| a ghost from the past - loan |
| | (#)Sam 2 Sep 2017 - 5:12 | |
| loan & arthurC’est toi qui a eu à garder Abel toute cette semaine. Et à ton plus grand soulagement, les choses semblent être en train de s’arranger de ce côté là. Abel semblait s’adapter à ce nouveau rythme de vie et surtout à ta présence dans sa petite routine. Te faisant énormément de soucis à ce sujet, cela te rassurait beaucoup. Il était indéniable qu’il avait été éduqué pendant trois ans par Angelina par contre et à tes yeux il était temps de venir mettre ta petite touche personnelle dans son éducation. Tu essayais de partager le plus de moments possibles avec lui voilà pourquoi, alors que tu pouvais voir le soleil timidement pointer le bout de son nez en ce début d’après-midi, tu décidais qu’il était temps d’amener Abel faire une petite sortie. Et comme tu avais envie d’être au calme, il n’était pas question de l’amener faire des châteaux de sable à la grande plage de Brisbane où tu croiseras certainement plusieurs élèves et quelques personnes que tu connaissais. Non, tu voulais donner à Abel toute ton attention et tu connaissais l’endroit parfait où l’amener. Alors qu’Abel jouait dans le salon, tu préparais les affaires et les jouets à amener avant de préparer ton fils et de le mettre dans la voiture. Alors qu’il profitait du trajet pour faire une petite sieste, tu ne pus t’empêcher de sentir ton cœur se serrer alors que tu t’approchais de votre destination. Cette crique, c’était votre endroit à Loan et toi. Enfin, avant qu’elle ne disparaisse soudainement sans laisser un mot. Tu essayais de ne pas trop y penser, de te convaincre qu’elle allait bien parce que tu étais incapable d’imaginer que cela ne soit pas le cas. Tu ne comprenais pas pourquoi elle était partie si soudainement, pourquoi elle n’avait jamais donné de nouvelles. Non, tu ne comprenais pas. Mais tu n’eus pas le temps de te plonger plus encore dans des souvenirs car vous arriviez à destination. Tu aidais Abel à sortir de la voiture avant de prendre le sac de jeux et de goûter. Tu discutais avec ton fils sur le chemin, corrigeant ses petites phrases de temps en temps. Abel était une pipelette mais cela ne te dérangeait pas du tout. Une fois arrivés dans le sable, tu enlevais les chaussures de ton fils avant de lui expliquer les règles à suivre. S’il voulait s’approcher de l’eau, il fallait absolument qu’il te demande la permission. Bon, il n’y avait que vous sur cette plage donc tu ne devrais pas le quitter des yeux mais mieux valait de suite mettre des règles essentielles à sa sécurité. Vous ne tardâtes pas à vous étaler sur la plage jouant un peu au baseball, sport que tu essayais de lui faire aimer puis dans le sable à construire un château puis un peu au football. C’était important pour toi de partager ces moments là, ces moments où toute ton attention était concentrée sur ton fils. C’était dans ces moments là que vous vous apprivoisiez, que vous appreniez à vous connaître. C’est d’ailleurs parce que tu étais concentré sur ton fils en train de jouer dans le sable que tu ne vis pas que vous n’étiez plus seuls dans cette crique. Une autre personne était là et quand tu tournais la tête, tu remarquais que cette personne semblait vous fixer comme incapable de détourner les yeux. Tu fronces les sourcils et tu dis à Abel : « Reste là d’accord, je reviens. » Cette femme, car oui c’est une femme, n’est qu’à quelques mètres. Tu gardes Abel dans ton champ de vision mais il ne semble pas déranger que tu le quittes quelques instants. Alors que tu t’approches petit à petit, tu te demandes si tu es devenu fou. Cette femme ressemble beaucoup à Loan, Loan qui a disparu il y a dix mois et dont tu n’as plus de nouvelles. Ce n’est pas possible, cela ne peut pas être elle et pourtant … Alors que tu n’es plus qu’à un mètre, tu plonges tes yeux dans les siens et cette fois, tu en es certain, c’est bien elle. Tu sens la colère t’envahir soudainement avant de lui demander, peut-être un peu brusquement : « Qu’est-ce que tu fais là Loan ? » Dire son prénom est étrange, tu ne l’as pas prononcé depuis des mois et pourtant, tu es prêt à parier que c’est elle et personne d’autre.
|
| | | | (#)Lun 4 Sep 2017 - 16:02 | |
| a ghost from the past. ©crack in timeLe retour à Brisbane se trouvait être bien plus éprouvant pour Loan que ce qu’elle ne l’avait imaginé. Certes, elle ne s’était pas attendue à ce que tout soit comme avant, que les personnes de son entourage lui tendent les bras dans un « heureux que tu sois de retour », mais elle ne s’était pas imaginée qu’il lui aurait été difficile de se refaire une place. Heureusement, elle n’avait pas eu trop de difficultés à récupérer l’emploi qu’elle avait laissé tomber au McTavish, le propriétaire des lieux ne lui tenant pas rigueur de son départ. Les serveuses qui l’avaient remplacée n’avait jamais fait l’affaire et il se trouvait justement qu’il cherchait quelqu’un lorsqu’elle s’était présentée. Et au niveau du logement, elle avait eu la chance qu’une de ses vieilles amies lui propose une colocation. Moins de frais, plus d’argent pour rembourses ses dettes, c’était le deal idéal. Mais toujours est-il que ce jour-là, Loan avait eu besoin de se changer les idées, aussi, elle avait pris la direction d’une crique qu’elle connaissait bien. Cet endroit où elle avait toujours eu pour habitude de s’isoler quand elle en avait besoin ou qu’ils voulaient passé un moment tranquille avec Arthur… Arthur. Elle n’avait pas encore eu le courage de l’appeler pour lui annoncer son retour. Camille non plus d’ailleurs. Après les retrouvailles avec Ben, la jeune femme avait filé chez Noa pour l’avertir également de son retour. Noa avait été la seule à être au courant de son départ. La jeune femme n’était pas rentrée dans les détails avec son amie, mais elle lui avait expliqué qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle prenait la meilleure décision en agissant ainsi. Alors c’était dans la logique des choses qu’elle soit dans les premières au courant de son retour en ville. Pour Arthur et Camille en revanche, elle craignait réellement leur réaction, elle redoutait le moment des retrouvailles et peut-être que ce petit moment à l’écart de la ville lui permettrait de reprendre un peu de courage. Un bus l’avait déposé non loin de la plage qu’elle voulait rejoindre et elle fit le reste de la route à pieds, se perdant dans ses pensées. Avait-elle réellement fait le