| everything for our son (arthur) |
| | (#)Sam 30 Sep 2017 - 15:58 | |
| A N G E L I NA & A R T H U R « everything for our son » "Mademoiselle Gilmore, je pourrais vous voir vous et votre conjoint demain en fin d'après-midi ? J'aimerais qu'on parle un peu d'Abel." Angelina avait senti son coeur sortir de sa poitrine et s'éclater par terre, elle avait fixé la maitresse de son fils un instant le temps de comprendre ce qu'il se passait tandis qu'elle l'aider à enfiler son gilet. "Euh, oui bien sûr. Je serais là, je vais voir avec son père si il est disponible." Des millions de pensées se bousculaient dans sa tête, Angelina jeta un regard suspect à son fils se demandant ce dont son instit' voulait lui parler demain. C'est vrai qu'elle trouvait que le comportement d'Abel avait changé ces derniers temps il était beaucoup plus calme qu'avant et Angelina pensait que c'était un bon signe, elle espérait qu'il s'agissait de ça. "Ce serait bien si vous pouviez faire garder Abel le temps qu'on discute un peu..." Wow, ça craignait. Angelina eut un peu de mal à déglutir mais ne put s'empêcher de demander : "Je dois m'inquiéter ?" L'institutrice s'était fendue d'un sourire réconfortant en lui disant que ça irait, qu'ils en discuteraient demain et Angelina était rentrée chez elle avec la boule au ventre. Elle s'était empressée d'envoyer un message à Arthur pour lui demander si il était dispo demain, il l'avait immédiatement appelé lorsqu'il avait reçu son message et Angelina lui avait dit qu'elle n'en savait pas plus, qu'il faudrait qu'il vienne. Et évidemment il avait répondu par l'affirmative. Angelina était donc le couloir de l'école, cherchant les dessins de son fils parmi tout ceux qui étaient accrochés sur les murs. Elle ne tarda pas à retrouver l'empreinte de ses petites mains à la peinture rouge. Angelina posa sa main dessus, un léger sourire sur les lèvres. Elle était complètement dingue de son fils et il était sa raison de vivre. C'était cliché mais il n'y avait plus rien de vrai. Elle entendit ensuite des pas dans le couloir et vit Arthur, à qui elle adressa un sourire aussi. Elle n'était plus fâchée contre lui comme elle l'avait été pendant des mois. Elle avait même rempli les papiers pour changer le nom d'Abel, il était désormais officiellement un Iver. "Salut Arthur." Elle n'osa pas s'approcher de lui pour le prendre dans ses bras mais son sourire en disait long. Elle était rassurée de le savoir ici avec elle pour parler à la maitresse. Quelques minutes plus tard, la porte de la classe s'ouvrit. "Bonjour Monsieur et Madame Gilmore, vous pouvez rentrer." Angelina fit une grimace. Arthur Gilmore. Ça commençait bien, ça prêtait à rire et en temps normal elle n'aurait pas manqué de taquiner Arthur à ce sujet mais présentement elle avait le ventre noué par le stress et elle voulait juste savoir ce qu'il en retournait. Elle entra dans la pièce, et s'assit en face du bureau aux côtés d'Arthur. |
| | | | (#)Dim 1 Oct 2017 - 12:59 | |
| Le printemps revenait à Brisbane et qui disait printemps disait aussi reprise des entraînements de baseball. Tu entraînais toujours tes joueurs en hiver mais deux fois par semaine seulement et pour leur permettre de rester en forme. Mais vous pouviez désormais reprendre les entraînements tous les jours pour être prêts lorsque le championnat allait démarrer. C’est alors que tu retournais à ta voiture après l’entraînement que tu reçus un message d’Angelina te demandant si tu étais disponible le lendemain soir pour un rendez-vous avec la maîtresse d’Abel. Tu étais dans l’enseignement depuis assez longtemps pour savoir que ce n’était pas un très bon signe. Tu avais appelé Angelina sur le champ pour savoir ce qu’il se passait mais la jeune femme ne semblait pas pouvoir t’en dire plus car ni Abel ni son institutrice ne voulait lâcher la mèche. Cela ne t’arrangeait pas mais tu laisseras les rênes de l’entraînement à ton assistant en qui tu as entièrement confiance. Tu ne tardes d’ailleurs pas à l’appeler dès que tu arrives à ton appartement pour lui annoncer la couleur. Tu seras là au début mais tu t’éclipseras rapidement. Il t’assure que ce n’est pas un problème ce qui te soulage fortement. Depuis qu’Abel était apparu dans ta vie, tes élèves n’avaient pas manqué de noter que tu étais moins présent dans l’établissement et pour encadrer les différentes activités. Tu t’inscrivais au maximum mais ton fils devait passer en priorité et au fond ils comprenaient. Ce n’était pas rare que tu amènes Abel à ton entraînement de baseball au lieu de le laisser à la garderie après l’école et tes joueurs semblaient apprécier la présence de ton fils. Toi tu espérais pouvoir passionner ton fils de ce sport qui t’animait.
