AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous
N'oubliez pas de voter autant que possible.
Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

 joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyJeu 16 Avr - 22:50

Pas besoin d’être devin pour savoir que Joanne cherchait surtout à savoir lequel des scénarios proposés était le moins pire. J’essayais tant bien que mal de dissimuler mon sourire amusé, et le plus efficace s’avéra de simplement rentrer dans la voiture le temps qu’elle réfléchisse. Les mains sur le volant, mes doigts tapotaient nerveusement sur le cuir tandis que les dents appuyaient sur mes lèvres. Allez, grimpe à bord, fais ton choix, et quel qu’il soit, ne m’envoie pas sur les roses de manière trop violente. Elle s’installe enfin, et opte pour la première option : boire un verre chez moi. Je cache non sans difficulté mon sentiment de victoire derrière un fin sourire. « Faisons ça alors. » dis-je en démarrant la voiture. Puis je laisse Joanne dans ses pensées pendant le trajet. Elle regarde le paysage, les lumières de Brisbane dans la nuit noire. Deux ou trois fois, j’avoue avoir laissé mes yeux, curieux, dévier de la route pour observer la jeune femme en coin. Le silence était tel que j’entendais sa respiration, légèrement accélérée. Je me demande pourquoi elle est si nerveuse. Je ne comptais pas la manger, la kidnapper ou pire encore. Elle a déjà vu mon mauvais jour, et je ne frappe pas les femmes, alors que pouvait-elle craindre ? Je n’en sais rien, je préfère la laisser dans ses songes. Qui sait ce qui se trame dans la tête d’une femme.
Nous arrivons chez moi. Quartier chic, grande baraque avec étage, piscine extérieure couverte, je n’ai pas à rougir. Je gare la voiture dans l’allée du garage et coupe le moteur avant de sortir de mon côté. Sur le petit chemin jusqu’à la porte d’entrée, je passe devant Joanne pour montrer le chemin. Puis j’ouvre la porte et appuie sur les interrupteurs pour éclairer le hall et le salon. « Bienvenue ! » dis-je avec un large sourire. Home sweet home. Des tableaux sur tous les murs, parfois de ma main, un grand canapé en cuir brun, je vous passe la taille de l’écran de télévision. Du marbre dans la cuisine américaine, un bar plein à craquer –parce que si je ne bois pas d’alcool, je reçois souvent des invités qui souhaitent plus qu’une limonade. Je vous évite le reste de la visite. « Débarrassez-vous donc de ces talons, vous devez avoir les pieds en feu. » Pas que je parle en connaissance de cause, mais on entend tellement souvent les femmes se plaindre de leurs talons. « Faites comme chez vous. » J’entends descendre des escaliers Ben, mon chien. Quelle plaie. A peine pose-t-il un pied au rez-de-chaussée que je l’attrape par le collier pour le mettre dehors. « Désolé Ben, cette jeune femme est bien assez nerveuse comme ça, elle n’a pas besoin que tu lui baves dessus. » dis-je comme si elle ne pouvait pas entendre mes paroles –sachant pertinemment qu’elle le peut. La porte fenêtre fermée, je me dirige vers le bar qui sépare la cuisine du salon. « Est-ce que je vous sert ? Je ne bois pas, mais j’ai une encyclopédie d’alcools là-dedans. » Je sors deux verres et en remplis un de limonade pour moi. J’en prends une gorgée en jetant un coup d’œil vers Joanne. Je souris, amusé ; « Je ne vais pas vous faire de mal, je vous le promets. Je ne vous force pas à être ici. Si vous voulez que je vous ramène chez vous, je le fais, sans discuter. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyVen 17 Avr - 11:15

you met me at a very stange time in my life pt.2
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Ah oui, effectivement. Jamie n'avait clairement pas le même style de vie que la conservatrice. Cette dernière pensait bien que les revenues d'un rédacteur en chef pouvaient être considérablement supérieures aux siens, mais elle doutait de quel chiffre il fallait multiplier le salaire pour arriver à celui du gentlemen. La maison était à couper le souffle. La blonde sortait de la voiture, les yeux rivés sur la maison. Jamie passait devant elle afin de lui indiquer le chemin à prendre. Elle le suivait, tout en regardant le milieu qui l'entourait. Les lumières révélèrent ensuite l'intérieur, tout aussi impressionnant. La pièce étant magnifiquement décorée, Joanne se disait intérieurement que l'hôte avait de très bons goûts. Ce n'était pas comme l'une de ses grandes villas où l'on avait plus la sensation de se retrouver dans des couloirs d'hôpital. Avec des murs blancs sans l'ombre d'un tableau pour les orner. Non, on s'y sentait bien. Il n'y avait pas ce sentiment d'oppression que pouvait ressentir de temps à autre la jeune femme. Elle ne regretta d'ailleurs pas son choix de venir ici - elle aurait bien eu honte de lui montrer son appartement. Ce n'était pas non plus un petit studio, loin de là. Elle y vivait aussi confortablement, mais ce n'était certainement pas comparable à la taille de cette maison. Ses pensées furent arrêtées lorsque Jamie lui suggéra d'enlever ses chaussures. Elle commençait certes à avoir quelques douleurs, mais cela restait tout à fait supportable. Joanne en portait quasi systématiquement au travail, mais à ce moment, elle choisissait très bien sa pair de pompes. Mais dès qu'il s'agissait de chaussures pour des évènements comme la soirée qui venait de s'achever, Joanne faisait très attention à l'esthétique. Malheureusement, esthétique et confort n'étaient des mots que l'on pourrait associer ensemble.