bon choix en décidant de revenir à Brisbane ? Le monde avait continué de tourner et tout le monde s’était fait à l’idée qu’elle avait disparu et qu’ils ne la reverraient probablement pas. Elle n’était indispensable à personne. Elle était même certaine qu’Adam s’en sortait bien mieux sans elle alors à quoi bon ? Mais partir à nouveau n’était pas non plus ce qu’il y avait de mieux à faire. Non, il fallait qu’elle s’accommode à ce que la vie était devenue sans elle tout en tentant de se refaire une place auprès des personnes qui avaient compté pour elle et qui acceptaient qu’elle puisse revenir ainsi. Perdue dans ses pensées, ses pas l’amenèrent jusqu’à destination bien plus vite que ce qu’elle ne l’aurait cru et elle se stoppa alors dans le sable lorsqu’elle remarqua que quelqu’un était déjà présent. Un homme et un enfant. Un homme aux allures familières qui lui jeta finalement un coup d’œil. Arthur. Il était là, avec un enfant. Un enfant ? Peut-être que l’imagination de la belle lui jouait un mauvais tour, donnant les traits d’Arthur à un parfait inconnu parce qu’elle se trouvait dans l’endroit où ils avaient eu l’habitude de se retrouver. « Qu’est-ce que tu fais là Loan ? » Non, son esprit ne lui jouait pas de tour, c’était bel et bien lui et l’estomac de la belle se noua. « Je… J’avais besoin de prendre l’air et… je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un dans le coin. » souffla-t-elle finalement, le regard profondément accroché à celui du jeune homme. La colère qui y régnait, faisant écho au ton qu’il avait employé pour lui adresser ces quelques mots faisait bien plus mal que ce qu’elle ne s’était imaginé. « Arthur… Ne m’en veut pas, s’il te plaît. » Comment pouvait-elle demander une telle chose ? Ne lui en aurait-elle pas voulu si les rôles avaient été inversés ? Bien sûr que si. « Il fallait que je m’en aille, mais je suis rentrée il y a deux semaines environs… » Pas certaine que cette révélation aide à ce que l’information passe mieux. |
| | | | (#)Dim 10 Sep 2017 - 15:48 | |
| loan & arthurTu vas sérieusement finir par te demander si la prochaine personne qui va réapparaître dans ta vie ne sera pas ton père. Dans les disparitions qui t’ont le plus impactées dans ta vie, il est le prochain sur la liste. Loan se trouve bel et bien devant toi, dans cette crique que vous aviez tous les deux l’habitude de visiter quand vous aviez un peu de temps. C’est peut-être injuste de lui demander ce qu’elle fait là parce que tu n’as aucun droit sur cet endroit mais tu t’en fiches de savoir ce qu’elle fait dans cette crique car si elle est dans cette crique c’est qu’elle est également à Brisbane et c’est ça qui vient te piquer à vif. Loan a disparu du jour au lendemain sans un mot. Tu aimais ironiser parfois que Lily avait brisé ton cœur et un morceau de ta vie mais elle avait laissé un mot. Cela n’avait pas été le cas de Loan. Bon, Loan et toi vous n’étiez pas dans une relation, elle ne te devait pas de tout t’expliquer mais tu pensais que votre amitié valait quelque chose. Peut-être que tu t’étais fait des idées finalement. Qu’il n’y avait que pour toi que cette amitié comptait. Avec tous ces départs dans ta vie, tu ne savais plus quoi penser à part que tu étais peut-être maudit. Que chaque personne que tu rencontrais avait 80% de chances de sortir de ta vie et que tu attendais un miracle. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Pourquoi maintenant ? Des dizaines de questions se bousculaient dans ton esprit, oubliant quelques instants la présence de ton fils quelques mètres plus loin. Fils dont Loan ne connaissait pas l’existence. Mais il n’avait jamais été un secret, du moins pas depuis que tu avais découvert ta paternité. Tu te tournes vers lui pour vérifier qu’il joue toujours et tu es rassuré de voir que c’est le cas. Cela te permet aussi de détourner le regard quelques instants, de ne pas plonger ton regard dans ces yeux que tu ne connais trop bien, dans ces yeux que tu reconnaîtrais n’importe où. Loan était avant tout une amie, l’une de tes meilleures amies avec Noa et Lydia mais elle avait aussi été cette amie avec qui tu partageais ton lit de temps en temps. Ca tu ne le faisais pas avec Noa ou Lydia. Quand Loan avait disparu, tu avais eu peur. Peut qu’il lui soit arrivé quelque chose et peur de ne jamais la revoir aussi. Tu es habitué désormais à continuer à vivre en perdant les personnes qui te sont le plus chères mais tu aimerais éviter que cela se reproduise, encore et toujours. Tu avais essayé de chercher Loan et puis tu avais abandonné ne trouvant aucune trace. Elle ne voulait pas être trouvée, voilà la conclusion que tu en avais tiré. « Je… J’avais besoin de prendre l’air et… je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un dans le coin. » Toi non plus tu ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un dans le coin. Mais c’était toujours une possibilité. Par contre, tu ne pensais vraiment pas tomber sur Loan que tu pensais disparue à jamais. « Arthur… Ne m’en veut pas, s’il te plaît. Il fallait que je m’en aille, mais je suis rentrée il y a deux semaines environs… » Tu laissais échapper un petit rire nerveux. Deux semaines, elle était là depuis deux semaines … Et il fallait qu’elle s’en aille ? Non mais c’était quoi cette histoire ? Tu essayais de garder ton calme. Toute cette colère que tu avais amassée depuis son départ semblait soudainement ressurgir comme si elle avait besoin d’éclater. « Deux semaines … Comptais-tu un jour m’annoncer ton retour ? » Lui demandas-tu presque ironique. En réalité, tu étais blessée plus qu’autre chose parce que Loan était revenue depuis deux semaines et n’avait pas jugé bon de te prévenir de ce retour. Cela faisait mal, très mal. « Le problème n’est pas que tu sois partie Loan. Si tu devais partir alors tu serais partie. » Dis-tu en soupirant. Ton idée n’avait jamais été de l’enfermer dans quoi que ce soit, au contraire même. « Le problème c’est que tu aies disparu sans un mot, sans donner de nouvelles, impossible à joindre. Tu t’es demandé une seconde si on s’était inquiété ? » Lui demandas-tu frustré de cette situation. Alors que tu baissais les yeux essayant de reprendre tes esprits, tu sentis une petite main attraper ton pantalon avant de dire : « Papa ! Je veux goûter ! » Tu te baissais pour attraper ton fils. Il n’arrivait pas au meilleur moment mais tu ne pouvais pas espérer qu’à trois ans il reste seul très longtemps.