Le lendemain, tu accueillis tes joueurs et tu leur dis de but en blanc que tu allais les quitter rapidement. Tu avais donné quelques minutes plus tôt toutes les instructions à ton assistant qui prit en main l’entraînement comme un chef. Tu ne tardais pas à partir pour ne pas être en retard. Tu veillais tous les jours à ta tenue, devant des lycéens tu ne pouvais faire autrement mais tu avais doublé ta vigilance aujourd’hui pour faire bonne impression. Tu pris ta voiture jusqu’à l’école maternelle qui n’était pas très loin du lycée et tu te dirigeas vers la classe d’Abel dont tu connaissais le chemin. Angelina était déjà là et contre toute attente, elle te sourit. « Salut Arthur. » Surprit de cette réaction, tu lui souris en retour : « Salut. » Aux dernières nouvelles, tu étais responsable de tous les malheurs de la vie d’Angelina mais plusieurs mois s’étaient écoulés depuis et peut-être qu’elle avait changé d’avis ? Tu n’eus pas le temps de lui demander car l’institutrice fit son apparition : « Bonjour Monsieur et Madame Gilmore, vous pouvez rentrer. » Tu manquais de t’étouffer. Monsieur Gilmore ? Ouais mais non … Ce n’était pas le nom en lui-même, c’était ce qu’il représentait. Angelina semblait avoir la tête ailleurs et être trop stressée pour lui répondre. Tu la laissais passer et tu suivis les deux femmes dans la pièce en fermant la porte derrière toi. « Monsieur Iver, Angelina et moi ne sommes pas mariés. » Te contentas-tu de dire gentiment à l’institutrice. Elle pensait que vous étiez mariés depuis des mois ? Etrange … Enfin, ce n’était pas le sujet de ce rendez-vous. Vous prîtes place devant le bureau de l’institutrice et tu ne pus t’empêcher de lui demander : « Pourquoi sommes-nous là au juste ? » Il était peut-être temps de lâcher le morceau non ?
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| | | | (#)Dim 1 Oct 2017 - 20:26 | |
| Le malaise se lut sur le visage de Madame Miller, La maîtresse d'Abel, lorsqu'Arthur la corrigea sur leur situation maritale. Elle devait sûrement s'y perdre un peu pourtant elle était persuadée d'avoir envoyer un courrier à l'école expliquant le changement de nom sans trop rentrer dans les détails compromettants. Mais bref, là n'était pas le sujet aujourd'hui visiblement car Madame Miller marmonna des excuses et ils finirent par se retrouver l'un en face de l'autre. Angelina n'y tenait plus et elle avait l'impression que l'institutrice faisait exprès d'allonger le supplie des deux parents. Au grand soulagement de la jeune maman, Arthur demanda ce qu'ils faisaient là. Madame Miller se redressa dans son siège et joignit les mains sur la table, signe qu'elle s'apprêtait à prendre des pincettes pour dire ce qu'elle avait à dire. Angelina se redressa à son tour, peu confiance, elle jeta un coup d'oeil inquiet à Arthur. "Abel est un enfant pour le moins particulier. Il est très vif d'esprit, je dirais même particulièrement en avance sur ses camarades. Je ne sais pas comment ça se passe à la maison mais visiblement c'est un enfant très stimulé. C'est d'ailleurs pour ça que nous l'avons accepté aussitôt." Angelina n'avait jamais été aussi fière de sa vie. Elle se retint de ne pas prendre la main d'Arthur pour lui serrer. Elle savait qu'il y était aussi pour quelque chose cela faisait un moment maintenant qu'il avait pris ses droits de papa et Angelina savait qu'il sortait beaucoup leur fils. "Cependant, Abel est un enfant très turbulent. Du moins il l'était avant en début d'année. Il criait, cassait et pouvait se montrer parfois légèrement sournois. Vers mars j'ai eu la sensation que les choses allaient beaucoup mieux, il est devenu plus calme et doux." Cela coïncidait clairement avec l'arrivée d'Arthur dans sa vie. "Jusqu'à hier dans la journée. Abel ne vous pas a paru bizarre en rentrant ?" Angelina secoua la tête. "Il s'est battu avec un autre enfant, Nelson Cartright. Nelson a balancé une méchanceté, disant que ses parents ne l'aimaient pas et qu'ils venaient jamais le chercher ensemble. Quelque chose comme ça. Abel est rentré dans une colère noir et s'est jeté sur lui. Il lui a ouvert l'arcade en le frappant avec un jouet. J'ai du supplier les parents de ne pas vous appeler, le père était furieux." Angelina n'en revenait pas. Abel n'avait que trois ans et demi, il était entouré de plus grand dans la cour de récréation certes mais cette méchanceté gratuite lui arrachait le coeur. Tout ça car effectivement elle ne formait pas une famille avec Arthur.
Le souffle coupé, Angelina avait du mal à parler. Elle se sentait responsable de ce qu'il s'était passé mais d'un autre côté elle était aussi contente de savoir que son fils ne se laissait pas faire quand on l'embêtait. "Donc je suppose que vous les avez punis tous les deux ? Parce que clairement c'est Nelson qui a ouvert les hostilités." interrogea Angelina avec une voix légèrement sèche. Elle trouvait le père assez gonflé d'être furieux alors que c'était son propre gosse qui avait semé la zizanie. La maitresse tressaillit, visiblement ce n'était pas la réaction qu'elle attendait. Elle inspira un grand coup et se reprit. "Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé j'espère que le petit va bien et qu'il s'en remettra. Je vais... Parler avec Abel. Et appeler les parents." Ça allait lui coûter que de s'excuser pour son fils, et d'ailleurs elle ne savait pas si elle le ferait vraiment. Elle n'en revenait pas d'avoir rien déceler chez Abel. Peut-être y avait il un début de mal être qu'elle n'avait pas identifié. Elle pensait connaître son fils par coeur et pourtant il semblait qu'elle eut raté quelque chose d'important. Il arrivait à Abel de taper mais pas au point de faire mal comme ça. Ça trahissait sans doute quelque chose d'autre et il sembla que Madame Miller désirait les mettre sur cette piste. "Miss Gilmore, Monsieur Iver... Pardonnez-moi de vous demander ça mais, tout va bien à la maison ?" |
| | | | (#)Dim 8 Oct 2017 - 14:19 | |
