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 #128 how are you true (sora)

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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyVen 10 Nov 2017 - 18:48

Elle avait tourné la scène des centaines de fois dans sa tête. Elle avait imaginé que ça se passe bien, que ça se passe mal et juste que ça se passe sans trop de casse. Elle avait réuni ce qu’elle savait de Soren pour tenter d’arranger ses propres mots pour qu’il ne parte pas tout d’suite en vrille et puis, elle avait travaillé des formulations brève, instructive et pas malhabile pour lui rendre compte de la situation. Puis, juste après, elle avait imaginé Heidi, jusque-là au courant de rien, débouler chez elle parce qu’elle lui avait menti ces dix dernières années. Réflexe de fille stressée, elle avait juste tenté d’évaluer l’effet papillon qui allait découler de l’annonce qu’elle allait devoir faire à Soren dans un avenir proche. Assise au volant de sa voiture, elle ne fait que fixer la maison du trentenaire en tentant de se donner le courage d’aller frapper à sa porte. Ils s’étaient revus à quelques occasions depuis qu’ils avaient rompu (si tenté que de se retrouver dans le premier avion pour l’Europe sans avoir le droit de laisser un mot peut être appelé une rupture) mais jamais ils n’avaient vraiment parlé de chose importante, de ça, surtout. Si elle avait l’éviter, elle l’aurait fait. Mais voilà, il avait le droit de savoir et elle ne peut pas indéfiniment fuir toutes ses années à ne pas parler du fait qu’elle ait eu un enfant. Elle a commencé par Finn, Soren doit être le second sur la liste. Encore plus parce que dès le lendemain, Danielle Coverdale sera arrêté et que ce ne sera qu’une question d’heure avant que cela ne se sache. Après avoir attendu près d’une heure, elle initie le chemin vers sa révélation en sortant de la voiture. La maison n’est qu’à quelques mètres, elle se force à avancer vers la porte. La sonnette est juste là, elle appuie dessus. C’est LE moment. Trop tard pour reculer, il est encore temps de faire une petite prière pour que Soren ne soit pas chez lui. Raté, il y’est. Elle entend la clé dans la porte et a juste le temps de retiré sa tête d’enterrement pour un sourire qu’elle se retrouve en face à face avec lui. Elle peut déjà affirmer que sa visite semble être une surprise. Officiellement, ils sont de vagues connaissances. Forcément qu’il ne doit pas s’attendre à la voir débouler là à moins que ça ne soit un truc grave. « Salut ! » dit-elle, visiblement embêté et perdue. Elle anticipe sur sa question à venir, qui doit être de savoir ce qu’elle fout ici. « J’étais venue te parler. Je.. » Non, elle ne va pas faire ça sur le palier. « Je peux entrer ? Je suis désolée de te déranger de si bon matin mais, c’est important. Ce ne sera pas long.» garantit t-elle pour l’amener à accepter. En soi, la mine qu’elle arbore est assez inquiétante pour vraiment lui faire croire que quelque chose de grave est en train de se passer.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyDim 17 Déc 2017 - 19:16

Le soleil commençait déjà à prendre position plutôt haut dans le ciel lorsque les yeux de Soren finirent par s’ouvrir. Ce n’était pas réellement dans ses habitudes, de trainer au lit et de faire la grasse matinée, mais dernièrement il se laissait aller à de telles petites choses de fainéants. Et puis de toutes façons, outre quelques dernières copies qui devaient rester de ci, de là avant la date de dernier rendu des examens de fin d’année, Soren n’avait rendez-vous qu’en fin d’après-midi avec son frère à la maison de repos, pour aller voir leur mère. Pas que ça enchantait grandement Soren d’y aller avec Adriel, mais c’était le seul moment où ils étaient tous les deux disponibles - et Soren soupçonnait son grand frère de vouloir voir comment il se portait; alors, mine de rien, il avait accepté. Il se contenta donc d’enfiler un jogging et un tee-shirt rapidement au saut du lit, avant de s’attaquer au petit déjeuner. Et pour une fois, il fit l’effort d’ouvrir tous les volets de l’appartement, d’ouvrir un peu les fenêtres, de faire un peu de tri à la suite des quelques tartines et du thé qu’il avait pris, agrémenté de beaucoup trop de nicotine - comme d’habitude. Sa consommation de cigarettes n’avait jamais été glorieuse, mais depuis qu’il avait revu Cleo - et qu’il avait, récemment, fêté seul son anniversaire sans sa belle -, il avait de plus en plus la main lourde. Ce fut seulement plus tard, lorsque la sonnerie de la porte d’entrée retentit, qu’il sortit son attention d’une dissertation plutôt prometteuse. Levant le regard vers l’heure, il fronça les sourcils. Adriel ne devait pas se pointer avant deux bonnes heures, et non ce n’était pas le genre à arriver autant en avance. Quelques secondes et quelques pas plus tard, il tournait la clef dans la serrure pour regarder qui se trouvait de l’autre côté de la porte. Et non, en aucun cas, il ne s’attendait à voir Cora se pointer aujourd’hui là, sur le pied de chez lui, alors qu’ils n’avaient pas du se parler pendant des années - il avait perdu le comptes très honnêtement. « Salut ! » Haussant un sourcil d’étonnement, puis deux, Soren mit quelques secondes, ouvrant et fermant sa bouche à tour de rôle, avant de réussir à prononcer le moindre mot. « Cora… » Ce n’était pas très productif et ce n’était pas franchement les mots qui se bousculaient pour trouver le chemin de la parole. Bordel, qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Il ne sentait pas ça comme étant de bonne augure. Quand votre ex petit-amie de longue date, que vous ne connaissez pas plus que ça officiellement - encore une histoire à dormir dehors ça, en y repensant - se pointe avec un visage inquiet chez vous… Courre aux abris, lui soufflait tout son corps. Il ouvrit la bouche pour tenter de prononcer la moindre autre parole, mais la jeune femme dut anticiper sa réaction. « J’étais venue te parler. Je.. Je peux entrer ? Je suis désolée de te déranger de si bon matin mais, c’est important. Ce ne sera pas long. » Soren la regarda de haut en bas, referma sa bouche béate comme un idiot, avant de venir se racler la gorge. « Je… Oui, vas-y… » Il ne comprenait pas franchement la situation qui se déroulait sous ses yeux. Il avait beau chercher, remuer ciel et terre dans ses souvenirs pour trouver une raison valable à la venue de Cora, il n’en trouvait aucune. Ou alors… « Rassure moi, Heidi va bien ? » C’était la seule raison pour laquelle il verrait Cora se pointer ne serait-ce qu’une seule fois dans sa vie chez lui. Nulle autre raison ne lui paraissait potable, valable. Elle finit par entrer complètement dans ce qui servait à Soren d’appartement ces derniers temps, et il lui indiqua directement la cuisine - c’était, miraculeusement, la pièce qui était la plus présentable.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyMer 20 Déc 2017 - 0:31

