| | | (#)Dim 13 Aoû 2017 - 19:10 | |
| @Nino Marchetti - Depuis le départ de Nino la semaine dernière, Liviana avait la sensation d’avoir deux fois plus de travail, Natacha n’était pas présente tous les jours et l’italienne passait des journées complètes derrière son comptoir. Durant les premiers jours, elle avait guetté le jeune homme à travers la fenêtre persuadée qu’il finirait par se montrer faisant comme si de rien n’était mais il n’en fit rien. Tout d’abord déçue par son comportement, la jeune maman avait fini par se faire une raison, le jeune italien n’était pas la personne qu’elle avait imaginé. Liviana venait d’enchainer une journée entière à la boutique, plus de huit heures à servir et conseiller tous types de personnes, elle avait grignoté une salade lorsque sa clientèle s’était faite plus rare ; en fermant aux alentours de vingt-heures trente elle n’avait qu’une envie, rentrer chez elle et retrouver son fils. Elle rangea rapidement sa paperasse, laissa un mot pour Natacha qui ouvrait demain matin, ferma la porte à clé et enclencha l’alarme avant de récupérer son vélo dans le petit local qu’elle louait juste à côté. Elle déposa son sac dans le panier de ce dernier et enfila sa veste, en quelques jours à peine les soirées étaient devenues plus fraiche à Brisbane. Son regard se balada de droite à gauche pendant quelques secondes avant qu’elle ne quitte le trottoir pour rejoindre la route principale. Liviana parcourut remonta plusieurs ruelles avant de sentir son vélo trembler sous ses pieds, il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre que la chaine qui faisait fonctionner son vélo avait déraillé. Elle s’arrêta sur le trottoir afin de regarder les dégâts, elle resta immobile pendant plus d’une minute n’ayant aucune idée de la façon de réparer ceci. Elle soupira, elle était à des kilomètres de Fortitude Valley et son téléphone n’avait plus de batterie comme à chaque fois qu’elle en avait besoin ; elle se redressa regardant autour d’elle, elle remarqua une adolescente qui était bien trop occupé à séduire un garçon pour lui venir en aide, une personne âgée qui n’aurait jamais la force de se baisser ; c’est à cet instant que son regard fut attiré par une silhouette masculine qui était dos à elle, elle se pencha afin d’être sûr qu’il n’était pas au téléphone puis approcha « Bonsoir, je suis désolée de vous ennuyer… mais j’ai besoin d’un peu d’aide… » elle jeta un œil à son vélo afin d’être sûr que personne n’était parti avec entretemps « …j’ai déraillé je crois… je n’y connais pas grand-chose… vous n’êtes pas un expert en remorquage ou quelques choses du genre ? » dit-elle d’une voix douce avant de voir le visage de son inconnu, elle fut surprise de ne pas avoir reconnu ses cheveux blonds en bataille « Nino… » le monde était vraiment petit. |
| | | | (#)Dim 13 Aoû 2017 - 20:11 | |
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Voila une semaine que Nino était sans travail. Il était partie du Livuel en faisant une belle démonstration de drama et n'y avait pas remis les pieds ensuite. Liviana lui avait pourtant bien précisé qu’elle ne semblait pas tenir rigueur de son humeur massacrante et de son manque de respect implacable. Il aurait pu revenir le lendemain et présenter des excuses, reprendre son travail et tout serait rentré dans l’ordre mais c’était la version de l’histoire qui était trop facile, trop lisse. C’était sans connaître Nino, bien sure. L'orgueil et la fierté décuplés, c’était bien trop pour un seul homme. Des excuses ? Laissez moi rire. Jamais. Il avait fait le mort, il n'avait même pas cherché à trouver un autre taf, pour le moment il n'en avait pas besoin, ce n’était pas urgent. Dans deux jours, peut être. Il s’en occuperait quand il sera temps. Il vivait au jour le jour et prônait la procrastination. Ça l'avait souvent mis dans de sales draps mais il ne semblait pas vouloir