| wipe that smile off your face (nino) |
| | (#)Jeu 24 Aoû 2017 - 20:17 | |
| nino & vittorio wipe that smile off your faceIt's just the two of us, a silver cross and some strength that you won't believe. See I'm not your friend and I won't pretend that I've come here for peace. Well I'm not afraid, I'm gonna make you pay, this is war and I'm gonna wipe that smile off your face. ☆☆☆ Il n’y avait bien que sa capacité à se maîtriser qui empêchait Vittorio d’écumer de rage, à cet instant. Ca, et la présence de Bob à l’étage en dessous qui l’empêchait de laisser exploser sa colère et de réduire en miettes le premier élément de mobilier qui lui passerait sous la main ; A défaut ce ne fut que le burner phone acheté exprès pour passer le coup de téléphone qu’il venait de terminer qui fit les frais de son énervement, allant s’écraser contre la porte de la chambre et terminant sa course sur le sol en plusieurs morceaux. Prenant fébrilement sa tête dans ses mains quelques instants il s’était forcé à de grandes inspirations supposées le calmer, au moins suffisamment pour pouvoir donner le change en descendant l’escalier, arborant un sourire un brin crispé lorsque Bob lui avait demandé « Tu sors à cette heure-ci ? » mais haussant les épaules en tentant de se donner une contenance. « J’ai une course à faire, j’en n’ai pas pour longtemps. J’ai mes clefs de toute façon. » Pas pour longtemps, foutaises. Quoi qu’à dire vrai l’italien n’en avait pas la moindre idée, mais alors qu’il terminait d’enfiler son blouson et s’apprêtait à claquer la porte derrière lui il s’était arrêté dans son élan et avait demandé d’un ton empreint de sérieux « Tu fermes à clefs derrière moi ? » Et si Bob devait avoir eu d’abord l’impression que Vittorio se moquait de lui, il avait rapidement compris à l’expression sur le visage de son colocataire que l’italien ne plaisantait pas. Entendant la serrure cliqueter derrière lui Vitto avait contourné la maison pour récupérer son éternel vélo, devenu son acolyte le plus fidèle depuis son arrivée à Brisbane, et en quelques coups de pédales à peine le voilà déjà élancé à toutes vitesses dans les rues de Logan City éclairées à intervalles réguliers par des lampadaires à la lumière blafarde. Calmare Vittorio, calmare. Cazzo, calmare ! Souffle court et oreilles qui bourdonnaient, il avait finalement abandonné son vélo sur le bord du trottoir une fois arrivé sur le Victoria Bridge, et les mains appuyées contre la balustrade, le torse penché en avant, il tentait de reprendre son souffle. « Monsieur, tout va bien ? » Sursautant, l’italien s’était vu vociférer un « Lasciami in pace ! » plus agressif qu’il ne l’aurait souhaité, auquel la jeune femme qui s’était arrêtée avait répondu par un chapelet d’insultes en s’éloignant. Il écumait de rage, finalement, et tant pis pour sa soi-disant capacité de maîtrise. {...}« Vitto ! » La voix autoritaire de Cora l’avait sorti e sa rêverie. « Tu notes ? » Non, il n’avait rien noté, mais ravalant le soupir qui avait failli lui expliquer il avait acquiescé d’un signe de tête et à nouveau tendu une oreille pour au moins écouter un peu. Treize heures approchant pourtant, l’italien s’était surpris à questionner « Tu as besoin de moi cet après-midi ? » d’un ton qui ressemblait moins à une boutade ou à un caprice destiné à tester la jeune femme qu’à l’accoutumée. Soupirant légèrement comme si elle estimait faire preuve d’une extrême bonté envers lui, la rouquine avait alors admis « Je suppose que non. » Parfait. {...