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Message(#)joarene + future me EmptyMar 10 Oct 2017 - 7:41


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"Daniel Oliver Keynes." Ce n'était jamais de bonne augure lorsque Joanne appelait son fils par son nom complet. Sa voix était plus ferme, mais ce n'était pas excessif. Le timbre de sa voix changeait sensiblement, et c'était amplement suffisant pour le petit garçon pour qu'il comprenne qu'il avait fait une bêtise. Ce n'était pas un verre d'eau ou un pot de fleur de renversé, ou de mettre les doigts dans les prises. Non, le petit bonhomme s'était emballé et avait décidé de laisser parler sa fibre artistiques mais sur une bien plus grande surface qu'une feuille A4. Joanne avait décalé le buffet qui se trouvait dans le salon dans le but d'y installer à côté une petite bibliothèque dans laquelle Daniel aurait pu ranger tous ses livres et certains de ses jouets, histoire de mettre un peu d'ordre et de libérer de l'espace dans le tipi déjà bien envahis de peluches. Mais cet espace, Daniel l'avait utilisé pour autre chose. Il avait pris ses feutres pour dessiner sur le mur immaculé. Des gribouillis sur cet espace que Joanne avait libéré. Du rouge, du vert, du bleu, il avait même choisi plusieurs couleurs pour repeindre à sa manière le mur. Le petit garçon traînait des pieds, le visage déjà bien bas. Il savait pertinemment qu'il avait fait une bêtise, il était bien malin pour son âge. Il avait les mains jointes devant lui et s'approchait timidement de sa mère, qui elle, avait posé ses mains sur ses hanches. "Qu'est-ce que c'est que ça ?" lui demanda-t-elle, en indiquant son dessin d'un signe du doigt. Daniel avait déjà la tête d'un enfant qui allait pleurer. Sa mère n'avait jamais aimé le gronder, mais c'était parfois nécessaire. "On ne dessine pas sur les murs, Daniel, ce n'est pas correct. Est-ce que Maman va dessiner sur les murs de ta chambre ?" Le petit secoua négativement la tête tout en hoquetant. Joanne soupira et finit par s'accroupir. C'était amplement suffisant pour son fils pour qu'il déverse ses larmes et qu'il vienne chercher du réconfort. S'en suit quelques leçons de vie que Joanne lui expliquait dans le plus grand calme. Il allait chercher le pardon en enlaçant sa mère. Oh, Daniel avait déjà été au coin une fois lorsqu'il avait fait une petite colère parce que Joanne lui avait dit une fois non. Il arrivait dans l'âge des caprices, et bien qu'il était adorable dans la grande partie du temps, il restait un petit garçon qui commençait à chercher où étaient les limites que Joanne se devait de lui imposer. Daniel n'avait pas aimé le coin, et il ne voulait certainement pas y retourner, et encore moins contrarier ainsi sa mère encore une fois. "On le montrera à ta marraine, elle ne va pas tarder à arriver, et je ne vais pas avoir le temps de m'occuper de ça." dit-elle finalement une fois que les larmes de son fils étaient séchés. Elle tapota le bout de son nez avec son index avant de le prendre dans ses bras. A nouveau debout, elle se dirigea dans la cuisine pour voir si la viande en sauce qu'elle avait préparé n'était pas en train de cramer d'une main puisqu'elle tenait Daniel de l'autre. Ce dernier lui faisait un long câlin, se remettant un peu de ses émotions. Depuis quelques temps, Joanne s'essayait un peu plus à la cuisine. Elle n'était pas un cordon bleu non plus, mais elle tentait de varier plus ses plats en cherchant des recettes dans des magazines ou sur internet. Elle voulait faire goûter un maximum de saveurs à son petit garçon, et c'était amplement suffisant pour elle pour la motiver. Aussi, avoir pour elle un bon petit plat pour dîner le soir était assez gratifiant et elle se réjouissait de la moindre occasion où elle avait l'opportunité de le faire goûter à quelqu'un. Irene était disponible ce soir-là, en weekend. Depuis que la brune lui avait fait comprendre que leur amitié n'était en rien lésée par les événements. Néanmoins, avec leur train de vie respectif, surtout celui de Joanne, elles avaient peiné à trouvé une soirée entière pour se retrouver. Elle s'empressait de la voir, de pouvoir discuter avec elle. Quand Irene était là, elle n'avait même pas besoin de sonner à la porte car les deux chiens l'avaient entendu arriver. Joanne l'accueillit avec une chaleureuse accolade et invita Daniel à dire bonjour également. Il reconnaissait aisément Irene et demandait à être porté afin d'être un petit peu dans ses bras. "Il faut que je te montre la dernière bêtise de Monsieur." dit-elle avec un fin sourire après l'avoir chaleureusement saluée. "A vrai dire, tu ne peux pas vraiment la louper." Joanne rit, et fermait ensuite la porte une fois que son amie était entrée dans la maison. Celle-ci n'était pas bien grande, mais suffisait largement pour Joanne et Daniel. Il y avait les chambres à l'étage avec la salle de bains, le séjour était assez spacieux, avec deux grandes vitrées qui donnaient sur une terrasse et l'arrière du jardin. Le séjour était envahi d'affaires de Daniel, que Joanne mettait tous les soirs en ordre une fois que le petit était couché. Mais dès qu'ils avaient du temps libre devant eux, elle lui montrait comment ranger les affaires, afin qu'il puisse devenir un peu plus autonome à ce sujet. Là Joanne avait tout rangé, tout nettoyé de fond en comble pour pouvoir recevoir la belle brune. Elle lui indiqua l'endroit où Daniel avait dessiné avec ses feutres sur le mur. "Il a la fibre artistique de son père, à n'en pas douter." Joanne en riait un peu. Elle doutait pouvoir nettoyer tout ça, un coup de peinture par dessus allait très certainement être nécessaire,
mais ce n'était pas à l'ordre du jour. "Installe-toi, prends tes aises." lui proposa Joanne en indiquant le canapé. La petite blonde avait préparé aussi un apéritif, avec des légumes frais à croquer, des pistaches, et d'autres biscuits salés à grignoter. "A moins que tu ne veuilles visiter un peu la maison ?" Après tout, elle n'était jamais venue ici pour le moment. Elle espérait pouvoir à nouveau discuter avec elle, prendre de ses nouvelles depuis leur dernière rencontre. Irene lui avait toujours inspiré confiance, elle était une oreille attentive et Joanne admirait sa capacité à rester calme en toutes circonstances. A dire vrai, elle ne l'avait jamais vu s'énerver ou être dépassée par les événements.
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Message(#)joarene + future me EmptyMar 24 Oct 2017 - 10:12


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Lady Irene ferma sa porte avec dix minutes de retard. Rien d'irrattrapable - après tout, la puissance de sa Porsche lui permettait de combler les lacunes du temps - mais elle n'aimait quand même pas être en retard. La faute à Victor, qui était venu chez elle et qui l'avait distraite. À vrai dire depuis les dernières incohérences avec Jonathan, elle préférait ne plus lui parler du tout et se concentrer uniquement sur son fiancé, même si au fond elle savait pertinemment qu'il ne s'agissait que d'une stratégie de façade et que ça ne résolvait rien. Bien au contraire... Mais avec son habituel tempérament, Irene refusait de voir les choses en face ou même de légitimer sa souffrance sentimentale. Elle s'y était résolue, elle se l'était promis : elle avait un devoir à accomplir. Dans ses veines coulaient des siècles de noblesse et d'amours sacrifiés au sens du devoir et à la sauvegarde de la lignée. Pas que s'en détourner soit une honte ou une marque d'ingratitude, mais après Jodie et Jamie, elle ne pouvait être celle qui quitterait encore sa famille. Elle ne pourrait jamais tourner le dos à son mariage et à son futur - en fait, elle ne se laissait pas le choix.

L'invitation de Joanne lui était apparue comme une bulle de tendresse au milieu d'un quotidien confus. Elle avait eu pour Joanne la même sorte d'élan spontané qu'elle avait eu pour Jameson des années auparavant ; un attachement immédiat pour cette femme si douce et lumineuse qui n'avait pas conscience de sa propre force intérieure. Irene aurait été heureuse de l'avoir pour belle-soeur - le lien du sang n'était qu'un détail -, même si elle ne cessait d'espérer que les deux anciens fiancés arrivent à se réconcilier. Maintenant, elle savait que ce n'était pas aussi simple. Puisqu'elle avait fait elle-même l'expérience de renouer avec son ancien amour, et que le résultat avait été désastreux, elle souhaitait seulement le meilleur pour ses deux amis. Irene appréciait aussi Joanne car elle lui offrait une amitié féminine désintéressée qui lui manquait. À Londres, on n'avait de cesse de la juger pour ses fiançailles tardives, ses voyages incessants, son manque de stabilité. Et si beaucoup de Ladies s'occupaient en commérant, Irene ne supportait pas d'affronter l'hypocrisie et la médisance de toute la bonne société. Bien sûr, elle aurait pu rester et affronter la situation en exhibant fièrement sa bague de fiançailles qui l'unirait bientôt à Victor, mais Irene n'était pas de ces combattantes. Joanne se fichait bien de savoir qui elle épouserait ou non, et elle se passerait probablement de critiquer ses bonnes manières ou le fait qu'elle n'ait toujours pas d'enfants. C'était apaisant.

