| And I'm sorry, that I could not take all your worries || Myrddin |
| | (#)Ven 14 Juil 2017 - 11:08 | |
| Impossible de dormir pour moi aujourd'hui et je ne trouve même pas une raison valable à ça. Ça peut être à cause de la rééducation d'aujourd'hui et des douleurs musculaires qui me réveillent à chaque fois que je veux me tourner dans mon lit. Mais ça peut aussi être plus profond. Un coup de mon inconscience et de mon émotivité. Ce ne serait même pas à exclure je dois dire. Cela dit, en vrai je vais bien. Certes, il y a eu cette histoire avec Joey, mais elle me travail bien moins depuis quelques jours. Enfin, peu importe. Au lieu de continuer à tourner en rond sur mon lit, je décide de me lever. Je m'extirpe de mon lit, attrape mes béquilles et sort de la chambre. Je passe dans la cuisine, me sers un thé puis me pose sur le canapé du salon. Ordinateur sur mes genoux, je parcours le net pendant quelques minutes avant de brancher netflix. Je me met un épisode de sense 8 -depuis le temps qu'on me conseil cette série- et regarde.
C'est un bruit à ma porte qui me réveille en sursaut. Je baisse le son de la télé et me redresse. Lorsque j'entends qu'on toque, mon cœur s'emballe. Il est 3h du matin. Qui peut bien être là, à ma porte ? Je pince les lèvres, hésite. Je ne vais pas ouvrir. Mais et si c'était un ami en détresse ? Myrddin, peut-être ? Je me penche et attrape mon portable. Rien. Pas de message, pas d'appel. Ça ne peut pas être lui. Non ? Je me retourne vers la porte puis me lève et me dirige lentement vers la porte. J'entends un clique comme si la porte s'était déverrouillée puis vois la clenche qui s'abaisse. Et j'avoue que je commence à flipper. Je fais quoi dans ces moments ? Je me planque et j'attends ? J'essaie d'atteindre mon portable et j'appelle la police ?
Mais je ne fais rien de tout ça, car j'entends un gazouillement de bébé que je ne reconnaîtrais que trop bien. Arthur. Je me redresse et, sans plus hésité, je me dirige vers la porte avec laquelle mon meilleur ami semble galéré un peu et l'ouvre. Je croise son regard surpris et lui souris doucement « Surprise» déclarais-je en me reculant, mon sourire disparaissant rapidement en voyant la mine déconfite de mon Myrddin « Qu'est-ce qui se passe … ?» demandais-je, soudainement inquiet. « Un problème avec Thomas ?» car si Myrddin débarque ici, chez moi, en plein milieu de la nuit, c'est qu'il doit y avoir un problème chez lui, à l'appartement. Et donc avec Thomas. Mais dans quel sens ? «installe-toi dans le salon, j'te fait un thé et tu me raconte tout ça » dis-je en marchant vers la cuisine. |
| | | | (#)Dim 16 Juil 2017 - 21:35 | |
| AND I'M SORRY, THAT I COULD NOT TAKE ALL YOUR WORRIES. — — NATHAN & MYRDDIN Je ne pensais pas en arriver là, surtout avec Arthur sur les bras. Je ne pensais pas trouver plus simple de débarquer chez Nathan avec mon fils que de rester à l’appartement avec Thomas. Et cet abruti aurait gentiment pu dégager, ce qui m’aurait évité de trimballer Arthur à l’autre bout de la ville, pour qu’il dorme dans un environnement inconnu. Même s’il apprécie son tonton Nathan, je ne sais pas comme il va prendre tout ça. Mais non, monsieur Beauregard n’a même pas daigné proposer cela. Donc, après un réveil du petit, et après une autre dispute, je me suis barré après que Tom soit remonté. J’ai rassemblé des affaires vitales à Arthur, puis suis sorti, et j’ai appelé un taxi. Cela fait deux jours que nous sommes en perpétuelle guerre, et l’atmosphère à la maison est rapidement devenu suffocante. Arthur la subit, lui aussi, et je ne peux me résoudre à continuer, d’autant que cela s’est très vite répercuté sur mon travail au théâtre. Nous sommes tout trois fatigués, ce qui ne fait qu’aggraver les choses. J’ai pensé que le mieux serait que nous prenions tous un peu l’air.
Me voilà ainsi devant chez Nathan, à une heure avancée de la nuit. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de l’avertir, mais j’ai pourtant bien pensé à prendre le double des clés que je garde. Au cas où il dorme, au cas où il soit de sortie, que sais-je encore, au moins je suis certain d’entrer. Je dépose mon sac chargé sur le sol, gardant un Arthur tout ensommeillé dans mes bras, et entreprend d’ouvrir la porte. La déverrouiller ne pose pas de problème, c’est plutôt l’ouvrir qui s’avère compliqué avec les bras chargés. Cependant Nathan est réveillé, et vient m’aider. Je le regarde un instant, surpris, avant d’entrer silencieusement, sans prendre la peine de répondre à ses questions. Arthur essaie de prononcer le prénom de Nath’ en le voyant, agitant sa petite main en sa direction. Le gardant pourtant dans mes bras, je dépose nos affaires dans un coin. Comme mon ami a déjà compris de quoi il retourne, il me dit de m’installer et qu’il file faire un thé.