Elle n’est pas à l’aise. Ils n’ont échangé que des banalités à travers les années. Depuis qu’ils avaient découvert par un concours de circonstance que le monde était bien petit. Ils n’ont jamais abordé le sujet de leur relation passée, de la façon dont les choses se sont terminées, de l’effet que ça avait eu sur la façon dont ils ont mené leurs vies depuis. Ça n’avait jamais semblé être une chose à faire pour Cora, parce que Soren lui aurait forcément fait pensé à Arthur et qu’elle avait toujours veillé à ce que rien ne lui fasse penser à lui. C’était trop douloureux. Ignorer Soren. Faire comme si de rien était une solution tellement plus facile qu’elle l’avait adopté. Et lui, de son côté, il n’avait jamais non plus cherché à avoir une vrai conversation. Leurs échanges amenaient à penser qu'ils avaient fait le même choix et personne n’allaient s’en plaindre. Seulement, les choses avaient changé ces derniers mois et Cora ne pouvait plus garder cette vérité pour elle. Surtout parce que les journaux allaient en parler, qu’il allait l’apprendre (de par les médias ou par Heidi) et qu’il allait être capable de faire un simple calcul. Le moment était venu et c’est beaucoup de courage qu’elle use pour ne pas se dérober. Clairement, quand il ouvre la porte, elle voit qu’il ne s’attendait pas à sa visite et à juste cause, parce qu’elle ne savait même pas comment lui adresser la parole. Ils sont tellement loin de ce qu’ils étaient il y’a douze ans. Cora a juste l’impression qu’elle partage le souvenir d’une autre vie. Elle ne laisse pourtant pas abattre par la peur. Elle ouvre la bouche, ne perd pas de temps en lui demandant comment il va, si elle dérange, s’il préfère qu’elle passe plus tard. Non, pas de sujet futile. Elle est là pour lui parler d’un sujet sérieux, elle ne traîne pas autour du pot et advienne que pourra. De toute, il n’y a rien que Soren ne puisse décider. « Je… Oui, vas-y… » Il s’écarte, elle entre et valide l’un de ses objectifs. Maintenant qu’il l’a laissé rentrer, la discussion semble plus facile qu’il y’a une heure. Ce sentiment se dissipe en quelques secondes. Il ne comprend toujours ce qu’elle fait là. « Rassure moi, Heidi va bien ? » Qu’il demande. Forcément, quoi d’autre qu’Heidi pourrait les amener à se reparler. Cora affiche un sourire plutôt rassurant en affirmant. « Heidi va très bien. Je ne suis pas venue pour parler d’elle. Je pensais qu’on pourrait parler d’autre chose. » explique t-elle, en se retenant d’entrer directement dans la vif du sujet pour éviter qu’il ne s’inquiète plus qu’il ne semble déjà le faire. « Tu ne veux pas qu’on s’installe quelque part ? Ce sera plus simple. » Elle hésite à lui demander de lui faire confiance, ce qui serait totalement malvenu une fois qu’il saurait le vent qui l’emmène. « Il s’agit de toi. Et moi. De quelque chose que j’aurais dû te dire. » Elle le perd certainement beaucoup plus comme ça. En même temps, c’est juste tellement irréel comme situation.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyMer 20 Déc 2017 - 0:59

Forcément, la première inquiétude de Soren lorsqu’il voit Cora débarquer sur son palier, c’était de savoir si Heidi allait bien. Depuis de nombreuses années désormais, c’était la seule chose qui les reliait - et encore, c’était plus sensible voire inexistant comme sujet. Cependant, le sourire que commandait désormais à aborder Cora, quelques instants avant de lui répondre, retirer un poids de son coeur et lui permit de souffler quelque peu. « Heidi va très bien. Je ne suis pas venue pour parler d’elle. Je pensais qu’on pourrait parler d’autre chose. Tu ne veux pas qu’on s’installe quelque part ? Ce sera plus simple. » Il haussa un sourcil. « Si si, allons y. » Leurs pas les menèrent vers la cuisine - Soren en profita pour ranger quelques verres et tasses qui trainaient ici et là, ouvrant la fenêtre pour aérer l’odeur de fumée qui devait omniprésente dans cette pièce. L’angoisse de cette future conversation commençait à monter en Soren, il ne pouvait clairement pas sentir l’ambiance qui s’installait dans cette pièce - pièce qui semblait devenir de plus en plus réduite à vue d’oeil. Même si Cora tentait de cacher au mieux que quelque-chose n’allait pas, même si elle pouvait tenter de sourire, Soren le sentait dans ses tripes que ça allait tourner vinaigre. « Il s’agit de toi. Et moi. De quelque chose que j’aurais dû te dire. » Fronçant les sourcils, il se mit à secouer légèrement de la tête; comme s’il tentait de comprendre ce que les phrases de la jeune femme voulaient impliquer, comme s’il pouvait tout simplement comprendre mais que son cerveau refusait de faire l’effort. Après l’avoir regardé quelques instants comme ça, il finit par prendre une grande inspiration, tirant une petite grimace. « Ok, je préfère te le dire directement: je le sens pas du tout ton truc. Donc, je vais me fumer une clope, nous servir un verre et après tu pourras parler. Parce-que, je sais pas ce que tu vas me sortir et j’ai beau chercher je vois pas pourquoi t’es chez moi aujourd’hui - enfin, sans offense, mais bon -, je comprends juste pas. » Se frottant l’arrière du crâne d’une main, il finit par faire un tour dans la cuisine pour prendre deux verres dans le placard, qu’il remplit par la suite de la première bouteille de whisky qui lui était tombée dans la main. Il trinqua son verre contre celui de Cora, en but une bonne gorgée et se dirigea ensuite à la fenêtre où il alluma une cigarette. « Là, j’vais être presque prêt je pense. » Il faisait presque le fier, comme s’il pouvait être réellement prêt à l’annonce qu’elle s’apprêtait à lui faire - alors que tout son corps lui hurlait de courir le plus loin possible de toute cette situation pour être sûr de ne pas s’en retrouver blessé plus tard. Mais de toutes façons, il n’avait nulle part où aller en dehors de cet appartement, et puis qu’importe ce qu’elle lui dirait, ça pourrait pas être pire que l’annonce du retour de Matteo et le coeur de Cleo qui flanchait entre lui et son ancien meilleur pote, non ?
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyDim 24 Déc 2017 - 2:05

