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 difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan

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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyLun 4 Sep 2017 - 21:26

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Le pub était enfin vide et la musique jouait encore en sourdine dans l’établissement. L’heure était assez avancée et Loan venait de refermer la porte du bar derrière le dernier client. La soirée avait été bonne, la première de la jeune femme depuis qu’elle était revenue en ville et elle éprouvait un certain soulagement à se retrouver dans cette ambiance familière, loin du club dans lequel elle avait bossé ces dix derniers mois. Certains habitués de l’endroit avaient même reconnu la jeune femme et elle avait eu l’occasion de discuter avec quelques-uns d’entre eux. C’était agréable de pouvoir parler à des visages familiers sans qu’on ne lui reproche son départ, la façon dont elle avait réagi ces derniers mois. Loan avait parfaitement conscience qu’elle avait merdé et que jamais elle n’aurait eu à réagir ainsi. Ses problèmes, elle aurait peut-être pu les gérer d’ici et obtenir de l’aide si elle en avait vraiment voulu, mais il était tout bonnement hors de question d’envisager cette possibilité. Enfin qu’importe, là n’était pas la question, sa première journée depuis boulot depuis son retour en ville s’était bien passé et il s’agissait bien là de tout ce qui important pour le moment. Après avoir tourné la clé dans la porte et baisser les stores de la devanture afin d’être certains que personne ne chercherait à rentrer pendant qu’ils étaient occupés avec la fermeture, Loan retourna du côté du bar où Tommy était déjà occupé de faire les vidanges. « J’imagine que tu t’occupes du bar pendant que je m’occupe de la salle ? » demanda-t-elle de façon rhétorique avant de s’atteler à sa tâche en ramassant les quelques déchets qui pouvaient traîner sur les tables et les verres qui n’étaient pas encore débarrasser. Tommy, elle l’avait vu arriver et faire ses premiers pas au McTavish quelques jours à peine avant qu’elle ne décide de partir pour Toowoomba. Autant dire qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de faire réellement connaissance, ils connaissaient chacun le nom de l’autre, c’était déjà un bon début. Et visiblement, le jeune homme se souvenait de Loan, du moins, c’est ce qu’elle avait cru comprendre lorsqu’elle était arrivée ce soir. Cependant, ils n’avaient pas réellement eu le temps de se poser ce soir, les commandes s’enchaînant aussi bien au bar qu’en salle et il n’avait commencé à faire vraiment calme dans le pub qu’une petite heure avant la fermeture. Et là encore, chacun ayant des choses à faire de leur côté, ils n’avaient pas vraiment eu l’occasion de discuter. Pas du tout même. Mais l’occasion se présentait enfin et c’est Loan qui se chargea de débuter. « Je ne m’attendais pas à retrouver un visage connu derrière le bar en revenant me présenter ici… J’en déduis que tu ne te plais pas trop mal ici. » En même temps, il fallait être difficile pour ne pas de plaire au McTavish. Certes, les horaires n’étaient clairement pas des horaires de bureau et avoir une belle petite vie de famille n’était pas ce qu’il y avait de plus évident en étant serveur dans un pub, mais toujours est-il que Loan n’avait jamais eu de problèmes en travaillant ici. La clientèle était correcte, tout comme le patron. Mais peut-être était-ce parce que la jeune femme venait de passer quelques mois plutôt éprouvant au niveau du travail qu’elle avait l’impression que tout était plus facile ici. Oui, probablement…
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyMar 19 Sep 2017 - 13:49

L’unique pause clope prise par Tommy durant tout le service du soir lui avait semblée ne durer que quelques secondes, à peine le temps pour ses oreilles de cesser de bourdonner en réponse au brouhaha ambiant du bar ce soir-là. Un jeudi soir de match où les pintes de bières s’enchainaient à une vitesse hallucinante, remplissant la caisse du McTavish à une allure dont les mains de Callum – El Boss -  se frottaient probablement déjà. Dieu merci le brun était de repos le lendemain, il pourrait profiter d’une soirée pizza-télévision avec sa fille, et c’était précieux ; Mais pour l’heure c’est armé d’un doliprane qu’il avait gobé sans même prendre la peine de se servir un verre d’eau que le