— Je vais d’abord coucher Arthur, il n’a pas fini sa nuit, expliquais-je simplement.
Je me dirige donc vers la chambre et installe le bout de chou dans le grand lit, non sans avoir récupéré son doudou dans notre sac. Je l’entoure d’oreillers des deux côtés pour ne pas qu’il roule, même si vu la taille du lit, il faudrait qu’il soit très agité. Je reste avec lui de longues minutes, en lui parlant doucement, jusqu’à ce qu’il s’endorme. Puis je retourne, sans faire de bruits, au salon, où je m’affale sur le canapé en soupirant. Nath’ n’est pas loin à me rejoindre avec ma tasse de thé, lui en a déjà une encore à moitié remplie. Il ne dormait pas du tout, il était devant Netflix, du coup j’aurais finalement plus l’appeler... Bref.
— Merci, soufflais-je en attrapant ma tasse fumante. Que c’est agréable. Comme Nathan est ultra-nul pour cacher ce qu’il pense, je peux sentir presque physiquement toute l’inquiétude qu’il ressent. Donc je reprends la parole. Thomas en a marre des réveils d’Arthur, et il aime pas que j’me lève à chaque fois. Et il pense mieux savoir que moi comment gérer les terreurs nocturnes de mon fils. Je prends une petite gorgée de thé. Ca fait bien deux jours qu’on s’engueule à c’propos, et ça perturbe le petit, alors comme Tom a pas eu l’idée de partir, c’est moi qui l’fait, pour prendre l’air. Il m’a encore saoulé pendant un moment tout à l’heure, on arrive même plus à s’parler, à s’comprendre, alors quand il est r’tourné se coucher j’suis parti. Je soupire légèrement. J’me suis dit qu’un ou deux jours chacun d’notre côté ne pourrait pas faire de mal. J’garderais Arthur avec moi, comme ça t’auras pas à changer ton programme pour nous, on s’débrouille... Et, hm, désolé d’avoir débarqué comme ça, aussi...
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| | | | (#)Jeu 20 Juil 2017 - 22:45 | |
| Voir Myrddin débarquer à une heure aussi avancée de la soirée ne me rassure pas vraiment. Encore moins en le voyant avec Arthur dans les bras. Il a dû se passer quelque chose et l'envie de savoir quoi est de plus en plus grande. Myrddin esquive tout d'abord mes questions, disant qu'il doit tout d'abord coucher son fils. J'hoche la tête, le laissant filer, et me dirige déjà vers la cuisine, en profitant du coup pour faire le thé pour mon meilleur ami puis vais l'attendre sur le canapé du salon.
Quelques minutes plus tard, il me rejoint et j'attends toujours, patiemment, qu'il prenne la parole de lui-même, n'ayant pas envie de le brusquer. De toute manière, il commence de lui-même. Et ce qu'il dit ne me rassure pas des masses. Thomas ne supporte plus les réveils d'Arthur et pense, comme bien trop souvent, savoir mieux gérer les terreurs nocturnes du petit que son propre père. Ça fait deux jours que mon meilleur ami et son amant sont en fight constant, qu'ils n'arrivent même plus à parler normalement donc il est parti. Il penses que deux jours loin l'un de l'autre ne peux que leur être bénéfique.
Je pince les lèvres et pose la tasse sur la table «merde » soufflais-je en me passant une main dans les cheveux «Je … je suis désolé. Je sais pas quoi dire » avouais-je à mi voix avant de prendre une profonde inspiration pour me reprendre « Je … mais comment il est en temps normal avec Arthur ? Je veux dire, en journée et tout ça ?» je pose mon regard sur Myrddin « Parce que d'après ce que j'ai vu dernièrement il l'aime Arthur, c'est indéniable et ça se voit» je pince les lèvres et déglutis «Il t'as dis spécifiquement qu'il ne supporte plus les réveils fréquents d'Arthur ? » demandais-je, essayant de trouver une explication rationnel. Je ne tente pas de trouver des excuses à Thomas, bien au contraire, je veux juste récolter d'avantage d'informations.
