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Message(#)LENE&MATT ▲ brutal hearts - Page 2 EmptyJeu 21 Déc 2017 - 2:45

brutal hearts
Lene & Matt

La respiration bruyante, elle a le sang qui ne fait qu’un tour en claquant derrière elle la porte de la salle de bain. Et là encore, elle reprend quelques instants pour se calmer, pour arrêter de penser à cette soirée et à tous les propos tenus devant elle qui lui valent d’être là maintenant, dans la salle de bain avec un mal de cœur. Elle a la rage, simplement. Pas forcément après Lauren, qui comme toute personne stupide qui se respecte essayait de bien faire en venant lui parler, mais envers tous les autres pour avoir été là, pour avoir affiché devant elle des rires écœurants remplis d’une nostalgie qui la dégoute autant qu’elle lui fait mal. Et c’est sans oublier cette colère envers Matt, causée par le simple fait qu’il respire encore, ce grand benêt qui ne fait que la suivre partout alors que tout ce qu’elle aspire c’est à retrouver la liberté dorée qu’il a foutu en l’air par son retour non désiré. Elle y repense, retourne la journée dans sa tête jusqu’à s’en rendre encore plus malade. D’avoir à se changer les idées s’imposent à elle, si elle ne veut pas empirer l’état dans lequel elle se trouve. Dormir serait une réponse correct à ses aspirations, mais de l’autre côté de la porte, il y’a la voix de Lauren, celle de Matt et il est hors de question qu’elle ait une nouvelle conversation ce soir. Elle attendra qu’ils sortent. Que lui en particuliers s’en aille, même si elle sent bien que ça n’arrivera pas. Trop collant. Toujours. Ses yeux qui se posent sur la douche font apparaître l’objet comme une bonne idée, le passe-temps idéal en attendant que chacun récupère sa chambre et son lit, et Lene y prendre le temps qu’il faut, le temps qu’elle veut, jusqu’à ce qu’elle s’estime un minimum calme pour parvenir à se glisser dans son lit sans avoir l’envie de commettre un meurtre qui la démange.

La sonnerie du réveil la sort de son sommeil, probablement en même temps que l’autre tâche qui dort dans le lit d’à côté, séparé du sien pour l’occasion. Elle ne quitte pas la couette pour autant. Aujourd’hui, c’est le mariage. Ce n’est pas son genre de rester planquée et ne pas oser agir librement, comme elle l’entend. Mais elle le sait, rien que là, l’idée de croiser sa gueule lui est insupportable. Elle demande juste à ce qu’il se magne à se préparer et qu’il sorte, qu’elle ait enfin du temps tranquille, pour elle. « T’aurais dit tout ça quand, si elle t’avait pas poussé à bout? » Qu’il demande, avant de partir. Ses yeux fermés imaginent le vide. Elle ne répondra pas à sa question. « Ça m'étonne que t'aies crevé l’abcès. Je croyais que tu l’aurais juste nourri un peu plus acidement à chaque jour jusqu’à ce que j’abandonne. » S’il savait, alors pourquoi joue t-il au con ? Sa dernière remarque ne manque pas de la piquer au vif. Elle lui rappelle le Matt du GN, celui qui s’était permis de lui faire la leçon, comme s’il était meilleur qu’elle. Pitié, qu’il lui épargne ce genre de discours à nouveau, il ne sait pas toute la colère en elle qui n’a pas fini de remontrer.

L’église se remplie peu à peu. Les bavardages vont de bon train entre membres de la famille et amis qui débriefent sur la nuit d’hôtel, la qualité du service et puis il y’a ce grand couillon de Jules, qui par magie a suffisamment réussi à amadouer Lene pour l’amener à rire fort à l’une de ses blagues, si bien qu’on arrive presque à la localiser à travers le brouhaha. La matinée s’est mieux déroulée que la veille. Déjà, l’indigestion est passée et puis, Lene est entrée dans son plan où elle se fond dans la masse, où elle s’amuse, où elle agit comme n’importe quelle personne à un mariage. Son rire s’éteint dès l’instant où les premières notes de la marche nuptiale quittent l’orgue. Lauren s’avance dans l’allée, rejoint son promis et la cérémonie se passe comme prévu, comme l’ingénue l’avait probablement rêvé toute sa vie.