|
| | | | (#)Mer 18 Oct 2017 - 17:58 | |
| a ghost from the past. ©crack in timeEn se rendant dans cette crique, Loan avait espérer pouvoir se déconnecter un peu du quotidien. Son retour à Brisbane se trouvait être bien plus compliqué que ce qu’elle ne l’avait cru. Elle n’avait certes pas imaginé que ses proches l’attendraient à bras ouverts sans lui demander une quelconque explication, mais elle avait espéré que les choses se passeraient mieux, que les gens se braqueraient beaucoup moins… Résultat, depuis qu’elle était de retour en ville, elle n’avait revu que Benjamin et Noa. Les retrouvailles avec Benjamin avaient été plus que délicates tandis que Noa s’était simplement contenté de l’accueillir avec le sourire, lui proposant même une chambre le temps de se retourner. Les deux jeunes femmes avaient longuement discuté de ce qu’il s’était passé à Brisbane durant l’absence de la demoiselle et inutile de préciser que ce que la brune avait pu lui raconter avait passé l’envie à Loan de retrouver le reste du groupe immédiatement. La subtilité ne faisait clairement pas parti de ses conséquences et elle avait compris qu’arriver avec ses gros sabots auprès de ceux qui avaient été ses amis à une époque ne serait pas une bonne chose. Entre temps, elle avait réussi à retrouver une place au sein du bar dans lequel elle travaillait avant de partir, mais aujourd’hui… aujourd’hui, elle avait besoin de fuir un peu. De prendre l’air sans prendre le risque de tomber malencontreusement sur une personne de sa connaissance n’étant pas encore au courant de son retour en ville. C’était bien évidement sans compter sur le fait qu’Arthur aurait décidé de s’éloigner un peu de la ville, lui aussi, afin de passer du temps dans cette crique où ils avaient l’habitude de se rendre en tête à tête lorsqu’ils avaient besoin de s’évader de la réalité. Ils en avaient passé du temps tous les deux dans cette crique. A regarder l’océan, à discuter, à refaire le monde ou à juste profiter de la présence de l’autre… C’était presque comme une évidence au fond, qu’ils se retrouvent ici tous les deux, aujourd’hui. Mais clairement, Loan n’y était pas préparée. Elle n’était pas prête à affronter ce regard glacial que lui avait adressé le jeune homme lorsqu’il s’était rendu compte qu’elle était présente. Pas prête à subir tous les reproches légitimes qu’il aurait à lui faire. Seulement, faire demi-tour n’était clairement pas envisageable. « Deux semaines … Comptais-tu un jour m’annoncer ton retour ? » La jeune femme détourna les yeux tout en pinçant les lèvres. Deux semaines qu’elle était de retour et qu’elle ne lui avait même pas, ne serait-ce qu’envoyer un texto. En même temps, à quoi aurait-elle ressembler en lui annonçant son retour par texto alors qu’elle avait été incapable de répondre à la horde de message qu’il lui avait envoyé peu de temps après son départ ? « Parce que tu crois que c’était facile ?! » Tenter de le contacter en sachant qu’il allait très certainement lui claquer la porte au nez puisqu’il n’avait aucune raison de l’écouter ou de la laisser revenir vers lui. « Le problème n’est pas que tu sois partie Loan. Si tu devais partir alors tu serais partie. Le problème c’est que tu aies disparu sans un mot, sans donner de nouvelles, impossible à joindre. Tu t’es demandé une seconde si on s’était inquiété ? » Elle avait tenté de capter son regard alors qu’il lui parlait, mais avait rapidement tourner la tête à nouveau. Une boule s’était formée dans sa gorge et la culpabilité lui pesait sur les épaules. Si elle s’était demandé si ses proches s’étaient inquiété de son sort ? Evidement. Et elle avait plus ou moins pris conscience de l’importance qu’elle pouvait avoir auprès de certains suite aux nombreux messages et coups de téléphone avortés qu’elle avait pu avoir. Mais elle s’était imaginé qu’avec le temps, cela passerait. Et les messages s’étaient éteints petit à petit… « J’avais besoin de me retrouver seule et de me débrouiller sans l’aide de personne. Couper les ponts me semblait être ce qu’il y avait de mieux à faire… » répondit-elle en tentant vainement de feindre une quelconque assurance. Elle aurait pu tenter de s’expliquer d’avantage, mais le petit garçon avec lequel Arthur était occupé lorsqu’elle était arrivé sembla trouver le temps long et les rejoignit. « Papa ! Je veux goûter ! » Les yeux ronds, la Loan braqua le regard sur ce petit garçon que le jeune homme avait soulevé de terre. « Papa ?! » Ce petit mot avait été prononcé dans les aigus. Pourquoi diable Noa ne l’avait-elle pas informé de cette paternité ? Pourquoi diable n’était-elle pas au courant ?! Elle n’était partie que dix mois et à moins que ce petit garçon ne soit incroyablement développé pour son âge – ou qu’il soit une créature non humaine – il avait plus de dix mois. « C’est… hum… tu as un fils ? » La jeune femme tentait quelque peu de reprendre ses esprits. On aurait pu croire à une tentative d’esquive en ce qui concernait leur problème et les explications qu’elle aurait à fournir au jeune homme, mais pour la peine, elle ne pouvait pas totalement occulté ce petit bout qui avait de toute évidence trouvé refuge dans les bras de son père. |