« Dans tous les cas tu peux évidement rester ici avec Arthur, cela va de soit» le rassurais-je «Et j'ai rien prévu pour les deux prochains jours, donc en soit je suis libre pour garder Arthur si jamais t'as besoin de temps pour toi tout seul ou quelque chose comme ça » je me passe une main dans les cheveux « Tu restes aussi longtemps que tu veux ici, ok ? » je pose ma main sur l'épaule de mon meilleur ami et y exerce une petite pression qui se veut rassurante «ça va sans doute aussi faire du bien à Arthur, d'être dans un cadre un peu plus ...enfin plus calme» je penche et reprends ma tasse en main. Cessant de parler, j'observe mon meilleur ami avec compassion en voyant qu'il ne semble pas avoir dormi depuis quelques temps déjà. Et cette nuit va sans doute être courte aussi. |
| | | | (#)Ven 21 Juil 2017 - 22:15 | |
| AND I'M SORRY, THAT I COULD NOT TAKE ALL YOUR WORRIES. — — NATHAN & MYRDDIN Forcément, Nathan veut savoir ce qu’il se passe, et je ne peux l’en blâmer. Mais je peux au moins le faire attendre un peu, le temps que je sois moi-même prêt. Coucher Arthur me détend un peu ; voir ses grands yeux vairons céder sous la fatigue tandis que je lui caresse doucement les cheveux, ça n’a pas de prix. Lorsque je reviens au salon, où une tasse de thé chaud m’attend, je suis bien plus enclin à parler. Nath’ a d’ailleurs l’élégance de me laisser prendre mon temps avant de commencer.
Je lui explique ce qu’il s’est passé ces deux derniers jours à la maison, et comment cette dispute qui s’éternise à commencer en premier lieu. Thomas en a marre des réveils d’Arthur et pense que je l’encourage à continuer tant que je continu d’aller le voir. Il pense tout savoir mieux que tout le monde, ce qui m’a souvent agacé, mais là il s’agit de mon fils et c’est un niveau encore au-dessus. Je refuse de laisser mon petit pleurer jusqu’à ce qu’il se rendorme de lui-même, même s’il s’agit d’un caprice. Le nombre de réveils nocturnes a d’ailleurs diminué depuis cet hiver, signe que mon attitude fonctionne. Le fait est que je pense que Thomas, quand bien même il répète à tout va qu’on ne compare pas des enfants et toutes ces jolies phrases, a dans l’idée qu’on peut agir de la même façon avec tous. Au moins au sujet des nuits, ce qui est faux car, comme je le lui ai expliqué, Arthur a connu des chamboulements qui ne sont pas comparables aux problèmes de Clara.
Comme ni l’un ni l’autre ne voulons céder du terrain, et que cette tension constante commence à impacter tout ce qu’il y a autour de nous, j’ai préféré partir. Nathan ne s’attendait sûrement pas à tout cela. Il est désolé et ne sait que dire. Je secoue simplement la tête ; il n’y a pas grand-chose à rajouter. Puis après quelques instants à enregistrer tout ça, il finit par me demander comment Tom se comporte en temps normal, en journée avec notre fils. J’arque un sourcil, ne voyant pas trop où il veut en venir, alors qu’il ajoute que de ses propres observations, il peut affirmer que Thomas aime profondément le garçon. Je ne peux m’empêcher de sourire en me repassant quelques images des deux ensembles, et je sais que Nath’ a raison.
— Oui, il l’a dit, en tout cas je l’ai compris assez clairement. Il aime pas non plus que je finisse toujours par me lever, et pense que je ne devrais pas bouger le petit doigt quand il s’agit d’un caprice. Et moi, je pense qu’il a tort, et ce n’est pas en le laissant pleurer jusqu’à ce qu’il se rendorme qui va arranger les choses. Je prends une gorgée de thé. Peut-être que ça marche avec d’autres, mais pas avec lui. Sa mère n’est pas revenue du jour au lendemain, inconsciemment je suis sûr qu’il a encore ce traumatisme et que si je ne viens pas, il va s’affoler. Bien sûr je laisse passer quelques minutes quand c’est un « caprice », mais j’y vais toujours, lui montrer que je suis là quoi... J’hausse les épaules. Mais oui, ça l’empêche pas de l’aimer et de s’occuper de lui, j’crois que maintenant c’est à moi qu’il en veut...
Soudain, une idée me passe par la tête, mais trop absurde. Je repense à une phrase de Tom, quand, la nuit de la dispute, il m’a dit d’aller dormir sur le canapé car ainsi je serais plus proche d’Arthur. Je me dis que, peut-être, il est jaloux. Ou d’une façon mécontent qu’Arthur soit arrivé avant qu’on ne puisse profiter réellement d’un coin à nous, d’un petit nid, où nous n’aurions été que les deux. Je noie ça dans mon thé ; je n’ouvre pas la bouche, je n’en dirais rien encore à Nathan. Ce dernier reprend justement la parole pour me dire que je suis le bienvenu ici, aussi longtemps que je le désire, et qu’il n’a rien de prévu pour les prochains jours, du coup il pourra garder Arthur. D’ailleurs il est d’accord avec moi, un cadre plus calme ne pourra qu’être bénéfique pour le garçon.
