| Always try to turn a disaster into an opportunity || Myrddin |
| | (#)Jeu 2 Nov 2017 - 16:34 | |
| Dans un lourd soupire, Clément se laisse tomber sur un des sièges en coulisse et croise les bras en s'adossant contre le dossier. Il pince les lèvres et pose un regard dur sur la porte donnant sur la scène visage. 2 semaines qu'il bosse tous les jours ce texte, pour ça, pour ce moment là. Et il se foire au moment d'entrer sur scène. Tout était parfaitement bien pensé, la mise en scène parfaitement chorégraphié, aucun détail n'était laissé de côté et il connaissait son texte. Il ne pouvait pas se tromper décemment. Et pourtant, le voilà. A peine 5 minutes après être monter sur les planches, Wolf se retrouve de nouveau au point de départ, entrain de se baffer mentalement d'avoir été trop négligent. Il a oublié un détail, il s'est passé une chose à laquelle il n'avait pas pensée. Mais quoi ? Soupirant plus doucement, il se redresse et lève son regard vers le candidat qui est passé après lui, sortant tout sourire. Fronçant les sourcils, grognant légèrement, Clément se lève brusquement de la chaise, attrape son manteau et passe à côté des gens qui attendent leur tour pour passer le casting.
Une fois dehors, il prend 9 profondes inspiration, fourre ses mains dans les poches de sa veste et commence à marcher, le regard baisser et l'esprit tourmenté par ce qui s'est passé là-bas. Il aurait put l'avoir ce rôle ! Chacun de sa troupe le lui avait dit et c'est même Saul qui l'a encouragé à y aller. « recherche Jeune homme, 23 ans, comédien professionnel ou amateur, pour interpréter le rôle du fils du personnage principal. Un peu de danse pourrait être un plus » merde quoi, c'est la description parfaite de Clément ! Ce n'est, certes, pas un grand rôle, mais faut bien commencer quelques part ! Toutes ces répétitions, avec Saul ou même avec Myrddin, pour rien.
Myrddin, d'ailleurs, parlons-en. En tant que comédien professionnel, c'est tout naturellement vers lui que Clément s'est tourné lorsqu'il a débarqué dans la troupe au début de l'année. Myrddin et ses conseils tellement précieux qu'il s'efforce d'appliqué et qui l'ont déjà beaucoup fait progressé. Myrddin qui l'a encouragé, avec Saul, a passé ce putain de casting. Et Myrddin qui sera sans aucun doute déçu de sa prestation à la con. S'immobilisant, Clément sort son portable, aperçoit un message de son coach qui lui demande comment ça s'est passé et soupire doucement. Doit-il lui répondre ? Oui, s'il ne veut pas le décevoir d'avantage.
« Un carnage » répond-t-il simplement avant d'hausser les épaules. La réponse de Myrddin ne met pas longtemps avant d'arriver. Rendez-vous au Mctavish dans 20 minutes qu'il décide ? Franchement, Clément hésite longtemps avant de décidé que ça ne lui fera pas de mal. Boire une bière avec son mentor et parler avec lui ne pourra que lui remonter le moral.Non ? Sans doute. Alors, faisant demi-tour, Clément se dirige vers la bouge de métro la plus proche, saute dans celui qui est en attente et n'en ressort que lorsqu'il est à Bay side. Là, il prend la direction du pub et remarque Myrddin assit sur la terrasse. « salut » dit-il en se laissant tomber sur la chaise en face de son ami et commande une bière « ça va ?» demande-t-il, histoire de repousser au maximum le moment où il devra parler du carnage du casting.
Dernière édition par Clément Winchester le Mar 7 Nov 2017 - 4:12, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 6 Nov 2017 - 9:39 | |
| Try to turn a disaster into an opportunity. — — CLEMENT & MYRDDIN Arthur approche de son deuxième anniversaire, et il devient plus audacieux. Il s’assure que l’un de ses papas est dans le coin, et il se lance dans toutes sortes d’explorations. Il a encore besoin de notre présence pour être au plus calme. Le côté frustrant, c’est que lorsqu’il est aux bons soins de la nounou, c’est un ange. Privé de Tom et moi, il ne tente rien de nouveau, car il se trouve déjà dans en dehors de sa zone de sécurité. Plus audacieux, moins fatigué, il mérite une attention de tous les instants pour éviter les bêtises. Je me retrouve à m’inquiéter, à le surveiller, et je n’ai plus un instant. Cependant, je reste le plus heureux des hommes. Tom est là pour veiller à ce que je ne craque pas, il fait en sorte que je laisse Arthur respirer un peu. A présent je ne m’inquiète plus lorsqu’il est avec la nounou, je m’inquiète lorsqu’il est avec l’un de nous deux. Il se montre très curieux et ingénieux pour découvrir le monde, ne se souciant pas du danger car il sait que Thomas ou moi serons là pour lui.
Outre Arthur, je m’occupe aussi d’un nouveau venu dans la troupe de théâtre depuis quelques mois. Cela me permet de ne pas concentrer mes pensées sur mon petit, et contre mes tendances à la rumination. Encore une fois le théâtre me sauve en quelques sorte. D’ailleurs c’est nouveau pour moi, d’être une espèce de mentor, c’est assez drôle. C’est venu très naturellement avec Clément, qui n’a qu’une envie, celle de réussir. Peut-être un peu trop d’ailleurs, par certains moments il se met plus de pression qu’il ne peut en supporter. Autre âge, autre problème. Aujourd’hui le gamin passe une audition pour un rôle qui lui correspondait parfaitement. Saul et moi-même l’avions enjoint à s’y présenter, et je l’ai aidé à bosser pendant de nombreuses heures ces deux dernières semaines.
Alors quand je remarque qu’à ce moment-ci, il doit être passé, je lui envoie un sms pour avoir des nouvelles. Sa réponse me laisse perplexe, et je lui propose sans attendre de se retrouver au McTavish dans une petite demi-heure. Par chance, c’est le jour de repos de Thomas, je peux donc sortir sans me soucier de faire garder Arthur, ou de l’emmener avec moi. Tom est au courant de toute l’histoire, et me dis de filer après un baiser. Le remerciant, je file effectivement, et me retrouve rapidement au pub. J’y prends une table en terrasse en attendant Clément. Mon attente n’est pas longue, le serveur n’est même pas encore venu prendre ma commande quand Clem apparaît. Je lui offre un sourire, contrastant avec sa mine abattue. Il s’assoit sur la chaise en face de moi, et commande une bière au serveur. J’en fais de même, puis porte mon attention sur Clément.
— Moi ça va, mais ça n’a pas l’air d’être ton cas. Je rentre dans le tas sans problème. Nul besoin de prendre des gants, lui et moi savons pertinemment ce que nous foutons ici, et de quoi nous allons discuter. Repousser l’échéance ne servira à rien. Allez, raconte-moi ton casting, comment ça s’est passé, en détail, et qui t’avais en face de toi. Et contre toi, aussi. Explique-moi tout, demandais-je en souriant légèrement, pour le mettre en confiance.