barman s’était à nouveau jeté dans la fosse aux lions, à peine son mégot écrasé dans le cendrier de la cour arrière. Plus que le paracétamol, pourtant, c’était bien la fermeture du bar qui avait calmé son début de migraine tandis que Loan baissait le rideau de fer et mettait un point final à cette soirée. La jeune femme avait débarqué comme qui dirait de nulle part après des mois d’absence, la fleur au fusil et comme si elle n’était jamais partie, et le plus intéressant là-dedans c’était qu’elle ne semblait pas avoir eu le moindre souci pour récupérer le poste abandonné en premier lieu. Une connaissance de Callum, peut-être … Probablement. Le gérant du pub avait un bon fond – il avait accepté de garder Tommy même après avoir découvert ses antécédents judiciaire, après tout – mais il n’avait rien d’une bonne poire pour autant, on ne lui faisait pas à l’envers. « J’imagine que tu t’occupes du bar pendant que je m’occupe de la salle ? » Son regard glissant de la vitrine jusqu’à lui, elle n’avait pas attendu sa réponse pour se mettre à l’ouvrage, le brun espérant que perdu dans ses pensées il n’avait pas donné l’impression malsaine de la reluquer. Terminant les vidanges, Tommy avait passé l’éponge sous l’eau pour débarrasser le comptoir des restes de cacahuètes, traces de verres et restes collants de cocktails sucrés, armé du produit ménager récupéré sous le comptoir. « Je ne m’attendais pas à retrouver un visage connu derrière le bar en revenant me présenter ici … J’en déduis que tu ne te plais pas trop mal ici. » Astiquant le comptoir avec une minutie qu’il ne possédait assurément pas lorsqu’il s’agissait de faire le ménage dans sa propre cuisine, le brun avait relevé les yeux vers Loan et haussé vaguement les épaules « J’me plains pas, ouais. Le boss est réglo, les clients pas trop difficiles à gérer … » Le salaire ne faisait pas trop rêver, en revanche, mais il ne fallait pas trop en demander. Surtout dans la situation qu’était celle du brun. « J’dis pas que c’est le job de mes rêves, mais on n’est pas mal ici. » Et le jour où Tommy viendrait à en douter il tâcherait de se souvenir de l’endroit où il travaillait avant et de l’ambiance qui y régnait. De se rappeler qu’avant de servir des pintes de bières dans une ambiance bonne enfant il lavait des assiettes et récurait des plats dans la cuisine d’un restaurant géré par un tyran sans compassion. Qui n’acceptait ni retard, ni maladie, ni pépin familial, et surtout pas les anciens taulards. « Mais tu le savais déjà ça, hm ? » Finalement il s’était décidé à reposer les yeux sur elle pour un peu plus d’une demi-seconde d’affilée. « Tu ne serais pas revenue, sinon. » Cela semblait couler de source, à moins que Loan ne se révèle être une sévère masochiste mais ce n’était pas l’impression qu’elle donnait au premier abord. « Ça faisait longtemps que tu bossais ici la première fois, quand je suis arrivé ? » Peut-être était-ce pour cette raison qu’elle n’avait eu aucun mal à se faire réengager, peut-être était-elle ce que l’on appelait une « vieille de la vieille ».
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptySam 4 Nov 2017 - 12:32

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Le moment de la fermeture du bar était probablement le moment préféré de la jeune femme. Non pas essentiellement parce que cela voulait dire qu’elle ne tarderait plus à rentrer chez elle, mais juste pour l’ambiance qu’il régnait dans le bar une fois que tous les clients étaient parti. L’odeur un peu rebutante du mélange d’alcool qui avait coulé à flot à laquelle elle avait fini par s’habituer, le simple fond musicale et le calme qui pouvait alors régner dans l’établissement. Sans compter également qu’il s’agissait probablement du moment le plus adéquat pour faire un peu plus ample connaissance avec les personnes avec lesquelles elle travaillait. Loan n’était pas particulièrement du genre à être très loquace ou à s’étendre sur sa propre vie auprès de personnes qu’elle ne connaissait pas particulièrement ou qui ne faisait que passer dans sa vie, mais elle estimait qu’avoir une bonne relation avec ses collègues était préférable. Dans le fond, c’était aussi ce qui lui avait permis de revenir travailler au McTavish, du moins c’est ce qu’elle imaginait. Si elle était partie du jour au lendemain sans grandes explications, se contentant d’annoncer au patron qu’elle partait, elle avait toujours été réglo dans son