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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyLun 3 Juil 2017 - 21:26

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Tad & Ariane
Meet you dowstairs in the bar and hurt. Your rolled up sleeves in your skull t-shirt, you say 'What did you do with him today?' and sniffed me out like I was Tanqueray. 'Cause you're my fella my guy, hand me your Stella and fly. By the time I'm out the door, you tear men down like Roger Moore. I cheated myself like I knew I would. I told you I was trouble, you know that I'm no good.

Couloir de gauche, entrée de biais, tout droit puis après, c’est la quatrième porte. J’entame le chemin comme une carte au trésor, les sourcils froncés, la besace de travers. Y’avait rien de simple à s’orienter dans ce sous-sol, et encore moins à se donner l’impression qu’on jouait les Indiana Jones en mission. Pas aussi charmant, pas aussi mystérieux, bien loin de la trame sonore de cuivre et des artefacts qui mènent vers la caverne de pièces d’or. Les néons qui grincent, le linoléum qui refroidit, mes pas qui claquent et les indications que je me répète pour finir par terminer ce sillage absolument tout sauf nécessaire, surprise en soit. Ma silhouette qui slalome entre les portes et les fenêtres ombragées, puis qui aboutit devant celle qu’on m’a décrite plus tôt. Ça va, ça sent pas autant le formol que je l’aurais cru, c’est pas si aseptisé non plus. Je tourne la poignée avec l’appréhension volage de tomber sur un cadavre entièrement dépecé qui gît sur la table d’opération, un truc bien sanglant et bien gore, et un Tad recouvert de liquides de toutes les couleurs, masque sur le visage, rire rauque qui résonne dans la pièce. J’ai des attentes et de l’espoir, je veux en voir pour la peine, le flashback horrible que je me prévois, mais c’est bredouille que je constate l’étendue du truc. Il est de dos ouais, pas attelé à ouvrir une cage thoracique sur une trame de classique bien macabre, mais plutôt en train de nettoyer ses outils ou toute autre procédure médicale recommandée qui range loin mes idées glauques et mon remake de films d’horreur bien visuel pour la peine. « Eh bien, ils sont où les cadavres ? » fera office de salutations officielles, alors que je détaille la pièce des yeux, et que rien ne semble vouloir assouvir ma curiosité mal placée. « Dis-moi, tu les as rangés dans ta planque secrète pour pouvoir les démembrer en mode sadique, c’est ça ? » j’hausse le sourcil, maléfique, et dépose mes affaires sur une chaise avant de m’avancer vers lui. Tad. Un peu plus de deux semaines sans être dans la même pièce, une relation qui partait dans tous les sens ces jours-ci pour cause d’horaires complètement ridicules et bloqués – les miens – et de manque de constance – la nôtre –. Ça m’arrivait souvent, de disparaître. De m’isoler pour écrire, de mettre notre relation en suspens le temps de mieux m’y faire. Une énième dispute qui avait surmonté le tout, et je ne me souviens même plus de la raison lorsque mes iris détaille son expression entre la surprise et le soulagement. Il avait l’air content que je passe à l’improviste, c’était déjà au moins ça. « J’avais un truc à écrire sur un mec marié depuis 34 ans qui arrive plus à bander devant sa femme, je me disais que l’ambiance morgue et tout ça le ferait pour proposer des idées qui pimenteront leur couple. » mon humour à la barre du prochain volet malaise de notre soirée, je n’attends même pas qu’il renchérisse pour finir de réduire la distance entre nous deux et me poser devant lui. Amende honorable peut-être, retrouvailles en bonne et dûe forme, sûrement. « Puis, tu me manquais. » à qui la faute, que je me retiens d’ajouter. Ce jeu de distance qu’on se mettait, l’un qui part pour mieux se faire chasser de l’autre. Au départ, j’avais tout donné pour finir par me lasser. Et lui après, et moi ensuite, et une roue qui tourne pour finir par nous enliser dans une espèce de danse du plus fort, dans laquelle on finit toujours par être que deux faibles. 2 ans et des poussières, des doutes et des remises en question, mais encore lui qui s’en ressort indemne, et moi qui en redemande. « Tu me fais faire le tour du propriétaire ? » pas besoin de demander si j’ai le droit d’être ici, la réponse est fort probablement négative. Mais je prends mes aises et je m’impose, puisqu’autrement, ça attendra à demain, ou à dans une semaine, ou à dans un mois. La bonne volonté, celle de lui montrer que je ne suis pas que douée à me planquer derrière mon boulot et que peut-être, juste peut-être, je veux y mettre un peu du mien pour que ça avance dans la bonne direction nous deux. À voir. Mais je lui sourit, et je me dis que ça, c’est suffisant.            

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Dernière édition par Ariane Parker le Sam 29 Juil 2017 - 1:36, édité 1 fois
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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyMer 26 Juil 2017 - 23:25