| | | | (#)Lun 30 Oct 2017 - 12:50 | |
| loan & arthurTu ne t’étais jamais imaginé le retour de Loan car tu avais fini par te persuader qu’elle était partie pour de bon. Tu aurais dû te douter qu’elle finirait par revenir, son fils était toujours à Brisbane et pourtant, le fait de ne jamais avoir de nouvelles avait fini par te persuader qu’elle ne reviendrait pas. Tu avais été idiot de croire cela car bien entendu, Loan venait de refaire apparition dans ta vie comme une fleur. Comme un vieux souvenir qu’on a essayé d’enterrer et qui revient vous mettre une bonne claque. Tu avais fini par accepter le départ de Loan, par arrêter de te poser des questions auxquelles tu n’auras jamais de réponses et tout ça pour qu’elle soit devant toi, aujourd’hui, à peine dix mois après son départ. Dix mois … C’est long et en même temps c’est rien du tout. Juste une petite période dans une vie, moins d’un an. Tu as accepté ce départ mais cela ne veut pas dire que tu n’en veux pas à la jeune femme d’être partie de la manière dont elle est partie et le ton que tu venais d’employer pour lui parler ne laissait aucun doute sur tes sentiments à ce sujet. Pas un mot, rien. Elle avait simplement disparu dans la nature peu importe ce qu’elle laissait derrière elle. Tu ne savais pas ce qui s’était passé, ce qu’elle avait fui, ce qu’elle avait été chercher mais tu aurais apprécié d’avoir un petit mot, quelque chose. Mais cela était clairement trop demander vu que la jeune femme n’avait jamais pris la peine de te répondre même pour te dire de ne plus l’appeler, qu’elle reviendrait quand elle serait prête. De la part de Loan qui était une de tes meilleures amies, c’était ça qui avait fait le plus mal finalement. Et puis elle était de retour depuis deux semaines, deux longues semaines durant lesquelles tu n’avais rien su. Tu n’aurais pas pu te douter de son retour de ton côté, trop occupé par ton fils et bien trop persuadé que Loan n’appartenait qu’à tes souvenirs. Pourtant, elle était là et bien là, devant toi à te dire : « Parce que tu crois que c’était facile ?! » Tu laissais échapper un petit rire, offusqué que Loan essaye de se trouver des excuses. « A qui la faute ? » Les retrouvailles n’avaient pas à être si douloureuses. Mais pour cela, il aurait fallu que le départ de la jeune femme se passe autrement et malheureusement, ce n’était pas ce qu’elle avait choisi. Alors désormais il fallait assumer et faire face à la situation qu’elle avait laissée derrière elle. Après tout, elle devait bien se douter que tu ne l’accueillerais pas les bras grands ouverts non ? Ou alors Loan vivait désormais dans une sorte d’illusion. Tu essayais ensuite de lui faire comprendre ce qui t’avait le plus dérangé dans ce départ. Bien sûr, tu n’avais jamais voulu qu’elle parte mais si elle en avait besoin tu l’aurais laissée partir. Mais pas de cette manière là … « J’avais besoin de me retrouver seule et de me débrouiller sans l’aide de personne. Couper les ponts me semblait être ce qu’il y avait de mieux à faire… » Tu secoues la tête, las de cette situation. Tu comprends que Loan ne lâchera rien, qu’elle ne lâchera peut-être jamais rien et qu’il risque d’être là votre problème. Il aurait suffit de tellement peu finalement, d’un mot pour dire ça déjà, ça t’aurais permis de mieux comprendre, indéniablement. Tu allais répondre à Loan quand c’est la voix d’Abel qui te ramena à la réalité en te tendant les bras et en te demandant de goûter. « Papa ?! C’est… hum… tu as un fils ? » Tu regardais Loan en levant un sourcil. Tu étais presque fier de la voir s’étranger. Elle était partie dix mois, ta vie avait changée en dix mois, radicalement pour le coup. Tu avais bien conscience de ne devoir aucune explication à Loan et tu refusais de le faire alors qu’Abel pouvait vous entendre. « Abel je te présente Loan, c’est … quelqu’un que papa connaît. » Tu avais hésité à dire une amie, ton côté rancunier faisait surface. « Loan, je te présente Abel, mon fils. » Dis-tu avant de prendre la direction de vos affaires. Tu déposes Abel sur la serviette avant de lui donner une compote pour commencer le goûter. Les biscuits suivront bien entendu tout comme le jus de pomme. Tu te retournes pour voir que Loan t’a suivi. Alors qu’Abel est occupé à manger sa compote, tu lui dis : « Tu te souviens d’Angelina ? On était sorti ensemble il y a quatre ans. » Dis-tu en montrant Abel du doigt. Loan était intelligente, elle ferait le lien.