Elle n'avait donc pas hésité à venir lui rendre visite, d'autant plus qu'elle aurait l'honneur de voir son filleul. L'anglaise entendit les joyeux jappements des chiens avant même de poser le doigt sur la sonnette, aussi ne fut-elle pas surprise lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître Joanne. Elle salua la mère et le fils avec la même bienveillance, et tendit à son amie un énorme bouquet de fleurs colorées en un camaïeu de rose avant de prendre Daniel dans ses bras. « Hello you little Lord ! Tu as fait des bêtises ? Non, tu es bien trop sage pour ça... » La brune s'engagea à la suite de son hôte, tout en observant les pièces qu'elles traversaient. La maison de Joanne était assurément jolie - rien de comparable avec sa villa, certes, mais elle dégageait un charme tout à fait à l'image de ses habitants.

« Une graine d'artiste ! Regarde-moi ça... excellent choix de couleurs. Tu as déjà pensé à lui offrir des cours de peinture ? » demanda innocemment Irene, avant de s'installer sur le canapé. « Tu me reçois comme une princesse, vraiment, je suis ravie que tu m'aies invitée. Tiens au fait, j'ai quelque chose pour Daniel. Tu viens bonhomme ? » Cherchant dans son sac, la comtesse en retira un petit paquet, qui une fois découvert révèlerait un livre illustré pour enfants, une histoire d'ours et de loups à la recherche d'une étoile. Prenant Daniel sur ses genoux, elle lui tendit le paquet d'un air malicieux. « Je pense que ça va te plaire... et volontiers pour la visite, ajouta-t-elle à l'intention de la blonde. « Ça fait longtemps que tu t'es installée là ? C'est très charmant en tous cas. »

Oui, définitivement, cela lui faisait du bien de voir Joanne. Et si cela lui permettait de passer du temps avec Daniel, c'était encore mieux. Irene était vraiment curieuse à son sujet, et à la fois emplie d'une immense tendresse. L'avoir dans ses bras lui rappelait aussi que Jamie avait eu un fils, et que même si tout ne se déroulait pas comme il l'avait espéré, sa vie avait pris un sens nouveau. Une fois mariée, ce serait probablement bientôt son lot, aussi. Mais ensuite... elle n'arrivait vraiment pas à se projeter. Rien de ce qui devait être son futur n'était concret ; seule une image floue persistait. Et elle ne devait pas y penser.

« Comment vas-tu, alors ? Ça fait un petit moment depuis ma visite au Musée, j'espère n'avoir rien manqué d'important. »


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Message(#)joarene + future me EmptyMar 24 Oct 2017 - 23:55


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Daniel avait une fascination et une admiration certaine pour sa marraine. Sa mère pouvait le comprendre après tout, Irene étant la gentillesse et la beauté incarnée. Il fallait dire que le petit était entouré de belles personnes, et il l'était lui-même. Ses yeux pétillaient dès qu'il la voyait – peut-être pas autant que lorsqu'il voyait Joanne lorsqu'il venait le chercher à la crèche –, véritablement enthousiaste à l'idée de passer un peu de temps avec elle. La brune avait ramené à Joanne un magnifique bouquet de fleurs. "Merci beaucoup, il ne fallait pas." dit-elle avec un sourire. Le genre d'attention qui la touchait beaucoup. Après qu'Irene soit rentrée dans la maison, Joanne s'empressa de mettre les fleurs dans un vase au plus vite et de poser le tout sur la table de la salle à manger. Cela laissait le temps à la marraine de contempler la dernière grosse bêtise en date de son filleul, avec une pointe d'humour qui faisait rire la petite blonde. "Comme son papa, la graine d'artiste." Pour Joanne, il fallait bien que ça vienne de quelque part. Et le plus artistique de ses deux parents, c'était bien Jamie. Joanne, elle s'en passionnait, mais elle n'avait jamais pris de pinceaux entre ses doigts pour peindre une quelconque toile. Elle était débrouillarde pour dessiner quelques animaux par exemple pour Daniel, et elle le laissait ensuite colorier à sa guise. Irene exprimait sa gratitude, quant au fait de l'avoir invitée. "Je me suis dit qu'il ne fallait pas trop compter sur les rencontres hasardeuses pour se voir." dit-elle avec un sourire. "Ca me fait tout autant plaisir de te voir, je suis contente que tu aies pu venir." L'amitié que partageaient Irene et Joanne étaient réelles. Certes, elles ne se connaissaient pas par coeur, mais chacune savait qu'elles pouvaient compter sur l'une l'autre. Une confiance quasi évidente. La brune avait ramené un petit cadeau pour le petit; comme s'il n'était déjà pas assez gâté comme ça. Daniel, adorable comme tout, tendait le papier cadeau qu'il avait retiré à sa mère afin qu'elle le mette à la poubelle. Sans attendre, il commençait déjà à bouquiner ses livres, émerveillée par ces nouvelles images. "Il adore les histoires, les livres." dit Joanne en regardant son petit garçon avec un regard affectueux. "Tu dis merci à ta marraine, Daniel ? Tu peux lui faire un bisou, ou même un gros câlin." lui conseilla-t-elle. Et c'était ce qu'il faisait sans attendre. "Je l'ai acheté en début d'année, oui. Une aubaine, je dois dire."répondit-elle ensuite à Irene, qui n'avait finalement jamais vu la maison jusqu'ici. La bâtisse était assez modeste, mais suffisait largement pour deux âmes, enfin quatre en tout, en comptant les chiens. Irene avait gardé le petit dans les bras pour la petite visite. "Il commence à faire son poids, n'hésite pas à le remettre par terre." Elle riait doucement. Joanne avait aussi tendance à beaucoup le porter. Le salon et la salle à manger ne faisaient qu'une pièce, avec deux baies vitrées qui donnaient sur l'arrière du jardin. Jamie avait offert au petit un tipi qui était dans un coin du salon, et l'on pouvait deviner que Daniel y dissimulait beaucoup de ses peluches et de ses jouets. La cuisine n'était pas bien grande, mais assez moderne, de grands travaux de rénovation ayant été faits par les propriétaires précédents. C'était une cuisine à l'américaine, qui donnait sur le séjour, rendant le tout particulièrement lumineux. A l'étage, il y avait la chambre de Daniel, la salle de bains, et une autre pièce plus petite qui faisait office de chambre d'amis et enfin, la chambre de Joanne. Le tout était impeccablement rangé, la blonde ayant horreur du désordre. "Ce n'est pas bien grand, mais ça me suffit largement." Grâce à Jamie, l'intégralité de la maison était déjà payée. Et elle avait encore suffisamment d'argent de côté s'il y avait le moindre pépin, en plus de son salaire tous les mois. Les chiens avaient également suivi le mouvement en restant dans les pattes de leur maîtresse. Toute la compagnie finit par rejoindre le salon, Joanne avait apporté de quoi boire et de quoi grignoter. "Je vais bien." répondit-elle à Irene tout en s'installant à côté d'elle sur le canapé. Du moins, elle broyait déjà beaucoup moins du noir que durant leur dernière visite. La mine de Joanne changeait lorsqu'elle entendait son amie espérer ne rien avoir manqué d'important. Un peu comme une gamine qui avait fait une petite bêtise. "Il se peut qu'il se soit passé un petit quelque chose." confessa-t-elle finalement, bien gênée. "Jamie est venu, un matin, sans prévenir, pour voir Daniel. On ne s'était pas vu pendant des mois." Ce qui était une très bonne chose. "C'était un Jamie bien différent de celui que j'avais vu la fois d'avant, ce n'était plus celui qui me haïssait et qui ne faisait que me lancer des regards, non... Il était désemparé, et voir Daniel lui a fait beaucoup de bien, j'en suis persuadée." Un sourire timide étirait les lèvres de Joanne. "Il est resté deux bonnes heures, au moins, peut-être un peu plus." La jeune femme hésitait à dire ce qu'il s'était passé, mais d'un autre côté, elle voulait qu'Irene le sache. "Je l'ai embrassé." finit-elle par confesser. Bien sûr, il y avait toute une explication derrière, des raisons, des pensées, et surtout, des sentiments. Elle voulait déjà avoir une première réaction d'Irene avant de voir comment elle allait tout lui raconter.
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Dernière édition par Joanne Prescott le Mer 15 Nov 2017 - 8:17, édité 1 fois
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Message(#)joarene + future me EmptyMer 15 Nov 2017 - 6:56


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Si les deux femmes n'avaient pas été présentées par Jamie, se seraient-elles jamais rencontrées ? C'était peu probable ; même dans une autre vie, une vie où Irene ne serait jamais revenue en Australie, leurs routes auraient eu peu de chances de se croiser. L'une, trop occupée à polir son éclat pour rester parmi les étoiles de la haute société, l'autre, toute à son art et à ses recherches... Non, définitivement, leurs trajectoires n'auraient jamais pu converger. Irene se sentait donc d'autant plus heureuse de cette rencontre. Même si leurs modes de vie avaient peu en commun - mais c'était le cas de beaucoup de personnes, rares étaient ceux qui pouvaient rivaliser avec la Lady - la culture et la douceur de Joanne lui plaisaient beaucoup. Et, comme elle, la petite blonde était en réalité moins fragile qu'on pouvait le croire. « Tu as bien raison, ne laissons rien au hasard, répondit Irene en riant. En plus tout part dans tous les sens au domaine... Nous sommes une petite équipe finalement, mais nos prestations sont très demandées : j'ai l'impression de courir partout ! Ton invitation est une pause bienvenue. » Le sourire de l'anglaise se fit encore un peu plus large en accueillant le câlin de Daniel, qui se blottit un peu contre elle. Il lui rappelait beaucoup Jamie, ou les photos qu'elle avait pu voir de lui quand il était enfant. Ses propres souvenirs ne remontaient pas jusqu'à cette époque, mais le petit Lord portait sur son visage des expressions qui ne pouvaient qu'attester de son appartenance au clan Keynes. « Eh bien, il n'est jamais trop tôt pour commencer à constituer une bibliothèque ! Tu as bien raison Daniel, les livres sont ce qu'il y a de mieux. » Au moins, la plupart du temps, les personnages jouissaient d'une fin heureuse... en tous cas, dans ses lectures à elle.

