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 jodie&joanne + holding on in the mystery

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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyMer 26 Juil 2017 - 18:50


holding on in the mystery
it's a fools gold thunder, it's just warning rain

Il y avait des jours où Daniel lui manquait plus que d'autres. Surtout en fin de semaine, après des jours passés à se contenter de le lever tôt le matin, le sortir difficilement de son sommeil pour l'emmener à la crèche et le soir, où elle trouvait à peine le temps de lui faire à dîner, de lui raconter une histoire et de le coucher. Les heures passées avec lui sur une journée de semaine étaient peu nombreuses. Elle avait une photo de lui et d'elle sur son bureau qu'elle regardait régulièrement pendant quelques minutes. Mais ses yeux devaient toujours rapidement se déposer à nouveau sur l'écran de son ordinateur, parce qu'il y avait de nombreux dossiers qui attendaient à être épluchés, étudiés, de nombreux référencements d'oeuvres d'art à prévoir pour les prochaines acquisitions et prêts à venir. Le QAGOMA était un grand musée et la section que Joanne gérait n'était pas des moindres et elle prenait soin de chaque oeuvre qui s'y trouvait. Elle avait enfin pris ses marques et commençaient même à se rapprocher de certains collègues, avec qui elle prenait le temps de déjeuner. Ils parlaient d'absolument tout. Autant de leur vie personnelle que les projets prévus pour le musée. Mais ce qui intéressait beaucoup certains étaient les prochains événements. Réception, galas, dîners en tout genre. Joanne avait vite compris que ce musée était un lieu de choix dans l'événementiel. Que ce soit des galas organisés par les musées en quête de nouveaux donateurs, des galas de charité, des mariages, des dîners plus officiels. Après tout, le cadre était loin d'être déplaisant. Au contraire, il semblerait que ce soit particulièrement prisé par les plus gros porte-monnaies du coin. La petite blonde avait alors eu l'occasion de découvrir cet aspect là du QAGOMA. Son supérieur direct, Simon Elliott, lui avait fait comprendre plus d'une fois, qu'il comptait bien l'intégrer un jour ou un autre aux soirées organisés par la direction, ayant eu vent de ses capacités à parler de sa passion aux convives. Il avait pu d'ailleurs le constater par lui-même durant leur première rencontre. Après avoir passé toute la matinée dans son bureau, Joanne avait décidé de faire un tour dans la galerie. Elle en faisait plusieurs par jour à vrai dire, comme si elle craignait que quelque chose ne change durant la période où elle ne s'y trouvait pas. C'était un peu comme ses pauses à elle, vu que certains de ses collègues trouvaient qu'elle était un peu trop efficace dans son travail. Joanne voulait bien faire les choses. Elle restait la dernière arrivée, et même si cela remontait à presque deux mois, elle estimait qu'elle devait toujours faire ses preuves auprès d'à peu près tout le monde. Même si elle n'était absolument pas sur la sellette, elle craignait de perdre sa place. Alors qu'elle déambulait devant des tableaux qu'elle commençait à connaître par coeur, Joanne reconnaissait au loin la voix de Simon, qui semblait parler avec quelqu'un. Quelque peu curieuse, Joanne fronça légèrement les sourcils et attendit qu'il n'apparaisse dans son champ de vision. Il était en compagnie d'une personne qu'elle ne connaissait pas vraiment, et qu'elle n'avait pas vu depuis un an. C'était particulièrement inattendu de voir Jodie de l'autre côté du monde. Le coeur de Joanne manquait un battement. Forcément, elle pensait à Jamie à ce moment là. La brune devait nécessairement être informée de tout ce dont il s'était passé. C'était bien la dernière personne qu'elle s'attendait à voir, et elle ne voulait pas vraiment la voir. Pas pour se faire sermonner, ni même pour faire un état des lieux. "...galerie qui est notamment gérée par la jeune femme ci-présente, Joanne Prescott, la conservatrice qui y est affectée, et notre dernière arrivante." dit-il en s'approchant de son employée, qui ne put qu'esquisser un vague sourire par courtoisie. Elle n'avait pas vraiment écouté le début de sa phrase. "Je fais simplement visiter le musée à Miss Patterson, qui serait intéressée par quelques uns de nos locaux pour un gala pour la fondation qu'elle préside, je... Oh, excusez-moi." dit Simon en sortant le téléphone qui vibrait dans sa poche. Il regardait de qui venait l'appel avant de marmonner quelque chose dans sa barbe. Il s'éclaircit la voix d'un petit toussotement et offrit un large sourire à Jodie. "Je ne peux pas manquer cet appel, j'en suis désolé, c'est pour une affaire que je tente de régler depuis hier. Joanne, pouvez-vous poursuivre la visite le temps que je m'en occupe, s'il vous plaît ? Merci bien." Et il décrocha sans attendre, s'éloignant des deux jeunes femmes afin de se rendre dans son propre bureau. Il y avait ce long moment silencieuse qui avait régné quelques minutes avant que Joanne ne se mette à parler. Elle se tenait intentionnellement assez loin des proches de Jamie parce qu'il lui suffisait d'en voir un pour sentir sa gorge se serrer et ses yeux s'humidifier un peu plus. Oui, elle s'en voulait énormément de l'avoir ainsi brisé et on ne pouvait pas dire que leur précédente rencontre fut des plus glorieuses. Jamie la haïssait, il ne voulait plus entendre parler d'elle, il voulait à tout prix l'oublier. Il lui avait demandé de l'oublier. "Ca, pour une surprise..." dit-elle avec un vague sourire. Elle ne savait même pas que Jodie était arrivée ici, comment aurait-elle pu ? Au final, elle ne restait qu'une inconnue. Jodie s'était montrée particulièrement gentille avec elle lorsqu'elles s'étaient vues, et semblait persuadée que Jamie était entre de bonnes mains. Elle devait être si déçue. Joanne ne préférait pas y penser davantage. "Bonjour." Malgré tout, la petite blonde restait polie. Elle déglutit ensuite difficilement sa valise et secoua la tête comme pour reprendre ses esprits. "Mr. Elliott voudrait certainement que je fasse visiter les salles de réception, alors... allons-y." Elle ignorait si elle devait la tutoyer ou la vouvoyer. Joanne l'invita à la suivre pour se rendre dans une immense pièce qui s'étendait principalement sur une longueur. A l'autre bout, une immense baie vitrée qui rendait l'endroit particulièrement lumineux. Ce qui rendait la pièce singulière était cet immense tronc d'arbre où il y avait toujours ses racines, le tout suspendu par des poteaux de fer peints en noir. Restant un peu en retrait, elle laissait le temps à la Britannique de découvrir la salle. C'était avant tout pour cela qu'elle était venue, n'est-ce pas ?
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyDim 30 Juil 2017 - 22:12

