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 benatt ▲ too hot, hot damn

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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyMar 8 Aoû 2017 - 13:46

too hot, hot damn
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This one for them hood girls, them good girls straight masterpieces. Stylin', whilen, livin' it up in the city. Got Chucks on with Saint Laurent, got kiss myself, I'm so pretty.


Le bal des pompiers et son potentiel bassin à ladies. Faciiiiiiiiiiiiile. C’était pas mal intentionné, c’était pas beauf, c’était pas con non plus. Le but derrière, c’était que tout le monde prenne son pied, non? Qu’on s’amuse, qu’on rigole, qu’on boive un verre, et plus si affinités. Lene en peut plus de mon cul à la maison depuis ce matin, elle s’est levée du mauvais pied depuis 3 semaines à dire vrai, et c’est pas faute de ne pas le lui avoir agité sous les yeux avec style. J’avais récolté un beau bleu sur la hanche via un gros bouquin inutile sur les asanas et autres trucs yogiques que l’autre squatteuse – sa bff – m’avait lancé direct sans équivoque, mais c’est cool, j’avais pas prévu rester ce soir anyways. Gros plan de match, grosse séance de rattrapage avec un pote d’avant, mais surtout, petite partie de radar à demoiselles. Ouais, dit comme ça, ça semble mal intentionné, bien beauf, très con. Mais c’était ce qui se passait quand je me retrouvais dans la même pièce que Ben – on reprenait nos vieilles habitudes. Celles d’avant Londres, celles qui remontent à Ezra et moi, champions incontestés du beer pong universitaire – ‘avez vu, je glisse ça coolos dans la conversation, presque comme si c’était pas un titre que je chérissais avec un peu plus de nostalgie chaque jour. Ça me manquait, donc. Ce genre de soirée où on se fiche de tout, où on met les bonnes habitudes de côté, où on s’amuse. Et là, ce serait cadeau pour toutes celles qui, dans l’espoir de rentrer avec un pompier volontaire – qui sont pas tous tirés des calendriers caliente girls, calmez-vous les hormones – auraient accès à ce que notre duo pouvait faire de mieux. « Votre carrosse vous attend. » que je texte l’autre brun, la course entre chez moi et chez lui beaucoup plus rapide qu’à l’époque – entre Bayside et Redcliffe c’est nettement plus rapide qu’entre Brisbane et Sydney faut dire. « Ça fait quoi, 8 ans qu’on s’est pas vus? Viens là vieille branche! » yeux qui se plissent, sourire qui s’agrandit, je me la joue tactile en le prenant par les épaules. C’est pas comme si on en était à notre première accolade – ou autres. Potes de beuverie de l’époque, y’a rien que j’ai pas touché chez lui et inversement. Mignon. Et je le scrute, parce qu’il est quand même proche et que ça m’amuse, aussi. « T’as blanchi un peu? Mais pas ramolli, t'es toujours aussi ferme qu’à l’époque. » une claque sur le fessier bien sentie et on est partie pour la gloire alors que je passe derrière le volant, le rire assumé.


On se dépose du côté de la buvette à notre arrivée. Je prends même le temps d’étudier la salle, et les possibilités. Soirée de potes d’abord, mais fallait pas perdre de vue l’objectif derrière. Les retrouvailles, c’était tellement dépassé de toute façon. « Bon alors. J’propose qu’on prenne un verre déjà, qu’on étudie les lieux. Ça semble bien chaud à gauche, mais y’a quand même du potentiel à droite. » il semble ne pas trop vouloir se plaindre du plan, ce à quoi j’acquiesce d’un mouvement d’épaule, et d’une commande au bar. La première tournée est on me. « Et sinon quoi de neuf? J’ai revu Heidi pas mal depuis que je suis revenu, c’est elle m’a dit que vous étiez ici toi et… ton gosse… » m’installant sur l’un des bancs à disposition, la curiosité vient direct se mettre le nez dans la conversation. Ben… avec un gamin? Des tas de trucs à ressasser depuis les dernières années où on s’était perdus de vue.

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Dernière édition par Matt McGrath le Mar 15 Aoû 2017 - 17:17, édité 1 fois
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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyDim 13 Aoû 2017 - 1:47