}Vittorio ne pouvait pas le retirer à Nino, le bougre était particulièrement doué pour ce qui était de passer entre les mailles du filet. C’était tellement facile ici, dans ce pays aussi inconnu pour eux qu’eux ne l’étaient pour lui. Mais si l’un des frangins avait de la ressource l’autre en possédait tout autant, et à force de jugeote et de persuasion Vitto avait réussi à obtenir les renseignements qui l’avaient mené jusque-là. Il avait enquêté, filoché, questionné, persuadé … menacé aussi, peut-être, au moins un peu ; Mais le résultat était là. Et serrant un instant les poings en observant la silhouette élancée de son cadet, déchargeant du camion les cageots de fruits et légumes destinés à l’étale, l’italien avait attendu le moment où Nino serait seul pour se dresser au milieu de son passage. « Che cazzo ci fai ancora qui ? » Sifflant la question entre ses dents, qu’est-ce que tu fous encore ici, le barbu laissait à son cadet le soin de donner le sens qu’il souhaitait à cette question qui pouvait en avoir plusieurs. S’il avait un peu de jugeote il comprendrait tout seul que le ici ne faisait bien sûr pas référence à la place du marché et possédait un sens un peu plus global. « Tu as vraiment cru que je te laisserais faire sous mon nez ? » Avançant d’un pas et arborant une allure menaçante, l’italien agissait comme si le sujet de la conversation, bien que pas clairement établi, était aussi limpide pour l’un que pour l’autre. « Je t’interdis de t’approcher à nouveau de Liviana. Capito ? » Qu’il essaye de faire l’innocent, maintenant. Vittorio n’avait ni patience ni temps à perdre.
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| | | | (#)Mar 29 Aoû 2017 - 20:56 | |
| "Nino, j'dois filer. J'suis désolée, préviens Liv s'il te plait. J'ai une urgence et elle est occupée au téléphone depuis plus d'une demie heure, je peux plus l'attendre là." Après avoir remis en place la dernière gamme des sachets de thé que Liviana trouvait excellent et inédit, selon ses termes, Nino se tourna vers Natacha. C'était la deuxième fois cette semaine qu'elle faisait le coup. Partir plus tôt, pour une urgence et elle ne prenait pas soin d'en informer elle même Liviana. La première fois, elle avait fait preuve d'une grand empathie. Cette fois ci, ca passerait surement encore, elle serait même surement inquiète, mais qu'en serait il de la prochaine fois? "Ouais. Vas-y, j'lui dirai." Elle avait vraiment l'air pressée. Il lui en toucherait deux mots à l'occasion. Elle pouvait pas continuer à se barrer comme ça quand ça lui chantait. Il avait l'impression qu'elle avait tendance à se défiler facilement, se reposant un peu trop sur sa présence. A présent, il allait devoir gérer la caisse et la réception de la commande qui allait arriver dans les minutes suivantes. Liviana au téléphone, elle allait surement terminer, mais en attendant, le Livuel était entre ses mains. Il était beaucoup moins fervent de l'accueil des clients. Agacé par le comportement de sa collègue, il n'allait surement pas être des plus souriant et son amabilité, déjà rare, allait être en voie de disparition.
