je crois que tu dois tout d’abord me débarrasser de quelque chose, Casanova, non ? » Dit-elle comme si je n’allais pas le faire, ou comme si elle n’allait pas me laisser faire. Si c’est un défis qu’elle me lançais j’avais très peu de chance de ne pas le relever. « Considère que c’est déjà fait. » Dis-je tout en soulevant mon amie par les hanches pour la déplacé vers un endroit plus confortable que le mur. La plaquant à mon tour sur le lit, me préparant à enfouir ma tête dans sa nuque, mais les yeux de cette dernière me stoppèrent dans mon élan « Dis moi, ce n’était pas de la jalousie que j’ai pu voir tout à l’heure ? »
Bon, dans un sens cette question me surprend qu’à moitié étant donné que mon comportement n’était peut-être pas des plus subtile mais j’aurai souhaité que Bryn ne relève pas ce point. L’enfouir dans mon esprit et dans l’idéale ne plus jamais y penser non ? Enfin, même si ce comportement n’avait rien à voir avec de la jalousie, j’en suis sur ! « Moi ? Jaloux ? Tu es sur que tu ne me confonds pas avec quelqu’un d’autre ? » Tentais-je de lancer d’un ton désinvolte tout en plongeant ma tête dans le creux de son coup et en laissant mes mains se balader quelque peu. M’approchant de son oreille, je continuais d’un ton sûr « Et pourquoi donc je serai jaloux très chère ? » J’essayais tant bien que mal de me sortir de ce mauvais pas tout en restant le célèbre Connor, celui qui ne prend rien au sérieux, ça jamais. « J’avais juste pas envie que tu te fasse reluquer par ces mecs. Je les connais ces genre de type et crois moi tu veux pas être dans leur tête quand ils voient en femme se dévêtir. » Je retiens tant bien que mal un frisson quand je repense aux images qui ont pu parcourir leurs esprits douteux pendant ce jeux. Je m’écarte de son oreille pour revenir planter mon regard dans celui de ma complice. ]« Donc rien à voir avec de la jalousie. » Je laisse un nouveau sourire s’étendre sur mes lèvres « Je suis juste un gentleman bien élevé, c’est tout. » Pour mettre fin à la conversation, je viens sceller ma bouche à la sienne, assez parlé comme ça non ?
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