travail. Être serveuse n’était clairement pas le job rêvé, mais elle ne crachait pas non plus dessus. Ca permettait de faire rentrer un peu d’argent et Callum n’était clairement pas le genre de patron tyrannique qui abuse de son pouvoir. Alors oui, avoir de bonnes relations avec les personnes avec lesquelles elle travaillait avait son importance pour Loan. Et si elle avait eu l’occasion de brièvement croisé Tommy avant de quitter la ville, ils n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de discuter et de faire plus amples connaissances avant qu’elle ne prenne le large. « J’me plains pas, ouais. Le boss est réglo, les clients pas trop difficiles à gérer… » Il était derrière le bar tandis qu’elle s’occupait d’arranger et de nettoyer brièvement la salle. « J’dis pas que c’est le job de mes rêves, mais on n’est pas mal ici. » Un mince sourire s’installa sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle tentait un coup d’œil en direction de son collègue avant de se concentrer à nouveau sur la table qu’elle était en train d’astiquer. Elle n’aurait pu dire mieux elle-même. Durant sa courte vie, elle avait eu l’occasion d’écumer pas mal d’endroit en tant que serveuse. D’abord pour financer au maximum ses études, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de les terminer afin d’obtenir un diplôme. Résultat elle avait eu l’occasion de travailler dans pas mal de bar ou autre pub depuis… sans compter cette boîte dans laquelle elle avait travaillé dernièrement, mais ça, c’était hors catégorie. Certes, ça payait pas trop mal, mais à l’exception de ça, il n’y avait rien de très bon à retenir de ce passage. « Mais tu le savais déjà ça, hm ? Tu ne serais pas revenue, sinon. » Tirée de ses pensées, Loan releva une nouvelle fois la tête afin de jeter un coup d’œil à son interlocuteur qui l’observait à présent. Elle lui adressa un nouveau sourire avant de reprendre. « On peut dire ça, ouais. » se contenta-t-elle de répondre tout en remontant les chaises sur la table afin de libérer le passage pour le nettoyage du sol. « Ça faisait longtemps que tu bossais ici la première fois, quand je suis arrivé ? » Accordant quelques regards en direction de son interlocuteur, Loan continuait de parcourir les quelques tables du pub, frottant énergiquement la surface et remontant les chaises. Au plus vite ils en auraient fini, au plus vite ils seraient tranquilles et ils pourraient toujours continuer de discuter plus tranquillement. « Ca faisait un petit bout de temps quand même, oui… Peut-être même un an en fait… Ce qui peut être considéré comme un exploit quand on me connait en réalité. » lâcha-t-elle dans un léger rire. Et ce n’était pas peu dire, Loan n’avait jamais été un réel modèle de stabilité, même si elle tentait de se soigner… Mais la preuve en était encore sa disparition soudaine et son retour inattendu. « Et sinon, tu es originaire du coin ? »
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyMar 28 Nov 2017 - 0:49

Parfois – plus souvent qu’il ne le voudrait, en réalité – Tommy se lamentait de faire un métier qui ne lui plaisait pas, un métier dans lequel il n’était pas spécialement épanoui et qui n’avait pour seul et unique but celui de remplir chaque mois son compte en banque pour pouvoir offrir un niveau de vie décent à sa fille. Mais la vérité c’est que le brun n’avait pas la moindre idée de ce qu’il aurait envie de faire, si possibilité lui était donnée d’un coup de baguette magique de pouvoir exercer le métier qu’il voulait. Il n’avait pas de réelle passion dans la vie, il ne faisait pas non plus partie de ces enfants qui très tôt avaient eu une idée même vague de ce qu’ils voulaient faire lorsqu’ils seraient adultes, et en toute franchise il ne se pensait pas suffisamment intelligent pour que l’éventail de voies professionnelles s’ouvrant à lui soit très développé. Il servait des verres derrière un bar parce que c’était à la portée d’à peu près tout le monde, et ressentait parfois un certain manque en repensant au sentiment qui l’habitait lorsqu’il travaillait à la scierie de Kenora : celui d’avoir trouvé une vraie place, avec un métier qui, s’il ne payait pas de mine extérieurement – lui convenait et mettait à profit les quelques capacités qu’il pouvait se vanter d’avoir et dont il avait conscience. Mais Kenora et la scierie, c’était de l’histoire ancienne, et ce job de barman c’était tout ce qu’il pouvait espérer avoir et garder, il