Liviana avait repris les reine de sa boutiques lorsque sa conversation fut terminée. Il ignorait si c'était d'ordre privé ou professionnel mais il semblerait que ce soit plus important que la soudaine disparition de Natacha. Elle s'était contenté de souffler et accepter de prendre la caisse sans rien ajouter de plus. Le jeune italien de son côté était entrain de décharger l'arrivage du primeur. Il avait rapidement appris à différencier les tomates des poivrons et les concombres des courgettes. Il s'était familiarisé avec toutes sortes de fruits et légumes dont Liviana appréciait aussi l'exotisme. Nino était un piètre cuisinier et ne s'était jamais vraiment intéressé aux dons de la terre, quitte à paraître pour un ignorant complet aux yeux de la jeune italienne lors de sa première semaine d'embauche. « Che cazzo ci fai ancora qui ? » La voix de son frère raisonna dans sa tête, le sortant totalement de sa tache. Il ne daigna pas se tourner vers lui pour lui répondre. Après tout, il était sur son lieu de travail et si Vittorio ne le connaissait pas sérieux, il allait se faire un malin plaisir de lui montrer qu'il pouvait avoir un travail qui pour une fois, n'avait rien à voir avec la rue et ses travers. Poursuivant sa tâche, il déchargeait les cagettes en prenant soin de contourner son frangin. « Tu as vraiment cru que je te laisserais faire sous mon nez ? » Cette phrase l'interpella alors. De quoi Vitto parlait-il? « Je t’interdis de t’approcher à nouveau de Liviana. Capito ? » Liviana? Il connaissait donc Liviana. "Me dis pas que tu t'es tapé la patronne?" dit il avec un petit sourire sur le visage. Il se tourna vers son frère après avoir déposer les patates douces sur l'étale. " C'est assez étonnant. J'avais oublié que t'avais bon goût." Il avait l'impression que son frère était son ombre, bien trop proche d'après lui. Il le regarda et lui fit un geste pour qu'il se pousse. "Et j'ai trouvé un job, on félicite pas son petit frère?" |
| | | | (#)Mar 19 Sep 2017 - 13:54 | |
| Contre toute attente, et bien qu’il ait été celui qui avait – plus ou moins – initié cette rencontre, Vittorio n’était pas reparu dans les alentours du Livuel depuis sa discussion avec la propriétaire. Si l’on pouvait appeler ça une discussion. Plus que la peur d’une éventuelle confrontation avec la jeune femme c’était avant tout la crainte qu’elle ne lui envoie la police en l’accusant de harcèlement qui le faisait reculer ; Il n’avait pas besoin de ça. Il ne savait pas vraiment de quoi il avait besoin, à vrai dire. Mais il n’avait pas non plus besoin de voir Nino s’immiscer dans cette situation déjà brinquebalante et sans issue, pas besoin que son cadet se trouve une nouvelle occasion de tout dévaster sur son passage en ne pensant qu’à lui-même. Plus question pour Vittorio que lui ou ses affaires ne soient des dommages collatéraux dans les actes irréfléchis de son frère. Impassible – au moins en apparence – ce dernier ne s’était immobilisé que lorsque son aîné avait clairement mis le nom de la jeune femme sur le tapis, et lui avait adressé un sourire narquois « Me dis pas que tu t’es tapé la patronne ? » L'air mauvais qui s’était installé sur le visage de Vittorio avait suivi ses deux poings se serrant avec agacement. Comment il parlait d’elle, comment il osait parler d’elle. « C'est assez étonnant. J'avais oublié que t'avais bon goût. » Écœurant. Et ne semblant pas du tout prendre au sérieux les mises en garde de son aîné Nino s’était contenté de s’affairer avec ses légumes en faisant signe qu’il lui bloquait le passage. T’as encore oublié qui commande, fratellino. « Et j’ai trouvé un job, on félicite pas son petit frère ? » Les narines pincées par l’énervement, Vittorio n’avait non pas reculé mais plutôt saisi son cadet par le poignet en vociférant « Tu crois que je plaisante ? J’te laisserai pas jouer les nuisibles ici aussi ! » De l’autre côté de la rue un couple de passant avait tourné le regard vers eux, attirés sans doute par l’éclat de voix, mais craignant sans doute de s’attirer des ennuis ils avaient vite repris leur route en détournant les yeux. « Qu’est-ce que cherches putain, quand est-ce que tu vas prendre ta vie en main plutôt que de continuer à pourrir la mienne ?! » Il ne méritait pas toute cette attention, non, Vittorio se répétait que Nino ne valait pas qu’il perde ainsi son sang froid mais pourtant il se sentait parfaitement incapable de s’en empêcher, aveuglé par ce qu’il avait déjà perdu par la faute de son frère. Des années d’études et de galères en tous genres réduites à néant, et cet exil forcé dans ce putain de pays, tout ça c’était de sa faute. « Liviana tu l’oublies, j’veux plus te voir rôder autour d’elle, t’as déjà fait suffisamment de dégâts autour de toi. Je te le répèterai pas une deuxième fois. » Ce n’était pas supposé se passer ainsi. Sa curiosité envers Liviana, ce n’était pas supposé retomber sur elle, elle n’était pas supposée se retrouver la cible des manigances de mauvaises augures de Nino … « Si c'est après moi que t’en as on peut toujours régler ça à l’ancienne, comme des hommes … » Mais affronter, Nino, ce n’était pas son fort, pas vrai ? Il débarquait comme un chien au milieu d'un jeu de quilles mais espérait toujours se faire passer pour une victime au moment de devoir assumer les dégâts que son égoïsme causait sur son passage.