| C’était étrange de se retrouver de l’autre côté du bureau. Depuis que tu avais commencé à enseigner, tu avais eu régulièrement à convoquer des parents et sinon il y avait les réunions parents-professeurs auxquelles tu ne pouvais déroger. C’était une nouvelle sensation pour toi de te retrouver dans l’inconnu, à te demander ce que ton fils avait bien pu faire. Enfin votre fils … Tu n’avais fait que croiser Angelina depuis des mois, c’était étrange de l’avoir dans la même pièce que toi soudainement. L’institutrice sembla embarrassée de son erreur mais pour quelques secondes seulement. Ce n’était clairement pas de cela dont elle voulait parler et elle ne tarda pas à vous exposer le pourquoi du comment vous étiez ici. « Abel est un enfant pour le moins particulier. Il est très vif d'esprit, je dirais même particulièrement en avance sur ses camarades. Je ne sais pas comment ça se passe à la maison mais visiblement c'est un enfant très stimulé. C'est d'ailleurs pour ça que nous l'avons accepté aussitôt. Cependant, Abel est un enfant très turbulent. Du moins il l'était avant en début d'année. Il criait, cassait et pouvait se montrer parfois légèrement sournois. Vers mars j'ai eu la sensation que les choses allaient beaucoup mieux, il est devenu plus calme et doux. Jusqu'à hier dans la journée. Abel ne vous pas a paru bizarre en rentrant ? » Tu ne pouvais pas répondre à cette question, ce n’était pas ta semaine avec Abel. Cependant, Angelina semblait surprise d’apprendre que quelque chose s’était passé car Abel ne lui avait certainement rien raconté. Tu espérais que ce n’était rien de grave mais tu savais qu’une convocation de ce genre n’était jamais un très bon signe. « Il s'est battu avec un autre enfant, Nelson Cartright. Nelson a balancé une méchanceté, disant que ses parents ne l'aimaient pas et qu'ils venaient jamais le chercher ensemble. Quelque chose comme ça. Abel est rentré dans une colère noir et s'est jeté sur lui. Il lui a ouvert l'arcade en le frappant avec un jouet. J'ai du supplier les parents de ne pas vous appeler, le père était furieux. » Tu es surpris, tu ne peux le nier mais en même temps tu ne peux t’empêcher de te dire que vous auriez dû vous y attendre. La vie d’Abel avait changé de manière radicale quand tu étais entré dans sa vie et même si tu avais essayé de lui expliquer la situation au mieux, peut-être que tu n’avais pas assez bien fait ton travail de parent. Par contre, tu avais toujours été contre la violence, qu’elle soit verbale ou physique. Quand tu avais commencé à t’occuper d’Abel, tu n’avais pas manqué de noter qu’il avait des excès de colère violents ce à quoi tu aurais dû t’attendre après trois ans passés avec Angelina. Mais tu avais essayé de l’aider à canaliser tout ça mais le naturel revient bien trop vite au galop.
Tu étais en train de réfléchir à comment réagir face à cette situation quand Angelina demanda à l’institutrice : « Donc je suppose que vous les avez punis tous les deux ? Parce que clairement c'est Nelson qui a ouvert les hostilités. » Tu ne pus t’empêcher de lui lancer un regard réprobateur. Même si elle avait raison sur le principe, vous aviez de la chance que le père de l’enfant blessé n’ait voulu que vous appeler et pas faire plus de cette affaire. Sous ton regard et celui de l’institutrice, Angelina finit par dire : « Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé j'espère que le petit va bien et qu'il s'en remettra. Je vais... Parler avec Abel. Et appeler les parents. » Tu pouvais déjà lire sur le visage d’Angelina que ce serait un miracle si elle appelait les parents de Nelson. Pourtant c’était inévitable et il fallait reconnaître ses tords pour espérer que les parents de l’autre enfant reconnaisse les leurs. Tu décidais donc d’ajouter : « Nous nous excuserons auprès des parents et nous aurons une discussion avec Abel au sujet de la violence et de son utilisation pour se défendre. Comme vous l’avez dit Abel peut avoir des excès de colère importants, nous travaillons dessus en ce moment. » Dis-tu dans l’espoir de montrer à l’institutrice que tu avais bien pris conscience de la situation. « Mais vous devez nous assurer que le genre de remarque lancée par Nelson ne se reproduira plus. Nous n’hésiterons pas à changer Abel d’école si le harcèlement est quelque chose de toléré dans celle-ci. » Tu voulais être ferme sur ce point là, c’était non négociable. Mais quelques secondes plus tard, l’institutrice vous posa une question qui t’interpela fortement : « Miss Gilmore, Monsieur Iver... Pardonnez-moi de vous demander ça mais, tout va bien à la maison ? » Tu lèves un sourcil, incapable de t’en empêcher. N’avait-elle pas compris ? Etiez-vous tombés sur une vieille conservatrice ? « Cela ne vous regarde nullement. Cependant pour le bien d’Abel, il est préférable que vous sachiez qu’Angelina et moi ne vivons pas ensemble. Je suis entré dans la vie d’Abel dernièrement et il est encore en période d’adaptation. Nous veillons à ce que tout se passe bien et nous sommes très présents mais il est possible qu’il ait besoin d’être rassuré. » Dis-tu simplement d’un ton clair et sec qui tu l’espérais couperait le clapet à l’institutrice pour d’autres questions indiscrètes. Mais tu en doutais … Tu regardas ensuite Angelina pour voir si elle te soutiendrait dans cette affirmation.
Dernière édition par Arthur Iver le Mer 18 Oct 2017 - 21:50, édité 2 fois |
| | | | (#)Jeu 12 Oct 2017 - 13:24 | |
| Au fur et à mesure qu'Abel grandissait, Angelina s'était attendue à se faire plus ou moins souvent convoqué par ses professeurs une fois qu'il serait en âge d'aller à l'école. Abel avait ce côté turbulent, parfois sournois, qui laissait entrevoir sa future personnalité. Le fait d'avoir été élevé par une mère célibataire avec qui il était 100% fusionnel avait sûrement du jouer. Abel devait sentir que parfois Angelina était à bout, alors soit il y mettait du sien soit il détruisait tout sur son passage. C'était un petit garçon au grand coeur mais il avait encore du mal à gérer ses émotions, et ce n'était pas sa mère qui risquait de lui apprendre quoique ce soit dans ce domaine là... Quoiqu'il en soit, Angelina ne s'attendait pas à se faire convoquer alors que pour elle tout allait relativement bien en ce moment. Elle se demandait si Arthur n'allait pas lui faire la leçon en sortant du rendez-vous avec l'institutrice, s'il n'allait pas l'accuser d'avoir échouer quant à l'éducation de leur fils durant les trois années où il n'avait pas été là. De toute manière, il était trop tard pour tout recommencer. Maintenant il fallait juste faire du mieux qu'ils pouvaient, pour le bien de leur fils.
