| | | (#)Sam 22 Juil 2017 - 12:02 | |
| Une journée tranquille aujourd’hui. Avec des horaires de bureau en plus. On passe la journée à l’université. Ca change. Je peux pas dire que c’est ce que je préfère parce que j’aime être sur le terrain et affronter les aléas du quotidien. On a deux conférences sur la sécurité dans l’établissement à faire. Enfin quand je dis on, j’ai fait acte de présence. C’est le chef qui parle, lui il sait bien faire ça, pas comme moi. En plus même si ça fait 7 mois que je suis pompier maintenant, je me sens toujours comme le petit nouveau parce qu’il n’y a pas eu de nouvelle personne à la caserne encore. Je dirai pas que je suis le bizu parce qu’ils sont cool et on se connait depuis des années, mais pas loin quand même. J’ai le droit aux tâches ménagères assez régulièrement et je le fais sans broncher. Donc quand on m’a demandé de venir pour une journée prévention à l’université j’ai dit oui. C’est toujours bon de voir toutes les facettes de ce job. Pendant la conférence j’ai passé plus de temps à observer les étudiants qui étaient dans l’amphithéâtre et j’ai d’ailleurs reconnu une tête parmi eux. Celle de Nina. Je la connais depuis quelques années. Elle m’avait dragué, je m’étais laissé faire (je suis pas doué de mon côté alors ça m’a arrangé). On a fini par sortir tous les deux lors de deux rendez vous. C’était plutôt sympa, jusqu’à ce que je découvre qu’elle était quand même vachement jeune. Sortir avec une lycéenne c’était pas vraiment dans mes plans. En soit ça n’a rien de mal mais ça m’a fait un peu flipper sur le coup et j’ai un peu coupé court à tout ce qui était en train de se faire. Bon faut dire aussi qu’on s’entendait bien mais que ce n’était pas non plus le coup de foudre. Je ne l’aurai pas laissé filer comme ça sinon. Et depuis je ne l’ai pas revu.
La conférence se termine et le chef leur dit qu’on reste encore ici pendant une heure si jamais ils ont des questions ou qu’ils veulent nous parler. J’espère que personne ne va me poser de colles. Oui je stresse un peu, même si je sais bien faire mon boulot, je ne suis pas encore un habitué du milieu alors je stress. C’est ma première conférence. Il y a quelques étudiants qui descendent de l’amphi pour venir à notre rencontre. La plupart sont des filles, je peux comprendre qu’elles soient attiré par nous, c’est quand même la classe d’être pompier et puis le chef et les autres collègues qui sont là sont plutôt beau gosse. Je me fais draguer par une fille qui n’a pas la langue dans sa poche et elle me laisse son numéro. Je suis écarlate mais je le prends quand même. Elle était plutôt très mignonne et je suis célibataire après tout. L’heure s’écoule et on a une heure de pause pour manger avant de reprendre pour une autre conférence. Mes collègues vont à la cafétéria mais moi j’ai plutôt envie d’un bon burger et j’ai vu un food truck à l’extérieur, pas loin. Je fais la queue parce qu’il y a pas mal de monde et c’est la que je retombe sur elle. Enfin elle est pas dans la file mais elle est pas loin. Je croise son regard et je lui fais un petit sourire avec un signe de la main. Je pense que ça ne va pas aller plus loin que ce bref échange mais non, je me trompe, elle s’approche vers moi.