Il n’y a pas une seule grimace qui se trace sur son visage au moment où le scalpel tranche l’abdomen du pauvre gars allongé sur sa table de travail. Seulement la pensée que le mec a bien fait d’être mort, au cas où ça n’aurait pas été une partie de plaisir pour lui, vu ce qui va suivre. Tad, il débute dans le métier. Les opérations, ce n’était pas son fort pendant son internat. Maintenant, c’est les autopsies et ce qui arrive à lui faire garder les yeux en face des trous, c’est sûrement de savoir que tous ces gars sont morts et qu’ils n’auront pas plus mal. Et puis, de toute façon, son rôle d’assistant ne l’autorise pas encore à plonger ses mains entre les tripes d’un complet inconnu alors, il n’a aucune crainte à avoir. Les seules qui s’échappent d’entre ses lèvres sont les poids indiqué par la balance alors qu’il y pose au fur et à mesure les organes ressortis de pauvre gars. Une heure. Et pas une seule grimace, signe qu’il commence à être sacrément bien rodé par ce rituel. Quelque part, il est content. Autopsie finie, le légiste n’attend pas pour prendre ses clics et ses clacs, baragouiner rapidement qu’il fera son rapport chez lui en lui demandant d’être joignable s’il a besoin de précision, mais qu’il doit partir vite laissant à Tad l’assistant le soin de tout nettoyer. Qui aurait-cru que son travail allait s’apparenter à celui d’une femme de ménage ? Pas lui, chose sûre. Tout est presque en ordre lorsqu’une voix en vient à le tirer de sa rêverie qui l’habitait pendant son rangement. « Eh bien, ils sont où les cadavres ? » Il ne répond pas. Il se perd dans sa contemplation d’Ariane qu’il n’a pas vu, pas entendu depuis plusieurs jours, au point qu’il se posait la question s’ils étaient encore ensemble ou si c’était bien fini. De la voir apparaître là apporte un certain réconfort au jeune homme qui se dit que non, ils sont encore ensemble et son cœur se met un peu à battre en s’disant que si elle est là, c’est sûrement pour enterrer la hache de guerre. « Dis-moi, tu les as rangés dans ta planque secrète pour pouvoir les démembrer en mode sadique, c’est ça ? » Il hoche la tête, en riant un peu. « Non, je les ai laissé pourrir dans un coin pour voir combien de temps ça prend pour que les vers les engloutissent. Je peux y mettre une caméra pour qu’on suive de la maison si ça te dit. » propose t-il avec un demi-sourire aux lèvres, fier de sa connerie et de la grimace de dégoût qu’il a réussi à provoquer. Il l’observe prendre ses aises. Il attend de voir si elle est là pour parler de leur dispute, mettre les choses aux clairs, il l’observe, songeur, sans oser mettre le pied dans le plat. « J’avais un truc à écrire sur un mec marié depuis 34 ans qui arrive plus à bander devant sa femme, je me disais que l’ambiance morgue et tout ça le ferait pour proposer des idées qui pimenteront leur couple. » « Tiens, tu leur conseille pas le boundage à ceux là ? » demande t-il de façon sarcastique avant qu’elle n’admette « Puis, tu me manquais. » Là, un nouveau sourire se trace sur son visage. Devant cet aveux, il repose face à lui les ustensiles maintenant stérilisé et admet à son tour. « A moi aussi. Je suis content que tu sois venue. » Oui, parce que le temps se faisait long, qu’il ignorait totalement ce qu’il devait conclure de ce silence et que elle, ici, ça veut dire quelque chose, comme un geste qui rejoint la parole. Sans trop attendre, il quitte son poste pour s’approcher d’elle. « Tu me fais faire le tour du propriétaire ? » demande t-elle alors qu’il n’est pas à sa hauteur, question à laquelle il répond aussitôt que sa main à lui arrive à se poser sur sa joue. « Bien sûr. Mais avant, bonsoir. » murmurre t-il avant de l’amener à lui pour l’embrasser. Deux semaines qu’ils n’avaient pu faire ça, il en avait eu envie dès le moment où elle était apparue dans les locaux. Quelques secondes, il se sépare d’elle, la main qui se déplace de sa joue pour prendre sa main. « Tu veux que je commence par quoi ? J’imagine que tu n’es pas venu pour observer le micro-onde où je fais réchauffer mes pâtes tous les midis. » Non, Ariane, c’était le genre de fille à vouloir voir du sensationnel, un truc qui déroge. « Je peux te montrer ce qu’on a au frigo si t’as le cœur assez accroché. »
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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptySam 29 Juil 2017 - 2:23

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Tad & Ariane
Meet you dowstairs in the bar and hurt. Your rolled up sleeves in your skull t-shirt, you say 'What did you do with him today?' and sniffed me out like I was Tanqueray. 'Cause you're my fella my guy, hand me your Stella and fly. By the time I'm out the door, you tear men down like Roger Moore. I cheated myself like I knew I would. I told you I was trouble, you know that I'm no good.

Tad.  Je pourrais en dire long sur lui, sur nous. Je pourrais partir dans un descriptif précis et complet de tous nos traits qui se ressemblaient. De tout ce qu’on aimait, des conneries qu’on s’inventait, des mauvais coups qu’on répétait. J’aurais pu aussi vous faire une liste bien exhaustive de toutes les fois où ça se cassait entre nous. Où je n’en avais juste plus envie, plus le goût, coupé direct. Vous savez, ces petits détails charmants pour lesquels on craque en début de relation ? C’était toujours ça qui faisait cramer la chose, un an, deux ans, trois ans après. Je l’aimais, beaucoup plus que je l’avouerais là à sec, mais j’étais consciente que ça ne faisait pas tout. Pas pour lui, pas pour moi, pas pour nous. Alors j’encaissais. J’explosais parfois, souvent. Je le remettais en question, au pied du mur, ce genre de conneries inutiles. Parce qu’il redevenait lui-même le lendemain. Et que je ne voulais pas qu’il change tant que ça, surtout. « T’as toujours su pile poil quoi dire pour séduire même la plus froide des femmes. » l’ironie de la blague passera peut-être sous son radar, mais je me trouve plutôt marrante avec mes puns bien macabres. À voir combien je peux en placer d’autres, alors que mon regard détaille la salle où Tad passe le plus clair de ses journées, l’endroit où ses t-shirts s’imbibent de l’odeur du désinfectant et où ses doigts dégomment, déchirent, dépècent. « Les paris sont lancés. Ils gobent les yeux ou les mollets d’abord, tu penses? » je suis dégoûtée bien sûr, mais intriguée aussi, morbide. Je nous verrais bien manger du popcorn en criant le nom de notre préféré, celui qui aurait lancé la course au cadavre, celui qui avait le plus gros appétit. Un haut-le-cœur en prime, mais ça ferait un joli plan du vendredi soir. Il remarque ma besace, et surtout il entend ma confession, à savoir de nouveaux problèmes de cœur à élucider pour mes lecteurs. J’étais comme le Batman du monde du couple, quand on y pense. Latex, violence, cravache ? Pfeuh, à d’autres. « Ça devient mainstream tout ça, tout le monde le fait depuis qu’ils ont sortis le livre là, 50 shades of grey. Faut que je me renouvelle, sinon j’passe à la trappe. » j’hausse les épaules, comme si c’était l’évidence – ce que ça me semble être tout du moins, à moi, l’œil averti de secours. Et voilà le moment, l’instant où on passe de simples potes, de colocs, à amoureux, amants. Il me manquait Tad, il me manquait quand il était pas là, quand on se disputait, quand on se cherchait. Pas assez pour que je lui saute au cou, pour que je me laisse tomber sans plus penser à partir, mais suffisamment pour que ça chauffe, dans mon ventre, lorsqu’il me répond à son tour. Un fin sourire de conquérante, mais surtout d’amoureuse, qui se dessine sur mon visage. Ça va c’est cool, ça ira mieux là. « Tu le seras moins quand je les ferai tous danser sur la trame de la famille Adams, mais c’est gentil de préciser. » faut quand même se dire les choses sérieuses. La prochaine dispute nous pendait au bout du nez, mais j’aimais bien jouer dans le déni le plus complet aussi longtemps que je le pourrais. Ça nous allait si bien. Tad s’approche maintenant, et ses mains me trouvent tout naturellement, d’abord ma joue, puis ma taille, puis tout le reste. « Hey. » Sa chaleur, son odeur, ses lèvres qui avancent, que je connais par cœur, que j’appréhende parce que c’est comme ça, parce que c’est lui, parce que y’en a pas d’autres pareil. Un baiser qui fait du bien, qui soulage, qui panse le reste – et une visite promise. Il blague le mec, il pointe du menton l’objet banal de sa proposition, et je roule des yeux avant d’ajouter, foncièrement sérieuse « Sauf si elles sont à base de cervelle, ça me blase ouais. » j’oubliais pas où j’étais, et il omettait pas l’ancienne gothique bien glauque que j’avais pu être jadis. Il répond à mes prières en quelques mots par contre, alors qu’une étincelle illumine mon regard et qu’un sourire de gamine vient compléter le tableau. Le frigo, ouhhhh. « Et si j’suis sage j’aurai le droit de te montrer ce que j’ai appris au cours de boxe la semaine dernière? Tu seras ma Adrienne? » j’imagine bien la scène, les corps attachés par les mollets, le truc bien dégeulasse, et Tad qui tranquillement slalome entre les dépouilles pour s’assurer que tout est nickel, propre et prêt pour l’emballage. J’avais une relation étrange avec la mort, vous le voyez là, à quel point? Une fois le chemin vers le Graal emprunté, je trépigne presque plus qu’une enfant à Noël. Et c’est le plus calme possible – je fais de mon mieux, quand même – que je retrouve un peu de sérieux, posant la question banalement, presque pas fascinée, Tad ouvrant la porte pour me faire signe de le suivre. « Dis donc, vous vous la jouez Walt Disney ici… t’es sûr qu’ils sont tous morts et pas juste cryogénisés pour revenir frais comme des roses dans 4 générations? » l’interrogation est valide, ça peut très bien être possible que j’aie ici affaire ici à une ribambelle de gens riches et célèbres qui voulaient seulement un peu de répit et un aller simple vers le futur. « Genre lui, il a l’air encore un brin vivant. Flippant. » je m’approche, interdite, une fois que Tad m’a fait signe que c’était bon, que je pouvais aller voir ce corps qui m’avait intrigué dès l’entrée. « J’peux toucher? » autant m'en assurer moi-même.
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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyDim 27 Aoû 2017 - 13:15

