| | | (#)Ven 1 Sep 2017 - 18:26 | |
| Après avoir quitté Brisbane quelques jours pour le boulot, le sportif retrouve les ruelles qu’il porte dans son cœur depuis des années maintenant. Une casquette sur la tête et les mains dans les poches, Priam remonte la rue principale sans se préoccuper du monde qui l’entoure. Pour une fin de soirée, le quartier de Fortitude Valley est assez calme, les bars sont encore vide et les étudiants ne sont pas encore de sorti pour le plus grand plaisir de Priam qui après avoir passé plusieurs jours intense et riche en émotions à Canberra souhaite retrouver la simplicité de sa ville. Comme à chaque fois qu’il se trouve dans cette partie de la ville, il s’arrête au Pearl Café, un endroit excentrique qui propose sans aucun doute les meilleures boissons chaudes de la ville, il opte pour un café et se laisse tenter par la suggestion de la barista, ajouter une touche de crème de noisette qui d’après elle rendra la boisson plus douce. Son café en main, il reprend la route se dirigeant vers la rue piétonne afin de remplir son frigo avec de bons produits ; comme tous les sportifs, Priam a toujours accordé une grande importance à son corps et à son alimentation mais depuis plus d’un an, cuisiner et tester de nouvelles saveurs est devenu un réel plaisir. Contrairement au centre-ville, la rue piétonne est plus vivante, il parcourt de nombreux commerces, boulangerie, primeur, fromager sans oublier son épicerie italienne favorite avant de remonter la rue afin de rejoindre sa voiture qu’il a laissé un peu plus haut. Un sac de course dans une main et son téléphone dans l’autre, Priam avance sans trop s’attarder jusqu’à ce que la silhouette de la jeune femme devant lui attire son attention. Il s’arrête et pose son regard sur la grande brune qui a le nez plongé dans un gros bouquet de fleur dont il ignore le nom et la variété. Il la connait, il en est sur sans être capable de mettre un prénom sur son visage, sans un mot il fouille dans la mémoire à la recherche de la demoiselle jusqu’à ce que la mémoire lui revienne. Un léger sourire sur le visage, d’abord hésitant il finit par il s’approcher de la jeune femme « Bonjour… » une entrée en matière simple qui engagera leur conversation, le regard de la brune quitte les fleurs pour se poser sur le sportif qui est désormais sur, c’était elle assise par terre un éclat de verre planté dans sa jambe « … Désolé si je vous dérange, je ne pensais pas vous retomber sur vous un jour » il descend son regard sur sa jambe, elle a l’air d’aller mieux, beaucoup mieux même puisqu’elle a l’air de marcher sans trop de difficulté. Et il réalise qu’elle n’a peut-être aucune idée de ce qu’il raconte, qu’elle n’a peut-être aucun souvenir de lui, après tout cet accident si violant a bouleversé plus d’une personne « Vous me remettez ? » demanda-t-il en déposant son sac de course sur le trottoir en essayant de se souvenir du prénom de la jeune femme qu’il avait tenté de secourir à bord du train de l’enfer comme il aimait le désignait. |
| | | | (#)Sam 2 Sep 2017 - 21:07 | |
| La journée a été longue, très longue. Se faire sortir du lit par un client en fureur ce n’est jamais un bon moyen de commencer la journée. Est-ce que c’est de ta faute si sa femme vient de lui faire un coup dans le dos et a réussi à s’emparer du chien sous son nez ? Non ! Toi tu n’y peux rien ! Et comme personne n’a encore statué sur le sort du chien, il n’y a pas grand chose que tu puisses faire à part organiser un rendez-vous autour d’une table pour discuter de la situation. Ce que tu réussis à faire tout en buvant ton premier café de la journée. Et la journée ne fut qu’un enchaînement de ce genre de scènes et de problèmes. Des fois, tu enviais le domaine de ton père. Les affaires te paraissaient plus calmes et puis tu te souvenais des magouilles, de l’argent sous la table et soudain, tu ne regrettais plus rien. Des fois, tu te demandais comment ton père ne s’était pas fait attrapé depuis toutes ces années mais il a toujours été fort, très fort particulièrement pour se procurer des informations sur les clients qui leur fait tenir leur langue. Des pratiques que tu étais loin de cautionner de ton côté mais c’était une autre histoire. Epuisée, tu décidais de te faire un petit plaisir ce soir en t’achetant des fleurs. C’était un moyen très efficace de vaincre la solitude et puis il n’y avait pas très loin de ce beau fleuriste ton épicerie italienne préférée et ce soir, de bons raviolis te réconcilieront certainement avec cette journée tout simplement horrible. Tu arrivais à te garer non loin de ta destination, sur le parking réservé à cet effet, ce qui t’arrangeait car même si tu ne te promenais pas en béquille, tu n’étais pas capable de courir le marathon dans ton état. Tu pris donc ton temps profitant de la rue piétonne pour répondre à quelques textos sur la route. Et puis en une dizaine de minutes, tu tombais sur ton magasin de fleurs. Ce n’était pas la première fois que tu venais t’acheter des bouquets et les fleuristes te regardaient toujours étrangement. Oui, tu n’as aucun homme pour te les offrir alors autant se les payer soi-même non ? Tu commençais donc à sentir un bouquet, puis un autre quand soudain, une voix te fit sortir de toutes ces odeurs qui t’emmenaient au loin. « Bonjour… Désolé si je vous dérange, je ne pensais pas vous retomber sur vous un jour » Ton regard se pose sur cet homme et tu as l’impression de l’avoir vu quelque part sans réellement le reconnaître. Vu ce qu’il vient de te dire, ce n’est pas quelqu’un que tu as dû croiser souvent ce qui te rassure un peu mais n’empêche pas une certaine rougeur de s’installer sur tes joues. Tu détestes ne pas reconnaître ton interlocuteur. « Bonjour. Non, vous ne me dérangez pas. » Finis-tu par dire alors que tu faisais marcher ton cerveau à mille à l’heure. Où avais-tu pu voir cet homme ? Ce n’est pas le genre d’homme qui passe inaperçu en plus, c’est plutôt le genre que l’on remarque dans la rue. « Vous me remettez ? » Non, non tu ne le remettais pas mais tu refusais d’admettre une chose pareille. Tu avais encore quelques secondes pour chercher, c’était au moins depuis ton arrivée à Brisbane vu l’accent australien de l’homme en face de toi et … Sans prévenir, une image t’apparue, celle que tu cherchais. Cet homme, tu l’avais vu dans l’accident de train, un accident que tu cherchais à oublier ou du moins à ranger dans un coin de ton esprit. Mais il semblait constamment se rappeler à toi malgré tes efforts. « Je … Pas très bien mais vous étiez dans le train n’est-ce pas ? » Tu voulais être honnête, rien ne servait de bluffer si tu ne le connaissais pas. Mais il avait essayé de t’aider, ça tu t’en souviens. Il avait essayé de t’aider, tu ne sais plus comment mais il avait aidé Eliane et puis il avait disparu. Ou alors c’était toi qui avais perdu tes souvenirs tu n’en étais plus certaine. « Je n’étais pas très bien à ce moment là, désolé. Vous vous appelez comment ? » Lui demandas-tu curieuse de l’apprendre, certainement pour une deuxième fois. « Je sais que vous avez essayé de m’aider alors merci. Vous avez certainement joué un rôle dans la conservation de ma jambe. » Tu disais cela de manière presque nonchalante de nos jours mais le traumatisme restait encore un peu présent.
