| | | (#)Lun 11 Sep 2017 - 17:23 | |
| Ca fait maintenant quelques semaines que nous avons une nouvelle recrue à la caserne. Ce qui veut dire que je ne suis plus le petit dernier, il était temps. Cette nouvelle recrue ce n’est pas n’importe qui, c’est quelqu’un que je connais assez bien. Il s’agit de Lene. La fille avec qui j’ai eu une aventure en mars dernier et avec qui j’ai été campé il n’y a pas plus tard que fin juillet. Visiblement le hasard aime bien nous mettre sur la même route tous les deux et si je m’écoutais je me dirai que ce ne sont pas des coïncidences. Je me dirai aussi qu’il doit y avoir une raison à tout ça mais non, je ne m’écoute pas, je n’ai pas envie de m’écouter. En tout cas depuis qu’elle est dans la caserne elle adore faire des sous entendus pas très sous entendus qui me font rougir. Je me suis retrouvé écarlate devant mes collègues plusieurs fois, sans qu’ils ne comprennent véritablement pourquoi. Ok certains collègues ont commencé à comprendre, ou croire qu’ils comprenaient en tout cas. Je n’ai pas réfuté ni approuver leurs hypothèses. Mes mots favoris ces derniers temps sont « sans commentaires » tout simplement parce que je ne sais jamais quoi répondre à tout ça. Je suis sûr que des rumeurs commencent à circuler sur nous deux dans la caserne. Je suis jamais au courant de ce genre de truc, et encore moins cette fois vu que je suis le centre des ragots. J’espère qu’il ne se dit trop rien de méchant, il faudra que je demande à Jaylen. De toute façon ça se sait que j’ai embrassé une fille au bal des pompiers et qu’il ne s’agit pas de Lene. Je suis certainement au coeur de toutes les conversations croustillantes ces derniers temps et je dois dire que ça me mets plutôt mal à l’aise.
Ce soir c’est plutôt très calme comme garde. On a embauché à 18h pour faire le tour du cadran jusqu’à 6h demain matin et nous avons eu qu’une intervention. Quand on est à la caserne j’essaie d’esquiver Lene, mais c’est pas chose facile parce que ce n’est pas si grand que ça. Je suis installé devant la télé à regarder un reportage sur les fjords de Norvège quand je la vois du coin de l’oeil s’asseoir dans le canapé à côté.
Je fais genre je ne l’ai pas vu et je reste concentré dans le reportage même si je le trouve assez ennuyant. Je pense que je ne dois pas être le seul parce qu’apparemment il n’y a que Lene et moi devant cette télé. Ce qui veut dire que je peux changer de chaîne ! Je me lève et je cherche la télécommande quand je vois qu’elle est dans les mains de Lene.
« Tu peux zapper doit y avoir quelque chose de mieux que ça. »
Moi qui voulait l’esquiver voilà que je me suis senti obligé de faire une remarque sur le programme télé. Et je sais pas pourquoi je me rassois dans le canapé au lieu de m’échapper d’ici. Je suis vraiment trop con parfois.