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« The boys are back. » Les portes s'ouvrent en grand sur nous et claquent après notre passage. Sur le moment, si Zac Effron prenait la suite et qu'on se lançait dans une chorégraphie, ça aurait été une entrée parfaite. Et même si personne ne nous a remarqués pour le moment, ils ne tarderont pas à se souvenir de Ben et Matt. C'est juste qu'ils ne le savent pas encore. Le monde est petit me direz-vous, pour que je me trouve à cette soirée avec le frère de Ginny, qui n'est pas juste le frère de Ginny, mais aussi un ami de bonne date. Un de mes pairs, un des enfants sauvages, et sérieux concurrent au titre de roi du beer pong -titre que nous continuons de nous disputer. Huit ans sans voir sa face, oui. Autant dire que nous nous sommes perdus de vue quand les choses devenaient intéressantes -ou plutôt, quand la meilleure partie de notre existence touchait à sa fin et que des rebondissements d'un tout autre ordre que ceux d'une balle dans un gobelet nous attendaient. A aucun moment n'ai-je douté de retrouver Matt exactement comme je l'ai laissé, vieilli, mais pas de l'intérieur ; parce que lui et moi ne sommes pas du genre à nous prendre au sérieux et grandir trop vite. Bien qu'il n'ait jamais eu la même importance que Dean à mes yeux, je l’appréciais, ce grand benêt. Mais contrairement à Dean, j'apprécie toujours Matt, et lui est là ce soir. Le commando avance comme si cet endroit est notre terrain de chasse depuis toujours ; nous nous postons à la buvette, point stratégique, de repérage, et d'une vision scanner de haute précision, nous jaugeons de la qualité du poisson dans la mare. « Tu sais ce que j'en dis, y'a du potentiel en tout le monde. Parfois tout est question d'éclairage… et de taux d'alcoolémie. » je réponds en pouffant de rire, attrapant mon premier punch. Il y a des limites à ce que l'alcool et une chambre plongée dans le noir peuvent masquer, et pour ces choses là, je conseille vivement la chirurgie. Néanmoins, cela laisse un tas de possibilités. Il y a de tout, et c'est ça qui est magique chez les humains, chez les femmes ; il y a des beautés pour tous les goûts, de la brune à la blonde en passant par la rousse, de tout le tour du monde, et je suis moins difficile que j'en ai l'air. Je trouve toujours le détail qui me plaît, le truc. Tout le monde a un truc, certains plus enfouis que d'autres ; mon seul défaut est de ne pas creuser aussi profondément qu'un chercheur d'or quand je ne veux que tirer un coup dans les toilettes -pour l'apéritif. Mes yeux font un petit tour de leurs orbites quand Matt mentionne mon fils, dont l'existence a été port à sa connaissance par Heidi. « Adam, ouais. Il a sept ans maintenant, mais vingt-huit dans sa tête. » Autant dire qu'il sait corriger la mauvaise éducation que je lui donne tout seul, et qu'il est déjà plus responsable aujourd'hui que ne je le serai à soixante-dix ans. Je ne suis pas fier d'être père, c'était un accident, et une grosse connerie. Mais je suis quand même fier d'être son père à lui. « C'est un bon garçon. Un trou financier niveau baby-sitter, certes, mais tu sais, c'est pas que du négatif. J'me suis tapé les mamans sexy du rayon couches, maintenant c'est la razzia à la période de la rentrée scolaire. Les nanas adorent aider un type paumé qui vient leur demander conseil. » Du style, excusez-moi savez-vous où je peux trouver les règles de plus de vingt centimètres ? Ou, dans la catégorie "comme ce papa est attentionné" ; à votre avis, quel est le meilleur compas, j'ai peur que celui-là soit trop dangereux. « Et pour quand il est pas là, j'ai ça. » j'ajoute en sortant mon téléphone de ma poche pour montrer l'aaadooraaaable photo de moi avec mon marmot en fond d'écran qui a constamment pour réaction un vous êtes trooop miiignoooons. « Et là… elles fondent comme neige au soleil. J'te montrerai. »

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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyMar 15 Aoû 2017 - 2:12

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On disait quoi, quand une nana tombait enceinte? Quand un couple devenait des parents? J’avais jamais su me fixer devant l’étalage de cartes de souhaits, peut-être un dommage collatéral de la grossesse fiasco de ma sœur, surtout parce qu’à mon sens, y’avait vraiment rien à célébrer là, le coït qui avait sorti vainqueur contre tous les autres. Mais parce que c’est Ben, j’fais un effort. « Congrats, j’imagine. » je lève mon verre à ses paroles, tentatives multiples d’utiliser le gamin comme appât qui me semblent toutes plus brillantes les unes que les autres, à la hauteur du bonhomme. Le voir à l’œuvre à l’époque m’avait toujours été très utile, des tactiques que j’avais mises en place moi-même, que j’avais même peaufinées, qu’on se partageait. C’était le libre-service de la drague, le grand grimoire du charme, et même si l’âge et les responsabilités finiraient un jour par nous rattraper, ce soir, on repassait sur les pages, les chapitres, les parcelles de savoir qu’on lèguerait à la prochaine génération, si elle était worthy. « Et la mère, elle fait pareil de son côté pour bien équilibrer le petit, ou il lui sert pas de wingman à elle aussi? » Heidi n’avait rien dit sur le sujet, mais à entendre mon ami il était plus qu’évident qu’elle n’était pas dans le décor, et qu’elle se limitait probablement à la garde partagée. Enfant de parents au mariage qui tient toujours, j’avais l’habitude de faire alien à travers tous ces gamins qui évoluaient à côté du divorce de leurs géniteurs, et ce n’était pas plus mal quand ils restaient en bons termes, du moins, le mieux qu’ils puissent faire. Connaissant Ben et sa capacité à lâcher prise, je me disais qu’il devait bien faire tout en son pouvoir pour que ce soit le plus simple possible, autrement, il aurait bien changé avec le temps. Le mot pour rire, les manigances qu’il brandit du bout de son téléphone, j’éclate en retour avant de secouer la tête, presque sérieux. « Maximise mec, maximise. Quand il aura mué et qu’il fera de l’acné, ça sera plus aussi vendeur, faudra que tu changes de technique. » autant lui dire de se dépêcher, parce que le petit ne le sera pas toujours et que même si je ne doute pas de son potentiel hors-fils en bas âge, mon âme de bon pote tient à le lui préciser. Le punch goûte sucré, presque trop pour qu’on y sente la moindre trace d’alcool, et c’est fort d’un gobelet qui me rappelle nos meilleures soirées à la fac que je ne manque pas le regard qu’il reçoit de la grande blonde qui passe derrière, le temps de commander son propre verre, et de jeter un coup d’œil à l’écran du portable de Ben qui n’est pas encore verrouillé et qui laisse place à cette fameuse photo joker qu’il exhibe fièrement. Le cliché me prend à la gorge, le classique qui me fait bien rire et je commente, beaucoup trop amusé pour laisser passer. « J’comprendrai jamais pourquoi ça fonctionne autant, cette tactique. » il verra sûrement le mouvement que je lui fais de se retourner, subtilement ou non comme il le sent, vers la gazelle qui attrape son godet et qui bat des cils sans plus de cérémonies. Si je doutais de ma belle gueule, je serais bien déçu qu’il ait été le premier remarqué alors qu’on venait à peine de s’installer. « Même avec Ginny, chaque fois que je me retrouvais à babysitter son gamin, ça finissait souvent en yeux brillants et en sourire en coin des intéressées. » au moins, j’ai bénéficié de la tactique le temps que j’ai pu. Ça avait été bref, assez efficace pour que je m’en souvienne, et qu’elle ne me colle plus si souvent que ça Noah dans les bras. Mais je m’étais pas posé sur le stratagème depuis belle lurette, le gamin à l’hôpital rendant le tout particulièrement horrible, vous trouvez pas? « Alors, on cherche quoi ce soir? Des priorités, ou on laisse le destin choisir pour nous? » le voir balayer la salle des yeux me motive à remettre mes priorités au bon endroit. J’étais pas en mode chasse agressive, au sens où je savais que si on voulait partir accompagnés, ça serait relativement facile. Je me demandais simplement où Ben se posait, et s'il avait pu apercevoir quelque chose d’intéressant à son tour.

