Le mec était hétéro. Il s’est même énervé quand il a compris mes intentions. Au début ce n’était qu’une conversation bien anodine mais quand j’ai commencé à lancer des sous entendus pas très sous entendus c’est là que c’est parti en live. Je l’avais pourtant senti ouvert ce mec là. Y’avait un bon feeling. Je le sentais réceptif à ce que je racontais, il avait l'air de kiffer mon accent espagnol. J’aurai peut être dû aller dans une boîte queer, j’aurai eu plus de chance. Bon ok j’ai eu un peu de chance, je ne me suis pas retrouvé avec son poing dans la gueule. Parce que oui ça m’est déjà arrivé des gens qui ont été violent une fois qu’ils ont compris mes intentions. En tout cas j’ai discuté près d’une demi heure avec ce mec, pour rien au final. Le type n’a même pas pris la peine de terminer son verre. Il s’est barré rapidement. Pathétique. C’est même dommage d’être aussi con quand on est aussi mignon.
Bref me revoilà tout seul dans ce bar. Je regarde l’heure sur ma montre et je me dis que je devrais peut être aller faire un tour dans un club mais il n’est pas encore assez tard. Danser me ferait du bien. La musique ici ce n’est pas trop ça, j’ai l’impression qu’ils ont pris une vieille playlist qui trainait sur une clé usb perdue. Je crois que je vais partir d’ici. Je jette un dernier coup d’oeil autour de moi et c’est à ce moment là que je le vois. Ambroise. On s’est vu y’a quelques semaines déjà. On a terminé la soirée chez moi. On a même passé toute la nuit ensemble et on a remis le couvert au petit matin. Plutôt très plaisant comme moment. Juste ça m’a valu une petite dispute avec ma coloc à cause d’une histoire de salle de bain.
Je l’observe un instant de loin. Il a l’air d’être tout seul alors je ne réfléchis pas plus longtemps et je m’approche de lui, dans son dos. Je vais parler à son oreille.
« Hey stranger. »
Je suis content de tomber sur lui. Je me décale pour ne plus être derrière lui et je lui fais un grand sourire en coin. Ca signifie que j’ai quelque chose derrière la tête.
« J’allais partir mais je vais rester encore un peu finalement. »
Et je le mate de haut en bas d’un air appréciateur. Ca n’était pas dans ce bar là qu’on s’est rencontré la dernière fois. A croire qu’on choisit toujours les bons endroits tous les deux. Et qu’on est pas mal en phase pour se retrouver au même endroit au même moment.
Dernière édition par Andy Rivera le Dim 15 Oct 2017 - 17:04, édité 1 fois
Ambroise était de sorti avec quelques potes, c’est eux qui ont choisi le bar, ce qui expliquait la soirée moyenne que le jeune homme était en train de vivre. La musique n’était pas au top, l’ambiance, sûrement, mais personne ne lui avait paru d’intérêt. Au contraire de ses compagnons de débauche qui ont trouvé chaussure à leur pied quasiment sans problème. Bonnie, à part les verres, il n’a rien enchainé. Accoudé au comptoir, il caresse sérieusement l’idée de fausser compagnie à ses acolytes pour finir la soirée sur une meilleure note. A vrai dire, il se demande d’ailleurs pourquoi il a accepté de venir, alors que Clément n’a pu se libérer et sa sœur s’est décommandée. Il faut qu’il bouge, donc. Il ne sait pas encore ni où ni comment, mais rester sur un échec n’est pas son genre. Et puis la soirée est encore jeune...
Il projette de finir son cocktail en vitesse et de s’éclipser. Au moment où on l’accoste. Un sentant un souffle dans sa nuque, il reste totalement détendu alors que dans son esprit, il pousse un long soupire en se demandant quel demeuré se croyant digne de lui ose faire le premier pas. Mais l’accent latino qui résonne à son oreille lui arrache un sourire, et c’est avec quelque plaisir qu’il tourne la tête pour croiser le regard d'Andrés. Il ne pensait pas le croiser ici, il ne pensait pas le recroiser tout court en fait. « Quelle coïncidence, moi aussi j’comptais partir. Tu tombes à pic pour me sauver de l’ennui... » répondit l’étudiant avec un regard complice. Il termina son verre sans attendre. « Alors comme ça t’as pas trouvé de conquêtes à ajouter à ta liste ? » demanda-t-il en balayant la salle d’un regard. « En même temps j’te comprends, c’est pas la grande joie ici. Heureusement que j’suis là du coup. » Et Ambroise lui fit un clin d’œil dont la signification était peu subtile.
Inutile de tourner autour du pot, pas après la nuit qu’ils ont passée. Bonnie aime bien flirter, draguer, c’est une forme de manipulation et de puissance qu’il apprécie. Lorsqu’il sort, il y a toujours au moins une personne, homme ou femme, qui le remarque. Parfois cela s’arrête à des regards échangés, parfois cela va plus loin... Mais il est assez difficile sur ceux qu’il ramène dans son lit. Tous ne valent pas le coup. Au début il ne faisait pas gaffe, et puis avec l’expérience, il a compris que la qualité était meilleure que la quantité. Andy, c’est de la qualité. Ce colombien pas sérieux pour un sou, qui ne promet pas la lune, seulement une nuit aussi torride que son pays, c’est le bon plan. Pourtant, il a fallu Clément pour qu’Ambroise remarque réellement l’homme. Il est entré facilement dans son jeu sans faux semblants. Les gens qui vont directement au but, c’est appréciable. Puis, sous le regard décontenancé de son meilleur ami, c’est avec Andy que l’écossais a filé pour passer à l’étape supérieure.
Nul besoin de préciser que Bonnie a remercié Clem pour cela. Un mec aussi beau, sexy – et plus âgé héhé –, sans prise de tête... Jackpot. Mais après la nuit passée chez lui, et la matinée un peu plus agitée que prévu, les deux amants d’un soir n’avaient pas échangés leurs coordonnées. Ambroise n’y avait même pas songé, à vrai dire. Entre baisers, caresses, et autres délices il n’avait eu le temps d’y penser. Et puis ce rien de plus n’était au programme, ils ont été sur la même longueur pour ce point-là. Un coup d’un soir. Était-ce le destin qui donnait une chance à Bonnie de rectifier cette erreur ? Mouais, comme si un truc pareil existait. « Mais ça t’dis pas qu’on bouge quand même ? Qu’tu me payes un verre dans un endroit avec une meilleure musique ? » Direct.
