Le printemps commençais à réapparaitre en Australie, bien que le temps n’était pas toujours au beau fixe, aujourd’hui, pour une fois, il ne pleuvait pas. Ca faisait quelques jours que le ciel avait décidé de se vider sur nos têtes et un peu de répit ne faisait pas de mal. J’avais alors décidé de sortir faire un peu de sport en ville. Ça faisait longtemps que je n’avais pas craché mes poumons en plein air. Bien que je ne sois pas une grande sportive, un footing de temps en temps, un bon décrassage me faisait du bien. Mon attirait de sport sorti du placard, j’étais fin prête à affronter l’air encor un peu humide de la ville. Ecouteurs sur les oreilles, toutes les conditions étaient réunies. Me voilà en route pour aller au parc et ensuite je ferais mon tour habituel. Une bonne demie heure de course et des étirements ensuite. C’était déjà pas mal.
Ma course faite, je me sentait déjà mieux. Ces derniers temps, j’avais remarqué que j’étais en moins bonne condition physique, je m’essoufflait plus facilement et avais des crampes sans comprendre pourquoi. Dès que je devais marcher avec un rythme plus soutenu, au bout de quelques minutes, c’était l’enfer. Ma petite foulée matinale m’avait semblée bien plus longue que les trente minutes que j’avais fixé comme objectif. Mais je l’avais fais, malgré les difficultés. J’avais à présent besoin de m’étirer pour éviter les crampes dans les jours à venir. Je m’installe sur un banc et commence par la jambe droite. Au moment où je relève la tête, passe juste devant moi, cette jeune femme, la fille d’Alex et Stella. Dans ce même parc où nous nous étions rencontrées la première fois. Il y a quelques semaines. Ca m’avait fait un choc et j’avais gardé son visage en tête quelques jours ensuite.
L’attitude d’Alex à ce moment-là m’avait parue très étrange. Alors que j’étais heureuse de le voir, pour lui, ca semblait être tout l’inverse, gros malaise. Je repose mon pied à terre et fait quelques foulées pour la rejoindre. « Eh… » j’arrive à côté d’elle, cette fois ci, elle était seule. « Salut… Lola, c’est ca ? » bien sur que c’était ça, je n’avais pas oublié son prénom…

Pour la première fois de la semaine, ce n’est pas la pluie battante qui tira Lola de son sommeil mais les rayons du soleil qui perçait peu à peu à travers les barreaux entre-ouvert des volets. Sans aucune envie, ni motivation, la rousse quitta son lit, glissant ses pieds dans ses chaussons licornes qu’elle avait acheté il y a quelques jours sur un site internet en vogue. Toujours à moitié endormie, elle jeta un coup d’œil rapide à son téléphone tout en se servant son premier café de la journée ; son regard se balada sur les dernières actualités de la twittosphère avant de dévier sur son réseau social favori, Instagram. Après une bonne heure à trainer dans le canapé son téléphone à la main, Lola fonça vers la salle de bain, bien décidée à mettre sa matinée de libre à profit. Au bout d’une heure, elle était enfin prête, prête à sortir, à profiter du soleil naissant et à shooter un nouveau look qu’elle publierait dans la semaine sur son blog. Une fois sa nouvelle veste sur les épaules, elle attrapa son sac à main et son appareil photo avant de quitter l’appartement direction le parc de Brisbane qui était l’endroit idéale pour les photographies qu’elle avait en tête. Comme à son habitude, elle retrouva Marie, une française expatriée en Australie pour ses études passionnée par la photographie, la candidate idéale pour satisfaire les envies de Lola. Une bonne heure plus tard, la rousse était aux anges, les clichés étaient aussi beaux que ce qu’elle avait imaginé et pour la première fois depuis le début de la semaine, elle avait passé une matinée sans pression et sans stress. Un sourire sur les lèvres, elle ferma sa veste reprenant sa route vers le centre-ville « Eh… » elle lança un regard à droite puis à gauche se demandant si c’était bien à elle que cette voix féminine s’adressait « Salut… Lola c’est ça ? » elle s’arrêta net avant de mettre un prénom sur le visage féminin qui se trouvait devant elle. Noa la brune de son père pensa-t-elle en croisant son regard « Oui, ne fais pas comme si tu avais oublié, ce n’est pas vraiment crédible » dit-elle en haussant les épaules se demandant ce que cette fille pouvait avoir dans la tête. Par politesse, elle glissa son téléphone dans la poche arrière de son jeans rapportant toute son attention sur la jeune femme « Je peux vous aider ? Parce que je n’ai pas toute la journée alors si on peut faire vite ça m’arrangerais » sans être hautaine ou méchante, elle se lança la première malgré tout curieuse d’en apprendre un peu plus sur son identité « Et si c’est pour avoir des infos sur mon père, je suis une tombe, il faudra vous débrouillez toute seule » même si elle était ouvert d’esprit, elle refusait de se mettre dans les histoires volages de son paternel.

