Every step that you take could be your biggest mistake (theodora)

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Every step that you take could be your biggest mistake.

Théodora & Gauthier

Gauthier était enfermé dans son bureau depuis de longues minutes déjà, le téléphone vissé à l’oreille il soupira lourdement alors qu’au bout de fil Milena tentait de lui faire dire ce qu’il n’avait aucune envie de dire. « Je ne sais pas d’accord - laisse moi le temps d’y réfléchir. » Est-ce qu’il voulait faire quelques chose ? Est-ce qu’il voulait prendre le risque de tout perdre, de se mettre en danger. Est ce qu’il se considérait comme un père ? Gabriel avait été élevé par un autre homme et pas n’importe quel homme - Daniel avait été son meilleur ami, il était un homme bon et probablement un bien meilleur père qu’il ne ferait jamais. Il n’était personne pour cet enfant, à peine un vieil ami de ses parents, l’oncle de l’un de ses copains d’école. Il n’avait pas intérêt à rendre la vie de ce petit plus compliquée qu’elle ne l’était déjà - pas maintenant que celui qu’il considérait comme son vrai père était revenu. « Je sais bien que je suis le père biologique mais c’est.. Compliqué d’accord. » Il n’avait pas envie d’en parler encore - certes c’était lui qui avait abordé le sujet, qui avait émis le souhait de connaître ses possibilités. « On en parlera une autre fois d’accord, ma famille ne va pas tarder. » Il se croyait seul dans la maison mais savait que l’heure tournant Theo suivie de tout le reste de la fratrie n’allait pas tarder. « Merci… » Raccrochant il avait soupiré lourdement, toujours chamboulé par toute cette situation, passant un main dans sa nuque un peu raidit par la pression. Puis à nouveau il avait abordé le voile sereine qu’il servait à sa famille depuis des semaines, pas décidé à leur dévoiler la tempête qui faisait rage en lui. Il n’était pas assez idiot pour penser fait totalement écran, sa soeur cadette le connaissant trop bien, mais jusqu’à lors elle avait respecté son silence. Sortant de son bureau il s'était d’un coup retrouvé face à elle, sursautant légèrement. « Théo ! Bon dieu ! » Posant sa main sur son torse il avait repris sa respiration avec un peu de difficulté. « Je… Tu es déjà là ? Je me pensais seul. » Elle était là et bien trop proche de son bureau à son goût - et si il tentait de la camoufler comme il le pouvait - il ne doutait pas qu’une certaine inquiétude marquait maintenant son visage. Qu’avait elle entendu ? Ecouté ? Il la connaissait assez pour savoir qu’elle était capable de faire la fouine sans trop de remords.

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GAUTHIER & THÉODORA

« Allez file ! Je t’appelle pour le dîner. » lança la jeune femme tout en passant une main affectueuse sur le crâne de son fils. Oliver courra rapidement en direction de sa chambre pour aller essayer le jouet qu’il venait de recevoir. L’hiver était bien installé à Brisbane et si généralement quand Théodora avait un peu de temps à passer en tête à tête avec son fils, elle essayait de l’emmener jouer à l’extérieur, avec une telle météo, ce genre de programme devenait compliqué. Aussi, elle l’avait emmené au cinéma pour voir le dernier dessin animé à la mode – duquel elle avait bien ri cela dit en passant – avant de l’emmener au centre commercial. Même si la jeune femme avait craqué pour une paire de chaussures et une nouvelle robe, la majorité des sacs qu’elle portait étaient rempli de vêtements et autres bricoles pour Ollie. Après la séance shopping, ils avaient été mangé une glace et ils étaient enfin de retour à la villa. En arrivant, Théo avait remarqué la voiture de Gauthier, signe qu’il était déjà rentré à la maison, mais vu le calme qui y régnait lorsqu’elle traversa jusqu’à sa chambre pour se débarrasser des sacs, ils ne devaient être que tous les trois. La jolie brune partit donc à la recherche de son frère afin de lui indiquer qu’ils étaient de retour. S’il n’était pas dans les pièces principales, c’était une évidence qu’elle le retrouverait dans son bureau. Elle en prit d’ailleurs la direction et se stoppa devant la porte en l’entendant parler. « … le père biologique mais c’est.. Compliqué d’accord. » Soit il était accompagné, soit il était au téléphone. Et vu l’absence de réponse dans la pièce, Théo opta pour la deuxième option. Ok, écouter aux portes, c’est mal… Mais concrètement, les quelques mots qu’elle avait pu entendre avait attiré son attention. Père biologique. Était-il à nouveau en contact avec Milena ou un quelconque autre avocat pour discuter d’Emre et de ce qu’il était possible de faire ? Ca ne serait pas le première fois puisque Théo avait récemment appris que son aîné avait fait appel à une vieille amie à lui qui se trouvait être avocate pour savoir ce qu’il y avait à faire avec le retour du père d’Oliver dans leur vie alors qu’elle lui avait exprimer son envie de se débrouiller seule. Est-ce que tout cela expliquait le comportement étrange de son aîné ces derniers temps ? Peut-être… Le seul moyen de le savoir serait d’interroger directement le principal concerné, mais Gauthier n’était clairement pas du genre à s’épancher sur ce qu’il pouvait penser ou ressentir. Même avec la plus jeune de ses sœurs.