Joanne lui fit ensuite visiter la maison, qu'Irene détailla avec un regard approbateur. Objectivement, elle trouvait un certain charme à la maison, même si elle-même n'avait jamais vécu et n'aurait probablement jamais à vivre dans une demeure aussi... ordinaire. Nombre de ses amis n'appartenant pas à la même classe sociale qu'elle lui avaient reproché ses jugements pourtant innocents et dénués de méchanceté ou d'arrogance concernant les propriétés et biens des autres. Mais Irene vivait vraiment dans un monde à part, et ses remarques reflétaient juste sa naïveté sur la vie réelle. La jeune femme ne voulant pourtant pas froisser Joanne avec une remarque inconvenante, elle se contenta d'acquiescer à ses propos. « L'important, c'est que vous vous y sentiez bien. » Sûrement, elle-même n'avait pas besoin de vivre dans une villa bien trop grande pour son humble personne, bien qu'elle trouverait sûrement la vie compliquée sans son personnel. À une certaine époque, ses voyages humanitaires en Asie et en Amérique du Sud lui avaient appris à agir plus humblement et à se contenter de moins. Mais peut-être était-elle encore assez jeune à l'époque pour apprécier ce changement d'univers à sa juste valeur... car une fois revenue à Londres ou dans les autres capitales, à nouveau réintégrée dans son milieu d'origine, rien ne semblait avoir changé. Les habitudes revenaient vite, et le luxe était décidément une habitude auquel elle prenait goût rapidement. Au final, il s'agissait de sa vie entière et de son éducation, et contrairement à son meilleur ami ou à sa cousine, elle n'était pas entièrement sûre d'arriver à s'en affranchir un jour... ou de vouloir le faire.

Revenue dans le salon et désormais installée confortablement sur le canapé, Irene vit le visage de Joanne se transformer à l'issue de sa question. Un changement subtil de toute évidence, mais vu leur proximité, le sourire de la blonde et ses joues soudainement plus roses ne passèrent pas inaperçues. La Lady arqua un sourcil, signe qu'elle désirait en savoir plus, se doutant que le récit de ses dernières retrouvailles avec Jamie ne s'arrêtaient pas à ces faits - quoique réjouissants. Irene se sentait soulagée d'apprendre que les relations entre les anciens fiancés s'apaisaient, malgré la multitude d'obstacles et de sentiments complexes qui subsistaient. Quoiqu'elle ne s'attendait certainement pas à cette dernière révélation.

« Tu l'as embrassé ?! » Heureusement pour elles qu'elles se trouvaient seules, sinon le cri d'Irene aurait informé toutes les oreilles environnantes du dernier rebondissement en date. Elle se reprit d'un petit toussotement, échouant malgré cela à masquer à sa surprise teintée de satisfaction. Irene n'avait pas pu observer Jamie et Joanne ensemble bien souvent avant leur rupture, mais elle tenait terriblement au bonheur de son plus vieil ami. Depuis la première fois où elle les avait vus, elle restait convaincue que ce bonheur ne pouvait qu'être renforcé par la petite blonde. Comme pour lui donner raison, les évènements qui avaient suivi la rupture des fiançailles ne s'étaient pas révélés bénéfiques pour l'un ou l'autre. « Et c'est tout ce que tu vas me dire ? Ma chère Joanne, tu ferais bien de développer ça pour m'en faire un récit digne de ce nom. » Certainement, un observateur extérieur aurait trouvé qu'elles ressemblaient à deux adolescentes échangeant des potins sur les garçons... mais il n'y avait pas d'oeil extérieur. Et donc, elles pouvaient converser autant qu'elles voulaient. Au fond, peut-être était-ce bêtement égoïste de se réjouir de ce baiser. Irene savait que d'autres finiraient par souffrir du rapprochement entre les anciens amants. Même si la brune n'était pas au courant de tout, elle savait que Joanne et son ex-mari étaient en contact. Et pourtant elle plaçait la réunion de ses amis au dessus du reste, leur créant clairement une place supérieure aux autres dans sa hiérarchie personnelle. Un raisonnement d'une ironie puissante, vu les circonstances de ses propres lamentations amoureuses. Si elle continuait sur sa lancée et épousait Victor, Jon aurait à nouveau le coeur brisé, plus durement encore que la dernière fois. Et si elle s'en détournait, Victor serait celui à souffrir d'une désertion de sa fiancée alors qu'elle avait la bague au doigt et une promesse au bout des lèvres. Irene fit un effort considérable pour ne pas accorder une seconde d'attention à cette pensée sournoise, qui en vérité n'arriva même pas à effleurer sa conscience, tout absorbée qu'elle était par le récit de Joanne. Elle posa néanmoins une autre question qui surgit dans son esprit. « Est-ce que vous vous êtes parlés depuis ? Est-ce qu'il a... réagi ? »

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Message(#)joarene + future me EmptyMer 15 Nov 2017 - 8:41


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Plus Joanne passait du temps avec Irene, plus elle l'appréciait. Elle adore faire à chaque fois faire un peu plus sa connaissance, en apprendre davantage pour elle sans pour autant tant précipiter. Non, les deux belles femmes se découvraient de façon progressive et c'était certainement là un excellent moyen de promettre une amitié plus que solide. La blonde avait toujours eu une profonde admiration pour elle, et devenait pour certains points un exemple à suivre. L'inviter chez elle afin de passer un moment ensemble était là la meilleure solution pour la voir, chacune ayant des semaines bien chargées. La brune ne faisait que le confirmer en parlant succinctement de son emploi. "Tu ne veux pas embaucher un ou une assistante pour t'alléger un peu le travail ?" lui demanda-t-elle alors, curieuse. "Histoire que tu ne passes pas ton temps à courir partout, une paire de mains en plus pour t'aider, ça peu être utile." lui suggéra-t-elle. Joanne ne s'y connaissait pas vraiment en la matière, peut-être que son idée était futile, voire même idiote. "Mes journées sont aussi bien remplies au boulot. Mais j'aime beaucoup. On me demande bien plus que je ne pouvais faire avant, et ça me donne l'impression d'être d'autant plus investie dans la vie et l'organisation du musée." Joanne s'y plaisait énormément, cela se lisait aisément sur son visage. Et lorsqu'elle avait un peu de temps pour elle, elle continuait ses recherches sur toujours le même sujet, qui l'intrigue depuis le début de l'année. Pendant des mois elle n'y avait pas forcément prêté attention, à cause d'un moral qui fléchissait de jour en jour. Mais le regain d'énergie gagné en reprenant un emploi stable lui avait donné un sacré coup de motivation. Le petit admirait ses nouveaux petits livres qu'il semblait adorer. Il ne manquait décidément de rien, Joanne se disait parfois même qu'il en avait un peu trop. Mais avec un papa et une marraine comme les siens, on ne pouvait pas l'empêcher d'être gâté. Suite à cela, la blonde fit visiter sa maison. Pas bien grande, avec le nombre de pièces nécessaires. Si elle avait pris une maison recouvrant une plus grande surface, Joanne savait qu'elle ne se sentirait pas aussi à l'aise que ce n'était le cas actuellement. Non, ça lui était simplement suffisant. Ca n'aurait certainement jamais été assez pour la Lady, Joanne s'en doutait bien. Cette pensée la faisait d'ailleurs sourire, alors qu'elles regagnaient le séjour pour s'installer confortablement dans le canapé. La brune attendait très certainement des nouvelles de Jamie, ou plutôt, de la situation entre ces deux personnes qu'elle appréciait énormément et elle ne se fit pas prier longtemps. Joanne entrait dans le vif du sujet, révélant une information qui fit sortir Irene de son habituel et implacable calme. Cela surprit d'ailleurs la petite blonde qui la regardait avec des yeux ronds durant quelques secondes. Elles étaient seules à la maison, elles n'étaient pas en public, chacune pouvait se permettre de se comporter comme bon lui semblait. D'un sens, Joanne était ravie de savoir qu'en sa présence, Irene se permettait ce genre d'écart. Le silence fut apparemment bien trop long pour cette dernière dans la mesure où elle réclamait de plus amples informations, et que cela ne pouvait guère attendre. Joanne prit alors une profonde inspiration. "Pendant tout le temps il était là, l'ambiance était étrange. Pas désagréable, mais étrange. Il y avait des moments qu'il passait avec Daniel qu'il aurait adoré partager avec moi, je le sais. Des instants qui ne semblaient pas tout à fait naturel, comme s'il manquait quelque chose. C'est dur à expliquer." Elle rit nerveusement. "Et au moment de partir, je ne voulais pas qu'il s'en aille, je ne le lui ai pas dit, mais... Je voulais qu'il reste. Nous nous en sommes retrouvés à discuter dans la cuisine, et c'est là qu'il m'a dit que tout ce qu'il voulait, c'était retrouver sa famille, Daniel, une maison, moi..." Les yeux de la jeune femme s'embuèrent. "Et il n'a pas seulement dit Joanne, il a dit ma fiancée." Ce qui signifiait qu'il espérait encore ce mariage dont ils avaient tant rêvé, qu'il voulait toujours l'avoir à ses côtés pour le restant de ses jours. "Et j'aurais tellement voulu lui dire que je l'aime toujours, mais j'avoue que je ne sais pas comment il aurait pu réagir. Peut-être qu'il ne m'aurait même pas cru." Elle soupira. "Et j'avais fait tomber une boîte de cookies par terre, il s'était levé mais j'avais déjà tout ramassé, et je me trouvais en face de lui, et... Il y a eu ce magnétisme, celui qu'on a toujours eu quelque part, et sur le moment, je ne voulais rien faire d'autre que de l'embrasser. Et aucun de nous ne voulait que ça s'arrête. Il avait glissé ses doigts entre mes cheveux, et même après... pendant quelques secondes il y avait ces touts discrets gestes de tendresse que nous avions l'habitude de faire." Joanne parlait tout bas, comme s'il s'agissait d'un secret. C'était un peu le cas, à vrai dire, elle était la première personne à qui elle en parlait. "Et suite à ça il est parti sans rien dire, et nous ne sommes pas revus depuis. J'ai peur de venir vers lui, je me dis que ce serait peut-être plus supportable et plus tolérable pour lui si l'intention de nous revoir émanait de lui. Plus facile peut-être, je n'en sais rien." Se sentant soudainement coupable, par rapport à ce qu'elle allait dire, Joanne baissa les yeux. "Mais j'avoue avoir grandement réduit les entrevues avec mon ex-mari... Je me sens coupable vis-à-vis de lui. J'ignore quoi lui dire, j'ignore quoi faire." Un plus long soupir sortait des lèvres de la jeune femme. "Il me l'avait demandé, si j'aimais toujours Jamie, et je lui ai dit que oui. Et tout en le sachant, tout en sachant que quoi qu'il advienne, Jamie aurait une importante place dans ma vie, il veut quand même essayer. J'ai juste l'impression de devenir la plus détestable des personnes en me comportant ainsi, en ne lui disant rien de ce qui a pu se passer." Joanne savait qu'elle le décevrait, et qu'il y avait de fortes chances qu'il ne veuille plus la revoir après cela. C'était une trahison, cela faisait d'elle une personne malhonnête. Et elle ne se sentait pas bien vis-à-vis de lui dans la mesure où elle tenait toujours à lui et qu'elle ne voudrait pas l'abandonner et le laisser seul.
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Message(#)joarene + future me EmptyMer 29 Nov 2017 - 1:29