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Dernière édition par Myrddin Owens le Dim 19 Nov 2017 - 11:23, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 7 Nov 2017 - 4:53 | |
| Évidemment, essayer de repousser le moment de l'explication du carnage, ça ne prend pas avec Myrddin. Clément n'étant pas du genre à cacher ses émotions, encore moins avec Myrddin avec qui il préfère être sincère, on arrive facilement à lire en lui comme dans un livre ouvert. Soupirant doucement après s'être commandé une bière, il hoche doucement la tête lorsque son mentor fait remarquer qu'il ne semble pas aller très bien avant de lui demander de tout raconter en détails.
Clément se passe une main sur le visage puis dans les cheveux et hausse les épaules «ça c'est mal passé » reprend-t-il « Je veux dire je … je n'ai eu que cinq minutes sur scène avant que le mec disent que c'est bon, qu'ils me rappelleront. Et Tu sais aussi bien que moi ce que ça veut dire, hein» il soupire et croise ses bras « Le mec c'est Mr. Johnson le directeur de Casting, il était accompagné de Mme Mcgregor, la metteuse en scène et Mr et Mme Maréchal, les chorégraphes Français. » Il réfléchit quelques instants, essayant de savoir s'il n'a oublié personne. «Je crois que c'est tout ...enfin bref, ils étaient 4. J'suis entré sur scène, je me suis présenté, j'ai répondu à quelques questions d'usages puis j'ai commencé. J'étais bien dans mon personnage, mais j'ai buté sur ce putain de deuxième paragraphe. Tu sais celui où je commence la déclaration à quel point mon père est important pour moi etc. Celle qu'on a bossé je sais pas combien de fois et que j'ai finalement réussie ! J'étais confiant et tout, mais cette hésitation a tout fait foiré. J'avais envie de rattraper le tout avec la choré qu'on avait instaurée dans le monologue mais Mr. Johnson ne m'a même pas laissé finir mon texte » Clément pince les lèvres et dégluti, sentant l'émotion le gagner. Ce n'était plus la rage mais bel et bien la déception.
« Je ...enfin, on était une dizaine à auditionner» dit-il en se reprenant du mieux qu'il pouvait «j'ai bien vu quelques passages, mais je les trouvais quelconques. Je ne sais pas si c'était parce que c'était les premiers et que j'étais trop confiant, mais ...bref. Je ... » il secoue la tête «J'aurais pu l'avoir ce rôle putain » souffle-t-il, baissant le regard. Il ne le relève pas lorsque le serveur arrive avec leur commande et attrape simplement son verre, soupirant «j'aimerais tellement avoir le vidéo de mon passage pour vous la montrer avant de la jeter au feu pour la détruire» continue-t-il en prenant une gorgé de sa boisson. |
| | | | (#)Dim 12 Nov 2017 - 18:20 | |
| Try to turn a disaster into an opportunity. — — CLEMENT & MYRDDIN Je lui laisse deux secondes de calme pour arriver, s’installer, et commander une bière, avant que je ne rentre directement dans le tas. Je vois bien que ça ne va pas, totalement en accord avec son sms pourtant bien dramatique, et je suis sûr qu’en effet, il dramatise. Mais je n’en apprendrais plus que par sa bouche, et je n’ai pas envie d’attendre. Je lui demande de tout me dire, sans détours, et sans omissions. C’est important. Ainsi donc, Clément n’a eu que cinq minutes sur scène pour présenter ce qu’il avait préparé pendant des semaines, avant que le type le remercie et lui assure qu’on le rappellera. Mouais, ça arrive rarement quand même. Je grimace légèrement, c’est un classique des castings. Puis je fronce les sourcils, tentant de me rappeler si je connais Johnson, McGregor, et le couple Maréchal, des français chorégraphes. Ma mémoire est gentille aujourd’hui, je crois en effet avoir déjà rencontré le directeur de casting et la metteuse en scène, mais très furtivement. En tout cas ils ne sont pas inconnus au bataillon, le monde du théâtre n’est pas grand.
Clément me raconte en détail le déroulé de son passage. Présentation, répondre à quelques questions, puis il a démarré. Il se sentait bien dans la peau du personnage, mais a buté sur le fameux deuxième paragraphe sur le père qu’il avait justement tant révisé pour éviter une telle bourde. Le jeune homme était parvenu à le maitriser, mais malheureusement, ce genre de choses arrivent. Ainsi, hésitant un instant, il perdit de sa confiance. Il comptait sur la mise en scène et la choré, mais Johnson le directeur de casting ne lui a pas laisser terminer. J’affiche une expression désolée et compatissante, alors que Clément, à mesure qu’il parle, devient de plus en plus tendu. Il ajoute qu’ils étaient une dizaine, pour la plupart quelconques dans leur passage. Il s’en veut réellement d’avoir planter son audition et ne pas avoir eu le rôle. J’esquisse un sourire qu’il avoue vouloir la vidéo pour qu’on ait une idée de sa prestation, mais surtout pourvoir la détruire ensuite.
— Mais non Clément, tu vas t’en remettre, lui assurais-je avec un sourire en prenant une gorgée de ma Guinness. On change pas les bonnes vieilles habitudes. Ça arrive à tout le monde, tout. le. monde., de se planter à un casting où on était quasiment sûr de tout déchirer. T’as fait ton possible, t’as bien bossé, t’as pas à t’en vouloir. C’est juste des cons pour ne pas t’avoir laissé terminer, ils sont passés à côté d’un talent. Et quand ils te reverront dans quelques années quand tu seras demandé de partout, ils s’en voudront.
J’hausse les épaules, en regardant Clément. Je suis passé par là tellement de fois, je ne peux que comprendre sa colère et sa déception. Parfois on reporte notre énervement sur un point extérieur qui nous a mis des bâtons dans les roues, parfois c’est juste le hasard qui est notre adversaire. C’est sans doute plus facile dans ces cas-là de passer à autre chose, de lâcher prise, car on ne reporte pas notre colère sur nous-mêmes. Et quand la faute repose uniquement sur nous, on se hait soi-même, on s’en veut, d’autant plus si on a vraiment mis tout son cœur dans ce casting. Même si il faut donner le meilleur de soi-même à chaque fois, certains nous parlent plus que d’autres, c’est fait. Cependant, cela ne sera pas la dernière fois que le jeune comédien devra faire face à une telle situation. Si on ne sert pas de ses échecs, on ne s’améliore pas. Si on reste focalisé sur sa colère, c’est la catastrophe, on ruine tout notre travail.
— Il y en aura bien d’autres des castings, et des mieux que celui-là. A chaque raté il faut que tu apprennes à en sortir quelque chose qui t’aidera par la suite. Ceux qui percent en professionnel sont ceux qui apprennent de leurs erreurs et qui persévèrent encore et encore. Je bois une gorgée de bière. Par exemple, la prochaine fois, tu pourrais demander à finir ta presta. Tout en restant respectueux. Mais montre que t’en veux, que tu te laisses pas avoir par une erreur de texte et que tu peux rebondir. C’est important aussi.
