La sueur qui perle sur la peau, la musique qui contrôle le corps, les hanches qui suivent le rythme... Elle vit de ça tout les jours depuis quasiment dix ans. C'est son quotidien. Et dès son premier jour, elle rencontra des personnes qui partagent ce quotidien. L'une de ses personnes est une mexicaine, avec laquelle elle a le plaisir de parler espagnol, sa langue natale. Aujourd'hui, c'est une journée calme, une journée où elle ne donne que quelques conseils et danse avec les autres. Une journée sans stress, dans pression, une journée comme elle les aime. Une journée qui ne finit pas trop tard. Le soleil n'est pas encore couché, mais ça ne saurait tarder.
Traînant avec son amie latina, elle parle de la compagnie, de la salle de spectacle, mais aussi de leurs vies et de leurs pays natals. Elle apprend alors que sa nouvelle amie à déménager en Australie lorsqu'elle était enfant, que son père est mexicain et sa mère australienne et qu'elle a quasiment toujours vécu en Australie. Et à son tour, Margarita raconte son histoire, pourquoi elle a quittée le Pérou, son mariage avec son meilleur ami... Les deux femmes sortent du bâtiment en continuant de parler. A vrai dire, c'est la péruvienne qui parle, lorsqu'elle remarque que son interlocutrice ne l'écoute pas vraiment. "Eh oh, tu m'écoutes ?" Son amie ne répond pas et lui désigne d'un mouvement de tête un homme, non loin de l'entrée. Un homme plus grand qu'elles, avec une carrure assez imposante et une barbe. Ton amie te donnes un coup d'épaule avant de se mettre à parler en espagnol. "Míralo. Lo que es bello."(regarde le. qu'est-ce qu'il est beau.) Rita regarde l'homme quelques secondes avant de regarder son amie, qui à l'eau à la bouche en regardant l'homme. "Ese es el tipo de persona que me gustaría poner en mi cama"(c'est bien le genre de mec que je mettrais dans mon lit.) La regardant, la péruvienne lui donne un léger coup de coude. C'est alors que l'homme dont parlait son amie s'approche d'elles et répond à la mexicaine. Il répond... en espagnol. D'abord surprise, Margarita se met alors à rire en voyant le visage étonnée et gênée de la mexicaine. Elle aurait dû prendre une photo, en souvenir. Trop gênée par la situation, son amie, ayant le visage tout rouge, regarde la blonde. "Bon heu... Je dois y aller... On se voit demain hein." Elle regarde alors son amie partir toute gênée, elle ne risque pas d'oublier cette histoire d'aussitôt. Elle la regarde partir, un sourire aux lèvres. Elle ne s'attendait certainement pas à cela. Elle se retrouve alors là, seule avec l'homme qui venait de faire rougir son amie.
Le soleil décline doucement sur Redcliff et je suis toujours là, à me peler le cul adossé à un des murs du Northlight Theather. Il n’y a que ma main droite qui ne se sent pas glaçon, avec ma clope qui se consume entre mes doigts. Je ne touche jamais à une seule de mes cames mais par contre la nicotine … C’est un vaste sujet. Ils sont bien gentils tous mes petits protégés mais quand il s’agit de venir chercher sa paye, ils sont tous à l’heure mais si c’est pour filer un tuyau à leur boss, on se permet de le faire attendre. Parfois, je me demande si je ne suis pas encore trop gentil avec eux malgré que la vis ait été resserrée depuis la trahison de Lou. Ouais, j’ai un peu de mal avec la confiance maintenant. Et j’avoue que je suis un peu plus susceptible qu’avant, un peu plus irritable en cas de punition. Tu vois ce que je veux dire ?