Contre toute attente, Arthur eut une réaction incroyable. Angelina ne s'attendait pas à ce qu'il prenne si fermement la défense de leur fils. Et lorsqu'il menaça de changer d'alcool si le harcèlement continuait, Angelina écarquilla les yeux et tourna la tête vers lui. Elle était soufflée. Alors c'était donc ça le co-parenting : pouvoir compter sur quelqu'un pour assurer le bien de leur enfant ? Arthur remonta en flêche dans l'estime d'Angelina qui avait appris à subtilement le détester ces derniers temps. Elle était touchée de le voir si impliquée. Elle eut soudainement la sensation que peu importe ce qu'il se passerait, Arthur sera toujours le super papa qu'il était en train d'être maintenant. Et ça... C'était foutrement rassurant. Elle ouvra la bouche pour répondre à la question indiscrète de la maîtresse mais Arthur la devança, mouchant totalement celle qui se permettait de mettre son nez partout. Angelina hocha la tête lorsqu'il se retourna vers elle. "Je n'ai rien à rajouter à ce que viens de dire Arthur, si ce n'est qu'à l'avenir nous aimerions être prévenu le jour même de ce type d'incident afin de pouvoir en parler directement avec Abel le soir. Je ne veux pas que mon... Que notre. Fils. Parte se coucher en ayant le coeur gros. Il est encore trop petit pour process tout ça alors tenez nous au courant sans délai la prochaine fois." C'était bizarre. Cette sensation de former une équipe pour une fois. Cette sensation de ne pas être seule face au reste du monde et te sentir un soutien à ses côtés. Même si ça concernait leur fils uniquement et que ça n'avait rien avoir avec le reste. Peut-être que finalement, l'enfant qui les avait éloigné finirait par les rapprocher. En tant que parents, bien évidemment. Tout le monde savait qu'il n'y avait plus un seul infime résidu de sentiment entre les deux. "Bon très bien... Puisque nous y sommes, voici deux dessins qu'Abel a fait. Le premier avait pour consigne de dessiner sa famille." L'institutrice le tendit aux parents. Sur le dessin, Abel s'était dessiné au centre de la page en tout petit, Arthur et Angelina l'entourait à distance et leurs personnages étaient énormes comparés à leur fils. Oui bon là clairement quelque chose clochait. Pas besoin d'avoir un doctorat en psychologie pour comprendre qu'Abel se sentait un peu perdu entre ses deux parents. De plus les éclairs dessinés au dessus de leur tête et leur grimace méchante en disait long sur les rapports dont Abel était témoin. Angelina eut du mal à déglutir, et le deuxième dessin n'arrangea pas son état. Abel tout seul entre deux énormes maisons. "La consigne était dessiner sa maison comme vous pouvez le deviner." La maison d'Arthur était grande avec d'autres personnes dessinées dedans tandis que celle d'Angelina comportait ce qui ressemblait à un chat et un chien. Angelina supposait qu'Abel avait dessiné les colocs d'Arthur. Ou peut-être sa copine. Elle n'osa même pas regarder son ex. "Abel n'est pas le seul enfant divorcé de la classe. Mais c'est le seul chez qui ça se voit autant. Peut-être que passer du temps tous les trois pourraient vous être bénéfique afin de montrer à votre petit garçon qu'il n'est pas tout seul." Angelina la fixa, sans réagir. Si l'instit croyait deux secondes que Arthur allait se coltiner des journées au zoo avec Angelina, elle se foutait le doigt dans l'oeil. Arthur préférait sûrement lécher la barre du métro plutôt que de passer 1 heure avec elle au même endroit. "Je ne... Pense pas que ça va être... Possible." avança Angelina en regardant Arthur avec hésitation. "Arthur a un emploi du temps assez chargé." Elle n'avait pas envie d'entendre Arthur dire qu'il refusait de traîner avec son hystérique d'ex alors autant inventer elle-même une bonne excuse, n'est-ce pas ? Pas besoin de se faire du mal bêtement. La situation était déjà assez gênante comme ça. |
| | | | (#)Mer 18 Oct 2017 - 21:50 | |
| « Je n'ai rien à rajouter à ce que viens de dire Arthur, si ce n'est qu'à l'avenir nous aimerions être prévenu le jour même de ce type d'incident afin de pouvoir en parler directement avec Abel le soir. Je ne veux pas que mon... Que notre. Fils. Parte se coucher en ayant le coeur gros. Il est encore trop petit pour process tout ça alors tenez nous au courant sans délai la prochaine fois. » Tu hoches la tête. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi la maîtresse a attendu avant de vous en parler. C’est le genre de situation qui ne peut pas traîner autant pour le bien-être d’Abel que pour sa relation avec son camarade et les autres aussi. Mais l’institutrice semble plutôt d’accord avec vous et se contente d’acquiescer. Les choses auraient pu se terminer ainsi mais la femme en face de vous qui vous jugeait depuis le début de l’entrevue ne s’arrêta pas là. Elle sortit de son bureau un dessin de votre fils qu’elle vous tendit. « Bon très bien... Puisque nous y sommes, voici deux dessins qu'Abel a fait. Le premier avait pour consigne de dessiner sa famille. La consigne était dessiner sa maison comme vous pouvez le deviner. Abel n'est pas le seul enfant divorcé de la classe. Mais c'est le seul chez qui ça se voit autant. Peut-être que passer du temps tous les trois pourraient vous être bénéfique afin de montrer à votre petit garçon qu'il n'est pas tout seul. » La dernière fois que tu avais vu Angelina et que tu lui avais réellement parlé, c’était au tribunal quand la garde d’Abel avait été annoncée. Celle qui avait été un jour ta petite amie t’avait fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas te voir donc tu avais limité le contact avec elle au minimum