— Merci Nath’, vraiment... soufflais-je avec un léger sourire, touché par ses mots. Je vais passer un bras autour de ses épaules pour l’attirer contre moi un instant – tout en faisant attention aux thés... Puis je me redresse. On verra comment mon bel abruti va réagir, y’a moyen qu’il se braque encore plus. Je ris légèrement, un poil nerveux tout de même. Mon acte de partir en pleine nuit est un peu un quitte ou double. J’imagine sans mal qu’il lui faudra quelques jours avant de se décider à faire le premier pas. Puisque concrètement, moi, je ne suis pas décidé à le faire. Au moins pendant quelques jours, peut-être cinq. Arthur ne devrait plus se réveiller de la nuit je pense, dis-je en bâillant moi-même. Au fait t’étais debout toi aussi avant que j’arrive ? Tu dormais pas non plus ?
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| | | | (#)Ven 21 Juil 2017 - 23:01 | |
| Thomas aurait dit clairement qu'il ne supporte plus les réveils fréquents d'Arthur et qu'il ne veut pas non plus qu'il se lève à chaque fois que le petit pleurs. J'arque un sourcil, ayant, pour le coup, beaucoup de mal à comprendre le raisonnement du plus âgé. Dans tous les cas, je suis de l'avis de Myrddin sur ce coup : je suis persuadé que ce n'est pas en laissant Arthur pleurer que ça va s'arranger. Au contraire ! Je laisse mon meilleur prendre une gorgé de son thé avant qu'il ne continue Il croit dur comme fer qu'Arthur est traumatisé par le fait que sa mère n'est jamais revenu et qu'il veut donc lui prouver que lui sera toujours là pour le petit, peu importe si c'est un caprice ou une vraie terreur. Un doux sourire étire mes lèvres. Je savais que Myrddin ferait un parfait père, et il me l'a déjà montré à plus d'une reprise. Il finit par dire que tout ça n'empêche pas Thomas d'aimer le petit, pensant que, finalement, ce serait plus à lui-même qu'il en veut.
Je grimace et regarde mon meilleur ami, compatissant «ça va s'arranger Myrddin » dis-je avec sincérité « Je veux dire … vous vous aimez Thomas et toi, vraiment. Pas le petit amour mais le vrai de vrai» je pose mon regard sur mon meilleur ami «Laisse passez quelques temps, un jour, deux ou plus comme tu voudras. Prend le temps de réfléchir à la question et ... » je soupire doucement « C'est peut-être seulement une mauvaise passe ? Tu sais beaucoup de couple la vive. Et j'ai souvent entendu qu'un enfant n'arrangeait pas la chose. Pour beaucoup c'est justement l'enfant qui est la cause du divorce» je secoue vivement la tête « Non pas que ce sera votre cas hein ! Mais ça ne peut pas se finir de cette manière. Thomas et toi je vous vois vieux dans vos fauteuils à bascules sur la véranda de votre maison à juger les sale jeunes qui font trop de bruit» je laisse échapper un rire et fini mon thé «ça ira déjà. Pas besoin de se mettre la pression, ça ne sert à rien, prends ton temps pour rassembler tes idées »
C'est exactement, mots pour mots ce que Myrddin m'a dit, à moi, il y a à un peu moins d'une semaine lorsqu'il m'avait retrouver, lamentable, après le départ de Joey. A voir s'il fera le rapprochement, mais je trouve ça relativement pertinent pour sa situation actuelle. Je fini par lui dire à haute voix ce dont il se doute sûrement : que je suis là pour lui, qu'il peut rester ici aussi longtemps qu'il veut, que je n'ai rien de prévu et que j'ai donc tout le temps du monde pour m'occuper un peu d'Arthur qui profitera un peu du calme et de la sérénité. Myrddin me remercie en me prenant dans ses bras puis m'avoue qu'il y a moyen que l'abruti -Thomas, sans doute- se braque encore plus. Je grimace et hausse les épaules «C'est pas à exclure. Le connaissant ça ne m'étonnerait même pas. Mais bon, il t'a déjà surpris à plus d'une reprise donc peut-être que ... » je laisse ma phrase en suspens, me doutant fortement que Myrddin sait où je veux en venir.