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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyMer 23 Aoû 2017 - 9:41

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Cinq ans maintenant que Loan m’a refilé Adam, alors j’ai passé la période où je paniquais tous les quatre matins parce que le petit avait besoin de bien plus que tout ce que j'étais capable de faire, de dire, d'offrir pour qu'il grandisse comme un gosse normal. Heidi a toujours été d'une aide précieuse, pour ne pas dire que si le garçon n’a pas été récupéré par les services sociaux cela n’est sûrement que grâce à elle. Je dirais pas que je me suis résigné, car les jours passés avec mon rejeton sont bien plus de fêtes que d'enterrements. Je m’y suis fait, voilà tout. On s'adapte. Il égratigne pas mal mon image de type sans attaches qui se fiche de tout, oiseau de nuit tombeur de ses dames, grand gamin qui ne grandira jamais, irresponsable notoire ; image que j'ai travaillée, polie, lustrée tant d'années en me donnant du mal. Mais j'aime me dire que je suis passé à la ligue au-dessus, parce que sans un bon gros handicap, le monde n'était plus un défi constant aussi drôle qu'il ne pouvait l'être en ajoutant du piquant. Et j'assure pas mal, quand même. Surtout depuis que Loan a décidé de jouer les filles de l'air et que je ne peux plus compter sur elle pour quoi que ce soit -pas même pour m'envoyer un foutu texto. “Ouais, non, je sais pas trop en fait, je m'en fous.” je marmonne à son sujet, parce que c'est chiant à évoquer et j’en ai franchement pas envie. J’ai fini par me faire à l'idée qu'elle ne reviendra pas, contrairement à Adam qui réalise à peine. Je défie quiconque de devoir gérer la disparition de maman, le boulot au tribunal, et de rester aussi beau gosse et dispo pour toutes les gazelles en demande de Brody. Ouais, j'assure. Adam est passé de handicap à gros plus. Et au fond, c'est mon pote, lui aussi. Il laisse faire, il aide parfois, il joue le jeu. Vous le verriez jouer au gosse qui pique une crise dans les rayons du supermarché pour que je puisse humblement proposer à la demoiselle qui m'aidera à le consoler de lui payer un verre, ou encore me faire le plus gros des câlins à la sortie de l'école quand je peux me libérer pour aller le chercher histoire que tout le monde puisse bien voir que je suis un père exceptionnel -et très célibataire. Matt souligne que tout ça prendra fin lorsqu'il grandira. Les ados, c'est beaucoup moins vendeur. “Merde, t’as raison. Faudra que je l’envoie au service après-vente du coup, qu'on m'en file un nouveau.” On tient peut-être un concept. Matt lui-même a pu constater que les petits, ça marche à tous les coups. Une femme ne résiste pas à une bonne paire de joues et des fesses en Pampers, ça doit être biologique, une Histoire d’hormones, j'en sais rien. Mais ça fonctionne, c'est le plus important. Au signal de mon ami je me tourne sans une once de discrétion pour découvrir le faciès de celle qui a déjà succombé au pouvoir du double-Brody. Pas mal. Je lui lance un clin d'oeil au passage avec un petit sourire et la laisse me donner son popotin qui danse comme le balancier d'une horloge. Voilà qui met en jambe pour la chasse de ce soir. Voyons ce que la mare a à nous proposer ce soir ; petite ronde de regard-radar et je repère ici et là du gibier intéressant et d'autres petites proies qui pourraient faire l'affaire si les gros poissons ne mordent pas. “Well, je vendrais ma mère pour cette paire de jambes là-bas. Quel canon, pfiou.” J'indique la grande blonde en question juste en face de nous, de l'autre côté de la salle, d'un signe de tête. De dos, on ne voit qu'une cascade dorée menant à une taille de guêpe et un petit fessier rebondi, ce qui n’est qu'une mise en bouche pour ces cuisses et ces mollets rallongés par de hauts talons. Il y a de quoi rendre la soirée mémorable dans cette robe. Du moins, je le pensais dur comme ma bite fer jusqu'à ce qu'elle se retourne, avertie, à son tour, que deux vautours la scrutent sans gêne par ses amies. “Oh putain dude, c'est pas une nana !” je m’exclame en me cachant derrière mon gobelet -qui n’est absolument pas assez grand pour dissimuler mes yeux exorbités par ce traumatisme, cette vision d'horreur. “Si j'étais chaud pour un mec tu crois que ça veut dire quoi ? Je dois m'inquiéter ?” Je pouvais pas savoir aussi. Et puis c'est traître ces hommes qui sont plus canons que des femmes dans des vêtements de donze, ça devrait pas être permis. “J’suis pas gay, mec, j’suis pas gay, c'est l’autre qui m’a embrouillé.” que je bafouille pour me justifier tandis qu’il est sûrement en train de se poiler comme jamais. “Ahhhh, j’ai des images ignobles en tête, fais-moi penser à autre chose, vite !” Think boobs, think boobs. Je regarde furtivement l’autre trompe l’oeil histoire de savoir s’il m’a vu. Si elle m’a vu ? Il ? Il ne manquerait plus que je sois à son goût et ce serait la fin des haricots.

