C'était une journée particulièrement chaude. Je m'en souviens puisque la chaleur des rayons du soleil m'avait réveillé de ma sieste. Je m'étais endormi sur mon canapé en écoutant du Mozart, ma berceuse préférée. J'ai monté le son un peu plus fort avant de rejoindre ma salle de bain. Le soleil ne m'avait pas que réveiller, il m'avait aussi fait transpirer. Après cette douche je ne savais pas vraiment quoi faire du peu de temps qu'il me restait de cette journée. Je regardais à travers la fenêtre de mon appartement pour voir ce qu'il se passait dehors. Brisbane est une ville qui ne cessera jamais de m'impressionner. De jour, comme de nuit, qu'il vente ou qu'il pleuve, cette ville restera toujours aussi dynamique. Je regardais tout autour de mon appartement et songeais qu'il était peut-être temps que je profite moi aussi de cette journée d'été. Je me suis habillé en une tenue simple, décontracté et pris mon violon avec moi. Une fois dehors le soleil me brûlait déjà les quelques surfaces de ma peau. Avec mon violon sur mon vos, je marchais en direction du près de l'aéroport. Un parc ni trop grand, ni trop petit, mais c'était l'endroit idéal pour jouer quelques notes de musiques classiques. Je préférais y aller à pied qu'avec les transports en communs souvent bondés de monde ainsi que de touriste, de plus ce n'était pas vraiment si loin de chez moi. Après quelques longues minutes de marches, j'y étais. Je continuais ma marche dans le parc, mais avec un pas plus détendu, m'arrêtant quelques temps pour observer la beauté que peut nous offrir la nature. On pouvait entendre les cris des enfants qui jouaient ensemble, les discussions des couples âgés ainsi que celles des jeunes amoureux. Je me suis arrêté devant la fontaine du parc. Quelques personnes y jetaient des petites pièces, d'autres s'étaient assis autour à prendre des photos ou simplement lire un livre. Moi, je m'étais arrêté devant etj'ai posé mon étui par terre, enlevant mon violon qui était dedans ainsi que mon archet. Je positionnais mon violon sur mon épaule droit et commençait à jouer quelques notes de Overture 1812 par Tchaikovsky. Au départ juste quelques personnes s'arrêtaient devant moi, m'écoutant jouer, puis de plus en plus de personnes commençaient à venir me regarder. Voir autant de monde me rendait heureux. J'étais comme emporté par cette mélodie et essayait de le faire comprendre aux spectateurs. La fin de mon petit spectacle urbain arrivait, je laissais tomber mes bras et j'entendis les applaudissements. J'inclinais légèrement mon corps en avant et leur remerciais tout en ayant le sourire. Je sentais une autre présence me regardait, un peu plus forte que les autres. J'essayais tant bien que mal de la percevoir et j'ai fini par la trouver. Il s'agissait d'une femme. D'une très belle femme rousse. Son regard était tellement différent des autres, plus calmes et apaisants. Notre contact visuel fut brève, mais intense.