Emi Burton
Dernière édition par Ambroise MacLeod le Dim 15 Oct 2017 - 19:12, édité 1 fois
Visiblement on est dans la même situation lui et moi. On s’emmerde ici. On se sauve mutuellement et ça me fait grand plaisir. Je suis sûr qu’on va se trouver de quoi faire d’ici pas longtemps, je le sens bien. Je le vois finir son verre, je compte lui en payer un autre pour qu’il reste un peu plus longtemps, mais je n’ai pas le temps de le faire qu’il reprend la parole et me parle de conquêtes.
« Y’avait bien un mec mais il l’a mal pris quand il a compris que je voulais plus que juste discuter avec lui. »
Et ça me fait rire. Heureusement qu’Ambroise est là. C’est vrai. Les choses viennent de devenir beaucoup plus intéressantes, avec plein de possibilités. Surtout une. Le remettre dans mon lit. Ou peut être pas mon lit cette fois. On a déjà mis le couvert chez moi une fois, ce serait au tour d’aller chez lui. Comme une partie de tennis. Chacun son tour. Oui je me fais déjà les plans pour la fin de la soirée, mais j’ai de bonnes raisons de penser que ça va se terminer comme ça. Lui même a parlé de conquêtes et de sa présence qui est un cadeau du ciel. Ca veut tout dire. Et puis c’était sans parler de ce clin d’oeil qui est synonyme de beaucoup de choses. Des choses qui commencent à remplir mon esprit. J’ai du mal à penser autrement maintenant que j’ai une vraie cible. On a déjà couché ensemble mais c’est pas grave. Je sais faire des exceptions. Et puis on s’était trop bien amusé pour refuser de remettre ça pour des principes à la con. Moi je fais en fonction du moment, pas en fonction de est-ce que j’ai déjà couché avec les gens. J’ai d’ailleurs quelques numéros dans mon téléphone qui sont des fuck friends. Je sais que je peux les contacter à peu près n’importe quand, ils seront toujours dispo, ou presque. Ouais ça arrive qu’ils se casent et là c’est con.
Une serveuse passe pas trop loin et je lui fais signe. Sauf que Ambroise propose d’aller ailleurs. Un sourire se forme sur mes lèvres.
« Je te suis. »
Et nous voilà déjà dehors en train de balader dans les rues pour se trouver un endroit pour boire un verre. Ouais juste un verre. J’ai d’autres plans en tête pour la suite de la soirée.
« Envie de danser ou t’as envie de mater les autres mecs pour… encore plus de fun. »
Un plan à trois, ou quatre je dis pas non. J’ai un sourire en coin bien malicieux après avoir dit ça. On se trouve un endroit et on entre. La musique est forte, ce qui veut dire qu’il faut de la proximité pour discuter, mais ça ne me dérange pas. Je passe naturellement un bras dans le dos d’Ambroise pour aller coller ma bouche à son oreille.
« Tu veux boire quoi ? Je vais nous prendre ça. Trouve nous une table en attendant. »
Après qu’il m’ait dit sa commande je file au bar, je commence à regarder un peu les gens à l’intérieur. Y’a du potentiel. Filles et mecs. D’ailleurs dans le plan à plusieurs je ne sais pas quel sexe il aimerait s’ajouter. Avec nos boissons je retrouve Ambroise et je lui tends son verre.
Pauvre Andy, il avait bien repérer un homme à son goût, avec qui le courant passait bien, mais ce dernier a décampé en comprenant les réelles intentions du colombien. Bonnie lève les yeux aux ciel, dépassé par ces gens qui se braquent ainsi. Les petites natures. Lui-même encaisse rarement des vestes, soit parce qu’il attend surtout qu’on vienne à lui, ou des signaux clairs, soit parce qu’il est trop séduisant. Mais ça, il ne pourrait le déterminer. Mais il compati pour Andrés, tout en se disant que c’est un mal pour un bien car la situation a permis de le revoir. Tout redevient intéressant à présent, pour l’un comme pour l’autre, et le plus jeune ne s’en cache absolument pas.
Pas besoin d’être ultra intelligent pour comprendre que cela se terminera dans un lit. Reste à savoir chez qui... C’était bien trop bon la dernière fois pour se priver de remettre le couvert, Ambroise n’est pas à ce point sectaire. La plupart de ses relations ne sont pas sérieuses, de temps à autre il voit un mec, une fille, il prend son pied, et ça s’arrête là. C’est très rare de gagner son cœur, c’est arrivé... Au maximum deux fois. Maintenant, tout dépend de la patience de la personne d’en face, mais il ne mentira jamais sur ce qu’il cherche. Le problème quand ça commence à durer, c’est que l’autre peut se faire des idées. Pas trop de risques avec Andy, qui court bien plus après les lapins que Bonnie. C’est sûrement une bonne idée, aussi, de prendre son numéro. Mais d’abord, il veut partir d’ici, et embarque le latino. Ils marchent dehors, sans but, mais cherchant toujours quel bar pourrait les accueillir. Andy propose d’ailleurs de danser, ou de se trouver un autre camarade pour pimenter la chose... « Je t’avoue avoir tenté une fois de le faire à trois mais ça m’a presque déçu, mais j’dis pas non à un peu de danse », avoue-t-il en haussant les épaules. Mais qui sait, il suffit surement de trouver les bonnes personnes.
Le prochain bar et le bon, et ils se retrouvent à l’intérieur en un rien de temps. A cause de la forte musique, qui réveille déjà Ambroise, le plus âgé se doit de s’approcher très près pour lui parler. Il frissonne légèrement au contact de ses lèvres, et de son souffle. Il n’en faudra pas beaucoup à Bonnie ce soir, d’une part parce qu’il ne l’a pas fait depuis longtemps (de son point de vue), et d’autre part, parce qu’Andy l’attire réellement. Ce dernier va d’ailleurs chercher les boissons tandis que l’étudiant jette son dévolu sur une table libre. Il laisse son regard se balader sur les gens présents, certains ont clairement l’air d’être là entre potes, d’autres ont déjà de quoi s’amuser... Il ne savait pas s’il était vraiment dans le mood pour un plan à trois, Andy lui suffirait largement. Et il est pointilleux en termes de partenaires, déjà un ça peut ne pas être évident à trouver, mais alors deux. Enfin bon, il a déjà le colombien sexy. Il sourit lorsque ce dernier revient avec la picole, et prend son verre avec entrain.
