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 as a friend, as an old enemy (james)

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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptySam 29 Juil - 10:56


james & tommy
as a friend, as an old enemy

Come as you are, as you were, as I want you to be. As a friend, as a friend, as an old enemy. Take your time, hurry up the choice is yours, don't be late. Take a rest, as a friend, as an old memoria. ☆☆☆



L’audition lui avait semblé durer des heures, et qu’on lui ait assuré qu’il s’agissait probablement de la dernière ne changeait pas grand-chose au malaise que lui provoquait le fait d’être assis là, face à un policier en civil aux yeux rivés sur le rapport qu’il était en train de rédiger sur son ordinateur, relevant à de rares occasions les yeux vers Tommy lorsqu’une réponse à ses questions tardait un peu trop à venir. « Est-ce que je peux avoir un verre d’eau ? » Passant une main sur sa nuque, le brun sentait son attention déjà relative vaciller un peu. « Bien sûr, il y a une fontaine à eau au bout du couloir. » Appréciant qu’on le laisse ainsi se soustraire à la conversation quelques instants sans faire d’histoire, Tommy s’était levé et avait quitté l’étroit bureau dans lequel il avait été convoqué par courrier la semaine précédente. La lettre l’avait agacé autant qu’inquiété, après l’attentat d’Hungry Jack’s il avait été convoqué au commissariat comme probablement tous les participants de la soirée qui avait viré au fiasco – du moins si l’on en croyait les journaux – et on lui avait assuré qu’il ne serait plus importuné à ce sujet par la suite. Ça, c’était sur le papier, et surtout sans compter la sordide affaire de plainte pour « non-assistance à personne en danger » déposée par les parents de la pauvre fille piétinée lors de la bousculade dans la salle de réception, à l’encontre du groupe d’amis qui l’avaient accompagnée à la soirée. C’était de cela dont il était question aujourd’hui, de précisions dans le témoignage initial de Tommy où la jeune femme apparaissait, de ce cadavre qu’il avait tenu dans ses bras quelques instants après la bousculade avec l’espoir totalement stupide que l’angle improbable de sa nuque ne voulait rien dire et que ses yeux fixement ouverts n’étaient qu’un détail. L’image était là, imprimée dans un coin de son esprit depuis ce soir-là et il peinait déjà suffisamment à s’en débarrasser au moment d’espérer dormir sans que la police ne vienne verse du sel sur ses plaies. « Vous en avez encore pour longtemps ? » avait-il finalement questionné en camouflant mal sa mauvaise humeur, une fois de retour dans le bureau du policier « Non, nous avons bientôt terminé. Il ne me reste que deux ou trois petites questions. » Petites questions, c’était aussi ce dont il avait parlé à son arrivée une heure et demi plus tôt.

La punition avait encore duré une bonne demi-heure avant que n’y soit enfin mise fin, le sentiment de malaise de Tommy s’était peu à peu mué en un début de nausée dont il se serait volontiers passé. Il se demandait si l’on aurait encore besoin de lui, si toute cette histoire se terminerait à l’amiable entre les deux parties ou s’il y aurait un procès ou dieu sait quoi d’autre. Et si on lui demandait de témoigner ? Et s’il refusait ? Avait-il le droit ? « Je vais vous faire raccompagner jusqu’à l’accueil par un agent. » Attendre, encore ? Merci bien. « Ça ira, j’ai retenu le chemin … Je signe le registre en ressortant, c’est bien ça ? » Visiblement débordé et la tête déjà dans son dossier suivant, l’officier n’avait hésité qu’un quart de seconde « Comme vous le souhaitez. Et c’est ça, oui. Merci de vous être déplacé. » Se gardant bien de rétorquer qu’il ne s’en était pas vraiment senti le choix, Tommy avait salué avec politesse avant de quitter le bureau sans demander son reste. Registre signé, il avait remis le nez dehors et automatiquement porté la main à la poche intérieure de son blouson pour en sortir briquet de paquet de cigarettes, estimant qu’il en avait on ne peut plus mérité une. Faisant quelques pas sur le trottoir sa clope coincée entre ses lèvres, il avait machinalement relevé les yeux vers le bâtiment qui lui faisait face de l’autre côté de la rue, et blêmi légèrement. Il le savait pourtant, le bureau de son agent de probation avait toujours été au même endroit, face au commissariat, à son plus grand désespoir, pourtant ce n’était que maintenant que l’existence de James se rappelait à sa mémoire. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu, au juste ? Six mois, au moins. Depuis que la date fatidique de ses un an de retour à Brisbane, depuis que plus aucune obligation ne le liait au dénommé Beauregard.

