Ils avaient mis le paquet. Je laissais Noah apprécier le spectacle en retrait, incapable d’être aussi démonstrative que lui, aussi émue. C’est qu’il était plus que stimulé, à voir ses pupilles dilatées, son air émerveillé, ses cris, empressés, qu’il émettait dès qu’on allumait un luminaire, dès qu’on entendait la musique prendre en volume. La rue est complètement transformée pour l’occasion, enjolivée d’un esprit festif, de rouge, de vert, de blanc, de doré. Et il n’en a que faire de se blottir dans mon cou, il préfère trottiner à gauche, se faufiler à droite. Sa tête blonde me nargue maintenant qu’il zigzague à travers la foule, que ma main le cherche maintenant qu’il s'esquisse jusqu’à l’avant. Et le sourire qui tapisse mon visage est vrai, beau, doux, mérité. Il souligne toutes ces années à célébrer Noël alors que le gamin était enfoui sous les draps de la 214, à grignoter ce que la cafétéria de l’hôpital avait de savoureux - ou pas - à nous offrir. Un premier Noël rien qu’à lui, rien que pour lui, où j’avais voulu faire les choses en grand. Et cette parade qui s’était immiscée à l’horaire, qui avait agit à titre d’excuse parfaite pour quitter la famille alors qu’elle devenait trop entreprenante, maman, papa, Matt, tous rassemblés, tous de trop. Je m’étais excusée au pied du sapin illuminé, j’avais prétexté autre chose, une migraine, un mal-être, n’importe quoi qui m’aurait sorti de là dans l’immédiat, qui aurait suffit pour que je n’ai pas à supporter leur hypocrisie en public, devant témoins. Depuis les dernières révélations, depuis que je savais ce qu’il avaient manigancé en trio derrière mon dos, rien ni personne n’aurait pu me convaincre de rester à leur chevet, de faire vivre à mon fils un Noël d’apparences, là où rien ni personne n’avait de constance à mon sens. « Je… on ne restera pas. » que j’avais sifflé, polie, une gorgée de punch plus tard, alors que maman s’enflammait sur l’énergie que pouvait dégager Noah, sur ses allers et retours autour du sapin, sur son regain quelques bouchées de bûche plus tard. Ils savaient que j’étais là pour lui et strictement lui, ils savaient que je ne m’éterniserait pas, que je n’en avais que faire de leurs préoccupations, de leurs bonnes intentions à la veille de Noël. Un remerciement sec plus tard, et Noah m’avait accompagné vers notre prochaine destination, docile, la tête dodelinant du hall jusqu’au trottoir, pour finir par s’engouffrer dans un taxi, et filer jusqu’à Pine Rivers. De là, ce serait les réjouissances, on oublierait le reste, on n’y serait que nous. Trois.
« Papa! » l’exclamation du gamin me donne des frissons, alors que j’ignore l’instant d’une fraction de seconde s’il a vu Edward, ou Ezra. C’est con, c’est ridicule, mais je suis encore en phase d’adaptation, je suis encore à même de tenter de comprendre comment je réagirai face à tout ceci, lorsque la poussière sera retombée, lorsque je réaliserai que Noah sait tout, que le divorce est signé, que notre vie en duo commence, et qu’il en a les rennes. « C’est aussi étrange pour toi que pour moi? » et j’éclate de rire, reconnaissant entre mille la tête blonde et les mèches hirsutes d’Ezra qui viennent se poster à notre hauteur, le bambin s'agrippant à son t-shirt, mon sourire s’arrimant au reste. On avait convenu de se retrouver ici en famille, on avait décidé de passer la soirée ensembles, de tout faire en notre pouvoir pour que notre fils ait droit au Noël qu’il avait toujours mérité. Les rues enneigées de Londres me manquent mais je n’en dis rien, attirant plutôt le jeune homme un peu plus près de nous, l’invitant à s’ajouter à la foule qui se resserre au premier rang. « Viens là, y’a de la place. » on se pousse le temps qu’il nous rejoigne, et c’est un coup d’oeil complice qui se vrille dans sa direction lorsqu’il finit par prendre Noah dans ses bras, lui donner amplement vue sur tout ce qui se trame devant nous, et sur les préparatifs de la parade de Noël qui est à quelques minutes à peine d’être lancée.« Noël chez les McGrath était particulièrement… particulier. » que je lui confie, me doutant qu’il voudra probablement savoir comment j’avais trouvé ce premier contact avec ma famille depuis leur visite impromptue à l’hôpital, depuis leurs aveux, depuis mon refus de leur parler, de les contacter pour quoi que ce soit. Pour Noah j’avais fait un effort, et ce serait le seul jusqu’à l’an prochain. « Et chez les Beauregard? » il a tout de même eu à braver les interrogatoires j’en suppose plutôt salés de ses frères, soeur, et père avant de venir se poster à mes côtés, et j’ai l’impression, à détailler son visage, que ça n’a pas été particulièrement facile.