La bonne ambiance semble au rendez-vous pendant la fête qui suit l’échange de vœux, le bar est ouvert, la piste de danse aussi et Lene ne manque pas à montrer qu’elle a encore de beaux restes de l’époque où elle agitait les pom-pom en l’air. Et pas loin, il y’a Matt dans son coin. Probablement pas seul pour l’instant. Matt, dont les paroles qu’il a eu au réveil ressortent, de même que toute la colère qu’elle éprouve à son égard. Il avait raison après tout, pourquoi elle attendait d’être poussée à bout pour tout lui dire, comme si jouer aux charades avait été son genre. « Tu dois certainement encore te sentir plein de bon jugement vu que tout ce que j'ai dit à Lauren. » Elle prend place à ses côtés, sans invitation. Elle jette un regard pour localiser Emy, s’assurer qu’elle ne viendra pas déranger. «  J'irais lui parler, elle acceptera mes excuses. » Qu’elle ajoute en montrant la mariée du doigt alors qu’elle s’amuse avec tous les autres sur un vieux tubes d’il y’a dix ans. « Je suppose que j'ai juste pété un plomb parce que j'accepte pas qu'on me parle de toi et j'accepte encore moins qu'on me parle d'avant. C'est comme ça, je n’hésiterais pas à faire bouffer tout ce qui me passe sous la main à la première personne qui me contrarie. » Elle se rend compte que ça sonne comme des excuses. Elle ne veut pas qu’il pense que ç’en est. C’est juste un reminder de la façon dont elle fonctionne.  « Et puis, comme tu as dit, maintenant que j'ai crevé l'abcès, je vais également te dire une autre vérité. Je te déteste Matt, je te déteste vraiment, tu m’as brisé le coeur et le fait qu’en plus de ça tu te permettes de te croire supérieur à moi avec tes beaux idéaux parce que toi t'es un gentil, à qui ça n'arrive jamais de dire aux gens des choses qui pourraient leur déplaire parce que c'est tellement plus acceptable de le faire par derrière, le fait que tu te permettes de me sermonner me donne envie de vomir et j'te jure, que t'as pas intérêt à me laisser un jour la moindre opportunité de te faire du mal, parce que je m'en servirais pour te détruire et tu peux me faire confiance que ce sera sale. » Son ton est déterminé. Son visage dévoile qu’elle ne plaisante pas. Ce serait encore plus brutal qu'avec Eva. Il aurait mieux fait de se terrer au moment où elle a hurlé sur Lauren plutôt que d’essayer de jouer les héros. Sans attendre de réaction de sa part, Lene se lève et se dirige tout sourire vers la mariée, les bras ouverts, les yeux pétillants, le comportement parfait de l’amie parfait et de loin, on peut apercevoir l’accolade, signe que tout est pardonné.

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Message(#)LENE&MATT ▲ brutal hearts - Page 2 EmptyJeu 4 Jan 2018 - 22:54

brutal hearts
Lene & Matt
I don't mind that you only call when you want, and I'm just glad you want at all. Hearts that break the night in two, arms that can't hold you that true.