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| | | | (#)Mer 4 Oct 2017 - 11:17 | |
| Alors que Nino pensait passer une journée tranquille au travail, il n'avait pas pensé une seule seconde que Vittorio aurait pu débarquer ici pour l'emmerder comme il le faisait. Le grand donneur de leçon, le grand moralisateur ne savait-il donc pas qu'il fallait laisser les gens travailler, que c'était très important d'avoir une bonne image au taf. Le travail tient, combien de fois Vittorio avait-il répété à Nino "trouve-toi un taf, un vrai. Arrête de jouer le bandit du quartier. Ce n’est pas comme ça que tu vas t'en sortir. Va travailler Nino, tu verras, tout sera plus simple..." Il semblerait que le grand italien ai changé de son de cloche. « Tu crois que je plaisante ? J’te laisserai pas jouer les nuisibles ici aussi ! » Les nuisibles, à ce point ? Les paroles de Vitto entraient dans une oreille et ressortaient pas une autre, Nino n’en avait que faire de son frère à ce moment-là. Il n’était pas ici pour s’attirer des ennuis. « Qu’est-ce que cherches putain, quand est-ce que tu vas prendre ta vie en main plutôt que de continuer à pourrir la mienne ?! » Nino était dans l’incompréhension totale. Il avait un taf, il n’avait pas cherché à voir son frère depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vu. Il était resté blessé par les paroles de son frère, l’accusant d’être responsable de la mort de sa mère. Lui qui aurait tout fait pour elle, tout fait sauf peut être arrêter ses conneries, arrêter les galères, les plans pourris. C’était peut-être juste ce qu’elle demandait. Elle devait s’en foutre qu’il lui ramène des liasses de billets chaque jeudi soir, elle n’en avait rien à foutre qu’il lui apporte un collier en or une fois par mois, elle n’en avait rien à foutre d’avoir une collection de téléphone dans le buffet de son salon. Tout ce qu’elle voulait c’était avoir la certitude que son fils rentre chaque soir, sans la moindre égratignure, sans la peur au ventre d’un appel téléphone pour la prévenir que Nino avait été tué. Ca, il ne l’avait jamais vraiment compris. Attiré par l’argent facile, attiré par la montée d’adrénaline, surtout accroché par les couilles à un chef de quartier qui l’interdisait de le laisser tomber, de la planter. Dans tous les cas, sa mère serait morte par sa faute. Dans tous les cas…
« Liviana tu l’oublies, j’veux plus te voir rôder autour d’elle, t’as déjà fait suffisamment de dégâts autour de toi. Je te le répèterai pas une deuxième fois. » Nino se planta devant son grand frère. « Ecoute moi, je sais pas c’est quoi ton problème avec Liviana, je sais pas ce que tu as derrière la tête mais crois moi, j’ai pas l’intention de lâcher ce taf ! T’as trouvé une petite italienne en ville alors t’as décidé de faire main mise sur elle ? J’ai pas l’intention de la baiser moi non plus, t’en fais pas, nos rapports sont purement professionnels. Maintenant, si t’as envie que j’t’envoie des photos d’elle pour que tu puisses te branler sur elle, demande moi, j’le ferai. Mais bouges de là, j’travaille. » « Si c'est après moi que t’en as on peut toujours régler ça à l’ancienne, comme des hommes … » Nino ne pu s’empêcher de rire devant une telle situation. Mais la tension montait, Vittorio commençait sérieusement à lui taper sur le système. « Va te faire foutre, c’est assez clair ? » Nino posa une main sur le torse de son ainé et le poussa en arrière sans trop forcer. « J’ai à faire ! » Il lui passa devant pour aller chercher une autre cagette de légume. Le self control n’était pas sa plus grande qualité mais là, il faisait fort. Il savait que la moindre provocation supplémentaire pourrait le faire exploser à nouveau. |
| | | | (#)Mer 11 Oct 2017 - 1:04 | |
