C'est ici même que j'ai rencontré Joanne la première fois. Si on peut appeler ça une rencontre. Cela avait certes été un fiasco, mais au moins, les événements avaient permis qu'elle mettre un pied dans ma vie, et pour ça, je ne m'en plains pas trop. Je prends autant les bons que les mauvais côtés des souvenirs de cette soirée qui remonte à bien peu de temps. Ezra me demande s'il y a quelque chose de sérieux entre nous. C'est bien trop tôt pour le dire. Néanmoins, j'ai le présentiment qu'il y a quelque chose. Je suis bien en sa compagnie, elle a un effet étrange sur moi. Impossible de comprendre ce que cela veut dire, mais bon. « Je crois, oui. Peut-être. J'en sais rien. J'aimerais bien. » dis-je, beaucoup trop rempli d'incertitudes. L'avenir nous dira certainement ce qu'il en est. Le fait est que je n'aurais rien contre voir cette relation aller plus loin. Je suis déjà attaché à ce petit bout de femme. C'est assez exceptionnel pour être souligné. Je pense qu'Ezra, malgré son alcoolémie, a conscience que Joanne ne peut être que quelqu'un d'exceptionnel à mes yeux pour que non seulement je la mentionne dans une conversation, mais qu'en plus je formule la possibilité de me voir sérieusement avec elle. Moi qui ait déjà du mal à avoir assez d'affection pour mon propre chien. L'air innocent, mon ami ose me dire qu'il n'envoyait pas de message à qui que ce soit. Je lève les yeux au ciel et soupire. « Prends-moi pour un idiot... » je murmure, mais sans insister à ce sujet. Il n'y a pas grand monde à qui Ezra pourrait envoyer un texto à cette heure-ci et dans cet état. Et vu le contexte, les probabilités se réduisent à une seule et unique jeune femme. A savoir sa sœur, sujet à l'origine de cette cuite que le mécano a décidé de s'infliger avec ma complicité. Pendant que je joue mon tour, mon ami me raconte très ouvertement sa rencontre avec Nora, son ex. Une histoire dont je ne connais que les grandes lignes, assez pour savoir que de telles retrouvailles sont exceptionnelles -et pas forcément une bonne chose. Il m'assure ne pas avoir trompé Rose -et puisque l'alcool a le don de délier les langues, je veux bien le croire sans formuler le moindre doute. Il m'a l'air fort amoureux de sa compagne actuelle, et je ne vois pas bien quel intérêt il aurait à aller voir ailleurs. Mais de manière générale, les raisons qui poussent hommes et femmes à l'infidélité me semblent terriblement futiles et dénuées de sens. Qu'importe. « Sept ans, c'est un sacré bail… » je marmonne. Je ne suis certainement pas en capacité de comprendre à quel point cela peut être long quand il s'agit de quelqu'un avec qui on a eu un lien aussi fort que celui qui a existé (et existe encore) entre Ezra et Nora. Mais à voix haute, sept années sonnent comme une éternité. « Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? » je demande en effectuant mon coup sur la table de billard. Quelques boules disparaissent à nouveau. La blanche me fait une petite frayeur en passant non loin d'un trou. De justesse. Quand on attention se porte sur Ezra, il a le visage défiguré par je ne sais quelle expression mélangeant le « je ne sais absolument pas de quoi tu parles » avec « mais bordel, comment tu sais ? ». « Me regarde pas comme ça, je te connais assez bien pour savoir que tu n'aurais pas évoqué Nora comme ça s'il n'y avait rien eu de marquant à ce sujet, même bourré. Alors, il s'est passé quoi ? » C'est le moment que choisit la serveuse pour nous interrompre, donnant deux cocktails à Ezra. C'est moins la notion de cocktail que leur nombre qui me fait arrondir le yeux, prêts à sortir de mes orbites. Et l'autre qui vient me tendre ça avec son énorme sourire de gosse. Mon regard passe des verres à son visage une dizaine de fois en un temps record avant que je me mette à secouer la tête rapidement ; « Oh non, non, non. Très mauvaise idée. » Rien que la bière est un pas de travers dans mon code de bonne conduite, alors un mojito, même pas en rêve. Je ne suis même pas certain d'être capable de voir une seule gorgée de ce machin. La bière, le champagne, à la limite. Mais l'alcool fort, surtout lorsqu'il est aussi traître que dans un mélange, je ne