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| | | | (#)Jeu 14 Sep 2017 - 12:44 | |
| Depuis quelques semaines, Lene avait enfin retrouvé un emploi. Pas un qui consiste à servir d’autres personnes avec le sourire en espérant un pourboire, mais un vrai, avec une paie, des collègues et peut-être un peu de longévité. Evidemment, rejoindre les rangs des pompiers n’est pas venu d’une brusque envie de sauver le monde, d’être serviable ou quoi que ce soit. Ça c’était imposé, parce qu’à presque trente ans, il était temps qu’elle trouve quelque chose de solide et bizarrement, Lene était faite pour ça. Elle ne saurait l’expliquer avec des mots de peur de paraître un peu stupide ou bien sentimentaliste mais, elle se sent s’épanouir et elle apprécie vraiment. D’avoir à être monitrice de surf pour des enfants lui avait donné accès à beaucoup de formations de secouriste, elle connait les gestes à suivre. Les horaires un peu difficile ne dérogent pas de ceux qu’elle faisait à bord de son taxi, et d’ailleurs d’avoir été taxi l’a justement rodé à conduire à toute vitesse pour les urgences avec une confiance légèrement déroutante. Et puis, qui n’aimerait pas travailler avec le calendrier des pompiers en chair et en os ? Personne. En embauchant à la caserne le premier jour, elle ne s’était en revanche pas attendue à tomber sur Kane. Ancienne conquête d’un soir. Même si en y repensant, il lui avait bien dit quelle profession il exerçait. Elle ne lui avait juste pas accordé assez d’attention. Les choses auraient pu s’arrêter là, parce que si Lene avait du se sentir gênée de travailler là où se trouvait quelqu’un qu’elle avait matché, elle aurait eu tôt fait de changer de ville. Forcément, la coïncidence est drôle mais, en la découvrant, elle s’est contentée d’hausser les épaules à son habitude pour commencer sa formation. Seulement, la timidité du jeune homme et sa propension à être tout rouge dès qu’elle prononce le moindre a bien sûr amener la jeune femme à être légèrement taquine. Et avec le temps, le teint du pauvre garçon ne s’est pas éclairci d’un poil. Ce qui était donc pour elle une plaisanterie des premiers rouges s’est transformé en ragotage des autres mâles de l’équipe à son sujet, ce qui est un peu plus gênant. Mais, bien sûr, pas de quoi la démonter. Ce soir, l’ambiance est assez calme à la caserne. Nouveau point qui fait que ce job est fait pour elle : la possibilité de passer des heures devant la télé à bouffer sans être appelée. C’est d’ailleurs là qu’elle se cale, sentant bien le regard fuyant de son acolyte, ce qui en devient presque désagréable puisque ça se remarque et que derrière, elle entend déjà les messes basses. Elle agit comme si de rien. C’est agaçant, mais il en faudrait plus pour que ça la touche. « Tu peux zapper doit y avoir quelque chose de mieux que ça. » demande Kane, coupant ainsi le silence qu’il a lui-même installé. Elle a un moment d’hésitation. Ça l’intéresse elle, les fjord de Norvège. Ça doit être super de skier là bas et elle n’a jamais pu essayer. « Oh, il parle ! » répond t-elle dans un sarcasme avec un grand sourire. Bon, peut-être qu’elle est un peu fâchée qu’il l’évite autant. Elle finit tout de même par changer la chaine, pour y mettre les dessins animés parce qu’à cette heure, c’est ça ou les Real Housewives. « Content ? » |
| | | | (#)Sam 16 Sep 2017 - 11:16 | |
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Je plisse les yeux quand elle me taquine sur mon élocution verbale. Oui je parle. Je ne suis pas muet. C’est tellement nul comme réparti que je préfère rester silencieux. Je n’aurai peut être pas dû parler parce que c’est la porte ouverte à d’autre taquinerie de sa part. Enfin, au moins il n’y a personne pour être témoin de ce moment, car oui, il n’y a que nous devant la télé. Je me dis que j’aurai pas dû me rasseoir mais maintenant je n’ose pas me relever et partir comme ça. Ce serait trop rude, je ne suis pas comme ça. Et puis qui sait, peut être que ce moment va adoucir nos relations. Oui je suis optimiste pour le coup, je n’ai pas l’impression que ça aille dans ce sens là. Enfin ça ne tiens qu’à moi au fond. Que je ne prenne pas trop à coeur ce qu’elle me dit, mais c’est plus fort que moi mon corps réagit tout seul et je deviens rouge tomate en moins de deux. Là ça va, je maîtrise encore mon moment.
Elle change de chaîne et met des dessins animés me demandant si ça me va. J’ai l’impression qu’elle ne cherche pas réellement à me contenter dans ce choix, elle a l’air plutôt énervé si je me fis à mon instinct. Enervé de quoi ? J’ai rien fait. Ok je l’évite et peut être que ce n’était pas si discret que ça. Je cherche quelque chose à dire d’intelligent.
« Y’a pas grand chose d’intéressant à cette heure ci de toute façon. Ou peut être tu peux mettre les chaînes musicales. »
Je ne relève pas vraiment son ton, bien que ça me fasse cogiter. Un silence s’installe entre nous et je regarde la télé sans vraiment la regarder.