| Il y avait cru, il y avait vraiment cru, à l’éventualité d’un Nino que quelques semaines dans une cellule de prison auraient changé en mieux, d’un grand gosse un peu paumé que l’enfermement et la solitude – relative – d’un pénitencier auraient fait réfléchir pour qu’il en ressorte enfin quelque chose de meilleur … Mais Nino restait Nino. Toujours persuadé de n’être que la malheureuse victime de ses propres conneries, professionnel dans le fait de toujours choisir la facilité au détriment de l’honnêteté, et sans le moindre scrupule à jouer au chamboule-tout avec la vie de ceux qui gravitaient – parfois malgré eux – autour de lui. Vitto se demandait bien quels mensonges son cadet avait pu inventer pour s’attirer les faveurs de Liviana, ou du moins suffisamment pour qu’elle n’accepte de l’engager … Nino, vendeur dans un magasin bio qui faisait probablement sa marge sur les graines à la mode chez les vegan, c’était comme si Vittorio décidait d’abandonner l’idée de refaire un jour du droit pour se lancer dans l’élevage d’escargots de mer. Ridicule. « Écoute moi, je sais pas c’est quoi ton problème avec Liviana, je sais pas ce que tu as derrière la tête mais crois-moi, j’ai pas l’intention de lâcher ce taf ! » s’était-il pourtant mis à vociférer d’un ton assez convaincant pour que son frère se mette à douter l’espace d’un instant. « T’as trouvé une petite italienne en ville alors t’as décidé de faire main mise sur elle ? J’ai pas l’intention de la baiser moi non plus, t’en fais pas, nos rapports sont purement professionnels. Maintenant, si t'as envie que j’t’envoie des photos d’elle pour que tu puisses te branler sur elle, demande moi, j’le ferai. Mais bouge de là, j’travaille. » C’était toujours la même chose, toujours pareil, désormais il semblait toujours y avoir ce moment dans la conversation où les poings de Vittorio commençaient à le démanger et où lui-même ne savait pas bien ce qui le retenait d’aller l’écraser sur le nez ou la mâchoire de Nino. Et il se tenait à nouveau là, les poings se resserrant et le visage se crispant avec colère tandis que le minot perdait patience à son tour « Va te faire foutre, c’est assez clair ? J’ai à faire ! » S’il jouait la comédie de l’employé modèle il la jouait fort bien, c’était une chose que son aîné ne pouvait pas lui retirer, mais Vitto semblait plus enclin à le penser bon comédien qu’à le penser sincère, malheureusement pour lui. Malheureusement pour eux deux, sans doute. Y’avait des choses que l’italien acceptait de garder sur la conscience et dont il cherchait plus à se délester, et même certaines d’entre elles qui auraient valu des excuses auprès de Nino si leurs egos respectifs ne rendaient pas la chose si compliquée … Mais il y en avait qu’il refusait de garder, il y avait des choses pour lesquelles il se refusait à être responsable sans chercher à changer la donne, et Liviana en était une. Avant qu’il ne débarque à Brisbane et ne se mette en tête l’idée saugrenue de la mettre au parfum de la moitié de sang commun qui coulait dans leurs veines, la jeune femme vivait une vie paisible avec mari et enfant, une vie dans laquelle Vittorio et les dizaines de casseroles accrochées à ses pieds n’avaient pas leur place. Et si Nino était là, probablement dans l’espoir d’accomplir dieu sait quel méfait susceptible de le venger de la trahison dont il tenait son frère pour responsable, ce n’était que sa faute à lui … Si Nino décidait de s’en prendre à Liviana c’était sa responsabilité à lui, et Vittorio refusait de laisser faire. « Tu l’auras voulu … » Il voyait rouge, tout homme de droit et de justice qu’il avait tenté de devenir au fil des années, Vittorio restait tout comme pouvait l’être Nino une petite teigne de cité à l’ego aussi fragile que ses croisades personnelles, et ses muscles réagissaient plus rapidement que sa jugeote il avait bondi sur son frère avec un fond de sauvagerie et les avait fait basculer tous les deux au milieu des cagettes de fruits et légumes, attirant du même coup l’attention des commerçants alentours. Et si l’envie de foutre une raclée à son cadet était forte Vittorio se sentait comme incapable d’abattre de vrais coups ou de cogner avec ferveur, ne donnant alors lieu qu’à une querelle de chiffonniers qui ne règlerait rien, rien du tout, mais où le poing de Nino s’était finalement levé, menaçant, prenant l’aîné par surprise.