Pour la première fois, Heidi n’allait pas être leur sujet de conversation, ou du moins, la styliste n’était de près ou de loin aucunement mêlée à l’affaire que Cora allait s’apprêter à partager avec lui. On ne pouvait cependant pas s’interroger sur les inquiétudes qu’il avait commencé à afficher. Pour quelle autre raison Cora se serait déplacé jusque chez lui ? Elle ne pard pas de temps pour le détromper et lui demander s’il est possible de prendre place ailleurs que sur son perron, non pas que Cora se sentirait plus à l’aise à l’intérieur de chez lui (c’est même pire parce qu’elle n’y était jamais allée) mais au moins, ça a tout de même plus de classe et de tact d’annoncer ce genre de nouvelle entre quatre murs, là où la discussion est sûre d’être privée. « Si si, allons y. » Elle le suit, non sans s’empêcher de regarder l’intérieur de chez lui, les photos sur le mur, le rangement. Tout ça n’est que de la curiosité. Elle reste silencieuse tandis qu’il s’affaire à quelques aménagements, elle est patiente et plutôt que de s’asseoir en supposant qu’elle le peut, elle attend tout de même qu’il lui donne la permission. Voyant qu’il commence à être plus calme, plus attentif et sans attendre plus longtemps un signal pour parler, elle commence à expliquer. Elle a conscience de ne pas avoir su être la plus rassurante possible avec son arrivée, qu’il le sent et qu’il appréhende. Sa faute à elle, ou bien pas vraiment, parce que quand on sait, on se rend bien compte qu’il n’y a pas de façon optimale d’annoncer les choses. Elles viennent avec leur ton. « Ok, je préfère te le dire directement: je le sens pas du tout ton truc. Donc, je vais me fumer une clope, nous servir un verre et après tu pourras parler. Parce-que, je sais pas ce que tu vas me sortir et j’ai beau chercher je vois pas pourquoi t’es chez moi aujourd’hui - enfin, sans offense, mais bon -, je comprends juste pas. » C’est ce qu’elle pensait, elle avait envoyé le mauvais message. Elle fait un pas tout en posant son sac à main sur le plan de travail avant de lui répondre. « Comme tu voudras. » Qu’elle affirme avec énergie, s’il voulait se mettre à l’aise, le ne voyait aucun mal à ça. De plus, vu qu’il aura très certainement envie de se resservir un verre après son histoire, cela vaut mieux pour lui d’anticiper déjà le geste en en ayant un de près sous la main. Le reste se fait encore dans le silence, elle se saisit simplement du contenant qu’il lui offre, le cogne au siens et le garde entre ses doigts, préférant ne pas avoir ce goût fort qu’elle n’apprécie pas dans la gorge alors qu’elle doit lui annoncer sa paternité. Il allume sa cigarette. Du regard, elle l’interroge pour savoir si tout est prêt. « Là, j’vais être presque prêt je pense. » « Presque ? » Qu’elle rétorque en espérant qu’il n’allait pas non plus lui demander de se tourner vers le mur pour qu’elle arrête de le mettre mal à l’aise. C’est que bon, elle n’est pas non plus venue lui annoncer le jour de son décès. Sans ajout de sa part, Cora prend l’initiative de s’asseoir sur le premier siège venu. Ses doigts retrouvent le verre d’alcool toujours non-entamé. « Je t’ai caché quelque chose. Quelque chose de très important. » Elle se ravise. Important n’est pas le mot. Enfin, il semble mal choisi. « Enfin, quelque chose que j’aurais dû te dire, il y’a douze ans, quelque chose de vraiment difficile à dire pour moi, que je n’ai jamais réussi à aborder avec toi, bien que depuis que je sais que nous avons des amis en commun, j’aurais dû et c’est aujourd’hui que je me suis –obviously- décidée à le faire. » Elle parle lentement, parce qu’elle a trop peur de le submerger d’information et qu’il capote. « La raison pour laquelle toi et moi, on s’est plus revu et pour laquelle, j’avais à l’époque cessé tout contact, c’était parce que ma mère me l’avait interdit et qu’elle me surveillait assez pour déjouer toutes mes tentatives. Et la raison pour laquelle j’ai disparu, on a découvert que j’étais à plusieurs semaines de grossesse et qu’il était hors de question qu’elle perde son gagne pain, donc, j’ai juste arrêté. » Bon, l’explication de la rupture. C’est fait. Bien alerte, elle ignore encore comment elle va tourner le reste.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyLun 22 Jan 2018 - 22:43