Dieu sait quelle mouche l’avait piqué pourtant, pour qu’à peine sa cigarette terminée Tommy se soit décidé à traverser la rue après avoir jeté son mégot dans le caniveau. S’engouffrant dans l’immeuble en même temps que la personne devant lui, il avait rejoint l’étage qui abritait – entre autres – le bureau de James, et s’était retrouvé un peu dépourvu devant le bureau de la secrétaire. Celui-là aussi, il l’avait totalement oublié. « Bonjour, je … voudrais voir James Beauregard. S’il vous plait. » Relevant la tête vers lui la secrétaire avait semblé le toiser un instant avant de lui demander sans plus de cérémonie « Vous avez rendez-vous ? » Empêcheuse de tourner en rond, va. « Non. Mais j’aimerais vraiment lui parler. Je suis un de ses anciens … dossiers. » Dossier ? C’était totalement ridicule, comme formulation, mais suffisant pour se voir demandé après une courte hésitation « Votre nom ? » - « Warren. Thomas Warren. » Laissant échapper un soupir, elle s’était finalement levée en déclarant d’un ton qui voulait tout et rien dire à la fois « Je vais voir s’il peut vous recevoir. Mais je ne garantie rien, on n’a pas idée de se présenter sans rendez-vous. Vous pensez être le seul ? » Il aurait mieux fait de ne pas se donner la peine de venir, voilà ce qu’il était surtout en train de se dire, pour l’instant. Disparaissant dieu sait où, dans les bureaux adjacents, elle avait laissé à Tommy tout le loisir d’envisager faire demi-tour sans même attendre son retour, mais pour la même raison débile qui l’avait poussé à traverser la rue un peu plus tôt, le voilà incapable de décoller ses pieds du sol lorsqu’il le faudrait.
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptyJeu 16 Nov - 15:36

as a friend, as an old enemy
Tommy & James

Refermant un énième dossier James avait jeté un regard à sa montre. Il lui semblait parfois que le temps courait trop vite, assez vite d’ailleurs pour qu’il se sente maintenant angoissé par cette croix rouge sur son calendrier qui annonçait la fin de ses fonctions en tant qu’agent de probation. Si la décision avait été dur à prendre il n’était pourtant pas mécontent d’avoir finalement préféré ses fonctions au sein de la fondation de son père, toute fois, dire au revoir aux personnes qu’il suivait depuis plusieurs mois n’était pas une mince affaire pour lui. Il n’irait sans doute pas jusqu’à dire que les perpétuelles embrouilles allaient lui manquer, mais c’était malgré tout attaché à la plupart de ses clients, ouvrant son esprit à la possibilité que le système judiciaire ne soit pas pensé au mieux. Des tueurs sanguinaires il n’en avait pas vu dans son bureau en tout les cas, la plus part de hommes dont il s’était occupé étaient - au pire - incapable de définir les limites de l’acceptable et avaient une tendance sérieuse à montrer les dents pour pas grand chose.

La certitude qu’il gardait cependant était que chacun d’eux avait marqué sa vie d’une certaine façon, et les au revoir n’en étaient que plus durs. Pour certains, James était devenu un ami et un confident et le remplacer n’était pas chose aisé mais il ne doutait pas que la personne qui prendrait le relais serait tout aussi - voir encore plus - compétente. Lui c’était lancé dans cette aventure un peu les yeux fermé.

Relevant le regard au son des talons qui claquaient sur le sol James avait fait face à sa secrétaire, son air ennuyé toujours accroché au visage. « Je peux vous aider Geneviève ? » A n’en pas douter, il y a avait des choses à faire pour l’aider mais elle était de celle qui morde dès qu’on les touche. « Tommy Warren est là pour vous. Sans rendez vous. » Surpris d’entendre le nom de Tommy, James avait mis quelques secondes - durant lesquelles Geneviève n’avait cessé de le fixé en fronçant un peu les sourcils - pour réagir et ce lever. « Il vous a dit ce qui l’amenait ? » Comprenant bien vite au regard qu’elle lui lançait qu’il ne fallait pas en attendre trop d’elle James était passé de l’autre côté du bureau. « Je vais m’en occuper » Passé l’étonnement une pointe d’inquiétude avait pris place, il n’avait pas revu Tommy depuis des mois maintenant, et avait espéré un peu naïvement que c’était le signe que tout allait bien pour lui. Le brun et James avait - en dehors du travail - vécu ensemble une expérience plutôt traumatisante et si il lui avait pris plusieurs fois l’envie de téléphoner pour prendre des nouvelles, James s’était ravisé, ayant peur de ne pas garder sa place.

Un sourire avait malgré tout fendu son visage quand il avait aperçu la bouille décoiffée de Tommy - malgré le caractère peu facile du Warren, James avait une affinité particulière pour ce dernier. « Tommy ! Comment allez-vous ? » Tendant sa main pour serrer celle du jeune homme il avait ensuite fait un signe vers le couloir. « Venez dans mon bureau je vous offre un café. » Aujourd’hui il n’était plus son agent de probation et pouvait sans doute laisser un peu tomber les conformités. « Je ne vous montre pas le chemin. » Si Tommy n’était pas venu depuis longtemps le bureau de l’agent n’avait lui pas changé de place et Tommy avait d’ailleurs su en retrouver le chemin sans soucis. « Qu’est ce qui vous amène ? » Il n’était plus sur aujourd’hui de ce vouvoiement presque pompeux… D’ailleurs ce dernier avait disparu lors de cette soirée catastrophique il y a plusieurs mois pour revenir dans le cadre professionnel…
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptySam 13 Jan - 15:56