holding on in the mystery
— Joanne Prescott & Jodie Patterson —

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and the masquerade will come
calling out at the mess you made
Un premier appel, puis un second. Elle déborde dans les dossiers et prend toutes les missions de la fondation sur ses épaules. L’équipe n’est pas encore au complet alors elle n’a pas le choix. Elle ne peut pas se permettre de prendre un jour de congé sinon… des gens meurent. Elle s’en voudrait si la famille Saadane dont elle doit signer les papiers périssent car elle ne s’est pas occupée de leur dossier plus tôt. Aujourd’hui, elle doit se déplacer à travers la ville pour faire avancer leur cas mais aussi car elle a un rendez-vous au musée. Dès le premier jour, en passant devant l’établissement, elle a su qu’elle devait y tenir une soirée bénéfice. Avec l’aide de donateurs, elle sait qu’elle pourra aider encore plus de familles coincés dans les pays en guerre. Beaucoup de gens ne réalisent pas que bien qu’ils sont au 21ème siècle, il y a encore des régions dans le monde déchirées par des conflits armés. L'humain est de nature violente mais Jodie fait absolument tout ce qui est en son pouvoir pour prouver le contraire. Que les humains peuvent être bons et avoir un coeur. Qu'ils peuvent se serrer les coudes pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Elle se tue à la tâche, néglige les poches foncées qui ont pris naissance sous ses yeux quand elle se regarde dans le miroir. Le maquillage arrive à masquer le nécessaire alors qu'elle doit afficher un air confiant devant le reste du monde. Car si elle ne le fait pas, qui va aider ? Personne. Elle doit donc trouver un moyen d'acquérir une salle au musée pour un modeste prix pour y tenir un enchère, ou soirée qui va pouvoir aider les réfugiés qu'elle a pris sous son aile. Le responsable des lieux lui paraît tout de suite être un homme bon et c'est une ferme poignée de main qui l'acceuille. Elle sourit, parle avec admiration du musée puis du mandat de sa fondation. Monsieur Elliot lui propose alors une visite pour mieux cibler les besoins. Coûts, dimensions de pièce et capacité à acceuillir un certain nombre de gens.

Dans sa tête, Jodie fait le calcul. Elle paraît plaisante et entretient la conversation mais en même temps, elle pense à tout. À chaque détour d'un couloir, elle réfléchit aux aspects techniques de la soirée. Quand ? Quels invités ? Est-ce que telle salle ou une autre serait le mieux. Monsieur Elliot semble déjà savoir quelle pièce lui conviendrait le mieux et en chemin pour lui présenter, la brune croit aperçevoir un visage familier. Joanne. Cette dernière est interpellée par son directeur et Jodie se fige. Elle n'aurait pas pu imaginer que la ville soit si petite qu'elle tombe si vite sur l'ex de Jamie. Le monde est petit... bien trop petit à ce qu'il faut croire. Si elle est venue ici pour une rencontre professionnelle, toutes les pensées de l'anglaise se détache un instant de la cause et d'UBA. De soirée bénéfice et de sa fondation pour se mettre à penser à Jamie. Lors de leur dernière rencontre, elle a pu voir à quel point sa relation avec la blonde l'a... brisé. Une partie d'elle en veut à Joanne pour tout ce qu'elle a pu lui faire... et continue à lui faire même en gardant leurs distances. Elle devrait se montrer hostile mais c'est d'un sourire qu'elle accueille la jeune femme qui les rejoint. Et elle n’est pas étonnée de voir la surprise dans le regard de Joanne. Si la brune savait en arrivant à Brisbane qu’elle risquait de tomber sur l’ex de Jamie, ce n’est pas le cas pour celle-ci. Elle n’a pas été mise au courant de la venue de Jodie en ville. Elle croyait probablement avant cet instant que Jodie était encore quelque part en Angleterre, à boire du thé. Mais la voilà, et toutes les deux se retrouvent seules quand Monsieur Elliot annonce devoir prendre l'appel qui sonne dans la poche de son pantalon. Jodie hoche la tête avec politesse et lui permet de s'excuser sans en faire grand cas. « Bonjour, Joanne. » Intérieurement, elle panique. Elle ne s'est pas préparée à se retrouver seule avec elle. Pas aujourd'hui... ni aucune autre jour. Ce n'était pas dans ses plans de renouer avec Joanne même si lors de leur première rencontre le courant avait bien passé. Joanne et Jamie sont se séparés, et elle lui a brisé le coeur, elle n'avait donc pas de raison à chercher de la contacter. C'est plutôt le Destin qui décide de les réunir, comme deux pions posés dans une arène pour voir comment la joute va se terminer. Jodie n'aime pas les confrontations, encore moins face à une jeune femme qui lui paraît aussi épuisée qu'elle. Voir plus... Alors Jodie se contente d'être polie et laisse Joanne lui montrer la pièce.

Pendant un bref instant, Jodie oublie le malaise que lui cause la présence de Joanne. Dès qu'elle entre dans la pièce de réception, elle est éblouie par sa beauté. Elle peut facilement voir un gala privé avoir lieu entre ses murs. Joanne n'a pas besoin d'être bonne vendeuse ou représentante... Jodie a déjà choisi qu'elle désire tenir sa soirée ici. Elle se retourne pour s'apprêter à lui annoncer la nouvelle mais aucun mot ne quitte ses lèvres. Elle pose une nouvelle fois son regard sur Joanne et de nouveau, elle oublie pourquoi elle est venue. Tout ce qu'elle arrive à penser c'est qu'elle a brisé le coeur de Jamie. Elle lui a fait mal. Et pourtant, elle semble souffrir silencieusement tout autant. Décidément, Jodie déteste être prise au milieu d'une relation qu'elle ne comprend, et ne comprendra jamais. Le silence tombe et la brune cherche tout de suite ses mots. Elle essaie d'ignorer l'éléphant dans la pièce - et elle ne parle pas de l'immense tronc qui décore l'espace - mais elle ne peut pas. Tourner autour du pot n'a jamais été dans la nature de l'anglaise. « J'ai croisé Jamie l'autre soir. Il va... bien, au vu des circonstances. » Elle essaie le plus possible de ne pas paraître accusatrice, de rester la plus neutre possible. Elle ignore si c'est un succès ou un pitoyable échec alors elle s'empresse d'ajouter ; « Et toi ? Comment vas tu ? »
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyLun 31 Juil 2017 - 7:20