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| | | | (#)Mar 14 Nov 2017 - 2:04 | |
| Clément se sent tellement nul et minable sur ce coup, il a le moral en berne et il déteste cette sensation. Dans le fond il sait qu'il devrait se ressaisir mais pour le moment c'est juste impossible. Il dit à Myrddin exactement ce qu'il pense, pas besoin de prendre des pincettes ou de ne dire que la moitié. Clément n'est de toute manière pas du genre à ne prendre que les éléments d'une situation qui la tournerait à son avantage. Au contraire. Il a merdé, faut qu'il assume. Mais le problème c'est qu'il a du mal à assumer. Il était persuadé qu'il réussirait, mais ce n'était clairement pas le cas. Soupirant, il fini par dire qu'il ne souhaite qu'une chose : récupérer la vidéo de son passage pour regarder mais surtout pour la brûler.
Ça fait sourire son mentor qui lui dit que ce n'est vraiment pas grave, qu'il n'a pas a s'en vouloir parce qu'il a, malgré tout, vraiment bien bosser et qu'il a donné le meilleur de lui-même pour le coup. Pinçant les lèvres, croisant les bras et se renfrognant, Clément dévie le regard, absolument pas d'accord avec les paroles -pourtant sans aucun doute vraies- de Myrddin. D'après lui ce sont des cons qui ne l'ont pas laissé finir et qui finiront par s'en mordre les doigts lorsque dans plusieurs années il sera tellement demandé qu'il ne refera pas de casting chez eux.
«T'y crois pas toi-même » lâche-t-il en soupirant « Comment veux-tu que je sois demandé à des castings si je n'arrive pas à passer ce genre de casting de base et qu'on ne me donne pas de grain à moudre, hm?» demande-t-il en secouant la tête « Je veux dire … autant laisser tombe tout ça et me contente de jouer pour Saul le reste de ma vie hein»
Il a bien conscience de très fortement exagérer. Ce n'est même plus de l'exagération à ce niveau, en vrai. Il sait aussi que dans un jour ou deux, la motivation sera revenue, que ce casting ne sera plus qu'un mauvais souvenir et qu'il épluchera à nouveau les annonces car merde, ce n'est pas un putain de casting raté qui va devoir gâcher ses rêves de comédiens ! Clément se sait assez motivé pour y arriver, il percera dans ce milieu, il le sait. Mais pour l'instant il a vraiment juste envie de terrer dans son lit et ne plus en ressortir.
Myrddin reprend la parole, lui assurant qu'il y aura encore bien d'autre castings, des meilleurs que celui-là pour la plupart, et qu'à chaque ratés il faut qu'il réussisse à en tirer quelque chose. Qu'il doit laisser les erreurs lui apprendre plutôt que de lui prendre des choses. Genre, par exemple, insister sur le fait de pouvoir continuer malgré une erreur. Leur montrer ainsi qu'il en veut vraiment. «Putain ... » souffle-t-il « Pourquoi j'y ai pas pensé moi-même ?» il se prend le visage entre les mains et secoue la tête « Sérieusement, j'aurais pû y penser. Je suis trop con, putain» s'insulte-t-il tout en se frappant mentalement «C'est logique, merde » continue-t-il, plus pour lui-même qu'autre chose «Je ... » il soupire, se tait et abaisse ses mains. «Faudrait qu'on bosse un peu l'improvisation la prochaine fois, ça ne peut pas faire de mal » continue-t-il après avoir reprit le contrôle sur ses émotions « Et tu ...tu crois que tu pourrais venir avec moi la prochaine fois ?» demande-t-il «Histoire que t'ai un aperçu extérieur et que tu puisses me dire en temps et en heure pourquoi j'ai foiré ? » Il aurait pu dire 'pourquoi j'ai réussi' mais il est toujours dans son moment de pessimisme «C'est possible ça ? » demande-t-il, relevant son regard vers le comédien. |
| | | | (#)Dim 19 Nov 2017 - 11:21 | |
| Try to turn a disaster into an opportunity. — — CLEMENT & MYRDDIN Clément m’explique franchement toute la situation, tout ce qu’il passé, et c’est clair que cela a donné un sacré coup à son moral. C’est tout à fait compréhensible, il lui faut un temps pour digérer, et c’est ça qu’il faut surveiller, que ce temps ne soit pas trop long. Sinon il perdra définitivement confiance. Il faut qu’il se ressaisisse sans trop tarder, le petit, qui dramatise déjà pas mal. Souriant, je le rassure avec une certaine fermeté. Il ne peut pas douter de mes paroles, c’est du vécu, le mien et ceux d’amis. Ce genre de juges qui décident de ne pas perdre de temps au moindre pas de travers des candidats sont trop imbus d’eux-mêmes. Ils pensent avoir le flair nécessaire, pourtant dieu sait qu’un casting est une chose difficile, et que des jeunes pourtant très doués échouent facilement à cet exercice. En plus Clément y croyait réellement, ça ne rend son échec que plus douloureux. C’est le métier qui rentre !
Je lui rappelle qu’il a fait son maximum, il a donné le meilleur de lui-même, et que c’est le principal. Clément fait sa tête de mule, les bras croisés et le regard ailleurs. Il sait que j’ai raison, mais ne veut pas l’admettre. Il lâche au final que je n’y crois pas moi-même, ce qui me fait lever les yeux au ciel en me demandant ce que je fais pour attirer les gens comme ça, qui se démoralisent au moins petit truc de travers. Rien qu’entre Nathan et Clément, je suis servi. J’espère plus que tout qu’Arthur ne sera pas comme ça. Clément, défaitiste, conclu qu’il n’a qu’à se concentrer sur la troupe de Saul, et arrêter de passer des castings puisqu’il n’y arrive pas.
— Et toi non plus tu crois pas à ce que tu dis, rétorquai-je avec un léger sourire. Tu sais bien que c’est pas évidant de réussir un casting, et faut de la chance aussi, mais ça viendra si tu continus à bosser. Faut pas faire les choses à moitié, et alors même en restant simplement à jouer dans la troupe y’a moyen qu’on te remarque. Ça peut venir de n’importe où et n’importe quand.
Il a fait sa drama-queen, et à cet instant je ne me demande même plus pourquoi il aime tant les comédies musicales. Enfin soit, il exagère, et je suis certain qu’il le sait, mais c’est un peu le processus aussi. Être au plus bas et avoir l’impression qu’on va y rester. Ça n’arrive que rarement, qu’on y reste, car la motivation pour faire ce qu’on aime et réussir nos rêves ne s’arrête pas à un petit casting raté. Je lui rappelle alors qu’il y a beaucoup d’autres castings à venir. Une bonne partie se soldera par un échec, il ne pourrait être retenu à chaque fois de toute façon, cependant il devra se servir de ça pour avancer, pour s’améliorer. Stagner et rester sur ses acquis est vraiment le pire qui puisse arriver. Chaque refus doit lui apprendre une nouvelle chose. Ici, par exemple, je lui explique qu’il aurait dû montrer son caractère, plus se battre pour sa prestation, et ne pas faire demi-tour aussi facilement. Il a fait une simple erreur de texte, et les juges ont décidés d’arrêter là, mais il n’aurait pas dû s’y plier aussi facilement.