Les minutes – interminables – durant lesquelles la secrétaire avait disparu dans les couloirs derrière elle avaient été largement suffisantes à Tommy pour avoir l’envie pressante de faire demi-tour et de fuir avant qu’elle ne soit de retour. Avant qu’il ne puisse plus faire marche arrière. Mais à bien y réfléchir il ne pouvait déjà plus faire marche arrière, à l’heure qu’il était la secrétaire avait probablement déjà mentionné son nom à qui de droit, et James saurait de toute façon qu’il était passé ici … Inutile de faire une énième fois état de sa lâcheté en fuyant ventre à terre au dernier moment. Là où il s’attendait d’ailleurs à voir sa première interlocutrice revenir pour le gratifier d’un oui ou d’un non laconique – au mieux – c’est bel et bien la silhouette de Beauregard qui s’était dessiné au bout du couloir et qui était venu l’accueillir avec un sourire qui avait accentué la sensation de malaise de Tommy ; Il ne s’attendait pas vraiment à cela. Ni au ton sympathique avec lequel James lui avait adressé « Tommy ! Comment allez-vous ? » en lui tendant la main pour serrer la sienne. S’exécutant de bonne grâce, Tommy se sentait totalement incapable de dire si l’agent de probation était plus amical maintenant qu’il n’avait plus à s’occuper de son cas, ou s’il faisait simplement preuve de mémoire sélective à propos d’un homme qu’il avait toujours eu un peu de mal à porter dans son cœur en dépit de ses bonnes intentions. « Hm, bien, merci, hm. Et vous ? » avait-il finalement marmonné avec une politesse qui n’éclipsait pas entièrement sa gêne. Mais que diable était-il venu foutre ici ? « Venez dans mon bureau je vous offre un café. » Comme si elles ne se sentaient pas capables d’autre chose que de prendre leurs jambes à leur cou, les dites jambes refusaient de faire le moindre pas en avant, laissant ainsi James insister en ajoutant « Je ne vous montre pas le chemin. » Au prix d’un effort qui lui avait donné l’impression de soulever des semelles de plomb, Tommy s’était finalement mis en marche sans faire de commentaire supplémentaire quant au fait qu’effectivement il connaissait bien les lieux. Trop bien, même, vous aurait-il répondu en grommelant si sa langue n’avait pas subitement décidé de cesser d’exister pour le réduire au silence.

Refermant la porte derrière eux, James s’était affairé auprès de la cafetière installée dans un coin de la pièce, tandis que Tommy lui jetait autour de lui un coup d’œil résolument curieux. L’endroit autrefois débordant de dossiers au point de donner l’impression que James se noyait derrière son bureau s’était considérablement vidé, à la fois des livres sur les étagères, des revues diverses sur la commode et des fameux dossiers dont quelques-uns seulement traînaient toujours à portée de main. « Qu’est ce qui vous amène ? » Le sortant de ses pensées la voix de James lui avait arraché un bref sursaut, après quoi le brun avait machinalement passé une main dans ses cheveux pour les empêcher de lui glisser devant les yeux. « Oh, je … j’avais un rendez-vous dans le bâtiment d’en face. » S’arrêtant au milieu de la tasse de café qu’il était en train de remplir James avait jeté un regard suspicieux et Tommy s’était vu obligé de rajouter avec précipitation « Non enfin, une histoire de paperasse, j’me tiens à carreaux. » Mais c’était un peu l’histoire de sa vie désormais, s’il mettait les pieds dans un commissariat on lui prêtait automatiquement quelque chose à se reprocher. Et pourtant dieu sait qu’il ne demandait qu’à laisser toute cette histoire d’attentat derrière lui, avec l’espoir de retrouver un jour un sommeil moins agité, par-dessus le marché. « Bref, j’étais là, alors je me suis dit que … » Qu’il allait passer. S’excuser. Dire merci. Cela semblait tellement simple dans sa tête, mais maintenant qu’il était face à James les mots refusaient de sortir de sa bouche. « Deux. » avait-il malgré tout murmuré machinalement lorsque l’agent de probation avait désigné la boîte de sucre, avant de lui tendre donc une tasse dans laquelle fondaient deux sucres. « Merci. »