Elle esquissa un sourire, puis s'appuya sur le mur afin d'ôter ses souliers. Au même moment, Joanne entendait de bruits de griffes qui tapaient le sol. Elle adorait les animaux. Elle avait grandi avec ces bestioles et n'avait jamais eu de soucis avec eux. Bien que Jamie retenait le chien par son collier, la blonde n'hésita pas à se rapprocher de lui, se mettant accroupie face au chien. Bien sûr, elle avait entendu la réflexion de son maître. Oui, elle était nerveuse. Joanne avait toujours eu du mal à cacher ce qu'elle pouvait ressentir et était aussi une très mauvaise menteuse. Alors, souvent, elle ne cherchait même plus à trouver une fausse excuse ou un mensonge correcte puisqu'elle savait pertinemment qu'on devinerait que ce n'est pas vrai. La blonde se contenta de ne rien dire et de juste regarder pendant quelques secondes Jamie avant de reporter son attention sur l'animal. Elle lui parlait à voix basse avec un sourire pendu aux lèvres, le caressant encore pendant quelques instants.

Le propriétaire de la maison se dirigea ensuite vers un bar et Joanne ne tarda pas à le rejoindre. On lui proposa de boire quelque chose. Elle ne voulait plus d'alcool, estimant avoir bu suffisamment de champagne durant la réception. "Est-ce que avez un jus de fruit ? N'importe lequel. J'ai eu ma dose d'alcool pour la soirée." Joanne le regarda servir les verres puis elle prit le sien afin de se désaltérer. Ses yeux bleus fixèrent ensuite Jamie, écoutant attentivement sa remarque. Ca se lisait tant que ça sur son visage ? Joanne avait sourire gênée, elle était franchement embarrassée. Elle n'allait pas non plus mentir sur ses craintes et ses appréhensions, ce serait trop flagrant. Il était aussi d'autant plus difficile de trouver les mots sans avoir l'air complètement stupide. "C'est juste que ça fait un bout de temps... pour ne pas dire... TRES longtemps... que je n'ai pas... disons accepté d'aller chez un homme que ce soit..." Elle prit son verre. "... pour boire un verre de jus, jouer au scrabble, et j'en passe des plus belles propositions que l'on m'ait faite..." dit-elle avec un rire, se ressassant quelques souvenirs de rencontres bien déplaisantes. Après coup, Joanne trouvait que ce qu'elle venait de dire était inintéressant. Pour une raison qui lui échappait encore, elle se sentait à l'aise avec Jamie. Joanne n'oubliait bien évidemment pas ce qui s'était passé au bar. Mais depuis le début de la soirée, elle découvrait une facette du gentleman qu'elle appréciait vraiment. Sa vie semblait aussi bien plus palpitante que la sienne. "Je sais bien que vous n'allez pas me blesser. C'est juste que..." Que quoi ? Joanne regarda brièvement dans le vide avant que son regard ne se focalise à nouveau sur son interlocuteur. Après un temps de pause, elle ne chercha même plus à terminer sa phrase. "J'aimerais encore rester un peu." dit-elle, d'une voix timide.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyVen 17 Avr - 23:51