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La suggestion de Joanne était, en fait, pertinente. Irene aurait très bien pu s'ôter une charge de travail non négligeable en employant un ou une assistante, quelqu'un qui pourrait courir à sa place, se rendre à ses rendez-vous pour elle, et partager le fardeau du stress qui nouait les muscles de ses épaules. Mais Irene n'aimait pas déléguer. Même lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, malgré l'armée de personnel qui avait secondé ses parents dans toutes leurs tâches ou les réalisant à leur place, elle ne se souvenait pas d'avoir vu Lord Arthur et Lady Edith céder à la paresse ou à la facilité lorsqu'il s'agissait de devoirs importants. Ils avaient travaillé tous les deux et élevé leurs enfants eux-mêmes. Bien sûr, il y avait eu les associés et les nannies, les assistants et les professeurs particuliers, mais vraiment, les Delaney avaient eu à coeur de faire le plus gros du travail eux-même, et Irene comptait bien emprunter ce sentier à son tour. On n'était jamais mieux servi que par soi-même, et surtout, elle n'arriverait pas à déléguer des tâches à quelqu'un à qui elle ne faisait pas entièrement confiance. Du reste, son staff se partageait très bien le travail : c'étaient juste les histoires de direction, prise de décision, et représentation qui lui prenaient le plus de temps. « Je pourrais, mais je préfère rester à la barre et être investie dans tout. Je n'aime pas trop l'idée de déléguer, surtout que je ne suis pas encore assez proche de mes collaborateurs pour leur offrir une telle place. Mais comme toi, je m'épanouis, c'est encore le plus important. C'est juste que ça fait longtemps que je ne me suis pas impliquée autant dans mon travail, alors le changement de rythme est épuisant. Mais je tiens bon ! Je me réserve juste un spa de temps en temps ou un après-midi détente... Et en plus, toi tu as Daniel, et ça c'est un boulot à plein temps. » Si elle était mère, elle ne se plongerait probablement pas autant dans le travail, peut-être cesserait-elle d'ailleurs de travailler. Mais ce n'était pas encore une question qui se posait, même si avec le mariage presque imminent, elle allait devoir y réfléchir.

Elle but un peu ensuite, impatiente d'entendre le récit de la blonde. Irene se sentait heureuse pour elle, mais surtout soulagée pour Jamie. Les derniers mois avaient été tellement difficiles pour lui, ne lui laissant aucun répit ni dans sa vie privée ni professionnelle, qu'il méritait de retrouver quelqu'un qui puisse l'apaiser, et l'aimer. Entourant de ses mains la tasse bien chaude, Irene se concentra sur l'histoire de Joanne, curieuse de savoir comment tout cela s'était déroulé, et surtout, de savoir s'il y aurait une suite à cet épisode. Au fur et à mesure que Joanne se replongeait dans ses souvenirs, ses yeux se mettaient à briller et sa voix se chargeait d'une certaine émotion qui fit danser un fin sourire sur les lèvres de l'anglaise. Ainsi, tout n'était effectivement pas perdu... si elle fut étonnée que Jamie soit à ce point direct, en appelant Joanne sa fiancée et en lui avouant son souhait de reconstruire son foyer, la Lady n'en montra rien. Bien sûr, elle ne connaissait pas les détails de ce qui se passait dans leurs têtes respectives, mais ça lui semblait plutôt direct après tout ce qui s'était passé, surtout que Joanne voyait encore son ex-mari. Il y avait beaucoup de pots cassés à recoller. Irene écouta patiemment la fin du récit, et puis croisa le regard de Joanne, qui semblait véritablement confuse, voire coupable. Oh, comme elle la comprenait.

« Je vois, c'était plutôt... intense. Je comprends tes réticences et j'imagine bien la difficulté de la situation. Tu as probablement raison, il lui faut du temps mais il t'en faut également. C'est difficile de savoir ce que l'on veut, surtout que tu dois tenir compte de ce qui est bon pour toi, et pour ton fils. » Elle se rapprocha sur le canapé, et pris les mains de Joanne entre les siennes. Irene avait du mal à s'ouvrir aux autres, pourtant, elle souhaitait quand même faire comprendre à Joanne qu'elle n'était pas seule dans cette épreuve, dans ce tiraillement permanent de la conscience et du coeur. « C'est une bénédiction mais aussi une grande souffrance d'aimer deux personnes en même temps... et d'être aimée par elles. Je serais bien mal placée pour te donner des conseils à ce sujet, mais c'est probablement une situation moins unique qu'on pourrait le croire. Et comme je te l'avais dit, tout finit par s'arranger. Les choses finiront probablement par se régler toute seules, et Jamie ou, Hassan, c'est ça ? Eux aussi auront leur rôle à jouer. Toutes les décisions ne t'appartiennent pas. » Un discours apparemment facile à tenir pour l'anglaise, l'air parfaitement sereine et maîtresse d'elle-même... mais on est toujours meilleur pour donner des conseils que pour les recevoir, n'est-ce pas ? « Il y a beaucoup de vécu entre eux et toi, je veux dire tu as été mariée pendant de longues années, et tu as eu un enfant. Ce ne sont pas des choses que l'on efface d'un revers de la main, tu ne pourras jamais tirer un trait dessus et les souvenirs de ces temps heureux seront toujours là, aussi. Mais il faut aller de l'avant, pas vrai ? Essayer de se construire pour le futur et pour de nouveaux souvenirs, sans essayer de recréer ce qui a été vécu. » Eh bien, avec une telle rhétorique, Irene allait bientôt pouvoir s'improviser coach de vie amoureuse... La Lady tentait d'ignorer l'hypocrisie absurde de ces conseils qu'elle était incapable de s'appliquer à elle-même, en dépit de toutes ses bonnes intentions. Décidément, la blonde et la brune comptaient plus de points communs qu'elle aurait pu l'envisager de prime abord. Mais c'était réconfortant de savoir que son dilemme était partagé par au moins une autre femme, même si quelque part le choix de Joanne était rendu plus ardu non seulement par les années de vie commune avec Hassan, et le fils qu'elle avait eu avec Jamie... Deux situations qu'Irene n'avait jamais eu à envisager.