|
| | | | (#)Dim 10 Sep 2017 - 18:18 | |
| Priam n’avait pas pensé à l’accident depuis des jours, un matin en se levant, sa vie avait repris son cours habituel, il avait cessé de se réveiller en transe la nuit, il ne sursauter plus au moindre bruit sourd. Il n’avait rien oublié, ce drame était à tout jamais gravé dans sa mémoire mais sans savoir comment il avait réussi à avancer. Il n’avait pas pensé qu’une personne puisse le ramener dans son pire cauchemar, pourtant lorsqu’il posa son regard sur la brune il eut l’impression d’être de nouveau au milieu du train. Le sportif resta immobile pendant plusieurs secondes, se contentant de regarder la jeune femme respirer le parfum des fleurs ; il s’était interrogé sur son état de santé a de nombreuses reprises et finalement contre toute-attente elle était devant lui. Priam fit un pas vers elle, attirant son attention de manière simple et futile, elle n’avait pas changé, en dehors du sang et des débris qui n’était plus présent sur son corps elle était toujours aussi belle « Bonjour. Non vous ne me dérangez pas » il comprit en croisant son regard qu’elle n’avait pas les idées claires, elle doutait d’elle et de ses souvenirs. « Je … Pas très bien mais vous étiez dans le train n’est-ce pas ? » il hocha la tête en croisant son regard, en parler semblait éveiller des souvenirs douloureux dans la mémoire de la jeune femme. Pendant un instant il se replongea à l’intérieur du train, tout était encore très clair, le sang sur le sol, le verre des vitres étalés sur le sol et un éclat de la taille d’une main enfoncé dans la jambe de la trentenaire, cette scène avait été une première pour le sportif qui n’avait pas hésité une seconde à lui venir en aide « Je suis désolé, je ne voulais pas vous replonger dans cette tragédie » dit-il en revenant à la réalité chassant ces images morbides de sa mémoire. Le regard du sportif s’attarda quelques instants sur la jambe de la jeune femme avant de rapporter son attention sur ses lèvres et sur les mots qui en sortaient « Je n’étais pas très bien à ce moment-là, désolé. Vous vous appelez comment ? » il réalisa qu’il s’était approché d’elle sans même se présenter, poliment, il lui tendit la main et serra celle de la jeune femme « Priam. Si je me souviens bien, c’est Milena ? » demanda-t-il sans être sûr à cent pour cent qu’il s’agissait réellement du prénom de la brune. « Je sais que vous avez essayé de m’aider alors merci. Vous avez certainement joué un rôle dans la conservation de ma jambe. » il jeta de nouveau un coup d’œil rapide à son jambe avant de lui sourire, elle allait bien et c’était sans aucun doute la meilleure nouvelle de sa semaine « Ce n’était pas grand-chose mais je suis content de voir que vous allez bien » du moins physiquement pensa-t-il sans oser le dire à haute voix. Le sportif se décala légèrement afin de laisser passer une vieille dame sur le trottoir « Je ne vous dérange pas plus longtemps, j’ai été ravi de vous revoir » il lui sourit avant de s’éloigner un peu. Il remonta la rue d’à peine un mètre avant de s’arrêter, il jeta un coup d’œil derrière lui, elle était toujours là près des fleurs, sans prendre le temps d’hésiter, il fit demi-tour et s’arrêta devant Milena [color:cde5=483d8b] « Vous êtes libre, pour un café ? Maintenant… » elle était jolie mais ce n’était pas la seule chose qui le poussait vers elle, il ne savait pas l’expliquer mais il avait envie de la connaitre. |
| | | | (#)Sam 16 Sep 2017 - 11:06 | |
| Cet accident de train, tu aurais voulu le mettre définitivement derrière toi et ne plus y penser. Peut-être que pour des gens qui avaient été légèrement blessés ou pas du tout c’était possible, personne n’avait à savoir ce qui s’était passé, si personne ne connaissait votre présence à bord du train c’est facile de ne pas en parler. Mais pour toi, cet accident avait signifié presque trois mois accompagnés de béquilles et de séances de kiné. Tu ne pouvais pas inventer un petit accident domestique alors tu expliquais. Sans entrer dans les détails mais tu te retrouvais régulièrement à plonger de nouveaux dans des souvenirs que tu aurais préféré oublier. Au départ cela avait été dur à gérer car il n’était pas simple de faire face à ces souvenirs douloureux, à ces moments de douleur et à cette peur que tu avais eue de perdre définitivement ta jambe pendant plusieurs heures. Mais aujourd’hui, quatre mois après l’accident, tu avais pris l’habitude d’en parler, du moins sommairement et c’était plus facile. Par contre, tu n’avais pas recroisé de personnes ayant vécu l’accident avec toi. A part Matteo bien sûr que tu connaissais depuis avant l’accident et qui est un ami cher à tes yeux mais c’est la première fois que tu croises un visage sur lequel tu as posé tes yeux pendant cette catastrophe. « Je suis désolé, je ne voulais pas vous replonger dans cette tragédie » Tu lui souris timidement. Ce n’est pas