Même s’il essaie d’agir naturellement, Tad marche sur des œufs. Une Ariane sauvage est apparue et maintenant, il a bien trop peur de faire un geste déplacé et la faire fuir en agissant comme le bon con fini et pas attentif qu’elle lui a reproché d’être. « T’as toujours su pile poil quoi dire pour séduire même la plus froide des femmes. » « C’est tout l’avantage de pouvoir les mettre au frigo, on devient beau-parleur. » répond-il avec un sourire qui trahit sa fausse modestie. Il est tellement content qu’elle soit là, qu’elle ait fait le pas vers lui, tout ce qu’il veut c’est la faire rire pour qu’elle se rappelle qu’il n’a pas que des défauts. A ce moment, il cherche un peu à l’impressionner, à lui donner envie de découvrir son antre, toujours sur le même ton non-sérieux. Sa façon à lui d’être chill. La grimace sur le visage d’Ariane lui indique que l’objectif poursuivie avec sa connerie est atteint. « Les paris sont lancés. Ils gobent les yeux ou les mollets d’abord, tu penses? » Elle enchaine sur l’image qu’il a lancé, ce qui est bon signe entre eux, qui veut dire qu’ils ne sont plus fâché. C’est avec un sourire un peu plus sûr de lui qu’il répond. « Les yeux, ils sont plus tendre. » Il acquiesce en même temps pour appuyer sa réponse. Le morbide semble être de bon augure. Après tout, l’endroit s’y prête. Mais trêve de plaisanterie. Ariane aborde ses lecteurs, prétextant être venue chercher l’inspiration pour répondre à l’un d’entre eux. Il sait que ça n’est pas que ça, et finalement il n’en attendait pas moins qu’elle parle de ses articles pour expliquer sa venue. Il s’en moque, il sait que c’est pour lui en partie et puis, il ne s’attend pas à une grande conversation sur leur dispute. C’est du non-dit, et à vrai dire, ça ne le dérange pas. « Ça devient mainstream tout ça, tout le monde le fait depuis qu’ils ont sortis le livre là, 50 shades of grey. Faut que je me renouvelle, sinon j’passe à la trappe. » « Arf » lâche t-il, comme s’ils parlaient d’un sujet sérieux et réellement embêtant. « Le bukkaké alors ? » Il hausse les épaules, comme si c’était parfaitement normal. Ce moment où le sujet de conversation passe de crade à réellement sérieux, ou elle lui annonce qu’il lui a manqué et là le sourire de Tad se dessine devant cet aveux qui n’est pas facile venant d’Ariane. Il y répond, parce que c’est sincère, parce qu’il ne veut pas non plus laisser ce premier pas sans réponse. Alors, il en fait un deuxième, puis un autre vers elle. « Tu le seras moins quand je les ferai tous danser sur la trame de la famille Adams, mais c’est gentil de préciser. » ajoute t-elle alors qu’il s’approche un peu plus et saisit l’opportunité de ces retrouvailles pour l’embrasser. « Hey. » Il ne la quitte pas quelques secondes, puis ses mains quittent le navire, sûrement trop déçues de ne pas avoir pu repartir à la conquête de ce corps dont elles ont été privées. Trop tôt. C’est pourquoi il lui propose une visite, pour se fabriquer un moment à deux. « Sauf si elles sont à base de cervelle, ça me blase ouais. » « Non, ça c’est plus le genre de Lydia tu sais. » soupire t-il avant de la guider à travers la partie plus intéressante des locaux. « Et si j’suis sage j’aurai le droit de te montrer ce que j’ai appris au cours de boxe la semaine dernière? Tu seras ma Adrienne? » « Ouuh, tu sais faire mouiller les garçons. » lâche t-il en ouvrant la porte qui mène à l’endroit. « Mais en fait, on est loin de l’abattoir tu sais ? » Il avance dans la pièce, la main sur un des tiroirs. Quelque part, il devrait avoir honte de se servir de corps de gens ayant bien existé pour l’impressionner. Le cadavre du dernier autopsié n’étant pas encore tout à fait rangé. « Dis donc, vous vous la jouez Walt Disney ici… t’es sûr qu’ils sont tous morts et pas juste cryogénisés pour revenir frais comme des roses dans 4 générations? » « Là, tu viens de percer le secret de la vie. » lâche t-il en restant appuyée contre un mur, l’observant se prendre de passion pour la mort. « Genre lui, il a l’air encore un brin vivant. Flippant. » Lui dirait qu’il est plutôt mort, mais ça sûrement découlé du fait qu’une heure plutôt, il pesait ses tripes. « J’peux toucher? » « Tant que tu ne fais pas d’attouchement. Il dira trop rien, mais quand même. » Il peut comprendre la question, lui-même arrive encore à se retrouver dubitatif devant un corps sans vie.
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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 4:19

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Meet you dowstairs in the bar and hurt. Your rolled up sleeves in your skull t-shirt, you say 'What did you do with him today?' and sniffed me out like I was Tanqueray. 'Cause you're my fella my guy, hand me your Stella and fly. By the time I'm out the door, you tear men down like Roger Moore. I cheated myself like I knew I would. I told you I was trouble, you know that I'm no good.