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Papa! » Relevant directement la tête de son téléphone au son de cette voix, Ezra chercha des yeux la petite tête blonde qui ne mit pas si longtemps que ça avant de le rejoindre. « Salut bonhomme ! » Se baissant pour venir embrasser Noah, c’était un sourire plus qu’heureux qui s’affichait sur le visage d’Ezra. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que son fils était sorti d’affaire et qu’il gambadait partout de nouveau comme un enfant de son âge. Et le voir comme ça, le voir pour de vrai et non dépendant de son lit d’hôpital, c’était le plus beau cadeau de noël dont il aurait pu bénéficier. « C’est aussi étrange pour toi que pour moi? » Si Noah était là, c’était forcément que Ginny n’était pas très loin et qu’elle l’avait laissé venir jusque lui sans crainte et danger. Un petit rire de sa part vint faire écho à celui de la jeune femme avant de se relever pour venir l’embrasser sur la joue. « Oh oui. Mais j’aime plutôt bien ce genre de situation étrange, je dois avouer. » Il vint passer un main dans la chevelure rebelle, semblable à la sienne, de son fils. Tout semblait être tout à fait normal, en regardant d’extérieur. Quelqu’un qui passait à leur côté penserait à une famille ordinaire se réunissant pour fêter le réveillon de noël et pour faire plaisir au petit, pour profiter de l’instant présent avant de rejoindre le reste de la famille le lendemain. En apparence, ça rendait vraiment bien - et Ezra aimait cette idée de la famille parfaite qu’ils pouvaient représenter quand ils étaient comme ça. Mais il savait que ce n’était que des apparences et que la réalité était un peu plus compliquée que ça. Pas moins bien, juste plus compliquée. Il savait surtout qu’il devait profiter des petits moments comme celui là, car même si Ginny le laissait voir Noah dès qu’il le désirait, légalement ce n’était pas encore tout à faire ça - quelques papiers trainaient encore de ci, de là, en attente de confirmation. « Viens là, y’a de la place. » Ezra suivit rapidement Ginny sur quelques pas, quelques mètres, pour qu’ils puissent obtenir l’une des meilleures places et regarder la parade comme il se devait. La ville avait doublé d’efforts cette année pour rendre ça beau, à croquer pour les yeux des petits comme des grands. Et celui qui s’agitait bien sur le plus dans toute cette histoire, c’était Noah qui du haut de ses trois pommes tentait d’apercevoir au mieux par dessus les épaules des autres personnes devant lui. Un coup d’oeil complice à Ginny confirma à Ezra que son idée était la bonne. Sans même le prévenir, il attrapa Noah afin de le prendre dans ses bras - d’ici, il était sûr de voir toute la parade. « Va falloir manger un peu plus de soupe et grandir gamin ! « Le rire d’Ezra déclencha celui de Noah avant que ce dernier ne reporte son attention sur les couleurs et les lumières à leurs pieds. « Noël chez les McGrath était particulièrement… particulier. » Portant désormais son attention sur la jeune femme, Ezra tira une petite moue désolée en direction de la jeune femme. Depuis qu’elle avait découvert le pot aux roses, les relations qu’elle pouvait entretenir avec sa famille étaient devenues plus que délicates - et Ezra ne pouvait pas lui en vouloir, il s’était promis d’arracher les yeux de la tête de Matt le jour où il le croiserait enfin. « J’espère qu’ils ne t’en ont pas trop fait baver… » Il connaissait les tendances McGrath à bien savoir remuer le couteau dans la plaie - et ce n’était pas forcément la chose la mieux venue en cette période de fête, de famille et de célébration. « Et chez les Beauregard? » Cette fois ci, ce fut avec un léger soupire qu’Ezra vint accueillir les paroles de la jeune femme. Il s’assura que Noah était réellement occupé par ce qu’il se passait sous ses yeux pour reprendre la parole - sa vie de petit garçon était déjà assez compliquée sans les histoires de sa nouvelle famille. « Je… Je suis passé chez mon père ce soir, avant de venir. Et je retrouve mes frères demain midi normalement. » Il eut un petit silence, et il secoua la tête légèrement - rire à peine amusé qui s’échappa de ses lèvres. « J’avais oublié que tu n’étais pas au courant de toute cette histoire. Avec tout… » Il tourna le regard quelques instants vers Noah avant de reposer les pupilles sur Ginny. « Mon père a renié Thomas, et c’est un peu parti dans tous les sens entre lui et tous les autres, moi y compris, à la suite… » Il haussa légèrement les épaules. Après tout, il savait que c’était la seule finalité possible entre eux tous avec les choses qui s’étaient passées. Cependant, avec les montagnes russes d’émotions qu’il avait vécu ces derniers mois, Ezra n’avait pu s’empêcher d'aller au moins voir son père en cette soirée de réveillon de noël. Parce-que s’il ne l'avait pas fait, il s’en serait voulu malgré tout.