« Merci bien ! » Il trinque avec lui, puis prend une longue gorgée de son verre. « Du coup... T’as vraiment envie de trouver quelqu’un d’autre pour s’faire un truc à plusieurs ? T’as déjà des vues ? » demande Bonnie en regardant autour de lui. Pour l’instant, personne ne lui a vraiment tapé dans l’œil. Et il ne sait pas si c’est réellement plus de fun. Il hausse les épaules. « Je me contenterais bien de toi vu la dernière fois, mais si tu trouves la bonne personne, pourquoi pas. D’ailleurs j’serais plus chaud pour un mec. » Il reprend une gorgée d’alcool, puis regarde Andy. « Par contre, j’ramène pas deux bonhommes chez moi, j’ai encore un peu de respect pour ma sœur », explique-t-il en riant légèrement. Certes, elle est sortie ce soir, mais pour ses histoires d’association, alors elle sera sûrement rentrée dans la nuit. Ambroise pourrait s’en problème ramener Andy, ça ne serait pas la première fois, et comme ça reste anecdotique, Sybille ne s’en offusquerait pas. Mais deux...
Il a pas l’air chaud pour le plan à trois. Je peux le comprendre. Je me souviens seulement d’une fois où c’était le pied intersidérale avec deux mecs. C’était parce que les deux étaient à fond sur moi, j’avais presque rien eu à faire, je n’en avais pas le temps. J’avais des sensations partout et c’était vraiment le pied. Mais je suis conscient qu’il faut pas se contenter de recevoir, c’est pas mon genre et là c’était exceptionnel. J’en ai bien profité. En tout cas cette partie de jambe en l’air restera gravé dans ma mémoire comme faisant partie de mon top 5. Voir même top 3. Oui j’aime bien faire des classements.
Ambroise est pas contre danser, un bon point. Rien de mieux que de bouger son corps collé serré avant de tirer un coup avec cette même personne. Mais d’abord boire un verre. Ca va reculer l’échéance mais faut faire les choses dans le bon ordre. Je reviens avec nos boissons et je m’installe en face de lui. On trinque et on boit une gorgée en choeur. Il revient sur le sujet du plan à trois, me demandant si j’ai déjà des vues.
« J’ai regardé vite fait j’ai pas vu de mec potentiel non… »
Il reprend disant qu’il se contenterait bien que de moi. Ca me fait sourire. Il ajoute qu’il n’est pas contre si on trouve la bonne personne. Un mec. C’était aussi ce que j’avais en tête. Niveau cul j’ai toujours été bien plus satisfait avec des mecs. Une partie de moi a bien l’impression qu’il n’est pas trop chaud. Il annonce que si on fait ça se sera pas chez lui. Je termine de boire une gorgée de ma bière pour reprendre la parole.
« On peut aller chez moi, c’est pas un soucis. Après pour le mec… »
Mon regard se pose sur les gens qui nous entourent. Pas franchement de mec qui me fait envie parmi ce monde. Et puis faudrait qu’il soit pas straight aussi. C’est pas gagné ça non plus. Oui j’ai le chic pour m’enticher des mecs hétéros. Pas comme si on était dans le quartier gay où là ça aurait été un jeu d’enfant.
« Je t’aurai bien proposé des potes à moi mais là ça fait un peu last minute et y’a peu de chances qu’ils soient dispo. »
Oui j’ai une petite liste de fuck friend dans mon téléphone. Toujours pratique en cas de besoin. Mon sourire devient bien plus large quand y’a « Wild Thoughts » de Rhianna qui commence à jouer dans les hauts parleurs. C’est parfait. Je ne pouvais pas demander mieux. Je peux pas me retenir de bouger ma tête et mes épaules en rythme. Je connais la chanson par coeur et je commence à chanter, juste une ligne significative, en regardant Ambroise d’un air sensuel.
« When I’m with you all I get is wild thoughts. Wild wild wild. »
Avec mon accent ça rend ça encore plus caliente. Je termine par un petit clin d’oeil et un sourire en coin. J’ai plein de choses en tête et visiblement ce sera juste lui et moi ce soir. Ca ne me dérange pas. Je termine ma bière assez rapidement parce que j’ai envie de danser un peu, même si je vois pas grand monde danser dans ce bar. Je suis pas dérangé pour me mettre à danser et être le seul à le faire. Danser avec un mec là par contre ça risque d’être plus délicat. Je ne sais pas si les gens verraient ça d’un bon oeil. Je suis pas dans le placard, mais j’ai pas envie de me prendre un coup par un con homophobe. Je tiens à mon beau visage.
« J’ai pas l’impression qu’il y ait une piste de danse ici… »
C’est juste un bar avec de la bonne musique. Frustrant. Du coup je me contente de bouger mon corps assis sur ma chaise en buvant ma bière.
« T’habites dans quel coin ? »
Pour voir… Pour qu’on aille a plus près, vu qu’on va finir la soirée à deux. Oui j’ai abandonné l’idée du plan à trois qui m’était venu sur un coup de tête.
Pas très partant pour l’idée d’Andy, qui proposait un plan à trois, Bonnie n’a pourtant pas fait une croix sur le fait de passer une bonne soirée. En compagnie de ce beau latino dont il garde des souvenirs marquants. But first things first : la danse. Il ne refuse jamais de se déhancher, et c’est un point faible, clairement. Mais ce soir, ça va surtout faire monter la température entre les deux hommes. Ambroise est rarement subtil lorsqu’il veut quelqu’un, les sous-entendus et autre allusion osée, ça le connait. D’ailleurs, puisqu’ils ont déjà joué à ce jeu, ni l’un ni l’autre n’a de raison de garder les choses softs. En parlant de softs, c’est plutôt avec du bon alcool que le colombien vient s’installer à la table, et l’étudiant a tôt fait de descendre une partie de son verre. Il prend ensuite un peu de temps pour exprimer son point de vue sur le plan à trois, une idée un peu folle, et qui mérite un troisième gars aussi bon que les deux autres.
Ce qui n’a pas l’air de courir les rues, surtout dans ce bar nullement gay. Ils vont encore froisser un hétéro coincé – ou pas assez alcoolisé – et un seul suffit par soirée. Andy est plutôt d’accord, faire ça précipitamment et avec un mec au hasard ne fera pas l’affaire. Il aurait bien quelques contacts sous la main, mais c’est trop à l’arrache pour qu’ils répondent présents. D’après ce qu’il a vu ici, aucun ne fera l’affaire. Comme Ambroise, qui est déjà bien content de finir la nuit avec lui. Mieux vaut un bon mec que deux nuls, même ensemble. Ça paraît être assez logique. « Pas d’soucis, une prochaine fois peut-être », hausse-t-il les épaules, avant de sourire en coin et de boire un peu plus de son cocktail que le barman a eu envie de faire bien corsé.