Jus de fruits : j’ai. Je me tourne vers le réfrigérateur, sors la première brique qui me tombe sous la main. Jus d’orange. Classique, mais je suppose que ça fera l’affaire, alors je sers Joanne. Je peux comprendre qu’elle ait assez eu d’alcool pour la soirée. Le champagne à volonté peut être synonyme de gros mal de crâne le lendemain. Et puis, ça m’évite de passer pour un mec qui voudrait profiter d’une jeune femme bourrée. Déjà qu’elle ne semble pas vraiment en confiance. Elle m’explique qu’elle n’est pas allée chez un homme depuis longtemps. Je souris, un peu gêné, et finalement amusé par cette histoire de scrabble. Il y a vraiment des personnes qui pensent réussir à persuader une femme de venir chez eux en proposant un jeu de société ? Heureusement que le ridicule ne tue pas. Appuyé sur le bar, je reprends une gorgée de mon soda. Sans ses talons, Joanne est si petite. Quand on semble si gentille, mignonne et sans défense, j’imagine qu’on craint souvent pour sa sécurité. Ou bien n’en a-t-elle pas conscience. Après tout, elle a déjà prouvé ne pas avoir de grande considération, pas de haute estime d’elle-même. Elle dit savoir que je ne lui ferais pas de mal. Tant mieux. Elle hésite encore un peu, mais je ne peux pas lui en vouloir. Je reste un inconnu pour elle. Mais, finalement, elle souhaite rester. Je ne m’y attendais pas vraiment. Si nerveuse, si mal à l’aise, je la voyais déjà prendre la fuite, demander à partir ou même appeler un taxi pour rentrer chez elle. Non, elle reste. Je suppose qu’un peu de surprise transparait sur mon visage alors que je lui adresse un fin sourire. Je ne réponds rien pour le moment et l’invite juste à s’assoir sur le canapé d’un geste du bras.
« Si ça peut vous rassurer, je n’invite pas tous les soirs une femme à venir chez moi. Je m’y prends sûrement très très mal… » Le peu de gens que j’invite chez moi sont des amis, ou des connaissances liés à mes amis. Les éventuelles et surtout rares aventures d’un soir n’ont pas lieu chez moi. Ce n’est pas franchement mon truc. Faute de famille proche dans le coin, la liste s’arrête là. « En fait, depuis mon div… » Non, le mot divorce est interdit. J’adresse un regard demandant à Joanne, sans un mot, seulement dans les yeux, de faire comme si elle n’avait rien entendu. Ce n’est vraiment pas un sujet que je souhaite aborder. Mais je l’imagine déjà se faisant des films à propos de moi battant ma pauvre femme qui a réuni son courage pendant des mois avant de me quitter. La poisse. J’engloutis deux gorgées de soda, et mon malaise avec. « Je suis flatté, que vous ayez accepté de venir. J’ai envie d’en savoir plus sur ma sauveuse. Parce que vous m’avez non seulement sorti de cellule, mais vous m’avez aussi sauvé de l’ennui ce soir. Maintenant c’est moi qui vous suis redevable. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptySam 18 Avr - 15:55

you met me at a very stange time in my life pt.2
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Il était vrai que Joanne ne faisait pas partie des plus grandes femmes du monde et loin de là. Il y avait bien un avantage d'être une femme de ce côté-là. Elle ne complexait pas non plus là-dessus. Elle constata la surprise de Jamie lorsque la blonde dit qu'elle souhaitait rester encore un peu. On l'invita à s'installer sur le canapé. Joanne prit son verre de jus d'orange qu'elle sirotait lentement avant d'aller s'asseoir. Elle l'écoutait avec beaucoup d'attention. La blonde aurait presque parié qu'il était un coureur de jupons. Après, peut-être qu'il aimait tout simplement charmer sans savoir d'après. Joanne trouvait, au contraire de ce qu'il pouvait dire, qu'il s'y prenait très bien, sans prendre en compte leurs mésaventures au bar. La conservatrice recevait occasionnellement chez elle. Il s'agissait souvent de soirées avec ses collègues. Son appartement était relativement spacieux, mais il ne pouvait pas non plus y accueillir vingt personnes non plus. Jamie reprit la parole, et se tut presque aussitôt. Joanne n'avait pas besoin d'entendre une syllabe supplémentaire pour savoir ce dont il voulait initialement parler. Ses yeux bleus le fixèrent un instant, surprise. Joanne eut l'impression que son coeur allait traverser sa poitrine, c'en était presque douloureux. Elle se sentait désolée pour lui, ne cherchant pas à en connaître les raisons. Elle savait ce qu'il avait traversé, même si chaque individu doit le vivre différemment l'un de l'autre. Cela lui rappelait aussi sa propre histoire. Joanne pensait que la pilule était passée, et ce n'était apparemment pas le cas. Sans s'en rendre compte, elle versa une larme qu'elle essuya rapidement. Stupide émotivité. Joanne se damnait d'être aussi fragile. "Pardon... je..." Elle but une gorgée de son jus de fruits, avant de lui offrir un large sourire, pour le rassurer et prétendre comme si de ne rien n'était. "Juste une poussière dans l'oeil. Ca va aller." mentit-elle.

Joanne avait bien constaté le malaise de Jamie à ce sujet. Cela faisait une excuse supplémentaire de ne pas en parler, elle ne voulait certainement pas parler du sien. Elle ne se voyait pas le torturer en le faisant parler d'horribles souvenirs. Et elle ne tenait pas à essayer de comprendre les raisons du divorce et s'était vite rendue compte qu'elle avait trop d'idées reçues le concernant. Joanne ne voulais pas le froisser ou le juger, il avait certainement ses raisons. "Sauveuse est un bien grand mot" dit-elle avec un sourire gêné. Elle avait toujours du mal à accepter les compliments. Mettant ses cheveux derrière les oreilles, embarrassée, elle ajouta. "Eh bien ... Le simple de m'avoir invitée ici compense le tout, je suppose. C'est largement suffisant, je vous jure." Croisant ses jambe set s'éclaircissant la voix, Joanne réfléchissait à ce qu'elle pouvait dire d'elle. "Je pense que vous connaissez déjà la partie la plus intéressante de ma vie." Elle hausse les épaules. "Je suis née à Perth et j'y ai passé mon enfance. J'ai une soeur qui s'inquiète un peu trop pour moi et un frère qui est allé faire sa vie ailleurs. Aux Etats-Unis." Elle ne savait pas comment esquiver la partie de sa vie où elle était mariée. "Après avoir fini mes études, j'ai eu une opportunité au musée de Brisbane, donc j'ai sauté sur l'occasion. Et maintenant, je suis là." finit-elle avec un sourire. "Pas de mélodrames ou d'événements incroyables à partager." Elle ne voulait même pas penser à ses mésaventures de l'année passée.