avait fini par s’y résigner. Probablement plus vite que ses parents qui y voyaient un échec à ne pas être parvenu à faire de leurs deux derniers enfants des personnes intelligentes, l’un barman et l’autre serveuse dans un café, la déchéance pour ces deux êtres biens sous tous rapports qui rêvaient de voir tous leurs enfants couverts de diplômes et exerçant des métiers prestigieux et financièrement confortables. « On peut dire ça, ouais. » avait fini par lui répondre Loan tandis que, chassant ces pensées de son esprit, il faisait remarquer que si lui ne se sentait pas si mal ici elle non plus à priori, sans quoi elle ne serait pas revenue. Et ça l’intriguait, au moins un peu, assez pour qu’il ne creuse un peu pour tenter de savoir quels étaient au juste ses antécédents avec le McTavish. « Ça faisait un petit bout de temps quand même, oui … Peut-être même un an en fait … Ce qui peut être considéré comme un exploit quand on me connait en réalité. » Voyez-vous cela. Elle lisait presque dans ses pensées cela dit, puisqu’il était justement en train de se dire qu’un an ce n’était pas grand-chose … Enfin, cela commençait à être respectable, mais ça ne faisait pas de vous un ancien à ses yeux. « À ce point ? » avait-il d’ailleurs questionné, à demi-mot, tout en passant son éponge sous l’eau du robinet pour la rincer. Y’avait généralement deux raisons au fait de changer de boulot souvent : une incapacité à tenir en place,  ou un manque de fiabilité. « Et sinon, tu es originaire du coin ? » Visiblement la serveuse semblait décidée à ne pas laisser la conversation planer au-dessus de sa propre tête pendant trop longtemps, en faisant un mystère qui s’épaississait. « Si on veut … » avait-il alors admis d’un ton un peu dubitatif. Il ne savait jamais trop comment présenter la situation. « J’ai grandi à Brisbane, mais je suis parti m’installer à l’étranger – au Canada – pendant un long moment, alors je n’ai plus vraiment l’impression d’être d’ici … » Plus l’impression, mais surtout plus du tout envie, s’il s’était parfaitement honnête. « Je suis revenu m’installer en ville en début d’année dernière. » Au cas où il s’agissait de la question qu’elle envisageait de poser ensuite. Discutant, il avait sorti un à un les verres du lave-vaisselle situé sous le comptoir et les avait méthodiquement rangés sur les étagères, les pintes d’un côté, les verres à cocktails de l’autre, les verres à Whisky si chers au Boss bien en évidence au centre des étagères et attirant les premiers le regard des clients. « Mes sœurs me disent que j’ai un peu perdu mon accent, j’sais pas si c’est vrai. » avait-il finalement haussé les épaules, se retournant à nouveau vers elle et s’accoudant au comptoir pour l’observer. « Et toi, t’es du genre à avoir la bougeotte ? » Autant que professionnellement, pouvait-on presque entendre entre les lignes, mais sans qu’il se permette cependant de le dire à haute-voix pour ne pas avoir l’air de dépasser les bornes.
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyMer 27 Déc 2017 - 16:21

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Si Loan n’était pas réellement parti du McTavish comme une voleuse quelques mois plus tôt, elle n’avait pas réellement espérer pouvoir retrouver une place du jour au lendemain dans ce bar. Elle avait tenté, malgré tout, en se disant qui ne tentait rien n’avait rien et finalement, Callum avait accepté de la reprendre. Même s’il ne s’agissait clairement pas du job de ses rêves, la jeune femme avait fini par se plaire dans le coin. Le patron était correct, la clientèle n’était pas désagréable et au fond, elle ne pouvait pas aspirer à grand-chose de plus. S’il y a encore quelques années, Loan avait cru que jouer les serveuses ne serait que provisoire, juste histoire de mettre un peu d’argent de côté afin de se payer la fin de ses études, elle avait parfaitement conscience qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose d’autre pour gagner sa vie. Tout ce qu’elle gagnait filait dans les poches d’autres et elle n’avait d’autres choix que de s’en accommoder. Lorsque Tommy lui demanda si elle travaillait depuis longtemps dans le pub lorsqu’il était arrivé, Loan tenta d’être le plus honnête possible sans pour autant réellement entrer dans les détails. Vu de l’extérieur, bosser depuis un an au même endroit n’était pas vraiment ce que l’on pouvait considérer comme étant une longue période et pourtant, pour Loan