Après m'avoir rassurer en disant qu'Arthur ne devrait pas se réveiller, il me demande pourquoi je suis debout, moi. Je grimace et secoue la tête «Rien de grave, c'est pas le ... » en voyant pourtant le regard de reproche que me lance Myrddin je soupire doucement et me passe une main dans les cheveux « Joey. Il est parti hier. Il a quitté l'Australie avec comme excuse qu'il ne veut 'pas me faire souffrir encore plus'» dis-je amèrement avant d'hausser les épaules « tant pis ...» je souris tristement «ça m'emmerde mais c'est comme ça. Ça passera déjà » Et je dois avouer que ça m'ennuie bien moins que je l'aurais imaginer. C'est sans doute mieux ainsi. |
| | | | (#)Sam 22 Juil 2017 - 0:46 | |
| AND I'M SORRY, THAT I COULD NOT TAKE ALL YOUR WORRIES. — — NATHAN & MYRDDIN Thomas en a marre d’être réveillé toutes les nuits, parfois plusieurs fois, je peux le comprendre, mais je n’y peux pas grand-chose. Si Arthur appelle c’est bien qu’au fond il y a un certain besoin, que je pense avoir compris, et Tom n’a même pas eu l’idée de faire le rapprochement. Le garçonnet a perdu sa mère, elle n’est jamais revenue du moment où elle a franchi la porte, cela ne peut être anodin, même à son âge. De la même façon qu’il n’est pas étrange qu’il ait été très accroché à moi au début, qu’il n’arrive toujours pas à faire de nuit complète n’est pas si bizarre. Il faut laisser le temps au temps.
Nathan est assez d’accord avec mon propre raisonnement, concernant les pleurs de mon fils, je le vois à son hochement de tête. Il essaye aussi de comprendre Thomas mais moi-même j’ai un peu abandonné depuis les dernières vingt-quatre heures. Ou même depuis notre première discussion houleuse à trois heures du matin, comme je lui avais déconseillé de faire. Au final, j’ai au moins conclu, peut-être à tort, que c’est avant tout à moi qu’il en veut, et non à Arthur qu’il aime profondément. Nathan a une grimace désolée, et m’assure que tout s’arrangera. Je souris simplement, un peu amer. C’est ce qu’on dit, on verra bien de toute façon... Puis il tente de me rassurer, et au début ça ne marche clairement pas quand il évoque le fait que les enfants peuvent séparer des couples ; je l’ai bien vu avec Clara, même si ça n’a pas été le seul facteur, disons qu’il a un peu enclanché le processus de distanciation entre Ida et Tom. Nathan a pourtant raison en dehors de ça : ce n’est qu’une mauvaise passe, quelques jours vont nous aider à réfléchir calmement à tout ça, et puis notre amour est plus fort que cette petite dispute. Dieu sait que ce n’est ni la première, ni la dernière. Je rigole franchement à l’image que se fait Nathan de la vieillesse de mon couple.
— Je dois dire que c’est assez alléchant en fait, lançais-je en calmant mon hilarité. Je redeviens un peu sérieux, accordant mon ton à mes mots. Mais t’as raison, après tout ce qu’on a vécu, ça peut pas se finir comme ça. Et... Attends, dis-je subitement en fixant mon regard sur Nath’, un brin suspicieux. Il est en train de me répéter ce que moi-même je lui avais conseillé il y a une semaine, après que je l’ai retrouvé en PLS à cause de Joey. Mais ça peut s’appliquer à beaucoup de choses, et ici, c’est le cas. M’enfin, c’est surtout Tom qui doit réfléchir un peu.T’es pas en train d’utiliser mes propres mots contre moi hein... ? demandais-je avant de rire à nouveau – mon dieu que ça fait du bien. C’est bien, t’apprends vite mais faut t’expliquer longtemps !
Ensuite Nathan dit à voix haute des mots que je savais déjà, mais qui sont agréables et rassurants : je peux rester autant que je veux sous son toit, avec Arthur, qui sera ainsi dans un environnement plus calme. Je le remercie très sincèrement, le prenant quelques instants dans mes bras. Je ne sais pas ce que nous avons fait pour nous mériter l’un l’autre finalement. J’ajoute que je ne sais pas comment Thomas le prendra, il pourrait se braquer. Mais j’oublie qu’il a déjà connu une situation similaire avec Ida, qui a disparue du jour au lendemain avec leurs deux enfants. Nathan ne rejette pas non plus l’hypothèse que j’ai émise, mais ajoute que Thomas peut être plein de surprises.
— C’est vrai... murmurais-je en prenant une gorgée de thé, avec un léger sourire empreint d’amour.
Puis, assez vite d’ailleurs, je reporte mon attention sur Nath’. Je lui précise d’abord qu’Arthur ne devrait plus se réveiller à présent et lui demande pourquoi lui était aussi debout à cette heure de la nuit. Il essaye d’abord de me dire que ce n’est rien, cependant mon regard est suffisant pour lui faire retrouver la raison. Il ne va pas recommencer à me cacher des choses, c’est certain. Mes yeux, d’ailleurs, lui ont fait comprendre que je ne serais pas dupe, s’il essaye de m’entourlouper. Soupirant, il s’avoue vaincu, et m’explique que Joey est parti. D’Australie. J’écarquille les yeux, réellement surpris, avant qu’l ne m’explique les « excuses » utilisées par Joey.