dans les jours, semaines et mois qui avaient suivis. Tu ne l’appelais que pour régler la garde d’Abel et pour toute urgence et inversement. Voilà pourquoi son message la veille t’avait surpris. Par contre, tu n’aurais jamais pensé que cette situation pourrait avoir des conséquences sur Abel. Bien sûr, il avait dû apprendre à vivre autrement dernièrement mais tu avais tout fait pour que la transition se fasse en douceur et tu espérais qu’Angelina aussi. Contrairement à ce qu’elle pouvait penser, tu n’essayais pas de monter Abel contre sa mère, tu ne parlais pas mal de la jeune femme devant votre fils. S’il fallait vous crier dessus, tu le faisais directement quand Abel était bien loin de vous. Pourtant, il était clair que votre présence dans ce bureau était liée à la situation dans laquelle vous aviez mis Abel. Si les questions de l’institutrice n’étaient pas assez claires, le dessin venait de vous montrer en était la preuve vivante. Tu te demandais très sérieusement comment vous aviez pu en arriver là sans vous rendre compte de rien. Tu n’arrivais pas encore à lire Abel dans sa totalité mais Angelina aurait pu voir quelque chose non ? Dans tous les cas, ce n’était pas la question. Il fallait désormais trouver une solution rapide à cette situation qui ne pouvait plus durer. Ce dessin te déchirait le cœur parce que tu pensais vraiment que vous aviez réussi à donner à Abel un environnement familial stable après tout mais il semblait que tu te sois trompé. Tu n’avais jamais cherché à être le père de l’année mais là pour le coup tu avais l’impression que tu étais en train de tout louper … « Je ne... Pense pas que ça va être... Possible. Arthur a un emploi du temps assez chargé. » Tu tournes la tête vers la jeune femme avec de grands yeux. Sérieusement ? Cela n’allait pas être possible à cause de ton emploi du temps ? Elle plaisantait n’est-ce pas ? Tu avais repris les entraînements de baseball avec l’équipe du lycée mais tu pouvais facilement trouver du temps pour remédier à cette situation. Toutefois, l’institutrice vous prenait déjà assez pour des incompétents sans que tu n’en rajoutes. Décidant de mettre cours à cet entretien, tu dis à l’institutrice : « Je vous remercie de nous avoir prévenu et de nous avoir montré tout cela. Je peux vous assurer que nous allons remédier au plus vite à la situation, nous ne voulons que le bonheur de notre fils. » Tu étais persuadé que c’était vrai. Angelina était Angelina mais elle aimait son fils plus que tout. « Je vous propose que l’on se revoit dans un mois ? Vous pourrez nous dire si les choses se sont améliorées. » Dis-tu à l’institutrice. Il n’y a pas meilleur moyen de montrer son implication qu’en offrant à votre inspecteur de vous observer à travers votre enfant. « Très bien. Je vous contacterai dans un mois pour fixer un nouveau rendez-vous. » Dit-elle en se levant. Tu l’imitas tout comme Angelina et tu lui serrais la main avant de sortir de cette salle de classe qui commençait à t’étouffer. Une fois hors des murs de l’école, tu dis à Angelina : « Tu sais que je suis enseignant n’est-ce pas ? Et que mon emploi du temps n’est jamais trop chargé si c’est pour Abel ? » Tu voulais juste t’en assurer et comprendre pourquoi elle avait voulu te donner la possibilité de ne pas participer à l’amélioration des conditions de vie familiales de ton fils.
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| | | | (#)Ven 20 Oct 2017 - 20:53 | |
| Angelina avait l'impression d'étouffer dans cette classe. Trop d'informations à ingérer, trop de questions se bousculaient dans sa tête et elle avait besoin de sortir prendre l'air. Elle détestait cette sensation d'avoir tout foiré. Elle sentait même son nez la picoter, signe qu'elle avait sérieusement envie d'ouvrir les vannes après tout ce qu'elle venait d'entendre. Elle avait échoué à rendre son fils heureux et c'était quelque chose qu'elle avait énormément de mal à se pardonner. Elle ne voulait qu'une chose : qu'on enlève ses dessins de sous ses yeux pour qu'elle puisse rassembler ses esprits. Heureusement, Arthur se chargea de mettre fin à son supplice en rassurant l'institutrice de leur fils sur leurs intentions en tant que parents bienveillants. Angelina ne prononça plus un mot, si ce n'est un au revoir, avant de sortir de la pièce. Elle sentit la pression relâcher un peu, maintenant qu'elle n'était plus sous la loupe de la maitresse d'Abel, qui semblait visiblement avide de connaître les coulisses de sa vie chaotique. Elle n'osa même pas regarder Arthur, se contentant de porter son regard sur les dessins collés au mur et les quelques rayons de soleil qui déclinait filtrant à travers les fenêtres du couloir de l'école. Dans un mois ils devraient revenir ici pour refaire un point sur Abel et Angelina se promit intérieurement de tout faire pour n'en entendre que des bonnes choses la prochaine fois qu'elle passerait cette porte. Ses pensées agitées furent interrompues par la voix d'Arthur. Elle tourna la tête vers lui et fut frappé par la couleur de ses yeux, complètement limpides dans le soleil déclinant. "Oui je sais... C'est pas l'impression que je voulais donner. C'est juste que... Je sais que ça a été très compliqué entre nous depuis que je suis rentrée d'Hawaï et je pense que tu préfèrerai t'arracher un bras plutôt que de passer du temps avec moi. C'était plus ou moins le deal à la base, non ? Tu t'occupes d'Abel de ton côté, je m'occupe de lui du mien... Et on n'est pas obligé d'avoir affaire à l'autre." Angelina savait qu'elle avait totalement bousculé la vie d'Arthur d'une manière irréversible. Elle