|
| | | | (#)Dim 3 Déc 2017 - 7:54 | |
| a ghost from the past. ©crack in timeElle ne pouvait que comprendre la rancœur d’Arthur et elle savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Au-delà d’être amis tous les deux, il faisait parti des meilleurs, l’une des personnes sur lesquelles Loan pouvait être sûre de pouvoir compter. Ils avaient partagés assez de choses tous les deux que pour qu’elle puisse savoir qu’Arthur était quelqu’un de confiance. Si les rôles avaient été inversés, elle lui en aurait très certainement voulu aussi alors elle ne pouvait pas exiger qu’il lui pardonne, qu’il fasse comme si de rien n’était. Et c’est bien pour cela qu’elle n’avait jusqu’ici pas eu le courage d’affronter le jeune homme. Elle avait peur de sa réaction, peur de constater qu’elle avait bel et bien tout gâcher entre eux et qu’elle pouvait définitivement tirer un trait sur tout ce qu’ils avaient pu partager. Mais il avait fallu que le hasard se joue d’eux et ne les fasse se croiser dans cette crique où ils avaient l’habitude de se rendre tous les deux lorsqu’ils voulaient échapper un peu à la ville. « A qui la faute ? » Retenant un soupir, la jeune femme détourna la tête, se passant une main sur le visage comme pour tenter de se remettre les idées en place. Tout était de sa faute, elle le savait bien… Avec un peu de mauvaise foi, elle aurait pu tout remettre sur le dos de cette mère qui n’en n’avait jamais réellement été une pour elle, mais dans le fond, le fait que sa mère lui ait laissé un tel paquet de dettes était une chose, que Loan décide de quitter la ville sans la moindre explication pour pouvoir régler ces dettes en était une autre et elle le savait pertinemment. Le tout, c’est qu’elle n’avait pas pensée que son départ puisse faire un tel remue-ménage. Elle n’avait pas eu conscience du fait que certaines personnes pourraient réellement s’inquiéter pour elle. Jusqu’à son retour à Brisbane, elle n’avait jamais réellement eu d’attache, les gens passaient dans sa vie sans vraiment se soucier d’elle. Prendre le large n’avait jamais eu de conséquences… Les choses étaient différentes à présent et elle n’en n’avait pris conscience qu’une fois partie. « Je sais que j’ai merdé Arthur et que c’est de ma faute… Je n’aurai pas dû partir comme ça, mais c’est ce que j’ai fait. Sur le coup, j’ai jamais cru qu’il aurait pu y avoir de telles conséquences. J’ai cru bien faire pour certaines choses et j’ai lamentablement merdé pour d’autres. J’suis pas douée pour ça alors excuse-moi de ne pas avoir été l’amie parfaite que tu attendais de moi. » Sans pouvoir réellement l’expliquer, les derniers mots de la jeune femme étaient sortis plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu. Elle n’était pas en droit d’être vexée, de se montrer froide ou d’en vouloir à qui que ce soit, mais Loan n’était pas non plus connue pour avoir bon caractère. C’était dans sa nature, point. Elle tenta néanmoins de se reprendre en expliquant qu’elle avait simplement eu besoin de prendre ses distances et de se débrouiller seule. Ils n’eurent cependant pas réellement l’occasion de s’épancher sur le sujet puisque le petit garçon qui accompagnait Arthur était venu vers eux, demander le goûter à son père. Si Noa avait fait un bref compte rendu à la jeune femme de ce qu’il s’était passé par ici durant son absence, il semblait qu’elle soit passé à côté d’un évènement plutôt marquant. Elle se sentait presque bête, mais c’était bien fait pour elle. « Abel je te présente Loan, c’est … quelqu’un que papa connaît. Loan, je te présente Abel, mon fils. » Inutile de préciser qu’un pincement au cœur s’était fait ressentir du côté de Loan face à ces présentations mais elle tenta malgré tout un sourire en direction du petit garçon, lui adressant un signe de la main. « Salut Abel. » Ne pas faire de vague, elle n’était de toute façon pas en position de demander quoi que ce soit à Arthur. Il avait vraisemblablement hérité d’un fils de cinq ans environs si elle devait comparer à Adam et tout n’avait pas dû être des plus faciles non plus. Elle imaginait le changement que cela avait dû être, tous les bouleversements qui avaient dû en découler et elle n’avait pas pu être l’amie qu’elle aurait dû être en de telles circonstances. Imaginant cependant que la conversation n’était pas totalement terminée, Loan avait suivi de loin le pas lorsque celui qu’elle avait pu considérer longtemps comme l’un de ses meilleurs amis jusqu’aux affaires qu’il avait laissé un peu plus loin. Il sortit une compote pour le petit garçon avant de se retourner vers elle. « Tu te souviens d’Angelina ? On était sorti ensemble il y a quatre ans. » « Oh ! » ne put-elle que répondre, laissant son regard se balader sur l’enfant qui semblait se régaler avec la compote qu’il avait reçu. Loan se souvenait brièvement d’Angelina, elles ne s’étaient pas vraiment fréquentées plus que ça, allez savoir pourquoi d’ailleurs puisqu’elles semblaient avoir bien plus de points communs qu’elles n’aurait pu le croire. « Et ça va… tu t’en sors ? Tu as appris ça quand ? » |
| | | | (#)Mar 26 Déc 2017 - 5:55 | |
| loan & arthurCe n’était pas facile de faire face à Loan aujourd’hui. Son départ avait réouvert une blessure profonde pour toi et même si elle aurait préféré que les retrouvailles se fassent sans accroc, tu ne pouvais pas la laisser s’en sortir aussi facilement. L’abandon était quelque chose que tu vivais depuis plusieurs années désormais, depuis le départ de ton père à tes huit ans d’ailleurs. Tu pouvais comprendre que les gens aient besoin de partir, besoin de couper les ponts. Cela ne faisait pas moins mal mais au moins tu avais une explication, tu avais droit à un au revoir dans le meilleur des cas. Loan avait suivi la même route que ton père en disparaissant du jour au lendemain sans laisser de traces. Lily avait laissé un mot. Sur le moment cela ne t’était pas apparu comme étant suffisant mais tu avais su au fil des années et des expériences apprécier ce geste qui expliquait au moins les raisons qui l’avaient poussé à partir. Pour Loan tu n’avais rien eu, tu n’avais rien su et ce n’était que de l’inquiétude que tu avais ressenti. Parce que quelque chose l’avait forcément poussé à partir. Tu ne savais pas quoi et peut-être que tu ne le sauras jamais mais il y avait bien quelque chose tu en étais certain. Alors oui, tu n’accueillais pas Loan à bras ouverts, tu n’arrivais pas à passer outre, pas cette fois. Peut-être qu’avec le temps les choses redeviendraient comme avant mais il faudra d’abord que tu encaisses ce retour imprévu à un moment de ta vie où tu avais déjà beaucoup de choses à gérer. « Je sais que j’ai merdé Arthur et que c’est de ma faute… Je n’aurai pas dû partir comme ça, mais c’est ce que j’ai fait. Sur le coup, j’ai jamais cru