Noah qui gigote au sol et Ezra qui s’esclaffe, l’attrapant par les hanches pour l’installer bien en hauteur, la pique de travers. « J’ai pas encore atteint la puberté, on se calme! » et j’hausse le sourcil avant d’éclater de rire devant la surprise - et la réplique particulièrement arrêtée d’un gamin qui en a assez goûté, des smoothies aux 44 légumes et autres concoctions à base de plantes que sa chère mère lui fait ingérer avec toute la bonne volonté du monde. « Je t’ai pas dit? Les médicaments post-opération lui ont donné une répartie d’enfer. » je soupçonne que j’y suis pour quelque chose, à voir comment je joue d’humour noir et de sarcasme au quotidien. Le mauvais exemple tient là, format adulte, maintenant que je retiens un énième rire d’encourager le gamin à nous relancer, mais son attention dérive bien vite vers la gauche, là où on commence doucement à se mettre en place, costumes, chars allégoriques et décorations festives à la clé. « Bah, je m’étais faite à l’idée. Ils ont été corrects avec l’autre terreur - c’est l’essentiel. » que je finis par rassurer Ezra, les mains qui se glissent nonchalamment dans mes poches. C’était inévitable que ma présence pour les Fêtes chez les McGrath soit tout sauf naturelle. Si j’étais ravie de retrouver cousines, cousins, tantes et oncles, mon frère et mes parents n’avaient pas laissé une once de quiétude au brunch du jour. Au moins, je m’y attendais - et au mieux, je n’en avais tristement plus rien à faire. « Et ils prévoient repartir pour Londres sous peu. Tout est bien qui finit bien. » pour ce qui est de Matt, je me doute qu’il sera dans le coin encore un long moment. Mais savoir papa et maman dans un prochain avion vers l’Angleterre me laissait un vrai capital de sûreté, rassurée d'apprendre qu’ils ne seraient pas là à épier le moindre de mes faits et gestes, l’espoir de me rabibocher avec leurs diktats de bourges bien hypocrites de sitôt.