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Message(#)joarene + future me EmptyMer 29 Nov 2017 - 3:34


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Joanne ne pouvait que mieux comprendre la brune lorsqu'il s'agissait de tout vouloir faire soi-même. Restée investie, l'appréhension de déléguer ou peut-être même d'oublier des choses. Il fallait aussi faire confiance à autrui. La jeune femme ne s'était jamais sentie vraiment prête à déléguer ses tâches à qui que ce soit, bien qu'on le lui ait proposé plus d'une fois et qu'elle a tendance à faire bien plus que l'on peut lui demander initialement. Mais Joanne adorait son métier, elle adorait son poste et c'était à ses yeux le moyen de garantir sa place au sein d'un musée qui ne regorgeait que d'atouts. Elle rit doucement lorsqu'elle mentionnait Daniel et le fait qu'être mère soit un métier à plein temps. "Ca me fait deux boulots à plein temps, c'est pas rien." lui répondit-elle d'un air amusé, ne se rendant pas véritablement compte qu'elle avait l'admiration de plus d'une personne par rapport à son rythme de vie en tant que mère célibataire. "Mais je comprends le fait que tu ne veuille pas déléguer, je suis assez pareille, en fait." admit-elle. Elle n'avait jamais osé demander de l'aide aussi, c'était quelque chose qu'elle faisait qu'en cas d'extrême nécessité. Comme lorsqu'elle avait été malade et qu'elle était incapable de sortir de son lit, elle avait contacté Jamie pour prendre le relais pour s'occuper de Daniel, et il s'était finalement beaucoup occupé d'elle. Mais de manière générale, elle préférait pouvoir se débrouiller toute seule. "C'est assez compliqué pour moi, de me faire, une après-midi de détente. Je n'arrive pas à me le permettre." Là, Joanne était bien plus gênée, de faire cet aveu. Jamie avait essayé, lorsqu'ils étaient en couple, de lui faire comprendre que c'était nécessaire qu'elle ait du temps pour elle, qu'elle ne consacre pas chaque minute de sa vie à quelqu'un d'autre bien que cela était inscrit dans sa nature depuis bien longtemps. Et depuis qu'elle avait Daniel, c'était d'autant plus difficile pour elle. Elle ne voulait tout simplement pas se le permettre, alors qu'elle le méritait largement. Mais c'était encore un autre problème. La petite blonde expliquait ensuite tout ce qu'il a pu se passer avec Jamie, sous le regard attentif de son amie. D'un côté, Joanne appréciait le fait que le visage de son amie restait inchangé. Etrangement, cela la faisait moins paniquer du fait de ne pas se faire d'idées ou de tenter de deviner ce qu'une expression pouvait bien signifier. Cela faisait partie des talents d'Irene, de dissimuler la moindre de ses émotions. La blonde se demandait si, à force de la connaître, on devenait capable des détails sur son visage pour se faire une idée de ce qui pouvait bien lui traverser la tête. Intense, c'était le mot. Irene estimait que tout le monde avait besoin de temps pour réfléchir à tout ceci. La petite blonde acquiesçait d'un signe de tête, bien songeuse. Joanne arrivait à un point où elle ne parvenait plus à déterminer ce qu'était le meilleur pour elle. Elle l'avait pensé pendant un temps. En revanche, elle savait très bien ce dont Daniel avait le plus besoin. "Sur le moment, quand... il a énuméré toutes ce qu'il voulait retrouver, ça a ramené tous ces souvenirs de ce que nous étions, de ce que nous sommes capables d'être, de ce que nous désirons. Et... Je voulais... Je voulais, tout ce qu'il disait. Je le veux tout autant que lui. J'en ai envie." Mais il y avait tellement de choses qui la bloquaient, qui l'en empêchaient. "J'ai l'impression que tout ne se repose que sur moi, malheureusement." dit-elle avec un sourire triste. Elle était au milieu de tout ceci, c'était à elle de déterminer quel chemin elle voulait prendre. Elle pensait avoir pris cette décisions quelques mois plus tôt, mais là voilà à nouveau au beau milieu d'un carrefour avec plusieurs nouveaux chemins qui s'ouvraient à elle. "Je ne demande que ça, d'aller de l'avant." confessa-t-elle finalement. Un des sujets principaux qu'elle abordait toutes les semaines avec son psychologue. Mais Joanne restait figée dans son temps, dans ses remords, dans ses regrets, dans toutes les erreurs qu'elle avait pu commettre, incapable de se pardonner et de passer à autre chose. "Tu as l'air de savoir de quoi tu parles." réalisa soudainement Joanne, après un court temps de pause. "Quand tu dis que la situation est moins unique que l'on ne pourrait le penser... Quand tu dis que tu es mal placée pour me conseiller." finit-elle par soulever, alors un peu perplexe. Elle savait qu'Irene était fiancée, elle n'avait cependant jamais rencontré son promis pour le moment. Mais la brune restait une personne très secrète, au fond, elle n'aimait pas montrer ses faiblesses, ni que l'on se fasse trop de soucis pour elle, certainement. Peut-être que Joanne se faisait des idées. Mais la manière dont son amie avait énoncé tout ceci était comme si elle savait de quoi elle parlait. Daniel s'approcha de sa mère afin de lui montrer une image de l'un de ses petits livres avant de réclamer de venir dans ses bras. Assis sur ses genoux, il avait commencé à jouer affectueusement avec les mains de sa mère. Même les doigts de Daniel étaient plus chauds que les siens, cela faisait toujours sourire Joanne. "J'espère que tout finira par s'arranger." dit-elle finalement, après avoir passé un petit moment à regarder son fils avec tout l'amour qu'elle pouvait lui porter. "Je veux dire... J'ai de nouveau un emploi stable qui me plaît, financièrement, tout va, surtout grâce à Jamie, même... Au niveau du moral, j'ai l'impression de voir un peu de lumière comparé à ces derniers mois... Même années où je n'avais pas réussi à sortir la tête de l'eau. Je retrouve une vie stable, et qui me plaît et qui me convient, mais il manque encore quelque chose." Et ce n'était pas la peine de le nommer parce qu'Irene savait très bien de quoi elle parlait. Avoir quelqu'un dans sa vie, pouvoir l'aimer plus que tout autre chose. "Je m'épanouis dans ce que je fais de mes journées, bien qu'elles soient particulièrement bien remplies et que ce n'est pas toujours facile." lui assura-t-elle avec un sourire. Mais il manquait cette donnée primordial dans la vie de Joanne. "Et toi ?" finit-elle par dire, alors bien curieuse. Irene ne laissait rien transparaître, il était difficile de savoir si elle était heureuse ou non, si elle avait des tracas. Jamie pouvait certainement le voir très facilement, mais pas elle. "Tu as beaucoup de choses pour toi, mais est-ce que tu es heureuse de ce que tu as ? Es-tu heureuse ?" Joanne se souciait d'elle, elle tenait à savoir si elle se portait bien. La blonde lui avait révélé beaucoup de ses secrets et s'était reposée sur elle tout ce temps, elle estimait qu'elle devait bien lui demander tout ceci, lui faire comprendre qu'Irene pouvait également compter sur elle en toute circonstance.
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Message(#)joarene + future me EmptyJeu 28 Déc 2017 - 21:12


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Si Joanne semblait la rejoindre sur sa réticence à déléguer, Irene restait bien consciente que ce point commun ne concernait que leur travail. Irene aimait avoir les rênes et pouvoir mener sa barque comme elle le souhaitait – très attachée à cette idée de centralisation, elle craignait toujours de remettre le pouvoir de décision à d’autres personnes, à moins qu’elle ne place en elles une confiance extrême, et qu’elle soit sûre de leurs compétences. Car autrement… autrement, la Lady déléguait tout ce qui lui était pénible. Elle ne cuisinait pas, faisait rarement son ménage ou ses courses elle-même et possédait toute une liste de contacts auxquels adresser ses désirs. Fonctionner autrement aurait été compliqué, même après un an et demi en Australie, elle n’avait toujours pas abandonné sa cuisinière, ni son majordome qui faisait aussi office de chauffeur. Peut-être parce-qu’elle avait toujours vécu ainsi, peut-être parce-que c’était un gain de temps énorme pour elle, mais Irene n’imaginait pas une seconde vivre sans ces aides précieuses du quotidien. Elle entretenait d’excellentes relations avec son personnel, n’ayant jamais été amenée à les considérer comme des personnages négligeables ou interchangeables, au contraire de bien des représentants de son milieu social qui ne se privaient pas pour humilier ceux qu’ils ne considéraient pas comme leurs égaux. En revanche, la Lady ne pouvait pas se figurer la douce Joanne vivre au milieu d’une batterie d’employés de maison. Finalement, l’émancipation de Jamie avait sûrement été bénéfique ; ce n’était pas chose aisée que de devoir apprendre en plus à gérer des personnes dont le métier était de répondre à vos besoins.