qu’il aurait pu y avoir de telles conséquences. J’ai cru bien faire pour certaines choses et j’ai lamentablement merdé pour d’autres. J’suis pas douée pour ça alors excuse-moi de ne pas avoir été l’amie parfaite que tu attendais de moi. » Tu ne manques pas de remarquer le ton utilisé par la jeune femme pour terminer sa phrase. Mais elle est à côté parce que tu n’attendais pas de Loan qu’elle soit une amie parfaite. Etre parfait est quelque chose qui n’existe pas. Car il n’y a pas de définition de ce qui est parfait, tout dépend de ce qu’on entend par là. Et tu n’attendais pas grand chose de Loan, tu aurais accepté qu’elle coupe les ponts si elle avait juste annoncé son départ. C’était le peu que tu attendais d’elle qui faisait que tu étais si déçu car elle n’avait même pas pris la peine de faire ce que tu considérais être le minimum. « Je n’attendais pas de toi que tu sois une amie parfaite. Mais je me demande quel ami tu penses que je suis si tu ne t’es pas dit en partant que j’allais me faire du souci. Il aurait suffi d’un mot tu sais, un sms pour me dire que tu partais et que tout allait bien, que tu avais besoin de temps. Et je t’aurais laissé tranquille. » Tu es sédentaire, Brisbane c’est ta maison et malgré tout ce qui t’es arrivé dans cette ville, tu ne te vois pas la quitter. Mais cela ne veut pas dire que tu ne comprends pas que les autres aient besoin de partir. « Ca m’aurait fait de la peine mais au moins j’aurais eu l’esprit tranquille. » Enfin un peu plus tranquille que ce qui s’était passé. Mais il ne servait à rien de reparler de tout cela parce que finalement, Loan avait fait ses choix et il était impossible de revenir en arrière. C’est Abel qui vint interrompre votre conversation en te rappelant que c’est l’heure du goûter. Tu ne manquais pas l’expression de ton amie lorsqu’il t’appela papa. Loan n’était pas là quand Angelina était réapparue dans ta vie et elle ne savait donc pas à quel point ta vie avait changée. Tu présentais ton fils à la jeune femme parce que c’était la moindre des choses avant de donner son goûter à ton fils. Tu ne fus pas surpris qu’il joue encore une fois au timide, c’était comme ça avec toutes les personnes qu’il rencontrait. Loan ne disait rien mais tu pouvais voir qu’elle se posait beaucoup de question notamment le pourquoi du comment tu avais soudainement un fils alors qu’elle n’était partie que dix mois plus tôt. Quand tu lui parlas d’Angelina, elle fit le lien comme tu l’avais prévu. Elles s’étaient peu vues les deux jeunes femmes se connaissaient vaguement. « Et ça va… tu t’en sors ? Tu as appris ça quand ? » Tu hausses les épaules. Est-ce que tu t’en sors ? Tu n’en sais rien. Tu aimerais dire que oui mais des fois tu as l’impression d’être un aveugle avançant dans un tunnel noir sans réellement savoir quoi faire. Tu fais au mieux mais tu te demandes si c’est suffisant. « J’ai appris ça il y a plusieurs mois, en avril dernier. Angelina et moi on s’est séparé parce qu’elle m’a trompé et elle voulait un test de paternité pour savoir de qui était Abel. C’est mon fils alors j’ai fait tout le nécessaire pour m’assurer qu’on ne puisse plus me l’enlever. » Dis-tu tout simplement. Tu n’avais pas voulu prendre de risque. « Je fais au mieux mais je ne sais pas si c’est suffisant. Ma vie a changé du jour au lendemain, cela n’a pas été simple à encaisser. » Dis-tu à Loan qui s’était installée à côté de toi finalement.
|
| | | | (#)Jeu 28 Déc 2017 - 13:44 | |
| a ghost from the past. ©crack in time« Je n’attendais pas de toi que tu sois une amie parfaite. Mais je me demande quel ami tu penses que je suis si tu ne t’es pas dit en partant que j’allais me faire du souci. Il aurait suffi d’un mot tu sais, un sms pour me dire que tu partais et que tout allait bien, que tu avais besoin de temps. Et je t’aurais laissé tranquille. » Un soupir, puis elle baissa les yeux. L’amitié avait toujours été quelque chose d’assez abstrait pour Loan. Durant son enfance, elle avait eu quelques copains d’école, mais ça s’arrêtait là et tout le monde savait que les amitié qui perdurait après le bas à sable étaient rare et précieuse. Elle n’avait pas eu l’occasion de faire parti des quelques privilégiés, puis finalement, lorsqu’elle était entrée au lycée, elle était devenue la vie à éviter. Autrement dit, des amis à cette époque, elle n’en n’avait pas eu non plus. A la fac, elle avait tisser quelques liens, certains plus fort que d’autres, mais le contact avait été rompu quand elle était revenue sur Brisbane et au final… Les seuls réels amis qu’elle avait pu avoir se comptait sur les doigts d’une seule main. Arthur, Noa, Camille… ils étaient son noyau. Il y avait Ben aussi, mais là encore, leur lien était différent. Toujours est-il qu’avec le temps, elle avait appris à ne compter que sur elle-même, sans vraiment croire que des personnes pourraient se soucier d’elle. Et c’était en partie pour ça qu’elle n’avait pas pris la peine de prévenir de son départ, ou même de prendre le temps de répondre aux différents messages qu’elle avait pu recevoir alors qu’elle venait de quitter la ville. « Ca m’aurait fait de la peine mais au moins j’aurais eu l’esprit tranquille. » Loan osa finalement relever le regard vers le jeune homme qui lui faisait face. « J’pensais pas… enfin peu importe. » conclut-elle finalement. A quoi bon insister ? Avancer encore une fois qu’elle n’avait pas penser aux conséquences de ses actes, qu’elle n’aurait jamais cru qu’on puisse s’inquiéter pour elle ne les aiderait pas à avancer. La jeune femme imaginait que tout ce qu’il y avait à faire pour le moment, c’est laisser le temps au temps. Laisser le temps à Arthur de digérer le retour de la jeune femme en ville, lui laisser de temps de voir s’il voulait toujours d’elle dans sa vie ou s’il n’était pas prêt à lui pardonner. Elle n’eut de toute façon pas l’occasion d’ajouter quoi que ce soit de plus que le petit garçon qui accompagnait le jeune homme venait interrompre la conversation. Loan fut surprise d’apprendre que le petit Abel – comme il venait de lui être présenter – se trouvait être le fils d’Arthur. Définitivement, elle en avait raté des choses durant ces dix derniers mois. Finalement, après de brèves présentations, le grand brun se détourna de la jeune femme pour aller s’occuper de son fils et lui donner le goûter réclamé. Ne sachant pas trop si elle agissait comme il le fallait ou pas, Loan s’était permise de lui suivre à distance, restant auprès d’eux afin de pouvoir discuter encore un peu, sauf si Arthur lui demandait clairement de partir. Elle se permit d’en demander un peu plus concernant cette paternité surprise. Abel n’était pas un poupon, il s’agissait déjà d’un grand garçon, aussi cette paternité était d’autant plus surprenante. Le jeune homme évoqua alors