— Ben j’m’attendais à beaucoup d’choses quand t’as commencé par son prénom, mais pas à ça... dis-je doucement, une fois que Nathan s’est tû. Mais oui, ça finira par passer va, c’est comme si quelque chose de sérieux c’était vraiment passé... C’est peut-être un peu dégueulasse à dire mais bon... J’étais parti pour le réconforté, mais j’ai ouvert la bouche, et autre chose en est sorti. Je connais mon Nathan, et il n’est pas si affecté qu’on aurait pu l’imaginer. Il sait pas c’qu’il rate, c’est tout. Tu vas t’en remettre vote va, y’en a d’autres qui valent le coup. Et puis, ça t’as montré qu’tu peux un peu retomber amoureux, non ? Je souris légèrement, en reprenant une gorgée de thé. C’est assez cool non ? Pis tu vois, ils sont pas tous comme l’autre crétin. Bon, c’ui-là a été con de partir, mais il était visiblement gentil, vu comment tu m’en parlais. Et clean au final, ou conscient qu’il allait te faire du mal. J’hausse les épaules, souriant toujours. Pis c’pas mal d’être célibataire, prends-toi un chat, ou un chien, ou tiens, mieux, profites-en pour voyager !
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| | | | (#)Sam 22 Juil 2017 - 9:48 | |
| Un doux sourire s'affiche sur mon visage lorsque Myrddin se met à rigoler. ça fait plaisir de le voir se dérider et je viens à me demander si ce n'est pas la première fois en plusieurs jours qu'il rigole de nouveau. Je laisse échapper un rire lorsqu'il me dit que l'idée que je me fais de son couple lui semble vraiment alléchante. C'est cool si lui-même peut se référer à ça. Pour ma part je suis persuadé que je serais seul sur la véranda avec seulement un chat sur les genoux. Seul mais peut-être heureux. Enfin, là n'est pas la question.
Au final Myrddin se rend compte que j'ai effectivement utilisé ses propres mot contre lui. Je me joins à son rire alors qu'il m'indique que c'est bien, que j'apprends rapidement mais qu'il faut m'expliquer longtemps. « J'ai toujours été comme ça : un peu long à la détente, mais dès que j'ai capté le truc je n'oublie plus» dis-je, amusé en posant ma tasse désormais vide sur la table.
Je dis ensuite à Myrddin à haute voix ce dont il s'en doutait sûrement. Il peut rester ici aussi longtemps qu'il veut. De toute manière il a le double de la clef. Tout ce que j'espère c'est qu'il me tienne au courant du jour où il voudra repartir. Mais pour l'instant on n'y est pas encore car Myrddin comme Thomas sont des putain de tête de mule qui ont chacun leur fierté. Surtout Thomas je crois. Quoiqu'à mon avis c'est Thomas qui aurait plus tendance à faire le premier pas. Enfin j'espère en tout cas car Myrddin ne semble pas décidé de le faire. Cela dit, ça peut encore changer jusqu'à demain. On verra bien. Dans tous les cas je ne suis pas là pour brusquer les choses, je ne vais pas m'immiscer dans leur problèmes et les laisser régler tout ça comme des grands. Mais je suis persuadé que d'ici une semaine tout sera de nouveau rentré dans l'ordre.
Au final, Myrddin me demande, à moi, ce qui me tient éveillé. J'ai essayé d'évité la question mais le regard de mon meilleur ami et le fait que j'ai dit juste avant que 'je n'oublie pas dès lors que j'ai capté le truc' me font revenir sur ma décision. Si j'en parle pas à Myrddin j'en parlerais à qui, sérieusement ? Je soupire doucement et lui annonce la décision de Joey de quitter l'Australie complètement avec des excuses de merde à mon égard. Myrddin semble vraiment super étonné de ce que je dis là. Il m'avoue d'ailleurs s'être douté de tout en entendant son prénom, mais pas à de ça. Et puis d'après lui ce n'est pas si grave que ça vu que rien de sérieux ne s'était passé. J'hoche la tête, lui donnant silencieusement totalement raison. Joey ne sait pas ce qu'il rate qu'il me dit ? Je laisse échapper un petit rire amère mais ne dis rien, hochant à nouveau la tête lorsque Myrddin me dit que je vais m'en remettre vite, que d'autre valent le coup et qu'au moins je sais que je peux à nouveau tomber amoureux. «C'est pas faux » dis-je en me passant une main dans les cheveux. J'étais parti pour continuer, mais Myrddin reprends la parole, disant que c'est plutôt cool, que pas tout le monde n'est comme Daniel -notez ici que je ne ressens plus rien de négatif lorsqu'il évoque son prénom-, que Joey a été crétin de partir mais qu'au final il était gentil et clean et avant conscience de tout ça. Il ajoute ensuite qu'être célibataire peut avoir des avantages, genre je devrais en profiter pour me prendre un chat ou voyager.