De ma famille, c’est maintenant au sujet de la sienne qu’on discute. Je me doutais bien que la situation avec Noah et moi n’allait pas être simple à expliquer aux Beauregard, encore moins lorsque j’entends qu’au final, ils sont tous aussi divisés que ma propre fratrie. La voix d’Ezra se casse, mon coeur se resserre sous l’impulsion. « Oh… Ezra… si tu veux retourner avec lui, ou avec Thomas, ou quiconque, tu peux, hésite pas une seule seconde. » mes prunelles trouvent les siennes dans la seconde, insistant sur chaque mot, même envolés trop vite. Je n’avais jamais voulu qu’il se sente obligé de quoi que ce soit en notre présence, et il n’avait pas besoin de prouver quelque chose en restant ici, si ses propres frères et soeur avaient encore besoin de lui. Il avait été si présent à nos côtés depuis des semaines, il avait passé le plus clair de son temps avec moi au chevet de Noah, c’était donc sans réflexion aucune que je le libérais s’il avait à être ailleurs, sans la moindre culpabilité d’un départ précipité. Et comme je tiens à insister sur notre nouvelle situation, sur ces bases qu’on pose, sur ce qu’on construit, là, tous les trois, j’ajoute, le sourire doux, entendu. « Tu sais, on peut se reprendre n’importe quand, maintenant. » c’est l’espoir qui parle, et mes pieds bien ancrés au sol, à Brisbane. C’est mon adresse civique qui est maintenant à mon nom et non à celui de mon ex-mari, ni de mes parents. C'est la santé de Noah qui n'est plus notre épée de Damocles. C’est ma volonté de créer un nid dans une ville qui nous ressemble, des marques pour enfin s'enraciner à quelque part. Et c’est surtout ce nous, là, encore difficile à décrire mais qui semble si naturel quand on s’arrête pour le voir, pour l’accepter, le vivre. « Papa, je vois plus rien, on peut avancer? » Noah qui insiste, gesticulant, chassant le silence d'une demande plus que suppliée, les yeux plissés alors que d’autres gens viennent de se poster en peu trop dans son champ de vision. « Bon, si tu as à partir ailleurs, faudra que ce soit après la parade tout de même. » et mon ton est moqueur, juste assez. La blague remonte jusqu’à ce qu’un soupir la suive, et qu’il ne reste que du beau. « On est chanceux, que tu sois là. » et que tout le reste soit enfin derrière nous.
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Ezra Beauregard
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
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AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« J’ai pas encore atteint la puberté, on se calme! » Le rire de Ginny fut rapidement rejoint par celui d’Ezra. Il apprenait encore à apprendre son propre fils, et parfois il avait tendance à oublier qu’il n’était plus si enfant que ça. « Je t’ai pas dit? Les médicaments post-opération lui ont donné une répartie d’enfer. » Le sourire d’Ezra s’agrandit, parce-que c’était le pire qu’il pouvait souhaiter pour Noah que d’avoir obtenu une nouvelle répartie d’enfer avec les traitements. Il savait que ce n’était pas forcément simple, mais au moins c’était et ça resterait - c’était l’important. « Bah, je m’étais faite à l’idée. Ils ont été corrects avec l’autre terreur - c’est l’essentiel. Et ils prévoient repartir pour Londres sous peu. Tout est bien qui finit bien. » Il finit par hocher délicatement de la tête. Il ne s’attendait pas non plus à ce que les parents de Ginny accueillent la nouvelle comme une bénédiction, parce-qu’ils savaient depuis toutes ces années dans quoi ils s’étaient engagés. Quand à Matt… C’était une autre histoire, lui. « Tu vas pouvoir respirer un peu, au moins. » Et il allait pouvoir arrêter de regarder à deux fois les personnes qu’ils croisaient dans la rue de temps à autres, voulant toujours être sûr que ce n’était pas eux qu’il venait de croiser. Il n’était pas du genre à s’énerver contre les gens de manière générale pour rien, mais contre eux il ne savait pas de quoi il en ressortirait. Finalement, d’une famille à une autre, ils en vinrent à parler des Beauregard. Une autre époque, pour sûr, de ce côté là aussi. Et il était vrai qu’avec les événements récents, Ezra avait l’impression que cette époque là était déjà bien loin - alors que quelques mois seulement séparés cette journée mémorables en famille du présent moment. « Oh… Ezra… si tu veux retourner avec lui, ou avec Thomas, ou quiconque, tu peux, hésite pas une seule seconde. Tu sais, on peut se reprendre n’importe quand, maintenant. » Ce fut un sourire attendri qui vint se glisser sur les lèvres d’Ezra. Parce-que malgré tout ce qu’il se passait entre eux, autour d’eux, Ginny ne changeait pas tant que ça. Elle restait ce coeur qui pensait aux autres et