Clément réalise qu’il n’y a pas pensé du tout, et se traite d’imbécile. Voilà, au moins il aura appris à ne pas se laisser marcher sur les pieds, même par des directeurs de casting. Je le laisse comprendre et intégrer ça, de mon côté je sirote simplement ma bière. Après s’en être voulu pour ne pas avoir eu cette idée avant, le jeune homme propose de travailler davantage sur l’improvisation, pour qu’il ne soit plus jamais bloquer par une erreur de texte. Sur scène, c’est en effet primordial de ne rien laisser paraître lorsqu’un camarade ou soi-même commet un impair. Oubli de texte, échange de réplique, inversion de mots... Cela peut perturber, et apprendre à rebondir est important pour assurer la continuité du dialogue, le but étant que le public ne remarque rien. Clément me demande aussi si, la prochaine fois, j’accepterais de l’accompagner à l’un de ces castings, pour juger en direct de sa performance.
— Bien sûr oui, aucun problème. C’est une bonne idée, comme ça je verrais comment tu te débrouilles de mes propres yeux, hochais-je la tête, reposant mon verre de Guinness sur la table après en avoir pris une gorgée. En revanche je sais pas si j’suis le mieux placé pour te parler d’improvisation, il faudrait te trouver quelqu’un qui saurait te l’expliquer, ce que je sais pas faire. J’hausse les épaules. En plus j’suis loin d’être le meilleur en impro, je sais juste comment le faire sur scène si un autre me lance là-dedans ou pour rattraper une erreur. Mais j’aimerais bien être avec toi quand tu bosseras ça, ça me fera pas de mal de m’exercer sérieusement. Doit bien y avoir quelqu’un dans la troupe pour t’aider, et sinon on demandera à Saul s’il connait quelqu’un qui déchire en impro. Je regarde un peu mon verre, puis Clément. D’ailleurs, dès que tu te sens bien, tu vas refaire des castings, le plus possible, il faut que tu te confrontes davantage à des gens qui sont là pour te juger. J’viendrais avec toi. Peu importe si c’est un gros ou un petit rôle, mais ton but c’est de réussir ces castings ok ? Si tu échoue, tant pis, si tu réussis, ça te fera de l’expérience ailleurs qu’au théâtre et c’est toujours bon à prendre. Et puis tu rencontreras des gens, et ça aussi c’est pas négligeable. Je souris légèrement, puis tape sur la table avant de lever mon verre. Allez, t’as pas le choix de toute façon, faut que tu te confronte à la réalité, les cours et la troupe ça va deux minutes mais ça ne t’apprendras pas comment décrocher un rôle.
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| | | | (#)Mar 21 Nov 2017 - 12:31 | |
| Myrddin, il le connaît bien Clément. Ça fait un peu plus d'un an que le comédien professionnel à rejoint la troupe et il n'a pas eu besoin de beaucoup de temps pour comprendre comment tiquait le jeune néo Zélandais. Il a beau faire du théâtre depuis plusieurs années maintenant, ce n'est pas pour autant qu'il arrive toujours à cacher ses sentiments. Ou du moins n'a-t-il pas envie de les cacher avec Myrddin. Ouais, c'est ça. Il sait qu'avec son mentor il peut être sincère sur tous les points, car celui-ci le sera aussi avec lui.
Il rentre, d'ailleurs directement dans le vif du sujet et Clément se montre démoralisé. Sauf que Myrddin est persuadé qu'il ne sait pas de quoi il parle. Ou du moins est-il persuadé que le néo zélandais ne pense pas ce qu'il dit. Et il n'a absolument pas tort. Clément a beau dire que ça ne sert à rien de continuer les casting, il sait que dans le fond il ne le pense pas réellement. Il fait sa drama queen, c'est tout. Et il devrait se ressaisir, parce que concrètement il ne peut pas se mettre dans un tel état après chaque échec et en plus il va très rapidement saouler Myrddin. Et c'est bien la dernière chose qu'il souhaite.
Soupirant doucement, il hoche la tête et se penche en avant, attrapant sa bière. Il joue quelques instants avec le verre puis hausse les épaules « T'as raison» souffle-t-il « Ce ...c'est juste que j'ai tellement bosser pour ce putain de casting que je suis beaucoup trop dégoûter, maintenant, pour me projeter sur l'avenir» soupire et prend une gorgé de sa bière «Je … questionne-moi demain sur ma motivation et ma réponse sera sans aucun doute totalement différente » précise-t-il avec un demi sourire avant de pincer les lèvres et secouer la tête, se reculant à nouveau contre le dossier avec sa bière.
Il la garde en main, observe le liquide brun pendant quelques instants puis relève son regard sur son mentor, lui demandant s'il peut venir au prochain casting et s'il peut pas bosser un peu l'improvisation avec lui. Myrddin accepte sans problème la première demande mais lui avoue très sincèrement que l'improvisation n'est vraiment pas son fort. Cela-dit, il ne serait pas contre le fait de prendre quelques cours d'impro avec lui, ça ne peut pas lui faire de mal. Le cœur de Clément s'accélère subitement alors qu'il retient son sourire de devenir trop grand. Prendre des cours de théâtre avec Myrddin, sans doute l'homme qu'il respecte le plus au monde, serait un sacré honneur pour lui. « Avec plaisir, ouais. Je demanderais à Saul, il a sans aucun doute des contact de ce genre»
Son sourire pourtant se fige lorsque Myrddin reprend la parole pour lui dire qu'une fois sa motivation revenue, Clément va devoir reprendre les casting. Petit ou gros, rôle secondaires, principal ou non, il faut qu'il se confronte à la réalité. S'il réussi c'est bien, s'il échoue ça lui fera de l'expérience au théâtre. Et ça ne n'est absolument pas négligeable. Le jeune comédien hoche doucement la tête puis plus rapidement alors que son mentor frappe la table avec sa main pour lui dire que de toute manière il n'a pas le choix «J'imagine bien que je n'ai pas le choix ... » sourit-il doucement en levant son verre «Mais je vais en refaire, t'inquiète pas. Mais pas tout de suite. J'ai envie de bosser un peu plus sur mon jeu et ... » il soupire vivement et secoue la tête « Faut que sérieusement que j'arrête mes conneries. J'me connais. J'vais déprimer encore une heure ou deux ce soir et ensuite je passerais la nuit à éplucher les annonces de casting dans le coin» il hausse les épaules et repose son verre sur la table. « Bon et sinon, ça va toi ? A la maison, avec Arthur ?» demande-t-il, souriant. Le jeune père vient régulièrement aux répétitions avec son fils qui fait l'unanimité au sein de l'équipe : tout le monde l'aime ce petit. Clément n'est pas en reste, bien qu'il soit un peu plus distant, n'étant pas trop à l'aise avec les gamins. |
| | | | (#)Mer 22 Nov 2017 - 16:38 | |
| Try to turn a disaster into an opportunity. — — CLEMENT & MYRDDIN Me mentir ne servirait à rien, je connais Clément, et j’ai connu la situation qu’il en train de vivre, je saurais deviner facilement le reste. Et puis il n’a pas de raison, non plus, de me mentir. Il exagère sûrement, comme presque tout le monde sur cette terre, et il joue à la drama queen, mais rien de grave. Dans le cas contraire, je n’aurais pas pu l’aider, alors ça serait se tirer une balle dasns le pied pour protéger je ne sais quel orgueil. Il m’a bien tout déballé le déroulement du casting, les gens en face de lui, leurs réactions, son erreur... Il est certain qu’il ne sera pas rappelé, cependant je souligne fortement, plusieurs fois, que l’important est de tirer profit de ses échecs pour en éviter d’autres. Et puis, démoralisé comme il est, j’arrive à lui faire remarquer qu’il ne croit même pas ce qu’il avance.