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Joanne ne devrait pourtant pas être surprise de la politesse de la brune. Mais elle se sentait tout bonnement incapable de lui répondre quoi que ce soit, bien trop abasourdi par sa présence à Brisbane. Elle venait à se demander s'il s'agissait d'un voyage pour aller voir Jamie. Peut-être que ce dernier lui avait suggéré de passer quelques temps ici, si l'air de Londres lui devenait trop insupportable, ou bien parce qu'il avait tout simplement besoin d'elle, qu'il ne savait plus vraiment vers qui se tourner. Et Jodie faisait partie de ces amis fidèles qu'il connaissait depuis de très longues années. Quoi que leur lien était assez particulier, en soi. La petite blonde ne put que lui rendre un timide sourire, sentant alors sa gorge se serrer et ses tripes se tordre en ayant Jodie dans son champ de vision. Elle avait l'impression d'être devant le Jugement Dernier. Son coeur battait à folle allure et elle eut l'impression que ses jambes ne soient faites que de coton et qu'elle allait s'effondrer par terre à tout moment. Joanne ne croyait pas vraiment au hasard. Au contraire, elle avait toujours été la première à dire que les événements qui rendaient le chemin de sa vie si sinueuse étaient placés là volontairement, que c'était écrit depuis bien longtemps. Elle avait tout de même espérer un peu de calme, de recul, avant de recroiser un proche de Jamie. Elle avait pourtant rompu tout contact avec lui, parce que c'était ce qu'il lui avait demandé. Depuis, elle cherchait tous les moyens possibles et imaginables pour veiller sur lui, d'une certaine façon. Elle voulait garder un oeil sur lui, c'était un besoin pour elle, de savoir s'il s'en sortait ou non, comment il gérait tout ceci. Il y avait bien sûr une part de culpabilité, mais ce n'était pas que ça, loin de là. Le regard de Joanne restait relativement bas. Elle était terrifiée à la simple idée de croiser celui de la belle brune. Joanne pensait qu'il serait plus judicieux de se focaliser sur le professionnel, sans déborder sur le personnel – auquel cas elle ignorerait comment tout ceci pouvait se terminer. Alors la conservatrice lui montrait l'une des salles de réception et elle devina facilement en voyant le visage illuminé de Jodie que ça lui plaisait énormément. Joanne restait un peu en retrait et lui laissait le temps de regarder l'ensemble de la salle. Mais elle ne fit aucun commentaire et ne donna aucune décision. La blonde espérait intérieurement qu'elle se tienne à un dialogue professionnel, qu'elle dise quelque chose à ce sujet, que les papiers soient signés et qu'elle s'en aille. Quand Jodie se retourna, leur regard se croisait enfin et Joanne eut l'impression que son coeur passait sous un rouleau compresseur. Oppressant et douloureux à la fois. Et la Britannique se sentait obligée de mentionner Jamie. Pourquoi ? Les iris bleus de Joanne se mirent à briller bien plus, sous le coup de l'émotion, et sous les larmes qu'elle sentait commencer à monter et à border ses yeux. Elle baissa la tête et prit une profonde inspiration afin d'espérer contrôler un peu ses émotions. "Je pense qu'il va tout, sauf bien." dit-elle d'une voix tremblante, en relevant la tête, arborant un sourire triste. "Il ne le dit pas, ou peut-être qu'il ne veut pas... plus en parler. Mais je ne pense pas qu'il va bien, même s'il veut prétendre le contraire." Joanne le connaissait suffisamment pour dire ça. Les mots employés par Jodie semblaient accusateurs aux oreilles de son interlocutrice. Peut-être s'était-elle efforcée d'être la plus douce possible, peut-être ne voulait-elle pas émettre de jugement, mais Joanne n'était pas dupe. "Mais tu devrais le savoir, tu le connais autant que moi, sinon plus, pas vrai ?" Peut-être même plus. C'était ce que Joanne s'était toujours dit depuis qu'elle avait fait sa connaissance. "Ce n'est pas la peine d'arrondir les coins avec moi, Jodie. Je... Je sais ce que j'ai fait et je n'en suis pas fière. J'ai bien conscience qu'il en souffre énormément, peut-être même bien plus que toi et moi puissions l'imaginer." Mais ça aussi, Jodie devait certainement le savoir. "Je pense même que tu devrais me détester et je ne t'en voudrais pas pour ça." lui assura-t-elle, forçant un autre rictus. Joanne essuya rapidement une larme qui s'était échappée du bord d'un de ses yeux. "Ce n'est pas à moi qu'il faut demander ça." dit-elle d'un ton plat, en haussant les épaules, le regard à la fois vide et bien triste. C'était comme si on demandait à un bourreau comment il allait après avoir décapiter une personne ; ça n'avait pas de sens. "Ca devrait même être le cadet de tes soucis." C'était un sourire presque sympathique que Joanne fit à la brune. Avec une pointe de reconnaissance. "Tu devrais surtout te soucier de lui." C'était ce qu'il y avait de plus important, désormais. Joanne parlait très peu d'elle au boulot. Ses collègues savait qu'elle vivait seule et qu'elle avait un fils mais elle ne parlait pas du reste. C'était une très mauvaise idée, selon elle. Etre une mère à la fois active et célibataire n'avait rien de facile mais elle ne s'en plaignait pas. Elle ne vivait que pour son fils et son emploi. Jodie et Jamie avaient un lien particulier entre eux. Quelque chose de très fort, de particulièrement solide et la petite blonde savait parfaitement d'où ça venait. Ils aimaient plus que tout Oliver, chacun à leur manière. Ils avaient partagé ensemble leur deuil, fait face au suicide ensemble. Joanne n'y était pas, elle ne pouvait ni comprendre, ni se mettre à leur place. Le genre de liens indéfectible, qui se solidifiait encore d'année en année. Chaque moment de silence était particulièrement lourd. Lourd de sens, d'émotions, de tout. Joanne était très mal à l'aise. "Tu es à Brisbane juste pour le gala que tu veux organiser ? Ce sont des vacances ?" finit-elle par lui demander, histoire de faire la conversation en espérant que son supérieur se dépêche de prendre le relais.    
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyVen 4 Aoû 2017 - 0:49

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Évidemment qu’il ne va pas bien. Jodie cherche seulement à épargner à la petite blonde une description du Jamie anéanti qu’elle a rencontré lors de leur balade au parc. Tout ce qu'elle dit, Jodie en a conscience. Elle ne voulait pas rendre la situation aussi tendue mais apparemment, mentionner Jamie réveille des émotions tourbillantes. Pour toutes les deux. Et le discours de la Prescott commence à ressembler beaucoup trop à celui que tenait Oliver dans les quelques jours avant son suicide. Quand elle l’avait trouvé, complètement ivre, toute la vaisselle de ses parents brisée sur le plancher. Elle avait hurlé, il s’était excusé et lui avait répété qu’il n’était qu’un bon à rien et qu’elle devrait le détester. Il ne comprenait pas pourquoi elle continuait à l’aimer même à son plus bas. Aujourd’hui, c’est exactement ce qu’elle entrevoit avec Joanne. Les yeux mouillés de la jeune femme ne lui échappent pas et la brune se sent tout de suite mal à l’aise. Jamais elle n'a aimé juger les gens. Et avec tout ce que Jamie lui a raconté, elle devrait en effet ne pas avoir une très grande estime de sa vis-à-vis. Elle devrait se soucier seulement de lui...