« Presque ? » Il était vrai que sa dernière phrase portait à confusion, légèrement, maintenant qu’il s’arrêtait un instant pour la repenser. Mais ils n’avaient pas le temps pour ce genre de petites précisions, alors Soren se contenta d’hausser légèrement les épaules alors que Cora semblait prête à reprendre la parole. « Je t’ai caché quelque chose. Quelque chose de très important. » Le petit silence qui profita d’un instant de réflexion de la part de la jeune femme eut le temps de venir glacer les os de Soren. Il n’aimait pas du tout comment la situation se profilait, alors que pour le moment il n’y avait pas eu de vrais signes avant-coureurs d’une réelle catastrophe. Juste, il ne sentait pas le vent tourner dans la bonne direction. Il n’intervint cependant pas, son temps de parole à lui avait été épuisé pour le moment; il se contenta d’avaler une gorgée de liquide brûlant supplémentaire et de tirer une fois de plus sur sa cigarette qui diminuait, elle, beaucoup trop vite. « Enfin, quelque chose que j’aurais dû te dire, il y’a douze ans, quelque chose de vraiment difficile à dire pour moi, que je n’ai jamais réussi à aborder avec toi, bien que depuis que je sais que nous avons des amis en commun, j’aurais dû et c’est aujourd’hui que je me suis –obviously- décidée à le faire. » Les sourcils du jeune homme se fronçaient toujours davantage alors que Cora parlait, tentant de remette les éléments au clair dans son esprit. Cora et lui, c’était quelque-chose qui était effectivement arrivée bien plus d’une décennie plus tôt. C’était il y a longtemps; pas qu’il ait oublié ce qu’il s’était passé, juste que de l’eau avait coulé sous les ponts depuis et que sa vie avait continué. Il n’arrivait donc pas du tout à voir où elle voulait en venir. « La raison pour laquelle toi et moi, on s’est plus revu et pour laquelle, j’avais à l’époque cessé tout contact, c’était parce que ma mère me l’avait interdit et qu’elle me surveillait assez pour déjouer toutes mes tentatives. Et la raison pour laquelle j’ai disparu, on a découvert que j’étais à plusieurs semaines de grossesse et qu’il était hors de question qu’elle perde son gagne pain, donc, j’ai juste arrêté. » Les mots semblaient sortir de la bouche de Cora d’une façon assez naturelle, comme chez une personne qui connaissait en détail son texte de théâtre à la veille d’une représentation. Et Soren comprenait parfaitement tous les mots qu’elle utilisait, qu’elle choisissait de prononcer - cependant, son cerveau semblait ne pas vouloir réellement les analyser au fur et à mesure qu’ils étaient entendus. Si bien qu’il y eut un petit silence entre la fin de la prise de parole de Cora et le moment où Soren commençait à sembler comprendre ce qu’elle venait de dire. Car, sur le début, il ne voyait pas réellement en quoi il intervenait dans l’histoire. Certes, sa rupture d’avec Cora avait été quelque peu étrange et sans réelles explications, mais à l’époque ils étaient encore jeune et il ne s’était pas trop attardé sur le pourquoi du comment - surtout que la carrière de la jeune femme avait toujours été au centre de sa vie; il s’était simplement rapidement fait une raison lorsqu’il avait compris qu’il n’aurait pas d’autres explications supplémentaires. Cependant, les derniers mots de la jeune femme semblaient venir comme se mettre au diapason avec les pensées du jeune homme, et surtout sa compréhension. Si bien qu’il finit par se figer un instant au milieu de la cuisine, plissant légèrement les yeux en direction de Cora. « Attends. » Il prit un instant pour être sûr qu’il n’avait pas compris n’importe quoi. « Quand tu dis quand tu as découvert que tu étais enceinte, tu… » Il finit par s’auto-désigner du doigt - et s’ils se trouvaient dans un dessin-animé, un énorme point d’interrogation se serait formé au dessus de la tête de Soren. Car en ce moment même, il se disait que ce n’était pas possible. Enfin, pas réellement. Et puis, ce genre de nouvelle, on ne lui avait encore jamais fait. Pourtant, en histoires rocambolesques, il s’y connaissait. Mais celle là… « Pourquoi ne pas me l’avoir dit ? » Quelques secondes de silence s’étaient glissées entre les deux jeunes gens, le temps que Soren remettent tous les éléments en place dans sa mémoire, dans sa tête; et qu’il puisse comprendre réellement que oui, Cora n’était pas venue pour rien aujourd’hui - et même si ça ne concernait réellement pas Heidi, bon Dieu qu’elle allait bientôt être mise dans cette histoire car la retombée de la nouvelle allait être dure à encaisser.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyJeu 25 Jan 2018 - 21:56

Ce n’est pas évident de lui remettre en mémoire des évènements qui datent d’autant de temps, surtout que ceux-ci, la façon dont ils se sont enchainé a probablement eu beaucoup moins d’incidence sur le devenir de Soren que ça en a eu pour Cora. Cette période, c’est celle qui a fait prendre un virage à 180 degré à sa vie, c’est celle où elle a changé, où elle est devenu une adulte. Pour lui, elle est bien consciente que cette époque relève juste d’une amourette qui a mal terminée. C’est pourquoi, elle tente de replacer les choses dans leur contexte, elle le fait calmement non sans avoir bien sûr répété ce moment-là dans sa tête des dizaines de fois, palliant à toutes les questions qu’il pourrait lui poser. Sa voix finit finalement par devenir de moins en moins forte, jusqu’à ce que ce soit le silence. Elle le voit bien, elle l’inonde inutilement d’information. Mais, le gros annoncé. La grossesse. Elle a le cœur qui bat vite, son poing qui serre en espérant une réaction pas trop excessive. « Attends. » Elle ne réagit plus, ne cherche même pas ce qu’elle pourrait ajouter. Ses yeux ne le quittent pas. « Quand tu dis quand tu as découvert que tu étais enceinte, tu… » Et il se pointe du doigt. Elle n’avait pas clairement exprimé qu’il lui puisse être le père, mais elle espère bien qu’il a encore assez bonne opinion d’elle pour ne pas exprimer le contraire et émettre quelque doute sur ce qu’elle lui annonce. On pense bien que, à son âge, si elle avait eu à chercher un père pour un bébé qu’elle a eu il y’a douze ans, elle ne serait pas retournée voir celui de ses exs qu’elle évite soigneusement du regard quand elle le croise et qui s’avère être l’un des plus anciens amis de sa meilleure amie. Appelons l’optimiste. « Pourquoi ne pas me l’avoir dit ? » Elle s’attendait à cette question. Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Là encore, c’est pas facile. Elle passe ces dernières à se justifier dès qu’elle apporte l’histoire. Elle le sait, même quand elle verra Heidi, elle lui posera cette question. Pourquoi ne dit-elle jamais rien ? Pourquoi a-t-elle ce besoin destructeur de tout intérioriser ? « A l’époque, ou depuis qu’on s’est recroisé ? » demande t-elle, ce qui est de la rhétorique parce que les deux fois où elle aurait pu le dire, elle compte le justifier. « A l’époque, j’étais juste une gosse effrayée par sa mère. J’avais peur, on se voyait déjà plus quand je l’ai appris et on a eu vite fait de quitter l’Australie pour que ma situation ne s’apprenne pas. » Mais elle sait qu’après, elle aurait pu. Que c’est la réponse facile. « Tu ne m’as jamais vu avec un enfant. Je suppose que c’est assez simple à deviner pourquoi je n’ai rien dit par la suite. Pourquoi te parler d’un enfant que je n’avais plus ? Quand je suis revenue, ça ne m’a pas paru essentiel de te le partager. J’étais trop mal et quand je t’ai revu, des années après à l’enterrement de Matteo, je n’ai vu aucune raison de t’embarrasser avec le passé. » C’était ça la réponse, il n’y avait pas de raison qu’il apprenne une paternité alors que l’enfant ne serait pas là. Ça avait été si douloureux à vivre pour Cora. Elle aurait créé un vide chez lui, qui n’aurait pas pu être rempli. « Et égoïstement, je voulais garder Heidi comme amie, te le dire, elle l’aurait su et je ne voulais pas prendre le risque qu’elle m’en veuille pour lui avoir cacher un évènement aussi gros dans ma vie. »
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyMar 30 Jan 2018 - 20:15