Perdue dans ses pensées, Théo n’avait pas entendue que son frère en avait terminé avec sa conversation et elle sursauta, presque aussi surprise que le grand brun, lorsqu’ils se retrouvèrent nez à nez. « Théo ! Bon dieu ! Je… Tu es déjà là ? Je me pensais seul. » « De toute évidence ! » ne put-elle s’empêcher de répliquer. La jeune femme avait fait un pas en arrière lorsque Gauthier était sorti de son bureau. Elle avait à présent les bras croisés sous sa poitrine, le regard rivé vers son grand frère, essayant d’y déceler un quelconque indice supplémentaire quant à cette conversation qu’elle venait de surprendre, mais mis à part la surprise ainsi qu’une once d’inquiétude, son frère restait un vrai bloc de marbre. « Je venais justement te prévenir qu’on était rentré avec Ollie… Il est parti jouer dans sa chambre. » Le ton employé était plat et neutre et le regard de la brune toujours accroché à celui de son frère. Il était inutile qu’elle essaie de prétendre ne rien avoir entendu du tout, son aîné la connaissait bien assez pour savoir qu’elle pouvait être curieuse. « Je peux savoir avec qui tu parlais de père biologique ? » demanda-t-elle finalement. Elle savait qu’elle écoperait très certainement d’un non magistral, mais vu la situation, Gauthier savait aussi qu’elle ne lâcherait pas le morceau aussi facilement.

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Théodora & Gauthier

Gauthier n'aimait pas mentir à sa soeur - il n’aimait d’ailleurs pas plus l’idée de lui cacher des choses, mais quelque chose en lui était bien conscient qu’une fois la vérité relevée, elle deviendrait réelle, et qu’alors il ne pourrait plus la gérer comme il le souhaitait. Si Elisabeth semblait lui laisser tout le loisir de choisir l’implication qu’il désirait dans la vie de Gabriel, il doutait que sa famille se montre aussi tolérante, et ne souhaitait pas que chacun y aille de son petit conseil. La situation étant déjà - à son goût - bien assez compliqué. C’est pourquoi voir Théo sur le pas de la porte alors qu’il finissait une conversation houleuse comme celle-ci ne lui plaisait guère. « De toute évidence ! » Levant les yeux au ciel il avait laissé montrer son mécontentement. Ce type de réponse étant à la limite d’un sarcasme qu’il tolérait difficilement. « Je venais justement te prévenir qu’on était rentré avec Ollie… Il est parti jouer dans sa chambre. » Il n’aimait pas non plus la manière dont elle le fixait maintenant, reconnaissant chez elle cette attitude bien trop fouineuse qu’il n'appréciait pas - même pas du tout. « Très bien. Je pensais cuisiner ce soir - je vais aller voir ce qu’il y a dans la cuisine. » Si le traiteur était souvent invité chez les Hazard-Perry, l'aîné se faisait parfois un petit plaisir en cuisinant pour la famille - qui forte heureusement - ne s’en plaignait pas. Mais cette fois le subterfuge était plus utilisé dans le but de fuir que par tellement intention de cuisiner. C’était évidemment sans compter sur Théo qui avait repris avant même qu’il ne puisse faire un pas. « Je peux savoir avec qui tu parlais de père biologique ? » Fronçant les sourcils, l'aîné de la famille c’était tournée vers Theo pour le regarder. « Non tu ne peux pas. » Le ton était strict et un peu autoritaire. « Et personne ne t’a jamais appris que c’est impoli d’écouter aux portes ? » Une pointe de stresse avait fait son apparition pourtant - parce qu’il la savait assez bornée pour continuer à investiguer malgré le ton qu’il pouvait utiliser. « C’était une conversation privée. » Avait-il tenté d’ajouter pour la dissuader de continuer et lui faire comprendre qu’elle n’était - cette fois - pas concernée. « Tu crois que j’appelle Oliver pour m’aider en cuisine ? » Une fois de plus il tentait de détourner la conversation et mieux encore, d’inclure Oliver dans cette dernière - certain que Theodora n’oserait pas continuer cet interrogatoire devant son fils. Qu’est ce qu’elle avait entendu exactement ? Depuis quand était elle là ? Évidemment les questions se bousculaient dans sa tête - mais les poser n’aurait fait que de raviver un sujet de conversation qu’il ne souhaitait pas avoir.