Oh, qu'elle se soucie pour lui. Plus que quiconque. Elle voudrait porter une cape rouge et connaître le remède aux maux du coeur. Elle envie tellement les personnages de fiction et leurs pouvoirs. Leur capacité à sauver le monde et tous les proches autour d’eux. Être humaine n’est vraiment pas plaisant... Condamnée à devoir rester les bras croisés et voir le couple qu'ils formaient se détruire. Elle n'arrive toujours pas à croire qu'ils sont séparés. Lors du gala à Londres, ils avaient l'air heureux. Tellement heureux... comme elle ne le sera jamais. Elle était certaine que le grand amour, le vrai ressemblait à ça. Il faut croire qu'elle ne sait pas grand chose des relations amoureuses. Il est vrai qu'elle n'a que son expérience avec Oliver pour la guider et son amour infaillible pour lui même dans la mort. Divorce, enfants, ce sont des éléments qu'elle ne connaîtra jamais alors elle ne peut pas se mettre dans les souliers de la blonde. C'est pour ça qu'elle lui demande comment elle va aussi. Jamie est très secret sur ses émotions devant elle. Et même si elle peut lire en lui comme dans un livre ouvert, de voir les réactions de Joanne lui donne encore une meilleure idée de ce qu'il peut ressentir. Ils souffrent tous les deux, ça c'est évident. « Je me soucie beaucoup pour lui. Beaucoup trop, alors ne t'en fais pas je veille sur lui. Mais tu n'as pas répondu à ma question. » La tension et les sous-entendus sont tellement étouffants que l'ambiance dans la pièce n'a rien d'acceuillant. Elle ne devrait pas vouloir tenir un gala ici mais elle sait que c'est juste parce qu'elle est seule avec Joanne qu'elle se sent ainsi. Autrement, cette salle est parfaite et elle devrait tout de suite revenir à ses obligations plutôt que de laisser leur vie personnelle empiéter.

Mais voir Joanne lui rappelle seulement que les refugiés de guerre ne sont pas les seuls à souffrir. Jamie a mal. Et elle fera tout pour le soutenir. Peu importe ce que cela implique. Détester Joanne ? Peut-être. Et même si cela voulait dire qu'elle devrait essayer de les réconcilier, elle le ferait. Ce serait de la torture... mais elle le ferait. Pour lui. Pas pour elle. Lorsque Joanne lui demande si elle est à Brisbane pour le gala ou des vacances, Jodie se passe une main dans le cou, cherchant à soulager la tension soudaine qui la tiraille. « Non, je me suis installée à Bayside au début du mois. Jamie m’a tellement parlé de l’Australie, et je n’étais plus capable de rester à Londres. » Ça ne fait même pas un mois et déjà, Brisbane commence à lui donner l'impression d'être à la maison. Elle se sentait comme un étrangère à Londres mais ici, ce n'est pas le cas. Et c'est la première fois qu'elle a le sentiment qu'elle a trouvé où elle appartient. Peut-être que Joanne se fait des idées. Peut-être qu'elle la considère comme une menace qui vient d'apparaître au tableau. Ce doit être pour cette raison qu'elle lui pose cette question. Mais comme elle ne lit pas les pensées, elle ne le saura jamais. « Je suis là pour rester. Il est temps que j'arrête de vivre au milieu des bombardements. Avoir une vie normale, tu vois. » Même si elle ne sait pas ce que cela veut dire exactement...
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyVen 4 Aoû 2017 - 13:07