Et puis la chanson qui démarre attire l’attention d’Andy, qui se met à gigoter des épaules sur le rythme de Rihanna. Qu’il connaisse parfaitement les paroles ne choque même pas l’australien, trop occupé à sourire à ce qu’impliquent les paroles. Beaucoup trop pertinentes, d’ailleurs. Même si Bonnie n’avait qu’à peine conscience, avant cet instant, que cette chanson existait. L’accent espagnol rend le tout vachement plus intéressant à ses oreilles. Malheureusement, Andrés fait bientôt remarquer que peu de gens dansent réellement. Jetant un coup d’œil dans la salle, Ambroise comprend surtout par-là qu’il n’y a aucun couple homosexuel qui s’affiche de près ou de loin. « Fortitude Valley. Ca fait une petite trotte depuis ici j’crois, mais c’est toujours mieux que de traverser la ville », répond-il à Andy avant de s’attaquer au problème de la danse. En effet, d’après ses souvenirs, le colombien habite à Toowong, et c’est littéralement de l’autre côté de la ville. Quoiqu’il en soit, il n’est pas contre finir chez lui. C’est un peu chacun son tour, y’aurait quelque chose de comique là-dedans.
« Mais du coup, si, y’a un endroit pour danser », finit-il par indiquer en terminant son verre cul sec. Il a une légère grimace dû au fond d’alcool, mais secoue la tête puis se lève en prenant la main d’Andy. « Tu l’as juste pas vu. » Et il l’embarque, comme ça. Il le traîne derrière lui, vers le fond de la salle, où derrière un angle, il s’avère qu’un DJ fait mumuse. Là, il y a de la place pour se trémousser, c’était simplement caché de leur point de vue à table, qui était proche du bar. Esquivant les premiers danseurs, Ambroise finit par se tourner. Quelques pas encore les emmènent bel et bien sur la piste. Il vient placer les mains d’Andy sur ses hanches, et commence à bouger au rythme de la musique. Bonnie ne se cache jamais, au contraire il serait du genre à remuer le couteau dans la plaie si quelqu’un s’offense de son mode de vie. Alors là, il ne se fait aucun souci d’être si proche de son amant d’un soir. Il sourit à ce dernier, heureux de cette petite victoire puisqu’il peut danser, puis va lui proposer à l’oreille : « Dès que t’en as marre, tu m’le dis, et on va chez moi, ok ? »
Une prochaine fois peut être qu'il dit. Ca me fait kiffer. Ça prouve que j'ai été un bon coup et qu'il en veut encore. Ça pourrait aussi vouloir dire qu'il veut plus, mais mon instinct me dit que non. Il a pas l’air comme ça Ambroise. On est sur la même longueur d’ondes. C’est d'ailleurs pour ça que je suis assez direct sur ce dont j’ai envie avec lui. Il le prend bien parce que c’est aussi ce qu'il a en tête. Si seulement ça pouvait être aussi facile avec tous les mecs. Du coup je vais bien en profiter ce soir.
Il dit habiter Fortitude Valley, c’est effectivement plus près que chez moi. Il a l'air assez d’accord pour qu’on termine la soirée chez lui. Parfait. Encore parfait. Ca se voit sur mon visage que je suis content de la soirée, j’ai un beau et large sourire accroché à mes lèvres. Je vais bien m’occuper de lui, ça c’est sûr. Une fois. Peut être même plus. Je continue de gigoter sur ma chaise entre deux gorgée de mon verre. C’est vraiment dommage que la musique soit si bonne et qu’on puisse pas en profiter au max. Sauf que Ambroise me dit qu’il y a une piste de danse.
« AH ! »
Ca c’est une bonne nouvelle ! Il me prend la main et m’entraîne avec lui. J’ai pas le temps de terminer mon verre contrairement à lui, mais il n’en reste pas beaucoup à l’intérieur donc ça me dérange pas de le laisser comme ça. Effectivement y’a un dancefloor et je m’en vois ravi. Y’a même un DJ, je me demande s’il prend les requests. Je vais pouvoir profiter de cette soirée à fond en me dépensant un petit peu. Ambroise a l’air d’être aussi dans le mood pour danser et c’est juste parfait. Rien de mieux que de danser avec un mec. Ok tirer un coup avec le mec en question est peut être un peu mieux, et encore. Danser me procure tellement de sensation. Je peux pas m’en passer. La musique m’habite réellement. Dans tous les cas ce soir je n’ai pas besoin de choisir entre danser et baiser, parce que visiblement Ambroise est chaud pour la totale. J’ai bien fait de sortir ce soir, car même si ça commence mal, ça peut prendre un virage à 180 degré et changer du tout au tout. Mon amant d’un soir a l’air d’avoir envie d’être collé à moi pour se trémousser et ça m’allume un petit peu. Rien de mieux qu’un mec qui danse avec moi pour me donner des envies. Je bouge au rythme de la nouvelle chanson qui passe. Je ne la connais pas et ça m’empêche de me lâcher complètement et de prendre mon pied. Mais avoir Ambroise devant moi m’aide à prendre du plaisir dans le moment quand même. Je pose mes mains sur les siennes et je lui souris en coin alors que je bouge mon corps. On danse puis il s’approche de moi pour me parler à l’oreille. J’aime cette proximité, j’en profite pour passer mon bras au bas de son dos.
« Si la musique se fait pas meilleur on file. »
Parce que danser sur des chansons que je ne connais pas ou que je ne porte pas dans mon coeur, c’est du gâchis. Je m’amuse pas dans ces cas là. La chanson qui suit est inconnu au bataillon aussi mais je prends mon mal en patience, je profite de Ambroise en attendant. Je fais glisser mes mains encore plus bas dans son dos et je touche ses fesses, me collant bien à lui. Nos visages sont bien proche et je vais prendre ses lèvres un bref instant. Y’a « OK » de Robin Schulz qui commence et je commence à chanter la chanson en même temps que la voix de James Blunt (ok juste le refrain que je connais) et je danse de tout mon coeur. Je me retrouve de dos à Ambroise, me collant à son torse, puis je me remets face à lui, me frottant pas mal ouais. Je profite. Je sens quelques regards sur moi mais ça ne me dérange pas. J’espère juste qu’ils nous matent pas pour planifier de nous mettre une droite. La chanson qui suit c’est « Closer » de The Chainsmokers. J’ai écouté cette chanson tellement de fois l’année dernière. Je prends bien mon pied, restant bien contre Ambroise. Je bouge mon corps en rythme et je chante les paroles que je connais quasiment par coeur. Je crois que mon cerveau est 80% de paroles de chansons, c’est assez fou quand j’y pense.