"Ca peut étonner beaucoup,mais je suis hyper gourmande. Je vais souvent au restaurant avec mes collègues, on fait des essais." Non, elle ne faisait pas du rentre-dedans, et n'incitait pas non plus à être invitée. C'était son principal passe-temps et elle adorait la cuisine française. "Et vous ?" demanda-t-elle, plus curieuse que jamais. "Parlez-moi de vous, de vos loisirs, de ce que vous voulez." Joanne but une nouvelle gorgée de son jus d'orange et posa son verre sur la table basse. Le chien se rapprocha, cherchant un peu d'affection. Il vint se frotter contre les mollets de la conservatrice, qui remarqua sa présence. Joanne le caressait, mais toute son attention restait sur Jamie, impatiente de savoir ce qu'il allait raconter.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyLun 20 Avr - 0:04

Il me semble qu’en trois ans, depuis mon arrivée à Brisbane, je n’ai prononcé le mot « divorce » que deux ou trois fois. Ce n’est pas un terme que j’affectionne, sans parler de tous les souvenirs qu’il implique. En soi, j’étais heureux que mon ex-femme et moi mettions fin à ce calvaire qu’était devenu notre mariage. Nous ne nous aimions pas, nous ne voulions pas d’enfants ensemble. Elle me voyait comme un trophée et aimait m’exhiber comme une rivière de diamants partout où elle allait. Je la voyais comme une femme relativement facile à vivre, très belle, plutôt intelligente. Sans avoir de sentiments pour elle, je pouvais dire qu’elle avait de la valeur, et peut-être même aurais-je pu l’aimer un jour pour cela. Ce n’est pas arrivé.
Je remarque une larme roulant sur la joue de Joanne. Elle l’essuie rapidement, prétextant une poussière dans son œil. Je fais mine d’y croire, je joue le jeu. Elle n’a pas insisté pour en savoir plus sur mon divorce, alors je fais de même. Je lui souris doucement. « Il y a une boîte de mouchoirs juste derrière vous si besoin. » dis-je en indiquant la petite table à côté de l’accoudoir du canapé.
La jeune femme pense que l’avoir invitée suffit à la remercier de m’avoir évité de m’ennuyer profondément pendant la soirée. Je n’en suis pas si sûr, mais je n’insiste pas. Je suis déjà bien content qu’elle ait accepté de venir sans m’envoyer violemment sur les roses. Elle n’est pas partie en courant, elle semble même se détendre peu à peu, lentement. Le fait est qu’elle prend la parole pour m’en dire plus sur elle, alors qu’elle est fort secrète depuis que je la connais –donc depuis quelques heures seulement. Si je ne l’avais pas revue à ce gala, je ne connaitrai rien d’autre que son prénom. Maintenant, je sais où elle est née, qu’elle a un frère et une sœur, et qu’elle est venue à Brisbane pour le travail. Ah, et qu’elle est gourmande. Ce n’est pas énorme, mais c’est déjà ça. Puis mon tour vient. Je ne sais absolument pas quoi dire. « Je pense vous en avoir bien assez dit à mon sujet… » dis-je avec un léger rire. Bon, ce n’est peut-être pas une excuse. Je termine mon verre, cela me laisse quelques secondes pour réfléchir. Gourmande ? « Je cuisine énormément. Surtout des plats végétariens, en fait, mais pas mal de desserts aussi. » Sérieusement, Jamie, on ne parle pas de dessert quand on accueille une jeune femme chez soi, ça pourrait être mal interprété. « Il doit rester de la tarte norvégienne dans le frigo. » Juste histoire de lui assurer que je parle bien de ce genre de dessert. Pour ajouter quelque chose de plus ‘'personnel’’ sur le modèle de Joanne, j’ajoute ; « Je suis né à Londres, j’y ai toujours vécu. Mes parents y sont encore. Mon frère aussi… Il y a trois ans, j’ai eu envie de changer d’air, changer de vie, et je me suis dit qu’aller à l’autre bout du globe était ma meilleure option. Donc me voilà. » Je fais l’impasse pour la médiatisation, le suicide d’Oliver, mon aventure avec ma psy, et tout ce qui pourrait plomber l’atmosphère.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyLun 20 Avr - 17:55