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Joanne peinait à cerner les intentions de son interlocutrice. Le tout se révélait être un grand mystère. Difficile de jauger, de savoir ce qu'elle avait en tête, l'image qu'elle devait avoir de la blonde après toute cette histoire. C'était un sujet particulièrement sensible pour elle même si elle était la principale fautive de tous ces malheurs. Alors pourquoi l'Anglaise se souciait-elle un tant soit peu de Joanne ? A quoi bon lui demander comme elle allait elle alors qu'elle avait toutes les raisons possibles de la haïr. Joanne avait jugé bon de contourner sa question, ne voyant pas l'intérêt de lui donner une réponse. Ca n'aiderait personne et Joanne estimait qu'elle n'avait pas à se faire plaindre. Certes, Jodie était une belle personne, en tout point. Mais elle n'avait plus de raisons de s'intéresser de près ou de loin à son interlocutrice. Elle confirma qu'elle s'inquiétait beaucoup pour Jamie. Beaucoup trop. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi tenait-elle à le préciser ? Joanne ne pouvait pas mener à bien sa réflexion parce que la brune lui rappelait qu'elle n'avait pas répondu à sa question et le regard qu'elle lui lançait laissait deviner qu'elle n'y échapperait pas une deuxième fois. La jeune femme croisait ses bras, nerveuse. Plus la conversation avançait, moins l'air lui semblait être respirable. "On fait aller." dit-elle avec un vague haussement d'épaules. Une réponse qui voulait tout et rien dire. Joanne faisait avec, tentait de s'adapter en conséquences et d'assumer ses actes. Elle se devait de continuer, parce qu'elle devait prendre soin de Daniel, elle avait un emploi qu'elle aimait beaucoup. L'on ne pouvait pas dire qu'elle allait bien pour autant. A vrai dire, Joanne adorait s'occuper de son fils, être au travail, cela lui permettait de ne pas penser à tout le reste. Les moments où elle était seule, une fois que le petit était au lit, étaient les pires qui soient. Et aucune de ses réflexions ne lui permettaient d'avancer sur quoi que ce soit. Pas de solutions miracles, pas d'ébauches, pas d'idées. Jamie avait été clair; la seule chose qu'elle pouvait faire était de l'oublier. "Mes journées sont bien remplies, avec mon fils, et le boulot." Ca ne répondait pas vraiment à sa question, loin de là. Mais Joanne ignorait si elle voulait et pouvait en dire plus. En vérité, Joanne semblait particulièrement éteinte. Bien que ses yeux restaient particulièrement humides, son regard lui était surtout vide. Résumer sa vie à son fils et à son métier lui convenait amplement pour le moment. Encore une fois, elle ne devrait pas être celle qui devrait s'apitoyer sur quoi que ce soit. Alors autant plutôt se concentrer sur Jodie et la raison pour laquelle elle était ici, en Australie. La petite blonde pensait qu'il ne s'agissait que de vacances ou un voyage purement professionnel. C'était avec une certaine stupéfaction qu'elle apprit alors que Jodie comptait bien rester sur Brisbane. A Bayside, quel hasard que d'habiter le même quartier de Jamie. Il lui avait vendu du rêve, et la voilà maintenant là. Joanne était persuadée que ce n'était pas que parce que Jamie ne lui avait dit que du bien de Brisbane qu'elle était venue. Elle était aussi sans aucun doute venue pour lui. C'était évident. Puisqu'elle se souciait beaucoup trop de lui. Jodie avait bien insisté sur le fait qu'elle comptait bien rester par ici. Joanne ne savait pas trop quoi penser de cette nouvelle. Au fond, cela n'allait certainement pas changer grand chose pour elle, n'est-ce pas ? Ce n'était pas comme si elles allaient se croiser régulièrement dans les prochains temps ou qu'elles étaient particulièrement proches. Jodie avait sympathisé avec Joanne parce qu'elle avait été la fiancée de Jamie pendant un temps. Elles n'avaient plus ce point commun là, mais il semblerait que le destin ait voulu frapper et faire en sorte que leur chemin se croise. "Je... J'espère que tu trouveras tout ce que tu peux chercher par ici, alors." dit-elle tout bas, avec un maigre sourire. "Ca a du sacrément lui faire plaisir, d'apprendre que tu débarques à Brisbane. Je suis certaine que ça lui fera aussi le plus grand bien." Peut-être que c'était Jodie qui allait réussir à faire oublier Joanne à Jamie. C'es tout ce qu'il pouvait espérer sûrement. La blonde admettait qu'il en avait certainement besoin. En revanche, elle ne saurait dire pourquoi elle n'était pas sereine à cette idée. Un mauvais pressentiment, peut-être, ou tout simplement de la jalousie. Elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Toujours est-il qu'elle restait assez enfermée, peu loquace. Elle ne savait plus quoi dire pour faire un peu de small talk et espérait sincèrement que son supérieur réapparaisse rapidement afin qu'elle puisse s'enfermer dans son bureau. Les deux jeunes femmes avaient certainement énormément de choses à se dire, mais la tension entre elles était déjà plus que palpable. Elles n'arrivaient pas à se cerner, à savoir ce que l'une ou l'autre voulait. Et Joanne se montrait à peu près méfiante avec toutes les personnes proches de Jamie ; et dieu sait combien elle avait croisé depuis leur séparation. Il y allait forcément avoir quelqu'un prêt à lui cracher à la figure, à absolument tout lui reprocher. L'anguille sous roche. Ca ne tournait pas rond, que tout le monde cherche à être aussi bienveillant avec elle. Joanne n'allait certainement pas mettre en avant tout ce dont elles devraient sûrement parler, alors autant se focaliser sur l'unique raison de leur rencontre, le fameux gala. "C'est pour quelle cause, ton gala ? C'est pour une association ?" lui demanda-t-elle alors après d'affreuses longues minutes de silence.
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyVen 11 Aoû 2017 - 0:11

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— Joanne Prescott & Jodie Patterson —

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Que cherche-t-elle au juste en venant à Brisbane ? Elle l'ignore. Ou en tout cas, elle ne peut pas identifier une seule raison. Le besoin de fuir Londres en premier. Le besoin de fuir le plus loin possible des lords qui l'entouraient et de sa mère qui lui demande sans arrêt quand elle trouvera un homme, se mariera et aura des enfants. Elle sait très bien que le seul homme avec qui elle aurait voulu de telles choses, c'était Oliver. Sa mère a beau essayer de la jumeler avec le fils du Duc Harlington ou celui de Lord O'Riley, ça ne change pas le fait que Jodie n'a aucun désir de s'enchaîner à un mariage de convenance simplement parce que cela fait mieux paraître le nom Patterson. Elle s'accroche à la passion perdue, le fantôme d'un amour dont elle n'arrive pas à se détacher. Elle n'en pouvait plus de ce monde d'aristocrates qui ne vivent que pour l'image et leur fortune. Alors elle fuit. Elle espère trouver le bonheur ailleurs. À Brisbane peut-être. Elle ignore si c'est une chose possible. Trouver le bonheur... Une notion qui lui semble si étrangère. Quand elle pense aux moments heureux dans sa vie, le seul visage qui lui vient en tête est celui de Jamie. D'abord, c'était celui de l'aîné Keynes mais depuis des années, leurs deux visages se mélangent. Si bien qu'elle voit Jamie quand elle essaie de se rappeler les traits de son premier amour.

Le malaise de Joanne se sent. Comme une mauvaise odeur. Il colle à la peau de Jodie aussi, qui ne peut se débarrasser de ce sentiment étrange. Le maigre sourire qu'elle lui lance ne suffit pas à chasser l'inconfort. Est-ce une pointe de jalousie qu'elle distingue dans son regard ? Jodie ne pourrait le dire mais elle voudrait pouvoir la rassurer. Si elle a transféré son amour pour Oliver sur lui, Jamie n'a jamais ressenti plus qu'une forte amitié pour elle. Et même s'ils étaient très proches à Gaza, leurs seules présences pour ne pas devenir fous, tout cela est dans le passé. Une part d'elle espère qu'en venant habiter à Brisbane, peut-être qu'elle aurait une chance... Mais elle ne se fait pas trop d'espoirs. Il mérite mieux qu'elle. Une cinglée trop attachée à un fantôme pour l'aimer vraiment, et correctement. C'est ce qu'elle avait pensé qu'il avait trouvé quand elle avait rencontré Joanne à Londres. C'est ce qui lui avait permis de ne pas être accablée par la nouvelle de fiançailles. Il semblait heureux avec la petite blonde. Alors elle avait été heureuse pour eux. Maintenant, Joanne lui a brisé le coeur et il est inconsolable. Même Jodie ne sait pas quoi faire pour le réconforter. Joanne semble croire que sa présence en ville va l'aider. Jodie n'en est pas si certaine, bien qu'elle souhaite plus que tout l'aider à passer par dessus tout cela. « Merci, c'est gentil. » Voilà tout ce qu'elle arrive à articuler. Un nouveau silence s'installe. Gênant, étouffant. Elle ne sait pas quoi dire de plus. Elle a complètement oublié la raison première de sa visite au musée. La présence de Joanne vient tout chambouler. Elle n'aurait jamais cru la croiser si rapidement en aménageant ici. Une façon qu'a trouvé le Destin pour rappeler qu'il ne faut jamais l'oublier. Et il ne fait pas les choses à moitié.