« So baby pull me closer in the back seat of your Rover… »
Je dis ça alors que je me rapproche grave de ses lèvres et je me coupe dans la chanson pour l’embrasser un peu. Puis le baiser se transforme en plus qu’un simple baiser. J’ai envie de plus. Cette chanson m’a mis dans le mood pour plus. Je me détache pas de ses lèvres pour le reste de la chanson, une de mes mains s’est posé sur sa joue. Je me détache les yeux assombri par le désir.
« Allé on y va. »
Ca va être dur de me retenir d’arriver chez lui. Je prends sa main et je le tire hors de la piste de danse, jusqu’à l’extérieur où l’air frais va peut être me calmer, mais je pense pas.
« J’ai ma voiture pas loin. »
Je ne lâche pas sa main. Pas dérangé par ce contact qui se trouve être quand même assez intime à mon avis.
Trouver un si bon coup aussi peu prise de tête, ça arrive très rarement. Bonnie est assez difficile en plus. Il aime bien rencontrer de nouvelles personnes, ce n’est pas le problème. Les mecs sexy, il y en a, mais encore faut-il qu’ils sachent utiliser ce qu’ils ont entre les jambes. C’est sans doute le plus important. Ambroise ne va pas donc pas laisser filer le latino aussi facilement. Ils ont l’air d’être sur la même longueur d’onde avec Andy, alors il n’hésite pas à parler d’une prochaine fois. Il est même assez ouvert pour entendre parler de plan à trois, bien qu’il ne soit pas dans le mood pour cela.
Lors de la discussion, il propose à Andy d’aller chez lui, car il habite bien plus près. Ca ne dérangera pas sa jumelle, il ne ramène pas des gars à l’appartement tous les jours, alors une fois de temps en temps elle n’est pas trop chiante. Et puis elle connaît son frère aussi, ça ne servirait à rien de l’en empêcher, et elle n’a de toute façon pas l’esprit fermé. Et ça fait plaisir au latino, visiblement. Comme un chat qui a attrapé sa souris, le sourire d’Ambroise s’étire lui aussi, par anticipation de la suite. Il se serait presque plaint de l’absence d’endroit pour danser, mais c’est avant de comprendre. Il y en a une au fond du bar, et il entraîne Andy à sa suite sans lui demander son avis. Ni même lui laisser le temps de complètement finir son verre.
Ils arrivent sur la piste de danse où bout de laquelle un DJ envoie les musiques et commencent à se trémousser. Ça aussi c’est une chose que Bonnie apprécie chez Andy, c’est qu’il aime tout autant danser que lui. Ça rajoute un petit plus très sympathique de pouvoir se déhancher avec la personne que l’on convoite. Ambroise ne refuse jamais de danser, il prend toujours son pied, qu’il cherche à s’amuser, se défouler, séduire... Lui et Andrés se perdent dans de façon égale dans les musiques qui défilent. D’abord, le latino lui fait savoir qu’ils rentreront si la musique ne s’améliore pas – ce qui est subjectif, car pour Ambroise, la bonne musique, c’est celle d’il y a 30 ans –, mais la suite lui convient visiblement. Passant la première chanson quasiment collé à Andy, l’étudiant sait quoi faire pour commencer à le chauffer. Ils bougent en rythme, se regardant parfois dans les yeux, et échangeant même un baiser.
Bonnie le laisse le toucher, l’embrasser s’il le veut, capturer ses fesses ; il arbore un sourire en coin des plus taquins. Il commence aussi à avoir chaud, et pas seulement parce qu’il danse depuis plusieurs minutes. Les deux hommes continuent ainsi au fil des chansons, qu’Andy connait et chante les paroles avec son accent à tomber ; ils s’allument mutuellement... Andy démarre même un baiser, qui s’intensifie réellement. Aucun des deux ne se reculent pour le reste de la chanson, leur désir s’exprimant par ce simple baiser. Les mains de Bonnie s’étaient faites baladeuses, à présent elles sont venues attraper le colombien à la taille sans intention de le lâcher. Andy est complètement au taquet, si bien que malgré la prochaine chanson qu’il ne peut s’empêcher de chantonner, il souhaite partir. Ambroise ne se fait pas prier pour lui suivre jusque dehors – comme s’il avait le choix, sa main est prisonnière –, se faufilant habilement entre les gens et les tables. Il a même un léger rire face à l’empressement du colombien. « Tant mieux, je nous voyais pas marcher jusqu’à mon appart’ je t’avoue », explique le jeune homme alors qu’ils se dirigent vers la voiture du plus âgé.
Alors qu’ils arrivent à proximité du véhicule, Ambroise dégage sa main de celle d’Andy pour la poser dans le bas de son dos. « T’essaieras de rester concentré sur la route... » lui souffle-t-il à l’oreille, espiègle, avant de totalement se dégager de lui pour faire le tour et se placer à côté de la porte passager. Il entre ensuite dans la voiture en même temps qu’Andy, et le laisse démarrer. Il lance le gps sur son portable et commence à lui donner des indications de direction. Faudrait pas qu’ils se perdent, ça serait vraiment con. En attendant, il finit par glisser sa main sur la cuisse d’Andy au bout de quelques minutes, comme si de rien n’était. Mais avec des idées derrière la tête. « A gauche au prochain feu là, et après tout droit pendant un bon moment. » Son ton ne laisse rien passer, mais le regard qu’il lance à Andy alors qu’il remonte lentement sa main ne laisse aucune place au doute. Ah, il aime bien jouer le petit.
Il est réceptif à mes baisers et mes caresses. Il est loin de me repousser. C’est juste parfait. Je prends bien soin de ne pas prêter attention aux gens qui nous entourent, parce que je suis sûr qu’on a des spectateurs. Ca ne doit pas courir les rues deux mecs qui dansent et qui s’embrassent ouvertement comme ça dans ce bar. On fait de la diversité. On prend le temps à se redécouvrir, au rythme de la musique que je commence à oublier peu à peu. Je me focalise surtout sur Ambroise et ces sensations que j’ai. Quand c’est trop je nous coupe pour passer à l’étape suivante, c’est à dire, partir d’ici, aller dans un endroit plus privé. J’ai plein de choses en tête et c’est clairement pas l’endroit pour faire ça. On pourrait toujours aller dans les toilettes mais c’est quand même peu glamour et confortable. Je veux pouvoir profiter à fond de ce moment avec lui, alors même s’il faut traverser toute la ville pour se rendre chez lui, je le ferai. Ambroise est partant pour monter dans ma voiture. Je m’étais dit qu’il était peut être venu avec la sienne mais visiblement non. Parfait, on va pouvoir faire le trajet ensemble. Je pense évidemment a faire des trucs dans ma voiture, mais pareil, c’est pas confortable. Et puis c’est pas comme si on était à la rue. Il va juste me falloir un peu de patience. Beaucoup de patience.