changer de mode de vie pour autant. Voilà 8 mois que le jeune italien avait quitté son pays pour l'Australie. Le temps passait assez vite, il admet avoir une vie bien meilleure ici, en terme de sécurité mais pour rien au monde il ne pourra admettre préférer cette ville à sa ville natale. Celle qui l’avait vu grandir, faire ses premiers pas, dire ses premiers mots, serrer les mains des mauvaises personnes, mentir à sa mère, mentir à Sofia, trahir un quartier entier, foutre sa vie en l'air. Oui c’est cette ville qu’il gardait avant tout dans son cœur. Bien qu’il s’habituait à Brisbane, il ne la connaitrait jamais aussi bien que Naples, que Scampia. Mais il s'y repérait, il savait où se trouvait selon lui le meilleur bar de cette vie ou au contraire, les lieux où il ne mettrait jamais les pieds. Trop riche, trop noir, trop calme, trop coloré. L’excès ne plaisait pas a Nino. Il venait de passer la journée à trouver un nouveau chargeur pour son téléphone. celui ci l’avait lâché il y a trois jours à présent et maintenant il était temps de le recharger. 3 jours c’était le temps qu’il lui fallait pour se vider de sa batterie. Nino n’avait pas d'iphone ou autre smartphone. Il avait son vieux Nokia et c’était bien comme ça. Chargeur trouvé, il retourne chez Silver. « Bonsoir, je suis désolée de vous ennuyer… mais j’ai besoin d’un peu d’aide…j’ai déraillé je crois… je n’y connais pas grand-chose… vous n’êtes pas un expert en remorquage ou quelques choses du genre ? » pas sur qu'on s'adresse à lui tout de suite. Il ne réagit pas trop et fini par se retourner quand il compris que cette demande lui était bien adressé. « nino. » tiens donc… il souffla en voyant son ex patronne. Il regarda son vélo, puis elle et de nouveau l'engin. « j'y connais rien. » c’était faux. Il avait longtemps déambulé dans les rues de Scampia en chevauchant son bolide. Jouant avec son frère et ses amis aux flics et aux voleurs, aux Indiens et aux cowboys. Rarement il était du côté des gentils. Il aurait presque fait demi tour mais en regardant bien le vélo, il avait envie de mettre la main à la pâte pour remettre cette foutue chaîne en place. Il s'approche alors sans rien dire et retourne le vélo d'un coup de main, le mettant en équilibre, selle posée au sol. En moins d’une minute. Le vélo était prêt à repartir.
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| | | | (#)Mar 15 Aoû 2017 - 16:10 | |
| Liviana avait toujours été débrouillarde, capable d’avancer et de s’épanouir sans l’aide d’autrui mais lorsqu’il s’agissait de toucher de près ou de loin au bricolage, la jeune maman se sentait totalement perdue. C’est la première chose qu’elle pensa en regardant la chaine de son vélo pendre dans la vide, elle n’avait aucune idée de la manière de la réparer et elle savait qu’en la touchant elle serait capable d’aggraver la situation. Sans un mot, elle fixa l’engin pendant quelques minutes avant de se redresser et de chercher une personne qui pourrait lui venir en aide. Les nuits à Brisbane était de plus en plus froide et calme, elle resta immobile pendant près de minutes avant de remarquer une personne à quelques mètres d’elle. Elle s’approcha lentement s’excusant du potentiel dérangement qu’elle pouvait lui causer avant de lui demander son aide, elle supposa qu’un homme s’y connaissait, qu’il trouverait forcément le moyen de réparer son vélo, du moins elle l’espérait sincèrement. Il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser que l’homme qui était devant elle n’était autre que Nino, son ex-employé qui était parti il y a un peu plus d’une semaine maintenant. Elle se mordit la lèvre en croisant son regard, il avait l’air toujours aussi furieux « J’y connais rien » elle ne lui répondit rien, il avait fait si peu d’effort pour mentir qu’elle n’avait pas envie de débattre avec lui. Elle fut sur le point de prendre la parole lorsqu’elle le vit se pencher et remettre la chaine en place en une fraction de seconde. Liviana fit un pas en arrière afin qu’il puisse se redresser et posa un regard plus doux sur le jeune homme « Merci beaucoup » dit-elle avec un petit sourire en attrapant son vélo. Même s’il ne l’avouerait jamais, elle était persuadé que Nino était toujours dans la galère que sa semaine devait être compliquée « Laisse-moi te remercier, qu’est ce qui te ferait plaisir ? » demanda-t-elle. |