« Faudrait peut être qu’on parle de nous deux. Parce que visiblement la situation actuelle ne nous convient pas. J’ai pas envie que la caserne soit un champ de bataille… C’est pas vraiment le terme mais tu m’as compris. »
Voilà j’ai mis les pieds dans le plat et j’espère que personne ne va se ramener parce que ça couperait sûrement court à la conversation. Si conversation il y a. Si elle accepte de répondre honnêtement à ma requête. Je passe le premier et je m’explique en disant la pure vérité parce que parfois c’est ça qu’il faut même si c’est un mauvais moment à passer.
« Je sais pas pourquoi tu me troubles autant… Pourquoi je suis si facilement touché quand tu me lances des vannes. Je me sens très con pour dire la vérité. Mais je le contrôle pas. Ou pas encore. Parce que j’ose espérer que je m’y ferai un jour, à force… »
Oui j’ai de l’espoir. Je me dis qu’avec le temps ça va s’atténuer et devenir normal. Parce que quelque chose me dit qu’elle ne va pas changer pour autant. Elle n’a pas l’air d’être le genre de personne qui se plie au bon vouloir des autres. Ok je dois l’avouer, elle m’impressionne cette fille, c’est pourquoi cette conversation me rend nerveux aussi. Je me gratte la nuque en attendant sa réplique, je me demande ce qu’elle va bien pouvoir répondre à ça. J’aimerai bien qu’elle me prenne au sérieux sinon ça va être compliqué. Je parle de la vie au boulot qui doit être plus tolérable suite à cette conversation et c’est très important pour moi. J’ose espérer que ça l’est aussi pour elle.
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| | | | (#)Sam 30 Sep 2017 - 12:17 | |
| Elle ne peut se priver de faire remarquer sa surprise au moment où il s’adresse à elle. Il l’évite depuis des jours et c’est chiant. Elle ne va pas se morfondre ou se lancer dans de gros discours sur son attitude mais elle qualifierait la situation de chiante, voir puérile. Après tout, on a jamais réglé un problème en le gardant pour soi. Pour l’heure, elle se décide à ne pas être très collaborative et de ne faire qu’à moitié ce qu’il demande. Changer de chaine : okay. Mettre un truc intéressant. Non. Elle s’en rend compte,c’est très passif-agressif comme réaction et tout sauf matûre. « Y’a pas grand chose d’intéressant à cette heure ci de toute façon. Ou peut être tu peux mettre les chaînes musicales. » “Et si je veux regarder Peppa Pig?” réplique t-elle, mauvaise, agressive. Rien qui n’arrange leurs affaires. Elle soupire, avant de poser la télécommande devant lui. “Met ce que tu veux.” Plutôt que de s’occuper de ça plus longtemps, elle se saisit d’un des magazines posés sur la table basse, peut-être y a t-il quelque chose d’intéressant dans son horoscope du mois dernier ? Elle n’a pas le temps de s’y plonger, que Kane décide de crever l’abcès. « Faudrait peut être qu’on parle de nous deux. Parce que visiblement la situation actuelle ne nous convient pas. J’ai pas envie que la caserne soit un champ de bataille… C’est pas vraiment le terme mais tu m’as compris. » Il prend un air bien sérieux qu’elle ne comprend pas. Elle s’intéresse seulement à savoir pourquoi il joue au jerk et pourquoi il la gosht. “Je t’écoute.” Elle n’a pas grand chose à lui répondre, elle ne voit pas où il veut en venir. « Je sais pas pourquoi tu me troubles autant… Pourquoi je suis si facilement touché quand tu me lances des vannes. Je me sens très con pour dire la vérité. Mais je le contrôle pas. Ou pas encore. Parce que j’ose espérer que je m’y ferai un jour, à force… » Les bras lui en tombe devant une telle révélation. Kane lui semble être un garçon qui se prend bien plus la tête qu’il n’y paraît. Elle l’observe, interdite, les sourcils froncés qui indique clairement qu’elle ne comprend rien à rien. Elle se redresse sur son siège, prête à formuler une réponse sauf qu’elle n’est pas du tout sûre de ce qu’il lui demande. “Et c’est pour ça que tu me fais la gueule depuis deux semaines?” Elle ne peut s’empêcher de se demander intérieurement comment un garçon peut autant se prendre la tête. “Beeh faut que tu chill. Je sais pas trop quoi te répondre d’autre. Je pensais pas que tu étais aussi sensible à la taquinerie, si c’est que ça, je vais me calmer mais si tu réagis comme ça à chaque fois qu’une nénette essaie de déconner avec toi, ça craint.” |
| | | | (#)Dim 8 Oct 2017 - 13:43 | |
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Elle me laisse la télécommande mais moi je suis dans mes pensées. La situation n’est vraiment pas idéale. Même loin de là. J’ai envie d’arranger les choses. Je pars un peu dans mes pensées avant de prendre la parole et de me lancer dans un petit discours. Je sais pas trop quoi dire pour sortir les mots juste. Je pense que la situation est assez chiante comme ça et je réfléchis pas trop à ma façon d’aborder le sujet. En tout cas j’ai son attention et c’est déjà ça. Elle aurait pu se moquer de moi d’entré, c’est pas le cas. J’apprécie et j’avance dans mon laïus. Aucune idée de comment je vais expliquer tout ça mais les mots sortent de ma bouche de toute manière. Elle a l’air de réfléchir à ce que je raconte vu son air et je me demande ce qu’elle va bien pouvoir dire en réponse… Je me mordille la lèvre inférieure, attendant le verdict et le voilà qui tombe. Faire la gueule est un bien grand mot. Elle me dit de chill. Je prends certainement les choses trop à coeur et je m’en rends compte maintenant que je l’entends.