Cette nuit, j'avais pour la même idée d'aller jouer du violon la même mélodie que la dernière fois. C'était dans le seul but de m'éloigner de cette soirée ennuyante, mais au fond, je voulais surtout la revoir. Son regard m'avait comme hanté depuis ce jour et je ne cesse d'y penser. Alors, d'un pas décidé je marchais en direction du parc de Logan City et je me suis arrêté devant la fontaine. A ma grande surprise, plusieurs personnes étaient dans le parc en cette soirée. Je repris mon violon ainsi que son archet et je jouais avec la même passion Overture 1812. Comme la dernière fois, plusieurs personnes se retrouvaient face à moi, certains me filmaient, d'autres fermaient leur yeux comme pour mieux écouter l'archet se frottant aux cordes de mon violon. A la fin des applaudissement se faisaient entendre et chacun repartaient de leur côté. Tous, sauf elle. J'étais bien surpris de la revoir, mais j'étais aussi profondément ravi. Remarquant qu'elle était embarrassée, celle-ci commença à partir. "Vous étiez venu la dernière fois et vous revoilà encore." dis-je d'une voix assez forte pour que la mystérieuse femme m'entende. Celle-ci se retourna vers moi et je lui souris
lumos maxima
Dernière édition par Izaac Walker le Jeu 31 Aoû 2017 - 18:46, édité 1 fois
La jeune femme se retournait enfin vers moi. Sur son visage je pouvais lire un certain choc, peut-être n'était-elle pas prête à ce que je la reconnaisse ? J'ai pu un peu la dévisagé. C'était une belle femme, ayant aussi des yeux bleus comme moi, mais plus clair que les miens. Ses cheveux roux ondulant allaient parfaitement avec son teint de peau qui était vachement blanc comparé à nous les Australiens qui avons un teint un peu bronzé. Je me demandais alors si elle ne venait pas d'un autre pays, puis je me suis rappelé que la première fois que je l'ai croisé elle avait des valises. Ou alors était-elle revenu de vacances ?
« Oui c’est vrai, je me souviens de ce jour. Je venais d’arriver. Je me souviens que l‘animation de la ville m’avait pas mal perturbée. Il faisait chaud, j’étais complètement perdue, et je n’avais qu’une hâte, arriver chez moi. J’attendais le bus quand je vous ai entendu jouer. La même mélodie que ce soir d’ailleurs.»
Avait-elle dit en se rapprochant un peu plus de moi. La première chose qui m'avait frappé dans sa voix c'est bien son accent. Ce n'était pas du tout un accent venant d'ici. Je cherchais désespérément d'où pouvait venir cet accent, mais cela allait être un peu dur vu que je n'ai jamais voyagé. Pourtant, son accent me disait vaguement quelque chose. L'avais-je déjà entendu quelque part ? Sûrement par d'autres étrangers, dans des chansons ou alors séries. Son petit accent à la fois désorientant, mais tout de même "sexy" venait peut-être du Royaume Uni. Je n'allais pas lui dire directement de ma petite théorie au regret de me faire disputer. Quand bien même son accent m'a quelque peu surpris, sa voix elle était très douce. Sa voix collait parfaitement à son visage. J'allais lui répondre, mais elle m'avait bien devancé :
«C’était du Tchaikovsky n’est ce pas? Par contre, je ne saurais pas dire de quel morceau il s’agit. J’ai toujours eu un faible pour la musique. En particulier pour les morceaux que l’on joue au piano… Et au violon. Je joue moi aussi, du piano. Mais je suis nettement moins douée que vous.»
Encore une fois, j'étais bien surpris. Cette femme allait-elle continuer à me surprendre comme ça ? Reconnaître du Tchaikovsky était bien un miracle. Elle m'intriguait d'autant plus en entendant qu'elle était aussi une musicienne. Connaître de nouvelles personnes musiciens était bien mon passe-temps préféré La musique est vraiment l'une de mes plus grandes passions. J'aime plus particulièrement la musique classique, mais je suis aussi un fan du rock indépendant ainsi que du funk et pop. En tant que papa de deux filles je devais bien m'intégrer dans leurs goûts musicaux. En parlant d'elles, mon ex-femme et moi n'avons pas vraiment réussi à leur faire aimer la musique classique comme nous, ni même leur inciter à apprendre un instrument qui leur donnait envie, mais je me doute bien que Vanessa devait leur apprendre quelques notes de musiques au piano. Elles aiment m'entendre jouer, mais ça n'allait pas plus loin que ça. Il faut dire que le violon est un violon dur à apprendre à jouer, mais une fois dedans on ne peut pas s'en détacher. C'est presque comme une malédiction. Plusieurs de mes élèves ont voulu abandonner les cours de violon, mais j'essaie tant bien que mal de leur donner confiance en eux et en leurs capacités. Je m'enlevais de ces pensées et je lui répondis toujours avec un joli sourire : «Oui c'est bien ça du Tchaikovsky, je suis assez impressionné que vous avez reconnu, mais ce n'est plus très étonnant quand vous m'avez dit que vous jouez du piano.»