you met me at a very stange time in my life pt.2
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Il ne fallait pas se voiler la face, Joanne avait bien constaté qu'aucun des deux n'avait parlé de relations ou du statut actuel. C'était un sujet sensible pour les deux personnes et elle savait bien qu'il fallait en parler un jour ou l'autre. Qu'ils s'ouvrent et qu'ils se connaissent. La conservatrice avait pris un mouchoir après que Jamie le lui ai proposé. Il n'y avait pas de nouvelles larmes mais Joanne craignait que son maquillage ait coulé, avec quoi elle ressemblerait à un véritable panda. Elle l'écoutait ensuite avec beaucoup d'attention. Il aimait cuisiner et il était végétarien. Joanne ne pouvait clairement pas se passer de viande. Elle n'en mangeait pas des kilos non plus, mais elle aimait avoir sa part de dinde ou de boeuf dans son assiette. Elle adorait les légumes aussi, bien sûr, c'était une personne qui n'était vraiment pas difficile de ce côté-là. Jamie précisa qu'il y avait encore un reste de dessert qu'il avait préparé dans son réfrigérateur. Joanne aurait adoré en goûter une part, mais elle n'osait pas demander. Alors elle se tût et continuait d'écouter son récit.

La chose qui émerveilla le plus la blonde était le pays d'origine de Jamie. Elle ne put s'empêcher de sourire. Elle n'avait jamais eu l'occasion de beaucoup voyager. Elle partait certes souvent en vacances avec sa famille, mais cela restait sur les terres australiennes uniquement. Et jusqu'ici, Joanne ne s'était jamais octroyée de grands voyages de la sorte. Elle profitait de ses congés par de diverses activités : elle se trouvait toujours quelque chose à faire durant ses congés. Il était vrai que Jamie avait un accent différent des Australiens. Joanne accueillait régulièrement différents acheteurs anglophones mais qui venaient souvent de l'hémisphère, elle s'était familiarisée aux différentes intonations. "Londres doit être une ville magnifique." dit-elle souriante. "Avec tout ce que l'on y voit à la télé, ça fait rêver." Joanne haussa les épaules. "Je n'ai jamais quitté l'Australie. Un peu contradictoire lorsqu'on sait que beaucoup destinations me font rêver... Je pense que j'ose pas faire le pas de partir, comme ça, même si c'est pour une ou deux semaines de vacances." Elle aurait pu faire ça aussi. Quitter l'Australie pour changer de vie. Joanne aurait rejoindre son frère aux Etats-Unis, il aurait certainement été ravi de l'accueillir et de la guider dans les premières semaines. Et ce n'était pas les opportunités d'emploi qui manquait. Joanne se demandait alors : pourquoi être restée ? Toujours dans la même ville, toujours le même boulot. Tout ce qui avait changé, c'était son lieu de domicile. Dans ses pensées, elle laissa alors échapper. "Peut-être que j'aurais du le faire aussi..." Elle resta silencieuse pendant une longue minute, puis son attention se porta à nouveau sur Jamie. Souriant tristement, elle se justifia. "Il faut beaucoup d'audace, courage et de volonté pour partir comme ça... J'avoue que je vous admire de ce côté. Ce sont des qualités que je n'ai pas." Elle toussota et but une gorgée de son jus d'orange. "Mais... quelles que soient les raisons de votre migration, je peux tout à fait comprendre que ça doit faire du bien. De changer d'air, de voir autres choses, de rencontrer de nouvelles personnes, de se faire un nouveau chez-soi." Joanne gardait toujours ce même sourire, à demi-teinte : contente mais triste. Elle se disait aussi que si elle était partie, elle ne l'aurait finalement jamais rencontré, et que peut-être, elle aurait manqué quelque chose.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyLun 20 Avr - 18:41

Ce qui est drôle lorsque j’arrive à parler de l’Angleterre ici, en Australie, c’est d’observer (et parfois subir) la réaction de mon interlocuteur. Le rapport entre ces deux nationalités est étrange, une sorte de « je t’aime, moi non plus » qui change en fonction des saisons. Il y a ceux que leurs ancêtres du bout du monde rebute, qui ne veulent pas en entendre parler, et encore moins côtoyer. Il y a ceux, plus tolérants, qui font avec mais restent accrochés à une longue liste d’idées reçues. Et il a ceux, comme Joanne, pour qui l’Angleterre est une petite île si lointaine, et pourtant si présente dans leur vie, qu’elle est comme un mirage. « A mes yeux, Londres est la plus belle ville qui soit. » dis-je avec un sourire. Non, pas Paris. C’est gris, ça sent mauvais, c’est déprimant, Paris. La jeune femme m’avoue n’avoir jamais quitté l’Australie. Je contiens ma surprise. Voyager a toujours été si important pour moi que je ne m’imagine pas une vie d’immobilisme. Rome, Amsterdam, Prague, Dubaï… Ces destinations et la rencontre de ces cultures ont un peu contribué à forger ce que je suis. « Je suppose qu’il y a bien assez d’espace en Australie pour avoir l’illusion de faire le tour du monde sans jamais quitter le continent. » dis-je avec un sourire. Après tout, entre l’est et l’ouest, le nord et le sud, les paysages diffèrent tellement, les climats changent. C’est un pays d’une telle richesse. Pourtant, cela ne semblait pas suffire à Joanne qui pensait qu’elle aussi aurait dû tout quitter, mais qu’elle n’avait pas le courage nécessaire. J’entends souvent cela, alors que, honnêtement, à moins d’être dans un cas spécial tel que le mien, je ne conseille à personne de tout abandonner. Cela peut sembler palpitant, on s’imagine l’aventure que cela doit être, alors qu’en réalité, tout n’est que solitude. « C’est vrai que partir était devenu vital pour moi. Je ne pouvais plus supporter ma vie. J’ai rencontré des personnes formidables ici, j’ai construit quelque chose qui me plait, j’ai beaucoup de chance. Mais vous savez, il est difficile de faire le deuil de ce que l’on avait. Et puis, on se sent terriblement seul. » Peut-être suis-je égoïste de penser cela. Après tout, j’ai beaucoup d’amis, un bel entourage en Australie. Pourtant rien n’arrive à faire cesser cette sensation de vide alors qu’elle devient de plus en plus pesante. « Je suis souvent tenté par l’idée de rentrer chez moi, faire marche arrière. Ce sont des rencontres comme celle-ci qui me font rester. » Car, dans ces moments-là, je me dis qu’il y a forcément une raison pour laquelle je me suis installé ici plutôt d’ailleurs. Si je m’en allais, qu’est-ce que je pourrais rater ? « Vous devriez arrêter de toujours vous abaisser. De toute manière, vous n’arriverez pas à me faire croire toutes les méchancetés que vous dites sur vous-même. Je n’arrive à voir qu’une belle femme, visiblement intelligente, douce, et d’une grande gentillesse. Et ce ne sont pas trois mots que je peux mettre sur n’importe quel visage. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyLun 20 Avr - 20:09