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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyVen 25 Aoû 2017 - 2:39

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« Qui sait, les nouveaux modèles viennent peut-être avec des trucs cools, genre des cheveux néons, un minirobot domestique ou une ceinture noire en karaté. Ça peut être utile. » et nettement plus attendrissant/étonnant pour une maman célibataire en détresse devant la cour de récré qu’un adolescent boutonneux qui écoute du screamo en mâchant sa gomme plus graphiquement qu’une vache grignote de l’herbe. J’hausse des épaules bien con, en profitant pour prendre une gorgée et une autre de punch. Il est temps de sortir le radar, mais surtout de mettre cartes sur table. On avait la mauvaise habitude Ben et moi de flasher sur sensiblement les mêmes candidates, du coup, l’habitude s’était prise il y avait des années de faire un tour de table d’abord, d’apprécier les environs, et d’ensuite annoncer ses couleurs. Un plan auquel il adhère tout naturellement en laissant ses prunelles s’accrocher à une longue paire de jambes quelques mètres plus loin. Y’a pas à dire, il les aimait grandes et effilées, le cul bombé, et là c’était le jackpot. « Y’a du potentiel à droite aussi, sa pote. » en bon joueur, je passe tout de suite à ce qui se tient à côté de la proie du Brody. Une brunette avec un immense sourire, et surtout un décolleté qui rebondit finement à chaque fois qu’on la fait rire. Poétique. J’avais presque réussi à attraper son attention à force de la fixer en pratiquant mon sourire charmeur du mec surpris mais pas mécontent qu’elle le voit la stalker avant que les cris et les gesticulations de Ben ne m’empêchent de poursuivre ma tactique. Pourtant, il a une bonne raison, et bien vite, la panique s’empare autant de lui que l’hilarité de moi. « No way! » que j’explose, pinçant quand même les lèvres, essayant de contrôler mon ton de mec au bord de l’étouffement, des larmes. Entre Ben qui craque pour un mec fardé, et le mec fardé qui semble se chauffer maintenant qu’on lui a fait état du reluquing dont il était le héros, je bénis la société dans laquelle on vit, où ce genre de situation peut arriver fréquemment. « Laisse tes mains où j’peux les voir. » il se justifie, il s’emporte, il est traumatisé et je vois d’un autre sens les remarques sur mes biceps et ma chute de rein qu’il faisait à la blague, jadis. Hum. « Pamela Anderson. Sacha Grey, Ashlynn Brooke. » bros will be bros, il serait contre ma nature d’aider mon prochain que de le laisser dans sa crise de panique sur cette nouvelle sortie de placard, révélation sexuelle qui semble le mettre dans tous ses états, à savoir qu’il y a peut-être un peu de vrai là-dedans. M’enfin, ce sera pour un autre jour les remises en question, parce que… « Dude. Dude. Ils/elles arrivent. » j’essaie de maîtriser son regard alarmé, j’essaie de trouver un plan rapidement, une sortie, un passage secret, un signe « yay lgbt » à mettre sur le coin de notre table pour prouver comment on est ouvert, mais occupé à faire n’importe quoi d’autre, mais voilà, le temps que mes neurones se mettent en marche, 5 silhouettes se dressent toutes autour de nous, nous encerclent. « Ouais, non ces sièges sont réservés et… saluuuuuut. » ça aurait pu aller. J'avais prévu sauver les arrières bien moulées de Ben, j’y aurais été d’une explication super ficelée qui viendrait au feeling, mais la brunette de tout à l’heure venait de se poster à mes côtés. Foutues lèvres pulpeuses et cils battants, je me dis que Ben trouvera assurément son karma parmi les 4 autres, 3 s’il finit par réaliser après quelques retraites de yoga et de méditation que sa pulsion récente ne le file pas dans la colonne homo, mais pansexuel. Lui et les âmes, voyez. Quelques blagues, des œillades, un nouveau rire qui fait écho jusqu’au buste de mon interlocutrice à mon plus grand ravissement et... et la culpabilité de laisser le brun derrière m'empêche de reluquer après ma troisième blague. One man down. Il ne peut pas dire que je ne fais rien pour lui quand, voyant qu'il/elle se penche dangereusement sur le Brody, langoureux/se, et que ses copines sont à quelques minutes d'aller butiner ailleurs, absolument désintéressées, je réagis enfin. « Cocktails? On offre. » tout sort tout seul, rapidement, pressé. Fake. La blague passe presque, même si on sait tous que ce qui se trouvera dans nos verres dans quelques minutes sera gracieuseté des pompiers. Tout pour le lol. Il n’en faudra pas très long avec que j’invite Ben à s’enfuir me suivre, et que mon mode wingman s’engage de lui-même. « Trois choix. Ta copine arrive, et on te dégote une fille au hasard pour la jouer. Une vraie. » j’attrape 3 gobelets, lui en montre 3 autres du menton. « T’as un appel important qui nous retient le temps qu’elles/il se blasent – genre retourner juger sur le cast de Ru Paul, j’sais pas. » je rigole, pas lui. « Ou on va se planquer dans les toilettes comme des adolescentes. Et là encore, j’veux voir tes mains en tout temps. »