Sur ces mots j'allais pour ranger mon violon, mais la jeune étrangère commençait de plus en plus à se défaire de notre espace d'intimité et me tendit sa main avant de se présenter. Cait, peut-être un diminutif. Je ne cherchais pas plus loin et après avoir pris mon archet dans l'autre main où je tenais mon violon, je lui pris sa main.
«Izaac. Enchanté Cait. Dites-moi, sans être trop indiscret, d'où vient votre petit accent ?»
Je commençais à ranger mon violon, attendant sa réponse.
Ah l'Ecosse, c'était donc ça. Il faut dire que je n'étais pas du tout très loin lorsque j'ai songé au Royaume-Uni. C'est bien la première fois que j'entends l'accent écossais, ou du moins, en face de moi. Cela fait toujours du bien d'entendre un autre accent que le sien. Je suis quelqu'un d'assez curieux, alors quand j'entends un autre accent que le mien, je ne m'arrête jamais à me poser des questions sur d'où il vient ou alors je demande juste. Quand bien même je suis Australien, je n'ai pas vraiment un accent prononcé du pays. Il est vrai que j'utilise beaucoup d'expressions d'ici, mais c'est parce-que j'ai été baigné dedans. Mon père, lui, a beaucoup plus l'accent que moi. Même si certains diront que j'ai l'accent, mais sans plus, quand je me mets à discuter avec d'autres anglophones que d'ici il est vrai que j'entends toujours la même remarque : "tu as bien l'accent australien !". Tellement que j'étais absorbé dans mes pensées ainsi que le rangement de mon violon je n'avais pas entendu Cait qui était maintenant assise sur le rebord de la fontaine. Nous nous sommes regardés pendant un court instant, plongeant nos regards dans l'autre avant que je continue mon rangement.
«Votre accent à vous est plutôt classique, sans vouloir vous offenser… Est-ce que ça veut dire que vous êtes nés à Brisbane? Ou au moins que vous avez grandi non loin d’ici?»
Je lui souris face à cette remarque. Elle aussi avait remarqué que mon accent n'était pas du tout original surtout quand on est nés en Australie. J'entendais dans le ton de sa voix qu'elle pensait m'avoir offensé avec sa question. Mais c'était bien le contraire. L'entendre s'intéresser à moi était bon signe, j'avais fait bonne figure et peut-être qu'elle voulait ne pas rester que de simples connaissances. J'aime beaucoup me faire de nouvelles rencontres qui aboutissent à une vraie relation. Et puis, ça pourrait être la première fois que je me liais d'amitié avec une personne ne venant pas d'Australie. Je n'avais pas encore répondu à sa question, je devais rester concentré à nettoyer vite fait mon violon avant de le ranger, je ne voulais pas l'abîmer. Cait, elle, continuait avec ses questions sur mon accent ainsi que sur les intonations. J'en suis resté quelques peu surpris et émerveillé en entendant que celle-ci parlait cinq langues. J'arrivais à peine en parler deux avec l'australien et le français, mais elle avait un réel talent. J'en étais même envieux. J'avais donc terminé le rangement de mon violon, fermant mon étui avant de me relever. Je mettais mon étui contre mon dos, comme un gros sac à dos avant de lui répondre suivi d'un sourire : «Oui il est vrai que mon accent est très classique surtout quand on vient d'ici. Je suis né à Sydney pour être plus exact et puis j'ai décidé de déménager ici, cela va faire maintenant une vingtaine d'année.Je décidais d'enlever mon étui de mon dos et de la rejoindre sur le rebord de la fontaine en m’asseyant à côté d'elle.Je suis assez impressionné d'entendre que vous parlez cinq langues. Moi je sais que dire "bonjour" en français, ce n'est vraiment pas énorme comparé à vous !»