Bien sur que Soren était déstabilisé, perdu et qu’un flot de questionnements commençait à faire son chemin jusque son cerveau. Ce n’était pas productif, car toutes ces questions allaient lui faire perdre la tête et allaient en même temps lui causer une semblant de paralysie sur place. Mais pour le moment, la seule question qui lui semblait assez logique à poser était de savoir pourquoi Cora ne lui avait jamais mentionné cet élément là plus tôt. Un enfant, ce n’était pas si facile à cacher aux yeux de tous, ça se voyait assez rapidement - il avait vécu l’expérience avec Cleo, il savait de quoi il parlait. Mais en plus, préférer le cacher aux personnes qui auraient pu être présentes à ce moment là, voire les personnes qui étaient concernées par cette histoire ? Ça devenait compliquer à analyser. Et là où Soren se remercia, ce fut d’avoir déjà un verre plein dans la main. Une bonne gorgée de liquide plus tard et une cigarette était déjà de retour à ses lèvres. « A l’époque, ou depuis qu’on s’est recroisé ? » La question de Cora ne fit pas son chemin directement jusqu’au cerveau de Soren, si bien qu’il mit un temps avant de comprendre que c’était presque ironique, rhétorique surtout, et sur ce son haussement de sourcil se fit presque à retardement. « A l’époque, j’étais juste une gosse effrayée par sa mère. J’avais peur, on se voyait déjà plus quand je l’ai appris et on a eu vite fait de quitter l’Australie pour que ma situation ne s’apprenne pas. » Il écoutait les paroles de la jeune femme mais restait abasourdi tout de même. Ce qu’elle disait sonnait comme n’ayant aucun sens à ses oreilles. Peut-être parce-qu’il se projetait dans sa propre peau, plusieurs années en arrière, et que son point de vue était plus simple que celui que la jeune femme avait eu à l’époque. « Tu ne m’as jamais vu avec un enfant. Je suppose que c’est assez simple à deviner pourquoi je n’ai rien dit par la suite. Pourquoi te parler d’un enfant que je n’avais plus ? Quand je suis revenue, ça ne m’a pas paru essentiel de te le partager. J’étais trop mal et quand je t’ai revu, des années après à l’enterrement de Matteo, je n’ai vu aucune raison de t’embarrasser avec le passé. » Tirant une bouffée de cigarette d’une main, il vint par la suite se frotter les yeux de l’autre. Sur ce coup là, elle marquait un point cependant. La fois où ils s’étaient revus, à l’enterrement de Matteo, ça n’aurait réellement pas été un bon temps pour lui en parler. Soren avait passé des jours dans un état second, à plus s’occuper comme il pouvait de Cleo qu’à réellement faire son deuil et à digérer les choses; si bien que ce temps là avait été retardé et qu’il était resté comme déphasé pendant des semaines. « Et égoïstement, je voulais garder Heidi comme amie, te le dire, elle l’aurait su et je ne voulais pas prendre le risque qu’elle m’en veuille pour lui avoir cacher un évènement aussi gros dans ma vie. » Il finit par ouvrir de nouveau les yeux, par les écarquiller en direction de Cora avant de les lever au ciel. « Conneries. » Il lança un peu trop rageusement sa cigarette dans le cendrier. « Toi comme moi on sait bien qu’Heidi t’en aurais jamais voulu. Elle est même du genre à vouloir se rattraper de pas avoir pu être là quand c’est pour des gens comme toi. » Soren finit par venir s’asseoir sur l’une des chaises de la cuisine, pour éviter de commencer à faire les cent pas et à s’énerver tout seul. Et il venait de finir une cigarette, il n’allait pas en allumer une nouvelle ça aurait été abusé. « C’est pas comme si on était de simple gens qui s’étaient croisés à une soirée et qui avaient juste couché ensemble en plus Cora. Je pensais que t’avais un peu plus confiance en moi que ça à l’époque… » Il avait attendu quelques instants avant de reprendre la parole; le temps de respirer un peu, de réfléchir et de temporiser la situation. Analyser, décrypter - c’étaient des choses qu’il savait pourtant si bien faire au travail. Là, concernant sa vie personnelle, c’était un peu plus compliqué. Il finit par soupirer, relevant son regard vers la jeune femme. « Et me dis pas que tu m’as dit tout ça parce-que le gamin m’attend dans la voiture, parce-que je suis pas si sur d’y survivre aujourd’hui là. »
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyMer 31 Jan 2018 - 11:41