ça l’était en quelque sorte. Elle n’avait toujours bosser que quelques mois par-ci par-là, répondant à des offres généralement limitée dans le temps ou alors elle finissait par s’ennuyer d’un endroit, les choses ne tournaient pas réellement dans le sens où ça se passait bien pour elle et le fait d’avoir bosser un peu plus d’une année complète dans un même endroit était une bonne chose à ses yeux. Certes, il avait fallu que ça merde à un moment donné, mais elle était de retour à présent, et elle espérait pouvoir continuer sur la même voie que celle qu’elle avait emprunté avant de tout quitter. « J’suis pas vraiment la personne la plus stable qui soit… mais j’essaie de me soigner. » admit-elle dans un demi-sourire alors que Tommy relevait sa première remarque. Elle faisait de son mieux. Elle n’avait d’autres choix de toute façon puisque plus que jamais, elle avait besoin de garder un job à peu près stable afin de gagner un salaire à peu près convenable et surtout, régulier. Finalement, Loan dévia la conversation vers son interlocuteur, non pas forcément parce qu’elle n’avait pas envie de parler d’elle, mais dans le fond, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait rajouter de plus à son sujet, il n’y avait que très peu de choses à raconter à propos de Loan Levinson. C’est donc ainsi qu’elle appris que son collègue était originaire de Brisbane, mais qu’il avait quitté la ville pour s’installer au Canada durant une longue période. Tandis que la jeune femme continuait de débarrasser la salle et de nettoyer les tables, un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres. « On ne peut pas vraiment dire que tu aies l’accent canadien non plus. » souligna-t-elle avec amusement. « Cela dit, sur certaines expressions, on entend que tu es du coin malgré tout. » Loan releva la dernière chaise avant d’aller déposer le nécessaire de nettoyage des tables du côté du comptoir pour finalement s’emparer du balai. Une fois qu’elle en aurait terminé avec cette tâche, elle en aurait enfin terminer avec sa part de nettoyage, une femme de ménage passerait dans la matinée du lendemain pour nettoyer à l’eau. Une fois de plus, elle se stoppa brièvement dans sa tâche pour s’appuyer sur le manche du balai tout en jetant un nouveau coup d’œil en direction du jeune homme qui venait de lui poser une nouvelle question. « Mis à part professionnellement parlant… pas vraiment. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de quitter le pays… J’ai été à Adélaïde pour la fac et puis je suis finalement revenue aux sources. » La jeune femme haussa doucement les épaules avant de se remettre à passer le balai. Quelques secondes passèrent avant qu’elle ne jette un nouveau coup d’œil à Tommy. « C’est trop intrusif de te demander ce qui t’a poussé à revenir par ici ? » demanda-t-elle, grimaçant légèrement. Après tout, ils ne se connaissaient pas le moins du monde et si les raisons étaient trop personnelles, elle comprendrait parfaitement qu’il ne veuille pas répondre.
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyLun 22 Jan 2018 - 3:50

Elle ressemblait à une anguille, la dénommée Loan, on pouvait presque la voir se tortiller avec urgence dès qu’une question l’atteignait et qu’elle se démenait pour décider si elle devait y répondre ou non, avec sincérité ou non. Et malheureusement pour elle c’était probablement aussi ce qui donnait inconsciemment envie d’en savoir plus, de gratter un peu la surface pour comprendre comment cette fille disparue du jour au lendemain réapparaissait aussi comme une fleur et comme si rien n’avait bougé en son absence. Et quelque part Tommy se sentait pris entre deux feux, entre sa nature profonde qui était de ne pas brusquer la discrétion d’autrui, d’avoir bien assez à faire avec ses propres histoires pour perdre du temps à se mêler des affaires de ses congénères, et malgré tout sa crainte de se retrouver au milieu de quelque chose de mauvais, de douteux, de dangereux. Mauvais souvenirs, peut-être, mauvais instinct. « J’suis pas vraiment la personne la plus stable qui soit … mais j’essaie de me soigner. » avait-elle finalement admis de son propre chef, Tommy tentant de demeurer impassible mais sentant malgré tout le brin de méfiance s’insinuer un peu plus loin dans ses veines. Docilement, malgré tout, il s’était prêté au jeu des questions et des réponses, plaisantant sur des banalités et sur sa condition d’australien qui ne se