Le silence se prolonge et Jodie cherche ses mots. Que peut-elle dire à la femme que Jamie a tant aimé et qui l'a tant brisé ? Elle devrait hurler, lui faire savoir qu'elle est une horrible personne d'avoir ainsi traité son ami. Peu importe les fautes de l'un, de l'autre, elle prendra toujours le parti de Jamie. La raison n'a pas sa place dans leur relation. Il est plus grand dans son monde qu'il ne le réalise. Par chance, avant de pouvoir se mettre à penser à toutes les choses qu'elle devrait reprocher à la blonde, celle-ci l'interroge sur la raison de son gala. Elle voit juste... c'est bien pour une association. La sienne.« Oui, c'est pour la fondation que j'ai créée au début de l'année. U-B-A. J'ai beau avoir quitté le Moyen-Orient, mon coeur y est encore. Alors j'essaie d'aider des familles à fuir leur pays en guerre. Trouver un foyer à Sydney, Brisbane ou même New York et Londres. Les aider à trouver une nouvelle vie. Mais ça coûte vraiment cher avec les gouvernements tellement fermés alors j'espère qu'avec le gala, je pourrai trouver des donateurs et des - » Elle s'arrête, réalisant qu'elle est sur le point de se lancer dans un grand discours sur les raisons de participer à cette lutte qui lui tient tant à coeur. Un petit rire gêné lui échappe et elle reprend... « Désolée, je ne veux pas t'ennuyer avec tout ça. C'est juste une mission qui me tient à coeur. » Si elle ne change pas de sujet, elle va se lancer dans un grand débat sur les raisons de sauver toutes ses pauvres familles. Famille... C'est à ce moment qu'elle réalise que Joanne et Jamie... ils formaient une famille. Toute cette situation doit être tellement compliquée. Sans chercher à s'incruster dans sa vie privée, Jodie ne peut s'empêcher de demander ; « Comment va le petit Daniel ? Je trouve ça dommage de ne pas avoir eu l'occasion de le rencontrer. » C'est normal que le couple n'aie pas amené leur bambin à la soirée où elles se sont rencontrées. Et depuis, elle n'a pas eu l'occasion de voir ce petit garçon dont Jamie ne cesse de lui parler. Chaque fois, elle sourit, elle ne laisse pas transparaître ce qu'elle ressent. Car pas même Abel, ni Jamie savent que la brune voudrait adopter. Un désir enfoui, secret. Et c'est son tour de jalouser pendant quelques instants la blonde devant elle, rêvant d'avoir un enfant à aimer et chérir.
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyVen 11 Aoû 2017 - 9:56


holding on in the mystery
it's a fools gold thunder, it's just warning rain

Lorsqu'elle était nerveuse, Joanne avait cette sale habitude que de jouer avec ses doigts. Pas d'une manière délicate, au contraire, elle avait même tendance à se faire mal au bout d'un moment. Un TOC qu'elle ne contrôlait pas vraiment sauf si on l'y arrêtait et il n'y en avait pas beaucoup qui le savait. C'était devant Jodie qu'elle commençait alors, en toute discrétion. Joanne se sentait subitement de trop dans Brisbane. Jamie ne voulait plus la voir, Jodie était là désormais. La petite blonde n'avait rien contre elle, elle n'avait aucune raison d'être en colère contre elle ou de lui en vouloir pour quoi que ce soit. Elle avait même toutes les raisons du monde pour vouloir déménager et changer d'air. Comme Jamie, elle avait un lourd passif en Angleterre et rester là-bas l'empêchait d'avancer dans quoi que ce soit. Lui avait réussi à le faire, alors pourquoi pas elle ? Le brun était un bon exemple à suivre, bien que son histoire ne se soit pas merveilleusement bien terminée, à cause de Joanne. Il fallait être doté d'un sacré courage pour prendre une telle initiative, surtout pour partir de l'autre côté du monde, littéralement. Joanne savait qu'elle n'en serait pas capable. Depuis qu'elle avait mis le pieds à Brisbane, elle ne se voyait pas en repartir, pas même pour Perth, sa ville natale. Elle ne pouvait que souhaiter le meilleur pour Jodie, espérant qu'elle y fasse un nouveau départ. Au lieu de faire perdurer un silence qui se faisait de plus en plus pesant, la conservatrice espérait faire passer le temps en parlant de la cause pour laquelle Jodie voulait organiser un gala. La brune se montrait alors bien loquace qu'elle ne l'avait été depuis le début de la conversation. Ainsi, elle était directrice d'une fondation fraîchement créée, pour une cause particulièrement noble. Un sourire attendri étirait les lèvres de Joanne lorsque son interlocutrice craignait être devenue trop bavarde. "Ce n'est rien, je me perds aussi tout le temps lorsque je parle de choses qui me tiennent à coeur." C'était d'ailleurs un peu de cette façon là qu'elle a pu obtenir son emploi. Mieux ne valait pas commencer à parler avec d'art, et surtout de la Renaissance Italienne si l'on est pressé. Mais pas que, Joanne avait adoré à contribuer à la fondation Oliver Keynes. Les enfants étaient une autre corde sensible pour elle, elle avait toujours un bon feeling auprès d'eux et pouvoir utiliser cet atout pour venir en aides à ceux qui en avaient véritablement besoin. "Quand je m'occupais de la fondation... de Londres, je n'avais que ça a la bouche aussi, j'aimais vraiment m'occuper de ces gamins." dit-elle avec un sourire gêné. Elle n'osat pas vraiment mentionner le nom d'Oliver Keynes, bien que ce soit le nom de la fondation. "Mais je ne me suis pas sentie capable d'assurer la direction, c'était beaucoup de pression, et pas mal de critiques, et je me suis dit que la fondation se porterait bien mieux s'il y avait une personne bien plus qualifiée que moi pour la diriger." Même si Jamie avait toujours été le premier à dire qu'il fallait avant tout une mère pour mener à bien la mission de la fondation. "Ca me manque, parfois." dit-elle d'un air nostalgique. Elle y avait trouvé un nouveau but, là-bas. Elle aurait aimé y contribuer d'une certaine manière mais ce n'était certainement pas l'occasion de toquer à la porte de son président. Mais oui, avec le temps, ça lui manquait un peu. Joanne restait silencieuse, plongée dans une nostalgie qu'elle se découvrait. "Mais je suis certaine que tu trouveras des donateurs avec ce gala, il y a bien plus de bienfaiteurs à Brisbane qu'on ne puisse le penser. Tu trouveras largement de quoi ouvrir toutes ces portes, tu verras. Il faut juste bien travailler son discours, s'appuyer sur les chiffres et... Enfin ce n'est certainement pas à moi de te donner des conseils." dit-elle avec un rire nerveux. Mais Joanne ne se faisait pas trop de soucis pour la fondation de Jodie. La brune avait les connaissances, le charisme, et certainement un bon pouvoir de persuasion. La brune demandait alors des nouvelles de Daniel, le fils de Joanne. "Il...Il va bien. Il grandit vite, un peu trop vite, parfois." dit-elle avec un sourire. C'était son petite trésor, le plus précieux. Pourquoi fallait-il que chaque sujet de conversation qu'elles abordaient ensemble lui faisait penser à Jamie ? Tout revenait vers lui, absolument tout. "Il est très curieux, il commence à sacrément papoter et il a une passion certaine pour les animaux. Un futur ambassadeur WWF." dit-elle avec un petit rire amusé. "Je...J'aurais tant aimé que Jamie puisse le voir grandir." Sa voix était à peine audible, étouffée par une gorge bien trop serrée. "Il ne veut pas le voir pour le moment, c'est juste... trop dur pour lui." Daniel représentait à lui seul tout ce à quoi il pouvait aspirer. Joanne baissait les yeux. "C'est à cause de moi qu'il ne peut pas le voir grandir." Elle plaçait sa main de sa bouche pour étouffer un hoquet générée par le chagrin. Oui, Joanne se sentait toujours aussi coupable, et le temps n'y faisait rien. Il ne l'aidait pas. Elle en parlait très peu. Hassan savait qu'elle était amoureuse de Jamie aussi et c'était amplement suffisant.  Elle n'allait pas mieux, elle avait même l'impression de régresser, parfois. Etre mère célibataire l'empêchait de se reposer et elle peinait toujours autant à trouver le sommeil la nuit. Fatiguée et à fleur de peau à cause de toute cette histoire, les larmes montaient très facilement, comme là, en étant en face de la personne qui devait être la plus proche de Jamie à l'heure actuelle. "Je suis désolée, ce n'est certainement pas à moi de..." Elle essuya rapidement ses larmes. "Je suis fatiguée, et ça me rend encore plus émotive que je ne le suis déjà." Déjà qu'on lisait en elle comme dans un livre ouvert. Joanne rit nerveusement et fit quelques pas dans la salle. Les talons qui se posaient sur le sol, bien que ce soit à chaque fois très délicat, résonnait dans toute la salle. "Tu...Tu pourrais peut-être le voir, un jour, si tu veux. Daniel, je veux dire. Tu ne l'as jamais vu, après tout." Et il restait le fils de Jamie avant tout. La petite blonde montrait régulièrement à Danien des photos de son père, espérant qu'il n'oublie pas son visage. Jusqu'ici, il le reconnaissait à chaque fois, mais cela ne suffisait parfois pas à combler les chagrins qu'il lui manquait lorsque le petit voulait être dans ses bras. A vrai dire, Joanne avait une idée derrière la tête. Si Jodie voyait le petit, peut-être pourrait-elle en donner quelques nouvelles à Jamie s'il en voulait. Aux dernières nouvelles, il ne voulait pas savoir, mais peut-être que son avis changerait au fil des semaines. C'était ce qu'il y avait de plus important pour Joanne. Elle avait toujours tenu à maintenir et privilégier ce lien si particulier entre père et fils et elle ne voulait pas que cela se détériore. Elle ne voulait pas que Daniel grandisse sans son père.
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptyMar 3 Oct 2017 - 18:00