Elle sent bien que, les évènements qui les ont menés à être là, face à face aujourd’hui et dans cette situation sont ridicules. Et elle a honte d’avouer sa faiblesse, de ne pas avoir su tenir tête à sa mère, d’avoir manqué de confiance en elle, en lui-même et d’avoir laissé les choses êtres ce qu’elles sont aujourd’hui. Ce n’est pas facile pour elle à admettre, car même si elle en a bien conscience, elle a toujours l’habitude d’intérioriser, de garder pour elle parce qu’elle n’est pas capable de faire assez confiance aux autres pour se dire qu’ils comprendront. Et le plus difficile, c’est de devoir faire face à toutes ces années où elle a rangé son secret, ces années témoins d’un manque sérieux de confiance en son entourage. Heidi en est l’exemple. Elle avait commencé en disant rien, parce qu’elles n’étaient qu’amie de fac, que le secret est trop gros, et la confiance est venue, l’affection et le temps a coulé pendant lequel Cora n’a rien fait, honteuse de ne pas l’avoir fait plus tôt, elle n’avait jamais brisé la glace. « Conneries. » lui balance Soren, alors qu’elle n’ose pas le regard en face. Elle n’a jamais dit que son raisonnement était logique. Visiblement, si elle pensait correctement, ils ne seraient pas là tous les deux. « Toi comme moi on sait bien qu’Heidi t’en aurais jamais voulu. Elle est même du genre à vouloir se rattraper de pas avoir pu être là quand c’est pour des gens comme toi. » Elle sait, et pourtant, il reste cette part d’elle qui ne cesse de pointer des années de silence qui légitimerait tout rancœur venant de la styliste. « C’est pas comme si on était de simple gens qui s’étaient croisés à une soirée et qui avaient juste couché ensemble en plus Cora. Je pensais que t’avais un peu plus confiance en moi que ça à l’époque… » Et c’était là le problème. Elle n’avait confiance en personne. Ce n’est pas un problème le concernant juste lui, c’est tout le monde. Et ce depuis toujours. Ses yeux se noie de remord et ses lèvres affichent un sourire tordu. Elle n’arrive pas à l’expliquer, les mots ne sortent pas et Soren poursuit. « Je sais. J’arrive pas à te l’expliquer, c’est juste moi le problème. » Mais elle tente, mais ça ne vient pas. Elle reste bouche bée, le silence ne faisant qu’occuper la pièce. « C'est triste, tellement triste. » Elle observe le plan de travail. Le constat est là. « La situation est triste et c’est de plus en plus absurde. C'est triste, tellement triste. » Elle répète le mot, parce que l’émotion l’envahit, qu’elle ravale. Elle s’en veut. Elle se sent si stupide d’avoir laissé les choses s’envenimer à ce point. « Pourquoi on a pas réussi à en parler. J’ai l’impression que, te dire que je suis désolée est le mot le plus difficile à dire. » Et pourtant, c’est tout ce qu’elle peut dire. Elle est démunie. « J’ai beaucoup de problème. Je ne fais pas confiance, et je sais que c’est con, parce que ça me place dans le genre de situation qu’on est en train de vivre mais, j’arrive pas à passer ça. » Qu’elle souffle, rapidement, elle sort les mots. L’explication est ridicule, mais, elle est comme ça. « Et me dis pas que tu m’as dit tout ça parce-que le gamin m’attend dans la voiture, parce-que je suis pas si sur d’y survivre aujourd’hui là. » Qu’il ajoute, aussi dramatique qu’est la situation, Cora n’a pas attendu d’en être à ce point. « Non, on est pas dans un téléfilm de Noël. » Qu’elle répond, avant d’ajouter. « Mais, je l’ai retrouvé, et dans quelques semaines, cette histoire que ma mère a caché sera rendu publique. Je suis là parce que j’ai assumé que tu serais capable de faire un calcul et comprendre tout seul ta place. »


Dernière édition par Cora Coverdale le Jeu 8 Fév 2018 - 19:02, édité 1 fois
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyDim 4 Fév 2018 - 17:34

Soren finit par se taire; il sentait en lui que cette histoire commençait à le remuer mais il fallait aussi qu’il se pose pour y réfléchir. Et accabler Cora de la sorte n’allait pas aider la situation. « Je sais. J’arrive pas à te l’expliquer, c’est juste moi le problème. » Inspirant un léger bol d’air, Soren releva le regard vers la jeune femme. Elle semblait quelque peu peiner à trouver ses mots. Il ne lui en voulait pas, la situation était plus que compliquée et portait à des sentiments d’insécurité et de malaise. Même si ce n’était pas ce qu’il aurait voulu qu’elle ressente présentement, il ne pouvait que la comprendre. « C'est triste, tellement triste. La situation est triste et c’est de plus en plus absurde. C'est triste, tellement triste. » Les mots semblaient commencer à lui venir, Soren se contenta alors de l’écouter parler. « Pourquoi on a pas réussi à en parler. J’ai l’impression que, te dire que je suis désolée est le mot le plus difficile à dire. » Ce fut un soupire qui le prit de court cette fois ci. Se relevant, il fit quelques pas en direction de la jeune femme. «  Cora… » « J’ai beaucoup de problème. Je ne fais pas confiance, et je sais que c’est con, parce que ça me place dans le genre de situation qu’on est en train de vivre mais, j’arrive pas à passer ça. » Désormais, il s’en voulait de lui avoir peut-être un peu trop poussée à parler, forcé à se dévoiler. Elle ne semblait pas être des plus à l’aise. « Je suis désolé, Cora. » Soren lui adressa une petite moue désolée. Il ne pouvait pas réellement faire quelque-chose pour l’aider présentement, et il avait toujours l’impression que toute cette histoire était tirée par les cheveux ou tout droit sortie d’un film, mais ce que Cora semblait ressentir était réel ça. Il ne put pas s’empêcher cependant de lui demander si elle n’était pas venue ici aujourd’hui parce-que cet enfant en question se trouvait avec elle dans la voiture. Ça aurait été le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau - mais Soren ne l’aurait pas supporté. Lui qui était du genre à plutôt fuir devant les situations compliquées et stressantes se faisait violence pour rester à l’écouter et auprès d’elle en ce moment même, alors si le gamin était là, ce n’était plus la peine de compter sur lui. « Non, on est pas dans un téléfilm de Noël. Mais, je l’ai retrouvé, et dans quelques semaines, cette histoire que ma mère a caché sera rendu publique. Je suis là parce que j’ai assumé que tu serais capable de faire un calcul et comprendre tout seul ta place. » Il eut un petit rire, plus détendu c’était certain. La situation n’était pas résolue mais au moins, il n’aurait pas à être confronté à une autre situation stressante aujourd’hui - être avec Cora dans cette cuisine serait suffisant. « Je pense que j’aurai pu comprendre oui. » Parce-qu’il avait beau prétendre parfois faire l’idiot pour ne pas être en permanence atteint par les critiques et les remarques qu’on pouvait récemment lui faire, il n’en restait pas quelqu’un avec un bonne mémoire et un cerveau qui savait bien assimiler les informations. S’il avait appris par n’importe quel moyen que la jeune Cora qu’il avait connu avait été enceinte, comme par hasard à la même période où elle avait disparu et où il n’avait plus eux de nouvelles, il n’aurait pas mis longtemps avant de connecter les points. Intérieurement, il se sentait plus stable déjà que quelques instants plus tôt, il se permet donc de se rapprocher encore de Cora sans sa mauvaise foi pour venir relever son menton d’un doigt, délicatement. « Ça va ? » Il avait été habitué ces dernières années à aller de nouvelle explosive en nouvelle farfelue, et son corps semblait presque bien encaisser la nouvelle. Il aurait besoin d’en parler, d’extérioriser à un moment donné. Mais pour l’instant, il voulait pouvoir être sûr aussi que la jeune femme allait bien. « Tu tiens absolument à ce que ce soit rendu public ? » Au delà de ce qu’il pouvait penser, elle avait aussi tout intérêt pour ne pas trop se détruire de l’intérieur que de garder ça de son côté, dans un petit coin de sa tête ou au sein d’un cercle de privilégiés.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyJeu 8 Fév 2018 - 23:42