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GAUTHIER & THÉODORA

Ecouter aux portes n’était pas forcément dans les habitudes de Théodora. Certes, elle pouvait être d’une curiosité excessive, elle n’en restait pas moins respectueuse de la vie privée de ses proches. Néanmoins, en passant devant la porte du bureau de son frère aîné, la jeune femme n’avait pu faire autrement que de tendre l’oreille pour tenter d’en savoir un peu plus à propos de ce qu’il se disait à l’intérieur. Gauthier parlait de père biologique et vu les cartes qu’elle avait pour le moment en mains, ce sujet ne pouvait être abordé que dans un seul cas. Emre Erdogan était en ville depuis quelques mois à présent et s’il avait fait en quelques sortes son retour dans la vie de la jeune femme, elle n’en n’avait pour le moment rien décider au sujet de leur fils. Théo savait à présent que son frère avait fait appel à une ancienne amie à lui qui se trouvait être avocate pour discuter des procédures à entreprendre sans même avoir consultée la principale concernée, alors si Gauthier abordait à nouveau le sujet, il était évident qu’elle allait s’en mêler. Le jeune homme sortit finalement de son bureau et fut vraisemblablement surpris de tomber nez à nez avec sa jeune sœur. Et comme la gamine qu’elle pouvait être encore parfois, elle se renfrogna presque en le voyant levé les yeux au ciel suite au sarcasme de la jeune femme. « Très bien. Je pensais cuisiner ce soir - je vais aller voir ce qu’il y a dans la cuisine. » Arquant simplement un sourcil, la belle ne fit aucun commentaire supplémentaire. S’il arrivait à Gauthier d’effectivement cuisiner pour tout le monde, elle savait parfaitement qu’il s’agissait pour le moment d’une tentative de fuite. Et s’il fuyait, c’était de toute évidence qu’il avait quelque chose à cacher. Il devait savoir que Théodora n’en démordrait pas aussi facilement et d’ailleurs, elle enchaîna rapidement, n’y allant pas par quatre chemins pour poser sa question avant que le trader n’ait eu le temps de faire un seul pas. « Non tu ne peux pas. Et personne ne t’a jamais appris que c’est impoli d’écouter aux portes ? » Faisant fi du ton employé par son aîné, la jeune femme aborda un nouveau sourire angélique. Elle connaissait son frère et elle savait quand ne pas dépasser les bornes. C’était peut-être ce qu’elle s’apprêtait à faire d’ailleurs, mais dans le fond, elle s’en fichait pas mal pour le moment. « On a eu la même éducation donc j’imagine qu’on a déjà dû me faire la réflexion à l’une ou l’autre reprise. » lança-t-elle avec peut-être un peu trop de légèreté pour ne pas paraître désinvolte. Gauthier argua ensuite qu’il s’agissait d’une conversation privée et la jeune femme croisa les bras contre sa poitrine, fixant avec toujours autant d’intensité son aîné. Elle n’eut cependant pas le temps de répliquer quoi que ce soit que le grand brun reprenait la parole. « Tu crois que j’appelle Oliver pour m’aider en cuisine ? » « Je crois que… c’est moi qui vais venir t’aider en cuisine. » Un nouveau sourire peint sur le visage, la jeune femme s’accrocha au bras de son frère et lança la marche en direction de la cuisine. Si Gauthier cherchait à impliquer Oliver dans la conversation c’était évident qu’il cherchait à cacher quelque chose. Un quelque chose que Théo était bien décidée à découvrir. « On vient de rentrer, il inaugure un nouveau robot, il viendra nous aider en cuisine plus tard. » Si Gauthier pouvait utiliser un ton strict et se faire respecter en quelques paroles, Théodora avait aussi hérité d’une certaine détermination dont elle faisait preuve. « Ecoute, conversation privée ou pas, j’ai à peu près entendu ce que tu racontais dans ce bureau. Et si tu parlais de père biologique soit tu parlais d’Emre, auquel cas, ça me concerne aussi, soit… eh bien j’en sais rien. Connor a mis une nana enceinte et tu essaies d’arrondir les angles pour je ne sais quelle raison, mais ça me paraît peu probable qu’il t'en ait parlé à toi plutôt qu’à moi en premier. Et comme ça ne serait pas la première fois que tu fais appel à une avocate dans mon dos alors que ça concerne mon fils… » Théodora avait fait toute sa tirade alors que les frère et sœur traversaient la maison pour rejoindre la cuisine. Elle s’arrêta en étant enfin arrivé à destination et se planta face à son frère pour le regarder dans les yeux. « De quoi tu parlais au téléphone ? »