Je commence à perdre patience, et toute autre forme de confort d’ailleurs, lorsqu’un accent familier attire mon attention. Mes yeux se posent sur deux jeunes femmes sortant du théâtre, leurs affaires de danse à la main. Deux latinos dont l’une apprécie visiblement mon charme masculin. Sauf que ma poulette, ce n’est pas parce que j’ai une gueule de gringo que je ne peux pas comprendre ton accent chantant. L’occasion est trop belle et je m’ennuie trop. Sans plus attendre, je me redresse et fais quelques pas vers elles. La brune en rajoute une couche et je ne peux retenir ce sourire satisfait. Et en plus, je suis désolé pour toi, mais je préfère la blonde. Lo siento, pero yo prefiero compatir la cama con su amigo (je suis désolé, mais je préfère partager le lit de ton amie), mon plaisir est aussi grand que son malaise lorsque je vois son sourire se déformer au profit de celui de la jolie blonde qui rit aux éclats. Le malaise étant trop pesant pour elle, elle prend subtilement la poudre d’escampette saluant son amie et évitant à tout prix mon regard. Elle disparaît quand mon attention se porte sur son amie à qui je m’adresse souriant, désolé, c’était trop tentant, toujours dans ma langue natale qui est visiblement aussi la sienne, je continue, j’espère que je n’y suis pas allé trop fort. Je regarde autour de nous en attendant sa réaction, le soleil est de plus en plus bas et elle semble avoir bien moins froid que moi, emmitouflé dans mon pull à capuche. C’est une beauté latine comme on en voit peu à Brisbane, une beauté naturelle qui ravit les yeux.
AVENGEDINCHAINS
Spoiler:
Merci google traduction pour compenser mon incompétence en espagnol
Que devait penser son amie ? Elle devait bien être embêter par la situation. Dans tout les cas, Margarita n'oubliera pas cette petite anecdote qu'elle ressortira sûrement demain. Le pire, c'est que l'homme dit clairement qu'il serait plus intéressé par la péruvienne, c'est d'ailleurs sûrement ça qui mit encore plus mal à l'aise la mexicaine. La regardant disparaître la tête baissé, son regard se porte alors sur l'homme. Maintenant en face d'elle, il est encore plus imposant qu'elle le pensait. Une vraie armoire à glace à laquelle il ne faut sûrement pas chercher de noises.
L'homme s'adresse alors à elle, dans un espagnol parfait. Sûrement un latino, bien qu'il n'en n'est pas l'allure. On imagine toujours les latinos avec une peau bronzé, des cheveux bruns et des yeux marrons. Margarita et l'homme présent cassaient le mite. Voilà ici un latino à la peau claire, aux cheveux châtains et aux yeux bleus. Désolé, c’était trop tentant. dit-il avant de reprendre. J’espère que je n’y suis pas allé trop fort. La belle blonde lâche un léger rire et répond elle aussi en espagnol. "Je pense que maintenant, elle fera attention à ce qu'elle dit lorsqu'elle parle d'une personne qui est seulement à quelques mètres d'elle." Elle remet une de ses mèches blondes en place avant de reprendre. "En tout cas, je risque pas d'oublier ça." Oh que non. Le regardant, elle lui sourit et décide de se présenter, histoire de ne pas laisser de blanc et aussi de connaître le nom de cet homme. Elle a toujours été comme ça, sociable, voir extravertie. Elle est toujours contente de faire de nouvelles rencontres. "Je m'appelle Margarita, mais tout le monde m'appelle Rita." dit-elle en lui tendant la main. Rita, tout le monde l'appelle comme ça depuis qu'elle est petite. Après tout, c'est plus court, plus facile à prononcer, enfin, plus ou moins. Et à l'école, ça lui évitait de vivre tout ces jeux de mots sur son prénom. Donner à son enfant le nom d'un alcool... Après tout c'est original et pas banal, enfin, en Australie du moins. Le père Garcea disait toujours que c'était un prénom extraordinaire pour une personne extraordinaire. Encore aujourd'hui, il dit la même chose.
Plongeant son regard dans celui clair de l'inconnu, elle essai d'imaginer son prénom. A son visage, elle ne voit pas du tout un prénom latino convenir à cet homme. Il ne s'agit ici, certainement pas d'un Pedro, Antonio ou Juan, elle en était sûre. Sûrement un prénom anglophone, c'est ce qu'elle ce dit. Car après tout, cet homme n'est certainement pas latino à cent pour cent. Du moins, c'est ce que la péruvienne se dit.