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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyVen 1 Sep 2017 - 15:47

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Il me semble être plus pâle, avoir des sueurs froides, des tremblements. Est-ce que j'ai l'air plus gay qu'il y a dix minutes ? Quels sont les symptômes ? J’hyperventile, je suis au bord de la syncope. Plus qu'une surprise, c'est un choc, quand on se rend compte que la nana qu'on convoite n'en est pas une, et qu’on n’a pas été foutu de faire la différence entre une paire de jambes féminines et masculine. Je me planque derrière Matt, ce qui n’a rien de discret, et j’entends presque la joyeuse bande chuchoter entre elles à quel point c'est mignon un type qui se met dans ces états quand il est pris la main dans le sac. De derrière, je scrute le fessier du McGrath en me demandant si je ressens la moindre attirance pour ça, et avant que je ne puisse arriver à une conclusion il me dissuade de le lui palper. “T’es con, c’est pas drôle !” Ok, sûrement un peu, pour lui en tout cas. Je sais très bien que si j'étais à sa place, je serais plié en quatre de rires, je me roulerais par terre en gloussant et en me claquant les cuisses, zéro solidarité dans sa grande remise en question. Néanmoins, sur le moment, je me persuade que je serais un bon bro, que je me payerais pas sa tête et que je lui donnerai le numéro d'un bon psy avec calme et sérieux -et qui est-ce qui croirait ça de ma part franchement ? Même moi je n'y crois pas. Je jette un coup d'œil par-dessus l'épaule de Matt ; le groupe de donzes-qui-n’en-sont-pas-toutes approche, et leur trajectoire mène droit vers nous. “Dis pas ça. C’est pas vrai. Putain, c’est vrai.” FML. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elles sont là, et j'entends la marche mortuaire jouer en fond sonore -même si elle ressemble bizarrement à un remix local de Despacito- tandis que le il/elle s'assoit juste à côté de moi. “J’ai vu que tu m’as vue.” Je déglutis. De près, l'illusion prend moins que de loin. Et son timbre grave n'aide pas. Ça détonne avec la petite robe rouge. “Oui, moi aussi j’ai vu que… tu as vu que je t’ai vue… tu vois.” Régulièrement, je lance des appels de regard en direction de Matt, mais il est bien trop occupé, et ravi, à s'occuper de la proie qu'il avait repérée plus tôt pour me filer un coup de main. Ô désespoir. La conversation, si on peut l'appeler ainsi, se résume à ses sourires nerveux. Et une question qui m'échappe alors que mes yeux se sont trop longtemps égarés dans le décolleté de mon date malgré moi ; “C’est des vrais ?” Son rire me met mal à l’aise. Sa manière de prendre ma main et de l’approcher de sa poitrine aussi. “Non, non, c’est bon, ça ira, merci, c’est vraiment pas nécessaiiiiiii....” « Cocktails? On offre. » Matt, mon sauveur. Intérieurement, je fonds de soulagement, et je sens mes jambes molles comme du coton pendant que je le suis jusqu’u comptoir de la buvette. C’était moins une. En réalité, j’aurais en effet besoin d’un verre, mais ils ne servent pas shooters –une vraie kermesse. Aucune des solutions proposées par Matt ne me paraît vraiment idéale, et puis, le Brody ne se planque pas dans les toilettes comme une ado honteuse. La première est la moins pire de toutes les options, et sans plus réfléchir, j’alpague la première demoiselle qui passe qui ne soit pas complètement laide –et même si elle n’a que « du charme », je prends. « Hé ! Salut. Hm, à ce qui paraît c’est fancy, un mec qui montre sa vulnérabilité, tout ça, et je suis un demoiseau en détresse, là. J’aurais besoin d’un coup de main pour me débarrasser du travelo, juste là. » Je crois que je n’ai jamais autant manqué de technique, de tact ; zéro sur vingt, Brody. Je ne récolte qu’un visage choqué et un vent. « Ok, je vois ! Tant pis pour toi ! T’as un trop gros cul pour moi de toute manière ! » De derrière moi, c’est au tour de nos pots de colle de rappliquer, alertées par toute l’agitation au bar ; bien sûr, elles ont entendu, bien sûr, je passe pour un gougat, et bien sûr, je récolte une tarte qui tente ma joue de rouge par la nana qui est bien contente d’avoir toujours la force d’un dude lorsqu’il est question de remettre un saligaud à sa place. Au moins, vexée, offusquée, elle s’en va en emportant ses bachelorettes, et malgré la douleur de ma peau chauffée par l’impact, je crie et sautille ; « Ca a marché ! » Tout n’est pas allé selon le plan, mais le résultat est là, c’est tout ce qui compte à mes yeux.