son ex compagne, Angelina et les pièces commencèrent à s’assembler doucement. Visiblement, la jeune femme avait eu des doutes quant à l’identité du père de son fils et elle avait alors fait le nécessaire pour y arriver. Après quoi, Arthur avait à son tour fait le nécessaire afin de reconnaître le petit garçon comme étant bel et bien son fils. « Je fais au mieux mais je ne sais pas si c’est suffisant. Ma vie a changé du jour au lendemain, cela n’a pas été simple à encaisser. » Une fois de plus, Loan hocha la tête, ne sachant quoi répondre exactement. Elle pouvait comprendre les bouleversements que l’arrivée de ce petit garçon dans la vie du jeune homme n’avait pas dû être simple à gérer. Elle-même savait comme un enfant pouvait vous changer la vie, même si concrètement, elle était loin d’être une mère modèle et que mis à part pour quelques moments, elle n’avait même pas la charge d’Adam. Ce qui en soit n’était pas plus mal pour le petit garçon. « J’imagine que ça n’a pas été simple… Mais il a de la chance de t’avoir comme père. Je suis sûre que ça ira. Il n’y a pas de raisons pour que ça n’aille pas. » souffla-t-elle finalement. Après tout, Arthur avait visiblement fait tout le nécessaire pour endosser son rôle de père, alors elle imaginait que ça finirait par aller. Il faudrait juste le temps pour que les choses se mettent en place. « Je suis désolée, Arthur… Vraiment. » reprit-elle finalement, n’osant pour autant pas détourner son regard de l’étendu d’eau qui s’étalait devant eux. « Je sais que ce ne sont que des mots et qu’ils arrivent tard, mais je le pense sincèrement. J’ai jamais imaginé que ça puisse avoir un tel impact et une fois là-bas… J’avais l’impression qu’il était trop tard pour tenter de rattraper quoi que ce soit. J’te demande pas de me comprendre ou même de me pardonner, mais… J’en sais rien en fait… J’suis désolée, c’est tout. » Un léger haussement d’épaule puis un soupir. Définitivement, que ça soit niveau amitié ou relations humaines de manière générale, elle n’était pas des plus douées. |
| | | | (#)Ven 29 Déc 2017 - 7:21 | |
| loan & arthurTon but n’était pas de couvrir de reproches Loan, bien au contraire. Tu voulais simplement lui faire comprendre qu’en partant comme une voleuse, elle avait laissé derrière elle des gens inquiets et qui tenaient à elle. Loan et toi, vous aviez toujours eu un lien particulier, c’est toi qui l’avais introduite dans ton groupe d’amis et la voir s’y faire une place t’avait fait énormément plaisir. Il n’avait pas été difficile de comprendre que la jeune femme n’était pas habituée à ce genre d’amitié mais tu avais pensé qu’au fil des années elle avait compris comment vous fonctionniez. Mais peut-être que non ou alors c’était plus simple pour elle de partir sans rien dire et elle vous avait égoïstement oublié. De toute manière, aucun de vous ne pouvait revenir en arrière et changer le passé. Il n’y avait que le futur qui pouvait être modifié et avec le retour de Loan, peut-être qu’il y avait des liens à reconstruire si tu étais prêt à lui tendre la main. La question était bien là, étais-tu prêt à lui tendre la main ? « J’pensais pas… enfin peu importe. » Il est temps de clôturer ce sujet et Abel vient vous interrompre au bon moment. C’est normal qu’il veuille goûter et récupérer ton attention très certainement. Avant de voir le regard complètement perdu et surpris de ton ancienne amie, tu avais oublié que Loan n’était pas au courant de cette histoire. Elle était déjà partie depuis longtemps quand Angelina a fait son retour dans ta vie. Et vu comment tu menais ta vie quand Loan est partie, tu n’es pas surpris qu’elle soit étonnée de te voir avec un enfant, un enfant de trois ans en plus. Détournant ton attention de la jeune femme, tu t’occupes de donner son goûter à ton fils ainsi que de faire les présentations. Loan pose des questions et tu réponds sans trop entrer dans les détails. Ces derniers mois n’ont pas été simples pour toi car en plus de l’arrivée d’Abel dans ta vie il y avait eu l’accident de train qui n’avait rien arrangé. Et puis il allait falloir déménager et … Enfin, tout un tas de choses à faire dont tu te serais bien passé. Loan finit par poser la question qui tue. Tu t’en sors, tu t’en sors comme tu peux mais sans jamais être réellement satisfait du résultat. « J’imagine que ça n’a pas été simple… Mais il a de la chance de t’avoir comme père. Je suis sûre que ça ira. Il n’y a pas de raisons pour que ça n’aille pas. » Tu hausses les épaules. Tu sais qu’elle a raison, il n’y a pas de raison que cela n’aille pas, pas maintenant qu’Abel est officiellement ton fils, pas maintenant que tu fais tout pour être un bon père mais les doutes et les incertitudes ne s’envolent pas aussi facilement. Tu continueras à te poser beaucoup de questions pendant un long moment très certainement et il faut l’accepter. Tu espères qu’Abel grandira dans un environnement qui lui permettra de s’épanouir et qui lui donnera de l’amour. Environnement sur lequel Angelina et toi vous deviez travailler ensemble très certainement. « Je l’espère. » Finis-tu par dire car il n’y avait plus que cela à faire, espérer. « Je suis désolée, Arthur… Vraiment. Je sais que ce ne sont que des mots et qu’ils arrivent tard, mais je le pense sincèrement. J’ai jamais imaginé que ça puisse avoir un tel impact et une fois là-bas… J’avais l’impression qu’il était trop tard pour tenter de rattraper quoi que ce soit. J’te demande pas de me comprendre ou même de me pardonner, mais… J’en sais rien en fait… J’suis désolée, c’est tout. » Tu n’as aucun mal à voir sur le visage de Loan qu’elle est sincèrement désolée. Elle pourrait te mentir mais Loan n’est pas une manipulatrice et elle tenait réellement à toi, à vous avant de partir. Elle avait été maladroite quant à son départ dont tu ne savais toujours rien mais ce n’était pas le moment de la questionner à ce sujet. Peut-être qu’un jour ce sera le moment, peut-être qu’un jour elle te fera assez confiance pour te donner les réponses à tes questions mais aujourd’hui n’était pas ce jour. Tu attrapais la compote vide qu’Abel te tendait avant de lui donner un BN. « Tu ne comptes pas repartir n’est-ce pas ? Tu comptes rester à Brisbane désormais ? » Quand Loan te répondit à l’affirmative, tu ajoutais : « Ca prendra peut-être du temps mais j’arriverai à te pardonner. Mais tu devras m’expliquer un jour Loan, tu devras me dire pourquoi tu es réellement partie et tu devras me laisser le temps de te refaire confiance, de me prouver que tu ne vas plus t’évanouir dans la nature sans un mot. » Elle savait ce que représentait l’abandon pour toi, elle savait que c’était ta plus grande peur. Si Loan était partie une fois, pourquoi ne recommencerait-elle pas ? C’était ça finalement qui te faisait le plus peur.