savait également qu'elle avait énormément de chance d'avoir un père pour son fils malgré tout ce qu'elle lui avait fait. "Arthur, sache juste qu'il se passe pas un jour sans que je regrette de t'avoir privé d'Abel. Je le pense vraiment. Je sais que ça change rien mais je voulais que tu le saches." Jamais elle n'aurait imaginé qu'elle se sentirait un jour si éloignée d'Arthur. Il n'était pourtant qu'à quelques mètres d'elle mais elle sentait un mur entre eux deux. Un mur haut, et large, qui empêchait tout rapprochement. Toute chaleur entre ces deux êtres qui pourtant n'avaient fait qu'un il y a quelques années. Leur idylle n'avait peut-être que duré six mois mais Angelina l'avait sincèrement aimé. Elle se souvenait de tout. En détail. Les nuits brûlantes dans ses bras, les massages le soir quand il rentrait du travail, les pancakes qu'elle lui cuisinait le dimanche matin. Ils s'étaient jetés à corps perdus dans cette relation, au point de vivre quasiment ensemble et leur séparation avait plongé Angelina dans un abysse infernal dont son coeur porter encore les stigmates. Il y avait une raison pour laquelle elle n'avait connu personne ces dernières années. L'empreinte d'Arthur était encore là. Bien réelle. Même si elle commençait à s'estomper... Hélas les dégâts qu'elle avait causé avaient de sérieuses conséquences et elle savait qu'Arthur ne passerait jamais l'éponge. Elle l'imaginait vraiment mal accepter de passer du temps en sa présence. Ou alors peut-être qu'elle avait sous-estimé l'importance qu'il accordait au bien-être de son fils... |
| | | | (#)Ven 27 Oct 2017 - 22:16 | |
| Depuis qu’Angelina t’avait fait une scène au tribunal t’assurant qu’elle ne voulait plus te voir en t’accusant presque de lui voler son fils, tu n’avais pas cherché à la voir et lui parler plus que cela. Bien au contraire même, tu avais tout fait pour mettre de la distance entre vous. Avec l’entrée d’Abel dans ta vie, tu avais assez de choses à gérer sans avoir à gérer les états d’âmes d’Angelina. Elle avait pu se faire à l’idée de devenir mère ce qui n’avait pas été ton cas pour ta paternité et tu avais préféré te consacrer à ton fils et à ce nouvel équilibre qu’à Angelina et une quelconque vie de famille. Mais désormais, face au constat alarmant que venait de vous faire l’institutrice d’Abel, vous ne pouviez que vous rendre à l’évidence. Vous n’aviez pas fait les bons choix. Tu dois l’avouer, tu n’avais pas eu envie de reproduire le schéma qui avait été le votre pendant votre relation. Des mots qui blessent, des voix qui s’élèvent, des claquements de portes et puis toi qui reviens pour arranger les choses. Un cycle qui s’est répété sans cesse plus ou moins régulièrement pendant six mois avant que tu ne reviennes pour trouver Angelina dans le lit d’un autre. Voilà une scène dont tu te serais bien passé mais personne ne choisit dans la vie n’est-ce pas ? « Oui je sais... C'est pas l'impression que je voulais donner. C'est juste que... Je sais que ça a été très compliqué entre nous depuis que je suis rentrée d'Hawaï et je pense que tu préfèrerai t'arracher un bras plutôt que de passer du temps avec moi. C'était plus ou moins le deal à la base, non ? Tu t'occupes d'Abel de ton côté, je m'occupe de lui du mien... Et on n'est pas obligé d'avoir affaire à l'autre. » Tu la regardes les yeux écarquillés complètement éberlué. D’où est-ce qu’elle sort ce deal ? Tu ne te souviens nullement d’avoir passé un pareil accord avec Angelina. Peut-être tacitement en n’essayant pas de la contacter mais après ce qu’elle t’avait sorti au tribunal, tu avais le droit de ne pas faire le premier pas non ? Tu en avais voulu à Angelina de te cacher l’existence d’Abel puis de te reprocher de prendre tes responsabilités parce que tu voulais jouer ton rôle de père, certes mais de là à ne plus vouloir la voir c’était autre chose. Dès que tu avais appris qu’Abel était ton fils, tu avais compris qu’Angelina et toi, vous seriez toujours présents dans la vie l’un de l’autre, c’était obligatoire désormais. « A quel moment est-ce que j’ai dit une chose pareille ? Si je n’ai pas cherché à te voir ni à passer du temps avec toi c’était parce que TU m’as jeté à la figure que cela devait être ainsi et que tu ne voulais plus me voir au tribunal. Moi j’avais juste envie de m’assurer que je pourrais avoir Abel une semaine sur deux, pas entrer dans une guerre inutile. » Oui parce que même si tu en veux à Angelina pour pleins de choses et que tu n’es pas prêt de pardonner, tu es capable de passer outre et de laisser le temps se charger du reste. Contrairement à ce qu’elle semble penser, tu n’es nullement au homme sans cœur. « Arthur, sache juste qu'il se passe pas un jour sans que je regrette de t'avoir privé d'Abel. Je le pense vraiment. Je sais que ça change rien mais je voulais que tu le saches. » Tu la regardes étonné ne comprenant pas réellement d’où venait ce changement de comportement à ton égard. Pourtant, il fallait te rendre à l’évidence, Angelina venait de t’avouer quelque chose qui devait lui avoir coûté beaucoup. Malgré le fait que cela ne changeait rien, ça te touchait car cela voulait dire que la jeune femme voyait en ta présence auprès d’Abel une bonne influence. « Ca ne change rien mais c’est toujours bon à entendre. » Lui répondis-tu avec un petit sourire sur les lèvres. « On ne sera plus un couple mais on peut quand même être de bons parents. » Même si ce n’était pas comme ça que tu te voyais construire une famille et que tu rêvais toujours d’autre chose, tu ne voulais pas priver Abel de cela, tu voulais qu’il soit heureux tout simplement.