Il concède que j’ai raison, et que demain ça ira bien mieux niveau moral. C’est juste qu’il a tellement travaillé pour ce casting qu’il est profondément dégoûté de s’être planté et de ne pas avoir su réagir en conséquence. Il finit par me demander si je veux bien l’aider niveau improvisation, pour mieux gérer les erreurs de texte ou des oublis de mise en scène, et si j’accepterais de l’accompagner lors du prochain casting. Naturellement, j’approuve totalement la seconde idée. Cela me permettra de le juger directement en situation, car le stress d’une audition ne se ressent qu’en situation et peut chambouler pas mal de choses. En revanche, je lui avoue que l’impro n’est pas mon fort. Je sais me débrouiller sur le moment, sur scène, mais ça s’arrête là. De coup, je ne suis pas contre le fait de participer aux cours qu’il prendra. Cela me dérouillera et ne pourra que m’apprendre de nouvelles choses. Le sourire de Clément me confirme que l’idée lui plaît, beaucoup même. Ainsi, on demandera à Saul, qui devrait nous aiguiller sur la personne qu’il nous faut.
J’hoche la tête, souriant aussi, puis lui dit qu’il ne doit pas se laisser aller, et qu’il devra reprendre les castings dès qu’il se sentira mieux. Peu importe le rôle en soi, le but est de se confronter à la réalité. S’il rate, il apprendra, s’il réussit, il gagnera de l’expérience. Il devra se donner à fond à chaque, faire son maximum pour décrocher des rôles. Cela lui permettra aussi de rencontrer des gens, et ça, on ne sait jamais où ça peut nous mener. Le carnet d’adresse n’est pas une chose à prendre à la légère. Là, Clément est un peu plus crispé, mais finit par acquiescer doucement. Je lui assène que de toute façon, il n’aura pas le choix. C’est ce que je vois de mieux pour lui. Il est encore trop dans ses cours, trop académique, il a besoin de sortir de sa zone de confort – la troupe –, d’apprendre à bosser avec d’autres personnes et à ne pas se sentir à ce point abattu après avoir raté un casting qu’il pensait dans la poche. Clément ne peut qu'hocher la tête, puisque je ne lui laisse pas le choix. Mais ça ne le désole pas plus que ça, il est même plutôt content et approuve mon idée. Il commence pourtant par dire qu'il voudrait avant tout se concentrer sur son jeu, je lui lance un regard appuyé jusqu'à ce qu'il se reprenne tout seul. Il lâche qu'il doit arrêter les conneries et qu'il recommencera à chercher des castings très vite, une fois sa petite déprime passée.
— C'est bien, c'est comme ça qu'il faut voir les choses ! Tu me diras ce que tu trouves d'intéressant ok ? Et si tu veux que je jette un œil à ton CV c'est faisable. D'ailleurs t'as une bande-démo ? Des fois ça aide, expliquas-je en prenant une gorgée de ma bière en le regardant. Puis Clément change de sujet et me pose des questions plus personnelles, au sujet d'Arthur notamment, et si tout se passe bien chez moi. Un large sourire attendri mes traits. Ouais, tout roule ! Arthur se porte comme un charme, bien qu'il ai été malade récemment, ça va mieux là. Et Tom aussi va bien, toujours égal à lui-même. On a réussi à trouver un équilibre entre nos boulots et le petit, et c'était pas évident... Il aime pas touours quand je rentre super tard, mais il lui arrive de partir tellement tôt que je le vois pas de la journée, alors on est quittes. J'hausse les épaules, et bois un peu, avant de soupirer légèrement. Ca va lui faire 2 ans dis donc, déjà un an qu'il est avec nous. Ca passe trop vite. Et dire qu'on voulait un chien d'abord, on a rien fait comme c'était prévu, ajoutais-je en riant un court instant, amusé. Puis j'observe Clément. Et toi ? En dehors du théâtre ? demandais-je tranquillement. Ca m'intéresse aussi, car des problèmes extérieurs peuvent nous déstabiliser. Apprendre à dissocier réellement boulot et perso, ça peut être très dur. Et au sein de la troupe ça s'passe toujours bien ?
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| | | | (#)Jeu 23 Nov 2017 - 15:00 | |
| Myrddin arrive, sans problème, à trouver les bons mots pour remonter le moral de Clément. En vrai, il ne lui en faut pas beaucoup, il avait juste besoin d'entendre ce qu'il savait déjà : l'échec fait parti de la vie et ce n'est pas parce qu'il échoue là, qu'il va échouer tout le temps. Au contraire, il faut qu'il se remette en selle le plus vite possible. Ce qui veut dire continuer les castings encore et encore, s'habituer aux échec et apprécier les petites choses. Myrddin est passé par là, lui aussi, donc Clément peut amplement lui faire confiance. C'est sans doute pour ça, parce qu'il sait que son mentor était aussi, à un moment de sa vie, au stade auquel il se trouve, que Clément arrive à voir assez rapidement le bout du tunnel.