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Théodora & Gauthier

Son intimité était une chose à laquelle Gauthier tenait particulièrement, pour lui vivre en communauté était loin d’être l’évidence et si ses parents ne lui avaient pas fait une ribambelle de frères et soeurs nul doute que son côté solitaire l’aurait poussé à vivre sur son bateau, ou alors dans une cabane en montagne tel un sauvage. Mais puisque les choses était ainsi il s’en accommodait - fixant pourtant certaines règles, certaines clairement établies comme l’interdiction de le déranger quand il était dans son bureau ou même de pénétrer dans cet endroit qui lui était entièrement réservé - d’autres moins claires comme celles qui consistaient à ne pas écouter aux portes ou le bombarder de questions alors qu’il n’avait - de toute évidence - aucune envie de répondre. « On a eu la même éducation donc j’imagine qu’on a déjà dû me faire la réflexion à l’une ou l’autre reprise. » Fronçant légèrement les sourcils, l'aîné de la famille s’était approché de sa soeur levant un doigt un peu autoritaire face à elle. « Tu as tort d'imaginer que nous avons eu la même éducation ma grande. » Et par là il entendait bien que cette simple réflexion bafouait son autorité, elle les valeurs qu’il avait tenté de transmettre à ses frères et soeurs - alors pourtant que personne n’avait été là pour les lui inculquer à lui. Enchainant rapidement avec un autre sujet il s'était tournée pour prendre la direction de la cuisine. « Je crois que… c’est moi qui vais venir t’aider en cuisine. » Serrant légèrement la mâchoire il s’était contenté d’une réponse un peu froide. « Très bien. » Cette dernière laissant transparaître son enthousiasme à l’idée de se faire cuisiner en même temps que les tomates. Il aurait sans aucune comparaison possible, préféré la présence de son neveu et de son enthousiasme incassable. « On vient de rentrer, il inaugure un nouveau robot, il viendra nous aider en cuisine plus tard. » Une nouvelle fois le trader avait levé les yeux au ciel. « Tu lui as encore acheté un jouet ! Cet enfant et décidément trop gâté avec toi. » Cette fois la réflexion s’était tout de même accompagnée d’un sourire un peu attendri alors qu’il posait son regard sur sa soeur. Il avait parfois - encore aujourd’hui - de la peine à se faire à l’idée que sa petite soeur était une mère - une mère, une étudiante et une femme extraordinaire dont il était extrêmement fier. Même si la pudeur ne lui faisait que rarement dire ses mots à haute voix. Continuant la marche jusqu’à la cuisine il avait espéré quelques secondes de répit mais c’était sans compter sur l’obstination de Théodora. « Ecoute, conversation privée ou pas, j’ai à peu près entendu ce que tu racontais dans ce bureau. Et si tu parlais de père biologique soit tu parlais d’Emre, auquel cas, ça me concerne aussi, soit… eh bien j’en sais rien. Connor a mis une nana enceinte et tu essaies d’arrondir les angles pour je ne sais quelle raison, mais ça me paraît peu probable qu’il t'en ait parlé à toi plutôt qu’à moi en premier. Et comme ça ne serait pas la première fois que tu fais appel à une avocate dans mon dos alors que ça concerne mon fils… » Soupirant un peu plus lourdement, Gauthier s'était arrêté à son tour pour faire face à sa soeur - le regard plongé dans le sien alors qu’il serrait la mâchoire pour contenir une certaine colère qu’il ne comptait pas faire éclater. « De quoi tu parlais au téléphone ? » restant quelques seconde encore silencieux il avait finalement pris la parole. « Ce téléphone ne te concernait pas. Ni toi ni ton fils. Le sujet et clos. » Si elle n’avait pas compris le message il était maintenant limpide. Il n’avait aucune intention de parler de ça. Tout comme il n’avait abordé que très vaguement l’arrivée de Daniel à Brisbane. Cette dernière étant supposée être une bonne nouvelle, alors pourtant qu’elle provoquait chez lui des émotions contraires. « En ce qui concerne tes insinuations. Je n’avais aucune volonté de te cacher mes projets concernant Emre. Tu sais très bien ce que je pense de cette vermine et de sa venue ici. Et j'espère que tu seras capable de défendre ton fils comme il se doit… Mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas protéger ses arrières. » Et par là il entendait prendre les renseignements nécessaires pour savoir quoi faire si cette histoire devait mal tourner. Ce dont il ne doutait pas connaissant les antécédents du brun. « Et ne me crois pas assez naïf pour penser que tu me dis tout de cette situation. » Il avait la certitude que Théo n’était pas totalement sincère avec lui non plus - peut-être parce qu’elle entretenait avec cet Emre des relations bien différentes et avait un passé avec lui - Gauthier ne le considérant que comme un danger pour son neveu et sa soeur.

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GAUTHIER & THÉODORA

Théodora avait parfaitement conscience du fait que son comportement agacerait grandement son frère aîné. Elle le connaissait assez pour ça, tout comme elle le connaissait assez pour savoir quelles étaient malgré tout les limites à ne pas dépasser. Et si pour le moment, Gauthier semblait plus qu’agacer par le comportement de sa petite sœur, il ne semblait pour autant pas encore au bout de sa patience. « Tu as tort d'imaginer que nous avons eu la même éducation ma grande. » Les bras croisés, Théo se contenta simplement de hausser les épaules – ce qui ne manquerait certainement pas de peser contre elle si elle continuait à se montrer aussi désinvolte. Son éducation, elle la devait en grande partie à Gauthier, parce que lui avait été là dans bien des aspects où ses parents n’avaient pas daigné faire acte de présence pour elle, mais dans le fond, la question de l’éducation n’était pas là pour le moment. Certes, écouter aux portes n’était pas une chose qui se faisait, mal il n’empêchait que ce qu’elle avait entendu était bien plus important qu’une faute de politesse. L’aîné de fratrie sembla vouloir échapper à la conversation en y mêlant son neveu, mais il était hors de question qu’Oliver entre en jeu pour le moment. « Tu lui as encore acheté un jouet ! Cet enfant et décidément trop gâté avec toi. » La jeune femme baissa les bras et leva à son tour des yeux au ciel. « Si je l’avais écouté, on serait ressorti avec tout le magasin. Mais le robot est vraiment cool ! Je suis certaine que tu aurais fini par céder toi aussi. » souffla-t-elle comme pour se dédouaner tout en jetant un coup d’œil à coin à son grand frère. Ne s’épanchant cependant pas plus sur le sujet, le frère et la sœur prirent enfin la direction de la cuisine alors que la brune monopolisait la parole. Si l’atelier cuisine avait sans aucun doute le but initial de couper court à la conversation, il était hors de question que Théodora abandonne. Elle n’avait entendu qu’une partie de la conversation et était persuadée que s’il parlait de père biologique, il ne pouvait s’agir que d’Emre. Ce ne serait pas la première fois que Gauthier complote de la sorte dans son dos et elle ne se priva d’ailleurs pas de le souligner. « Ce téléphone ne te concernait pas. Ni toi ni ton fils. Le sujet et clos. » Serrant les dents, la jeune femme retint un soupir. La curiosité la poussait à en demander d’avantage. Si cet appel ne la concernait en aucun cas, pourquoi parlait-il se ça avec quelqu’un au téléphone ? Quelle était donc cette histoire de père biologique ? Le sujet était clos et elle savait qu’il était inutile d’insister au risque de faire prendre à cette conversation un tournant qu’elle n’avait pas envie de prendre. Se disputer avec Gauthier n’était pas quelque chose qu’elle envisageait, elle détestait être en froid avec lui et elle ne prendrait certainement pas le risque de l’énerver d’avantage. Les prises de tête, elle les réservait plutôt à Charlie. « Très bien. » souffla-t-elle alors simplement en allant s’appuyer contre l’un des plan de travail de la cuisine. « En ce qui concerne tes insinuations. Je n’avais aucune volonté de te cacher mes projets concernant Emre. Tu sais très bien ce que je pense de cette vermine et de sa venue ici. Et j'espère que tu seras capable de défendre ton fils comme il se doit… Mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas protéger ses arrières. » Quelque peu prise de court par ce que Gauthier venait de lui dire, elle ouvra la bouche, prête à répliquer, mais le jeune homme enchaîna aussitôt. « Et ne me crois pas assez naïf pour penser que tu me dis tout de cette situation. » La belle se redressa, le regard braqué sur son frère. « Tu ne me crois pas capable de protéger mon fils comme il se doit, c’est ça ?! » Si elle voulait éviter qu’une dispute éclate, le sujet était plutôt mal choisi, mais qu’importe. « Tu sais tout ce que tu as à savoir, je crois que c’est suffisant. Du reste, je ne crois pas que tu sois le mieux placé pour exiger de moi que je te confie tout ce qui peut peser sur mes épaules. » Chacun son jardin privé. Même s’il était plutôt légitime de sa part de se poser des questions vu le rôle qu’il occupait dans toute cette histoire. Mais comme elle venait de le dire, il en savait largement assez, il était inutile qu’elle s’épande sur tout ce qui pouvait la tracasser par rapport à cette histoire. « D’autant plus que tu sembles avoir déjà bien assez de choses à gérer de ton côté pour que je n’y ajoute mes soucis. » souffla-t-elle finalement, faisant référence à ce qu’elle avait pu entendre dans ce bureau. Mais le sujet était clos. Pour le moment, elle finirait bien par y revenir à un moment ou un autre. « Bref, qu’est-ce qu’on prépare ? » Les Hazard-Perry et l’art d’éviter les conversations gênantes. Si elle reprochait un peu plus tôt à Gauthier de vouloir fuir dans la cuisine, voilà qu’elle s’y mettait à son tour, attendant docilement les consignes de son frère avant de sortir le nécessaire à la préparation du repas.