de sa faute, bien sûr qu’il allait venir prendre de tes nouvelles, bien sûr qu’il allait te parler de l’accident. Tu avais fini par faire la paix avec le fait que tu n’arriveras à mettre cet accident derrière toi que plus tard, quand il sera sorti des esprits, quand tu auras croisé toutes les personnes avec qui tu avais vécu ce drame. « Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude désormais. » Tu ne manquais pas de voir le regard de Priam passer de ton visage à ta jambe. Tu ne sais pas exactement ce qu’il cherchait à y voir en tout cas tu allais bien, tu étais presque complètement guérie physiquement. « Ce n’est pas trop dur pour vous ? » Il n’avait pas eu l’air blessé sur le moment ou alors tu n’en avais pas souvenir. Qu’importe, c’était la moindre des choses de prendre de ses nouvelles à ton tour. Tu te trouvais bien stupide de lui demander son nom. Tu sais au fond de toi que tu aurais dû le connaître mais il n’avait fait que passer et tu n’avais pas eu tous tes esprits plus le temps passait dans ce train. « Priam. Si je me souviens bien, c’est Milena ? » Tu lui souris, il a une meilleure mémoire que toi apparemment. Son prénom te revient alors et tu tends ta main pour serrer la sienne. « C’est ça en effet. Enchantée. » Oui parce que même si vous vous étiez croisés dans ce train, tu avais l’impression de le rencontrer maintenant et pas tous ces mois auparavant. C’était sans doute mieux que tu ne l’aies pas revu avant, tu n’étais pas au mieux de ta forme à ce moment là. Tu le remercies, parce qu’il a essayé de t’aider et que c’est la moindre des choses. « Ce n’était pas grand-chose mais je suis content de voir que vous allez bien. Je ne vous dérange pas plus longtemps, j’ai été ravi de vous revoir » Tu le regardes s’éloigner, prise de court sans trop savoir quoi dire. Tu dois passer pour une idiote ton bouquet de fleurs dans les mains à le regarder s’éloigner. Tu aurais aimé discuter plus longtemps, apprendre à connaître la personne qui se cachait derrière ce physique parfait parce que tu as appris il y a longtemps à ne pas juger un livre à sa couverture. Mais il revient et il te demande : « Vous êtes libre, pour un café ? Maintenant… » Tu hoches la tête, instinctivement avant de reposer le bouquet de fleurs. Tu auras le temps d’en acheter pour ton appartement à un autre moment. « Je n’ai rien de prévu et je ne dis jamais non à un café. » Dis-tu avec un petit sourire en coin. « Il y a un petit café sympa pas très loin d’ici si cela vous dit. » Lui dis-tu en montrant une enseigne quelques mètres plus bas dans la rue. Tu ne peux t’empêcher de remarquer que l’homme à tes côtés a un sac de l’épicerie italienne que tu fréquentes fréquemment. « Amateur de cuisine italienne ? » Lui demandes-tu pour lancer la conversation alors que vous avanciez vers le café.
|
| | | | (#)Dim 1 Oct 2017 - 17:48 | |
| Priam pouvait lire la peur dans le regard de son interlocutrice, cet accident avait changé la vie de nombreuses personnes et la jeune femme comme le sportif semblait encore touché par ce drame. Sans oser poser la question, il se demandait comme elle gérer la chose au quotidien, se réveillait-elle en sursaut la nuit ? Ressentait-elle une douleur horrible dans la jambe par moment alors que tout allait bien maintenant ? Sans savoir l’expliquer, Priam était persuadé que la brunette faisait preuve de force au quotidien, qu’elle n’était pas du genre à se laisser aller devant les autres. Navré de voir cette peine dans son regard, il s’excusa, parler de ce qui s’était passé à bord du train était presque aussi maladroit qu’éviter à tout prix le sujet. « Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude désormais. » il la comprenait, il avait passé des jours à rassurer ses proches et à parler de cet accident comme si les autres pouvaient comprendre ce qu’il avait vécu à bord du train. « Ce n’est pas trop dur pour vous ? » il haussa les épaules, il s’était convaincu que tout allait bien, que cet accident n’était rien d’autre qu’un mauvais souvenir rangé dans une vieille boite en carton « Je fais de mon mieux » dit-il simplement sachant que s’étaler sur le sujet ne détendrait pas l’atmosphère. Alors qu’il croise son regard, les quelques mots qu’ils ont échangés à bord du train lui reviennent naturellement, il lui tend la main profitant du moment pour lui rappeler son prénom « C’est ça en effet. Enchantée. » un léger sourire étire ses lèvres avant de se retirer, ne souhaitant pas l’ennuyer plus longtemps. Après avoir échangé un regard avec elle, Priam reprend sa route, jetant un coup d’œil à son téléphone avant de faire demi-tour, partir ainsi est ridicule, elle a dut le trouver ridicule. Il approche à nouveau, la coupant une fois de plus dans sa choix de fleurs et l’invite à partager un moment en sa compagnie « Je n’ai rien de prévu et je ne dis jamais non à un café… Il y a un petit café sympa pas très