Alors, lorsque Wolf annonce au jeune anglais qu'il épluchera les demandes de casting, Myrddin le félicite puis lui demande s'il a une bande démo. «Ouais mais elle commence a dater » avoue-t-il « Je l'ai fait faire quand j'étais encore en Nouvelle Zélande et ce par un amateur, donc les prises de vues ne sont vraiment pas top. » il hausse doucement les épaules « Je comptais en refaire une. Il me semble que Saul nous à dit la dernière fois qu'il a des contacts et qu'il prendrait une partie en charge» continue-t-il en prenant une gorgé de sa boisson. « Enfin ouais, faut vraiment que je la mette à jour cette bande démo, parce que ça m'étonnerait qu'ils aient envie de voir un gamin entrain de faire des saltos avant et arrière sur scène et surtout un acting très médiocre»
Il finit par poser des questions plus personnelles à son mentor et apprend avec joie qu'absolument tout semble rouler dans sa vie. Son fils à deux ans et ça fait 1 ans qu'il est avec lui et Thomas. Ce dernier, d'ailleurs, va très bien aussi, égale à lui même et tous les trois on réussi à trouver un bon équilibre entre vie familiale et vie de couple. Et ça, c'est très bien. « Cool ça» dit-il avec sincérité avant de rigoler doucement lorsqu'il apprend que, de base, Tom et lui voulaient adopter un chien « Ah ouais je vois» sourit-il, amusé « Enfin cela dit, ça ne vous empêche pas pour autant d'en prendre un plus tard, quand Arthur sera plus grand »
Il hausse les épaules lorsque Myrddin lui retourne la question et grimace légèrement « ça va » annonce-t-il sans grande conviction «On vient d'emménagé avec ma mère chez son copain et je sens que je vais péter un plomb d'ici la fin de la semaine » explique-t-il amèrement « Il est con, Billy. Con et chiant et … putain sérieusement, je le supporte pas. Il dit, haut et fort, que comédien c'est pas un métier, que je ne percerait jamais dans ce milieu et que je devrais plutôt faire de 'vrais études', apprendre un métier, tout ça, tu vois ?» il soupire «Il me rabache sans cesse ce putain de discours d'adulte à la con. Ça me gave » il fini le reste de sa bière d'une traite «mais bon, j'ai rien le droit de dire parce que ma mère est amoureuse de lui et que ça lui briserait le cœur à nouveau si je m'engueulais avec son copain mais ... » il se passe une main dans les cheveux «Bref, heureusement que j'ai Moana, ma chienne, sinon je serais plus en Australie je pense » il pince les lèvres «La nouvelle Zélande, ça me manque. Mais en même temps c'est ici que j'ai mes amis et tout, j'peux pas tout plaqué juste à cause d'un sale con quoi » il joue avec la pinte puis relève son regard sur son mentor « T'es déjà allé Nouvelle Zélande, toi ?» |
| | | | (#)Mar 28 Nov 2017 - 16:27 | |
| Try to turn a disaster into an opportunity. — — CLEMENT & MYRDDIN Beaucoup d’acteurs passent par la situation que connaît Clément, qu’ils soient rôdés ou non. Et moi-même je ne compte pas les refus que j’ai encaissé au début. Ou même les refus que j’ai donné, car ce n’est pas parce qu’on est jeune et qu’on a envie de réussir qu’on doit tout accepter. Mais ça c’est autre chose encore. Donc, en gros, je ne fais que répéter ce qu’on m’a dit à l’époque et ce que j’ai compris à travers l’expérience. Clément n’a pas besoin d’autre chose pour être remis sur pied, après un petit moment drama dont il avait besoin pour extérioriser. Je lui dis bien de redoubler d’effort pour les castings, et d’en faire autant que possible, ce qu’il paraît accepter facilement. J’en suis ravi, et lui parle donc de sa bande démo, dont j’ignore l’existence mais qui pourrait être un gros plus. Le jeune néo-zélandais m’explique en avoir une qui date de plusieurs années, elle doit être bien dépassée car j’imagine sans mal que Clément a fait de gros progrès depuis. — Ouais, renseigne-toi, il t’en faut une correcte. Et quand t’auras un mec qui sait se démerder avec une caméra pas dégueulasse, demande-lui de venir aux représentations. Il te faut des images au théâtre aussi. J’hausse les épaules. Après ça se monte avec les films que tu fais. Clément doit aussi montrer son talent pour la danse, et même un peu de chant, parce qu’il compte partir dans les comédies musicales. Mais pour le moment, il est encore jeune, il doit ouvrir son champ des possibilités. Plus il saura faire son boulot dans différentes circonstances, planches ou caméra, mieux ça sera. Et puis en effet, Saul pourra l’orienter. C’est bien celui qui a le plus de contacts dans ce milieu sur Brisbane. Et peut-être un ou deux photoshoots, t’as fait ça aussi ? Ça sert d’avoir des photos un peu travaillées. Et puis tu comptes pas rester toute ta vie dans la compagnie, il faut que tu penses à ton image et un peu de communication, ça fait jamais de mal. On dérive finalement sur nos vies personnelles. Je n’ai pas de problèmes à lui parler d’Arthur, qu’il voit dès que je l’amène avec moi, et de Thomas, dont il a été le voisin. Quand Tom et Ida étaient encore un couple, ce qui remonte à une belle éternité j’ai l’impression. Notre petite famille a pu trouver un rythme après des débuts difficiles, et je suis pour cette raison moins éreinté qu’avant. Tout le monde ne s’en porte que mieux. En rigolant, j’avoue à Clément qu’avant de prendre Arthur à ma charge, nous pensions à adopter un chien, avec Tom. Histoire de commencer léger, avant d’imaginer des enfants. Mais la vie en a décidé autrement. Clément fait remarquer que ça ne nous empêche pas de prendre quand même un toutou, quand le petit Arthur aura grandi. — J’ai jamais dit qu’on allait pas le faire, répondis-je en souriant en coin. C’est un truc que j’ai toujours en tête, mais on verra plus tard, on a déjà une vie assez chargée. Ensuite, je lui retourne la question. Et j’apprends qu’ils viennent d’emménager, avec sa mère, chez le copain de cette dernière. Ça ne se passe pas bien du tout pour Clément, qui doit supporter l’avis arriéré du ce Billy. Il lui répète sans cesse qu’être comédien ne mènera à rien, qu’il ne gagnera pas sa vie avec ça, qu’il doit faire de vraies études et apprendre un métier… Ce genre de conneries sans nom qui me font lever les yeux au ciel. Bon sang, les mecs comme ça je suis heureux de pas en croiser. Ceux qui avaient ce magnifique avis et osaient démonter mon rêve quand j’étais jeune, je les remettais à leur place sans aucun scrupule. Mais Clément n’a pas trop cette possibilité, car il y a sa mère, et les disputes l’attristent. — Je vois... La prochaine tu lui diras qu’il est mignon mais que c’est pas à l’université qu’on apprend un taff, quel qu’il soit, lâchais-je en riant légèrement. Après je le comprends un peu, mes parents m’ont incités à au moins avoir un diplôme pour retomber sur mes pattes si ça marchait pas. Du coup j’ai choisi lettres, ça m’a donné un gros bagage littéraire et je connais les classiques sur le bout des doigts.. J’hausse les épaules. Après chacun fait son parcours, et j’imagine que tu sais que ce sont pas les études qui font de toi un comédien, surtout pas à l’université. C’est de ça dont il a peur le Billy. Et même si ta mère est au milieu, je vois pas pourquoi tu le laisserais te parler comme ça. J’ai deux milliers d’arguments si tu veux lui clouer le bec. Je lui souris, réconfortant, puis hoche la tête lorsqu’il parle de sa chienne. T’es pas tout seul du coup, c’est bien. Puis il évoque la Nouvelle-Zélande, qui lui manque beaucoup, mais qu’il n’y retournerait pas à cause d’un sale con. J’arque un sourcil, me demandant même comment il a pu ne serait-ce qu’imaginer retourner là-bas alors que toute sa vie est désormais ici. Avant de savoir qu’il n’était pas Australien, il était si bien intégré que je ne m’étais même pas posé la question. — Oui une fois, avec mon meilleur ami, y’a deux ans. Pour les fêtes de fin d’année. On était un peu déprimé tous les deux pour un tas de raisons, alors on a décidé de faire un truc qui sort de l’ordinaire. Je termine ma bière en souriant légèrement, tout de même heureux de me remémorer ce fameux voyage. On y est resté deux semaines je crois, on a fait le tour en somme, en passant par le circuit des décors du Seigneur des Anneaux. Grand moment j’t’avoue. Je regarde alors Clément, reposant mon verre vide sur la table. Et pourquoi tu n’y retournerais pas un peu si ça te manque ? Ça fait toujours du bien de revoir son pays. L’Angleterre me manque toujours autant. Je te raconte pas comment j’ai eu plaisir à y retourner l’année dernière. Et la Nouvelle-Zélande c’est pas très loin encore, profites-en.