pense pas que mon organisme puisse le supporter. « Ez', il est hors de question que je touche à ça. Regarde, j'arrive même pas à termine une pinte ! Et je vais finir vraiment malade avec un mojito... » Il n'en a rien à cirer. Son sourire ne s'amoindrit pas, au contraire. Je passe une main sur mon visage, essayant de réfléchir rapidement à quoi faire pour échapper à cela, soupirant de désespoir. « Bon, écoute, voilà ce qu'on va faire. Donnes-moi ce verre. » Rapidement, je le pose sur le bord de la table de billard. Je prends mon ami par les épaules et, en essayant de le garder stable sur ses deux jambes, je lui fait faire deux tours sur lui-même. Ca peut le distraire de manière assez radicale, vu son état -ou le rendre vraiment pas frais. Un peu façon lavage de cerveau : j'imagine que le faire tourner ainsi lui fera oublier le verre qu'il vient de me donner parce que son cerveau de mouche imbibé l'alcool sera trop occupé à se dire « ooooh, ça touuuurne ! ». Juste assez pour qu'il ne se pose pas trop de questions lorsque, une fois de retour face à moi, je lui tends le cocktail avec un large sourire et une tape sur l'épaule ; « Tiens, Ezra ! Je t'offre mon mojito ! J'insiste, ça me fait plaisir. »
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Sept ans, c'est un sacré bail… Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Ezra releva la tête de ses doigts pour regarder Jamie lorsqu’il prit la parole. Et il le regarda avec des yeux qui ne savaient quelle expression donner. D’un côté, Ezra aurait voulu réagir comme il l’avait toujours fait lorsqu’il était sobre, c’est-à-dire faire comme si de rien n’était. Il ne voulait pas que cette histoire se sache de toutes manières, car ça ruinerait la vie de Nora et surtout celle de Noah maintenant. Et c’était vraiment la dernière des choses qu’il souhaitait. Cependant, vu le taux d’alcool qu’il avait dans le sang, ses expressions trahissaient beaucoup plus facilement ses émotions et ses pensées, si bien qu’il devait avoir l’expression d’un idiot qui s’est fait prendre en train de faire une connerie. Un peu dans le genre.
« Me regarde pas comme ça, je te connais assez bien pour savoir que tu n'aurais pas évoqué Nora comme ça s'il n'y avait rien eu de marquant à ce sujet, même bourré. Alors, il s'est passé quoi ? »
Bordel, il le connaissait vraiment trop bien pour le coup. Même avec ses frères et soeurs, il n’avait jamais eu à s’expliquer autant. Soit parce-qu’ils ne voulaient pas le faire chier avec cette histoire qui l’avait détruit, quelques années auparavant. Soit parce-qu’ils pensaient que ce que disait Ezra de cette histoire suffisait à connaître la vérité. C’est-à-dire que Nora avait joué les garces avec lui - et elle l’avait fait. Surtout que la plupart des membres de la famille avaient toujours eu du mal avec elle. Ca aurait pu être un signe, d’ailleurs, qu’Ezra n’avait pas pris en comptes. En tous cas, Jamie ne la connaissait pas lui. ll n’était donc pas réellement corrompu comme l’avaient pu l’être ses frères et soeurs. Il ne l’avait jamais vu, et ne pouvait pas savoir que quelque-chose, autre qu’un simple coeur brisé, c’était passé. Ou alors, Ezra pensait trop loin… Non, Jamie était clair et avait compris que quelque-chose de louche se tramait. Alors, avalant difficilement sa salive, il allait prendre la parole au moment où la serveuse refit son apparition. Un peu comme par magie. Mais lorsqu’il la vit proche d’eux, il sentit un poids quitter sa poitrine - celui de devoir parler de Nora, à vrai dire. Et toute son attention se reporta sur les deux verres qu’elle lui tendit. Ah, enfin il allait pouvoir boire un cocktail digne de ce nom. Pas qu’il devrait le boire, mais il adorait ça alors il n’allait pas s’en priver. Se mettant de nouveau face à Jamie, un sourire de douze mètres de large collé au visage, il lui tendit un des deux verres attendant qu’il le prenne. Et alors que Jamie est en train d’analyser la situation, faisant passer son regard du verre que lui tend Ezra au visage de ce dernier, il en profite pour déjà boire une gorgée de son verre. Le cocktail a été justement dosé et est bien frais, exactement comment Ezra les aime.