« Salut… Je savais pas que t’étais à cette université. Le monde est petit. »
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| | | | (#)Ven 28 Juil 2017 - 11:46 | |
| Il était toujours aussi plaisant à regarder. Beaucoup d'autres adjectifs me piquaient la langue mais je gardais ma fierté. Je ne pouvais pas louer son charme sans me remémorer comment il m'avait jetée. Avec toute la délicatesse et la gentillesse dont il était capable, certes, mais la conclusion était la même. [i] Trop jeune. [/b] C'est avec ma bande de copains de classe qu'on a débarqué à cette conférence, on s'est retrouvés assis parmi quasiment que des filles mais qu'importe. C'est Ben qui est le plus intéressé – il connaît quelques uns de ces hommes en uniforme. Il nous avait convaincus de l'accompagner, insistant sur son passé pompier volontaire depuis le lycée et son regret d'avoir du arrêter à son entrée à l'université. Je ne me montre pas très intéressée et c'est vrai qu'à chaque fois que je daigne lever le nez de mon portable, mon regard s'attarde surtout sur le visage connu. Il se tient droit comme un I, l'air très sérieux même s'il ne tient pas un très grand rôle, il fait honneur à sa profession. Elle peut clairement comprendre d'où vient le fantasme des hommes en uniforme chez certaines, le devoir demandant une excellente condition physique, on devinait qu'il n'y avait pas qu'un grand cœur sous la veste.
La conférence finit à midi mais Ben traîne, il est allé saluer des connaissances à lui alors on l'attend dehors, pendant que tout le monde s'active pour aller manger. Je n'ai pas particulièrement faim alors l'attente est moins pénible pour moi que pour certains de mes camarades. «Arrête de te plaindre... » grognai-je, à l'intention d'Evan. L'idée de laisser Ben avec les pompiers commence à émerger, ça m'amuse mais je ne suis leur débat que d'une oreille distraite. Kane capte de nouveau mon attention, j'ai l'impression qu'on se fixe tous les deux de loin. Je suis même surprise qu'il me fasse un signe de la main, je me retourne même pour regarder derrière moi pour voir s'il s'adressait bien à ma personne. Il semblerait. J'hésite un moment. J'ai même plutôt envie de l'ignorer et le destin m'offre la possibilité de le narguer. Vu sa position, il ne reste plus que cinq-six personnes à servir avant que ce ne soit son tour, lui parler m'éviterait de faire la queue. J'aime mon plan. Il est efficace, il n'y a plus qu'à m'exécuter. Je reviens dans la conversation avec les garçons, leur lance d'un ton guilleret avant de partir. « Les gars, aujourd'hui je régale, tournée de burgers pour tout le monde. » Comme on commence à connaître par coeur cette carte, ils ont le temps de me lancer leur commande que je garde dans un coin de ma tête en me dirigeant vers Kane. Arrivée à sa hauteur, mon visage montre un sourire poli. Il n'a pas vraiment changé, si ce n'est capillairement mais je l'avais assez stalké sur instagram, entre autres, pour ne pas être surprise. De même pour sa reconversion. Je n'avais pas raté beaucoup dans les grandes lignes de sa vie... par contre lui. « Eh oui... c'est peut-être surprenant mais j'ai grandi. » Je suis moqueuse mais ce n'est pas volontaire, c'est ma façon habituelle de parler aux gens, surtout quand il est question de small talk. Je me range discrètement à côté de lui, certaine d'énerver des personnes dans la file mais je les mettais au défi de me lancer une remarque. «Je sais que ce n'est pas ce que tu voulais dire. L'université du Queensland est très bien et je n'avais pas envie d'aller à l'étranger... pas pour l'instant. » Je suis plus bavarde que d'ordinaire mais c'est comme retrouver un vieil ami. Je me souviens qu'à l'époque, quand je ne cachais pas mes intentions de lui mettre le grappin dessus, le jeu de séduction laissait place aux confessions pour se connaître l'un l'autre. « C'est plutôt moi qui suis surprise de te voir là... dans cet uniforme. Il te va comme un gant. Ça fait longtemps ? » Mon attitude est polie mais mon regard, mon ton, pourraient la faire incliner vers le flirt. Je ne sais pas ce qu'il ressentira le plus. La situation est à la limite du gênant. Heureusement, je ne suis pas censée m'éterniser près de lui. |