Il en allait de même pour la détente que la brune avait évoqué. Son mode de vie était vraiment particulier, elle en prenait conscience maintenant, au contact réel et prolongé de personnes différentes. Mais ce n’était pas une mauvaise chose, bien au contraire. La différence était également ce qu’elle était venue chercher en venant ici, une manière de se confronter à un monde si proche et pourtant si éloigné de ses repères. L’Australie représentait la terre où elle avait trouvé une détermination et une direction pour la vie qu’elle voulait mener. Cela était dû à Jon, bien entendu, qui lui avait fait comprendre que l’amour existait et que ce sentiment ne se mesurait pas en fonction du rang d’un titre, ou du patrimoine familial… mais le styliste n’avait pas été la seule révélation. Pendant son année ici, et elle se sentait alors si jeune, Irene avait découvert ce que ça voulait dire que de vivre sans obligations, sans chaperon, sans pression. Vivre libre. Bien sûr pour rien au monde elle n’aurait échangé sa vie de Lady contre celle d’une madame tout le monde mais pendant une année elle s’était sentie libre d’éprouver de l’insouciance pour la première fois, libre d’être une jeune femme de vingt-quatre ans comme une autre, sans qu’on ne la reconnaisse, sans qu’on n’attende d’elle un comportement qui réponde à des normes ancestrales. Un fragment de temps préservé au fond de son cœur, souvent imité, jamais égalé. Maintenant, revenue à Brisbane, elle avait espéré que la même magie opérerait mais rien ne se produisait deux fois, et elle devait s’accommoder à une autre forme de liberté – celle qu’elle devait conquérir, et non plus celle qui l’avait conquise.

« Oh. Est-ce à cause de Daniel ? Irene pouvait comprendre que Joanne se montre réticente à prendre du temps pour elle alors que son fils était encore bien jeune.  Sinon je t’aurais bien proposé un après-midi au salon ou au spa, histoire de profiter d’un massage ou de quelques heures chez le coiffeur… tu sais, pour décompresser un peu, parce-que, en toute sincérité, je ne sais pas comment tu fais pour tenir ce rythme. Enfin si jamais cela te tente, tu sais où me trouver ! »  Après tout, cela ne leur ferait pas de mal et donnerait enfin à Joanne l’occasion de se laisser aller sans se sentir coupable. Et aussi, de profiter de la vie de princesse que menait Irene.

La brune écouta ensuite Joanne à ses questions, sentant un pincement au cœur pour la jolie blonde lorsqu’elle décela tant d’impuissance dans sa voix. Sa situation n’avait rien d’enviable, et quoiqu’elle arrive elle devrait briser le cœur de Jamie ou de Hassan. Tragique, oui. Cependant Irene ne pouvait pas s’empêcher de se réjouir en entendant les propos de Joanne sur Jamie. C’était à la fois encourageant et frustrant ; ils voulaient probablement tous les deux se retrouver et reprendre leur histoire, mais il y avait tellement de choses en suspens… La question qui suivit surprit tout à fait Irene, bien que ça n’aurait pas dû. Après tout elle avait elle-même amené le sujet, rien de plus naturel à ce que Joanne rebondisse dessus et pose à son tour des questions. Mais, prise de court, ne sachant pour une fois pas quoi dire ni par où commencer – ce qui était assez rare pour le souligner – l’anglaise ne put que bredouiller une réponse.  « Eh bien, je… » Irene fronça les sourcils en même temps qu’elle sentit un sentiment très peu familier se loger au creux de son ventre, et colorer ses joues pâles. La gêne.

Irene n’était jamais embarrassée, ou alors elle trouvait toujours une parade pour détourner l’attention et se concentrer à nouveau sur autre chose sans jamais laisser à son interlocuteur le temps de remarquer le rose de ses joues ou la raideur de ses muscles. Mais là, là, elle se sentait comme une idiote à ne pas pouvoir répondre, énoncer une vérité générale comme quoi toutes les femmes devaient un jour choisir entre le cœur et la raison ou une autre ânerie semblable. Elle appréciait beaucoup Joanne, qui devait faire face, elle, à de réelles complications. Un ex-mari, un ex-fiancé et un enfant. C’étaient toutes des choses tangibles. Pour la première fois Irene eut conscience que son histoire et les ennuis dans lesquels elle se fourrait elle-même relevaient du caprice, en comparaison. Elle avait tout ce qu’on pouvait désirer et cela ne lui suffisait pas, non, il fallait qu’elle mette en danger sa réputation, celle de sa famille, qu’elle joue avec le cœur de son fiancé en lui mentant par omission, tout ça pour un homme qu’elle ne pouvait s’empêcher d’aimer mais avec qui le mot d’avenir se conjuguait mal. Il ne s'était rien passé avec Jon et il ne se passerait sûrement rien. La situation n'était pas si compliquée, vraiment. Mais la Lady n'aimait pas se donner l'impression d'agir en enfant gâtée. Heureusement pour elle, l'arrivée de Daniel provoqua une distraction bienvenue. Irene haussa alors les épaules avec un sourire pour chasser cette question avec nonchalance, et Joanne put reprendre le fil de ses pensées. « Je suis heureuse de voir que tu trouves un épanouissement ailleurs. Et ce qui te manques, tu le retrouveras, je te le promets. » En vérité elle n'en savait évidemment rien, mais elle préférait donner de l'espoir, même vain. Au moins, elle choisissait d'y croire, à l'histoire de ses amis.

Si Irene avait cru que le répit causé par l'irruption de son filleul sur le canapé serait assez pour éloigner les questions de Joanne, elle se trompait. Et elle savait que, par honnêteté, elle lui devait une réponse. Non pas parce-qu'il s'agissait d'une convention inscrite dans le marbre, et il se serait agit d'une autre personne, la Lady aurait tout simplement coupé court à la conversation. La blonde venait de partager avec elle énormément de choses, et de lui livrer des pensées très intimes. Si elle gardait ses propres émotions pour elle, Irene risquait d'introduire un biais dans leur relation, et elle ne le souhaitait pas. Bien sûr, rien ne l'obligeait à tout dévoiler, mais ce n'était pas la première fois que Joanne se souciait de son bonheur et elle lui devait une réponse sincère, maintenant.

« Je suis heureuse de ce que j'ai, oui. Je suis heureuse de vivre ici et d'être si bien entourée, j'ai retrouvé ici beaucoup de personnes chères à mon coeur. Mais je... je ne sais pas trop si... si je veux vraiment me marier. Avec Victor, je veux dire. La précision était primordiale. Irene souhaitait se marier, elle ne s'imaginait pas vraiment sans homme à ses côté, mais cet homme là avait déjà un nom et un visage depuis dix ans. La Lady parlait d'une voix qui tranchait avec son habituelle assurance et elle-même eut l'impression d'entendre quelqu'un d'autre s'exprimer. Je ne suis pas certaine de mériter son amour et sa loyauté. Il est revenu ici pour moi, alors que je suis partie il y a un an de manière complètement égoïste. Il pourrait aller me décrocher la lune si je lui demandais, et je n'ai même pas assez d'imagination pour énumérer toutes ses qualités. Encore un silence, pénible, car Irene savait qu'elle avait toute l'attention de son hôte. Elle s'empressa de continuer. Et je ne veux surtout pas que tu croies que je n'en suis pas reconnaissante. Il est une bénédiction pour moi, il me sauve de bien des tracas et je... et je l'aime. L'admettre à voix haute devant une personne tierce lui faisait du bien. Elle aimait Victor, c'était vrai. Mais il n'est pas le seul pour qui j'ai des sentiments. Allez, encore un pas. Quand je suis venue ici pour la première fois, il y a dix ans, j'ai rencontré quelqu'un... que je n'ai jamais pu oublier. Et que j'ai revu. Et qui me hante, tout le temps. Et je ne sais pas quoi faire. »

L'émotion serra sa gorge et elle articula la dernière syllabe avec peine. Elle se débattait intérieurement avec ses émotions, une partie d'elle enfin soulagée et libre de pouvoir expliquer ce qu'elle ressentait, libre de pouvoir mettre des mots sur ce qui la rongeait depuis un an et demi, libre de vouloir être rassurée et consolée, conseillée et comprise. D'un autre côté, elle s'en voulait terriblement de se laisser aller, sans retenue, comme si en offrant à Joanne sa confession, elle n'était plus digne de son rang.

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Message(#)joarene + future me EmptyJeu 28 Déc 2017 - 23:52