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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyJeu 7 Sep 2017 - 6:16

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Et elle éclate de rire la coquine, elle rigole et je dois me faire violence pour que mes yeux ne se scotchent pas sur ce beau galbe plongeant et s’accrochent plutôt à ses lèvres, d’où elle me sort que c’était marrant la blague que je viens de faire, que j’étais vif, que cette connerie que j’ai répétée des milliers de fois pour la peine sonnait comme une première hilarante à ses oreilles. « J’te jure c’était de l’impro j’ai pas du tout prémédité ça. » par chance Ben est occupé de son côté, autrement, il aurait roulé des yeux à se les crever pour avoir assisté à cette pickupline des dizaine de fois auparavant. D’ailleurs, un bref coup d’oeil dans sa direction me confirme qu’il est mal barré, et qu’une intervention est plus que nécessaire. Du mec prêt à get laid, je passe au bon pote qui ramasse les pots cassés, nous excusant temporairement au bar pour regrouper les troupes et surtout les idées question de ne pas finir avec un Brody en miettes à rassurer face à ses cauchemars répétitifs de drag queen qui lui flatte les cheveux en lui susurrant des mots cochons à l’oreille. De mes plans potentiels, il choisit celui de la petite copine de secours, et c’est adossé au bar le verre en main que j’assiste à l’une des plus belles scènes de rejet de l’histoire de l’humanité. Même pas besoin de m’en mêler, même pas besoin de tout faire foirer comme Lene se ferait un plaisir d’ajouter, je regarde la scène avec cette curiosité maladive du mec qui se réjouit un peu du malheur de l’un sans le vouloir pourtant. Presqu’autant qu’en se claquant un marathon de télé-réalité boboche en espérant que celle qui raconte à quel point son enfance a été difficile soit la même qu’on kick out du panel 45 minutes plus tard. Et il revient bredouille, alors que je lui lance un « La prochaine fois dis rien et montre lui ton fond d’écran avec le gamin. Prends pas de chance. » censé le motiver. Ça marche à peine, vu la gifle qu’il reçoit de il/elle sans la moindre explication. J’en déduis que le capital de drama de la soirée a pris en expansion et ce n’est pas plus mal. Les nanas adorent la casse. Si je m’attendais à voir un air dépité sur le visage de mon ami, c’est l’expression du succès qui s’y lit, et le cri de joie qui l’accompagne. « Victoire à nous! Victoire à nous! » la danse qui suit, aucun respect pour ceux/celles qui nous ont quitté si lâchement, et un déhanchement supplémentaire sur la dernière de Taylor Swift que je suis plus du tout en mesure d’entendre pour l'endurer sur repeat au café grâce à la radio du coin. Fallait vraiment que je prenne le temps de me faire une playlist pour la peine. « Bon et sinon on célèbre comment dans ce taudis? » mon poing se dépose sur le bar pour attirer l’attention du barman, mais il s’est éclipsé pour bavasser avec une autre bande de chaudasses non loin, résultat, personne pour remplir de nouveau nos verres post-chorégraphie lascive. Ni d’une ni de deux, je m’improvise serveur le temps de passer derrière le comptoir, de laisser une poignée de monnaie pour le pourboire et de nous verser un peu de liquide sucré. « Voilàaaaa. Jamais si bien servi que par soi-même. » mon sourire accompagne le gobelet que je tends à Ben, avant de prendre la direction de la piste de danse, ou de n’importe où on pourrait poursuivre la chasse en toute liberté. Mais des bouclettes blondes et un sourire immaculé m’arrêtent dans mon élan, bien cambrée sur le bar, elle me passe doucement sa commande en devant se rapprocher de mon oreille pour que j’entende comme si c’était mon boulot. « Bah, ben je… tiens. » j'ai l'habitude pourtant, avec le coffee shop et tout. Mais je m’exécute, amusé, presque sonné, avant de réaliser que là, de suite, les regards flirtent avec le mien, et l’intérêt est là. L’effet service au café était totalement différent de celui d’un bar, et si j’avais jamais cru qu’on pouvait me reluquer pendant que je faisait mousser mon lait, c’est tout autre lorsque j’agite les pichets de punch. « Dude, viens là. » il faut que Ben me rejoigne, il faut qu’il voit par lui-même, il faut que je partage parce que cette sensation bizarre d’être appelé d’un côté et de l’autre avec la salive au coin des lèvres presque me semble trop belle pour être vraie. Comme si le fait d’avoir en ma possession l’alcool qui rendra les filles bien allumées ce soir suffisait à faire de moi, de nous, le messie. « Ok, je me suis jamais autant senti comme un morceau de viande. Genre, jamais. C’est le paradis sur Terre. » ça bat des cils à gauche, ça dévoile la nuque à droite, c’est le parfait plan pour passer un bon moment en attendant la suite. Ou peut-être qu’elle est juste là, la suite. « On a un ticket. » si j’avais été con, j’aurais même dit que le reflet de l’éclairage au néon coloré mauve, rose et rouge de la salle leur faisait une belle auréole au-dessus de la tête. Deux jumelles qui viennent de se poster devant nous, et à qui on ne laissera probablement pas l’option de se barrer, tout comme elles semblent montrer clairement leur intention, le regard qui nous dévore sans subtilité aucune.