you met me at a very stange time in my life pt.2
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Londres était, aux yeux de Joanne, une des plus belles villes qui soient. Non seulement parce qu'elle a une histoire incroyable et mouvementée, mais aussi par la beauté de ses architectures et de son mode de vie. Elle avait déjà regardé quelques reportages, et elle rêvait souvent de visiter le British Museum, à discuter avec quelques confrères. L'Australie avait aussi son histoire, qui a connu son plus grand rebondissement avec l'arrivée de côlons, mais toutes les intrigues européennes intéressaient davantage la conservatrice. C'était une ville qui ne manquait pas de charme. Avec cette discussion, Joanne se mit à songer plus sérieusement à y aller, un jour. Elle ne put que sourire davantage en entendant les propos de son interlocuteur. Il y avait beaucoup de villes et pays qui l'attiraient, majoritairement européennes. Vienne, Berlin, Paris, Dublin, Bruxelles, ... La liste était longue. Après il y avait ces grandes villes qu'il fallait apparemment visiter avant tout, mais qui lui donnait un peu moins envie, comme New York. Joanne lâcha un rire. "C'est ce que dit mon père. Il m'a toujours dit qu'il y avait largement à voir dans le pays. Il est extrêmement fier de sa nationalité. Mais il avait raison. A chaque fois, c'était un peu différent, quand nous allions voir une région en particulier." Mais la culture, elle, ne changeait pas tellement que ça. Joanne était à la fois attirée mais terrifiée par l'inconnu, ce qu'elle ne connaissait pas. Elle s'isolerait d'un monde qui lui tendrait les bras. Mais l'incertitude l'aurait rongé.

Joanne était contente de savoir que Jamie avait pu construire une nouvelle vie dans le monde dans kangourous. Elle ne pouvait que le comprendre lorsqu'il disait qu'il était difficile de faire le deuil d'une chose que l'on ne possède plus. Elle savait ce que c'était. Le divorce était devenu quelque de tellement habituel dans la vie familiale de nos jours que l'on ne fait plus attention aux personnes séparées. Chacun le vit différemment, soit avec soulagement, soit on le vit comme un véritable calvaire. Joanne faisait partie de la deuxième catégorie. Certains se moqueraient d'elle s'ils apprenaient la manière dont elle l'avait vécu. Joanne n'était pas une ennemie de la solitude, elle avait toujours apprécié avoir quelques instants de sérénité. Mais être seule avec une tonne d'idées noires, une confiance en soi brisée et l'impression de n'être plus rien était quelque chose d'horrible à vivre. Joanne prenait toujours tout très à coeur, il était donc normal que s'en détacher relevait du miracle. "Je peux comprendre votre désir de revenir à vos racines, c'est tout à fait légitime ... Mais, très sincèrement, je suis vraiment heureuse pour vous que vous ayez pu vous reconstruire ici." dit-elle, souriante. Elle pensait ce qu'elle disait. Parce que s'il n'y était pas parvenu, elle ne l'aurait jamais connu. Joanne fut également très flattée de ce que venait de dire Jamie. Ne parvenant plus à soutenir son regard, elle baissa les yeux et se frotta l'oreille, gênée. Elle en perdait même ses mots. "Je ne cherche pas à faire à vous croire quoi que ce soit. C'est juste que ..." commença-t-elle. Pour le moment elle préférait éviter son regard car elle se sentait déjà perdre ses moyens. Ses mains rejouèrent nerveusement entre elles, pendant que la blonde trouvait ce qu'elle voulait dire. Elle prit une profonde inspiration. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'elle avait reçu de compliments aussi honnêtes d'un homme. D'un sens, son discours la rassurait un peu, elle lui plaisait plus ou moins. "Je...je suis flattée par vos paroles, vraiment. Mais peut-être que vous pensez que je suis une bien meilleure personne que ce que je suis réellement. Je..." Joanne ne savait pas quoi dire. Elle ne savait même plus quoi répondre face à ce type de phrases. Enfin, elle laissa échapper un "Merci..." à voix basse, plus qu’embarrassée qu'autre chose. Elle aussi, elle brûlait d'envie de lui dire qu'en fin de compte, c'était une personne très raffinée, et posée. Qu'il avait une ouverture d'esprit et une patience quasi extrême que de vouloir rester avec elle un peu plus, toujours un peu plus. Elle réalisait peu à peu toutes les qualités en lui qu'elle pouvait apprécier et qui pouvait l'apaiser. Mais ça ne venait pas. Elle le voulait franchement, mais le sens des mots l'avaient abandonnée durant cet instant qui lui semblait fatidique.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyLun 20 Avr - 22:22