Enroulant ses doigts autour de sa tasse d’un air hésitant, il avait cogité quelques secondes supplémentaires avant de relever les yeux vers Beauregard en formulant maladroitement « Je ne vous ai jamais remercié pour … vous savez. Ce soir-là. » Elle ne lui revenait que par brides floues et incertaines, à vrai dire, mais il ne s’en plaignait pas. C’était déjà trop. « Je ne sais pas si je m’en serais tiré sans votre réactivité … Je vous dois une fière chandelle. Alors merci. » Il se sentait bête, tout d’un coup … James n’en avait probablement rien à foutre, de ses remerciements. Cela devait lui faire une belle jambe. « Et désolé, de vous avoir donné autant de fil à retordre pendant tous ces mois. » Tommy n’aurait pas changé son comportement le moins du monde si les choses étaient à refaire, il était comme il était après tout, mais il parvenait à reconnaître qu’il n’avait pas rendu la tâche de James aussi simple qu’elle aurait pu l’être avec un autre moins têtu et de mauvaise foi que lui. « Vous déménagez ? » avait-il finalement questionné après un léger silence, les chambardements évidents dans la pièce ne pouvant empêcher sa curiosité d’être au moins un peu attisée.
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptyMer 14 Fév - 17:41

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Tommy & James

Si James s’était toujours montré ferme et presque intransigeant avec Tommy c’était dans le but le voir se sortir des ennuies, et il semblait que c’était choses faite. Et penser qu’il avait pu jouer un rôle dans cette évolution lui plaisait d’ailleurs même si il était loin d’oser s’en venter. Tommy étant bien assez têtu et fier pour assurer qu’il n’avait besoin de l’aide de personne. Cependant maintenant qu’il n’était plus lié à lui par le travail, James n’avait pas de raison de garder ce voile professionnel, et c’était avec plaisir qu’il avait retrouvé Tommy dans ces mêmes locaux où ils s’étaient trop de fois vus. « Hm, bien, merci, hm. Et vous ? » Le malaise était palpable chez le brun, mais James avait pourtant continué sur sa lancée, un hochement de tête comme simple réponse avant de l’inviter à boire un café. Si un lien spécial les unissait, ils étaient encore loin de se faire des confidences et les conversations restaient plutôt superficielles entre eux. C’était d’ailleurs pour cette raison que James s’étonnait autant de le voir dans le coin.  « Oh, je … j’avais un rendez-vous dans le bâtiment d’en face. » Son regard suivant celui de Tommy, il s’était posé sur le commissariat en face avec une pointe d’inquiétude. La visite de son ancien client n’était peut-être pas de courtoisie finalement. « Un soucis ? » C’était il hasardé à demander. « Non enfin, une histoire de paperasse, j’me tiens à carreaux. » Rassuré sur ce point, la question restait pourtant en suspend, si il n’avait pas besoin de son aide, qu’est ce qui avait amené Tommy ici. Il voulait croire que ce n’était que le plaisir de revoir son ancien agent de probation, mais ce comportement ressemblait bien peu à celui du Tommy qu’il avait connu. « Bref, j’étais là, alors je me suis dit que … » Mais peut-être se trompait-il.

Servant son café accompagné de deux sucre à Tommy, James avait volontairement gardé le silence, peu soucieux de meubler la conversation alors qu’il lui semblait que Tommy n’avait pas encore dit tout ce qu’il avait à dire. « Je ne vous ai jamais remercié pour … vous savez. Ce soir-là. » Relevant les yeux de son propre café, James avait mis quelques secondes avant de comprendre les mots de Tommy. Si il y avait bien une chose à laquelle il ne s’attendait pas c’était ça. « Je… N’attendais pas de remerciement. » Tout le monde ce soir là s’étaient entraidés, il avait simplement eu la chance d’être moins amoché que Tommy.  « Je ne sais pas si je m’en serais tiré sans votre réactivité … Je vous dois une fière chandelle. Alors merci. » Un frisson avait parcouru l’échine de James à l’évocation de cette soirée qui avait fait remonter des sentiments enfouis chez lui et provoqué des insomnies plus rudes encore. Toutefois, si il n’avait jamais attendu de remerciement, la démarche de Tommy le touchait sincèrement. « C’était normal Tommy. Même si vous m’avez presque fait regretté mon geste avec votre tête de mule. » Il en rigole aujourd’hui, parce qu’il en a bavé avec lui - mais tous deux le savent. « Et désolé, de vous avoir donné autant de fil à retordre pendant tous ces mois. » Un haussement d’épaule. Il a vu pire, au moins Tommy ne c’est jamais montré violent, et si il était parfois désespérant, James avait toujours su que Tommy était une bonne bonne personne dans le fond. « On va dire que vous avez été un challenge. Ca m’a évité des après-midi d’ennuis. » Mais il était heureux de voir que les choses s’était calmées aujourd’hui et que Tommy était rentré dans les rangs. Du moins il espérait que ça soit toujours le cas. « Comment ça va aujourd’hui, depuis qu’on vous a lâché dans la nature sans un James aux baskets ? » Il était bien placé pour savoir que la réinsertion n’était pas toujours simple… Même quand les gens voulaient faire au mieux.