Aucun de nous trois ne risque d’oublier ça avant un moment, ma jolie. Je réponds à son sourire par le maintien du miens. Elle continue notre conversation sur les airs chantants qui ont bercés mon enfance et probablement la sienne. Les instants prochains s’annoncent latins puisque visiblement, ni elle, ni moi n’avons l’intention de renchérir en anglais. Ça me va, cette langue est le transfert de mes propres pensées, celle avec laquelle je me sens le mieux. Elle a compris qu’un type avec une gueule de gringo n’en est pas forcément un, terminais-je avant que nos rires s’essoufflent dans le silence de la nuit tombante. Avec une énergie pétillante, elle me tend alors sa main et se présente comme étant Margerita, ou plutôt Rita. J’hausse les sourcils avant d’empoigner fermement la main qu’elle me tend. Je viens d’un monde où les hommes et les femmes ne sont pas égaux, où l’homme est un maître et la femme un simple trou monétisé, voire deux ou trois. Mais rien de plus. Alors voire la latine qui veut me serrer la main, ça me fait doucement sourire. Vient à moi le dilemme de la présentation, Loyd, clair et concis, difficile de faire plus court. Elle ne me demande pas mon nom et c’est une situation que je préfère éviter. Orthega est celui de ma naissance, celui qui chante mon pays et me rappelle Medellin. Celui dont je suis fier et que j’aimerais rendre plus célèbre encore. Mais ici, je suis Loyd Mitchell, l’australien de base. Monsieur tout le monde. Nos mains se séparent et je sens son regard rieur qui ne me quitte plus. Ce petit bout de femme semble empli de joie de vivre et je me surprends à vouloir que cette conversation continue. Laissez-moi deviner, je prends un air interrogateur exagéré pour ne pas que son sourire se fane et fais mine de réfléchir, chilienne ? Non, trop au sud. Je fais un pas en arrière et l’observe attentivement, toujours en mimant l’extrême réflexion, je dirais le Brésil, ou peut-être le Pérou. Gagné ? Je suis quasiment certain d’avoir la réponse dans mes deux dernières tentatives et attendant son approbation, je reprends une attitude normale, venant enfoncer mes mains glacées au fond de mes poches. La malice qui l’habite va sûrement essayer de deviner mes origines mais je lui souhaite bon courage avec un cul aussi blanc que le miens. C’est amusant autant de simplicité.
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Loyd Orthega le Mar 18 Juil 2017 - 17:23, édité 1 fois
"Elle a compris qu’un type avec une gueule de gringo n’en est pas forcément un" dit-il. Ça, c'est bien vrai. D'ailleurs, elle acquiesce de la tête à cette phrase. Il ne faut jamais se fier aux apparences, cette phrase elle celle qui conviendrait le mieux à la situation vécu par son amie.
L'homme lui sert la main. La main de ce dernier étant plus grande et large que celle de la blonde, il pourrait facilement lui briser les phalanges. Il se présente donc à son tour. Loyd, enfin un prénom à mettre sur ce visage. A peine la poignet de main finit qu'il reprend la parole. Laissez-moi deviner... Elle le regarde, d'un air interrogateur à son tour, le voyant la scruter, l'observer d'un air exagéré, ce qui fait d'autant plus sourire la péruvienne. Chilienne ? Non, trop au sud. Dit-il avant de faire un pas en arrière. C'est donc ça... Ce dernier essayait de deviner les origines de la belle blonde en la regardant. Une sorte de jeu. Il la regarde de bas au haut. Je dirais le Brésil, ou peut-être le Pérou. Gagné ? Elle hausse un sourcil et son sourire dévoile ses dents blanches. "Péruvienne, oui." dit-elle en remettant une mèche blond en place. Il est fort. "Maintenant à mon tour." dit-elle en gardant le sourire. Elle le regarde de haut en bas avant de commencer à marcher autour de lui. "J'avoue que c'est difficile à dire..." Elle continue de tourner, roulant les hanches, comme à son habitude. Loyd doit sûrement se dire qu'elle ne trouvera jamais... Comment pourrait-elle. Il n'a nullement l'air un latino. Mais cependant... " Votre physique ne dit rien sur vos origines. Mais votre accent, je le connais pour l'avoir entendu de la bouche d'un proche..." Elle s'arrête alors en face de lui et le regarde dans les yeux. "Huum..." Elle fait mine de réfléchir à son tour pendant quelques secondes. Une sorte de jeu c'était installé. Et bien qu'il ait été fort, il risque d'être un peu surpris. "Je mise tout sur la Colombie..." Elle le regarde, souriant toujours. L'accent colombien, elle ne le connait que trop bien. Pour avoir une mère originaire de Bogotá, elle saurait reconnaître un accent colombien n'importe où. Le regardant d'un air joueur, elle recule d'un pas et croise les bras. "Gagnée ?"