Et il y’a de la panique dans sa voix. Parce qu’elle a fait une monumentale erreur en choisissant le silence et qu’elle s’en rend compte. Devant elle défile toutes les fois où elle aurait simplement pu cracher la vérité à tout le monde et s’épargner un moment pénible comme celui-ci. Toutes les fois où elle avait pensé ouvrir la bouche pour parler de cet enfant qu’elle avait porté, de sa mère qui avait clairement abusé d’elle et de sa naïveté et du traumatisme qui avait résulté des évènements. Mais rien n’est jamais sorti, et même aujourd’hui, alors qu’elle passe aux aveux, c’est minime devant les dégâts qu’a causé son mutisme. Et son discours se soldent pas des excuses, qu’elle ne souhaitait pas en arriver là, mais que ça a été plus fort qu’elle. « Je suis désolé, Cora. » Qu’il répond, doucement alors qu’elle s’arrête de parler, que la boule dans sa gorge se fait bien trop gênant pour poursuivre son discours. De toute manière, il n’y a rien de plus qu’elle pourrait avouer. L’histoire est là, entre les quelques paroles qu’elle aurait échangé avec lui, sans faire de détour, sans s’allonger de détails sordides. Ils ont un enfant, quelque part, qu’ils ne verront probablement jamais et sans lequel ils ont mené leur vie. Du moins, cette partie, elle ne la lui a pas encore partagée. Et vu la question que Soren pose ensuite, il est temps pour elle d’être claire sur la situation actuelle. Sur comment les choses se posent pour eux. Sur la raison qui l’a poussé à braver ses appréhensions pour venir rouvrir une blessure vieille d’il y’a douze ans. « Je pense que j’aurai pu comprendre oui. » Qu’il affirme lorsqu’elle lui parle du scandale à venir, de la forte chance qu’il sache compter jusqu’à neuf et tracer des repères dans le temps. L’histoire est vieille, mais elle aime croire qu’elle suscite encore quelques souvenirs. Elle n’ajoute rien, perdue dans ce qu’elle veut faire, ne sachant pas encore ce que ses aveux signifient réellement pour eux, ni même ce qu’ils présagent à l’avenir. Cora avait toujours été seule dans cette histoire. Mais de fait, Soren y a son rôle. C’est assez flou dans sa tête, et son attitude à lui ne l’aide pas à y voir plus clair. « Ça va ? » Qu’il demande après s’être approché d’elle, après avoir posé un doigt sur son visage pour le relever, pour obtenir son attention. Elle parvient à peine à soutenir son regard. « Oui, je vais bien. C’est juste que, je me sens à des milliers de kilomètre de ma zone de confort. » Forcément, si elle savait qu’elle se sentirait pas trop mal après cette conversation, ils l’auraient eu depuis longtemps tous les deux. « Tu tiens absolument à ce que ce soit rendu public ? » Qu’il demande, elle hausse les épaules pour toute réponse. Malheureusement, sa vie privée ne lui appartient pas. Que ce genre de choses soient publique ou non, ce n’est jamais réellement sa décision. « Non, je n’y tiens pas. » Qu’elle répond avant d’expliquer. « Mais, ce n’est pas un choix que je peux faire. Ce que je veux, c’est que ma mère paye et qu’elle passe devant un juge pour ce qu’elle a fait. Et j’aimerais avoir la chance de rencontrer mon petit garçon. Si je veux tout ça, les médias le sauront de toute manière et n’étant pas une simple humaine, ça s’étalera. » Non, pas de choix. Elle avait appris à vivre avec ça. Elle comprend que le concept soit neuf pour Soren qui a pu bénéficié toute sa vie de cette merveilleuse chose qu’est l’anonymat. « Mais, si ça t’inquiète, je tiens à te préciser. Je ne te demande rien, je ne parlerais pas de toi. Rien de ce qui paraitra ne te touchera. » Et elle insiste là-dessus, loin d’elle l’idée de foutre sa vie en l’air.
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyLun 5 Mar 2018 - 19:22