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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyVen 22 Sep 2017 - 19:41

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This one for them hood girls, them good girls straight masterpieces. Stylin', whilen, livin' it up in the city. Got Chucks on with Saint Laurent, got kiss myself, I'm so pretty.

Une danse de la victoire est de mise. No shame tandis que je tape mon derrière rebondi contre celui de Matt comme un check du fessier, ou alors pendant que je fais profiter à tous de mes talents de champion d’air coït, figure de la levrette claquée sur une bombasse invisible. Un high five conclut le tour, méfait accompli. Maintenant, il fait soif. Le barman est particulièrement occupé, plus loin, à s'atteler ses principales tâches, deux en un ; attirer les demoiselles et faire boire. Damn, je le fais justement la remarque qu'il n’y a pas meilleur plan drague que d'être derrière un comptoir. Un battement de faux cils supplémentaire décrocherai le toit de la salle des fêtes, et d'où je suis, je peux plonger le regard dans cet horizon infini de décolletés plongeants ou encore le faire rebondir sur ce parfait alignement de culs bombés. Bénies soient les Kardashian et leurs derrières généreux qui ont inspiré tant de jeunes femmes et les poussent désormais à squatter les salles de sport dans l'espoir de développer leurs fessiers. Ce serait un terrain de chasse supplémentaire si je m'y mettais, si j'essayais seulement de faire semblant -mais moi avec une altère, c'est une photo à prendre pour la blague, pas pour frimer. Quand la motivation me prend au petit matin comme une gaule impromptue, il m'arrive de me lever pour aller courir derrière les demoiselles aux leggins moulants. Mais cela n'arrive qu'une fois tous les trente deux du mois, après un long processus de culpabilisation à propos de mes bras de poulet et ce bide à pizzas que j'aurai d'ici dix ans si je ne fais rien. Quoi qu'il en soit, faute d'être monsieur muscles ou barman, je fais avec d'autres atouts. Ne prêtant pas la moindre attention à Matt qui a décidé de nous servir lui-même, happé par le banc de poissons sur la piste de danse, je le remercie vaguement et sirote mon punch en me cherchant une nouvelle cible, une nouvelle proie. Parce qu'il fait faim maintenant, si vous voyez ce que je veux dire. Je tente l'appât par le regard ; je fixe un groupe de jeunes femmes dont n'importe quel spécimen ferait l'affaire et j'attends que l'une d'elles se sente assez observée pour lever le nez et me voir. Je fais le gars pris sur le fait, franchement gêné, un peu timide, caché dans son verre. Si elle sourit, je souris. Si ça ne prend pas, je passe au banc de poissons suivant. Côté Matt, pas besoin de lancer une ligne ; le bar est un filet en soi, et en peu de temps, il se retrouve cerné par les sirènes. Et je suis à court de métaphores marines pour vous faire comprendre que, oh my, même au rayon surgelés il n’y a pas autant de choix. Il m'attire derrière le comptoir d'où j’admire cette prise avec des yeux de merlan frit. À la réflexion, on est jamais à court de métaphores marines. Je crois voir double, double bonnet D, et c'est trop pour mon petit coeur. D’accord, si vous insistez, je vous ferai un mojito. J’échange un regard avec Matt, pas besoin de dire quoi que ce soit ; on débriefera plus tard. Pour l'instant, il y a du pain sur la planche. Cette fois, je ne perds pas de temps ; simple, efficace, je dégaine la photo du gosse au bout de quelques minutes de conversation classique avec Cindy, étudiante en psychologie. Oh, et puis, tant que j'ai mon téléphone en main, autant enregistrer son numéro. Il y a tous les chiffres, bingo. Je fais fonctionner ces zygomatiques, parce que ce sourire est ravageur, l’arme fatale qui fait des victimes à coup sûr. Je complimente sa robe, ses yeux, histoire de faire croire que je n'ai pas remarqué la couleur de ses dessous grâce aux jeux de lumière. Allez, un deuxième verre, c'est pour moi. Le deuxième se boit toujours bien plus vite que le premier. Moi, je prends mon temps, je n’y vais jamais fort sur l'alcool quand je compte remplir mon rôle de mâle ; le dicton dit “soirée arrosée, mi-molle assurée”. Quand elle m'invite à danser, je sens que je touche au but. Parce que rien n’est innocent pour une nana qui étudie la psychologie, rien n’a qu'un seul sens, et cela vaut pour les femmes en général. Ce n’est pas vraiment une invitation à danser, ce n’est pas mon sens du rythme qui est mis à l'épreuve ; ce sont des préliminaires en musique, une première approche de la marchandise, ses mains sur mes épaules, les miennes sur ses hanches, un regard lascif ici, un petit rire pudique. Je jauge la température ; chaud “coup de rein trois petits tours et puis s'en vont” aux chiottes, ou tiède “troisième guerre mondiale dans tes draps si on va chez toi”. Le verdict tombe quand sa langue se pilonne dans ma bouche pour me racler les amygdales. Ok, on prend la moto. Alors que Cindy me chope le bras et me tire vers la sortie, je cherche Matt du regard. Je peux pas le laisser comme ça et me casser sans lui donner le signal. Là, je l'aperçois en bonne compagnie. Rien ne sert de gueuler, on ne s'entend pas dans ce micmac de musiques mixées. Sans une once de discrétion, je lui fais signe, indique la cocotte, la sortie, il saura comprendre l'équation.