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| | | | (#)Sam 9 Déc 2017 - 4:23 | |
| Une bande démo, des photo shoot et de la promotion. Voilà ce qui va faire qu'on va parler de Clément et qui lui permettra d'accéder aux castings. Ça et le fait de se tenir au courant de tout ce qui se trame dans les théâtres de la ville et même autour éventuellement. «Non ...non j'ai pas encore fait de photo shoot. En vrai, je n'y ai pas encore réellement penser je t'avoue. Mais c'est une bonne idée en tout cas. Je vais me renseigner, doit bien y avoir un photographe dans ces quartiers » hoche-t-il la tête avant d'hausser les épaules « Enfin ouais, je vais survivre à ce ratage, je pense» reprend-t-il en prenant une gorgé de sa bière.
Il décide, finalement, de changer de sujet. Assez parler de lui, parlons un peu de Myrddin. Evidemment, Clément sait exactement quelle corde tirée pour le faire parler avec un certaine passion : Arthur, son fils. On lui pose des questions sur le gamin et le comédien est tout de suite aux aguets. Ça et le fait de lui poser des questions sur Thomas, son amant. Bien que Clément évite un peu cette partie par peur de se montrer un peu trop curieux et trop intrusif. Peu importe, Myrddin le met au courant des dernières nouvelles puis lui retourne la question. En vrai, ça déplaît un peu au jeune comédien de parler à nouveau de lui-même, mais Myrddin le lui demande donc il ne va pas pouvoir refuser.
Il lui parle donc de son emménagement avec Billy et précise surtout à quel point c'est un sale con, qui remet en question tous les choix du néo zélandais, qui lui fait la vie dure et qui n'a aucun respect envers lui. Ça se voit, sur le visage de Myrddin, qu'il est totalement de son côté, lui. Car il a, lui-même, déjà vécu ça. Et que ce n'est vraiment pas le joie. Cela-dit, avec le temps, il a trouvé comment dire merde à tous ces gens qui doutaient de lui et de ses rêves, qui ne voulaient que le démonter et le décourager. Il avoue tout de même qu'il a fait des études en lettre ce qui lui donne un bagage littéraire histoire de retomber sur ses pattes si jamais sa carrière de comédien venait à foirer. Clément hoche doucement la tête au fur et à mesure qu'il parle puis sourit lorsqu'il fini par dire qu'il n'est pas seul.
« Ah ça non. Je veux dire, entre Moana et mon meilleur ami qui a accepté de m'héberger et qui surtout croit en moi, je suis bien entourer» dit-il en haussant les épaules « Et ps toi aussi et ...bref ouais, la prochaine fois que Billy me dit un truc je pense que je vais lui clouer le bec comme il se doit. Même si ma mère est entre nous et que ça ne lui plaira peut-être pas forcément ...» il grimace un peu puis soupire et fini sa bière « On verra bien»
Lorsqu'il lui demande par la suite s'il est déjà aller en nouvelle Zélande, il est un peu étonné de la réponse positive. Sincèrement, il ne pensait pas que Myrddin soit un homme qui voyage beaucoup. Alors, certes, il a fait le voyage Angleterre-Australie, mais pour lui, Myrddin est plus le genre à se poser tranquillement dans sa petite vie. Sauf que là, il y est aller avec son meilleur ami pendant un temps où ils étaient tous les deux un peu déprimé. Ils ont fait a peu près le tour en passant surtout par les décors du seigneur des anneaux « Classique» sourit-il, amusé. Ce même sourire qui se transforme en grimace alors qu'il lui demande pourquoi il n'y retournerait pas. « Parce que j'ai plus rien là-bas. Je veux dire, à part les souvenirs je ...» il pose son regard sur son verre « Des souvenirs pas forcément joyeux non plus» et pourtant il sait au fond de lui qu'il a envie d'y retourner. Et qu'il y retournera sans doute. Avec Ambroise si possible, afin de faire découvrir à son meilleur ami où il est né et où il a grandit. « Enfin j'vais sûrement y retourner. Cette année ça va plus être possible, mais l'année prochaine ouais, pourquoi pas » sourit-il « Tu vois de Londres, toi, c'est ça ? C'est comment là haut ? Je n'y ais jamais mit les pieds, mais je crois qu'un de mes cousins paternel y habite» il hausse les épaules «La famille de mon père est une famille de voyageur. Lui il a quitté le Canada pour s'installer en Nouvelle Zélande, son frère est parti s'installer à Londres après s'être marier à une anglaise, sa sœur elle est parti au Sri Lanka et son petit frère est en Argentine. Enfin, en gros j'ai de la famille un peu partout, mais je n'ai mit les pieds qu' au Canada pour voir mes grands parents -deux ou trois dans ma vie seulement- Thaïlande pour n...des vacances » conclut-il en déviant légèrement le regard. |
| | | | (#)Lun 11 Déc 2017 - 16:27 | |
| Try to turn a disaster into an opportunity. — — CLEMENT & MYRDDIN Naturellement, après lui avoir dit de participer au maximum de castings possible, je lui suggère aussi d’avoir un book, ou au moins quelques photos un peu pro, et une bande-démo ; l’attirail de base pour bien se vendre. Clément avoue qu’il n’a rien de tout ça, ou que ça date trop, mais que c’est une bonne idée. Il n’y avait pas encore réfléchi en fait, et je suis en train de me demander sérieusement ce qu’ils leur apprennent dans son cursus théâtral. Il cherchera un photographe, et Saul lui donnera sûrement quelques noms pour un vidéaste qui pourra l’aider à construire une bande-démo digne de ce nom. Je souris en l’entendant dire qu’il survivra bien entendu à son plantage du jour. Finalement nous changeons de sujet. Il me pose des questions plus personnelles et, puisque c’est Clément, je me fais un plaisir de lui répondre, sans pour autant rentrer dans tous les détails pour ne pas le gaver. Il est juste content de savoir que mon fils et Thomas vont bien, le reste j’imagine qu’il n’en a pas grand-chose à faire. Et même, il sait ne pas se montrer trop curieux, ce qui n’est pas si mal. Puis je profite de la brèche pour lui retourner la question. Savoir si des choses vont mal en ce moment pour lui pourrait aider à comprendre, aussi, pourquoi il s’est raté. Les problèmes quotidiens se répercutent parfois sur scène, et savoir faire la part des choses est important. Mais ça se travaille, comme tout. Clément m’explique alors la forte mésentente régnant entre lui et son beau-père. Je compatis très fortement, tout en glissant que j’ai un peu connu ça, mais dans une bien moindre mesure. Et ce n’était pas un beau-parent dans mon cas, c’était simplement mes parents qui s’inquiétaient. J’ai eu un diplôme pour le faire plaisir (au final ça m’a aidé en arrivant ici à Brisbane), et je dois dire que ça m’a permis de grandir aussi, puis d’intégrer une véritable école de comédiens en étant bien plus sûr de moi. Je rassure Clément, lui disant que je suis de son côté, et lui expliquant aussi qu’il n’a pas à s’abaisser face à ce type. Bien des gens essaieront de le briser, même dans sa carrière, apprendre à répondre à ce Billy lui permettra sans doute de mieux gérer les avis extérieurs. Se débarrasser de l’importance qu’on attache à l’avis des autres, c’est une des clés. Une autre clé, c’est d’être bien entouré, et mine de rien, Clément l’est. Il a l’amour de sa chienne et le soutien de son meilleur ami, et on a l’impression qu’il pourrait déplacer des montagnes. Il me mentionne par la même occasion. Je souris aussi, parce que son expression est communicative quand il m’explique tout ça. — Tu as raison, te laisses pas faire. Mais, mon petit Clément, réfléchit à ce que tu vas dire et ne te met pas en colère. Sinon il te prendra pas au sérieux, lui conseillais-je. Car je le connais, le néo-zélandais n’ait pas la personne la plus posée qui existe, loin de là même. Et ça peut vraiment le desservir lorsqu’il s’adresse à des personnes plus âgés. Il veut le respect de Billy, envers lui-même et ses choix, ce n’est pas en haussant la voix et en s’énervant que ça marchera. T’en as parlé à ta mère de ça ? Est-ce qu’elle te soutient, elle ? Elle ne devrait pas instaurer un dialogue entre toi et Billy ? Ca me paraît être une chose sensée que de calmer le jeu, il ne s’agit d’être content ou non. Enfin bref. On parle ensuite de nos pays respectifs, qui nous manquent, et de la Nouvelle-Zélande où je suis déjà allé. Ce qui semble étonner Clément. Pourtant, je ne rejette jamais une occasion de voyager, et c’est un des très bons côtés du métier, on est amené à se balader. Certes, maintenant j’ai Arthur, alors forcément, durant quelques années, j’imagine qu’il faut se poser un peu, surtout que le petit a eu sa dose de dépaysement. Mais plus tard, et je sais que Thomas approuvera l’idée, nous voyagerons. C’est certain. En attendant, je lui raconte l’expédition avec Nathan, les classiques qu’on a visité là-bas… Clément a l’air d’avoir le mal du pays, alors je lui demande pourquoi il n’y retournerait pas ; c’est quasiment la porte à côté en plus, pas comme Cambridge. Il me répond alors qu’il n’a plus rien là-bas, aucune famille, seulement des souvenirs. Cependant il pense vraiment à y retourner.