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Théodora & Gauthier

Il le sait, parler d’Oliver ne lui offrira sans doute que quelques minutes de répit tout au plus mais il les prend tout de même avec plaisir, espérant que sa soeur lâchera l’affaire et qu’elle ne s’aventura pas sur une pente dangereuse, pour lui comme pour elle, la colère risquant de prendre toute la place très rapidement si elle venait à insister. « Si je l’avais écouté, on serait ressorti avec tout le magasin. Mais le robot est vraiment cool ! Je suis certaine que tu aurais fini par céder toi aussi. » Il secoue la tête, fait mine d’être atterré. « Je ne pense pas non. » Qu’il répond sur un ton amusé parce que tous les deux savent que Gauthier aurait cédé, si il a bien une faille c’est son neveu, il suffit qu’il fasse les yeux doux et il peut - presque - tout avoir de lui. Un peu comme Théodora à bien y réfléchir, mais l’âge fait qu’il sait se montrer un peu plus dur avec elle quand il le faut. Comme il l’avait prévu l’accalmie avait été de courte duré, le sujet à nouveau abordé dès qu’ils avaient franchi la porte de la cuisine. Ce qui avait valu à Théodora un ton bien plus sec et un regard qu’il ne lui réservait que peu souvent. « Très bien. » Sans doute aurait-il dû s’arrêter là. Au fond Théodora capitulait et c’était tout ce qu’il cherchait mais les accusations à demi teinte de sa soeur ne lui plaisaient pas non plus et il était peut-être temps d’aborder un autre sujet épineux et trop peu abordé depuis qu’il avait posé le pied sur le sol australien : Emre. « Tu ne me crois pas capable de protéger mon fils comme il se doit, c’est ça ?! » Sans doute aurait-il dû à cette réplique se montrer plus calme et rassurant, au fond il ne doutait pas que sa soeur soit un femme forte avec assez de tempérament pour s’en sortir dans la vie, mais la situation était bien trop dangereuse et particulière pour qu’il ne prenne le risque de rester en retrait totalement. « Ce que je crois Théodora, c’est que ce garçon a beaucoup compté pour toi et que l’on ne balaye pas ce type d’histoire d’un revers de main… Et si je ne l'apprécie pas, je le crois assez intelligent pour utiliser les sentiments que tu as pu avoir pour lui et son lien de paternité pour te manipuler et te faire du mal une fois de plus. Je veux juste m’assurer que ça ne sera pas le cas. » Pour le moment il était pourtant resté discret dans cet histoire, se contentant de recherches d’informations et de prise de contacts, il n’avait même pas été voir Emre, préférant croire que sa soeur pourrait effectivement géré cette situation elle même au mieux et protéger son fils. « Tu sais tout ce que tu as à savoir, je crois que c’est suffisant. Du reste, je ne crois pas que tu sois le mieux placé pour exiger de moi que je te confie tout ce qui peut peser sur mes épaules. » Fronçant une nouvelle fois les sourcils, Gauthier avait fait un pas vers elle, affirmant un peu plus sa supériorité en la dépassant d’une bonne tête. « Je n’ai rien exigé de toi que je sache ! » C’était elle qui était venue tenter de lui tirer les verres du nez, sur une histoire qu’il ne voulait pas aborder. « D’autant plus que tu sembles avoir déjà bien assez de choses à gérer de ton côté pour que je n’y ajoute mes soucis. » Se radoucissent légèrement à ses propos, l'aîné de la fratrie s’était trouvé un peu bête à regarder sa cadette sans savoir quoi lui dire. « Bref, qu’est-ce qu’on prépare ? » Il ne passait pas à côté du trouble de sa soeur, mais pas très à l’aise avec ce type de situation avait préféré répondre à sa soeur comme elle le lui demandait. « Tagliatelle au safran ? » Aussi étonnant que ça puisse paraître c’était un des plats préféré d’Oliver, là ou bien des enfants auraient cité des chickens et des frites. Aidant sa soeur à sortir les ingrédients nécessaire le silence s’était mis à régner entre eux alors qu’il commençait à peler les courgette qui leur serviraient d’accompagnement. Finalement après ce qui avait semblé être une éternité il avait posé son éplucheur pour se tourner vers sa cadette. « Ecoute Théo… Je sais que cette situation est compliquée pour toi… Et je ne veux pas te forcer à en dire plus que tu ne le désires… Mais ne crois pas qu’un quelconque problème pourrait à mes yeux être plus important que toi. Si tu as besoin de moi je suis là… Tu le sais n’est ce pas ? » Peut-être s'était il montré plus distant ces derniers mois - ses problèmes personnelles prenant le dessus il s’était bien souvent évadé en montagne fuyant l’agitation d’une maison bien trop habitée à son avis. Peut-être était-il de ce fait passé à côté de quelque chose, et l’idée même ne plus être un soutien satisfaisant pour Théo le peinait plus qu’il ne savait le dire… Sa pudeur l’en empêchant.