loin d’ici si cela vous dit. » c’est parfait pense-t-il en suivant son regard en direction du petit café qui se trouve à quelques mètres à peine « Je n’avais jamais remarqué cet endroit » avoue-t-il en commençant à marcher vers cet endroit qui n’avait jamais attiré son attention auparavant. « Amateur de cuisine italienne ? » son regard se pose sur le sac qu’il tiens dans la main et dont il avait totalement oublié l’existence « Je plaide coupable… » dit-il avec un petit sourire, ce type de cuisine a conquis son cœur il y a si longtemps qu’elle est à ses yeux la meilleure de toutes « … C’est l’un des meilleurs restaurants de Brisbane… sérieusement je sais que tout le monde connait le meilleur italien mais Gianni fait les meilleurs lasagnes au monde » il en avait testé des centaines mais aucune n’avait la saveur de celle de ce petit restaurant qui était à ses yeux bien trop sous-estimé « Je dois vous avouer que j’aurais le cœur brisé si vous m’avouez détester ce type de cuisine » dit-il tout en poussant la porte du café devant lequel ils venaient d’arriver. |
| | | | (#)Mer 4 Oct 2017 - 8:50 | |
| Parler de l’accident de train n’était pas vraiment un plaisir pour toi, tu ne pouvais le nier. Mais tu avais pris l’habitude de la faire car tu avais eu la mauvaise idée de subir une blessure voyante. Tu t’étais promenée avec des béquilles pendant plus de deux mois ce qui attire toujours l’attention et les questions. Tu aurais préféré avoir une blessure moins voyante pour souffrir en silence du deuil de cet accident. Il t’arrivait toujours de te réveiller en sueur la nuit mais ta jambe ne te faisait plus mal, c’était déjà ça. Il fallait continuer à vivre, à avancer, c’était la moindre des choses car beaucoup n’avaient pas la chance de respirer aujourd’hui et ça tu ne l’oubliais pas. Tu demandais à ton interlocuteur s’il tenait le coup lui aussi et il te répondit : « Je fais de mon mieux » Tu hoches la tête. Faire de son mieux, il ne vous restait que ça. Il avait l’air d’aller bien physiquement, tu espérais qu’il avait pu être soutenu moralement aussi, plus que toi du moins. Quand c’est votre kiné qui vous soutient plus que votre entourage, c’est que quelque chose cloche mais tu n’y as pas prêté attention, tu ne t’es pas arrêtée pour y réfléchir de peu de t’écouler. Contre toute attente, Priam te proposa d’aller boire un café. Personne ne t’attendait et tu n’avais rien à faire alors tu ne te voyais pas refuser. Et puis apprendre à connaître cet homme mystérieux et attirant, ce n’était pas réellement une corvée. Tu lui indiquais un petit café quelques mètres plus loin et il te dit : « Je n’avais jamais remarqué cet endroit » Tu souris, ce n’était pas très étonnant. Contrairement à d’autres enseignes dans la rue, ce petit café pouvait facilement passer inaperçu mais il valait le coup de s’y arrêter. Plus calme et bien meilleur que beaucoup d’autres, tu aimais t’y rendre de temps en temps pour travailler ou retrouver des amis. « Il n’attire pas l’attention mais il vaut le détour. » Lui dis-tu simplement alors que vous vous mettiez en marche vers le café. Un silence s’installa un instant entre vous. Un silence qui n’était pas vraiment désagréable mais tu voulais apprendre à le connaître alors tu ne pus t’empêcher de lui poser une question sur les sacs qu’il avait toujours à la main. Vous rentriez dans le café alors qu’il te dit : « Je plaide coupable… C’est l’un des meilleurs restaurants de Brisbane… sérieusement je sais que tout le monde connait le meilleur italien mais Gianni fait les meilleurs lasagnes au monde. Je dois vous avouer que j’aurais le cœur brisé si vous m’avouez détester ce type de cuisine » Tu ne pus t’empêcher de laisser un sourire en coin s’installer sur tes lèvres. Toi ? Ne pas aimer la cuisine italienne ? Ce n’était même pas une possibilité. Tu avais toujours adoré cette cuisine, transmise par ta mère quand elle prenait le temps de cuisiner. Toi tu n’avais jamais été une reine des fourneaux alors tu essayais de dégoter un bon restaurant italien partout où tu t’installais. Vous preniez une table baignée de la lumière printanière et un peu à l’écart alors que tu lui répondrais : « Votre cœur n’a pas de souci à se faire. La cuisine italienne est mon petit péché mignon. » Dis-tu en déposant ta veste sur la chaise derrière toi. « Ma mère est italienne, elle a passé le flambeau. Elle n’a pas passé le gêne de bonne cuisinière mais elle m’a bien initiée à la nourriture de son pays et à sa langue aussi. » Dis-tu simplement en haussant les épaules. Tu attrapes le menu du restaurant qui est devant toi même si tu sais déjà ce que tu vas prendre. « Et vous ? Qu’est-ce qui vous a converti à cette cuisine ? » Lui demandas-tu curieuse d’en savoir plus à son sujet. Tu te rends compte soudainement qu’à part son prénom, tu ne sais rien de cet homme. Mais tu comptes bien changer cela dans les minutes à venir.