La mention de sa zombie de pote et de son plat à réchauffer m’arrache un rire bien senti, que je retiens à peine puisqu’à part lui, pas de danger qu’on me dise de baisser le ton. C’est calme et silencieux ici, même mes pas me donnent l’impression d’être ajoutés au montage sonore une fois l’édition terminée tellement l’ambiance est feutrée. Et c’est encore pire, encore plus placide alors qu’il me guide vers l’endroit où j’ai jeté mon dévolu. Je pourrais dire que c’est un silence de mort qui englobe la pièce, mais ce serait trop facile et il rirait probablement par pitié. Je me garde donc, le temps de souffler un « Fais-moi quand même rêver. » qui accompagne ses explications, cassant le mythe qu’on se fait de la chambre froide bien traumatisante. L’endroit me fait tout de même frissonner même si j’y reconnais bien là le côté pratique, technique, propre, l’acier, le parfum rassurant des produits nettoyants qui confirment que rien ici n’est laissé au hasard. Assez, que j’y vois même un plan qui s’étale sur plusieurs étages, le secret d’état qui pourrait très bien se servir de cette planque pour conserver des gens importants, ou pire des criminels, et les décongeler lorsqu’ils auront atteint leur paroxysme. « J’le savais, c’est tout un stratagème de science-fiction auquel on a droit, au final… » que je laisse aller, surveillant le moindre signe de vie par-dessus mon épaule, et Tad qui joue le jeu, habitué à mes histoires rocambolesques, à mon goût pour le sensationnalisme. Il garde son sérieux comme il se doit, et je ne l’aime que plus pour ça. La blague aurait été absolument nulle s’il m’avait forcée à la répéter. Quelques pas et je me laisse tenter par lui, là, un frais – poudoum tish – qui ne semble pas avoir succombé au bistouri encore, ou du moins, qui s’en est bien remis. Tad autorise ma manœuvre, presque jaloux du pauvre cadavre à qui je me dédie, et c’est totalement flattée de l’entendre ainsi que je lui assure de ma voix la plus mielleuse « Nah, ça je garde pour toi. ». Je bats des cils et lui fait du charme à distance, avant de reporter à nouveau mon attention sur celui qui a la peau bien pâle, celui qui a lâché son dernier soupir il y a un moment. Il y avait une différence entre lire de l’horreur, entre se claquer des marathons de films extra gore et voir un actuel cadavre. Un corps amorphe, relâché complètement, sans le moindre soubresaut, sans aucun trait qui pourrait trahir le rôle, ou pire, camoufler le jump scare qu’il fera dans la scène suivante. Quelques œillades vers Tad pour m’assurer que tout est toujours bon, et je finis par tendre l’index doucement, tranquillement, le plus respectueusement possible si c’est encore valide, avant de le déposer avec délicatesse sur la joue. Rien de trop intrusif – je trouve – juste assez pour constater l’évidence, sourcils froncés. « C’est froid. » bravo, capitaine obvious. « En soi c’est pas étonnant, chambre froide, le nom le dit. » que je me justifie, sachant très bien que Tad risque de se moquer de moi durant cette vie et la prochaine, réaction absolument ridicule que je viens d’avoir et qui est presque décevante. Je rigole un peu, balaie une mèche de cheveux derrière mon visage, planque mes mains dans mes poches avant de reposer mon attention sur ce corps que j’ai touché imperceptiblement il y a une poignée de secondes. « Je veux dire... c’est congelé, c’est figé dans le temps, c’est arrêté, immobile. » qu’il m’entendra commenter quelques minutes plus tard, moment où je fais l’étude de ce que je vois, chaque détail, chaque ride, chaque pli, chaque recoin de peau, de poil. « T’imagines s’ils crèvent en faisant la grimace? So much pour le moment fixé à jamais. » si on était voué à avoir l’air de la dernière expression qu’on peut faire, avant que la grande faucheuse ne passe réclamer son dû, valait mieux que ce soit du joli, du classe. Autrement, y’aurait une ribambelle d’inconnus qui garderaient leur sérieux avec difficulté durant l’autopsie. « J’espère qu’on sera beaux quand notre cœur claquera. » j’hoche de la tête, convaincue, finissant mon observation en faisant un pas, puis un autre vers l’arrière, rejoignant Tad dans le coin de la pièce. C’était pas la crainte de mourir que j’avais à l’instant, entourée de ceux qui l’avait vue et vécue, mais plutôt celle de laisser un mauvais souvenir physique. Dites-le, je suis pathétique. « D’ici là, je t’interdis de loucher et de tirer la langue. » un sourire malin s’esquisse sur mes lèvres et je tourne la tête vers le garçon, qui se trouve maintenant à mes côtés, qui a repris sa place. Il est beau Tad, le genre de mec beau naturellement. Aucun artifice, aucune frivolité. Il avait des traits doux, des yeux qui parlaient, un sourire un poil niais, mais adorable. C’était ça qui m’avait fait craquer au départ, le fait que malgré sa belle gueule, on ne voyait pas que ça, on ne ressentait pas que ça quand il était là. Et je ne l’imaginais pas partir dans un dernier salut avec un double menton, le nez retroussé et la langue qui crache, je l’autoriserais pas tout simplement. « C’est cool, de voir ton lieu de travail. » la faute à moi, clairement, si j'étais pas venue plus tôt. Ignorer ses invitations, le rejoindre ailleurs qu’ici lorsqu’il terminait ses quarts, repousser nos rencarts pour des raisons obscures, j’avais pas été cool, et si je voulais m’autoriser le droit de lui faire des reproches, fallait au moins que je prenne sur moi et que je réalise que j’étais pas parfaite dans l’équation. Autant lui donner une chance en m’en donnant une au passage. « Je… je vais essayer Tad. De faire des efforts. De lâcher prise, d'accepter mieux. » mes doigts retrouvent les siens maintenant qu’on quitte la chambre froide pour regagner son poste. Mes yeux, eux, fixent le sol, mes souliers, les siens, avant de remonter lentement vers son visage. J’étais honnête, et ça nous allait bien. Mieux.