Le regard clair de Soren vint sonder rapidement celui de la jeune femme, tentant de savoir dans quel état émotionnel elle se trouvait. Pour le moment, il ne pouvait pas faire grand chose de plus que de s’assurer qu’elle se sentait au mieux face à lui. Ce n’était pas le genre d’annonce facile à faire qu’elle venait de porter, et même si Soren ne savait pas encore exactement où se mettre dans tout ce qu’elle venait de lui dire, il pouvait au moins mettre ses propres émotions de côté un instant pour s’assurer que Cora s’en sortirait d’être venue jusqu’ici pour lui dire ça. « Oui, je vais bien. C’est juste que, je me sens à des milliers de kilomètre de ma zone de confort. » Il tenta d’étirer un petit sourire, se voulant réconfortant. Il ne lui dirait pas qu’il se sentait pareil, qu’en lui c’était loin d’être facile à digérer, parce-que ce n’était pas le moment. Il pourrait se permettre de digérer ça tout seul plus tard, d’appeler un ami pour boire un verre et en parler - pour le moment, il pouvait encaisser. La seule chose qui le taquinait dans les dernières paroles de la jeune femme, c’était de savoir pourquoi elle voulait rendre ça public si ça la mettait déjà dans un état instable rien que de lui en parler à lui. Ce n’était clairement pas la décision idéale si elle voulait pouvoir porter cette affaire tranquillement. « Non, je n’y tiens pas. » Il fronça légèrement les sourcils. « Mais, ce n’est pas un choix que je peux faire. Ce que je veux, c’est que ma mère paye et qu’elle passe devant un juge pour ce qu’elle a fait. Et j’aimerais avoir la chance de rencontrer mon petit garçon. Si je veux tout ça, les médias le sauront de toute manière et n’étant pas une simple humaine, ça s’étalera. » Alors, un élément de ce qu’elle venait de dire stoppa tout processus de pensées de Soren. Elle l’avait sorti comme si c’était normal, comme si c’était connu de tous et qu’elle en parlait déjà depuis des années. Cependant, pour Soren, toute cette situation pourrait aussi biens sortir du chapeau d’un magicien. Et le fait que Cora est prononcé le mot petit garçon lui suffit pour étirer un petit sourire, cette fois ci étonné, surpris - mais surtout heureux. « C’est un garçon alors ? » Car même s’il tentait de mettre ses émotions de côté pour laisser toute la place nécessaire à la jeune femme, il ne pouvait renier que cette information remplissait son coeur de joie. Savoir qu’un petit garçon, quelque-part sur cette planète, pouvait lui ressembler; l’idée le rendait réellement heureux. « Mais, si ça t’inquiète, je tiens à te préciser. Je ne te demande rien, je ne parlerais pas de toi. Rien de ce qui paraitra ne te touchera. » Soren finit par secouer la tête. C’était elle qui était mal à en parler mais elle faisait toujours en sorte que les autres autour de la situation se sentent au mieux. C’était le genre de petit détail qui pouvait rapidement vous ramener des années en arrière, vous plonger de nouveau dans les souvenirs. « Franchement, Cora ? » Haussant légèrement les épaules, tentant de camoufler au mieux son sourire un peu niais sur les bords, il vint attraper la main de la jeune femme; commençant par une pression sur cette dernière légère mais montrant, malgré tout et surtout malgré le peu de temps écoulé depuis l’annonce, qu’il était là. « Tu dois faire ça comme bon te semble. Et si tu ne veux pas que j’en sois mêlé, tu as surement raison - parce-que tu t’y connais tellement mieux que moi. Mais, de mon côté… » Il inspira tranquillement, tentant de trouver la formulation qui paraîtrait être le mois creepy aux oreilles de la jeune femme. « Je vais pas lâcher, en quelques sortes. En tous cas, je vais pas te lâcher comme ça. Tu viens quand même de me dire qu’on a eu un enfant, un petit garçon. Ce n’est pas rien… »
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Message(#)#128 how are you true (sora) EmptyMer 14 Mar 2018 - 1:44

Si elle tient à ce que ce soir public : sûrement pas. Cora aurait voulu que cette affaire se gère dans l’anonymat le plus totale, comme si elle était une personne lambda. Seulement, elle sait bien que cela n’arrivera jamais et que toute sa vie, il y’aura quelqu’un pour rapporter et vouloir faire le buzz en racontant un détail de sa vie. Que les choses se passent sans faire de vague est totalement illusoire et puisqu’elle a déjà tout son optimisme accroché à l’idée de pouvoir récupérer Arthur un jour, elle tente d’être au moins lucide sur les évènements à venir. Cette histoire est trop grosse, trop juteuse pour passer inaperçue. « C’est un garçon alors ? » Qu’il demande, alors qu’elle tente de lui expliquer l’inévitable, le genre de malédiction avec laquelle on vit quand on est un personnage public. Sa question la fait sourire malgré tout, parce qu’elle montre qu’il s’intéresse, qu’il est touché et qu’une réaction se fait. Elle a tellement été seule longtemps, ça lui fait drôle de se rappeler, de sentir que son petit garçon, il n’est pas qu’à elle et qu’ils sont deux là-dedans. « Oui, il s’appelle Arthur. » Qu’elle répond, avant de mentionner, parce qu’elle l’a appris dans ses recherches. « Et je sais qu’il a eu un prix en science. C’était écrit dans le journal de son école, comme quoi. » La pomme ne semble pas tomber si loin de l’arbre. Et rapidement, elle tient à lui assurer dans son discours que la situation ne l’impactera pas. Que la dernière chose qu’elle souhaite, c’est qu’il soit sollicité par la presse alors qu’il y’a à peine une heure, il ignorait tout de cette paternité. Elle lui avait caché la vérité. La moindre de choses serait qu’elle le laisse garder cette quiétude qu’il a eu vis-à-vis d’elle ces douze dernières années. « Franchement, Cora ? » Qu’il l’interrompt avant de venir saisir sa main, geste qui la surprend mais qu’elle laisse faire. Elle ne sait plus quoi dire, et à ce moment l’idée de l’écouter semble opportune. « Tu dois faire ça comme bon te semble. Et si tu ne veux pas que j’en sois mêlé, tu as surement raison - parce-que tu t’y connais tellement mieux que moi. Mais, de mon côté… » Et bien, c’est pas qu’elle veut minimiser son rôle. Mais c’est dur d’être projeté loin de l’anonymat et de ne pas avoir le contrôle. Surtout pour une histoire qu’il vient d’apprendre. « Je vais pas lâcher, en quelques sortes. En tous cas, je vais pas te lâcher comme ça. Tu viens quand même de me dire qu’on a eu un enfant, un petit garçon. Ce n’est pas rien… » Et il y’a son sourire qui se trace, le geste contre lequel elle ne peut lutter que d’aller placer ses bras autour de lui et de l’enlacer. Parce que pour la seconde fois, elle sait qu’elle n’est pas seule. Elle l’a cru pendant tant d’année, mais Arthur a bien deux parents. Quelques secondes et elle reprend son geste. Cela reste encore un peu inhabituel que de s’enlacer. « Merci Soren, je regrette tellement de ne pas t’avoir donné ta place plus tôt. » Ou du moins, de lui avoir tout dit qu’elle en a eu l’opportunité. « Je te remercie d’être aussi gentil face à mon attitude, je t’ai menti et c’est tellement généreux d’avoir la maturité de ne pas me pourrir à ce sujet. » Parce qu’elle avait eu tort, qu’elle le sait, qu’il aurait eu toute les raisons de lui cracher les pires choses au visage et que le fait qu’il ne le fasse pas la préserve encore un peu. « Je te donnerais tout ce que tu veux savoir à son sujet, et si tu veux venir en Floride. C’est pour moi. » Parce que, ça lui parait parfaitement naturel. Ils en sont là par sa faute. Elle essuie brièvement une larme sur sa joue. « Je pense que je ferais mieux d’y aller. » Qu’elle ajoute, bien que l’entretien se soit mieux passé que ce qu’elle pensait, elle sent qu’elle ferait mieux de rentrer faire le point.
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