sentait plus véritablement chez lui depuis son retour. « On ne peut pas vraiment dire que tu aies l’accent canadien non plus. Cela dit, sur certaines expressions, on entend que tu es du coin malgré tout. » Répondant au sourire de la jeune femme par un autre, un brin pensif, il avait acquiescé d’un bref signe de tête. Elles faisaient un peu marrer là-bas parfois, ses expressions, elles faisaient aussi marrer Alice et parfois il suffisait d’un mot ou d’une intonation pour qu’il entende la douceur de son rire dans un coin de sa tête, un brin moqueuse mais profondément attendrie. Ping-pong de questions qui reprenait et le service pour Tommy, nouvelle balle, nouvelle question qui donnait l’air de faire la causette « Mis à part professionnellement parlant … pas vraiment. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de quitter le pays … J’ai été à Adélaïde pour la fac et puis je suis finalement revenue aux sources. » Son rangement de vaisselle terminé il s’était retrouvé bras ballants, tandis que la jeune femme s’emparait du balais et lui donnait l’impression de se tourner les pouces. Par manque de chance ils n’avaient pas de second balai à disposition, et le brun cherchait désespérément après un moyen de se rendre utile lorsque Loan avait questionné « C’est trop intrusif de te demander ce qui t’a poussé à revenir par ici ? » Intrusif pas spécialement, ou disons plutôt que cela dépendait la manière dont la question était posée, et le fait qu’elle s’en soucie faisait que cela ne l’était pas. « J’ai perdu mon travail. Et c’était l’occasion que ma fille apprenne à connaître mon côté de la famille, l’Australie c’était un peu loin pour se réunir à chaque Noël et chaque vacances. » Ce n’était même pas un mensonge, au fond, il avait vraiment perdu son travail. Parce qu’il avait fait un détour par la case prison, lui-même causé par le fait qu’il volait dans la caisse du dit travail, mais enfin. A famille aussi ce n’était pas un mensonge, tant qu’il ne précisait pas qu’il ne s’était jamais trop foulé pour entretenir les liens avec la sienne jusqu’à son retour. « T’avais un fils aussi dans mes souvenirs, non ? » C’était l’un des vagues trucs dont il croyait se rappeler du peu de conversations qu’ils avaient eu avant qu’elle ne prenne subitement la poudre d’escampette, leur progéniture respective. Pas assez pour être rentrés dans les détails, mais juste suffisamment pour qu’il croit se souvenir qu’elle avait mentionné ce détail. « J’ai pas encore masterisé l’art de lui faire accepter mes horaires de boulot, j’dois dire. Ma fille. » avait-il fini par admettre d’un ton pensif, un brin résigné, sans trop savoir pourquoi il lui disait cela à elle … Peut-être dans l’espoir qu’elle ait une solution miracle à lui proposer, dans l’éventualité où elle n’ait pas ce souci. « Un second balai ne serait pas du luxe. » qu’il marmonnait enfin en récupérant son torchon pour passer un coup sur le comptoir, comme s’il ne l’avait pas déjà fait cinq minutes plus tôt. « Tu le connais depuis longtemps, le boss ? » La question lui avait finalement échappé, presque malgré lui, et après coup il s’était ravisé « Pardon, tu dois avoir l’impression de subir un interrogatoire. Oublie. » Valait mieux qu’il la boucle.
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyJeu 25 Jan 2018 - 17:14

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Sans que Loan ne s’en rende vraiment compte, la discussion de fin de service s’était rapidement transformée en une série de questions/réponses à laquelle la jeune femme s’était pliée sans trop rechigné. Elle n’avait pas grand-chose à cacher au final, si ce n’est les quelques derniers mois de sa vie… et même si elle imaginait aisément que le sujet pourrait être mis sur le tapis à un moment ou un autre, elle osait croire qu’elle y échapperait malgré tout. Tommy ne semblait pas être de ce genre de gars à vouloir mettre son nez partout, à creuser au plus profond pour pouvoir déterrer le moindre squelette profondément enfouie. Et au pire des cas, rien ne l’obligeait non plus de dire toute la vérité et rien que la vérité. Ce qu’il s’était passé ne regardait qu’elle et éventuellement ses proches, mais même eux étaient loin d’être tous au courant de ce qu’il s’était passé durant ces dis derniers mois… certains n’étaient même pas au courant des raisons pour lesquelles elle était parties alors bon. Continuant sa partie du nettoyage, Loan avait donc