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Ce n'était pas une véritable nouveauté, le fait que Joanne ne s'accorde pas tant de temps pour elle seule. C'était déjà le cas avant la naissance de son fils, mais ce phénomène s'était considérablement accentué depuis. Jamie avait été le premier à lui conseiller maintes fois de prendre soin d'elle, mais c'était une chose dont elle avait été parfaitement incapable. Elle était assez têtue et s'était mise en tête qu'elle ne devait vivre que pour lui et pour Daniel. Joanne n'avait compris que bien trop tard que son bonheur faisait également le leur. Elle s'était bien rattrapée depuis, mais peut-être pas au point de s'accorder des après-midis entières comme son amie venait tout juste de le lui suggérer. "Je suppose, oui." dit-elle alors avec une certaine gêne. "Je me suis mise en tête que le temps libre que j'avais, je devrais le lui accorder. J'avoue que j'ai un peu peur qu'il m'en veuille, s'il savait. Je sais bien qu'il est trop jeune pour avoir ce genre de pensées." Joanne rit nerveusement, elle se trouvait ridicule. Mais réflexion faite, elle adorerait s'accorder une après-midi avec Irene. Cela leur ferait le plus grand bien à toutes les deux, et ce ne serait qu'une opportunité supplémentaire de se revoir. Comme elles se l'étaient dits plus tôt, il ne fallait pas laisser vraiment jouer le hasard pour cela. De toute façon, Joanne n'y avait jamais cru, au hasard. "Mais je pourrais peut-être demander à avoir une après-midi, à l'occasion. Je suppose que tu t'y connais bien mieux que moi en matière de spa." dit-elle finalement, après quelques minutes où elle fut bien songeuse. "Je laisserai Daniel à la crèche comme d'habitude et je le récupererai en fin d'après-midi, à ce moment-là." Ca ne changeait pas grand chose à son rythme de vie de bébé, pour le moment. Oui, cela semblait convenir à la petite blonde. "Tu n'es pas la première à me demander comment j'y arrive. A vrai dire, je ne me suis jamais vraiment posée la question. Il fallait que ce soit fait, et surtout que les choses soient bien faites, alors..." Joanne haussa les épaules. Elle ne se donnait pas le choix, à dire vrai. Il fallait maintenir le cap. "J'avoue qu'il y a des soirs où je suis exténuée. Même si j'ai quelques activités qui me passionnent, il y a des soirs où je ne songe qu'à aller dormir. Moi qui avais pendant longtemps des problèmes d'insomnie, je dois t'avouer que ce soucis là s'est bien raréfié au cours des derniers mois." ajouta-t-elle en riant. C'est pourquoi un break ne serait pas de refus. Joanne notait bien cette idée dans sa tête. La jeune femme se confiait ensuite concernant Jamie, concernant ses envies. Leurs envies, à vrai dire. Ce qui manquait à Joanne,  Les questions qu'elle posait à Irene semblait dérouter cette dernière, ce qui était assez surprenant. Il était bien difficile de déstabiliser Lady. Mais celle-ci finit par s'ouvrir d'elle-même, à la grande surprise de Joanne. Et il semblerait que le coeur de la brune soit également divisé en deux. Elle était si incertaine, peut-être même coupable de ces révélations. Mais Joanne était de base une personne qui ne jugeait pas et qui était particulièrement ouverte d'esprit, mais en entendant les tracas de son amie, elle ne pouvait que très bien la comprendre. Peut-être était-elle même la mieux placée. Joanne lui avait laissé tout le temps dont elle avait besoin pour exprimer ses aveux. Elle ne lui coupait pas la parole, respecter chacun de ses silences. "Nos situations nous permettent de nous comprendre l'une l'autre." Bien qu'il y avait quelques différences et que l'histoire de Joanne avait particulièrement évolué et allait dans un sens bien distinct depuis la visite de Jamie. Mais au milieu de tout ceci, Joanne avait son fils, qu'elle tenait à protéger avant tout. Et en soi, cela ne facilitait pas vraiment la situation. "Et je pense que nous avons chacune conscience qu'un jour ou l'autre, il va falloir faire un choix." La voix de Joanne, comme à son habitude, était particulièrement douce. "Une amie m'a mise devant le fait accompli. Certes, c'était un peu brutal, mais ça poussait à la réflexion. Parce que nous savons toi et moi qu'avoir deux hommes pour chacune d'entre nous est ce qu'il y a de plus injuste pour eux." Joanne esquissait un sourire triste. "Et tu as l'air de tenir à ces deux hommes là également." Elle savait combien c'était compliqué, elle le savait très bien. "Ce que cette amie m'a demandée un jour, c'était..." Joanne marquait une pause afin de bien capter le regard de la belle brune. "Et si demain, tout s'arrêtait, avec qui voudrais-tu être ?" Les mots qu'avaient prononcé Ginny quelques mois plus tôt étaient aussi bien gravés dans la tête de Joanne que si ça l'était dans de la roche. La petite blonde ne se doutait absolument pas que, à pleine plus tard, cette triste vérité allait devenir réelle. Cette question avait déjà orienté son choix, et quelques semaines plus tard, ce qui allait arriver ne faisait que confirmer son choix. "Si tu fermes les yeux, et que tu t'imagines être dans dix ans. Avec qui te vois-tu ? Quelle est la première vision qui te vient à l'esprit ? Qu'est-ce qui te rendrait heureuse ?" Elle l'invitait à réfléchir, à penser à sa situation, à s'imaginer dans un futur qui allait arriver bien plus vite que l'on ne saurait le penser. "Je sais que ces questions sont abruptes, qu'elles nous mettent devant le fait accompli. J'y ai moi-même été confrontée, et bien qu'elles touchent la corde sensible, elles ont besoin d'être posées. Ca m'a permise de sortir de toutes ces ruminations, à force d'avoir cogité des mois en prétendant être certaine de mes choix. Ces questions ont remis bien des choses en doute, mais ça m'a permis de... faire le point, mettre tout ça un peu plus au clair." Joanne soupira, lançant un regard désolé à son amie. Désolée de devoir lui infliger les mêmes questions difficiles à entendre qu'elle, mais c'était un mal pour un bien. "Je sais par contre que ça n'aide pas à gérer ses actions... Ou à agir, parce que je n'ai encore rien fait en soi, et c'est là tout mon problème. Mais ça pousse à la réflexion." Joanne n'était pas fière de ne rien dire à Hassan, de lui cacher ce fameux baiser. Elle n'était pas honnête envers lui et elle s'en voulait beaucoup, mais elle s'était mise en tête que si elle lui confessait ceci, en plus de tout ce qui pouvait la tourmenter vis-à-vis de lui, avec cette longue liste de choses qu'elle refusait de se pardonner. Et cette liste était terriblement longue. Mais elle finissait par se rendre compte que ce n'était pas avec elle qu'il allait pouvoir avancer et aller mieux. "Il y en a un qui n'en sortira pas indemne, et c'est pour moi quelque chose qui me tourmente déjà, mais... C'est le seul moyen, pour chacun, de ton côté et du mien aussi d'ailleurs, pour que tout le monde puisse avancer." Joanne devrait s'écouter et devrait prendre en considération tout ce qu'elle venait de dire à Irene. Elle devait aussi se décider, et les laisser enfin tous avancer.
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Message(#)joarene + future me EmptyMar 27 Fév 2018 - 10:22


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Est-ce qu'être mère changeait à ce point le monde ? En posant son regard brun sur son amie, Irene en eut la certitude. Si elle n'imaginait pas non plus Joanne se prélasser égoïstement en temps normal, si elle ne se doutait bien que la jeune femme n'avait pas eu accès aux mêmes privilèges, elle regrettait qu'elle ne pense pas assez à son propre bien être pour se laisser aller ou de se détendre. Et bien qu'elle semblât affirmer le contraire, si se séparer de son bout de chou la rendait anxieuse, elles pouvaient toujours s'arranger… « Tu sais, si tu préfères, on pourra toujours trouver un lieu où les enfants sont les bienvenus. Je ne suis pas la spécialiste pour ces endroits particuliers comme tu peux t'en douter, mais je suis certaine qu'il existe au moins un lieu de détente digne de ce nom où mon filleul et sa maman pourront tous les deux apprécier un après-midi détente ! » C'était un bon compromis : ainsi, Joanne n'aurait pas à se séparer de son fils et pourrait même partager un temps de luxe avec lui. Cela lui serait bénéfique, d'autant plus considérant son train de vie et ce qu'elle traversait. Irene admirait le pragmatisme de son amie et sa résolution d'avancer ; peut-être était-ce cette force et ce tempérament qui lui permettaient aussi de l'écouter si sereinement.

Lorsqu'Irene releva la tête et croisa le regard de la petite blonde elle n'y vit que de la bienveillance. Ce n'était pas la toute première fois qu'elle se découvrait mais malheureusement, en se remémorant toutes les fois où elle avait pu conter son histoire même à mots couverts, l'accueil qui lui était réservé n'était pas souvent favorable. On lui demandait de quoi elle se plaignait, on lui répétait que c'était son rôle. Seule une poignée de personnes avaient su alléger sa culpabilité et elles étaient toutes devenues, ou restées, de proches amis par la suite - et malgré son embarras, Irene était persuadée que Joanne appartenait fondamentalement à cette dernière catégorie. Elle l'écouta alors à son tour, apaisée par la douceur qui émanait de la conservatrice. Ses mots résonnaient juste, et elle ne cherchait ni à lui faire la leçon ni à l'influencer.

Et si demain, tout s'arrêtait, avec qui voudrais-tu être ? Irene écarquilla les yeux sous la surprise, peu préparée à cette question pourtant amenée avec tact. Il n'y avait pas à réfléchir, l'esquisse du visage de Jon s'imposant dans son esprit dès que la question y eut pénétré. Le coeur battant et toujours immobile, la brune laissa son amie continuer, bien conscience de ce que la question avait dû aussi représenter pour Joanne aussi, ce qu'elle confirma juste après. Elle pouvait imaginer qu'à sa place, mise au pied du mur, en un battement de cils, Joanne avait vu Jamie et un futur avec lui - ce futur possible, palpable, dont ils avaient déjà posé les fondations avant que tout ne s'écroule, balayant leurs fiançailles, leur famille et leurs rêves comme un château de cartes. Pourtant, Joanne venait de le lui avouer, tout n'était pas terminé, loin de là. Égarés, meurtris, ils se retrouvaient encore car ils savaient que cela était possible. Dans un recoin de cet univers il existait encore une chance de ressouder les fissures.

Or, si Irene fermait les yeux, projetant dix ans de futur devant elle, elle n'arrivait pas à se voir aux côtés de la personne avec laquelle elle voulait être. Les points ne se connectaient tout simplement pas, et il lui semblait que ses deux aspirations contradictoires se scindaient sur deux plans parallèles. De tout son coeur, elle voulait se voir heureuse dans dix ans, enfin apaisée, mariée sans doute, mère également, mais seulement dans ses rêves l'homme à ses côtés avait les boucles couleur ébène et un tempérament de feu. Si elle essayait d'insuffler ne serait-ce qu'une once de logique et de rationalité, elle n'arrivait à accéder qu'à cette fin aux côtés de son actuel fiancé.