« Vous déménagez ? » Le changement de conversation l’avait d’abord un peu étonné avant de jeter un oeil aux alentours et de laisser un demi sourire prendre place sur son visage. « Oui… J’ai démissionné. Le temps de régler quelques affaires, de rendre mon bureau en ordre et je ne serai plus un agent de probation. » Le dire à haute voix avait quelque chose d’étrange. Comme si il ne réalisait pas encore tout à fait - son travail lui plaisant assez pour que le quitter soit un déchirement. Son regard vers la petite plaque à son nom sur le bureau il n’avait pas relevé les yeux sur Tommy avant d’ajouter. « Je vous vois sourire sans même vous regarder, je n’étais tout de même pas si horrible. » Pour James cette relation conflictuelle entre lui et ses clients faisaient parti du jeu et il s’était fait une raison, il s’en amusait souvent. Mais peut-être était il le seul.
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptyDim 25 Fév - 21:30

D’abord incertain sur le bienfondé de sa visite, puis certain qu’il avait eu une mauvaise idée, Tommy s’était malgré tout senti le devoir d’aller au bout des choses en ne tournant pas cent mille ans autour du pot avant d’admettre la véritable motivation à sa présence face à James. Le café poliment offert ne suffisait pas à lui ôter l’impression qu’il était peut-être arrivé comme un cheveu sur la soupe, sans rendez-vous, et que l’agent de probation avait sans doute mieux à faire, et malgré cela James ne s’était pas pressé outre mesure au moment de lui remplir une tasse, d’y ajouter les deux sucres demandés par le brun et de la lui tendre en lui jetant l’œillade supposée lui faire comprendre qu’il avait maintenant toute son attention. Alors Tommy finalement s’était jeté à l’eau, un peu maladroitement, conscient d’agir plus pour apaiser sa propre conscience que dans l’intérêt de son interlocuteur, qui n’avait d’ailleurs pas tardé à répondre un brin d’hésitation dans la voix « Je … N’attendais pas de remerciement. » Probablement, mais ce n’était pas une raison pour que Tommy n’ait pas besoin de les formuler, lui qui détestait être redevable de quoi que ce soit et envers qui que ce soit. Et redevable il l’était assurément, conscient que le fait d’être envie n’avait tenu qu’à quelques détails, à pas grand-chose et parmi cela la réactivité de son interlocuteur. « C’était normal Tommy. Même si vous m’avez presque fait regretter mon geste avec votre tête de mule. » Leurs rires à l’un et à l’autre s’étaient mêlés entre hésitation et maladresse, Tommy baissant les yeux vers sa tasse de café noir comme pour se chercher une contenance que le regard de James l’empêchait de trouver. Pour cela il avait d’ailleurs fini par s’excuser, conscient de n’être parfois – souvent – pas facile à gérer et d’avoir probablement fait partie de ces dossiers qui n’étaient pas une partie de plaisir pour James. « On va dire que vous avez été un challenge. Ça m’a évité des après-midi d’ennuis. » Il n’était pas rancunier, Beauregard, beaucoup moins que Tommy ne l’aurait assurément été à sa place, mais sans doute était-ce la raison pour laquelle il était du côté de la loi et le brun du côté de ceux qui tentaient péniblement d’apprendre à la respecter. « Ne me dites pas ça, je vais finir par croire que j’avais raison depuis le début de vous donner du fil à retordre. » Le grain de voix un peu amusé, le barman avait trempé ses lèvres dans sa tasse de café d’un air songeur, conscient que cette conversation n’irait probablement pas très loin et qu’il n’aurait pas d’occasion de revoir James autrement que par pur hasard éventuel, mais se sentant malgré tout plus léger de lui avoir dit ce qu’il avait à lui dire. « Comment ça va aujourd’hui, » avait-il alors repris « depuis qu’on vous a lâché dans la nature sans un James aux baskets ? » Sourire prudent, Tommy avait laissé la question en suspens quelques instants, sans trop savoir pourquoi la réponse était restée coincée au fond de sa gorge. La vérité c’est qu’il aurait aimé pouvoir lui parler de changements, de nouveaux caps, de nouveaux projets, mais sa vie restait tristement la même qu’à l’époque où la loi les liait, et que le brun commençait à s’en lasser et à y perdre patience. « Bien. La vie suit son cours, je suppose. J’aimerais bien changer de boulot, mais je ne sais pas trop ce que je pourrais faire d’autre, alors pour le moment je reste à ce que je connais. » A ce dont il se sentait capable, servir des verres et marier les alcools, rien de palpitant, rien qui le faisait rêver, mais de quoi payer les factures et apporter à sa fille une vie au moins décente, à défaut de florissante. Et peut-être était-ce d’avoir évoqué son immobilisme personnel qui avait soudainement fait sauter aux yeux le fait que le bureau était sans dessus-dessous, pas totalement vide mais bien moins plein que la dernière fois qu’il y était venu. « Oui … J’ai démissionné. Le temps de régler quelques affaires, de rendre mon bureau en ordre et je ne serai plus un agent de probation. » La surprise à peine voilée sur son visage, Tommy avait marqué un temps de silence, se demandant un instant si James ne le faisait pas marcher. Mais non, l’homme semblait sérieux, et s’était même permis d’ajouter « Je vous vois sourire sans même vous regarder, je n’étais tout de même pas si horrible. » avant même d’avoir reposé les yeux sur lui. « Ça c’est vous qui le dites. » Se donnant un air faussement maussade, Tommy avait arqué exagérément un sourcil, avant qu’un sourire ne lui échappe effectivement. « Et qu’est-ce que vous comptez faire de vos journées, maintenant que vous n’aurez plus de mauvais bougres comme moi à qui donner des coups de pieds aux fesses ? » A moins qu’il n’ait décidé de prendre un congé sabbatique ? Tommy se demandait si un agent de probation gagnait bien sa vie ou non, bien qu’en réalité la réponse à cette question l’intéresse assez peu. Ce n’était pas comme si c’était le genre de carrière qui l’intéressait, lui. « C’est assez ironique, quand on y pense. Tout ce qu’il y avait à savoir sur moi était dans mon dossier, mais de mon côté je ne sais absolument rien à votre sujet. » Ironique et assez inégal, mais peu importe, on ne pouvait pas dire que la situation qui les liait ait donné beaucoup de matière à copiner. Machinalement il avait laissé ses yeux traîner dans la pièce, sur les étagères à moitié vides, les quelques babioles encore présentes sur le bureau, le petit écriteau indiquant son nom et sa fonction, et … la photo encadrée dans un coin, James, un bambin, un nouveau-né. Et Liviana. Et merde. « Joli portrait de famille. » Et elle était définitivement là, l’ironie.
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptyDim 22 Avr - 22:36