« Oui, ne fais pas comme si tu avais oublié, ce n’est pas vraiment crédible » le ton était donné. J’ignorai pour qui elle pouvait me prendre en réalité, j’ignorai si elle savait qui j’étais, si elle spéculait des hypothèses à mon sujet, si elle s’en moquait simplement. Pourtant, j’avais déjà l’impression d’une familiarité avec elle, mais, c’était sans doute parce que moi, je savais qui elle était… « Je peux vous aider ? Parce que je n’ai pas toute la journée alors si on peut faire vite ça m’arrangerait » Elle passait du tutoiement au vouvoiement sans détour, ce qui me laissais un peu de marbre quand même, elle venait en une seconde de remettre un fosset entre nous. Si elle pouvait m’aider… je n’en savais rien, ce n’était pas de l’aide que j’attendais d’elle et en réalité, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais attendre d’elle… « Et si c’est pour avoir des infos sur mon père, je suis une tombe, il faudra vous débrouillez toute seule » je secouais la tête, non, rien à voir avec son père, pas directement en tout cas. «Non non… » en fait, je réalisais seulement qu’elle aurait pu en effet me prendre pour une nana, folle de son père, attirée par lui, peut être même qui aurait pu coucher avec lui. « Ce n’est pas du tout ce que tu crois ! » je dis fermement, pour être bien claire avec ça « Il ne s’agit en aucun cas de ton père ! enfin, lui et moi… non, rien !! » je ne pouvais même pas formuler clairement ce qu’elle aurait pu s’imaginer. Alex avait surtout été comme un père pour moi. « Bon, écoute. Avant que tu naisses, j’ai été accueillis chez tes parents. J’ai été abandonné par mes parents, je ne les connais pas et tes parents ont été ma famille d’accueil pendant deux ans… juste avant ta naissance. » et j’imagine que sa naissance était la raison pour laquelle Stella avait décidé de ne plus vouloir de moi une bonne fois pour toute… « du coups… je n’avais pas revu Alex depuis que j’étais gamine, ca m’a fait tout bizarre l’autre fois et encore plus de savoir qu’ils ont eu une fille… toi. » les choses étaient dites, plus de mal entendu entre elle et moi et elle pouvait innocenter son père de s’être tapé une nana bien plus jeune que lui.

Alors qu’elle ne pensait jamais la revoir, la brunette que Lola avait rencontrée il y a plusieurs jours l’aborda de nouveau avec un naturel déconcertant. Sans savoir l’expliquer, la rousse était convaincue qu’elle avait en face d’elle une des nombreuses conquêtes de son père qui une fois de plus s’était conduit comme un parfait crétin. Une fois de plus, elle refusait de se mêler de la vie privée de son père, entre eux les choses était assez clair, elle accepterait de rencontrer une de ces filles lorsque leur histoire serait assez sérieuse pour ça ; malheureusement, Lola avait compris que son histoire avec Noa ne ressemblait en rien à une épique histoire d’amour. Même si elle l’intriguait, la rousse refusa de lui accorder le moindre intérêt, sans être grossière, elle fit de son mieux pour lui faire comprendre que ce qu’elle avait à dire ne lui importait guère avant de reprendre son chemin sans un regard en arrière « Non, non… » elle soupira réalisant que cette fille était plus têtue que ce qu’elle avait imaginé. « Ce n’est pas du tout ce que tu crois » un sourire étira ses lèvres « Tu es du genre bornée toi » et même si c’était une qualité qu’elle respectait, elle n’avait aucune envie d’en entendre plus. Une fois de plus, elle se mit à marcher en direction de la sortie « Il ne s’agit en aucun cas de ton père ! Enfin, lui et moi… non, rien ! » elle s’arrêta net en l’entendant sans pour autant se retourner « Bon, écoute. Avant que tu naisses, j’ai été accueilli chez tes parents. J’ai été abandonné par mes