« Ah ouais pas con ça» dis-je en rigolant doucement « Le chat, j'entends. Les voyages ...ce ne sera pas pour tout de suite. J'vais me laisser encore au moins un an en rééducation. Vu comment je progresse -et que je perd rapidement aussi si je ne fais rien- ces derniers temps je ne vais pas tout gâcher en partant pendant une semaine ou deux à l'autre bout du monde ou plus près» je me passe une main dans les cheveux puis hausse les épaules « Mais j'y ai pensé au chat. Je comptais allais faire un tour au refuge demain, si jamais ça te dis » dis-je, souriant «Ah et … j't'avais dis que j'ai quitté mon post chez ABC, pas vrai ? » demandais-je. Au hochement de tête de Myrddin je souris et me lève. Je me dirige vers la table, attrape une lettre puis reviens vers le canapé, m'installant en lui tendant le papier «J'ai eu ça hier matin » dis-je en souriant franchement «J'ai été accepté dans l'école d'architecture pour la rentrée prochaine ! » annonçais-je avant même que Myrddin ne puisse lire quoique ce soit « J'ai visité l'école une première fois en revenant de Londres puis une seconde fois en remettant mon dossier. Elle est géniale autant au niveau accessibilité qu'au niveau des prof et tout ça» j'hausse les épaules « Bref, j'ai bien hâte de reprendre les études, histoire d'avoir un nouveau but dans la vie. Parce que remarcher, oui c'est très bien, mais il me faut autre chose en plus »
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| | | | (#)Lun 24 Juil 2017 - 13:46 | |
| AND I'M SORRY, THAT I COULD NOT TAKE ALL YOUR WORRIES. — — NATHAN & MYRDDIN Ça fait vraiment du bien de rire, franchement. Même lors des répétitions de théâtre ça ne m’était pas arrivé depuis ces deux derniers jours. L’image dont m’a fait part Nathan est drôle sans raison, mais ça suffit à me dérider. J’aime bien cette idée de Tom et moi, vieux, assis sur notre terrasse à se plaindre des jeunes... Cela serait totalement le genre de Thomas. Suite à cela je redeviens sérieux, commençant à répondre à Nathan avant de remarquer qu’il a totalement repris ce que je lui avais dit il y a peu, lors de la soirée où il y a eu l’embrouille avec Joey. Je ris de nouveau, bientôt rejoint par Nathan sûrement assez fier de lui, mais j’avoue que c’est bien qu’il ait fini par comprendre... D’autant qu’en effet, cela s’applique aussi bien à son cas qu’au mien. Attendre un peu, réfléchir, se poser, prendre son temps, ne rien précipiter. C’est assez simple pourtant, sur le papier, mais tellement dur dans la réalité.
Si je suis là, cette nuit, à lui demander un hébergement pour quelques nuits, c’est justement pour ça. Mon meilleur me fait d’ailleurs savoir que je peux rester autant de temps qu’il me plaira, cela vaut autant pour Arthur que pour moi. Cela fait toujours plaisir à entendre, et ça me touche qu’il mette en mots ce genre de choses. Je lui souris doucement, en le remerciant du fond du cœur, allant jusqu’à le serrer un peu dans mes bras. J’en profite pour finir ensuite mon thé, en continuant cette discussion sur qui bougera ses fesses ou non. J’émets des doutes quant à la réaction de Tom, mais mon ami me rappelle qu’il a toujours cette capacité à me surprendre.
Finalement, ces nuages sombres un peu éloignés de mon esprit, je me concentre à présent sur Nathan qui était tout aussi réveillé que moi en cette heure tardive. Du coup, je sens bien que ce n’est pas sans raison, et je touche juste. Il tente d’abord d’esquiver mais mon regard suffit à le rappeler à l’ordre. C’est alors qu’il m’avoue que Joey a décidé de quitter l’Australie, d’un coup. Je confesse ma surprise à ce propos mais, après quelque réflexion, je constate que ce n’est pas une si mauvaise nouvelle que cela. C’est une nouvelle, c’est tout. Je ne crois pas que Nathan soit aussi affecté qu’il l’aurait cru, j’en conclus qu’il devrait s’en remettre. Et puis, il faut plutôt pointer les choses positives de cette histoire, notamment le fait que Nath’ soit de nouveau retombé amoureux. Il me donne un peu raison, ou au moins ne me contredit pas.