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Tommy & James

La visite était une surprise, bonne à n’en pas douter, mais tout de même un peu déroutante. Et les excuses qui avaient suivi n’avaient fait que renforcer cette impression de monde parallèle. Si James n’attendait pas d’excuse, il était de toute façon partie du principe qu’au vu du caractère de Tommy il n’en aurait jamais. Variable qu’il avait accepté sans problème pas certain de mérite quelconques remerciements. Et pourtant le brun était devant lui - les mots étaient sortis et le sourire de James s’était élargi un peu. Ce n’était pas grand chose, mais assez pour marquer un changement, assez pour espérer que Tommy était vraiment sur la bonne pente, que ce n’était pas qu’une illusion. Qu’il irait bien maintenant - prendrait sa vie en main - et qu’il n’avait plus besoin de James pour ça. « Ne me dites pas ça, je vais finir par croire que j’avais raison depuis le début de vous donner du fil à retordre. » Raison ou pas, Tommy n’aurait pas changé sa façon de faire, alors il ne pouvait que s’en acclimater. Mais la réflexion avait arraché un sourire à l’agent de probation qui n’avait cette fois pas renchéri. Le sujet était clos probablement… Et il y avait peu de chances qu’il soit abordé une nouvelle fois. Les quelques mots sonnant comme des abreuvoirs un peu plus officiels que ceux qu’ils s’étaient fait quelques mois auparavant quand Tommy en avait fini de sa probation.

Ce qui ne voulait pas dire que James n’espérait pas pouvoir suivre les progrès de Tommy de loin. Ou de proche si il avait comme aujourd’hui l’occasion de le croiser. « Bien. La vie suit son cours, je suppose. J’aimerais bien changer de boulot, mais je ne sais pas trop ce que je pourrais faire d’autre, alors pour le moment je reste à ce que je connais. » Amenant sa tasse à sa bouche James avait pris quelques secondes de réflexion avant de répondre calmement à son invité. « Vous êtes bien plus capable que vous le pensez. Parfois il faut juste se donner la chance de faire quelque chose qu’on aime… Et croire un peu en soi. » Et si Tommy se cachait sous une indifférence presque glaciale parfois - ce qui pouvait donner l’impression qu’il savait très bien ce qu’il faisait et de quoi il était capable - James restait persuadé qu’il était capable de plus - de mieux. Raison pour laquelle il n’avait cessé de le pousser. Espérant lui montrer ses réelles capacités. Mais c’était encore loin d’être gagné. Et Tommy ne l’avait sans doute pas vu de cet oeil. « Ça c’est vous qui le dites. » Haussant un peu les épaules James avait fini sa tasse avant de regrouper certains papiers sur son bureau d’une façon un peu automatique, comme il l’aurait fait avec un de ses clients.

« Et qu’est-ce que vous comptez faire de vos journées, maintenant que vous n’aurez plus de mauvais bougres comme moi à qui donner des coups de pied aux fesses ? » Etonné que Tommy s’intéresse à sa vie il avait eu un regard pour ce bureau presque vide qu’il allait bientôt quitter. Une nouvelle vie l’attendait. « Mon père a créé il y a quelques années une fondation pour venir en aide aux personnes atteintes de cancer. J’y travaille depuis quelques mois à mi-temps et on peut dire que j’ai été promu. » En réalité son père était même prêt à lui laisser des responsabilités qu’il n’était pas sur de pouvoir gérer. Evidement il avait pris quelques cours, et avait un peu d’expérience sur le terrain, mais c’était se lancer dans le grand bain. « C’est assez ironique, quand on y pense. Tout ce qu’il y avait à savoir sur moi était dans mon dossier, mais de mon côté je ne sais absolument rien à votre sujet. » Lui pourtant était loin de penser que ce dossier refermait ce qu’il y avait de réellement important. « C’est inégal je dois l’avouer. »[/color] Mais c’était le concept même de son travail. « Mais je ne doute pas que vous ayez su me cacher le plus important. » Parce que James n’avait pas été un confident pour Tommy, tout juste un caillou dans sa chaussure.