« Non mais je suis pas comme ça avec toutes les filles ! »
Enfin je crois pas. J’en sais rien. Ok je suis du genre rapidement mal à l’aise quand une fille a l’air de me porter de l’intérêt. Ca dépend quelle fille aussi. Juste comme on a un historique tous les deux, je suis pas habitué. En tout cas je prends note qu’elle compte se calmer sur les taquineries et j’apprécie. Peut être quand on se connaîtra mieux ça se passera bien de ce côté là, mais pour l’instant je trouve que c’est toujours awkward. Pour moi. Oui je suis le seul à me sentir mal à l’aise quand elle le fait. Je sais pas vraiment quoi dire pour ma défense, je la regarde un moment, je prends la télécommande dans ma main comme si j’allais passer à autre chose mais non, je suis encore en train de penser à cette conversation. Je reprends la parole.
« Je suis pas du genre à avoir des coups d’un soir… Et encore moins à les revoir après. Tous les jours. Du coup je suis pas habitué et… visiblement j’ai du mal à gérer la situation. Mais… Je vais chill. T’as raison. »
Voilà qui expliquait un peu plus les choses. Je ne sais pas si ça va prêcher en ma faveur, mais au moins elle saura le fond de l’histoire. Je laisse passer un moment et je n’arrête pas de la regarder, toujours dans mes pensées.
« Y’a des gens qui pensent que t’en pinces pour moi… Enfin c’est ce que j’ai entendu, des bruits de couloirs. »
En vrai c’est Jaylen qui m’a dit ça mais ça m’étonnerait pas que d’autres le pense aussi. Les gens parlent dans cette caserne. Je ne sais pas ce que j’attends en lui disant ça mais j’avais envie de le mentionner et c’est chose faite. J'ai toujours la télécommande dans la main mais je ne l'utilise pas. Je suis concentré sur la conversation.