Rares sont les moments où Lene m’adresse plus que deux phrases de suite. Rares sont les instants où j’arrive à savoir exactement ce qu’elle pense, ce qui trotte dans sa tête, c’est qu’elle veut d’elle-même me partager. Au jeu de la distance, elle est passée maître dans l’art et honnêtement, je l’ai cherché. Parce qu’il n’y a pas un seul mot de son discours que je ne reçois pas de plein fouet comme la vérité pure et dure, ce que je mérite. Ce jour-là, quand je suis passé à la maison chercher mes fringues, quand j’ai fait mon sac dans l’empressement de la croiser et de devoir lui avouer le pourquoi du comment, j’étais faible. Le plus faible que j’ai pu être, probablement. J’avais une putain de frousse - qu’elle sache que ce soit une excuse, que ce soit pas fondé, que j’ai pas du tout ma place là-bas, que ce soit une erreur. J’étais persuadé qu’elle aurait su, en quelques mots à peine, démolir les justifications de merde que je m’étais inventées pour croire que je faisais la bonne chose, et pour ma famille, et pour moi. Et si je ne dis pas un seul mot alors que Lene s’explique calmement, alors qu’elle vide son sac, ce n’est pas parce que je suis sonné, ou parce que je n’ai rien à dire. C’est plutôt parce que je réalise quelle connerie j’ai pu faire. Quel plan de merde j’ai cru être la solution facile, comment j’ai pu être aveugle et naïf et hypocrite. De vouloir sauver Ginny en lui cachant tout le reste, de vouloir me barrer en n’assumant pas les conséquences. Ce n’est pas pour rien que la cérémonie est passée en coup de vent plusieurs heures plus tôt, que je n’y ai pas porté attention. Parce que je savais que ces derniers mots que je lui avais lancés, dans la chambre avant de descendre, provoqueraient la suite, mettraient les cartes sur la table. Le regard qu’elle me renvoie, le ton qu’elle emploie, calme, posé, trop. Elle se lève, elle me laisse derrière et je ne trouve qu’un hochement de tête pour accompagner son mouvement, pour poursuivre ma réflexion, pour conclure, pour entendre. J’ai écouté attentivement, je digère maintenant. Adams sur son sillage, et elle file à la hauteur de Lauren, faisant exactement comme elle l’a dit plus tôt, jouant la scène à merveille. Je suppose que j'ai juste pété un plomb parce que j'accepte pas qu'on me parle de toi et j'accepte encore moins qu'on me parle d'avant. Avant. Quand tout allait, quand j’étais pas qu’un con, quand la vie roulait bien, ou le moindrement. Quand ma famille n'était pas éclatée, quand j’étais encore le moindrement solide, quand Ginny et Jill se portaient bien, quand ma seule préoccupation était la prochaine vague, la prochaine part de pizza.

Quand je n’aurais pas douté une seule seconde avant de terminer mon verre, et de me lever. De parcourir les quelques mètres qui me séparent de Lene. Ouais, j’ai morflé intérieurement. Si j’ai bariolé mon visage de quelques sourires à la va vite vers les autres, vers les potes qui se diluent entre le bar, le buffet et le gâteau, qui n’ont pas la moindre idée du malaise que j’ai de l’intérieur. Parce que j’ignore si ce sera pire après, ou mieux. Parce que je ne m’attends plus à rien, mais surtout parce qu’elle a ouvert la boîte de Pandore après que je l’y ai forcé, et parce que ce n’est pas vrai que dans toute cette histoire, ce seront encore mes doutes, mes faiblesses, mes conneries qui marqueront autre