| | | | (#)Mar 29 Aoû 2017 - 19:25 | |
| A savoir pourquoi le jeune italien ne s'était pas contenté de l'ignorer de s'en aller, la laissant avec ses problèmes. Il n'était pas vraiment du genre à vouloir porter son aide à ceux qui l'avaient un jour déçu. Plutôt rancunier d'ailleurs. Sauf que Liviana avait su lui tendre une main et lui faire confiance plusieurs jours de suite, sans jamais avoir à s'en prendre à lui. Et finalement, elle avait eu raison, en rien ses questions n'avaient ressemblé à des accusations. Nino le savait bien. Mais il était bien trop impulsif pour se poser les questions d'abord et agir ensuite. Sanguin, il part au quart de tour et parfois, il regrette. Il n'avait pas eu de nouvelle de Natacha non plus depuis qu'il était partie du Livuel. Peut être que Liv lui avait posé ces mêmes questions, peut être qu'elle lui avait raconté le départ en trombe de Nino. Peut être culpabilisait elle qu'il ai pris sa défense, d'une certaine manière. Peut être avait elle honte qu'il soit partie pour elle. Il est vrai qu'il aurait aimé ne serait ce qu'un peu de reconnaissance de sa part, mais rien. Et Liviana n'y était finalement pour rien. C'est surement uniquement pour ça qu'il l'avait aidé à remettre son vélo en état. « Merci beaucoup » elle semblait aussi surprise que lui de son geste. « Laisse-moi te remercier, qu’est ce qui te ferait plaisir ? » Il haussa les épaules. Il était loin de faire les choses en attendant un retour. Son simple merci suffisait, d'autant plus qu'il n'avait pas fait grand chose, selon lui. Un simple geste habituel qu'il avait souvent fait alors qu'il était plus jeune, à Scampia. Pourquoi il faudrait forcément que quelque chose me fasse plaisir? J'vais pas vous raquetter pour une chaîne de vélo qui déraille. Vous inquiétez pas. Il avait toujours ce ton défensif et insupportable. Le même ton qu'il avait employé lorsqu'ils s'étaient vu la dernière fois et il se rappela qu'elle n'avait en effet rien fait de mal. Vous devriez la graisser un peu. Ca éviterait que ça se reproduise. dit il avec un peu plus de douceur, comme si c'était une façon de s'excuser. Il quitta le vélo du regard et planta ses yeux sur la jolie brune. Tout se passe bien au Liv? Il avait presque finis par s'habituer à son job et presque l'apprécier aussi. Il peut dire que parfois, il se retient de ne pas y retourner, pour prendre des nouvelles, pour voir si tout roule, pour voir si c'est pas trop difficile sans lui. Bien qu'il ne se sente pas indispensable, il savait que son aide était la bienvenue ces derniers temps. |
| | | | (#)Ven 22 Sep 2017 - 18:22 | |
| « Pourquoi il faudrait forcément que quelque chose me fasse plaisir ? Je ne vais pas vous raquetter pour une chaîne de vélo qui déraille. Vous n’inquiétez pas » la façon dont il s’exprima lui rappela leur dernier entretien. Nino était la caricature de l’italien de base, sûr de lui, impulsif, râleur, impatient et têtu, il semblait incapable de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de prendre la parole et les mots merci et derien ne semblait pas faire partie de son vocabulaire. Elle soupira exaspérée par cette attitude digne d’un adolescent immature « Pourquoi faut-il que tu te montres toujours si agressif ? » demanda-t-elle sans quitter son regard. Liviana n’avait cessé de penser à lui depuis leur dernière rencontre, elle lui avait offert sa confiance et une chance d’avancer en l’engageant dans son petit