Je riais quelques instants sur cette petite remarque avant de continuer à lui parler, mon regard plongé dans le sien. «La première fois que je vous ai vu vous aviez des bagages. Peut-être je me trompe, mais vous avez emménagé ici ?»
«Et encore, ce jour là je n’avais pas tous mes bagages, la grande majorité et arrivée quelques jours plus tard. Mais oui vous avez raison, j’ai emménagé il y a quelques semaines, je viens de Californie.»
Je pouvais entendre dans sa voix de la mélancolie, ou encore de la nostalgie. Je suivais son regard vers des inconnus dans cet immense parc. Chacun vivait leur vie différemment. Chacun avait leur passé qu'il soit triste ou heureux, d'autres ne s'en souviennent malheureusement plus comparé à ceux qui veulent l'effacer au plus vite. Malgré ça, nous continuons de vivre. Il y aura toujours des jours où nous remettons en compte ce que nous avons accompli depuis. Plus les années passent et plus je me répète sans arrêt que je finirai bien seul, ou du moins pas vraiment si je n'oublie pas mes filles. Son histoire m'intriguait, je voulais savoir pourquoi avait-elle emménagé ici, mais ce n'était sûrement pas mes affaires. Alors, je l'écoutais sans vraiment savoir quoi lui répondre. Nous étions, à cet instant , tous les deux comme des âmes perdues et assis sur le rebord de cette fontaine. Je pouvais encore plus sentir son regard nostalgie perdu dans ce qui nous entoure après ses dernières paroles. Différent ? C'est-à-dire ? Est-elle mieux ici ? Ne l'est-elle pas ? Trop de questions commençaient à bouillonner dans mon cerveau, mais je ne pouvais les poser. Ce serait bien trop maladroit de ma part. Une petite brise se faisait ressentir et je remarquais à peine que la nuit commençait à tomber petit à petit. Je ne voulais pas vraiment rentrer chez moi, sa compagnie ne m'était que bénéfique.
«De ce fait... vous n'avez pas vraiment eu le temps de visiter les alentours de la ville, si ?»
Nos regards se croisaient encore pour la énième fois dans cette journée. Et vu son regard je connaissais déjà la réponse, elle n'avait guère eu le temps de visiter encore. La lune se faisait de plus en plus lumineuse, j'en concluais donc que c'était bien trop tard pour lui faire une grande visite guidée de la ville, mais il y avait bien un petit endroit secret que j'avais envie de lui montrer dans ce parc.
«Venez, suivez-moi. Pour cette fin de journée je vais vous montrer mon endroit préféré de ce parc qui regorge un petit trésor même.»
Lui dis-je avant de lui sourire de pleines dents et de commencer mon chemin avec elle. Nous marchions à un pas détendu, après tout, nous avions bien le temps devant nous. Nous parlions de temps en temps. J'ai appris qu'elle était urgentiste et elle que j'étais un simple professeur de violon dans un conservatoire. Nous étions tous les deux parents, cela nous faisait un point en commun. Nous apprenions petit à petit ce que l'on aimait et détestait, mais n'intervenons jamais trop sur notre vie privé. Nous étions dans un petit coin d'eau qu'avait le parc, mais ce n'était pas vraiment ça que je voulais lui montrer. La nuit était tombée sur Brisbane. J'indiquais à Cait de patienter quelques instants le temps que nos "amies" se réveillent. Par chance, il ne nous fallut pas plus de cinq minutes pour voir les lucioles se réveillaient. Elles étaient pratiquement une cinquantaine et le spectacle de lumière qu'elles nous offraient étaient magnifiques.