chose que le point final. Une poignée de secondes et je suis à la hauteur de la brune, encore un peu et j’arrive à l’arracher à sa conversation avec les nouveaux mariés qui s'extasient devant les 10 malaxeurs qu’ils ont reçus, et les 5 ensembles d’assiettes en porcelaine. Je sais que la brune n’a pas envie d’être là, de force, dans mes bras, je sais qu’en un remix kitsch et nostalgique d’Africa de Toto ne constitue pas le plan de sortie idéal lorsque je l'intime à me suivre sur la piste de danse pour un peu d'intimité, qu'elle préfèrerait et de loin faire un rematch avec les crevettes qui viennent tout juste d’être servies, au cas où elle serait encore chanceuse et que l’indigestion la guette à nouveau.  « Je suis désolé Lene. » mes bras relâchent un peu la pression autour de ses hanches, déposés avec retenue, le syndrome de l’imposteur. « Je me suis pas excusé depuis que je suis revenu parce que je croyais que…  » que tu t’en foutrais, que j’étais que le petit con que tu me rappelles chaque jour d’être, que le simple fait de justifier mes excuses ne me rend que plus pathétique. « … mais je suis désolé. Sincèrement. » et si elle daigne attraper mon regard, elle verra bien que ça me pèse, que je comprends enfin, ou du moins, que j’arrête de vivre dans le déni, de me mentir. C’est un électrochoc, c’est une remise en question, c’est un travail que je vais devoir faire sur moi-même et dont elle se balance fort probablement, mais c’est déjà ça. « J’imagine que ça n’a probablement plus de valeur maintenant, que le moment pour le faire est passé. »  presque un an que je suis revenu et j’ai même pas assumé mes erreurs, je me suis même pas excusé à elle, et si elle n’en voulait pas, je ne l’aurais que mérité. Pourtant, ce n’est pas sur ces simples petits mots que je veux porter son attention, mais bien sur ce qu’elle a dit, ou plutôt, ce dont elle m’a accusé. Le moralisateur, celui qui se croit meilleur que tous. « J’suis pas un gentil. J’suis pas meilleur que personne. J’suis faible. Lâche. » la musique rythme nos pas, garde mon ton bien bas, murmures. Confidences qu’elle sait déjà, devant lesquelles elle éclatera de rire sûrement. « C’est ce qui fait que je colle toujours trop près de toi - parce que peu importe contre qui ou contre quoi tu te bats, tu t’en sors à chaque fois. Et ça m’effraie autant que ça me fascine. » mes doigts se font violence pour caresser sa peau, pour la toucher, essayer de voler une bribe de sa force, essayer de lui prendre ne serait-ce qu’un centilitre de son essence, pour essayer de faire de moi un mec moins lâche, moins gauche, moins pitoyable. « Y’a que toi qui arrive, même après toutes ces années, à me casser. À casser mon égo, à me faire voir que y’a pas juste mes idées qui priment, que j’ai pas la vérité sur tout, qu’au final, je suis juste un autre lâche qui se cache derrière je sais pas quoi, ce qui l’arrange. »  et le raisonnement continue, les pensées émergent, les torts remontent. « T’es forte Lene, trop forte pour moi.  » ce que j’ai toujours su, implicite, ce que je n’assume qu’à demi-mots, aujourd’hui. « Alors, dès que t’as l’occasion, hésite pas à cogner. Je le mérite. » un soupir de plus, et je résiste à l’envie de la détailler une dernière fois, sachant que la hache de guerre est définitivement déterrée, sachant qu’à partir de maintenant, tout va changer.