« Joli portrait de famille. » Un regard sur la photo que le brun observe. Un léger sourire alors qu’il pense à cette famille un peu étrange qu’ils forment. Il le sait vu de l’extérieur ils ont tout d’une petite famille parfaite, la réalité est tout autre. Cependant il n’ira pas l’expliquer à Tommy. Ces problèmes n’ont rien à faire dans la conversation. « Merci. Vous avez déjà rencontré mon fils Mathis il me semble. » Des souvenirs peu sympathiques qui les ramenaient une fois de plus à cette nuit d’horreur. « Comment va votre fille d’ailleurs ? » S'il savait déjà que Tommy était un père, le soir de la tempête, James avait été témoin de l’attachement que ce dernier avait pour sa fille. Au point de manquer de se mettre en danger pour tenter de la rejoindre.
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptyDim 20 Mai - 7:41

C’était à se demander quelle mouche l’avait piqué. Les excuses passaient encore, formulées tant pour sa bonne conscience que parce qu’il avait le sentiment qu’il ne pourrait jamais totalement laisser ce douloureux événement derrière lui s’il n’en passait pas par là, mais lui-même n’aurait pas su dire ce qui lui prenait d’étaler ainsi ses états d’âme et ses envies de nouveaux horizons professionnels à Beauregard, alors que quelques mois en arrière lui lâcher la moindre informations avait eu des airs de supplice. Quoi qu’il en soit, le ton optimiste – et un brin paternaliste – de l’homme lorsqu’il lui avait assuré « Vous êtes bien plus capable que vous le pensez. Parfois il faut juste se donner la chance de faire quelque chose qu’on aime … Et croire un peu en soi. » n’était pas un argument suffisant pour que Tommy se sente subitement plus inspiré par ce qu’une autre vie professionnelle pouvait avoir à lui offrir, quand on repartait d’aussi loin et aussi bas que lui. « Allez dire ça à mon casier judiciaire. » Couplé à son absence de qualifications dans à peu près tout, à part couper du bois et servir des pintes. Pas qu’il ne se savait pas une capacité certaine à apprendre sur le tas, mais à côté d’un diplôme cette facilité d’adaptation ne valait rien. « Et je ne suis pas sûr de savoir vraiment ce que j’aime, de toute façon. » Il était même sûr de ne pas savoir, en réalité. Tommy n’était pas de ceux qui avaient des aspirations professionnelles, il avait toujours travaillé dans un but de subsistance plus que dans un but d’épanouissement, et il se faisait lentement à l’idée qu’il en serait peut-être toujours ainsi. Il rejoindrait la longue liste de ceux qui travaillaient pour vivre, mais qui n’aimaient pas forcément leur travail. Et puis il y avait James, face à lui, qui semblait quitter un boulot qui lui plaisait – du moins il en avait toujours donné l’impression, même lorsque la mauvaise foi de Tommy l’aveuglait – pour un autre. Pour quel autre, d’ailleurs ? « Mon père a créé il y a quelques années une fondation pour venir en aide aux personnes atteintes de cancer. J’y travaille depuis quelques mois à mi-temps et on peut dire que j’ai été promu. » Se gardant de commenter – il n’y avait pas lieu – le brun avait néanmoins pu constater qu’outre avoir été le caillou dans sa chaussure autant que le phare dans son naufrage durant plusieurs mois, il ne connaissait pour ainsi dire rien à propos de son interlocuteur « C’est inégal je dois l’avouer. » lui avait d’ailleurs fait remarquer ce dernier à ce sujet « Mais je ne doute pas que vous ayez su me cacher le plus important. » Le sourire amer et l’incertitude en bandoulière, Tommy avait silencieusement terminé sa tasse de café avant de la reposer vide sur le rebord du bureau. « Dire que depuis tout ce temps vous me surestimiez ... Qui l’eut cru. » Car c’était bien le surestimer que d’imaginer qu’il y avait plus à en dire que ce qu’il montrait, qu’il puisse y avoir quoi que ce soit qui vaille le détour quand on grattait le vernis à la surface. Mais Tommy subissait sa vie plus qu’il ne la vivait, avec ses détours et ses voies sans issue, dont une nouvelle semblait être venue lui barrer la route lorsque son regard avait buté sur la photo de famille ornant un coin du bureau. Évidemment, tout aurait été trop beau. Et sans déceler ni l'amertume ni le glissement de ton James avait simplement confirmé « Merci. Vous avez déjà rencontré mon fils Mathis il me semble. » en arrachant à Tommy un mouvement de tête désolé « Cette nuit-là est un peu floue. » Le contrecoup, sans doute, et un cerveau ce soir-là trop occupé à tenter de le maintenir en vie pour avoir pris le temps de s’intéresser aux alentours, aux choses, aux gens. Nouveau frisson, tandis que le « Comment va votre fille d’ailleurs ? » venait le sortir de ce mauvais film. Comment allait Moïra ? Il n’en savait rien. Plus elle grandissait plus elle lui donnait l’impression de ne pas posséder le décodeur qui lui permettrait de communiquer avec elle. « Comme un charme. » qu’il avait pourtant répondu, nuançant d’un « La crise d’adolescence s’annonce mémorable, et sans doute un peu en avance. Au moins là-dessus pas de doute, je sais de qui elle tient. » un brin résigné. Pour sûr qu’elle n’avait pas hérité cela de sa mère, mais bien du paternel et de la rébellion constante entreprise contre ses parents dès lors qu’il avait été en âge d’entrer en contestation. La tasse de café désormais vide, et le visage de Liviana qui depuis le cadre photo semblait le narguer, le barman s’était finalement lever dans le but de prendre congé ; Et de déguerpir. « Je ne vais pas abuser de votre temps plus longtemps. Merci pour le café. » Le café et le reste, aussi, mais d’avoir déjà formulé des remerciements une fois avait suffisamment coûté à Tommy pour qu’il ne se sente pas l’obligation de se répéter. « Et bonne continuation pour votre nouvelle carrière, dans ce cas. » Et si la formule pouvait sonner artificiellement, en réalité il y avait bien une pointe de sincérité dans les paroles et dans le regard du brun tandis qu’il prenait congé et quittait la pièce. Sans regrets, néanmoins.
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Message(#)as a friend, as an old enemy (james) EmptyDim 20 Mai - 22:07