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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyJeu 21 Sep 2017 - 23:56

« Fais-moi quand même rêver. » lui demande-t-elle alors qu’il détruit ses espérances de chambres froides bien glauques où on aurait suspendu les cadavres au-dessus du sol pour tenter de s’en tailler une bavette à l’occasion. Non, l’espace est silencieux, vide et totalement stérile. Le seul régal pour les sens est le cadavre de cher ami qu’il inspectait en profondeur un peu plus tôt et l’odeur du détergent dont il se sert pour nettoyer la pièce et les ustensiles. Il n’y a rien d’autre. Et il doit bien admettre que pour Ariane qui y met les pieds pour la première fois, cette chambre peut avoir des airs de laboratoire secret du gouvernement. Il mentirait s’il disait que la comparaison n’a pas traversé son esprit au moment où il a visité les locaux pour la première fois. « J’le savais, c’est tout un stratagème de science-fiction auquel on a droit, au final… » Il esquisse un sourire en plaisantant avec elle. Naturellement, il s’adosse contre le mur en l’observant découvrir cet endroit qui n’est clairement pas sur la top-list des meilleurs coins de rendez-vous, mais qui bizarrement semble faire l’affaire. C’est pas très sain. Mais, il n’éprouverait pas autant de fascination pour Ariane si elle n’avait que des habitudes saines, si elle ne le surprenait pas dans ses lubies. Il ne dit rien, et la laisse tranquillement percé le mystère de la mort, ou du moins de ce que deviennent nos restes. Rien de religieux dans la démarche. « Nah, ça je garde pour toi. » ajoute t-elle lorsqu’il lui demande ne pas non aller trop loin dans la curiosité, du moins, vers rien qui ne soit illégal. Il partage son regard tantôt entre elle et la porte centrale d’où pourrait surgir n’importe qui pouvant être témoin de cette enfreinte au règlement. « C’est froid. » fait-elle remarquer, Tad en réponse se contente d’hausser les sourcils appuyant ainsi le côté totalement évident de la remarque d’Ariane. « En soi c’est pas étonnant, chambre froide, le nom le dit. » Il n’ajoute rien, son sourire suffit à faire comprendre qu’il se marre et que s’ils n’étaient pas en moment de « réconciliation », il se moquerait ouvertement. « Je veux dire... c’est congelé, c’est figé dans le temps, c’est arrêté, immobile. » « Oui,il est mort quoi » fait-il, d’une manière presque dénué de sentiment ou même de respect. C’est juste que pour lui, ce gars là, c’est juste un tas de chair. Rien d’autre. « C’est la rigidité cadavérique. » commence t-il avant de tenter d’être plus clair. « Ce que tu as touché. Comme les muscles ne sont plus irrigués par le sang, ils s’enraidissent, perdent leur élasticité.  C’est comme ça qu’on détermine l’heure de la mort d’une personne, approximativement. » Il précise, vulgarise. Il suppose que si Ariane avait envie de connaitre chaque étape d’une mort d’un point de vue biologique, elle aurait posé la question. « C’est drôle parce que parfois à cause de ça, on recupère des gars mort dans une position et c’est tout un processus pour les remettre dans une position plus – il marque un temps d’hésitation – correcte, appropriée. » Information que ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde visiblement. « T’imagines s’ils crèvent en faisant la grimace? So much pour le moment fixé à jamais. » Il se prend à rire. En effet, dommage pour la postérité. « J’espère qu’on sera beaux quand notre cœur claquera. » annonce t-elle, l’air d’être en train de parler d’un moment de romantisme extrême. « D’ici là, je t’interdis de loucher et de tirer la langue. » ajoute t’elle d’un ton autoritaire. « Promis. » dit-il avant de faire une grimace, pensant vivre dangereusement. « Et si c’est pas le cas, je t’incinère en cachette et me ferait passer pour un complet idiot auprès de ta mère parce qu’elle n’aura pas eu l’occasion de te voir une dernière. Ma dignité pour ta postérité. » répond t-il, d’un air très sérieux, presque comme d’une déclaration alors qu’elle revient vers lui pour sortir de là, naturellement, il passe son bras autour d’elle et se fait la réflexion qu’elle est toute glacée. Il n’ajoute rien en retraçant leur pas vers ce qui sert de salle de pause. « C’est cool, de voir ton lieu de travail. » « C’est sûr que c’est plus intéressant les yeux ouverts. » fait-il remarquer, bêtement avant de reprendre son bras, pour en faire usage à la machine à café. « Je t’en sers un ? T’as l’air gelé. » Sans attendre, il s’active à remplir un mug alors qu’elle semble reprendre ses esprits derrière, et de penser à tout autre chose. « Je… je vais essayer Tad. De faire des efforts. De lâcher prise, d'accepter mieux. » Il sourit, tout en prenant place à côté d’elle. « Et moi, j’essaierais d’être moins con. De mieux comprendre. De mieux gérer le travail et le groupe. Je vais te faire une vraie place. » dit-il avant de s’approcher à nouveau d’elle pour l’embrasser, plus réellement maintenant qu’il se sent rabiboché avec elle.
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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyDim 1 Oct 2017 - 21:34

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Tad & Ariane
Meet you dowstairs in the bar and hurt. Your rolled up sleeves in your skull t-shirt, you say 'What did you do with him today?' and sniffed me out like I was Tanqueray. 'Cause you're my fella my guy, hand me your Stella and fly. By the time I'm out the door, you tear men down like Roger Moore. I cheated myself like I knew I would. I told you I was trouble, you know that I'm no good.