parents, je ne les connais pas et tes parents ont été ma famille d’accueil pendant deux ans… juste avant ta naissance. » menteuse pensa-t-elle en premier avant de se tourner vers elle. Intriguée, Lola se rapprocha d’elle tout en la fixant « du coup… je n’avais pas revu Alex depuis que j’étais gamine, ça m’a fait tout bizarre l’autre fois et encore plus de savoir qu’ils ont eu une fille… toi. » pendant un instant, elle pensa à sa mère, si froide, si distante, si difficile, Stella était tout ce qu’elle ne souhaitait pas être plus tard mais surtout elle était le genre de femme incapable d’agir par bonté ce qui rendait son histoire ridicule « Je crois que j’aurais préféré une histoire de coucherie » avait-elle dit en levant les yeux au ciel. A la fois blasé et exaspéré, Lola croisa les bras autour de son ventre essayant de rester la plus correct possible « Ecoute, imaginons que ta jolie petite histoire soit vrai, ils n’ont jamais parlé de toi… jamais donc je ne sais pas ce que tu attends ou ce que tu veux… mais je crois que tout ça c’est inutile » le sarcasme et l’air glacial qu’elle abordait était sa façon de se protéger et d’éloigner les personnes capable de la blesser.

Bornée, si on veut. C'est juste que j'avais ressenti ce besoin de me justifier et surtout d'en savoir plus. J'avais absolument pas envie qu'elle me voit comme la maitresse de son père. De mon point de vue, je trouvais ça vraiment glauque en réalité. Alex avait été comme un père pour moi, le premier homme qui pouvait avoir cette place dans mon coeur. Pour Stella, c'était autre chose, j'étais forcément attachée à elle mais c'était plus compliqué. Il n'y avait pas un seul instant sans que j'avais l'impression qu'elle regrettait d'avoir accepté de m'accueillir chez elle. C'était d'ailleurs étrange, comme si cette volonté d'être famille d'accueil n'était que d'un côté. Comment accepter un tel engagement si ce n'était que pour faire ressentir à ces gosses qu'ils n'avaient finalement rien à foutre là? Elle n'avait pas tardé à reprendre le dessus lorsqu'elle était tombée enceinte visiblement. Dehors, à la porte et elle se foutait pas mal de savoir ce qu'une gamine de dix ans à peine pouvait bien ressentir à ce moment là. Il est vrai que parfois, elle faisait des efforts, mais c'était surfait, loin d'être sincère. Quel était donc son vrai problème? Je refusais de croire qu'elle était juste comme ça. Il devait y avoir autre chose en elle qui bloquait... comme c'est souvent le cas. Mais je ne suis pas psychologue, pas experte en la matière. Alors quand je me décide à lacher le morceau, j'ai l'impression que Lola n'y croit pas vraiment. Comme si, j'avais que ça à foutre d'inventer de telles histoires. « Je crois que j’aurais préféré une histoire de coucherie » je crois qu'elle aurait préféré ne jamais croiser ma route simplement. « Ecoute, imaginons que ta jolie petite histoire soit vrai, ils n’ont jamais parlé de toi… jamais donc je ne sais pas ce que tu attends ou ce que tu veux… mais je crois que tout ça c’est inutile » comme on dit, les chiens ne font pas des chats... entre Lola et Stella, Alex était bien entouré visiblement. Et là, en effet, je crois que c'était inutile. « Bon, je suis pas là pour gratter l'amitié ou retrouver en toi une sœur par procuration okay. J'me doute bien que t'as jamais eu vent de mon existence puisque j'ai bien l'impression que mon passage chez les Martins ont été leur plus grosse erreur. T'en fais pas, j'te fais pas perdre ton temps plus que ça. Chacun voit midi à sa porte et tout le monde ira bien mieux. Sur ce, bonne continuation! » et surtout, vas te faire foutre. Il fallait sincèrement que j'arrête de penser que tout le monde était bien sympathique sur terre.