holding on in the mystery
— Joanne Prescott & Jodie Patterson —

when the lights fade out
all the sinners crawl
so they dug your grave
and the masquerade will come
calling out at the mess you made
Elle pourrait parler d'UBA pendant des heures. Voir toute l'année sans dormir ni se nourrir. Ses proches ont tendance à dire qu'elle se tue à la tâche. Qu'elle néglige sa propre santé pour s'occuper de celle des autres. Beaucoup espèrent que sa venue à Brisbane lui permettra de prendre soin d'elle. De se trouver. Pour le moment, c'est mal parti, comme le prouve sa passion si évidente qu'elle est en train de faire couler sur Joanne. Mais celle-ci ne semble pas être ennuyée. Elle semble même trouver cela normal. Pendant un instant, la brune en avait oublié qu'elle aussi connaissait le milieu des fondations. « Je n'ai pas fait d'études dans ce domaine mais mon expérience en journalisme me permet de trouver les bons mots pour rallier les gens à ma cause. J'aurais peut-être dû devenir vendeuse, j'aurais fait des profits immenses pour la compagnie qui m'aurait engagé. » Ce n'est par contre pas la profit qui motive l'anglaise mais le bien-être des autres. Voir le sourire sur les lèvres d'un immigrant enfin loin du carnage la soulage d'un poids qui l'écrase depuis trop longtemps. Alors elle continue, comme si c'était une drogue. « L'important c'est d'avoir voulu aider. C'est déjà ça. » Peut-être qu'elle n'est plus en charge de la Fondation d'Oliver mais au moins, Joanne a essayé. C'est tout ce qu'on peut demander. Oliver n'a jamais pu voir la blonde marier son frère. Il aurait apprécié la jeune femme, Jodie en est certaine. Dans un autre monde, dans une autre réalité, les deux couples auraient pu élever leurs enfants ensemble. Côte à côte.

Quand Joanne se met à être émotive devant elle, l'anglaise ne sait pas comment réagir. Elle déteste voir des gens en détresse et son premier réflexe est de les consoler mais avec Joanne, tout lui semble plus compliquer. La rassurer serait trahir Jamie et elle ne peut pas se le permettre. Alors, elle passe une main dans ses cheveux avec embarras alors que la blonde s'excuse de laisser paraître autant ses émotions. « Ce n'est pas grave. » C'est tout ce qu'elle arrive à articuler. Les histoires du coeur et de couple lui paraissent si étrangères à présent. Cela fait vingt ans qu'elle n'a pas été dans une relation donc elle se sent pas très bien armée pour dire les bons mots. Elle ne connaît pas non plus tous les détails de ce qui s'est passé entre eux. Ce n'est pas de ses affaires et elle aurait l'impression de mettre son nez dans la vie privée des autres. Si les cas étaient inversés, elle voudrait qu'on la laisse tranquille alors c'est ce qu'elle essaie de faire dans leur cas. Elle trouve toute cette histoire dommage pour leur enfant surtout, pris au milieu du feu croisé et forcé de vivre sans son père car les tensions entre les parents est trop palpable. Et Jodie sait mieux que quiconque à quel point Jamie ressent les choses de façon passionnée. Si le jeune Daniel le voyait dans cet état, ça ne serait peut-être pas bon.