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GAUTHIER & THÉODORA

« Je ne pense pas non. » Un sourire entendu se glissa sur le coin des lèvres de la jeune femme. Ils savaient tous les deux qu’à ce jeu-là, ils en étaient rendu au même point. Théodora refusait difficilement quelque chose à son fils – même si elle était capable aussi de poser certaines limites – mais Gauthier ne valait pas beaucoup mieux que lui. Enfin qu’importe, le frère et la sœur étaient enfin arrivés dans la cuisine mais avant de se mettre à cuisiner quoi que ce soit, la jeune femme avait surtout tenté de cuisiner le trader. Elle se mordit rapidement les doigts et capitula. Il était de toute façon inutile de le braquer, elle n’écoperait rien de plus qu’une dispute avec son aîné et elle n’avait clairement pas envie de ça. « Ce que je crois Théodora, c’est que ce garçon a beaucoup compté pour toi et que l’on ne balaye pas ce type d’histoire d’un revers de main… Et si je ne l'apprécie pas, je le crois assez intelligent pour utiliser les sentiments que tu as pu avoir pour lui et son lien de paternité pour te manipuler et te faire du mal une fois de plus. Je veux juste m’assurer que ça ne sera pas le cas. » La brune baissa le regard. Gauthier la connaissait et même s’il n’était pas du genre à s’étendre sur ses sentiments, il avait indéniablement plus d’expérience qu’elle dans ce domaine. Son histoire avec Emre n’était clairement pas de celles qu’on oublie purement et simplement. Emre avait été son premier amour – et par extension le seul puisqu’elle avait clairement été immunisée après cela. « Tu sais, il… » commença-t-elle avant de se raviser ; « Rien, laisse tomber. » Elle s’apprêtait à annoncer à son frère que son ex petit-ami n’avait pas souhaiter tout ce qui leur était arrivé, que ça n’était pas de sa faute, que ça n’avait été qu’un mauvais concours de circonstance, mais Gauthier lui aurait probablement servi qu’elle était naïve de croire ce que le jeune homme pouvait lui dire. Il faudrait cependant qu’ils en discutent à un moment ou un autre. Lorsqu’elle avait retrouvé Emre devant l’école d’Oliver, le jeune homme lui avait dit avoir fini derrière les barreaux, étant persuadé qu’il avait été dénoncé et que Gauthier aurait pu en être capable. Elle lui avait assuré que non, mais dans le fond… qui pouvait en être certain ? Enfin pour l’heure, elle assura à son aîné qu’il en savait bien assez et qu’il n’était pas en position d’exiger quoi que ce soit vu qu’il n’était lui-même pas capable de se confier. « Je n’ai rien exigé de toi que je sache ! » L’aîné des Hazard-Perry s’était approché d’elle, la surplombant à présent de toute sa hauteur mais il sembla perdre en contenance lorsque la brune lui mit sous le nez qu’il avait visiblement bien assez de soucis à gérer que pour s’occuper d’elle. « Tagliatelle au safran ? » avait-il répondu alors qu’elle lui avait demandé ce qu’ils allaient préparer pour le dîner. Théodora haussa les épaules tout en acquiesçant brièvement. Ils étaient certains de faire plaisir à Oliver avec un tel repas et de son côté, la brune ne refusait jamais une assiette de tagliatelles au safran. Sans un mot de plus, ils s’affairèrent en cuisine, sortant le nécessaire du frigo avant de se mettre à éplucher les aubergines. Le silence régnait dans la cuisine, mais ce n’était pas pour autant que le cerveau de Théo ne tournait pas à plein régime. Certes ce qu’elle avait entendu ne la regardait pas et elle voulait bien le croire, mais dans ce cas ? Se pouvait-il que cet appel concernait le grand brun directement ? « Ecoute Théo… Je sais que cette situation est compliquée pour toi… Et je ne veux pas te forcer à en dire plus que tu ne le désires… Mais ne crois pas qu’un quelconque problème pourrait à mes yeux être plus important que toi. Si tu as besoin de moi je suis là… Tu le sais n’est ce pas ? » La jeune femme releva la tête vers son frère et un mince sourire se posa au coin de ses lèvres. « Bien sûr que je le sais, Gauthier… » Théo savait qu’elle pourrait toujours compter sur son frère, qu’importe ce qu’il pourrait arriver, elle savait qu’il serait toujours là pour elle. « Ne t’inquiète pas, je sais que je pourrais toujours compter sur mon grand-frère. Et tu devrais savoir que je suis là aussi pour toi. » souffla-t-elle avant de reporter son attention sur les aubergines qui ne s’éplucheraient pas toute seule. « J’ai parfaitement conscience que ce n’est pas dans ton tempérament de parler ou de te confier, mais parfois ça fait du bien. Ce n’est pas parce que tu es l’aîné que tu dois tout porter à bout de bras. »