Tad qui parle du truc, qui illustre l’état du corps que j’ai devant les yeux, sous les doigts, qui m’explique le plus simplement du monde un concept qu’il a étudié jadis et avec lequel il flirte à chaque jour. Je suis attentive, non pas parce que je pense à me recycler en croque-mort, mais parce qu’il a ce p’tit truc qui l’allume lorsqu’il parle de son boulot, lorsqu’il parle de musique. C’est ça qui à la base m’a fait rester, m’a fait voir autre chose qu’un éternel gamin avec des factures à payer. Quand il aime quelque chose, il est pas pareil, il est mieux, il est lui, il est tout ce dont j’ai besoin. « Et il est mort quand? » alors la réaction normale est de le relancer, de lui demander d’en rajouter, d’être à l’écoute, pour vrai. Il est sérieux avec sa veste et ses outils et son regard qui perce, et je le laisse donner la direction à la discussion, suffisamment pour comprendre un peu plus et pas juste me fier à mon intérêt pour le morbide qui fait briller mes prunelles. La blague sort toute seule, l’idée d’être en plein concours de grimaces au moment où la faucheuse nous passe dessus me semble particulièrement chiante, et c’est pas sans feindre un semblant d’autorité que je le pointe du doigt, presque menaçante. « Je t’ai à l’oeil Coop. » il me rassure, il se dévoue, et j’éclate de rire devant son propre stratagème. Si ça avait la particularité d’être plutôt romantique comme offre, j’aimais bien la naïveté dont il faisait preuve en croyant que ma mère, et même Sofia, ne laisserait pas passer une telle horreur. Quand on n'avait été qu’elle et moi, nous deux contre tout le reste depuis toujours, lui retirer sa fille et faire passer ça sur une erreur le sauverait une fraction de seconde à peine. « Si tu lui fais ça, ça lui fera plaisir de te laisser crever en louchant des yeux. » pas sûr que son scénario d’amoureux transis se sacrifiant pour le souvenir que je laisserais suffira à justifier mes membres qui brûlent et qui grésillent et qui s’effritent sans un dernier adieu à ma mince famille. Qu’il se considère averti. Notre chemin finit par dériver vers la salle de pause, et ce n’est pas sans refus que je me blottis un peu plus contre lui. Mine de rien, entrer dans une chambre froide et y passer de longues minutes était tout aussi captivant que frigorifiant, et c’est là où je me trouve particulièrement conne d’avoir laissé mon cardigan à l’entrée. Au mieux, ça nous donne un nouveau rapprochement, et une occasion pour moi d’annoncer mes couleurs - de faire amende honorable. « Y’a ce petit côté charmant à être celui qui tient le bistouri. » un peu d’ironie bien sentie à laquelle je réponds la bouche en coeur, avant de passer dans la pièce d’à-côté, toujours aussi vide, toujours aussi silencieuse. Ce genre de milieu de travail tirait presque du cliché qu’on voyait dans les films tellement c’était limite freak, et je ne m’en plains pas, bien au contraire. Ça nous donne le calme nécessaire pour discuter des choses sérieuses. J’ignore si c’est la proximité de la mort, le fait que Tad et moi on ne se soit pas vus depuis un long moment, ou cette sensation nulle qui naît dans mon ventre à savoir que malgré les conneries qu’il peut faire, qu’il peut dire, il finira toujours par me manquer, tout ça finira toujours par me manquer, que voilà. Un hochement de tête en réponse à son café, je m’appuie sur le comptoir en parallèle, toussotant, lançant le truc. Des excuses déjà, une leçon d’humilité qu’il n’entendra pas souvent sortir de ma bouche, mais qui en vaut tout son pesant d’or. « While you’re at it… si tu veux me montrer aussi, je prends. » parce que je n’étais pas la meilleure en ce qui a trait à lui faire une place, moi aussi. Le boulot était notre meilleur échappatoire, la vie en général nous offrait de superbes excuses, et il n’était pas rare qu’on s’évitait avec des excuses réalistes plausibles, des piles de dossiers à traiter ou des réunions où on devait se poser pendant des heures. Coupable, coupables. « C’est pas cool de t’attaquer tout le temps quand j’assure pas de mon côté. » que je conclus, consciente que j’étais pas la meilleure dans l’histoire, qu’on avait chacun un problème, des tares, des séquelles, des profils pas parfaitement assortis, mais qui pouvaient peut-être l’être, à force. Ce à quoi il répond d’un baiser, plus entreprenant que tout à l’heure. Mes bras passent naturellement autour de sa nuque, le pressant un peu contre moi, sa chaleur me suffisant beaucoup mieux que celle du café dilué qui coule dans la machine tout au fond. « J’nous aime bien, quand on est comme ça. » quand tout se règle, quand on arrête de jouer aux enfants, aux cons, aux bornés, et qu’on laisse parler autre chose que notre orgueil. Le baiser se prolonge, le contact se fait un peu plus insistant, je mentirais si je disais que ça n'avait pas laissé un manque de ne plus le sentir si proche, si démonstratif. « J’nous aime particulièrement comme ça, en fait. » que je répète du bout des lèvres, souffle, le front appuyé sur le sien, les yeux qui remontent vers son regard. Un petit rire qui s’échappe, un sourire malicieux qui se dessine. « C’est pas si déplacé dans la salle de pause, non? Au moins, y'a aucun cadavre qui verra. »  parce que son corps me manque, parce qu’il me manque, et parce que les néons de la pièce sont beaucoup plus intéressants que des restes d'autopsie. Plus respectueux, disons.  

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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyVen 13 Oct 2017 - 1:11