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Message(#)benatt ▲ too hot, hot damn EmptyJeu 28 Sep 2017 - 3:57

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This one for them hood girls, them good girls straight masterpieces. Stylin', whilen, livin' it up in the city. Got Chucks on with Saint Laurent, got kiss myself, I'm so pretty.

Il disparaît de son côté et moi du mien. Ça se fait tout naturellement, exactement comme avant, comme au temps de Sydney, les fêtes d’université, ce genre de plans de mecs qui se terminent en beuverie et en ramassis de poitrines offertes. Je vois la grande tête de Ben, son effiloché d'échalote qui dépasse de la foule par la gauche, alors qu’on bat des cils à ma droite. Ma maîtrise du shaker façon bartender de vieux films des années 50 laisse à désirer - on s’en balance de toute façon, y’a free punch pour toutes les donzes qui daignent se cambrer suffisamment au-dessus de mon bar. Ah ouais, parce que je vous ai pas dit, mais ce bar-là, il est à moi. Du moins, j’y ai élu domicile, j’en ai fait mien, alors qu’il avait perdu son propriétaire au profit d’une paire de seins qui rebondissent, là en diagonale tout devant. Mais ça va, c’est cool. On aurait presque pu dire que j’avais la gueule du con, l’assurance de l’idiot pour y faire ma place, à voir comment je me déhanche sur la musique, comment on rigole à mes p’tites passes, à mes blagues nivelées vers le bas. J’ai les mains pleines de numéros, j’ai les yeux qui lorgnent dans tous les sens et le sourire qui s’allonge, la soirée s’étire déjà, j’ai pas envie de partir autant que j'ai le goût de me barrer dans la seconde - accompagné, on s’entend. Ça va le gaspillage, ça va les beaux yeux et les pickuplines faciles, les friend requests sur Facebook qui pullulent et les remarques lascives style “ah ouais alors t’es revenu de Londres, je l’entends ton accent c’est fouuuuuuuu”. En bon bro’ je m'assure tout de même que Ben est entre bonnes mains et c’est pas très long pour que mon regard perçant - du moins, ce qu’il peut en rester - le cible direct au beau milieu de la foule, la langue plongée dans la gorge d’une blondasse bombasse que je reconnais pas. Bien fait pour lui. Y’a des mains qui agrippent grossièrement, à sa façon, y’a de la salive qui se tartine, et je fronce même des sourcils à essayer de comprendre sa technique pour arriver à reprendre son souffle à travers sans qu’ça paraisse trop. Faudrait voir, mais en tout cas, y’a potentiel à ce que ce soit son nouveau tour de magie s’il décide de se recycler en magicien - pour le moment, le seul truc qu’il semblait connaître c’était de retirer la culotte des filles sans contact, et de disparaître d’un claquement de doigts alors que, après avoir parlé brièvement à Jade - chez toi, chez moi? - je réalise que le brun n’est plus en position. Parions que les photos de gamin ont performé, et qu’il a juste besoin de se rappeler de mettre une capote pour que tout se finisse en règle, sans p’tit frère. Je divague, je cale un shot, Jade pareil, elle me dit qu’elle en peut plus de Tinder, je lui dis que je la swiperais parfaitement dans le bon sens, façon super like, elle glousse, je la ressers, et bien vite, y’a ses copines qui l’entourent, qui murmurent ; ce qui, à travers la musique techno est complètement inutile, "t'as besoin de nous ou tu pars avec lui?" et il est en fini des potes, boum, pif paf, disparues. La prochaine chose dont je me souviendrai sera qu’on a pas pu attendre d’arriver à son appart, presque pas même jusqu'à sa bagnole. J’vais avoir des bleus sur le cul pour les prochains jours pour m’être pris la console bien imprimée, mais ça a valu le coup. Du moins, de ce que mon esprit embrumé par mon pseudo-poste de mixologue se rappelle. Une bonne soirée, comme avant.

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