On marche jusqu’à ma voiture et il se détache de ma main. Je dois avouer que le geste commençait à me gêner. Je le trouvais pas très approprié. C’est assez rare que je tienne les gens par la main. Ca peut paraître paradoxale vu qu’on va quand même s’envoyer en l’air, mais je trouve le geste trop intime. C’est au dessus du sexe. Je n’ai pas envie de filer de mauvaises idées. Non je ne veux rien de plus qu’une nuit supplémentaire sous les draps avec lui. Tenir la main de quelqu’un c’est un truc de couple. Voilà c’est ça. Et être en couple c’est pas mon kiffe. Je n’ai jamais trouvé quelqu’un avec qui j’ai envie de plus qu’un coup ou deux. Ok j’ai des fuck friends mais c’est différent, c’est pas parce qu’on couche régulièrement ensemble que ça veut dire qu’il y a plus. Tout est bien clair entre nous, même si je soupçonne un de mes friends with benefits de craquer pour moi. Il cherche pas plus que ce que j’ai à lui offrir du coup tout va bien pour moi, même si c’est un peu égoïste.
Ambroise me souffle de tenter de rester concentré sur la route et j’ai l’impression qu’il m’a déjà bien cerné le petit. Il essaie de bien m’allumer surtout. Salaud. Enfin j’aime bien en fait. Je lui fais un sourire en coin qui veut tout dire en guise de réponse. Je monte dans la voiture et je la mets en route bien rapidement. Faut qu’on arrive chez lui au plus vite, je ne veux pas perdre de temps. J’écoute les directive d’Ambroise et je reste concentré sur la route. Enfin, jusqu’à ce qu’il pose sa main sur ma cuisse. Je ne fais pas de remarque sur le moment parce que j’essaie de rester focus sur ma conduite. C’est quand je m’arrête à un feu rouge que je tourne ma tête vers lui. Sa main a progressé sur ma cuisse.
« Ce serait pas sérieux de faire ça pendant que je conduis. »
Même si c’est très tentant. Surtout qu’il l’a dit lui même, c’est tout droit pendant un moment. Donc assez simple de conduire dans ces conditions. Le feu passe au vert et j’enlève doucement sa main de ma cuisse.
« J’ai pas envie d’être responsable d’un accident. »
Je suis quand même du genre très responsable. La conduite je prends ça très au sérieux. J’ai eu pas mal de connaissances qui sont mort dans des accidents. Je rigole pas du tout avec ça.
« Tu pourras me faire tout ce que tu veux quand j’aurai coupé le moteur. »
Je sous entends donc qu’on pourra commencer les festivités dans la voiture si jamais il en a envie. Ca me dit bien. Je lui jette des coups d’oeil assez régulièrement dans la voiture et j’essaie de ne pas trop penser à toutes les choses que j’ai envie de lui faire, parce que c’est pas bon non plus pour ma conduite. J’allume la radio pour qu’il n’y ait pas de silence et j’arrive enfin à destination après les dernières indications de Ambroise. On aura mis un peu plus d’une demi heure pour arriver à destination et la circulation était plutôt très bonne. Pas la porte à côté. Je coupe le moteur et je bouge pas de la voiture, je vais même ouvrir mon jeans.
Ambroise ne se fait pas prier pour être mené à l’extérieur. Danser lui a donné envie de passer aux choses sérieuses. Tout comme Andy, qui prend les devants. Ce n’est pas qu’ils ne sont pas bien ici, à danser, s’embrasser, se séduire, mais reste que ce n’est pas l’idéal. Ils ne sont pas dans une passion violente, brute et impérieuse qui leur ordonne de le faire ici et maintenant. Ils pourraient juste faire ça aux toilettes, ou dans une ruelle, à l’arrache, mais ce n’est pas l’ambiance. Bonnie a déjà connu ça, cependant c’est bien différent avec Andy. Ils savent très bien comment ça va finir, et prennent du coup un peu leur temps, faisant monter la tension petit à petit. Jusqu’au moment où ils ne tiendront plus, et il faut penser qu’ils ont encore du chemin à faire pour arriver jusque chez l’australien.
Par chance, Andy a une voiture. Bien qu’il ai le permis, l’étudiant trouve rarement le besoin de prendre une voiture, il n’en possède pas lui-même, et préférant largement le vélo ou la marche, ça évite bien mieux les embouteillages. Les voilà donc dans la voiture du colombien, à prendre la route en direction de l’appartement d’Ambroise. N’ayant guère de patience, celui-ci va glisser une main taquine sur la cuisse de son amant du soir. Il continu de le guider à travers les rues, jusqu’à ce que bientôt il n’ait plus qu’à continuer tout droit. Joueur, ce n’est pas le cas du conducteur. Bonnie n’aurait jamais fait quoique ce soit de dangereux, il n’est pas à ce point stupide malgré son envie. En revanche, il aime bien le tourmenter un peu. Quand Andy lui fait retirer sa main, arguant que ce n’est pas sérieux, l’étudiant affiche une moue boudeuse. Qu’un sourire vient brisé alors que le colombien lui précise qu’il pourrait faire ce qu’il veut une fois le moteur coupé. Voilà qui est de bon augure. « Je vais essayer de me retenir alors... » souffle-t-il en fixant le conducteur, se mordillant la lèvre inférieure.
Les minutes défilent, et le trajet, malgré l’absence de trafic notable, s’éternise un peu trop au goût d’Ambroise qui soupire souvent en regardant par la fenêtre. Ses doigts tapent au rythme des musiques qui passent à la radio et qui comblent le silence. De temps à autre, il observe Andy, et sa patience s’amenuise encore. Il lui donne enfin les dernières indications et ils trouvent une place pour se garer pas trop loin de l’immeuble, une chance. Le moteur est coupé, mais personne ne bouge. Ambroise sourit légèrement quand Andrés lui demande s’il n’avait pas quelque chose en tête juste avant. Il ne loupe pas me mouvement du colombien vers son pantalon, et son regard se fait plus brillant. « Peut-être bien », susurre-t-il en se penchant vers lui, il s’arrête à quelques millimètres de ses lèvres avant de bifurquer vers sa mâchoire et dans son cou, qu’il embrasse lentement.