Revenir à mes racines. Ou plutôt, revenir à mes repères. Je suis chez moi partout où je me sens bien. Ce n’est pas difficile. Et je suis bien à Brisbane, dans ma nouvelle vie, au sein d’un nouvel entourage plus sain, plus authentique. Je suis loin d’avoir matière à me plaindre de ce que j’ai bâti en seulement trois ans. Mais je suis encore en train de chercher le sens que je souhaite donner à tout cela. Est-ce que j’ai envie d’être cet homme qui marche à l’adrénaline, qui a ce besoin de violence ? J’étais ainsi plus jeune, peut-être est-ce ce que je suis. Est-ce que je peux devenir une personne équilibrée, capable d’avoir des sentiments pour une femme, de s’assumer pleinement ? Je ne le sais pas encore. Je commence à en avoir une idée. Le déclencheur, c’est elle. C’est ce regard au poste de police, puis celui de ce soir. Est-ce que j’ai envie de subir le poids de ces yeux entre l’accusation et la crainte ? Ou est-ce que j’ai envie d’être celui qui inspire de la douceur à ces iris bleus ? Il faut souvent un choc pour se remettre en question, et c’est le rôle qu’a eu Joanne.
J’ai envie de lui tendre la main à mon tour, lui montrer qu’elle est une femme digne des meilleurs adjectifs. Depuis que nous nous connaissons, elle n’a jamais parlé d’elle de manière à se mettre en valeur. Et je doute que cela soit de la modestie. Son expression est plutôt celle d’une personne incapable de s’aimer, d’avoir de l’estime pour elle-même. Quelque chose dans sa vie a provoqué cela. J’en suis certain, même si je ne peux pas deviner de quoi il s’agit. Joanne me fuit du regard, gênée. Ses phrases n’ont plus de début ni de fin, ce qui me fait sourire doucement. Elle avoue être flattée. Ce n’est pas tellement mon objectif. Je dis avant tout ce que je pense. Immédiatement, elle s’abaisse à nouveau, mais se reprend tout seule et me remercie. Je sens mon cœur frapper un grand coup dans ma cage thoracique, violemment. Mon sang ne fait qu’un tour, traverse mon crâne et me donne un léger tournis. Crise cardiaque ? De panique ? Non, la seconde est passée et cette étrange sensation s’efface peu à peu. La seconde suivante, je retrouve mes esprits.
Ma main trouve l’une de celles de Joanne, afin de séparer tous ces doigts qui jouent nerveusement entre eux. Je me penche légèrement vers elle, légèrement fébrile –oui, je meurs de trouille. « Je ne cherche pas à vous flatter. Je ne sais pas si vous pouvez le comprendre sans me prendre pour un fou, mais j’ai envie que vous sachiez que vous rencontrer est la chose la plus bénéfique qui m’est arrivée depuis… vraiment longtemps. Vous avez une grande valeur, j’aimerais que vous en ayez conscience. » Mon regard se pose sur ses lèvres. Non, mauvaise idée. Alors je dépose un baiser sur son front. Elle va appeler la police et me faire interner, demander une ordonnance restrictive et déménager. Pour lui offrir une porte de sortie, je dis tout bas ; « Il se fait tard. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyLun 20 Avr - 23:12

you met me at a very stange time in my life pt.2
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne se souvenait de ce que disait sa soeur. Depuis les premiers jours après avoir signé les papiers de divorce. "Je sais que ta vie va sembler être un enfer pour les temps à venir." Elle savait que ça allait durer des mois pour la cadette, très émotive. "Mais tu verras qu'un beau jour, tu te réveilleras de ton cauchemar, et la vie reprendra son coeur." La soeur de Joanne avait toujours été d'une précieuse aide, très patiente et présente pour elle. "Tu verras que finalement, tu ne seras peut-être pas si mal que ça sans lui. Tu as un job que tu adores, des collègues tout simplement géniaux." Joanne n'y croyait pas un mot, à l'époque. "Tu verras. Un jour, tu rencontreras quelqu'un, et tu te diras : c'est lui. Ce n'est personne d'autre, c'est juste lui. Et tu verras, tout sera de nouveau plus beau et plus coloré." Elle pensait que cela n'arriverait jamais. Mais étrangement, toutes ces nuances de gris changeaient progressivement de teintes.