|
| | | | (#)Dim 15 Oct 2017 - 16:14 | |
| Priam n’avait revu aucun des autres passagers en dehors de Kaecy, cependant contrairement à Milena, leur rencontre n’avait rien d’hasardeuse puisque le sportif avait su parfaitement ou la trouver lorsqu’il en avait eu besoin. Tomber sur la brune, dans cette ruelle était le fruit du hasard, il avait pensé à elle à l’hôpital avant de la ranger dans un coin de sa tête en espérant toutefois qu’elle s’en soit sortie. Décidé à accorder une chance au destin, le sportif l’invita à prendre un café et la suivit dans celui qu’elle avait choisi, un endroit devant lequel il était passé des centaines de fois sans jamais s’arrêter, sans jamais y accorder de l’attention « Il n’attire pas l’attention mais il vaut le détour. » perplexe, il examina la façade qui avait besoin d’un bon coup de peinture avant de se décider d’entrer. L’endroit n’avait rien à voir avec l’extérieur défraichi, la pièce principale était lumineux et apaisant, une divine odeur de café et de pancakes encore chaud se dégageait de derrière le bar. Il s’installa avec elle sur une table légèrement en retrait par rapport aux autres, une place parfaite pour apprendre un connaitre la jeune femme avec qui il semblait partager une passion commune pour la cuisine italienne. « Votre cœur n’a pas de souci à se faire. La cuisine italienne est mon petit péché mignon » il afficha un sourire, une personne aimant la gastronomie italienne était forcément bonne à ses yeux « Ma mère est italienne, elle a passé le flambeau. Elle n’a pas passé le gêne de bonne cuisinière mais elle m’a bien initiée à la nourriture de son pays et à sa langue aussi » il retira sa veste qu’il déposa sur un dossier sans pour autant la quitter des yeux. Priam n’aurait jamais deviné les origines italiennes de la jeune femme, elle n’avait aucun accent mais il était malgré tout ravi de se découvrir un point commun avec la brunette. Et vous ? Qu’est-ce qui vous a converti à cette cuisine ? » contrairement à Milena, Priam n’avait aucune goutte de sang italien dans ses veines, son amour pour ce pays et cette cuisine s’était imposé d’elle-même dans son quotidien. « Quand j’ai pris mon indépendance, ma mère m’a offert un livre de cuisine italienne… j’étais vraiment mauvais à l’époque et je n’avais pas du tout envie de m’y mettre mais au fil du temps, j’y ai pris gout et je dois avouer que je ne suis pas trop mauvais… » il lui avait fallu du temps, de nombreuses recettes, de nombreuses vidéos tutoriel pour devenir le cuisinier qu’il était mais ses efforts avaient fini par payer puisqu’aujourd’hui il était assez fier de sa manière de ce qu’il pouvait réaliser derrière les fourneaux. Priam jeta un coup d’œil rapide à la carte, comme dans beaucoup de café, il y avait des choses assez classique sur le menu et d’autres plus surprenante « Tu me conseilles quoi ? » demanda-t-il en rapportant son attention sur la jeune femme qu’il venait de tutoyer pour la première fois depuis leur rencontre « Hm… on se tutoie ? Si ça te va bien sur » il réalisa en prononçant ses mots que la vouvoyer n’était pas en adéquation avec le moment qu’il passait. |
| | | | (#)Mar 17 Oct 2017 - 7:59 | |
| Ton amour pour la cuisine italienne t’était venu de ta mère. Cette mère qui n’avait pas toujours été très présente, pas toujours pris les bonnes décisions. Mais elle t’avait transmis sa langue et une partie de sa culture. Tu te souviens de vacances en Italie chez tes grands-parents maternels puis à Londres chez tes grands-parents paternels. C’était le bon vieux temps. Aujourd’hui tes grands-parents n’étaient plus mais tu étais souvent retournée en Italie, bon moyen de ne pas perdre l’usage de cette langue. Que Priam apprécie la cuisine italienne ne t’étonnait pas vraiment, peu de personnes au monde détestent cette cuisine mais il semblait y attacher une importance plus importante que d’autres. Vous étiez arrivés dans ce café, petit, discret mais qui était ce que tu recherchais. Il t’arrivait de passer en coup de vent à Starbucks quand tu n’avais pas le temps de te poser et que tu voulais un café. Mais tu préférais les ambiances cosy comme dans ce café de très loin quand tu avais le temps de te poser. Tu travaillais peu souvent à l’extérieur de ton bureau mais cela t’arrivait des fois de venir travailler ici. Sur des dossiers peu sensibles car c’était trop dangereux sinon. « Quand j’ai pris mon indépendance, ma mère m’a offert un livre de cuisine italienne… j’étais vraiment mauvais à l’époque et je n’avais pas du tout envie de m’y mettre mais au fil du temps, j’y ai pris gout et je dois avouer que je ne suis pas trop mauvais… » Un sourire se dessine sur ton visage à la réponse de Priam. Il ne serait jamais venu à l’idée à tes parents de t’offrir un livre de cuisine quand tu avais pris ton indépendance. Ils ont cherché à t’offrir une voiture quand tu es partie à Berkeley et puis un appartement quand tu es revenue à New-York. Chez les Grimes on fait les choses en grand, la nostalgie c’est pour les faibles. Enfin, c’est le cas pour ton père en tout cas. « Oh un bon cuisinier. Je n’ai jamais eu à me mettre derrière les fourneaux en réalité. Il était tellement plus simple d’aller acheter à manger en sortant du boulot. Le peu que j’ai essayé cela a été un désastre. Mais je n’ai pas abandonné, je prends des cours. » Des cours que tu allais enfin pouvoir recommencer maintenant que tu pouvais de nouveau te tenir debout pendant plusieurs minutes sans avoir besoin de tes béquilles. Vous aviez pris place à une petite table un peu à l’écart et vous regardiez le menu des boissons quand Priam te demanda : « Tu me conseilles quoi ? Hm… on se tutoie ? Si ça te va bien sur » Tu n’avais jamais été quelqu’un de très formel. Bien sûr il y avait les règles de la cours de justice mais en dehors, cela t’était bien égal. « Ca me va. » Dis-tu avant d’ajouter : « Je te conseille les muffins, ils sont à tomber si tu as faim quand aux boissons, cela dépend ce que tu préfères. Thé ? Café ? En général je prends le café avec une goutte de lait et un peu de chantilly pour satisfaire ma gourmandise. » Dis-tu un sourire en coin sur les lèvres. Tu préférais demander parce que tout le monde n’adorait pas le café comme toi. « Puisque nous faisons connaissance, tu fais quoi dans la vie ? » Tu avais essayé d’imaginer mais sans grand succès. Il était temps de boucher les trous quand à cet homme mystérieux qui t’avait aidé dans ce train de la mort.