| | | | (#)Mer 2 Aoû 2017 - 10:03 | |
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Je souris un peu plus largement quand elle me dit qu’elle a grandit. Ouais c’est vrai. Elle a pas la langue dans sa poche la petite Nina. Petite, plus vraiment. Et maintenant que je la vois de plus près je peux même dire qu’elle est encore plus charmante qu’avant. L’âge qui fait ça sûrement. Elle doit avoir 20 ans ou 21 ans maintenant, ce qui est déjà plus correct pour envisager une relation. Non pas que je l’envisage, car je suis sur un autre dossier de mon côté, mais elle est tellement jolie que je veux bien m’imaginer quelque chose avec elle. Ces derniers mois j’ai presque pas eu de nouvelles de Wendy, elle a une vie bien remplie. Ok moi aussi j’ai une vie bien remplie. J’ai des horaires qui n’aident pas les choses aussi. On fait que de se louper et je commence à m’impatienter pour dire la vérité. J’espère pouvoir la voir à un rendez vous dans la semaine qui arrive. Sinon je crois que je vais lâcher l’affaire car ça voudrait juste dire que nos vies sont pas compatible. J’en serai sûrement très triste. Mais peut être que Nina pourrait me remonter le moral à ce moment là ? Juste une idée comme ça. On est pas encore là. Tout ça pour dire que Nina, elle me plaisait déjà y’a quelques années, et ça n’a pas changé. Elle a quelque chose cette fille. Je crois que c’est son regard. Ou peut être sa voix. Non, c’est les deux.
Je crois que je passe trop de temps à l’observer parce qu’elle reprend la parole. Elle est en train de s’expliquer et ça me fait sourire de la voir comme ça. Elle n’a pas besoin de se justifier mais je trouve ça adorable de sa part. Comme si elle ne voulait pas me blessé. D’après ce qu’elle dit elle a des projets d’aller à l’étranger à l’avenir. Elle a raison, il faut profiter de sa jeunesse pour voir du pays. Je sais de quoi je parle. Enfin, moi j’ai fait le tour de l’Australie, c’est pas vraiment l’étranger, mais c’est pas mal niveau découvertes.
« Quel pays te tente ? Pour continuer tes études ou pour bosser ? »
Parce que ouais ça m’intéresse vraiment cette histoire. J’apprécie son compliment sur mon uniforme et je lui donne les informations supplémentaires qu’elle m’a demandé.
« Merci. Ca fait depuis décembre. J’ai encore l’impression d’être le petit nouveau parce que y’a pas eu de nouvelle recrue à la caserne depuis moi. Mais je commence à bien avoir mes marques. »
Il n’y a pas deux journées qui se ressemble à la caserne. J’apprends de nouvelles choses tous les jours. C’est vraiment le pied comme boulot. Je sens que c’est fait pour moi, que c’est ma voie, même si parfois ça me manque d’être ambulancier. Il m’arrive encore aujourd’hui de faire des remplacements quand ils sont en galère de personnel mais c’est toujours très rare. La file d’attente se réduit et on avance de quelques pas. C’est bientôt notre tour. Je ne sais toujours pas ce que je vais commander, j’ai été pris de court par l’arrivée de Nina dans mon champ de vision. Je crois que je vais rester au basique, cheeseburger, frites et coca.
« Aujourd’hui c’est quand même bien calme par rapport à d’habitude. Ca change. Et je suis content de tomber sur toi. Ca remonte à combien de temps cette histoire ? 4 ans ? »
« Cette histoire » je veux dire par là les quelques rendez vous qu’on a eu tous les deux. Elle devait avoir 16 ans si je dis pas de bêtises. On s’est pas vu depuis. Il faut dire qu’on s’était un peu quitté dans de mauvais termes. Je lui avais dit qu’on pouvait plus se voir et ce fut le silence radio après ça. Je n’ai pas cherché à la recontacter de peur qu’elle voit ça comme des signes encourageants.
« Et je finis à 18h donc c’est des horaires normales pour une fois… Je vais pouvoir aller boire un coup avec des potes. Enfin faut que je les sorte de leurs boulots pour ça… »
Ce serait pas la première fois que je fais ça.