Lola n’avait pas pensé à sa mère depuis une éternité, elle n’était pas proche d’elle, leur lien n’était ni tendre, ni fort au contraire, la relation qu’elle partageait avec sa mère était aussi chaotique que le naufrage du Titanic. Après des années à évoquer le sujet avec sa psychologue, la rousse avait finalement compris qu’elle n’était pas le problème mais que Stella n’était pas faite pour ce rôle, ni maternelle, ni tendre, elle avait simplement fait un enfant pour faire un enfant, comme si Lola n’était rien d’autre qu’une poupée qu’elle pourrait habiller et coiffée à sa guise. Epuisée par cette pression constante qu’elle lui avait imposée pendant des années, la rouquine avait lâché prise, coupant les ponts avec celle qui avait donné la vie. Face à la brune, elle apparaissait à la fois surprise et intriguée, incapable d’imaginer sa mère faire preuve de sympathie envers une petite fille lui semblait impossible pourtant une part d’elle en était certaine, Noa ne mentait pas. Elle l’écouta, poliment, sans un mot jusqu’à ce que la réalité ne la rattrape, évoquer sa mère la ferait souffrir, comme toujours. La solution lui sembla toute trouver, nier et la considérer comme une menteuse était la meilleure chose à faire. Froidement, elle enfila son masque de petite garce pourri gâtée avant de l’envoyer balader dans l’espoir que cette attitude soit suffisante pour la faire disparaitre. « Bon, je suis pas là pour gratter l'amitié ou retrouver en toi une sœur par procuration okay. J'me doute bien que t'as jamais eu vent de mon existence puisque j'ai bien l'impression que mon passage chez les Martins ont été leur plus grosse erreur. T'en fais pas, j'te fais pas perdre ton temps plus que ça. Chacun voit midi à sa porte et tout le monde ira bien mieux. Sur ce, bonne continuation ! » elle l’observa pendant plusieurs secondes silencieusement, que pouvait-elle voulait si son but n’était pas de renouer avec sa famille ?. Lola haussa les épaules en plantant son regard dans le sien « Qu’est-ce-que tu veux dans ce cas ? Ne me fais pas croire que c’était juste pour dire bonjour, je n’y croirais pas » loin d’être stupide, elle se doutait qu’il y avait autre chose derrière ce secret de famille. En la fixant, elle se perdit dans les souvenirs de son passé, elle chercha dans sa mémoire mais rien, elle n’avait jamais entendu parler de Noa ou même entre aperçu une photo d’une enfant qu’elle ne connaissait pas. « Comment je peux être sûr que ton histoire est vrai ? Et demander à mes parents n’est pas une option, mon père m’a déjà menti sur toi et ma mère… peut-importe » même si elle était prête à écouter, elle n’était pas prête à confier son histoire à une total inconnue.

Tout ce que miss petite merdeuse méritait, c’était que j’arrête de vouloir m’interesser à elle et d’en savoir plus. Mais qu’est ce que je foutais ici ? Serieusement, qu’est ce qui m’avait pris de venir lui parler. Cette nana était la pale copie de sa mère, du souvenir que j’en avais d’elle en tout cas. Pauvre Alex, même s’il m’avait clairement ignoré l’autre fois, pire que ça, il avait fait comme si je n’avais jamais fait partie de sa vie, et bien même après ça… j’arrivais à le plaindre. Entourée de deux femmes imbues de leurs personnes, qui n’avaient à leur yeux que leur propre nombril. Le seul sentiment que j’avais à propos d’elle aujourd’hui, c’était du mépris. Un mépris total. « Qu’est-ce-que tu veux dans ce cas ? Ne me fais pas croire que c’était juste pour dire bonjour, je n’y croirais pas » je lève les yeux au ciel, je n’ai qu’une envie, lui foutre ma main dans en plein visage et si je pouvais y laisser une trace de doigts bien rouge, pour que la demoiselle soit marquée, ce serait encore mieux. Mais j’allais me retenir. « Comment je peux être sûr que ton histoire est vrai ? Et demander à mes parents n’est pas une option, mon père m’a déjà menti sur toi et ma mère… peut-importe » Je grimaçais, vraiment, je n’aimerais pas être elle. « t’es vraiment une merdeuse Lola ! Tu sais quoi ? T’as raison, en fair, j’en ai rien à faire. J’te demande pas d’aller vérifier ce que je te dis. Maintenant tu sais, et si t’en as rien à faire, très bien, continues à vivre ta petite vie de miss parfaite qui n’en a rien à foutre des gens autour d’elle. Tu m’intéresse plus. J’ai été très conne de penser pouvoir lier ne serait qu’un petit lien avec toi ! La fille d’Alex et Stella, je sais pas quel âge tu as, mais à vu d’œil, t’es sans doute la raison qui m’a foutu à la porte de chez eux. Et franchement, tant mieux, j’crois que j’m’en suis très bien sortie. Plutôt crever que de vivre et grandir avec une nana comme toi ! » j’y allais sans doute un peu fort dans mes propos mais son air hautin m’importunait au plus haut point. « Maintenant, t’as raison, j’te laisse tranquille. » Je tournais les talons et putain ce que ca faisait du bien. Je me sentais comme une gamine, adolescente qui venait de balancer les pires méchanceté à sa meilleure ennemie. J’étais à la fois contente et honteuse de ce que je venais de faire. Elle était si jeune et elle avait le droit à l’erreur mais merde, j’en avais marre de subir la connerie des autres.