Parfois, c’est plus facile d’étaler sa science que d’avoir des discussions sérieuses. Tad était le genre de type à apprendre parfaitement les étapes de fabrication d’une naine rouge dans l’espace ou même la façon dont on tond un mouton si ça pouvait lui éviter d’avoir une conversation avec du fond, des mots et réflexion intelligente qui font avancer les choses. C’est tellement rassurant de réciter, et puis souvent il le fait avec un sujet intéressant et c’est ainsi qu’il parvient toujours à éviter des conversations gênante qu’il n’aime pas avoir parce que Tad est un grand adepte du « non-dit » et « démerde toi pour me comprendre toute seule » et au moment où il commence à décrire à Ariane les étapes de la mort dans une dimension purement biologique, il se rend compte de ce qu’il fait avec elle et que c’est de là que doivent partir certains de leurs problèmes et que surtout, il doit arrêter.  « Et il est mort quand? » demande Ariane, innocente dans la technique de diversion du légiste. « Il y’a trois jours. Mort blanche. » explique t-il avant de poursuivre « C’est quand on meurt subitement, en fait ce qu’il se passe, c’est que… » Il s’interrompt en se disant qu’il le fait encore, la distraire et qu’il doit arrêter. « Laisse tomber, je t’expliquerais un autre jour. » Ce n’est pas si important, il se tait, mais pas pour longtemps puisqu’Ariane finit très vite par s’amuser de cette rigidité cadavérique dont il parlait un peu plutôt en blaguant sur la tête que l’on aurait si on mourrait au mauvais moment. Soucieuse de sa postérité, elle se prend à lui interdire de faire n’importe quoi au moment où la faucheuse passera. « Je t’ai à l’oeil Coop. » dit-elle, d’un air un peu autoritaire qui attire un sourire sur le visage du garçon, cela veut dire qu’au moins pour le moment, elle prévoit d’être là au moment de sa mort et oui, c’est rassurant. Porté par cette déclaration voilée, il se permet de tenir un engagement, celui de préserver la dignité de sa belle jusque d’en l’au-delà, quitte à s’attirer le courroux de la mère de cette dernière. Un sacrifice lourd de sens venant de Tad qui ne s’engage jamais à rien, pas même pour la blague. « Si tu lui fais ça, ça lui fera plaisir de te laisser crever en louchant des yeux. » « ça ne me ramènera que plus vite à tes côtés. » rétorque t-il d’une façon si mielleuse qu’elle le fait un peu vomir. Tous deux finissent par sortir de la salle des frigo pour un endroit un peu plus chaud (comme la salle de repos). « Y’a ce petit côté charmant à être celui qui tient le bistouri. » plaisante t-elle, l’amenant à se donner l’air le moins modeste qui soit « C’est donc ça, le charme du médecin. » Celui qui faisait que toutes les mères voulaient marier leurs filles à des docteurs. Cela le fait plutôt marré. Aussitôt arriver dans la salle de repos, plus commode pour recevoir du monde, il saute sur le café, prêt à lui en servir un, ce à quoi elle répond par la positive avant d’entrer dans le côté sérieux de la conversation qu’ils sont censés avoir ici. Tad fronce les sourcils. Evidemment, ce n’est absolument pas le moment de lui parler du processus de fabrication du café et étapes de commercialisation tout autour. Non, il se retient. Il parle plus sérieusement, se livre aussi avec le très perturbante sensation d’être ridicule. Difficile d’être sérieux quand on passe son temps à se moquer des couples avec sa copine. Il promet des efforts. Car ses excuses n’auraient pas lieu d’être s’il était capable de s’investir. « While you’re at it… si tu veux me montrer aussi, je prends. » Il sourit, il apprécie qu’elle décide de partager ses torts. Il ne sait pas être en couple et dans ces moments, ça le conforte de voir qu’elle ne sait pas mieux que lui. Un rapprochement a lieu. Tad ne met pas longtemps à commencer à se rapprocher d’elle, il en crevait d’envie dès le moment où elle est entrée. « C’est pas cool de t’attaquer tout le temps quand j’assure pas de mon côté. » « On va commencer par arrêter de s’attaquer alors et plutôt, montrer l’exemple à l’autre. » propose t-il, en parlant doucement, il est si près d’elle que rien ne sert de parler plus fort. Effectivement, si chacun était capable de montrer à l’autre ce qu’il attend de l’autre, il pense que ça ira mieux. Quelque part, c’est con mais, la pression qu’ils se mettent à vouloir répondre aux critères du couple. Pourquoi ne pas le faire à leur sauce ? Il ne lui laisse pas le temps de répondre. Il l’embrasse sans attendre, d’une manière passionnée, qui montre qu’il n’en pouvait plus d’attendre, c’est bien plus facile parfois de montrer par les gestes ce pour quoi on a pas les mots. « J’nous aime bien, quand on est comme ça. » souffle t-elle pendant le peu de répit qu’il laisse à ses lèvres, lui aussi, il les aime comme ça, ils ont si peu soucieux du reste du monde, juste eux et que tout va très bien. « J’nous aime particulièrement comme ça, en fait. » ajoute t-elle à nouveau alors que les mains de Tad commence à gagner du terrain sur le corps de la jeune femme. « J’nous aime surtout comme ça » dit-il, en proie à leur attraction, oui, c’est ce qu’il préfère. « C’est pas si déplacé dans la salle de pause, non? Au moins, y'a aucun cadavre qui verra. » demande t-elle, provoquant un rire qu’il tente de ne pas faire trop gras alors que sa respiration s’accélère déjà et qu’il ne pense qu’à aller encore plus près d’elle. « Je ne sais pas. Si tu veux, je peux calmer mes ardeurs et attendre ce soir, commander chinois, mettre des bougies. On auraaa… Comment tu appelles ça déjà ? Un moment « Meg Ryan » ? »  Il propose, sur le ton de la rigolade. Et en même temps, il comprend qu’elle lui dise que c’est pas l’endroit, mais pour le moment, tant que ce n’est pas dit, il préfère de loin perdre son visage dans son décolleté et avoir le sang qui cogne dans ses tempes. « Je t’aime Ariane. » glisse t-il dans son cou avant de s’excuser à son tour. « J’suis désolé de penser trop souvent à tort que ça doit être suffisant. »
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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyMer 18 Oct 2017 - 2:45