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Tommy & James

Il aurait sans doute fallu une matraque pour faire rentrer dans le cerveau de Tommy la moindre information positive à son égard, et si James le savait il avait tout de même tenté de lui insuffler un peu d’espoir. Un échec cuisant qui s’était conclu par un. « Allez dire ça à mon casier judiciaire. Et je ne suis pas sûr de savoir vraiment ce que j’aime, de toute façon. » La première constatation n’était effectivement pas à prendre à la légère - même si James aurait voulu lui affirmer le contraire. Un casier judiciaire rendait la vie plus compliquée et il était aujourd’hui bien placé pour le savoir - peinant à trouver des places correctes à certains de ses clients. Mais ce n’était pas une fatalité non plus - cependant il ne prendrait pas la peine d’essayer de le faire comprendre à Tommy - il avait trop peu de temps pour ça aujourd’hui et peut-être même qu’une vie n’aurait pas suffi. Tommy ayant la tête bien trop dure. Il espérait tout de même que Tommy s’en sortirait et qu’il trouverait de quoi enjoliver un peu sa vie. « Dire que depuis tout ce temps vous me surestimiez ... Qui l'eût cru. » Un sourire en demi-teinte sur le visage, une fois de plus l’agent de probation était resté silencieux. Constatant une nouvelle fois la facilité avec laquelle Tommy se dénigrait. Et le laissant changer de sujet en utilisant sa photo de famille comme prétexte. Mathis en premier plan dans les bras de son père, les ramenant tous les deux à cette nuit d’horreur où ils avaient été à deux doigts d’y passer l’un comme l’autre. « Cette nuit-là est un peu floue. » Hochant la tête James s'était contenté de souffler un. « Pour moi aussi. » et de ressentir pour la première fois cette impression d’être sur la même longueur d'onde que Tommy. Cette soirée les avait changés - par forcément en mieux - mais malgré son côté floue, elle ne sortirait sans doute jamais de leur esprit. Il gardait encore en tête l’inquiétude de Tommy - cette nécessité de retrouver sa fille. Pour la première fois il avait aperçu ce brin d’humanité chez son client… Là où avant ça Tommy avait été parfait pour cacher toute émotion humaine. Si ce n’est un brin de colère de se retrouver enfermé avec James dans ce bureau par force alors qu’il était supposé être libre. « Comme un charme. La crise d’adolescence s’annonce mémorable, et sans doute un peu en avance. Au moins là-dessus pas de doute, je sais de qui elle tient. » Souriant sincèrement il s’imaginait avec aise le caractère bien trempé que devait avoir sa fille. « Je ne vais pas abuser de votre temps plus longtemps. Merci pour le café. » Se levant à son tour il avait tendu la main en direction de Tommy. « C’était un plaisir. » Et c’était sincère bien que la situation soit un peu étrange. « Et bonne continuation pour votre nouvelle carrière, dans ce cas. » L’accompagnant jusqu’à la porte James l’avait remercié. « Et bon courage avec votre fille. » Ne souhaitant pas revenir sur ses projets professionnels d’avenir il s’en était arrêté là en regardant le brun quitter son bureau. La boucle était bouclée et le timing lui semblait parfait. Quelque chose venait de se finir il pouvait maintenant tourner la page et passer à la prochaine étape de sa vie.
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