commerce et à son grand regret Nino avait agi de manière ingrate. Liviana haussa les épaules sachant que discuter avec lui n’était pas envisageable et sa journée avait été si longue que se disputer avec lui au milieu de la rue était au-dessus de ses forces. « Vous devriez la graisser un peu. Ca éviterait que ça se reproduise » a sa grande surprise, il s’était adoucit, comme s’il venait de réaliser que sa façon de parler était bien trop dur pour une discussion courtoise. Elle baissa son regard sur le bas de son vélo, sur la chaîne précisément, elle n’y connaissait pas grand-chose mais James devrait être capable de lui mettre de le graisse la dessus pensa-t-elle avant de relever son regard vers Nino « Très bien, merci pour le conseil » elle afficha un léger sourire avant de poser ses mains de chaque côté de son vélo prête à reprendre sa route. Elle fit un pas en avant, puis s’arrêta en entendant les mots de son ex-employé « Tout se passe bien au Liv ? » elle arqua un sourcil, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui pose cette question en particulier après leur dernier échange « Ça va, beaucoup de boulot mais on s’en sort avec Natacha » dit-elle simplement ne sachant pas réellement ce qu’il voulait entendre en posant cette question. Liviana passa sa main dans ses cheveux en le regardant « Je le pensais tu sais, quand je t’ai dit que tu pouvais revenir… » elle lui en avait beaucoup voulu mais elle l’avait sincèrement pensé. |
| | | | (#)Lun 25 Sep 2017 - 19:07 | |
| « Pourquoi faut-il que tu te montres toujours si agressif ? » Il préféra ne pas répondre à sa question. Parfois, il ne se rendait simplement pas compte de la manière dont il s’adressait aux gens. Il avait souvent eu l’habitude de s’exprimer ainsi et c’était même de rigueur. Du naturel. Etre sans arrêt sur la défensive, rester sur ses gardes, se méfier de tout le monde. Peut-être trop, ou alors ne pas se méfier des bonnes personnes… Il était du genre à se sentir fort devant une nana, montrer qui il était, surtout qui il pouvait être. Quand il s’agit de faire des démonstrations de force devant des bonhommes qui lui en veulent, il est bien moins présent. Mais de manière générale, c’était de l’ordre de la survie d’être ainsi. Scampia ne laisse pas de place aux faibles. Il devait juste comprendre qu’après plusieurs mois passé en Australie, personne ne lui voulait réellement de mal ici et il n’avait simplement plus besoin d’avoir cette attitude. Chassez le naturel, il revient au galop. Même en faisant des efforts, parfois, il explosait, c’est tout. « Ça va, beaucoup de boulot mais on s’en sort avec Natacha » Très bien, pensa-t-il alors. Il en conclu que finalement, elles n’avaient donc pas besoin de lui. Il se demandait si Natacha s’était remise à piocher dans la caisse ou non. Mais il se doutait que si c’était le cas, il aurait eu des nouvelles plus tôt. Elle l’aurait sans doute contacté, mais rien. D’ailleurs, Nino était déçu par Natacha. Rien de sa part, pas un seul message, lui qui était pourtant partie pour la couvrir. Tant pis. « Je le pensais tu sais, quand je t’ai dit que tu pouvais revenir… » Il se redressa et planta son regard dans le sien. Il ignore comment prendre cette intervention. « Vous vous en sortez bien, apparemment… » Peut être qu’elle n’avait plus besoin de lui à présent. « C’est trop tard de toute façon. Je reviens pas sur mes décisions. J’suis partie, j’vais pas revenir, comme ça. C’est trop facile. Faut assumer ses choix dans la vie. C’est comme ça. » Ouais, c’était comme ça pour Nino, pas de retour en arrière, une fois qu’une chose est dite, elle est dite et c’est tout. Comme si ça ne lui avait jamais servie de leçon. Ça aurait pu le sortir de belles galères, mais non, il était buté. Comme toujours. . « J’suis libre en plus, j’peux faire c’que j’veux de mes journées, c’est tranquille. Plus d’galère, plus d’patronne sur le dos ! La belle vie ! » dit-il comme s’il avait même tenté de faire un peu d’humour. |