« Tu connais des bars sympa dans le coin ? On ira avec les collègues en cas. »
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| | | | (#)Lun 7 Aoû 2017 - 18:02 | |
| Il ne le sait pas, mais j'ai suivi sa vie, au fil de ses posts Instagram entre autres. Je crois qu'il assiste encore à beaucoup de concerts et qu'il est toujours autant passionnée de musique. Je me revois, adolescente, les yeux rêveurs posés sur son visage souriant et ses cheveux blonds alors qu'on roule les fenêtres ouvertes au bord de l'océan avec la musique en fond sonore. Je garde de bons souvenirs de mes quelques entrevues avec lui, il y avait quelque chose de simple et je crois même que ça collait bien. Maintenant je fais ça seule. Et même s'il n'avait pas l'air d'avoir de copine, j'étais plus ou moins en couple et incertaine que ce soit pareil s'il revenait dans ma vie. D'ailleurs, notre sujet de conversation le prouve bien. « La Chine me tenterait beaucoup, autant pour travailler que pour bosser. C'est toujours un marché aussi fructueux niveau investissements. » Et sans compter la nourriture, mais elle trouva judicieux de ne pas l'ajouter. Je souris poliment, il n'est pas venu pour m'écouter parler de trucs barbants. Je détourne la conversation sur lui, c'est déjà plus intéressant. Je souligne son dévouement. « Au fond, tu a gardé la même fibre, tu aides les personnes dans le besoin. On a besoin de gens comme toi. » Mon regard ne trompe pas et je souris peut-être un peu trop, on n'aurait du mal à croire que je ne suis pas en train de flirter avec lui. Je ne savais pas si c'est ce que je souhaitais mais le jeu me plaît, me divertit. Je ne suis pas assez discrète puisque lui même me parle de 'cette histoire'. Je prends un air détaché, comme si j'avais oublié. « Ah 4 ans, c'est vrai ? Il me semblait plus longtemps... » Se faire jeter, ce n'était pas forcément un bon souvenir et comme il était plus âgé, cela m'avait paru compliqué d'insister, à l'époque. Maintenant que j'étais majeure, l'âge comptait moins que le feeling. Mais d'un côté... j'étais moins naïve et c'était rare pour moi de me connecter avec quelqu'un. « Ça me fait plaisir aussi, de te revoir, Kane. » Mes yeux cherchent les siens et mes lèvres s'étirent. « Il y a tellement d'habitants à Brisbane, c'est peut-être un coup du destin qu'on se recroise maintenant. » glissais-je, d'un ton plein de sous-entendus. C'est à notre tour de commander, j'annonce, sans aucune hésitation tout ce qu'il me faut, soit 3 cheeseburgers, un double, un bacon, 5 grandes frites et les 5 boissons. Il faudra un certain temps avant de recevoir tout ça et en attendant, Kane me parle de ses projets pour ce soir. « À Toowong, il y a autant de bars et de bistrots qu'il y a d'étudiants. » l'informais-je, amusée. « Je pourrai te montrer un endroit sympa, si tu veux', je finis à 18h15, ça te laisse le temps de convaincre tous tes collègues et je ferais vite. C'est pour te remercier de m'avoir évité de faire toute cette file. » Un air malicieux sur le visage, j'attrape les deux premiers sachets qu'on me tend. « Est-ce que tu vas toujours à autant de concerts ? J'ai aussi le souvenir que tu composais tes propres chansons... » J'hésite à me replonger dans le passé ou à trop forcer avec lui mais vu nos goûts musicaux communs, j'étais assez curieuse de pouvoir l'entendre. |
| | | | (#)Dim 13 Aoû 2017 - 11:03 | |
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Elle me parle de la Chine, je suis impressionné. C’est pas vraiment la destination far, mais c’est clairement l’avenir la Chine. Je ne suis pas calé sur le sujet mais c’est ce que j’ai entendu. Elle a l’air d’avoir envie d’opportunités et je trouve ça remarquable. Je ne fais pas vraiment de réflexion à ce propos parce que la conversation s’enchaîne sur moi naturellement. Elle me complimente sur mon boulot. Oui elle dit qu’il y a besoin de gens comme moi, c’est clairement un compliment. Quand je parle de « notre histoire » qui était y’a 4 ans elle est surprise que ça ne fasse que 4 ans. Moi je trouve que ça fait longtemps mais ce n’est pas son cas. Comme si le temps sans moi serait passé plus lentement pour elle. Ok je me fais des films, mais j’aime bien.