— Ça reste ton pays, que t’ai ou non des gens là-bas, tu y as grandi non ? T’as pas plus de questions à te poser, dis-je avec un léger sourire, pour le conforter dans son envie d’y remettre les pieds. J’hoche ensuite la tête lorsqu’il me demande si je viens de Londres. C’est à peu près ça, j’viens de Cambridge précisément, mais Londres est tout autant ma ville. il m’explique qu’il n’a jamais été en Angleterre, bien qu’un oncle à lui y habite, car la fratrie de son père est répartie un peu partout dans le monde. Clément n’est allé qu’au Canada, quelques fois, pour voir ses grands-parents, et puis en Thaïlande. J’hoche simplement la tête, et ne relève pas le changement dans son ton. Je vois, c’est déjà pas mal tu sais. Mais j’te conseille Londres, et l’Europe en général d’ailleurs, si tu dois vraiment voyager. Il y a plein de choses à voir, de la culture, de la créativité... D’histoire aussi. Revenir aux sources peut faire du bien. Les ballets de l’Opéra de Paris, le théâtre Epidaure, les représentations au Shakespeare Globe... Picadilly Circus, le Moulin Rouge même... Y’a beaucoup de trucs. J’hausse les épaules en souriant. Enfin, c’est aussi un des points forts du métier, on peut être amené à voyager. Faut toujours sauter sur ce genre d’occasion.
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| | | | (#)Mar 12 Déc 2017 - 11:56 | |
| Après avoir parler du plantage du jour, ils en viennent à un sujet encore moins plaisant : Billy, ses idées préconçues et son esprit bien trop étroit pour être viable. Évidemment, Myrddin le comprend, ayant lui-même eu affaire à des gens qui étaient prêt à briser ses rêves. Le truc, dans tous ça, c'est d'y croire, d'être persuadé que ses choix sont les meilleurs et que rien ni personne ne pourra se mettre en travers de notre chemin. Clément, il en est persuadé, dur comme fer, qu'il va réussir, un jour, à percer dans ce milieu. Il est tellement bien entouré et est tout de même bien plus soutenu que retenu. Mais peu importe.
«Ma mère ? » reprend Clément «Elle s'en fout » il hausse les épaules «Enfin, non c'est pas qu'elle s'en fout c'est juste que … elle ne se met pas en travers et nous laisse gérer ça entre nous » il soupire doucement « J't'avouerais qu'un peu de soutient ne serait vraiment pas de refus mais en même je la comprends de ne pas vouloir prendre de parti ...» cela dit, en vrai, non, il ne la comprend pas. Plus que tout au monde il voudrait se sentir soutenu par sa mère, qu'elle tienne tête à son nouveau copain et qu'elle prenne sa défense. Mais il n'est vraiment pas certain que ça arrive un jour.
Ils changent ensuite de sujet, parlent de leur pays d'origines respectifs et Clément remarque très rapidement qu'ils pensent pareil : leur pays d'enfance leur manque à tous les deux. Myrddin aime l'Angleterre et, même s'il ne regrette pas son déménagement, Londres lui manque énormément. Tout comme le Abel Tasman national park lui manque, à lui. Et Myrddin a raison : même s'il n'a plus d'attache familiale là-bas, reste qu'il y a vécu une bonne partie de sa vie et que c'est une raison amplement suffisante pour lui d'y retourner. «Ouais, je vais sans doute y faire un tour l'année prochaine. Ça ne peut pas me faire de mal » sourit-il, plus ou moins décidé à retourner dans son pays au courant de l'année prochaine. Peut-être lors des prochaines vacances d'été ? Il verra bien.
Au final, Myrddin lui conseil très vivement l'Angleterre et l'Europe en général. Surtout Londres, en vrai, car cette ville possède une culture propre à elle. Les choses qu'il énumère, Clément les connaît. Surtout le Globe. Évidemment. Cette salle de théâtre à ciel découvert tellement incroyable et riche en histoire. Même s'il n'aime pas jouer lui-même du théâtre classique -étant plus pour le contemporain qui mélange un peu le théâtre à d'autre style artistiques- se produire au globe est quand même quelque chose d'extra. «De toute manière Londres c'est sur ma liste » avoue-t-il en souriant « Je pense qu'un jour, avec mon meilleur ami, on va se faire le tour des capitales Européennes pendant plusieurs semaines» il hoche ensuite la tête «Et bien sur, oui, je compte bien profiter de mon futur métier pour voyager un peu. Déjà ne serait-ce que déménager à New-York pour Broadway quoi » dit-il avec une lueur de passion dans le regard, comme à chaque fois lorsqu'il parle du but de sa vie.
Au final, il avait vraiment besoin d'échanger avec Myrddin. Il n'avais pas eu besoin de beaucoup afin d'être rassuré sur le fait que son travail est tout à fait correct et qu'il faut qu'il continue dans cette voie. L'anglais et lui continuent de parler encore pendant de longues minutes, avant que le jeune père ne soit appelé par son amant pour savoir quand il rentre et s'il peut passer au super marché au passage. C'est sur une très bonne note qu'ils se quittent et que Clément décide de faire un travail sur lui, afin d'avoir encore plus confiance en ses capacités. |
| | | | | | | | Always try to turn a disaster into an opportunity || Myrddin |
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