| | | | (#)Lun 9 Oct 2017 - 10:51 | |
| Nino resta face à elle en faisant la conversation comme si de rien n’était même si son ton agressif avait tendance à ressortir sans qu’il puisse le contrôler. Blasé par son attitude têtu et moi je sais tout, l’italienne restait persuadé qu’il ne valait la peine, que derrière cet air renfrogné et cette coupe de cheveux catastrophique se cachait un homme bon qui avait juste besoin d’un coup de main. Une fois de plus, elle lui tendit la main lui faisant comprendre qu’il y avait toujours une place pour lui à l’épicerie s’il ne souhaitait « C’est trop tard de toute façon. Je ne reviens pas sur mes décisions. J’suis parti, j’vais ne pas revenir, comme ça. C’est trop facile. Faut assumer ses choix dans la vie. C’est comme ça. » elle leva les yeux au ciel, il était si prévisible et borné que cela en devenait presque épuisant « J’suis libre en plus, j’peux faire c’que j’veux de mes journées, c’est tranquille. Plus d’galère, plus d’patronne sur le dos ! La belle vie ! » « Oh… très bien » la jeune maman arqua un sourcil en entendant ses propos qui l’avait touché en plein cœur même s’il ne s’en doutait probablement pas. « Tu es une tête à claque tu sais ça ? » dit-elle en plantant son regard dans le sien, agacé par toutes les excuses qu’il trouvait constamment « Tu ne t’en sortira pas si tu refuses l’aide des autres et si tu continues d’agir comme un gamin à qui tout lui est du » elle le pensait sincèrement, sa façon d’agir lui rappelait les enfants qu’elle avait côtoyé à l’époque du collège en Italie. « Je pensais vraiment que tu étais plus qu’un petit con… » avoua-t-elle un peu déçue en le regardant dans les yeux. |
| | | | (#)Jeu 19 Oct 2017 - 9:56 | |
| « Tu es une tête à claque tu sais ça ? » Il secoua la tête, bien sur qu’il le savait et parfois même, il en jouait et aimer cultiver ce côté agaçant. Il savait aussi que ça pouvait lui jouer des tours. Il avait toujours ce sentiment d’être meilleur que les autres, de tenir entre ses mains les meilleures cartes du jeu mais souvent, il se fait rattraper par la réalité. Là, s’il continuait sur cette lancée, la porte du Livuel allait lui être fermée pour de bon et il allait vite se rendre compte que son comportement ne l’aidait en rien. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui il décida d’être une tête de con, d’être fermé. C’était ça le problème avec Nino, tant qu’il avait décidé quelques choses, c’était dur de lui faire changer d’avis. Il fallait que ça vienne de lui et personne d’autre. Parfois, il suffisait juste de planter une petite graine, l’arroser, ne rien dire et lui faire croire que ça venait de lui. Ça n’en était que plus ridicule. Mais il s’en moquait. « Tu ne t’en sortira pas si tu refuses l’aide des autres et si tu continues d’agir comme un gamin à qui tout lui est du » De quoi se mêlait-elle ? Elle commençait à le fatiguer avec ses leçons de morale. Peut-être avait-elle raison mais là, ce n’était pas le moment. « Je vous ai rien demandé. J’comprends pas pourquoi vous vous acharné, vous avez pas compris que j’étais une peine perdu ? J’fou en l’air tout c’que je touche. » Ça l’arrangeait bien de se mettre en victime quand il le voulait. Sortir les phrases qu’on lui répétait sans cesse lorsqu’il était jeune, adolescent, ou même tout juste adulte. Combien de fois son frère lui avait-il dit ça ? Il ne voulait jamais l’entendre, il l’envoyait toujours chier quand il lui sortait des choses pareilles mais là, il savait les utiliser… « Je pensais vraiment que tu étais plus qu’un petit con… » Loupé. Il redressa le vélo et le lâcha pour le remettre dans les mains de sa propriétaire. « Ciao bella ! » dit-il en levant une main juste avant de faire demi-tour et reprendre sa route. |
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