Lola avait vite compris, que sa naissance était le fruit du hasard, un moment d’inattention qui malgré tout avait comblé le vide profond dans la vie de son père. En revanche, pour sa mère, la rouquine n’était rien de plus qu’une poupée qu’elle pourrait modeler à son image au fur et à mesure des années. Tel un jouet, elle avait grandi dans un monde superficiel avec pour seul objectif, la perfection. Sans un mot, elle avait enchainé les concours de beauté dès son plus jeune âge, se pliant aux exigences de sa mère dont l’unique but était de faire en sorte qu’un jour sa fille soit élue miss univers. Les rêves de Stella et son intérêt pour sa progéniture avait pris fin lorsque Lola épuisée par toute cette pression avait commencé à développer des symptômes engendrant des troubles alimentaires. Après ce jour, leur relation n’avait fait que se dégrader jusqu’à en arriver à l’état actuel, pas un coup de téléphone depuis un an, un bref e-mail échangé à la nouvelle année, elle l’a savait en vie grâce aux photos qu’elle postait sur sa page internet mais elle ne cherchait plus à en savoir plus, à ses yeux sa mère n’était qu’un souvenir douloureux de son enfance. La beauté singulière de Noa lui rappelait sa mère, mais cette pensée n’évoquait rien de positif chez la rousse, bien au contraire son estomac semblait se tordre au fur et à mesure des secondes. Elle prit une profonde inspiration, dans l’espoir d’apaiser ses maux, cette histoire fantasque la faisait doutait, elle ignorait la vérité mais une part d’elle refusait de croire que Noa ai tenu une place si importante dans la vie de ses parents, une place qui jusqu’à présent était restée secrète. Sans détour, elle fit part de son opinion à la brune, lui balançant sans gêne le fond de ses pensées tout en tentant d’obtenir une explication crédible. « T’es vraiment une merdeuse Lola ! Tu sais quoi ? T’as raison, en fait, j’en ai rien à faire. J’te demande pas d’aller vérifier ce que je te dis. Maintenant tu sais, et si t’en as rien à faire, très bien, continues à vivre ta petite vie de miss parfaite qui n’en a rien à foutre des gens autour d’elle. Tu m’intéresse plus. J’ai été très conne de penser pouvoir lier ne serait qu’un petit lien avec toi ! La fille d’Alex et Stella, je ne sais pas quel âge tu as, mais à vue d’œil, t’es sans doute la raison qui m’a foutu à la porte de chez eux. Et franchement, tant mieux, j’crois que j’m’en suis très bien sortie. Plutôt crever que de vivre et grandir avec une nana comme toi ! » elle ne bougea pas, restant de marbre face aux propos insultant de la jeune femme. Ce n’était pas une première pour Lola, les attaques étaient habituelle, elle avait appris à ne plus être touché par les propos des autres même si aujourd’hui, Noa avait réussi à toucher une parcelle de son âme. « Maintenant, t’as raison, j’te laisse tranquille » un petit sourire sur le visage, elle la regarda s’éloigner sans chercher à la retenir « Ce fut un plaisir » dit-elle d’une voix plus élevée afin d’être sûre d’être entendue.