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| | | | (#)Sam 14 Oct 2017 - 16:29 | |
| Elle ne s’était jamais rendu compte que Kane était un garçon avec autant de préoccupation. Elle pensait que s’il faisait la tronche, c’était juste du snobisme, et non pas de la sensibilité bizarre. Elle se sent prise au dépourvue après sa confession parce qu’elle ne trouve rien d’autre à lui dure que de chill. Ses taquineries, c’est plus une marque de sympathie ou de camaraderie que du harcèlement. Si elle le trouble, elle ne peut trop rien y faire. Enfin, elle lui annonce qu’elle va tout de même veiller à ne pas trop le chercher, des fois qu’il explose devant tout le monde, mais clairement son intention était plus à instaurer une ambiance chill entre eux qu’un silence qui prend la tête. « Non mais je suis pas comme ça avec toutes les filles ! » « Gosh, est-ce que tu vas me dire que je suis spéciale or something ? » demande t-elle, cynique parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher. « Just chill ! » ajoute t-elle plus vite en faisant un signe de main l’invitant à se calmer. C’est là tout son conseil, elle est là pour bosser, pas lui pourrir la vie. « Je suis pas du genre à avoir des coups d’un soir… (elle l’avait remarqué) Et encore moins à les revoir après. Tous les jours. Du coup je suis pas habitué et… visiblement j’ai du mal à gérer la situation. Mais… Je vais chill. T’as raison. » « Moi, j’ai toujours raison. » Elle hausse les épaules, avant d’essayer de se montrer plus sympa, compréhensive. « Tu sais, c’est hyper commun les coups d’un soir, il va vraiment falloir que tu t’habitues à ne pas stresser quand tu revois une conquête. Et surtout, oublies l’idée d’ignorer cette personne, c’est vraiment malpolie. Je suis venue ici parce que j’avais besoin d’un travail, rien d’autre. » explique t-elle, en espérant que maintenant, les scores étaient à zéro et qu’ils puissent se remettre à regarder la télé comme si de rien. « Quoi ? » demande t-elle, en avant qu’un truc le dérange. « Y’a des gens qui pensent que t’en pinces pour moi… Enfin c’est ce que j’ai entendu, des bruits de couloirs. » « ça, c’est parce que ça se voit sur ton visage quand je te parle qu’on a été intime. » déclare t-elle avant de projeter son regard dans la salle et d’observer les yeux des autres, à l’affut du moindre scandale qui pourrait arriver entre eux. « Ils t’ont posé des questions ? » Oui, parce qu’avant d’être étiqueté « salope de la caserne » Elle aimerait savoir ce que lui a à dire. « J’imagine que c’est ça de bosser avec des mecs. T’occupes pas de ce qui se racontent, ça m’intéressera le jour où l’un d’entre eux viendra m’en parler en face. » |
| | | | (#)Jeu 19 Oct 2017 - 21:00 | |
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Elle n’a pas l’air d’aimer ma réponse, à savoir que je ne suis pas comme ça avec toutes les filles. C’est vrai que ça marque le fait qu’elle soit différente des autres. Elle n’est pas si spéciale comme elle le dit, c’est juste qu’on a couché ensemble tous les deux. Elle insiste sur le « chill » et j’ai bien saisi oui. Du coup je m’explique un peu plus sur le pourquoi elle n’est pas comme les autres. Je n’ai pas envie qu’elle se fasse des idées. Elle a l’air habitué aux coups d’un soir. C’est pas mon cas. Je l’ai vexé ou blessé dans mon attitude et visiblement on a eu tout faux tous les deux depuis son arrivé dans la caserne. Cette conversation aura été très utile. J’aurai dû la provoquer plus tôt. Mais bon vaut mieux tard que jamais. Un léger silence s’installe et elle remarque que j’ai quelque chose sur le bout de la langue. Elle me questionne et je crache le morceau. Je lui parle des bruits de couloirs que j’ai entendu. Apparemment ça se voit sur ma gueule qu’on a couché ensemble. Je fais une petite moue. Je suis vraiment trop transparent. Elle me demande si des questions m’ont été posées et je fais « non » de la tête.
« J’espère que j’aurai pas d’interrogatoire à propos de ça. »
Je crois que je ne saurais pas quoi répondre. Je n’y ai pas réfléchit. Dire la vérité ? Non. Certainement pas. Rester vague ? Mouais. Esquiver la réponse ? Ou tout simplement ne pas répondre ? Ca veut généralement dire que la réponse est la plus gênante. Enfin au fond c’est pas si gênant que ça d’avouer avoir coucher avec Lene. Elle doit voir que je suis en train de me casser la tête et elle reprend la parole. J’hoche la tête à son affirmation.
« Okay… »
Je pense qu’elle va être tranquille de ce côté là. Je n’imagine pas quelqu’un lui demander clairement ce qu’il s’est passé entre nous. Et puis je vais chill comme elle dit. Tout va se passer bien mieux. Il n’y aura plus de commérages. Ou du moins je l’espère. Je la regarde un moment, cherchant quoi rajouter. Je pourrais lui dire que Max, un des ambulanciers, a l’air d’avoir des vues sur elle. C’est ce qui se raconte en tout cas. Moi je n’ai rien remarqué de mon côté. Je prends la télécommande et je zappe sur les chaînes musicales. Un silence s’installe mais il n’est pas pesant.
L’alarme retentit, on écoute l’annonce et quand notre team est appelé on se lève tous les deux d’un coup d’un seul. C’est l’heure d’une nouvelle intervention. Y’a pas de temps à perdre.
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