Les magouilles nocturnes de Brisbane ont peut-être toutes mon visage mais je n’en reste pas moins un type sympa et relativement avenant si on sait y faire. Et cette crinière blonde, elle, elle le sait. Je lis dans son sourire qu’elle est réceptive à mon humeur joueuse et ça me plaît. J’en oublie la raison de ma venue. J’en oublie le froid australien et j’ai presque la sensation de sentir notre soleil latino nous poudrer la peau. Elle, Rita, elle doit être encore plus belle dans les rayons chauds péruviens. Une femme rayonnante et un homme de l’ombre : si c’est pas comique ça. Lorsqu’elle me confirme ma victoire, je ferme un poing vainqueur et susurre un Yes amusé. Nos soirées respectives prennent une tournure étonnante et ni l’un, ni l’autre, ne semble s’en soucier. A elle de jouer, de tenter sa chance. Elle entame des enjambées félines autour de ma personne et c’est alors que je me mets à rire en levant mes paumes vers le ciel, pour la laisser essayer de déceler le moindre petit indice. Elle feint la mise en difficulté, roulant, glissant ses hanches telles une vague salée sur le sable chaud. Son aisance de danseuse me saute aux yeux et je suis persuadé qu’elle ne trouvera pas. C’est mon petit côté macho qui se fait entendre du fin fond de mon caleçon. J’ai vécu dans un monde où les femmes n’ont pas la possibilité de réussir. Ça laisse des marques dans le relationnel. Elle s’arrête devant moi, les bras croisés et mise tout … Sur le cheval gagnant. Je dodeline, l’air presque impressionné, bien joué, c’était le seul indice, je l’applaudis doucement. En plus d’être ravissante, elle est maline et c’est pourquoi lorsque nos rires s’essoufflent, je tente : je vais me remémorer mon pays en buvant une bière, vous venez ? Nos deux accents sont différents mais pourtant indissociables pour un néophyte, c’est ce qui fait la richesse de l’Amérique latine. Dans mes veines de gringo coulent tout de même du sang d’ici, la terre des marsupiaux. Mais ce n’est qu’un lieu de travail pour moi, comme pour toi qui t’arrête devant la machine à café avant de continuer ton job de merde. Brisbane tout entière est mon business, rien de plus. Rien dans ses rues crasseuses ne me retient. Simplement l’appât du gain et surtout du pouvoir, moteurs de toutes motivations. Je ne serais jamais qu’une crapule orchestrant les plus grands méfaits de l'humanité.
Elle tournait autour de lui, rigolant légèrement en le voyant mettre ses mains en l'air, de manière à ce que l'analyse soit peut-être plus facile. Elle avait tout misée sur la Colombie, et... Elle a raflée la mise. Monsieur Loyd est effectivement d'origine colombienne, et seul son accent l'a trahit, parce que physiquement, il paraît être un pur australien, ou encore un américain. Elle reste devant lui, un sourire aux lèvres. Bien joué, c’était le seul indice. Il se met alors à l'applaudir doucement. La péruvienne fait alors une légère révérence en guise de victoire et de salut. Lui-même, en ayant deviné que la belle est péruvienne, avait fait un petit geste de victoire. Ils avaient presque l'air de deux enfants, qui jouent aux devinettes. Si elle n'était pas latina ou juste si sa mère n'était pas colombienne, elle n'aurait jamais devinée, jamais trouvée.