Son coeur qui se brisa ne fit aucun bruit dans le silence du salon de Joanne, mais la Lady réalisa à cet instant, en écoutant son amie, que son amour et ses ambitions étaient incompatibles en l'état actuel. Victor lui donnerait tout - ça, elle le savait déjà. Et si elle voulait Jon de tout son être, s'il était la dernière personne qu'elle devait à jamais se rappeler si tout s'arrêtait, il ne pouvait pas lui offrir ce qu'elle désirait. Pas besoin de lui poser la question pour en gagner la certitude - cela s'imposait comme une évidence. Et à moins qu'il ne change, qu'ils ne changent, qu'Irene arrête de se cramponner à ses principes, à ses idéaux de perfection qui la formataient à présent, il n'y aurait pas d'issue.  

Finalement, la Lady devait être trop sotte ou trop égoïste. Vraiment, si elle se retrouvait concrètement devant le fait accompli, elle n'était pas sûre de choisir une fin différente de la dernière fois, malgré tout ce qu'elle avait beau répéter croire et vouloir. Et elle ne pourrait alors pas se cacher derrière le prétexte de sa jeunesse ou de sa naïveté et il lui faudrait assumer une horrible vérité - que peut-être elle tenait plus à sa vie rangée et si confortable, habituée à souffrir son amour perdu ; qu'à tout envoyer valser pour réclamer ce que lui devait l'univers.

La pensée vague et cruelle qui se déposait en elle la fit frissonner, mais l'anglaise cligna des yeux pour en chasser les larmes et réussit à faire poindre un sourire sur ses lèvres. Elle était si douée pour faire l'autruche, après tout. « Ce sont en effet de très bonnes questions. Je ne suis pas sûre de vouloir me plonger dans tout ce qu'elles impliquent mais je crains ne pas avoir le choix. Mais tu as tord, je pense, tu sais... quand tu dis que tu n'as encore rien fait en soi. Tu as pris une décision, peut-être inconsciemment, mais avoir partagé ces instants avec Jamie, l'avoir embrassé, avoir conscience de vouloir lui dire que tu l'aimes toujours, ce sont des actes déjà bien courageux. Tu n'aurais sans doute pas fait cela si tu ne voyais pas au moins un futur tangible à ses côtés. » Pas à portée de main, certes, mais Irene avait bon espoir pour eux que sans dix ans passés dans un mensonge et une souffrance mutuels rien n'était irréparable.


« Quoiqu'il en soit, poursuivit-elle ensuite sur un ton plus affirmé, même si je ne suis pas d'une grande aide dans l'immédiat, j'espère que tu me tiendras au courant de tes choix. Qu'au moins une de nous y arrive, et je considérerai ça comme une victoire, acheva-t-elle avec un sourire en coin. La vie réserve décidément bien des surprises. » Irene enserra sa tasse de ses mains, ne voulant pas se laisser distraire. Elle faisait mieux, généralement, en guise de petites phrases, mais c'était la vérité. Elle ne se serait jamais imaginée dans cette position là encore quelques années auparavant. « Et avant de me projeter dix ans dans le futur j'aimerais déjà bien savoir ce que je ferai le mois prochain. Je pense rentrer en Angleterre pour Noël - sans mon fiancé, il retournera dans sa famille en Californie. Tu as déjà des projets, de ton côté ? » Le changement de sujet apportait un peu de répit à Irene, et sans doute à Joanne aussi, pour repousser les doutes qui l'assailliraient ce soir lorsqu'elle serait dans son lit.

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Message(#)joarene + future me EmptyMar 27 Fév 2018 - 23:23


future me
there's some things you might regret like giving up on love too fast, chasing shadows from your past

Demander à Joanne de prendre soin d'elle était un véritable challenge. Cela n'était plus vraiment une priorité chez elle, encore moins après la naissance de son fils. Ils avaient une relation très fusionnelle et Joanne avait du mal à se pardonner du moindre temps libre qu'elle pouvait avoir, le consacrant ainsi à Daniel. Mais que l'on ne s'y méprenne pas, le petit adorait tout autant son père et réclamait de son affection également. "Nous verrons le moment venu." conclut Joanne avec un sourire, alors qu'elle caressait doucement les cheveux de son garçon. "Mais je suppose que oui, il doit bien exister un endroit de ce genre quelque part où Daniel pourrait également s'y plaire." Les weekends, Joanne faisait beaucoup de sorties avec lui, tant que c'était adapté pour son âge. Parfois, il n'y avait pas d'événements particuliers à Brisbane et Joanne optait dans ces cas-là pour une promenade au parc, avec goûter sur place, à l'ombre d'un arbre. Il y avait une aire de jeux à proximité où le petit adorait se défouler. Ou sinon, il aimait aussi bien lancer la balle aux chiens et jouer avec eux. Ils grandissaient ensemble et étaient de ce fait très complices. La conversation devint plus sérieuse au moment où Joanne confrontait à des questions difficiles à entendre et qui pouvaient surprendre. Des propos qui pouvaient être mal pris selon la manière dont on le disait, mais la douceur de Joanne faisait abstraction de toute forme d'agressivité. La brune ne cachait pas sa surprise en l'entendant, on l'on pouvait dire que cela lui avait quelque peu clouer le bec. Mais la jeune mère avait bien deviné que son amie cogitait, qu'une foule de réponses et de nouvelles questions se bousculaient dans sa tête. La situation était d'une complexité bien différente que celle de Joanne. Il y avait d'autres paramètres à prendre en compte, d'autres éléments à inclure dans ses réflexions, et finalement, il y avait aussi beaucoup d'enjeux. Peut-être que les questions posées ne faisaient qu'agrémenter les tourments d'Irene, qui avait certainement déjà bien trop à penser. Mais Joanne estimait qu'elles permettaient d'éclaircir le tout. S'imaginer dans une situation extrême, trop abrupte, trop dure, permettait certainement de relativiser, de faire la part des choses. La blonde respectait le fait qu'elle ne veuille pas faire part de toutes ses réflexions. Si elle préférait les garder pour elle, qu'il en soit ainsi. Certaines personnes préféraient tout garder pour elles-mêmes, d'autres avaient besoin d'extérioriser, tout dépendait des personnalités. Joanne la voyait néanmoins émue, et au même moment où Irene aurait pu verser une larme, elle se ravisait et retrouvait une expression bien habituelle chez elle. La brune était habituée à porter des masques en permanence, Joanne avait bien compris avec le temps que montrer ses émotions, positives ou négatives, ce n'était pas vraiment son truc. Elle reprit donc la parole avec un certain détachement. "Et moi je pense que tu as tort lorsque tu dis que tu n'as pas le choix." répondit Joanne avec un sourire, avec la plus grande douceur. "Tu as certainement raison, peut-être que j'ai déjà fait quelque chose. Et moi je pense que tu as toujours le choix. J'aurais très bien pu choisir de ne rien faire de me contenter de ce que j'avais. Ca m'aurait suffi, mais ce n'était pas ce qui m'aurait rendu pleinement heureuse. Alors j'avais le choix de faire avec ce que j'avais, ou d'essayer de sortir un peu de ma zone de confort et de tenter le tout pour le tout et c'est ce que je compte. Qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?" Plus facile à dire qu'à faire, mais Joanne ne se doutait pas encore qu'elle était déjà si certaine de ce qu'elle comptait faire. Il fallait que Jamie sache qu'elle l'aimait toujours, qu'elle ne voyait un futur qu'avec lui. "L'idéal serait que nous y parvenions toutes les deux quand même, pas juste une seule." renchérit Joanne avec un sourire encourageant. Il y avait beaucoup à faire, mais il fallait parfois se lancer. "Et je compte bien te tenir informer ce comment les choses tourneront, je peux te l'affirmer." ajouta-t-elle avec un léger rire. Irene serait certainement l'une des premières en tout cas, étant proche des deux premiers concernés. "Je n'y ai pas vraiment songé encore, non. J'ai beaucoup à faire au boulot en ce moment, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'y penser." répondit-elle ensuite au sujet des fêtes de fin d'année. Elle qui aimait beaucoup Noël, voilà la première année qu'elle s'y prendrait véritablement au dernier moment. "J'avais adoré fêter Noël en Angleterre l'année dernière. C'était vraiment un contexte très particulier entre lui et moi à ce moment, mais l'ambiance, les décorations, tout était si magique. C'était dans son domaine." Malgré les circonstances, Joanne en gardait un souvenir très précieux, tout l'avait émerveillé là-bas.Un sourire nostalgique étirait ses lèvres. On abordait des sujets qui étaient moins épineux, qui ne mettaient pas à l'aise, histoire de laisser à leurs pensées un peu de répit. Une fois l'apéritif, Joanne l'invita à rejoindre la table pour manger, surtout que le plus petit commençait à manifester sa faim, et qu'un bébé ne savait pas encore vraiment prendre son mal en patience pour ce genre de choses à son âge. Le reste de la soirée s'était donc déroulée en toute légèreté, comme s'il y avait déjà un poids en moins sur ses épaules, maintenant que tous les doutes, toutes les appréhensions, toutes les dernières nouvelles avaient été partagées.
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