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| | | | (#)Dim 29 Oct 2017 - 14:19 | |
| Le regard de son ex était différent des dernières fois, elle le trouvait plus neutre, moins dur. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'il s'était adouci mais elle sentait moins de mépris de sa part. Le rendez-vous avec l'institutrice de son fils avait servi plus ou moins d'électrochoc. Angelina comprenait désormais qu'elle devait laisser leur histoire de côté, elle avait enfin fini par accepter qu'il n'y avait plus rien à sauver entre eux. Elle ne parviendrait jamais à le récupérer et finalement ce n'était pas plus mal, Arthur n'était pas fait pour elle et elle n'était pas faite pour lui contrairement à ce qu'elle avait longtemps pensé. Ils étaient liés à vie par l'existence de leur fils et c'était suffisant, ça n'irait jamais plus loin malgré l'attachement profond qu'elle avait pour lui. Elle devait renoncer à l'envie qu'il la comprenne et l'apprécie, Arthur était passé à autre chose parce qu'elle avait sévèrement déconné. Maintenant ils étaient obligés de limiter les dégâts du passé sur leur fils et Angelina n'avait cessé de se raisonner ces derniers temps. Elle avait réussi par finir à faire taire les sentiments qu'elle avait pour le père de son fils et c'était peut-être pour ça qu'elle réussissait à se comporter de manière aussi rationnelle, ce qui devait être rassurant pour Arthur. Quand le beau brun rétorqua que c'était elle qui avait exigé de limiter le contact, Angie se souvint de la scène au tribunal et soupira. Voilà pourquoi elle manquait tant de crédibilité, parce qu'elle agissait sous le coup de l'impulsion et finissait par regretter chacun de ses mots qui ne collait finalement pas avec ce quelle voulait. "Ouais... Je pense que j'étais un peu en surcharge émotionnelle à ce moment-là. Comme souvent d'ailleurs quand t'es dans les parages. Désolée pour ça." Il était tellement patient, encore maintenant, Angelina ne pouvait pas lui enlever ça. Il était d'une patience phénoménale et ce n'était pas étonnant si ça n'avait fini par ne pas marcher entre eux. Elle était désolée d'avoir bouleversé sa vie comme elle l'avait fait, en réalité elle avait énormément de chance qu'il soit encore là et qu'il offre à Abel tout son amour. Quand Arthur répondit que ça ne changeait rien mais que c'était bon à entendre, un sourire se dessina sur ses lèvres en réponse au sien. Ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas souri à Arthur et lorsqu'elle vit ses fossettes se creuser alors qu'il lui souriait, elle sentit même ses joues rosirent légèrement. C'était ce qui l'avait fait craquer la première fois qu'elle l'avait vu et ce sourire agissait comme une piqûre de rappel qu'Angie s'empressa de laisser sur le côté. "Tu es déjà un excellent papa, et je pense bien me débrouiller de mon côté alors ensemble ça ne peut être que parfait. Je pense que toi comme moi on a un schéma familial un peu compliqué et ça m'embêterait qu'Abel souffre à cause de mes mauvaises décisions." Elle ne voulait surtout pas qu'un jour Abel lui balance que tout ça était de sa faute, elle ne le supporterait pas. "Abel me tanne pour aller au zoo depuis des semaines, je crois qu'il doit y avoir un copain qui est allé et depuis c'est une obsession. J'ai énormément de mal avec l'idée de voir des animaux enfermés mais on dirait que ça lui ferait vraiment plaisir, je comptais l'emmener le week-end prochain... Tu pourrais nous accompagner si tu veux si tu n'as rien de prévu." Ce serait déjà un grand pas que de passer un moment ensemble. Abel serait fou de joie, c'était certain. |
| | | | (#)Sam 4 Nov 2017 - 14:57 | |
| Tu dois l’avouer, depuis le retour d’Angelina dans ta vie, tu ne t’étais pas réellement projeté dans l’idée d’une coparentalité très poussée. Ce n’était pas que tu ne voulais pas t’investir dans une relation avec Angelina qui serait autre qu’amoureuse pour le bien de ton enfant c’était surtout que depuis le retour de la jeune femme dans ta vie, elle ne t’avait montré que ses mauvais côtés, ceux qui te rappelaient pourquoi c’était une bonne chose que vous ayez tourné la page. Oui tu avais aimé Angelina, passionnément mais votre histoire avait été courte finalement et elle n’aurait pas survécu au quotidien d’un couple vivant ensemble et construisant un vie posée. C’était ce que tu désirais à l’époque, ce que tu désires toujours aujourd’hui en réalité. Et depuis qu’elle était revenue, Angelina jouait au chaud et au froid avec toi essayant de te draguer et de t’entraîner dans son lit un jour puis te jetant comme une merde le lendemain quand tu faisais ce que tu pensais être le mieux pour Abel en lui offrant la possibilité de connaître son père. Tu n’avais pas bien compris la réaction d’Angelina car à tes yeux elle aurait dû être rassurée que tu n’abandonnes pas ton enfant comme l’avaient fait ses parents à elle et ce dont elle avait souffert toute sa vie. « Ouais... Je pense que j'étais un peu en surcharge émotionnelle à ce moment-là. Comme souvent d'ailleurs quand t'es dans les parages. Désolée pour ça. » Tu connaissais assez Angelina pour savoir qu’elle ne le pensait peut-être pas quand elle s’était énervée sur toi au tribunal. Cependant, tu n’avais pas été prêt non plus à faire le premier pas parce que tu avais eu besoin de ce temps de pause pour trouver tes repères avec Abel et puis dans cette nouvelle vie dans laquelle tu t’engageais. Un enfant bouscule votre vie de A à Z, cela ne fait aucun doute et durant cette période, tu n’aurais pas été capable de gérer les crises et le rentre dedans d’Angelina. « C’est pas grave. J’avais besoin de trouver mon rythme de mon côté de toute façon. » La belle brune en face de toi avait eu neuf mois pour s’adapter et puis elle vivait avec Abel depuis trois ans, presque quatre. Pour elle ce n’était plus une