« Oh non, non, non. Très mauvaise idée. - Oh non, très bonne idée même ! »
Et c’est un sourire encore plus large - si c’était possible - qui vint prendre place sur le visage d’Ezra. A vrai dire, il n’en avait rien à faire de ce qu’était en train de lui dire Jamie, il ne bougerait pas tant qu’il n’aurait pas accepté son verre. Ou tant qu’il n’aurait pas fini le sien, à voir.
« Ez', il est hors de question que je touche à ça. Regarde, j'arrive même pas à termine une pinte ! Et je vais finir vraiment malade avec un mojito... Bon, écoute, voilà ce qu'on va faire. Donnes-moi ce verre. »
Le jeune homme ne se fit pas prier et laissa le verre à Jamie lorsqu’il le prit. Il posa à la suite le sien lorsqu’il vit Jamie le prendre par les épaules. Et il eut bien fait. Car peu de temps après que son verre ait quitté ses mains, il se mit sans savoir pourquoi à tourner sur lui même. Pas longtemps hein, en réalité, mais largement assez longtemps pour qu’il commence à perdre l’équilibre. Et heureusement que Jamie le tenait toujours par les épaules, sinon il se serait déjà retrouvé le nez par terre. Vous savez, Ezra c’était le genre de gamin que lorsqu’il a appris à marcher, il s’est pris le moindre centimètre carré de sol en pleine tronche ou en plein genoux. Alors imaginez maintenant qu’il fait un mètre de haut de plus et qu’il a un gramme d’alcool en plus dans le sang. Heureusement vraiment que Jamie le tenait, oui. En tous cas, le décor autour d’Ezra bougeait méchamment. Et beaucoup trop vite. Beaucoup, beaucoup vite. Si bien que quand Jamie l’arrêta et recommença à lui parler, les yeux d’Ezra n’étaient plus en face de leurs trous. Comme son estomac n’était plus réellement en place et commençait à faire de la corde à sauter avec ses intestins il lui semblait. Ohoh, que c’était une réellement mauvaise idée qu’avait eu Jamie là. Sa tête tournait et commençait à lui faire mal. Son estomac était en train de lui faire un mauvais tour aussi. Mais ce qui l’acheva, si on peut dire, c’est le fait que Jamie vint lui porter le verre de Mojito sous le nez. Ça eut instantanément raison de lui. Ni, ni deux, il se mit à courir aussi bien que ses jambes le portèrent jusqu’aux toilettes hommes.
Ensuite ? Franchement il n’en avait aucune idée. Le dernier souvenir qu’il avait c’était celui là, et puis après gros trou noir. Ou gros blanc, comme vous voulez. En tous cas, il se réveilla le lendemain matin, dans son lit, avec un énorme mal de crâne. Il était même dans son lit, habillé avec ses fringues de la veille certes, mais c’était déjà miraculeux qu’il soit chez lui. Mais bordel, ce marteau piqueur était infernal. Enfin ce bruit de marteau piqueur, Ezra s’était déjà pris assez de cuites dans sa vie pour savoir que demain matin ça irait mieux, mais que pour le moment son crâne le faisait souffrir. Pourtant, il ne se rappelait pas avoir bu tant que ça hier soir. Il savait qu’il ne tenait pas forcément très bien l’alcool, certes, mais au point de ne pas se rappeler de sa soirée… C’était fort. Il retrouva miraculeusement, une fois de plus, son téléphone intacte sur sa table de nuit. Un sms de Jamie l’attendait. T’es vraiment une fanfouette, mais c’était marrant quand même. Sauf la partie où t’as fait le poids mort jusqu’à ton lit. D’ailleurs, dis moi que tu reviens des morts. Aller, bon dimanche. Jay. Ezra sourit. Il y avait encore au moins des gens sur qui on pouvait compter de nos jours.