Une de ses mains vient se glisser sous le t-shirt d’Andy, caressant ses abdos. Il y plante un peu ses ongles avant de descendre plus bas, caresser son entrejambe à travers le tissu de son sous-vêtement. Juste de quoi le rendre fou. Il ne fait pas plus dans la dentelle qu’Andy. « Et toi, tu as bien des idées j’imagine... » souffle-t-il contre la peau de son cou qu’il s’amuse à lécher, avant de revenir à ses lèvres qu’il embrasse langoureusement. Quand même, il hésite à commencer les affaires là, tout de suite. Il en meurt d’envie, c’est certain, mais ne seraient-ils pas mieux tranquillement à l’appart’ ? Il verra bien, suivant ce que le colombien a en tête.
Peut être bien ? Ca veut dire que peut être je me fais des films sur ce qu’il va pouvoir se passer dans cette voiture. J’espère me tromper, j’ai bien envie de sentir ses lèvres sur moi. Ou juste sa main, si jamais c’est trop demandé. Oui je voudrais quelque chose de conséquent. Surtout que c’est lui qui a commencé à me chauffer avec sa main sur ma cuisse alors que je conduisais. Heureusement il ne met pas bien longtemps pour venir s’attaquer à moi. J’entreouvre les lèvres pour l’embrasser mais il s’occupe de mon cou et il prend son temps. C’est plutôt très agréable. Je prends une grande inspiration quand sa main se trouve sur mon entrejambe. Enfin ! On approche les choses intéressantes. Oui je suis pressé. Il me demande si j’ai des idées, je souris en coin et je réouvre les yeux. Tiens, je ne m’étais même pas rendu compte que je les avais fermés.
« J’ai bien imaginé tes lèvres sur moi… »
Mes yeux se referment, j’apprécie vraiment ce qu’il me fait. On pourrait prendre le temps, après tout rien ne presse, mais j’ai envie d’aller plus loin, plus vite. J’ai envie de tirer mon coup. Alors qu’on est en train de s’embrasser, ma main va se poser sur sa cuisse et je trouve le chemin de son entrejambe assez rapidement.
« Ou bien les miennes sur toi… »
Je murmure contre ses lèvres. Je glisse ma main dans son jeans une fois que j’ai réussi à l’ouvrir (avec un peu de difficulté je dois l’avouer). Je commence à le caresser tout en l’embrassant puis je me détache, prenant les devant. Je me penche vers son bassin et je réalise que je suis vraiment pas bien installé pour m’amuser avec son membre comme ça. Je me redresse assez vite.
« Allons à l’intérieur. »
J’enlève ma main de son jeans, et referme le mien. Je prends mes clés de voiture et je sors du véhicule. Je vais poser ma main sur ses fesses dès qu’on a franchi les portes du hall d’entrée de l’immeuble. Je souris en coin en le matant et je vais mordre sa joue brièvement. On se retrouve chez lui rapidement et je fais attention à ne pas faire plus de bruit que nécessaire. J’ai cru comprendre qu’il habitait pas seul.
« Chambre ? »
Et je le suis jusqu’à la pièce en question. J’ouvre aussitôt mon jeans parce que je suis un peu à l’étroit et je me rapproche de lui pour lui ouvrir le sien. Je reprends ses lèvres et je lui baisse son jeans ainsi que son sous vêtement. Là ça va être beaucoup mieux. D’ailleurs me voilà déjà en train de me baisser pour revenir dans le vif du sujet. Je compte bien prendre mon pied. Je vais tout de même essayer de faire en sorte qu’il en prenne plein la vue lui aussi. Ca joue dans les deux sens cette histoire. Généralement on me dit que je suis un bon coup, alors j’essaie de rester à la hauteur de ma réputation. En tout cas je m’occupe bien de lui pour ouvrir les hostilités. J’y mets tout mon coeur.
L’ambiance était électrique dans cette boîte de nuit, et malheureusement ce n’est pas tout à fait la même chose en voiture. Andy doit se concentrer sur la route pour ne pas causer d’accidents – ce qui serait vraiment la poisse admettons-le –, et Bonnie prend donc son mal en patience. Ils arrivent enfin et trouvent une place toute proche de l’immeuble, mais le latino ne descend pas de la voiture. Regardant le plus jeune, il lui demande ce qu’il a en tête, et ce dernier se fait un plaisir de commencer à lui montrer. Ambroise va l’embrasser dans le cou, prenant son temps, tout en profitant du fait qu’il ait défait son jean pour y glisser sa main. Il ne presse pas trop le rythme, appréciant les sensations qu’il créé chez Andy. Mais ce dernier a visiblement envie d’aller plus vite. Bonnie sourit en coin à ses paroles, et le laisse promener à son tour sa main sur son entrejambe. Cependant il est bien déçu quand Andy, alors penché sur lui, se redresse et estime ne pas être assez bien positionné.
Faire miroiter de telles choses et ensuite se détourner, c’est pas sympa. Ambroise laisse une moue boudeuse apparaître sur son visage alors qu’il referme son pantalon et sort ensuite de la voiture. C’est vrai qu’ils seront mieux à l’intérieur, mais ils étaient bien partis aussi dans la voiture. Andy n’est pas assez souple, dommage, mais ce n’est que partie remise. D’ailleurs Bonnie ne reste pas bougon très longtemps, car en allant à son appart’ le latino le chauffe à nouveau. Il se laisse facilement prendre à ce petit jeu. Une fois arrivés, il lui fait signe de ne pas faire trop de bruits ; Sybille est peut-être déjà rentrée.
Ambroise le guide sans perdre de temps jusqu'à sa chambre. Et ils perdent encore moins de temps pour revenir aux choses sérieuses. Il laisse Andy lancer la danse, défaire leurs jeans respectifs. Bonnie l'embrasse avec une passion grandissante, glissant ses mains partout où il le peut. Un soupire lui échappe bientôt. Il est agréablement surpris de voir alors le colombien s'agenouiller devant lui. Le sourire qu'il esquisse ne dure pas longtemps, car son corps répond de son propre chef aux lèvres d'Andy qui se débrouille beaucoup trop bien. Passant une main dans les cheveux brun de son amant d'un soir, Ambroise ferme les yeux et profite. Tout en essayant de garder un peu de contrôle sur la situation. Un moment plus tard il force Andy à se relever ; il n'a pas envie de partir tout de suite, même si ce n'est pas évident. Il revient l'embrasser un peu partout, tout en déshabillant ce bel homme. Cette nuit devrait être largement aussi bien que leur première, ça ne fait aucun doute.