On a beau vouloir faire semblant et afficher des faux sourires, les enfants ne sont pas aussi idiots qu'on le pense. Et c'est ce qu'elle apprécie chez eux. Leur nature si... vraie. Pas fausse comme le milieu aristocratique où elle a grandi. Lorsque Joanne propose de voir Daniel si elle le désire, Jodie reste figée pendant une seconde. Elle ignore si ce serait une bonne idée. Peut-être qu'elle devrait en parler à Jamie avant ? Pour ne pas avoir l'impression de tout faire cela dans son dos. « Peut... Peut-être si j'arrive à trouver le temps. » que la brune se contente de répondre en osant les épaules. Elle se met à faire les cent pas dans la pièce, son regard analysant chaque recoin de l'endroit en faisant mine d'être intéressée par le musée et son architecture plutôt que leur conversation. À vrai dire, elle ne sait pas comment percevoir la jeune femme. Une partie d'elle est silencieusement en colère, l'autre voudrait tendre la main pour aider. Tirailler par deux voix au creux de son esprit, elle sent soudain le besoin de fuir. Cesser de parler de Jamie ou tout ce qui peut y avoir rapport. « Enfin bref... Je ne suis pas venue pour parler de ça... de vous. Je pense que cette salle conviendra parfaitement pour les besoins de ma soirée. » Elle se tourne vers son interlocutrice une fois près d'elle et Jodie lui tend la main, comme pour conclure l'affaire. Rester professionnelle est toujours le meilleur moyen pour éviter tout ce qui est personnel.
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Message(#)jodie&joanne + holding on in the mystery EmptySam 7 Oct 2017 - 12:23


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Jodie consacrait du temps pour une cause qui méritait certainement d'avoir un peu plus d'attention et d'un côté, la petite blonde était heureuse de savoir que de telles initiatives existent. Et puis, elle était bien placée pour cela, elle avait toujours un bon contact avec tout le monde, facilité par le fait d'être journaliste. Elle avait du en voir, des horreurs, lorsqu'elle était sur le terrain. Des choses que Joanne ne pourrait certainement pas s'imaginer et à vrai dire, elle ne préférait même pas y penser. "Eh bien, je trouve ça d'autant plus beau que de dédier tes capacités là pour le bien d'autrui plutôt que pour la prospérité financière d'une entreprise." répondit Joanne avec un vague sourire. Les entreprises s'enrichissaient très bien sans elle, pas la peine de leur apporter une nouvelle solution de facilité. Non, Jodie, dans toute sa bienveillance, avait des objectifs bien plus nobles en tête et elle était dotée d'assez de détermination pour venir en aide à aces familles. Joanne réalisait combien s'occuper de la Fondation Oliver Keynes pouvait lui manquer, mais certains bienfaiteurs avaient réussi à la faire douter de ses capacités au point de démissionner, sous le regardé déçu de Jamie. Au début, elle était persuadée que c'était la meilleure chose à faire, mais depuis quelques temps, elle était bien plus amenée à regretter son choix. "Mais ce n'est pas assez." répliqua-t-elle doucement avec un sourire particulièrement triste. Elle aurait voulu faire plus, être tout aussi forte que Jamie le pensait. Beaucoup comptaient sur elle, et finalement, elle a abandonné. Joanne voyait cela comme un acte de lâcheté. Forcément, en parlant de Jamie, de près ou de lui, la jeune femme devenait particulièrement émotive, et sensible. Il était compréhensible que Jodie ne sache pas comment vraiment se positionner à ce sujet, elle qui a toujours été très proche de Jamie et qui semblait avoir apprécié pendant un temps Joanne. L'eau avait coulé sous les ponts et bien des choses s'étaient passées depuis leur dernière rencontre. Joanne ne lui en tenait pas rigueur et elle ne voulait certainement pas de sa pitié. Mais c'était plus fort qu'elle et elle ne pouvait pas faire autrement que d'exprimer toutes ses émotions qui la bouleversaient devant la brune. Celle-ci ne lui en tenait apparemment pas rigueur, mais en dehors de cela, elle demeurait particulièrement silencieuse. Joanne ignorait d'où lui était venue l'idée de lui proposer de voir Daniel. Ce n'était pas comme si elle était particulièrement proche d'elle. Et la réponse indécise de Jodie laissait tout à fait comprendre à Joanne qu'elle n'en avait peut-être pas envie, ou tout simplement que ce n'était pas ses oignons. Les yeux bleus de la blonde regardaient son interlocutrice lui tourner le dos, à faire les cent pas tout en observant la salle. Joanne restait parfaitement statique, espérant que son supérieur fasse à nouveau son apparition afin qu'elle puisse s'isoler dans son bureau et mettre de côté cette rencontre. Elle ne savait pas trop quoi en penser, ni de ces retrouvailles, ni de Jodie. Celle-ci coupa court à leur sujet de conversation. Au moins, ça, c'était classé. La phrase qui suivait était beaucoup plus formelle, beaucoup plus professionnelle. Joanne comprenait par là qu'il n'était plus vraiment question de proximité entre elles, c'était comme si Jodie imposait des barrières. Le message était clair selon la blonde, quoi que ses réflexions étaient souvent lésées par des idées noires ces derniers temps. Mais pour elle, c'était là la preuve que Jodie ne cherchait pas une quelconque amitié avec elle. Elle avait imposé à cadre, et Joanne ne voulait pas vraiment se battre contre le vent pour sortir de ces limites là. C'était avec un haussement de sourcils qu'elle exprimait sa stupéfaction en voyant la brune lui tendre la main, afin d'officialiser la réservation, en quelque sorte. La jeune femme aurait préféré qu'il n'y ait rien du tout, plutôt que ça. Elle était même particulièrement blessée par ce geste. "Ce n'est pas à moi que tu devrais serrer la main, ce n'est pas moi qui m'occupe des réservations des salles, ni de l'organisation de la soirée." dit-elle d'un ton étonnament calme. "Je vais chercher mon supérieur, c'est lui qui gère tout ça." Elle lui sourit vaguement avant de tourner les talons et de retrouver Simon, qui devait certainement être pendu à son téléphone. Joanne se rendait directement au bureau qu'il occupait, sachant que c'était le seul endroit où il pouvait espérer un peu de tranquilité. Il venait juste de terminer l'appel. "Miss Patterson a pris sa décision, elle est prête à signer tous les papiers." "Oh, parfait !" dit Simon avec un large sourire. Joanne l'accompagna pour retrouver la brune. Arrivés face à elle, la jeune femme lui offrit un sourire cette fois-ci bien plus sincère en lui adressant des paroles qui l'étaient tout autant. "Passe une bonne fin de journée, prends soin de toi." Après tout, Joanne n'avait rien contre elle personnellement, elle n'oubliait pas que c'était une personne avec qui elle aimait discuter et pour qui elle avait de l'admiration.
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