|
| | | | (#)Dim 5 Nov 2017 - 18:21 | |
| La cuisine n’était pas une passion au départ mais elle l’était devenue au fur et à mesure des années. Il s’était à l’époque montré très perplexe lorsque sa mère lui avait offert son premier livre de cuisine, il n’y avait trouvé aucun intérêt pendant de longue semaine avant de se décider à l’ouvrir lors d’un moment d’ennui. Après avoir testé en long et en large les recettes du bouquin, un amour était né entre le jeune sportif et les fourneaux ainsi qu’une collection de livres culinaires. Désormais à l’aise derrière une poêle, Priam était assez fier de pouvoir se faire à diner ou même de pouvoir cuisiner pour son entourage sans devoir passer par l’étape de la livraison à domicile. « Oh un bon cuisinier. Je n’ai jamais eu à me mettre derrière les fourneaux en réalité. Il était tellement plus simple d’aller acheter à manger en sortant du boulot. Le peu que j’ai essayé cela a été un désastre. Mais je n’ai pas abandonné, je prends des cours. » un sourire étira ses lèvres, elle lui rappelait ses débuts, à l’époque ou mettre un plat surgelé au micro-ondes était beaucoup plus simple que de se mettre derrière un four « Je suis sure que tu t’en sortiras très bien et si tu as besoin d’un testeur, je me portes volontaire » dit-il persuadé qu’elle était plus douée que ce qu’elle imaginait. Une fois à l’intérieur du café, Priam s’installa au côté de Milena avant de jeter un coup d’œil à la carte ; son regard se balada sur la longue liste de boisson et de dessert. Trop de choix pensa-t-il en croisant le regard de la jeune femme, puisqu’elle semblait connaitre l’endroit comme sa poche, il ferma la carte bien décidé à la laisser choisir « Ça me va. Je te conseille les muffins, ils sont à tomber si tu as faim quant aux boissons, cela dépend ce que tu préfères. Thé ? Café ? En général je prends le café avec une goutte de lait et un peu de chantilly pour satisfaire ma gourmandise. » ce n’était pas ce qu’il y avait de plus sein mais peu importe, elle avait su le convaincre « Je te suis » il profita de la présence de la serveuse pour passer commande, qu’elle rapporta a peine trois minutes plus tard « Ça a l’air super bon » dit-il en posant son regard sur la chantilly qui semblait en plus faite maison. Il attendit que la serveuse quitte la table pour rapporter son attention sur la jeune femme dont il ignorait encore beaucoup « Puisque nous faisons connaissance, tu fais quoi dans la vie ? » aoutch, c’était un peu son sujet sensible. En présence de la gente féminine, il ne savait jamais comment agir, il ne mentait jamais sur sa profession mais à son plus grand regret, certains femmes avaient tendance à associer rugbyman avec argent, célébrité et luxe ; même s’il ne voyait pas ce type de femmes en regardant Milena il décida de rester assez flou concernant sa vie professionnel « Je suis dans le sport » avoua-t-il simplement, laissant la jeune femme imaginer ce qu’elle voulait – du moins pour l’instant – « Et toi ?... Je t’imagine assez dans un métier de pouvoir non ? Je veux dire, tu as l’air de savoir ce que tu veux » il ne l’avait vu qu’une fois, mais elle avait l’air déterminé et forte, du moins c’est l’image qu’elle lui avait renvoyé lors de leur rencontre à bord du train. |
| | | | (#)Jeu 9 Nov 2017 - 20:55 | |
| Il n’y avait rien à faire, la cuisine ce n’était tout simplement pas pour toi. Il ne fallait pas chercher plus loin. Tu avais essayé, tu persévérais toujours aujourd’hui dans l’espoir d’être un jour au moins assez douée pour permettre à tes enfants de manger correctement et de la nourriture faite maison. Mais la vérité c’est que si tu as des enfants, avec le travail que tu as, tu ne sais pas si tu trouveras réellement le temps de cuisiner. Tu l’espères mais tu as du mal à voir comment cela est possible. Avoir des enfants n’a jamais rimé pour toi avec un arrêt de travail. Tu lèveras certainement le pied, travailleras différemment mais tu n’arrêteras pas. Cela te tuerait d’arrêter très certainement. « Je suis sure que tu t’en sortiras très bien et si tu as besoin d’un testeur, je me portes volontaire » Tu laisses échapper un petit rire. Bien t’en sortir ? C’était bien mal te connaître … Tu avais l’habitude de réussir la plupart des choses que tu entreprenais cependant, avec la cuisine c’était une autre histoire. Une histoire bien moins satisfaisante à ton goût. Mais faire tester tes talents à Priam voulait dire le revoir après ce café alors pourquoi pas ? « C’est mettre bien trop de confiance en mes capacités. Mais à tes risques et périls. » Lui dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres. Tu ne brûlais plus tout ce que tu préparais donc c’était déjà un point positif. Tu avais cependant toujours des problèmes avec la cuisson et le dosage des ingrédients donnant des saveurs disons … particulières à tes plats. Vint ensuite le moment de commander et tu pris la même chose que d’habitude alors que Priam suivit tes conseils et commanda la même chose. Quand la serveuse vint vous apporter les commandes il te dit : « Ça a l’air super bon » Tu ne peux t’empêcher d’attraper un peu de chantilly sur ton doigt pour le mettre dans ta bouche. « Ca n’a pas juste l’air, c’est très bon. » Dis-tu avec un sourire. Tu aimais ces petits endroits un peu cachés de la vue de la plupart des gens. C’était des endroits reposant pour toi, des endroits où tu pouvais réfléchir tranquillement quand tu venais seule. Vu que tu ne connaissais pas grand chose sur ton interlocuteur, tu décidais de commencer avec la question la plus banale du monde. Cependant, tu compris rapidement que tu avais