question d’adaptation ou peut-être que si mais une autre forme, celle d’une liberté retrouvée peut-être. Mais ce que faisait Angelina quand tu gardais Abel la regardait, elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait. « Tu es déjà un excellent papa, et je pense bien me débrouiller de mon côté alors ensemble ça ne peut être que parfait. Je pense que toi comme moi on a un schéma familial un peu compliqué et ça m'embêterait qu'Abel souffre à cause de mes mauvaises décisions. » Tu ne sais pas dire si tu es un excellent papa. C’est un peu exagéré peut-être comme descriptif, tu as encore tellement de choses à apprendre sur ton fils et comment lui donner l’éducation qui l’aidera à donner le meilleur de lui-même. Mais si Angelina n’avait rien à redire sur la manière dont tu éduquais Abel, tu n’allais pas t’en plaindre, au contraire ! « Abel me tanne pour aller au zoo depuis des semaines, je crois qu'il doit y avoir un copain qui est allé et depuis c'est une obsession. J'ai énormément de mal avec l'idée de voir des animaux enfermés mais on dirait que ça lui ferait vraiment plaisir, je comptais l'emmener le week-end prochain... Tu pourrais nous accompagner si tu veux si tu n'as rien de prévu. » Une sortie au zoo … Tu n’y avais pas pensé mais pourquoi pas. Que ce soit au zoo ou autre part il allait falloir que vous passiez du temps ensemble et surtout que vous trouviez un moyen de faire comprendre à Abel cette situation sans qu’il ne se sente abandonné. Tu n’avais peut-être pas la famille la plus stable de la région mais tu étais installé dans ta vie avec des amis sur lesquels tu pouvais compter. Tu avais d’ailleurs décidé de déménager bientôt mais ce serait un sujet pour une autre conversation. « Il n’y a pas de raisons qu’Abel souffre de quoi que ce soit. Nous avons fait au mieux mais il a certainement plus de mal que l’on pensait à se faire à ce nouveau rythme, à cette nouvelle vie. » Mine de rien, c’était un sacré changement pour un petit garçon de trois ans. « Je suis libre le week-end prochain, je pourrai vous accompagner. » Dis-tu car tu ne prévoyais que très peu à l’avance les choses ce qui laissait en général ton calendrier ouvert jusqu’au vendredi ou des plans de dernière minute venaient se greffer.
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| | | | (#)Mar 7 Nov 2017 - 17:33 | |
| Quand elle était arrivée à l’école, une petite heure plus tôt, Angelina n’aurait jamais imaginé qu’elle en ressortirait avec le projet de passer la journée avec Arthur le week-end d’après. Ils avaient fait des pas de géants, quasi-inespérés en un claquement de doigts. La belle australienne n’aurait jamais imaginé que son ex avec qui tout était si compliqué consenterait à une sortie en famille. C’était une journée qui risquait d’être assez étrange mais Angelina était prête à la vivre. Elle se surprenait d’autant plus qu’elle n’avait pas la sensation d’avoir une idée derrière la tête vis à vis d’Arthur. Elle qui pourtant pouvait s’avérer être une horrible calculatrice, elle ne voyait pas en cette sortie une occasion pour essayer de se rapprocher de lui. Elle avait fini par assimiler que c’était bel et bien terminé entre eux et qu’il n’y avait plus rien à attendre de leur relation. Cela avait peut-être pris du temps mais ça avait le mérite d’être réglé une bonne fois pour toutes. Bien sûr, Angelina y pensait parfois et elle sentait son coeur se serrer dans sa poitrine mais ce n’était plus la douleur lancinante insupportable qui l’avait poussé à boire et à se jeter sur lui la dernière fois. Angie avait tellement honte quand elle y repensait, Arthur avait quand même de la patience. Même si elle le sentait si loin d’elle, elle appréciait qu’il n’ait jamais fait payer à leur fils son comportement. Mieux encore, Abel serait sans aucun doute ravi à l’idée de passer une journée complète avec ses deux parents sans que ceux-ci se le refilent comme si il s’agissait d’un colis. Angelina avait toujours énormément de mal à laisser Abel chez Arthur, le moment où elle lui tendait son petit sac d’affaire et qu’elle voyait les yeux de son fils se border de larmes pendant quelques brèves secondes. C’était déchirant pour elle. Elle voyait bien qu’à chaque fois Abel était partagé entre la joie des retrouvailles et la tristesse des au revoir. Elle espérait qu’un jour il comprendrait qu’elle n’avait jamais voulu ça pour lui et qu’il ne serait jamais seul tant que Arthur et elle seraient sur cette terre. Parce qu’après tout, c’était ça le but dans tout ce merdier : réussir à rendre cette tête ange heureuse malgré le chaos dans lequel il avait été conçu. Angelina hocha la tête lorsqu’Arthur déclara qu’il n’y avait pas de raison qu’Abel souffre. Elle aimait le fait de pouvoir se reposer sur lui au besoin, il savait ce qu’il faisait, il était plus au contact des enfants qu’elle qui n’avait jamais imaginé être mère avant de voir son test de grossesse s’afficher positif. “Tu as raison, on va trouver une solution naturellement. Je t’envoie un message pour qu’on puisse s’organiser.” Ils n’étaient plus très loin de la sortie maintenant, la moto d’Angelina trônait sur le trottoir et la belle brune s’en approcha puis s’arrêta net, elle se retourna et déclara “Je peux t’appeler en Facetime ce soir si tu veux pour que tu puisses dire bonne nuit à Abel.” Ca paraissait anodin mais c’était un pas de plus vers un co-parenting presque parfait. Après quoi, elle enfourcha sa moto, regarda Arthur marcher jusqu’à sa voiture et le suivit du regard alors qu’il sortait de sa place de parking pour reprendre la route. Elle attendit qu’il soit hors de son champ de vision pour allumer une cigarette et tira longuement dessus, son esprit voguant entre son fils et son amour brisé. |
| | | | | | | | everything for our son (arthur) |
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