Leurs rires s'éteignent peu à peu, c'est alors que le colombien fait une proposition. Je vais me remémorer mon pays en buvant une bière, vous venez ? Elle le regarde plusieurs secondes et sort alors son portable de sa poche pour regarder l'heure. Se mordant la lèvre inférieure, hésitante, elle range son téléphone et le regarde. "Pourquoi pas, mais je dois être partie dans une heure." Car dans un peu plus d'une heure, elle devait partir chercher son fils à son cours de natation. Ce dernier dit vouloir savoir nager comme un poisson pour plus tard, nager avec les dauphins. " Je vous suis." dit-elle alors de son plus beau sourire. Marchant alors côté à côté avec le latino, elle remet l'une de ses mèches en place et reprend la parole, en anglais cette fois-ci. "Alors... Loyd." Tournant la tête vers l'homme, elle plonge son regard dans le siens. "Dans quoi travaillez-vous ? Je vous verrais bien dans les affaires... Ou alors... Vu votre carrure, dans le sport..." Elle pose cette question, histoire de faire la conversation, et aussi d'apprendre à connaître cet homme, qui reste tout de même un inconnu. Une carrure assez imposante... Il n'y a aucuns doutes, cet homme à pas mal de muscles, et sûrement pas mal de force, chose pour laquelle il pourrait être dans le sport. Mais il possède aussi un certain charisme, qui servirait beaucoup dans le monde des affaires... Il ne pouvait que travailler dans l'un de ces deux domaines, la blonde en était certaine...
Contre toutes mes attentes, ou peut-être avec tout mes espoirs, la jolie blonde accepte mon invitation. C'est l’ascenseur émotionnel lorsqu'elle ajoute qu'elle ne pourra pas reste bien longtemps. Elle ne précise pas pourquoi, et je ne le lui demande pas ; ça ne regarde qu'elle et je ne suis pas un type très curieux. Ma testostérone bouillante avait la ferme intention de l'attirer dans la chaleur de mes draps, ou celle de mes reins, mais rien que d'évoquer l'idée qu'elle puisse aller rejoindre son mec dans une heure me fait perdre toute envie. Ou un gosse ? N'en parlons pas, c'est la demie molle assurée. Je n'ai pas la fibre paternelle et je ne l'aurai probablement jamais. Les mioches, je les évite comme la peste ; je préfère les promenades hivernales avec mon chien et que les hurlements incessants d'une tête à claques. La patience n'est pas un maître mot. Je hoche la tête, acceptant ses conditions et me dirige vers le bar pour une soirée moins caliente que prévue. Margarita m’emboîte le pas avec la démarche féline qui lui est à présent caractéristique. Brisant ce silence, elle s'adresse à moi en anglais à présent. Par réflexe et sans qu'aucun de nous ne s'en aperçoive, mes sourcils se froncent à l'entende de cet accent. Quelle merveilleuse langue que l'espagnol. Un rire m'échappe lorsqu'elle continue dans les devinettes, vous ne croyez pas si bien dire, je laisse l'écho de ma voix s'enfuir dans les rues de Brisbane. En effet, le sport et les affaires ; l'officiel et l'officieux. C'est un compliment ? Mes yeux taquins viennent rencontrer les siens lorsqu'elle évoque ma carrure. J'ai rangé mes hormones dans un coin de mon boxer mais ça ne m'empêche pas d'osciller entre rire et flirt. Je suis coach de boxe dans un club dans le centre, je continue d'avancer, les mains dans les poches, un modeste métier pour un modeste personnage. Une goutte de mensonge dans mes dernières paroles puisqu'elle avait vu juste ; mon monde est aussi celui des affaires et le baron de Brisbane ne peut pas être un type modeste. Mais je dois être le modeste monsieur-tout-le-monde. Nous arrivons au bar, nous asseyons à une des seules table disponible et commandons ; tequila pour moi. Sans être voyant, j'imagine que vous travaillez dans la danse ? Je l'avais imitée sur l'utilisation de la langue officielle du pays dont nous foulons le sol. J'eu à peine posé ma question que son téléphone se mit à sonner et qu'elle marmonna qu'elle allait venir récupérer son enfant. Poliment, elle prit congés, et je termina ma boisson seul, comme souvent.