mal fait quand tu vis l’air soudainement gêné de Priam. Finalement, il finit par te dire : « Je suis dans le sport » Dans le sport … Tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander ce qui se cachait là-dessous. Certes, ce n’était pas ton domaine. Mais pour que quelqu’un chercher à cacher ce qu’il faisait, c’était une autre histoire. Il était peut-être connu ? Tu n’en savais rien mais cela te fit dire : « Dans le sport … Quel homme mystérieux. » Ne pus-tu t’empêcher de le taquiner face à cette réponse des plus vague. « Et toi ?... Je t’imagine assez dans un métier de pouvoir non ? Je veux dire, tu as l’air de savoir ce que tu veux » Tu hoches la tête dans un premier temps. Il n’a pas tord, tu es dans un métier de pouvoir et tu as toujours su que ton attitude, ton comportement au quotidien le montrait parce que tu avais été élevée ainsi. Et tu étais fière, certains diraient trop. Cela t’a joué des tours, a fait fuir pas mal d’hommes aussi. Tu ne sais pas encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose. « En effet, tu as raison. Je suis avocate en droit de la famille dans mon propre cabinet que j’ai ouvert en avril avec une collègue. » Dis-tu simplement sans en rajouter. Tu n’étais pas vantarde non plus, il ne fallait rien exagérer. « Donc oui, je sais ce que je veux et cela fait souvent peur aux hommes. » Malgré l’avancée dans le droit des femmes, beaucoup d’hommes avaient besoin d’une femme moins indépendante que toi, moins affirmée certainement pour ne pas être mal à l’aise ou se sentir diminués. Ah les hommes …
|
| | | | (#)Dim 3 Déc 2017 - 19:35 | |
| Priam avait toujours refusé d’exposer sa vie personnelle. Loin d’être hautain ou imbu de lui-même, il avait décidé de ne plus accordait sa confiance aussi facilement que dans le passé. Même s’il n’imaginait pas Milena comme une femme vénale, il joua la carte du mystère lorsqu’elle l’interrogea sur sa profession en ne citant que son domaine d’activité. Cependant, il éprouvait également la même curiosité que la jeune femme puisqu’il lui retourna la question exposant par la même occasion la théorie qu’il avait la concernant. Il l’imaginait forte, indépendante, brillante, peut-être dirigeante d’une entreprise ou encore maitre dans la politique. Sans la quitter des yeux, il termina sa tasse de café assez curieux de savoir s’il avait ou non raison « En effet, tu as raison. Je suis avocate en droit de la famille dans mon propre cabinet que j’ai ouvert en avril avec une collègue » il n’avait pas visé juste mais il avait raison sur le pouvoir « Donc oui, je sais ce que je veux et cela fait souvent peur aux hommes » il haussa les épaules « Permets-moi de m’excuser au nom de tous les abrutis que tu as rencontrés » dit-il avec un petit sourire. Le sportif avait grandi entouré de femmes, extrêmement proche de sa mère et de sa petite sœur, il mettait un point d’honneur à l’égalité des sexes que ce soit dans le domaine privé ou professionnel. « Tu sais, mon avocat est un vieil homme à moustache passionné secrètement par la pèche alors je me demande pourquoi ton cv n’a jamais atterri sur mon bureau… ? » maladroitement ou non, c’était sa façon de lui faire un compliment sur son physique sans passer pour un gros lourd « … Mais bon, je suppose que tu ne représentes pas les sportifs de haut niveau » il ignorait pourquoi mais elle avait su le convaincre et il avait décidé de lui accorder sa confiance. La brune n’avait rien à voir avec les femmes qu’il avait pu fréquenter dans le passé, elle se rapprochait plus de la femme forte qu’était son ex petite amie. Ne sachant pas si cette vérité allait lui plaire ou au contraire la faire fuir, il lui accorda toute son attention « Plus sérieusement, je suis très admiratif et impressionné » avoua-t-il sincèrement en croisant le regard de la jeune femme. |
| | | | (#)Dim 17 Déc 2017 - 11:16 | |
| Intriguée, tu l’étais. Priam était un mystère pour toi et cela t’intriguait, t’attirait. Tu ne pouvais nier qu’il n’était pas déplaisant à regarder mais là n’était pas la question. Tu ne pouvais t’empêcher de te demander ce qu’il faisait dans le sport pour ne pas vouloir en révéler plus mais tu ne le connaissais pas assez pour vouloir lui faire avouer ses secrets et tu ne connaissais pas assez le milieu sportif pour le reconnaître s’il était connu. En tout cas, cela ne te dérangeait nullement de parler de ton métier dont tu étais très fière. C’était certainement la plus grande réussite de ta vie, la seule pour l’instant vu comment les choses se passaient. Mais au moins tu avais réussi quelque chose, il y avait un domaine dans lequel tu excellais et c’était le domaine professionnel. « Permets-moi de m’excuser au nom de tous les abrutis que tu as rencontrés » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire. Il n’avait pas à s’excuser, ce n’était nullement de sa faute. Cela n’avait pas été une surprise car dans le milieu d’où tu es issue, le machisme est un art de vivre, presque quelque chose de normal. Une femme qui réussit mieux que son mari ? Impensable ! On ne la sort que pour les galas de charité c’est bien connu. « Ce n’est pas de ta faute. J’ai grandi dans ce milieu-là, il fallait s’y attendre. » Tu essayais de faire de nouvelles rencontre à Brisbane, de changer de milieu ou de côtoyer plus de personnes. Ce n’était pas forcément évident mais tu avais appris beaucoup de tes années universitaires, de tes années loin de tes parents et ta force était là. « Tu sais, mon avocat est un vieil homme à moustache passionné secrètement par la pèche alors je me demande pourquoi ton cv n’a jamais atterri sur mon