répondu simplement aux quelques questions que lui posait son collègue. Non, elle n’avait jamais réussi à être très stable au niveau du boulot, allez savoir pourquoi d’ailleurs… Peut-être que le fait d’avoir voyager entre Adélaïde et Brisbane au début de sa vie active n’avait pas aider. En parlant de voyage, le sujet fut également aborder puisque Tommy semblait avoir eu l’occasion de voir un peu du monde. Ou en tout cas, il avait vécu sur un tout autre continent là où elle, elle n’avait fait que visiter quelques villes australiennes. Et puis finalement, les rôles s’inversèrent et elle fut celle qui prit les rennes des questions tout en offrant malgré tout une porte de sortie au jeune homme. Ce jeu de questions/réponses leur permettait au moins de faire connaissance et d’éviter d’avoir à ne faire le nettoyage de fermeture dans un silence peut-être pesant, mais elle n’avait pas envie de se montrer trop curieuse ou même trop intrusive. « J’ai perdu mon travail. Et c’était l’occasion que ma fille apprenne à connaître mon côté de la famille, l’Australie c’était un peu loin pour se réunir à chaque Noël et chaque vacances. » Au soulagement de la jeune femme, il avait accepté de répondre à la question et Loan hocha alors doucement la tête. L’Australie et le Canada, ça n’était définitivement pas la porte à côté, autrement dit, pas la première destination à laquelle on pense si l’on a l’occasion de bouger quelques jours. Surtout avec un enfant. Si les souvenirs de la belle étaient bons, la fille de Tommy devait avoir à peu près l’âge d’Adam. Ils avaient vaguement eu l’occasion d’aborder le sujet avant qu’elle ne quitte Brisbane. Cela dit, elle était incapable de remettre un nom sur cette dernière. Peut-être ne le savait-elle tout simplement pas. Quelle importance de toute façon ? « T’avais un fils aussi dans mes souvenirs, non ? » Un nouveau sourire se dessina doucement sur les lèvres de la serveuse alors qu’elle relevait un instant la tête. « C’est ça, oui. » Si Adam restait une fierté dans ce qu’il était aujourd’hui, elle n’entrait cependant jamais vraiment dans les détails. Oui, officiellement, elle était maman, mais dans le fond, elle ne méritait pas vraiment la casquette puisqu’elle avait baissé les bras dès que les choses s’étaient compliquées. Elle essayait d’être là au maximum et de faire tout ce qu’elle pouvait, mais elle n’était clairement pas ce qu’il y avait de mieux pour son fils. « J’ai pas encore masterisé l’art de lui faire accepter mes horaires de boulot, j’dois dire. Ma fille. » Loan s’était détachée des tables afin d’aller récupérer un balai pour passer un dernier coup dans la salle du bar. A nouveau, elle jeta un coup d’œil à son collègue, un maigre sourire au coin des lèvres. Elle imaginait aisément que ça ne devait pas être facile tous les jours. « Je veux bien croire que ça ne doit pas être évident… Adam vit chez son père, du coup, j’suis pas confrontée à ce problème. » souffla-t-elle tout en haussant les épaules. « J’imagine que tu vis seul avec elle ? » Question idiote, les horaires de boulot ne serait pas difficile à gérer dans le cas contraire… mais bon, c’était sorti un peu spontanément, sans qu’elle n’y réfléchisse vraiment. « T’inquiète, j’en ai plus pour longtemps de toute façon. » répondit-elle finalement lorsque Tommy souligna qu’un second balai ne serait pas du luxe. Il devait en avoir terminé de son côté et devait probablement attendre qu’il en soit de même pour la jeune femme. Mais comme elle venait de le souligner, elle n’en n’avait plus pour longtemps, le pub n’étant pas si grand que ça non plus. « Tu le connais depuis longtemps, le boss ? » Déposant le balai contre le mur du fond de la salle pour le troquer contre le ramasse poussière, elle jeta un nouveau coup d’œil en direction du jeune homme qui se ravisait déjà. « Oh non, y a pas de soucis ! » Tant que ça restait dans ce genre de questions. « Je le connaissais un peu avant de bosser ici, mais sans plus. Cela dit, je le connais assez pour savoir qu’il est correct comme boss. J’ai jamais vraiment eu de soucis, il est plutôt arrangeant quand il faut et même si le salaire est pas mirobolant, ça pourrait être pire. » souligna-t-elle dans un sourire en coin. Non, à ce niveau-là, ils n’avaient vraiment pas à ce plaindre. La seule contrainte dans ce job, c’était des horaires pas toujours évidents, mais c’était le cas dans n’importe quel autre bar ou pub où ils auraient pu atterrir. S’abaissant finalement pour ramasser le tas de poussière qui s’était amoncelé en fin de course, elle se dirigea ensuite vers la poubelle. « Plus qu’à ranger ça et je crois qu’on va pouvoir y aller… à moins qu’il reste encore quelque chose à faire de ton côté ? »