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Théodora & Gauthier

L’aversion de Gauthier pour celui qui était le père de son neveu était un évidence. Tel qu’il n’avait jamais eu besoin de réellement la formuler pour que tout le monde sache ce qu’il pensait de ce rat d’égout. Pourtant il n’était pas idiot, et penser que ses propres sentiments à l’égard du brun allait un temps soit peu changer ceux que Theo pouvait avoir envers le père de son enfant ne lui avait même jamais traversé l’esprit. Si elle criait haut et fort le déteste il était plus qu’évident aux yeux de Gauthier que leur relation était un peu plus complexe que ça, et que - probablement - il n’avait pas le droit de lui en tenir rigueur. Pourtant d’une certaine façon il le faisait… Et toute ses actions jusqu’à lors n’avaient eu pour seul but que de protéger sa famille, son neveu comme sa soeur… S’il la considérait comme une femme forte il n’avait que très peu confiance en sa capacité de résister aux beaux yeux de celui qui l’avait déjà fait chavirer une fois et un simple début de phrase l’en avait convaincu. « Tu sais, il… » Levant un sourcil il avait attendu la fin de phrase qui ne viendrait probablement jamais, sans doute parce que Théo avait bien conscience de ne servir les intérêts de personne en prenant la défense d’Emre… Elle ne ferait que montrer à son frère une faiblesse qu’il lui connaissait déjà sans pourtant être capable de le convaincre. « Rien, laisse tomber. » S’approchant de sa soeur et passant une main réconfortante dans le dos de cette dernière il s’était contenté de lui glisser quelques mots. « Je ne te demande qu’une chose… Soit un peu critique… Ne croit pas tout ce qu’il te dit les yeux fermés. » Emre était un menteur professionnel, il en avait la certitude et avait même été fixé à ce propos plus d’une fois. Si sa soeur voulait encore lui accorder ne serait ce qu’un brin de confiance lui n’en avait plus aucune depuis longtemps et l’idée de faire suivre le brun commençait à prendre forme de plus en plus distinctement dans son esprit.

Le silence avaient pris place entre eux, pendant de longues minutes alors qu’ils préparaient le repas. Gauthier pour sa part n’avait jamais eu de problème avec l’absence de mots, pourtant c’est lui même qui avait finalement repris la parole, sentant bien que les choses entre eux n’étaient pas encore dites et peu désireux de rester sur un mauvais mot avec sa cadette. Certes, il avait pu se montrer préoccupé ces derniers mois, mais pour autant il n’avait jamais souhaité donner à sa famille l’impression d’un abandon. La place de l’ainé et du pilier de famille lui étant toujours revenu il espérait la garder encore pendant de nombreuse années sans faillir à sa tache. « Bien sûr que je le sais, Gauthier… Ne t’inquiète pas, je sais que je pourrais toujours compter sur mon grand-frère. Et tu devrais savoir que je suis là aussi pour toi. » Détournant momentanément le regard en faisant mine de s’intéresser à sa courgette il avait pourtant ressenti un certain pincement au coeur. « Je le sais… » Ce n’était pas un mensonge mais pourtant pas dans l’ordre des choses pour lui de se confier à sa petite soeur. Son rôle premier était de la protéger, et une telle révélation avait de quoi venir totalement perturber leur équilibre familiale déjà relativement instable. « J’ai parfaitement conscience que ce n’est pas dans ton tempérament de parler ou de te confier, mais parfois ça fait du bien. Ce n’est pas parce que tu es l’aîné que tu dois tout porter à bout de bras. » Un mince sourire avait pris place sur le visage de Gauthier. « Je crois au contraire que c’est mon rôle. » Ce qui ne voulait pas dire qu’il n’était pas capable aussi de se reposer un temps soit peu sur les siens. « Je ne vais pas te mentir Theo… Il y des choses qui me tracassent. Mais je ne souhaite pas en parler pour le moment… J’aimerais que tu respectes ça. Si je devais me confier à quelqu’un, crois moi que ça serait toi… Mais laisse moi du temps d’accord ? » Bien conscient que ce qu’il demandait à sa cadette relèverait sans doute de la torture pour elle, c’était pourtant un pas en avant pour lui. Avouer qu’il n’allait pas aussi bien qu’il voulait le laisser paraitre était une révélation qu’elle serait sans doute la seule à entendre de sa bouche.