« Il me semble que ça fait 4 ans, je me souviens plus trop… »
Je ne veux pas qu’elle pense que j’ai marqué ces moments de manière indélébile dans ma mémoire. Ca serait mentir bien que j’ai pas mal pensé à elle après lui avoir dit que ça ne serait pas possible entre nous. Il fallait bien tourner la page. Elle est contente de me revoir et je lui fais un joli sourire. Ca fait du bien de retomber sur elle après tout ce temps. C’est vrai que c’est peut être un coup du destin qu’on retombe l’un sur l’autre aujourd’hui.
« Peut être bien ouais. »
Je ne me fais pas trop de films, elle a dû passer à autre chose depuis le temps. Elle est sûrement même déjà en couple. Une fille aussi bien qu’elle, ce serait normal. Ok je m’arrête peut être à ses attributs qui sont plutôt très attirant, mais je me souviens qu’entre nous ça collait pas mal à l’époque, je comprendrais qu’elle ait trouvé un mec avec qui ça colle aussi bien. A moins que ça ait été spécial pour moi ? Non je ne pense pas être si particulier, mais c’est vrai que quand ça colle entre deux personnes, c’est assez exceptionnel. Je pense un peu à Wendy à ce moment là, même si je sens que c’est mort entre nous. Sa vie est bien trop remplie, elle n’a pas de place pour moi dedans. Ca fait des mois que je rame en lui envoyant des messages pour essayer de l’inviter à boire un verre. Elle a toujours mieux à faire. Je vais laisser tomber. Je regarde Nina passer sa commande et je comprends bien évidemment qu’elle ne prend pas que pour elle vu la quantité. On parle bistrots et elle me dit qu’il y a que l’embarras du choix en ce qui concerne les bars dans le coin. Elle me propose de me montrer des endroits, elle termine en même temps que moi. Je souris quand elle me parle de la file qu’elle a esquivé.
« Si je peux rendre service. »
C’est à mon tour de commander et je reste simple dans ma commande, ça va leur faire des vacances à côté de ce que Nina a pris. Je paie et j’écoute Nina me parler des concerts et de composition de chansons.
« Ouais j’essaie d’aller à autant de concerts que je peux. C’est pas toujours possible avec mes horaires mais je m’en sors pas mal. Je compose toujours ouais. »
Je trouve qu’elle a une bonne mémoire, en même temps c’est peut être pas si commun que ça, je sais pas.
« J’ai récemment écrit une chanson, j’ai été très inspiré. Et pour une fois je la trouve vraiment bien… »
Je ne compte pas lui dire que c’est une fille qui m’a inspiré. Ca ne servirait à rien. Serai-je en train de chercher à me rendre intéressant et à lui envoyer des signaux positifs ? Oui. Clairement. Je regarde ma montre parce que je n’ai pas non plus un temps illimité pour manger. Ma bouffe est déjà prête, je prends le sac qu’on me tend et ma boisson. J’ai encore une bonne demi heure tranquille.
« Tu manges avec tes potes ? Ou je peux t’inviter à partager une table avec moi ? »
Je la regarde et j’ajoute rapidement avant qu’elle ait eu le temps de dire quoi que ce soit.
« Dans tous les cas on se voit à la fin de la journée. Je suis sûr que ça sera facile à convaincre mes collègues de venir boire un verre. »
Surtout que la plupart d’entre nous ne bossons pas le lendemain. Je compte bien squatter avec elle plus qu’avec mes collègues avec qui j’ai passé toute la journée déjà.
On partage une table tous les deux et on continue de parler de tout et de rien. On se met au goût du jour après toutes ces années.
FIN
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