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Message(#)LENE&MATT ▲ brutal hearts - Page 2 EmptyMer 10 Jan 2018 - 1:41

brutal hearts
Lene & Matt

Elle n’attendait pas de Lauren qu’elle lui en veuille longtemps. Elle est le genre de personne à ne pas se laisser envahir par la rancune, à ne retenir que le bon et ne pas juger les gens selon ce qu’ils font de mauvais. C’est probablement de là que vient le fait que cette amitié dure depuis autant de temps, elle n’est jamais en colère longtemps contre Lene, même quand elle devrait parce que celle-ci le mériterait vraiment. Lauren finit par lui pardonner dès qu’elle monte des excuses bancales et pas sincères, parce que : pourquoi vouloir se faire la guerre ? C’est si facile avec elle de laver sa conscience. En revanche, du côté de Lene, le fonctionnement n’est pas du pareil. La jeune femme est rancunière et revancharde. Si elle a bien conscience d’avoir fait de Lauren son bouc émissaire et qu’elle s’excuse de son comportement injustifié, la rancune qu’elle a envers Matt vient de s’ouvrir pour de bon. Appelons ça la goutte d’eau qui déborder le vase, ou bien juste sa lassitude de n’être que piquante à son égard. La guerre est bel et bien déclarée et elle lui promet une note salée. Elle ignore quand, ou comment. Juste que ça tombera et l’idée même que ça gâche autant ça relation avec lui que ça n’a gâché celle avec Eva ne l’effleure pas. A ce moment-là, elle fait fi des conséquences. Elle ignore tout en rejoignant Lauren, l’objectif est désormais de profiter de la soirée afin de rattraper le reste du week-end qui n’a pas été au beau fixe. Seulement, ça ne dure pas. Parce qu’elle n’y est peut-être pas allée assez fort, Matt revient à la charge et interrompt une conversation avec les jeunes mariés que, bien qu’inintéressante a le mérite de ne pas être avec lui, afin qu’elle le suive plus loin. L’amour des apparences, ou du moins parce qu’elle ne veut pas apporter plus de drama qu’elle ne l’a déjà fait, fait qu’elle le suit, docilement, d’une façon qu’elle exècre avec un sourire d’un niveau d’hypocrisie inégalé envers toutes les personnes qui les regardent quand ils passent devant eux pour rejoindre une place pas trop proche sur la piste de danse. Il a le contact qui brûle et à chaque pas, c’est une idée pour se dérober qui apparait, mais elle n’en fait rien, elle maintient le sourire, il y’a Lauren au loin qui pense que tout est arrangé, autant ne pas la décevoir. « Je suis désolé Lene. » Qu’il annonce en cessant de l’emmener avec lui, en posant ses mains de sortes à ce qu’ils aient l’air de danser, elle laisse faire, ne répondant pas au geste pour autant. « Je me suis pas excusé depuis que je suis revenu parce que je croyais que… » Et elle incline le visage, prête à recevoir des explications qui auraient dû sortir il y’a des mois, si seulement il avait posé les choses à plat, rien ne se serait passé comme ça. « … mais je suis désolé. Sincèrement. » Mais il ne poursuit pas et c’est la déception, le pincement qui lui fait réaliser que : c’est trop tard. Elle observe le sol, amère et déçue, ne sachant pas si elle devrait l’écouter ou au moins faire semblant le temps de la danse. Elle est comme prise au piège, car la dernière chose dont elle a envie, c’est qu’il la touche mais ne pas rejeter le contact violemment, elle ne sait pas faire alors elle se maitrise, elle se mord la joue pour faire face sans tout envoyer en l’air comme on s’y attendrait. « J’imagine que ça n’a probablement plus de valeur maintenant, que le moment pour le faire est passé. » Oui, c’est trop tard. L’envie de lui dire remonte presque à la surface alors que lève les yeux pour croiser les siens avant de l’affirmer pour qu’il arrête d’imaginer et qu’il encaisse que ce qu’il dit est sans valeur. Mais, les mots ne sortent pas, juste un son qui indique qu’elle était prête à répondre, qu’elle interrompt alors qu’il semble poursuivre. « J’suis pas un gentil. J’suis pas meilleur que personne. J’suis faible. Lâche. » C’est bien qu’il l’admette. Le mieux serait qu’il agisse en tant que tel et arrête de se donner de grands airs. Elle n’arrive pas à croire qu’il cherche juste à se justifier. Le silence est mordant, son regard dans le vide et seules ses oreilles prêtent attention à lui, à défaut de n’avoir d’autres choix qu’écouter même si elle n’en a pas envie. « C’est ce qui fait que je colle toujours trop près de toi - parce que peu importe contre qui ou contre quoi tu te bats, tu t’en sors à chaque fois. Et ça m’effraie autant que ça me fascine. » Il semble paniquer, elle ne comprend pas ses gestes. Dans une volonté de rejet, elle se fait chiffon entre ses mains. Elle est bien là mais, elle ne fait aucun geste qui n’est pas amené par le faire qu’ils soient sensés danser. Elle ne le tient même pas, elle l’effleure pour la forme, seulement. « T’es forte Lene, trop forte pour moi. » Et au fur et à mesure que les confessions viennent, son cœur bat malgré tout la chamade, il y’a tout une combinaison de réaction qui se font en elle mais qu’elle ne transcrit pas, préférant jouer l’indifférente pour qu’il ne la pense pas attendrie. Rien de ses propos ne changent ce qu’elle a avancé plus tôt. Elle veut faire mal, elle le déteste et là maintenant, elle ne veut plus le voir. « Alors, dès que t’as l’occasion, hésite pas à cogner. Je le mérite. » Et voilà ce qu’elle rebutait, le fait qu’il n’ait même pas la décence de cacher sa nature profonde. Lene hait tellement la faiblesse, c’est dur pour elle de penser à lui, au fait qu’il embrasse cet état. La musique se termine presque et aussitôt, ses mains quittent les siennes dans un geste rapide, prévisible mais avec une certaine soudaineté. « Tout ce que tu me dis Matt, c’est trop tard. » Qu’elle articule, alors que l’envie de lui adresser la parole n’est pas là. C’est comme le dernier effort quand on termine de grimper une montagne, elle pousse et après, elle sait qu’elle sera tranquille. « J’aurais préféré que tu m’épargnes ton discours, tu peux te la foutre au cul ton admiration, c’est juste des mots pour que j’allège ta conscience et ça ne prend pas Matt, je ne ferais pas ça pour toi. » Qu’elle conclue avant de se retirer directement de la piste, pour aller plus loin, là où elle pourra se calmer en attendant de retrouver la consistance suffisante pour finir la nuit.
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