«Quand j'ai le temps, j'aime venir ici la nuit pour voir ce beau spectacle. Quand je suis triste ou nostalgique cela m'aide grandement. Même si beaucoup passe par ici aussi, j'aime quand même appelé ce point d'eau mon "jardin secret". Mais il faut croire que maintenant ce n'est plus un secret pour vous !»
Lui avouai-je avec toujours mon plus beau sourire illuminait par ces couleurs.
J'étais content d'entendre ces mots. Nous contemplions ce merveilleux spectacle de lumières que nous offraient ces lucioles. Ces nuances de verts venant illuminer la nuit sur Brisbane me détendait d'une certaine façon. Cela me faisait oublier mes soucis quotidiens et me faisait rappeler les bons temps, les bons souvenirs. Les bons moments où je ne me souciais guère de ce que j'allais devenir à l'avenir. Je suis une personne qui s'inquiète beaucoup sur sa personne. Je suis ni optimiste ni pessimiste. J'attend juste que l'action et les faits arrivent en ayant une certaine appréhension. Quelques passants s'étaient aussi arrêté pour admirer ce chef-d'oeuvre de mère nature. J'adore la nature et n'aime pas vraiment ce que l'on fait avec. Etant un homme très hypersensible, j'ai beaucoup de facilité à ressentir de l'empathie pour des forêts, des animaux domestiques comme sauvages. Quand je vois ce que peut faire l'Homme avec ces deux mains sur la nature, je n'ai que le dégoût qui me vient comme émotion. J'ai parfois du mal à me dire que je suis de la même race quand je vois ce que l'on peut faire. Malheureusement, petit à petit les lucioles commençaient par s'éteindre voir juste s'éloigner de nous. Nous laissant simplement dans la pénombre complète. Il eut un moment de silence, il faut croire que nous étions tous les deux tristes que cela se finissait aussi rapidement. Je me retourne, la regardant et c'est à ce moment-là que je remarquais que, têtu que je suis, j'avais oublié de prendre mon violon avec moi. Je lui demande gentiment de me le donner et la remercie de l'avoir ramasser. A en croire l'heure indiquait sur ma montre il commençait à se faire tard. Cela indiquait aussi que notre petite journée "découverte" devait s'achever pour laisser place à un lendemain.
«Merci de m'avoir fait partager ça. Vraiment. C'était quelque chose d'unique je suppose, et j'avais besoin de ça. De vivre quelque chose qui sort de l'ordinaire, même si ce n'était que pour un court instant.»
Je suis resté bouche bée. Je ne pensais pas que j'allais recevoir des remerciements, surtout pour quelque chose d'aussi "banal", dirais-je. Je n'avais eu que l'intention de lui remonter un peu le moral. J'étais bien content de voir que ça avait marché. Je regardais en direction de la sortie du parc avant de reposer, pour la dernière fois, mes yeux sur elle. Elle demeurait silencieuse mais savait aussi qu'on devait maintenant prendre un chemin différent. Je brisais la silence ;
«Eh bien.. je suis content que cela vous a plu, vraiment. A l'occasion nous pourrions revenir pour revoir ce magnifique spectacle pour nous remonter le moral, peut-être ? Mais là maintenant il commence à faire tard et je pense que nous avons tous les deux une maison dont nous pouvons rentrer.»
Je m'arrêtais, regardant mes pieds avant de reprendre d'un ton plus rassuré et déterminé. La regardant dans les yeux ;
«Caitriona, merci pour cet aprem-midi. C'était vraiment quelque chose de nouveau et j'espère qu'à l'avenir vous aurez les merveilleux coins que vous réserve Brisbane. Et je vous dis.. à bientôt ?» Je terminais ma phrase par un léger sourire avant de me retourner pour emprunter la sortie sud du parc après que nous ne avions dis au revoir pour de bon. Au fond de moi, oui, je le savais j'étais un peu triste que cette journée doit se terminer, mais c'est pour sûrement avoir un lendemain plus magique et riche en aventure. Alors, je rentre chez moi, le sourire aux lèvres.