Et puis Joey, bien qu’un peu con, a montré que tous n’étaient pas comme Daniel. Être célibataire n’est pas un mal non plus, je dis à Nath’ qu’il pourrait en profiter pour adopter un chien ou chat, ou même, à petit dose, voyager. Il approuve pour les animaux, mais pas encore pour les voyages. Il veut continuer ses progrès sans risque, pendant encore un an, au moins. D’ailleurs, au sujet d’un chat, il comptait y aller dès demain, ça cela fait un petit moment qu’il y songe en réalité.
— Ben écoute, pourquoi pas ! Ça peut être sympa, répondis-je en souriant à sa proposition. Alors que je pose ma tasse désormais vide sur la table basse, Nathan me parle de son poste à ABC qu’il a quitté, ce que je savais déjà. En revanche, il m’apprend ensuite, lettre à l’appui, avoir été accepté dans l’école d’architecture qu’il convoitait. J’ai un immense sourire alors que je parcours rapidement le papier des yeux. Mais c’est absolument génial ça ! lançais-je, alors qu’il continu, expliquant avoir déjà visité l’école deux fois, depuis qu’il a eu cet objectif en rentrant de Londres, et il a été complètement séduit. Il a hâte de retourner à l’école à la rentrée prochaine, c’est amusant, mais je suis très content pour lui. Il ne voulait pas simplement remarcher, il voulait autre chose en plus, un autre but à atteindre. J’suis super content pour toi Nath’, c’est de très bonnes nouvelles tout ça. T’as eu des conseils de ton beau-père un peu ? Ils vont bien d’ailleurs avec ta mère ? demandais-je. Juste avant qu’un bâillement ne me décroche la mâchoire. Désolé, j’crois que j’vais pas tarder à aller me coucher... rigolais-je un peu. C’est vrai que je commence à être crevé.
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code by lizzou |
| | | | (#)Mar 25 Juil 2017 - 21:44 | |
| Je ne peux pas laisser Myrddin se débrouiller seul. Je ne peux pas mais surtout ne le veux pas. Pour le nombre de fois où j'ai débarqué chez lui ou que je l'ai appelé en pleine nuit, je lui serais éternellement redevable. Et ça commence bel et bien par lui ouvrir ma porte aussi longtemps qu'il ne le voudra. En plus maintenant qu'il est aussi en galère avec Arthur. Bref, je fais simplement mon job ami et je pense me débrouiller pas trop mal.
Après que Myrddin m'ait expliqué les raisons pour lesquelles il a quitté son appartement, je m'empresse de le rassurer du mieux que je peux. Je ne porte pas Thomas dans mon cœur, mais je sais que lui il aime Myrddin, vraiment. Je parviens à persuadé mon meilleur ami que ce n'est qu'une mauvaise passe, que ça arrive à tout le monde. Je lui donne raison quant à son envie de rester loin de son amant pour au moins deux jours puis lui dit tout de même que l'Australien est plein de surprise et qu'il n'est pas impossible qu'il débarque de lui-même ici. Je parviens même à faire rire Myrddin en lui racontant ma vision de leur retraite.
Au final, le sujet commence à tourner autour de moi. J'explique à Myrddin les raisons pour lesquelles je suis encore réveillée et c'est à son tour de trouver les mots justes pour me rassurer. Et il y parvient totalement. Cela dit, je joue encore la dernière carte de la surprise et lui montre ma lettre d'acceptation à l'école d'Architecture de Brisbane. La joie de mon meilleur ami est réelle et sincère et son sourire tout à fait contagieux. Il me félicite, me dit que c'est vraiment super cool, qu'il est content pour moi puis me demande des nouvelles de ma mère et mon beau père. «Ils vont très bien. Ils ont fait un voyage au canada dernièrement et ils ont adoré » expliquais-je « Matthew va très bien, c'est lui qui m'a aidé à constituer mon dossier et tout ça. Donc je ne pouvais qu'être accepter» expliquais-je en rigolant doucement, amusé.
C'est alors que Myrddin ne peut réprimer un deuxième bâillement. Je souris doucement « Effectivement, tu vas encore t'endormir sur place» dis-je, amusé «vas déjà dans la chambre, je débarrasse ici et j'arrive » Myrddin ne se le fait pas dire deux fois et se lève pour aller dans la chambre. Je lave rapidement les tasses puis mes met sur le côté pour les laisser sécher et le rejoint. Arthur est totalement et profondément endormi au milieu du lit. Heureusement que ni Myrddin ni moi ne prenons beaucoup de place. Je me met en caleçon puis grimpe dans le lit et me tourne une dernière fois vers mon meilleur ami «essaie de dormir un peu, ok ? Je vais pas te réveiller demain » le rassurais-je avant d'éteindre la lumière et me caler confortablement sur le dos « Bonne nuit» |
| | | | | | | | And I'm sorry, that I could not take all your worries || Myrddin |
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