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GAUTHIER & THÉODORA

Théodora avait cette fâcheuse tendance à vouloir mettre son nez partout et elle en avait parfaitement conscience ; cette curiosité n’était pas toujours la bienvenue. Loin de là d’ailleurs et c’est pour cela qu’ils en étaient arrivé là avec Gauthier aujourd’hui. Le problème étant que chacun avait pour fâcheuse tendance à vouloir s’occuper des affaires des autres sous prétexte qu’il s’agissait de ce qu’il y avait de mieux. Alors lorsque la jeune femme avait entendu son aîné parlé de paternité au téléphone, elle n’avait pu qu’en déduire qu’il s’occupait une nouvelle fois d’affaires qui ne le regardait pas. Gauthier lui avait pourtant certifié que ce n’était pas le cas et il ne semblait pas vouloir en dire plus sur cette affaire. Si ce n’est encore quelques réprimandes supplémentaires concernant Emre. Elle avait failli répliquer mais capitula rapidement, sachant pertinemment que quoi qu’elle puisse dire, le trader trouverait toujours quelque chose pour contrer chaque argument. « Je ne te demande qu’une chose… Soit un peu critique… Ne croit pas tout ce qu’il te dit les yeux fermés. » La jeune femme se renfrogna un peu plus, lançant un regard noir en direction de son aîné. « Ne me prend pas pour plus naïve que je ne le suis, s’il te plaît. » souffla-t-elle en desserrant à peine les dents. Théodora connaissait parfaitement l’avis de chacun de ses frères à propos de toute cette histoire et même s’il n’y avait pour ainsi dire personne de son côté, Gauthier restait le plus réfractaire et le plus virulent. Néanmoins, elle avait espéré qu’il ne la prenne pas pour une parfaite idiote pour autant, mais ça ne semblait visiblement pas être le cas. Enfin qu’importe, il était inutile de s’emporter et la jeune femme préféra se concentrer sur la cuisine et le repas qu’ils étaient censés préparer plutôt que d’insister et entrer réellement en conflit avec son frère pour quelques mots qui dépasseraient certainement leurs pensées.

Ils s’occupèrent quelques instants en silence jusqu’à ce que Gauthier ne vienne le briser, lui rappelant l’importance qu’elle avait pour lui. C’était un fait, la jeune femme savait parfaitement qu’elle pourrait toujours compter sur son frère, probablement même s’il s’agissait d’enterrer un cadavre et même si aujourd’hui et pour bien des années encore, elle aurait toujours besoin de lui, elle savait aussi se débrouiller seule quand c’était nécessaire. « Je crois au contraire que c’est mon rôle. » Un nouveau sourire attendri se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui déposa un instant son couteau sur le plan de travail afin de se tourner complètement vers son ainé. « Ca sera toujours ton rôle, mais on est tous adultes maintenant et on est capable de s’occuper de certaines choses sans avoir besoin de ton aide… Je sais, c’est difficile à entendre, pardonne-moi. » ajouta-t-elle feignant la compatissance tout en venant poser une main sur l’avant-bras de son frère. « Enfin non, je crois qu’avec tout notre talent, on aura toujours besoin de toi pour nous sortir de quelque chose… mais ! Ca n’empêche en rien, qu’aujourd’hui on a tous du vécu et on est tous assez grand pour encaisser la réalité des choses. Alors s’il te plaît, fais-nous un peu confiance et… parle-nous si quelque chose ne va pas. On ne trouvera peut-être pas de solution et tu n’es pas obligé d’en parler à tout le monde non plus, mais… je suis certaine que ça pourrait te soulager un peu. Penses-y… On te doit bien ça. » Un maigre sourire se glissa sur le coin des lèvres de la jeune femme. S’il n’avait pas envie de lui en parler à elle, il pourrait très bien en parler avec l’un de leur frère ou même Maura qui sait, elle ne lui en voudrait pas. Même si elle l’aurait probablement un peu mauvaise la connaissant, mais toujours est-il qu’elle n’était pas aveugle, qu’elle voyait bien que quelque chose n’allait pas avoir Gauthier et qu’elle n’aimait pas ça. « Je ne vais pas te mentir Theo… Il y des choses qui me tracassent. Mais je ne souhaite pas en parler pour le moment… J’aimerais que tu respectes ça. Si je devais me confier à quelqu’un, crois moi que ça serait toi… Mais laisse moi du temps d’accord ? » Les bras croisés, Théodora observa son frère pendant quelques longues secondes. Certes, tout n’était pas encore gagné, mais elle voyait cette révélation comme une petite victoire. Et même si elle crevait à présent d’envie de creuser un peu plus, elle respecterait la demande du jeune homme. Sans un mot de plus, elle attrapa délicatement le couteau qu’il avait encore en main et se glissa dans ses bras pour une étreinte imprévue. « Je ne t’embête plus avec ça, c’est promis… tu sais où me trouver quand tu voudras en parler. » Délicatement, elle se hissa sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur la joue du trader avant de se détacher. « Je vais aller chercher Oliver pour qu’il nous donne un coup de main avec tout ça. » conclut-elle finalement, signe qu’elle laisserait de côté des conversations trop sérieuses pour le reste de la soirée.

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CODES

LITTLE WOLF.

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