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Message(#)difficult roads often lead to beautiful destinations ∞ tommy & loan EmptyMar 13 Fév 2018 - 17:05

A certains moments, et même si cela ne changeait rien à son problème, Tommy ne pouvait s’empêcher de maugréer en se demandant ce qu’aurait fait Moïra s’il avait eu un métier véritablement prenant, un métier du genre policier, infirmier, militaire ? Un métier aux contraintes bien plus nombreuses que celles de simplement rentrer très tard le soir et avoir son second jour de repos éparpillé en semaine plutôt que le samedi comme le commun des mortels. Mais c’était malgré tout un peu difficile de reprocher ce genre d’incompréhension à sa fille, d’attendre d’une enfant qu’elle raisonne avec autant de pragmatisme qu’une adulte, quand le brun avait déjà conscience de lui en demander beaucoup. D’attendre d’elle qu’elle comprenne l’absence de sa mère, la période d’incarcération de son père, et les fins de mois parfois difficiles parce qu’un salaire de barman et des dettes à rembourser ne permettaient pas à Tommy d’offrir à sa fille les dernières baskets à la mode ou sa marque de chocolat préférée. Et Loan était sur un postulat similaire, comme l’avait confirmé son « C’est ça, oui. » lorsqu’il avait fait fonctionner ses souvenirs et mentionné le fils qu’elle était supposée avoir, alors l’espace d’un instant il avait espéré dégoter un précieux conseil d’organisation auprès d’elle. « Je veux bien croire que ça ne doit pas être évident … Adam vit chez son père, du coup, j’suis pas confrontée à ce problème. » Loupé. « J’imagine que tu vis seul avec elle ? » Et lui n’avait pas envisagé un instant qu’elle ne vive pas avec son fils, en revanche, et s’en était intérieurement mordu les doigts. « Juste elle et moi, oui. » avait-il finalement admis dans un demi-sourire gêné, avant de rabattre la conversation sur le ménage et ce second balai qui n’existait pas et lui aurait évité d’avoir l’impression de se tourner les pouces pendant que Loan bossait. « T’inquiète, j’en ai plus pour longtemps de toute façon. » Frottant malgré tout un comptoir déjà propre comme un sou neuf pour se donner l’illusion de faire quelque chose d’utile, un autre questionnement lui avait échappé avant qu’il ne puisse s’en empêcher, et malgré une tentative futile et trop tardive pour se raviser. « Oh non, y’a pas de souci ! » lui avait-elle pourtant assuré lorsqu’il s’était excusé de son manque de tact « Je le connaissais un peu avant de bosser ici, mais sans plus. Cela dit, je le connais assez pour savoir qu’il est correct come boss. J’ai jamais vraiment eu de soucis, il est plutôt arrangeant quand il faut et même si le salaire n’est pas mirobolant, ça pourrait être pire. » A cela Tommy avait acquiescé doucement, parce que le salaire n’était effectivement pas indécent et que s’il n’avait pas cumulé une enfant à charge et des dettes à rembourser il gagnerait probablement de quoi vivre convenablement et sans ses inquiétudes perpétuelles. « Ça peut toujours être pire. » avait-il alors simplement commenté d’un ton pensif, persuadé qu’elle ne disait pas cela sans savoir de quoi elle parlait, tout comme lui savait pertinemment de quoi il parlait également. « Plus qu’à ranger ça et je crois qu’on va pouvoir y aller … » Ramassant son tas de poussière, la jeune femme était allée le jeter avant de questionner « A moins qu’il reste encore quelque chose à faire de ton côté ? » Secouant la tête, parce que s’il lui avait resté quoi que ce soit à faire il ne se serait assurément pas tourné les pouces pendant qu’elle maniait le balai, il avait jeté un coup d’œil rapide autour de lui comme pour s’assurer que tout était en ordre. « Je crois qu’on est bons. Et ça tombe bien, j’ai cru entendre mon lit m’appeler. » Ce n’était pas tant pour la soirée éreintante, le McTavish avait connu bien plus grosse fréquentation que celle du jour, mais le brouhaha constant mêlé au sommeil en dents de scie du brun rendaient sa fatigue nerveuse plus habituelle et ses élans de migraine bien fréquentes. « Extinction des feux ! » Fin de soirée, rideau.
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