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| | | | (#)Lun 16 Oct 2017 - 12:34 | |
| Nino n'avait pas l'intention de s'encombrer de ses histoires de familles ici. Il avait eu de la chance que Liviana le reprenne dans son épicerie alors qu'il avait été odieux avec elle. Elle croyait en lui et il avait fini par le comprendre. C'était bien la seule personne qui lui tendait une main réelle et il s'était décidé à la saisir pour de bon. Il n'y avait pas moyen que son soit disant frère vienne lui mettre des bâtons dans les roues pour on ne sait quelle raison. Nino n'y comprenait rien et il en devenait agacé. « Tu l’auras voulu … » Tu l'auras voulu de quoi? Alors que Nino s'apprêtait à se saisir d'une cagette d'aubergine il sentie son corps propulsé au sol. Le voilà avec une masse bien plus lourde que lui sur le corps. Vittorio avait lancé les hostilités et Nino n'avait pas l'intention de se laisser faire. Il lança alors un coup de poing dans le visage de son aîné, lui laissant alors quelques secondes de répi pour se remettre debout. "C'est quoi ton putain de problème?! " Nino s'approcha à nouveau de son frère pour le redresser et lui remettre un coup dans les côtes. Lui, il savait que s'il en prenait un, il risquait de le regretté. Avec sa dernière agression il y a plusieurs mois, il s'en était sortie avec des fêlures et s'il était guérie, ça restait tout de même fragile. Vittorio ne semblait pas vouloir en rester là et il était bien décidé à rendre la pareille à Nino. Voilà que les deux frangins se battaient sur la voie publique, aux yeux de tous. Sans doute monnaie courante dans leur vieux quartier italien mais à Brisbane, ou du moins, ici à Toowong, c'était loin d'être dans les coutumes. Tout le monde les regardait, à la fois effrayé et scandalisé.
Les deux jeunes gens étaient si concentrés à voir qui allait être le plus fort, qui allait capitulé le premier qu'ils ne remarquèrent même pas la voiture de police qui circulait dans cette même rue. C'est alors que le commerçant voisin leur fit signe de venir voir ce qu'il se passait. En quelques secondes, ils se garèrent maladroitement sur le bas côté et sortirent de leurs voitures en vitesse pour séparer les deux frères. "Police, arrêtez ça! Nino ne semblait pas les craindre et il ne se retenu pas d'essayer d'en mettre une dernière à Vitto. L'arcade du cadet était en sang et ses bras a découvert bien abîmés mais visiblement, rien de cassé. Nino était une vrai furie. Un policier aussi grand que son frère mais plus costaud encore se saisi de ses bras pour le maîtriser. "Lachez moi! J'ai rien fait, il m'a attaqué!""On vous embarque!" Voilà les deux italiens dans une voiture de flic menottés à l'arrière. "J'te jure que tu vas me le payer!""fermez là derrière!" Nino savait qu'il risquait gros s'il avait des problèmes avec la justice ici. |
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