Nus et enlacés, ils finissent sur le lit très rapidement. C'est au tour d'Ambroise de faire plaisir, et il s'y applique fort bien. Ses lèvres et ses mains naviguent, sa langue sait où se glisser. Il sait prendre son temps lorsque c'est nécessaire, et faire durer les plaisirs. Ils ont toute la nuit devant eux, mais ça ne les empêche pas de remettre une fois le couvert. Après ça, Ambroise se retrouve réellement à bout de souffle. Les joues rougies, le cœur battant, il ne cache pas du tout le fait qu'il a aimé ça. Il se redresse sur un coude pour aller embrasser et mordiller légèrement la lèvre d'Andy. Rien de très tendre et intime, c'est plus une sorte de remerciement, accompagné d’un doux grognement. « Aussi bien que la dernière fois, peut-être même mieux d'ailleurs... » souffle-t-il avec un sourire en coin. La dernière fois, ils n'avaient remis ça que le lendemain, là ils n'ont même pas attendu, ou à peine le temps de retrouver de l'énergie, ce qui n'a pas été compliqué pour le plus jeune qui en a à revendre. En plus cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas couché avec quelqu’un. Il aide Andy à se débarrasser du préservatif. « La salle de bain c'est la porte pile en face de ma chambre, s'tu veux prendre une douche demain », explique-t-il tranquillement en choppant quelques mouchoirs pour se nettoyer avant de s'installer confortablement sous la couverture.
Puis il regarde le colombien, avant d'hausser les épaules. « Enfin après tu pars quand tu veux, j'te retiens pas », précise-t-il. L'heure est assez tardive, mais c'est surtout l'effort qui fait bailler Ambroise. Il a eu sa dose, il est content et souriant, Andy a l'air dans le même état. Et même s'il n'est pas contre l'idée de réitérer leurs galipettes un peu plus tard, il ne sera pas outré de se réveiller le lendemain à côté d'une place vide. Après tout, c'est parfois son genre, alors qu'Andy le fasse aussi n'est pas gênant. Il y a toujours moyen qu'ils se croisent de nouveau, un autre jour, cette soirée l'a prouvé, donc Bonnie ne pense même pas à demander son numéro de portable, qu'il n'a toujours pas.
Il vient m’embrasser. Je le laisse faire. On est plus à ça près, même si je dois avouer que je ne suis pas d’humeur câline maintenant que le moment est passé. Il commente nos ébats et ça me fait sourire. Mieux que la dernière fois ? Ouais peut être. J’ai l’impression qu’il essaie de me flatter et ça marche. J’ai bien pris mon pied et je suis un peu essoufflé. Je bouge pas dans le lit, installé sur le dos. Il vire le préservatif et m’indique la salle de bain pour le lendemain. Ouais. Sauf que non. Je ne compte pas rester toute la nuit ici. Je sais pas quelle tronche j’ai fait mais j’ai du avoir un air spécial parce qu’il se reprend et dit qu’il ne me retient pas. Non, heureusement. Manquerait plus qu’il soit du genre possessif celui là. Je suis déjà tombé sur des mecs relou et Ambroise n’avait pas l’air d’être de cette sorte là.
« Je vais y faire un tour maintenant. »
Je lui fais un clin d’oeil. Je me redresse et je file rapidement à la salle de bain. Je me prends une douche et je fais un peu comme chez moi, prenant le gel douche et une serviette. Je reviens, la serviette autour de ma taille et je commence à récupérer mes fringues pour m’habiller. Le message est clair comme ça. Je ne compte pas rester plus longtemps chez lui. Je le mate à poil dans le lit et c’est limite si j’ai pas envie de remettre le couvert une fois de plus. Je le regarde un instant, pleins d’idées me traversant l’esprit. Je me raisonne et je termine de m’habiller.
« Allé bye. »
Je vérifie que j’ai toute mes affaires. Je lui fais un autre clin d’oeil. Je sors de sa chambre, faisant pas de bruit dans l’appart’, quittant les lieux rapidement pour retrouver ma voiture et rentrer chez moi.
Heureusement qu’Ambroise lui rappelle qu’il peut se barrer quand il veut, car Andy vient de tirer une tête assez improbable. Il lui a passé de la pommade, lui a dit qu’il a beaucoup apprécié cette fois-ci encore, et lui indique au passage la salle de bain. Il s’imaginait que le colombien allait rester, simplement à cause de l’heure avancée de la nuit, mais ce dernier a dû croire des choses au vue de l’expression qu’il a eu. Il pensait peut-être que Bonnie allait le retenir parce qu’il aime les câlins et la tendresse post-coïtale. Alors que non, c’est tellement loin de la réalité. Il souffle même un peu, satisfait, quand Andy décide de se rendre directement dans la salle de bain pour passer sous la douche. Il devine très bien ce que son compagnon d’un soir a dans la tête et ça lui va fort bien. Pour sa part, il décampe rarement en rarement en pleine nuit, d’un côté parce qu’il n’a pas de voiture, et de l’autre parce qu’il n’aimerait pas réveiller sa sœur à point d’heure et l’affronter. Aucun des deux jumeaux n’aiment être réveillés, un de leurs points communs.
Il sourit tout de même à Andy qui se rend dans la salle de bain, et se rallonge en s’étirant dans son grand lit. Il aime beaucoup dormir seul dans un lit deux places, il a surtout pris l’habitude et il s’étale. Dormir dans son propre lit avec un coup d’un soir n’est pas un truc qu’il apprécie il faut dire, lorsque ça arrive, c’est plus par nécessité. Là, Andy peut, et veut partir maintenant, ça l’arrange en fait. Bonnie hésite tout de même un instant à rejoindre le latino sous la douche, un fin sourire étire ses lèvres, mais il renonce à l’idée en essayant de se redresser. Le bas de son dos a besoin d’un peu de temps pour se remettre, finalement.
Alors il reste alangui sur le lit, les yeux fermés. C’était une bonne soirée, ils devraient remettre ça à l’occasion. Il tourne la tête lorsqu’il entend du bruit et pose son regard sur Andy, qu’il reluque encore alors qu’il s’habille. Leurs yeux s’accrochent un moment, et c’est tout juste si Ambroise ne prend pas une pose plus séductrice et appétissante. Ouais, Andy est un bon coup, mais il a eu sa dose pour l’instant. Dans quelques heures en revanche il n’aurait pas dit non. Tant pis. Alors il ne fait qu’esquisser un sourire coquin et hoche la tête au clin d’œil que lui lance Andy, habillé et prêt à partir. « A une prochaine fois... » répond-il pour dire au revoir à Andy, sans bouger de son lit. L’homme connait le chemin jusqu’à la porte, il est assez grand non ? Pas besoin de le raccompagner. Une fois qu’il est parti, Bonnie s’allonge sur le dos en bâillant, mais attend tout de même d’entendre le bruit étouffé de la porte d’entrée qui se ferme avant de chercher à s’endormir. Ce qui arrive très rapidement.
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