|
| | | | (#)Mar 9 Jan 2018 - 13:26 | |
| a ghost from the past. ©crack in timeCes retrouvailles étaient à la fois éprouvantes, inattendues et surprenantes. Peut-être que Loan aurait dû prévoir l’éventualité de croiser Arthur en ces lieux puisqu’ils avaient pour habitude de se retrouver ici quand ils avaient envie de couper un peu du monde et d’échapper à la ville. Ils avaient eu la même idée aujourd’hui. Et c’était peut-être parce que c’était justement aussi éprouvant que la jeune femme n’avait encore jusqu’ici pas osé faire le premier pas jusqu’à lui. Retrouver Benjamin et Adam avait déjà été une rude épreuve pour Loan qui n’était clairement pas habituée à tout ça, pas habituée à ressentir ce genre de chose et la culpabilité qui allait avec. Les retrouvailles avec Noa avait été différentes puisqu’elle avait été la seule au courant de son départ, même si les raisons étaient toujours secrètes. Arthur était l’étape suivante. En dehors de toutes les personnes qu’elle pouvait croiser et qui dans le fond, n’avait pas plus d’importance que ça à ses yeux. Avec Arthur, c’était différent, un lien particulier les unissait et c’était probablement pour cela qu’elle se sentait d’autant plus stupide à présent et vider de toute énergie. Là où elle avait toujours eu sa place aux côtés du jeune homme, elle se sentait de trop dans ce moment qu’il avait espérer partager avec son fils. Un fils… Arthur était aujourd’hui papa et elle avait manqué ça. Elle n’avait pu être là quand vous êtes censé être épaulé par vos amis. Alors après avoir récolter quelques informations quant à cette paternité surprise, Loan ne trouva rien d’autre à dire que s’excuser à nouveau et peut-être un peu plus sincèrement que ce qu’elle avait pu dire plus tôt. Pour un tas de raison, elle regrettait d’être partie comme elle l’avait fait – même si les raisons restaient valables à ses yeux – et elle espérait pouvoir réparer les choses. « Tu ne comptes pas repartir n’est-ce pas ? Tu comptes rester à Brisbane désormais ? » Après s’être occupé du petit Abel qui réclamait de l’attention, le jeune homme était revenu vers elle pour lui poser cette question. Osant pour la première fois aujourd’hui réellement soutenir son regard, Loan s’y accrocha avant de simplement secouer la tête à la première question. « J’repartirai plus. » souffla-t-elle simplement. Elle n’endurait pas ce retour pour refaire les mêmes erreurs par la suite. Et quand bien même faudrait-il un jour qu’elle quitte à nouveau Brisbane pour une raison ou pour une autre, elle comptait bien en informer son entourage et ne plus refaire les mêmes erreurs. « Ca prendra peut-être du temps mais j’arriverai à te pardonner. Mais tu devras m’expliquer un jour Loan, tu devras me dire pourquoi tu es réellement partie et tu devras me laisser le temps de te refaire confiance, de me prouver que tu ne vas plus t’évanouir dans la nature sans un mot. » A nouveau, elle hocha la tête, sentant son cœur se serrer. « Je sais. » souffla-t-elle à nouveau. Elle n’avait pas envie d’ébruiter les raisons de son départ, mais s’il y tenait, alors elle lui expliquerait. Elle lui devait bien ça. Se pinçant les lèvres, gênée, Loan détourna finalement le regard pour le poser sur le petit garçon qui arrivait à la fin de son biscuit. Elle avait probablement assez abuser du temps d’Arthur pour aujourd’hui. « J’te dirais tout ce que tu voudras savoir… plus tard… En attendant, je vais te laisser profiter du moment avec ton fils. J’vais pas m’imposer, mais j’serai là, quand tu voudras qu’on en discute. » Un nouveau coup d’œil dans la direction du grand brun. Un bref sourire en coin. C’était à elle de s’expliquer, mais elle n’avait pas envie de le forcer à l’écouter s’il n’était pas prêt pour le moment. Ils auraient le temps de revenir là-dessus plus tard de toute façon, elle ne comptait aller nulle part et puisqu’elle créchait chez Noa en ce moment, il était assez probable qu’ils se croisent assez rapidement finalement. Ne sachant que faire réellement pour clore cette discussion, Loan se contenta de fourrer ses mains dans les poches arrière de son jeans dans un geste nerveux et de sourire brièvement une nouvelle fois. « A plus. » souffla-t-elle alors simplement. Elle aurait eu envie de le prendre dans ses bras, ne serait-ce qu’une brève instant. Une accolade pour le saluer avant de partir, mais elle savait qu’elle n’en n’avait pas le droit. Un hochement de tête plus tard, la jeune femme tournait enfin les talons afin de quitter la crique. Elle regagna sa voiture et fila tout droit pour rejoindre Brisbane. |
| | | | | | | | a ghost from the past - loan |
|
| |