Elle songea à ces nombreuses heures que sa soeur avait pris pour ramasser les pièces cassées et recoller les morceaux. Toujours dans l'embarras, le coeur de Joanne battait à cent à l'heure. Elle avait l'impression qu'il allait exploser sous la pression. Cela n'allait pas en s'arrangeant lorsqu'une main douce mais ferme vint saisir l'une de siennes. Joanne sursauta légèrement, ses yeux rivés sur la main de Jamie. Ils se levèrent à nouveau pour se plonger dans le regard de son interlocuteur. Celui-ci s'était légèrement penché vers elle, mais elle ne bougeait pas, ne pouvant détacher de ses yeux. Elle avala chacun de ses mots, ses yeux papillonnèrent d'émotion. Ces mots la touchèrent profondément. Sa respiration était haletante, son coeur battait la chamade. Les yeux de Jamie quittèrent les siens un moment. A la plus grande des surprises, il lui embrassa délicatement son front. Joanne en restait muette. Voilà des sensations qu'elle n'avait pas ressenti depuis une éternité. Elle aurait tant désiré que cela dure plus longtemps, pour en profiter davantage. Ses yeux bleus restaient rivés sur Jamie. Ils devaient exprimer tellement de choses à ce moment là. Il y avait un long moment de silence mais chargé d'émotions qui fut interrompu par Jamie. Joanne ne voulait pas rentrer. Mais il était vrai qu'il se faisait tard et qu'il était temps de rentrer. Elle en était presque déçue, elle appréciait beaucoup passer du temps avec lui. A contre-coeur, elle acquiesça d'un geste de la tête et se releva. Marchant avec lenteur, elle allait remettre ses chaussures. "Ne vous embêtez pas pour moi, je vais appeler un taxi." dit-elle gentiment. Il en avait déjà fait beaucoup pour elle. Se trouvant sur le seuil de la porte, elle le regarda. "Promettez-moi qu'on se reverra." dit-elle spontanément. Elle ne se croyait pas en mesure de le faire, mais elle venait de le faire. Ne pouvant s'empêcher de le regarder, elle répéta, d'un ton un peu plus calme qu'auparavant. "Promettez-le moi." Joanne priait qu'il dise oui. Si elle devait partir à ce moment-là, ce n'était que pour le revoir une prochaine. C'était le grand-huit des sentiments ce soir-là, mais la conservatrice semblait assez certaine de ce qu'elle pouvait penser.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) EmptyMar 21 Avr - 0:24

Tiraillé, une partie de moi sait qu’il est temps que Joanne rentre chez elle, qu’elle ne restera pas ici éternellement et qu’il vaut mieux la laisser partir, tandis que l’autre partie de ma personne aimerait la garder pour moi, parler encore des heures, qu’elle ne s’en aille pas avant le matin. Garder cette paire d’yeux bleus rivés sur moi pendant encore de longues minutes de silence. Je ne peux pas deviner ce qui se passe dans sa tête, si elle ne demande qu’à fuir ou pas, si ce que je vois est de la fébrilité ou de la peur. La jeune femme, après un instant, acquiesce ; il est l’heure de rentrer. Nous nous levons du canapé en même temps. Pendant qu’elle remet ses chaussures, je débarrasse nos verres. Ces quelques mètres de distance me permettent de souffler, je lui tourne le dos afin qu’elle ne puisse pas voir mes joues enflammées. J’allais récupérer les clés de la voiture sur le bar quand Joanne dit qu’elle prendra un taxi. Je ne suis pas forcément rassuré, par rapport à sa sécurité, sans oublier le prix de la course à cette heure de la nuit, mais je n’ose pas la contredire. Je ne me vois pas m’imposer encore plus. Alors j’approuve d’un signe de tête. Je l’accompagne jusqu’au seuil de la porte, gardant un sourire sur mes lèvres. Elle veut que nous nous revoyions. J’essaye de retenir un sourire encore plus grand pour ne pas laisser transparaître trop d’euphorie. « Promis. » J’attrape une de mes cartes de visite dans la poche intérieure de ma veste et la glisse dans sa main. Ainsi, elle pourra me recontacter si elle le souhaite. Si elle ne change pas d’avis. La porte s’ouvre, Joanne se glisse à l’extérieur, je lui fais un signe de main, et referme derrière elle. Immédiatement, mon dos se colle contre le mur et je me laisse glisser jusqu’au sol en prenant une grande inspiration. Le regard dans le vague, je laisse enfin toutes mes émotions frustrés me traverser comme une tornade. La langue baveuse de Ben se tire de mes pensées. Je ris en caressant ses longs poils dorés. « Tu crois qu’elle appellera ? » Il aboie. C’est ce que je me disais aussi.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty
Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life (pt.2)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-