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On est cons, on est jeunes, on est ridicules et on est ensemble. C’est tout ce qui compte, pour les prochaines minutes. Parce que demain, parce que dans une heure, parce que dans un mois, je ne savais pas, je ne savais plus. C’était ridicule de se retrouver là, encore, et de savoir que la prochaine dispute n’était qu’à quelques mots, qu’à une ou deux erreurs de parcours. Mais c’était nous, et à force, j’allais bien finir par m’y habituer. Pas m’y plier, surtout pas, mais l’accepter. Peut-être. Qui sait. « C’est cool, comme plan. » arrêter de s’attaquer, arrêter de chercher là où ça va pas, de compenser avec le reste. Le dire était une chose, le faire en serait une autre. Et malgré le regard dont je le couve, malgré les sourires qu’il m’arrache, les blagues, les soupirs amoureux, les baisers volés, la vérité faisait beaucoup plus mal. C’est probablement pour ça que je la laisse de côté, pour aujourd’hui, pour aussi longtemps que je le pourrai. C’était pas fait pour durer, et je ne l’assumerais que trop tard, trop égoïstement. Pour le moment et je le jure, j’ai envie que ça change. Que ça aille mieux, que je me cambre, qu’il soit heureux, et je le sois également. Pourquoi c’est si difficile, quand on s’aime autant? « Je suis pas là pour m’en plaindre… profite. » que je souffle, maintenant qu’il en vient aux mains, aux lèvres. La salle de pause me semble toute indiquée et pas du tout à la fois, et j’ignore quel souffle de bon sens me fait articuler la suite, me fait proposer un autre endroit, un autre moment. Probablement que l’hypothèse de tomber sur un autre croque-mort me dégoûte, ou plutôt que j’ai envie de garder nos effluves le moindrement sentimentales pour le bon où, le bon pourquoi. C’était rare, ces confessions. On était tellement à côté de la plaque en tout temps, autant lui que moi. À courir le long de nos vies, à essayer d’être partout à la fois, de tout faire au bon moment. On était deux fails ambulants, deux blagues, deux idiots qui s’étaient trouvés, et fallait faire avec nos dysfonctions dans l’espoir de s’améliorer, seuls et en duo. Pas une mince affaire. Mes doigts se perdent dans ses cheveux, mes lèvres s’égarent sur son visage, ses tempes, son front, sa nuque. Il me presse contre le comptoir, je rigole, j’étouffe un soupir puis un autre, de vrais adolescents. « Le plus cliché sera le mieux. On a besoin de Titanic en fond sonore, et d’une peau d’ours devant le magazine de la boutique crado qui vend des foyers. » et je laisse aller un rire honnête, un beau rire, le genre innocent comme il ne s’en fait plus. Le rêve à l’américaine, nos conneries, nos plans inspirés des pires comédies romantiques qu’on re-créait à la lettre en s'annihilant de bières et de nachos, en refaisant le monde de la pire des façons. « J’t’aime Tad. » qu’il m’entendra souffler, bien trop tard après ses propres effluves, après ses idéaux qu’il a tapissés d’embrassades furtives, de mains baladeuses. Encore mon orgueil de merde, encore un trop gros ego qui dicte la suite. J’avais du mal à m’ouvrir, même avec lui. Même si je le voulais, et je le voulais tellement. J’y tenais, à être moins chiante, à être plus cool, à apprendre, à être humble. Mais c’était pas facile, et cette chaleur dans mon ventre qui me fait douter, ce goût sucré qui vient tout contrebalancer. « Même si je râle, même si je grogne, même si je mords. J’t’aime, et ça changera pas. » mes mots sont chuchotés, confessés. Parce que ce genre de sentiment-là, ça s’envole pas du jour au lendemain. Je nous savais à problème, je ne doutais pas une seule seconde que ça allait éclater de nouveau, et fort. Un jour, un beau matin, ça serait fini. Mais je deviendrais la reine du déni d’ici là, je nierais tout et en bloc, comme si de rien n’était, comme si Tad et moi, ça survivrait à toutes les crises, à tous les traumatismes. Comme si on était plus forts que ça. Comme s’il suffisait d’aimer, aussi cliché que ça puisse paraître. « Ça justifie tout ça. » mes baisers descendent lentement le long de sa mâchoire, effleurant ses lèvres, insistant à la commissure. « Et ça motive tout ceci. » puis mes mains prennent le relais, savamment placées le long de son bassin, puis de sa ceinture, se cambrant vers l’arrière alors que j’esquisse un sourire plein de bonnes, de mauvaises intentions. Les sages résolutions, le peu de classe qui reste, et le je m’en foutiste qui signe la totalité de ma manoeuvre, maintenant que que je le pousse avec vigueur vers le coin de la pièce. Là où on nous voit à peine, du couloir. Là où on est presque seuls, où on aura brièvement le temps de s’éloigner l’un de l’autre si quelqu’un passe la porte. Là où il n’aura pas grande latitude pour me repousser, et encore moins la volonté de la faire. « Allez, 5 minutes, 15 max, et après j’te laisse? » une heure plus tard, et j’étais encore dans ses bras, à gémir. Avec ou sans témoins.   

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Message(#)TAD&ARIANE ▲ you know i'm no good EmptyMar 24 Oct 2017 - 17:30

« C’est cool, comme plan. » Commencer par arrêter d’être chacun de mauvaise foi est peut-être une piste. Tout le monde dit que la concession est à la base du couple, il semble donc que c’est le moment pour eux d’essayer, même si Tad sait qu’au fond, ils n’ont pas le caractère compatible avec cette méthode de pensée, à cet instant, il demeure convaincu qu’il y arrivera et qu’il saura faire tous les efforts pour que ça marche, parce que comme il s’apprête à lui dans quelques instants, il l’aime et il ne veut pas que cette relation s’arrête. C’est peut-être fleur bleu, mais Tad ne s’est jamais caché d’être un sensible. Cette réconciliation n’amène pas le jeune Cooper à garder ses mains dans ses poches. Rapidement, porté par le moment, il s’approche d’elle, pose ses lèvres sur elle, ses mains avant de commencer à se montrer entreprenant. Les paroles d’Ariane ne font que l’encourager dans cette voix. Il l’aime, c’est tellement plus simple montrer comme ça. « Je suis pas là pour m’en plaindre… profite. » souffle t-elle, ne faisant que le faire redoubler d’ardeur. Il avait passé deux semaines sans le moindre contact avec elle, la revoir était suffisant pour réveiller ses instincts. Il a envie d’elle, qu’ils soient présentement dans la salle de repos de l’hôpital où il travaille lui importe peu, il sait qu’il est censé être seul tout l’après-midi et c’est pas avec toutes les coucheries qui ont lieu dans l’hôpital que quelqu’un sera choqué de les découvrir. Toutefois, il comprend que cela puisse gêner Ariane, il se réfrène au moment où elle aborde le sujet du lieu où il se trouve. Alors il lui répond qu’il saura se retenir en attendant le soir, qu’il peut toujours lui préparer le genre de soirée cheesy à mort dont ils aiment tant se moquer, un véritable instant de retrouvaille, parce que pour l’instant ce qui compte, c’est pas ses désirs à lui mais les siens à elle, il veut juste mettre en place le plan dont ils ont parlé plus tôt. Mais ses mains à elle viennent à se perdre sur lui, l’encourageant à ne pas s’arrêter, il se rapproche, perd son visage dans son cou pour en couvrir de baiser chaque centimètre. « Le plus cliché sera le mieux. On a besoin de Titanic en fond sonore, et d’une peau d’ours devant le magazine de la boutique crado qui vend des foyers. » Il retient une réflexion sur la puissance romantique de Céline Dion, certain que la couperait dans l’élan. Il réplique d’une voix pleine de tentation. « ça tombe bien, j’ai justement découvert comment on fait apparaitre un feu de cheminée à la télé. » Les rires s’agitent entre deux soupirs. Il finit enfin par se déclarer à elle, dans ces moments là, les confessions sont faciles et puis, à quoi bon s’empêcher de le dire quand c’est vrai ? Il l’aime, il pourrait presque le lui répéter toute l’heure si ça arrangeait les choses. « J’t’aime Tad. » ajoute t-elle à son tour, alors qu’il fait passer son maillot par-dessus ses épaules pour la découvrir qu’un peu plus. « Même si je râle, même si je grogne, même si je mords. J’t’aime, et ça changera pas. » « Je t’aime comme ça de toute. » articule t-il quand sa respiration commencer à nettement s’accélérer. « Ça justifie tout ça. » Elle l’embrasse, il n’en peut plus. « Et ça motive tout ceci. » Ses mains viennent à prendre les devants. Elle le pousse plus loin, il la suit pour poursuivre leurs ébats plutôt bien initié. Des vêtements commencent à tomber au sol. « Allez, 5 minutes, 15 max, et après j’te laisse? » dit-il alors que le rapport est près d’avoir lieu. « C’est tout ce qu’il me faut. » déclare t-il en haussant les épaules avant de perdre tout contrôle de lui-même.
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