bureau… ? Mais bon, je suppose que tu ne représentes pas les sportifs de haut niveau » Tu ne pus t’empêcher de laisser un sourire en coin se dessiner sur ton visage. En effet, les avocats en fin de course répondaient bien à ce cliché. Et tu avais vu juste, Priam se trouvait donc bien être un sportif de haut niveau. Tu étais touchée qu’il te fasse confiance car tu pouvais voir dans son regard qu’il hésitait encore, qu’il attendait une réaction de ta part à ce sujet. S’il y avait bien quelqu’un que la célébrité n’attirait pas et qui n’avait nullement besoin d’argent, c’était toi. Mais ça il ne pouvait pas s’en douter bien entendu. Tu te demandais ce que tu avais dit pour le faire changer d’avis mais tu n’avais pas dit grand chose de convainquant si ? « C’est plutôt une bonne chose que mon cv ne soit pas arrivé sur ton bureau. Cela aurait signifié divorce, garde d’enfants, adoption, héritage, ce genre de choses. Alors non, je ne représente pas de sportifs de haut niveau mais je les aide à divorcer s’ils en ont besoin. » Dis-tu avec un clin d’œil. Tu n’avais pas eu de sportifs venant frapper à ta porte pour l’instant mais cela pouvait arriver un jour ou l’autre. D’ailleurs, tu ne pouvais t’empêcher de te demander ce qu’il faisait comme sport. Tu décidais de tenter le tout pour le tout. « Ce serait abuser de te demander ce que tu fais comme sport ? » Tu espérais qu’il continuerait à te faire confiance. Et puis s’il le faut tu pourras toujours lui raconter ton histoire compliquée avec les médias. « Plus sérieusement, je suis très admiratif et impressionné » Tu sentis le rouge te monter aux joues. C’était plus fort que toi. Cela faisait longtemps que personne ne t’avait dit une chose pareille. Ton grand frère il y a longtemps. Ton père s’arracherait plutôt la langue que de te féliciter de quoi que ce soit. « Merci. Je … Merci. » Finis-tu par dire.
|
| | | | (#)Lun 15 Jan 2018 - 16:18 | |
| Assis autour de cette table en compagnie de la brune, il avait totalement oublié que leur première rencontre s’était fait lors de l’accident de train qui avait fait la une des journées il y a quelques semaines. Les mauvais souvenirs se trouvant loin de sa mémoire, Priam se laissait aller à des discussions plus banales liées à leurs vies respectives, alors qu’il s’était montré retissant à l’idée de lui dire toute la vérité sur son boulot, le sportif avait finalement baissé sa garde après plusieurs minutes de discussion. « C’est plutôt une bonne chose que mon cv ne soit pas arrivé sur ton bureau. Cela aurait signifié divorce, garde d’enfants, adoption, héritage, ce genre de choses. Alors non, je ne représente pas de sportifs de haut niveau mais je les aide à divorcer s’ils en ont besoin. » un petit sourire étira ses lèvres, il n’avait pas pensé à ce que pouvait impliquer la présence de Milena dans cet aspect de sa vie, cependant il ne pouvait s’empêcher de se demander si elle avait déjà eu à défendre des personnes faisant parti de son cercle d’ami et/ou collègues. « Ce serait abuser de te demander ce que tu fais comme sport ? » il secoua la tête de gauche à droite en avalant une bouchée de son muffin, il savait que ce type de question allait arriver en acceptant de lui parler de son métier, toujours décidé à lui faire confiance il essuya le coin de ses lèvres « Je suis rugbyman, je joue pour l’équipe de Brisbane Queensland Reds toute l’année et je suis aussi titulaire pour l’équipe d’Australie, les wallabies » il ignorait totalement si elle s’y connaissait un peu dans son domaine alors il évita les termes techniques et ennuyants que seuls les passionnés appréciait « C’est mon rêve de gosse et j’ai la chance de le vivre au quotidien » avoue-t-il assez fièrement. Ne voulant pas se montrer imbu de lui-même ou en faire trop sur son métier, Priam lui accorda de nouveau toute son attention en la complimentant sur son métier « Merci… Je… merci » il ne la voyait pas comme un avocat tortionnaire dont la seul envie était d’écraser tout le monde pour le pouvoir mais plutôt comme une justicière souhaitant rendre le monde meilleur « Je me suis toujours demandé comment tu arrives à faire la part des choses ? Je veux dire, je suppose que ça t’es déjà arrivé de devoir défendre l’indéfendable ? » aux vues de ses spécialités il n’imaginait pas d’affaires morbides mais plutôt des divorces compliqués, des adultères tordues (etc) « Enfin, si tu peux pas en parler, je comprends » il ne connaissait pas grand-chose au droit mais il savait que comme les médecins, elle était soumise au secret professionnel et que cette promesse l’empêchait d’évoquer certaines affaires en dehors de son bureau. Alors qu’il avait envie d’en apprendre un peu plus, son téléphone porte se mit à vibrer dans la poche de son manteau « Excuse-moi » dit-il en jetant un œil rapide à son écran qui affichait plusieurs messages de son agent qui comme toujours faisait preuve de patience « C’est mon agent, une urgence, je suis vraiment désolé, je risque de passer pour un vrai con mais je dois y aller… » avoua-t-il avec un air sincèrement désolé. « Bouge pas » il se leva et se dirigea vers le comptoir ou il demanda poliment à la serveuse de lui prêter un stylo ; une fois de retour à la table, il attrapa un bout de papier ou il inscrivit son numéro de téléphone avant de tendre ce dernier à Milena « J’aimerais te revoir, peut-être pour dîner ? » dit-il en souriant « J’espère que tu m’appelleras » avoua-t-il avant de régler la note et de se tourner une dernière fois vers la brune « Je compte sur toi » dit-il avant de quitter le café, maudissant une fois de son agent. |
| | | | | | | |
| |