qui voulait que ça aille bien pour eux. C’était de ça qu’il était tombé amoureux, la première fois, ou c’était au moins l’un des arguments et des raisons qui avaient fait chavirer son coeur. Et aujourd’hui encore, il ne pouvait qu’aimer ce côté d’elle qui la rendait si unique. « Papa, je vois plus rien, on peut avancer? » Comme à chaque fois qu’il l’appelait désormais de la sorte, le mot papa sortant de la bouche de Noah vint enrober le coeur d’Ezra d’une chaleur à laquelle il n’arrivait pas encore à s’acclimater - mais ce n’était en rien dérangeant, au contraire. « Allons-y gamin ! » Il jeta un regard complice à Ginny, avant de commencer à faire quelques pas à travers la foule pour obtenir un meilleur angle de vue. « Bon, si tu as à partir ailleurs, faudra que ce soit après la parade tout de même. » Un petit rire et ils étaient de nouveau en place, installés alors que la parade commençait réellement. L’attention d’Ezra n’était cependant absolument pas focalisée sur cette dernière mais plutôt sur la jeune femme qui se tenait à ses côtés. « Je n’ai nulle part autre où être ce soir, tu sais. » Il attendit qu’elle porte à son tour de nouveau son attention sur lui. « Tu disais que je pouvais partir si y’avait besoin. Je n’ai pas besoin de partir. » Il prit une grande inspiration, un petit sourire réellement heureux sur le visage. « Ca menaçait d’imploser depuis longtemps de toutes façons, avec papa, alors ce n’est pas ce soir qui changerait les choses. Et puis, je suis avec ma famille là, ce soir, c’est tout ce dont j’ai besoin. » Famille peu typique et un encore en apprentissage, mais c’était le cas. Désormais, même s’il vouait un amour connu et infini à ses frères et soeurs, sa famille c’était Ginny et Noah. Il se devait de profiter d’eux comme il avait pu profiter des autres durant toutes ces années - et ce sentiment était exacerbé depuis qu’il connaissait réellement le prix de la vie d’un enfant. « On est chanceux, que tu sois là. » Venant tenir Noah d'une seule main désormais, il passa son second bras autour des épaules de Ginny avant de venir déposer un baiser délicat sur le dessus de son front. « Et moi j’ai de la chance de vous avoir retrouvés. » Surtout que les choses auraient pu tourner bien différemment. Même si les derniers mois n’avaient pas été des plus faciles, Ezra n’aurait changé ça pour rien au monde, et il n’aurait partagé ces moments avec d’autres personnes en échange de rien. « Quoi au programme pour toi, pour la suite ? » Il savait à quel point Ginny avait pu mettre sa vie entre parenthèses pour le petit, et pour ça il lui en serait à jamais reconnaissant. Mais il était temps qu’elle puisse penser à elle aussi, qu’elle s’octroie du temps personnel et du bon temps. « Et puis, il va falloir qu’on parle école pour la terreur aussi, maintenant. »
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Dernière édition par Ezra Beauregard le Mer 7 Mar 2018 - 4:42, édité 1 fois
Bien sûr que je m’inquiète devant son discours ; le simple ton qu’il emploie, et l’idée que sa propre famille soit en train de se détruire autant que la mienne ne me plaît pas du tout. Si au départ j’avais cru que l’arrivée de Noah, et la mienne par la bande, dans sa vie aurait pu être un sujet de discorde autour de la table Beauregard, c’est un tout autre angle qu’il m’expose, et devant lequel je lui offre une porte de sortie sans aucune attache, sans aucune arrière-pensée autre que d’être près de ceux qui en ont besoin. Pourtant, Ezra ne met pas longtemps à me confirmer qu’il ne compte pas aller nulle part, et si je garde quand même l’esprit alerte au moindre détail qui pourrait me suggérer le contraire malgré ses paroles rassurantes, je suis contente qu’il reste. Foncièrement contente. Assez pour lever la tête dans sa direction maintenant qu’il passe son bras autour de mes épaules, pour laisser un doux sourire caresser mes lèvres alors qu’il pose les siennes sur mon front, et pour en ajouter une couche, maligne. « Tu te trompes. » et je bats des cils, la voix qui chante, l’humour qui rattrape. « T’as pas nulle part où être ; ta place est obligatoire, demandée, nécessaire. En avant, là. » Noah approuve d’un mouvement de mains, tapotant les épaules d’Ezra pour l’encourager à franchir encore un peu plus de distance entre la rue et la foule, nous positionnant exactement là où on ne risque de rien manquer du tout. Un regard désolé par-dessus mon épaule face à tous ceux qui, derrière, auront la tête dodelinante, surexcitée et surélevée de mon gamin bien en vue avant de reporter mon attention sur le duo de blonds et sur ce que l’année prochaine me réserve. « La maison, principalement. Je termine les rénovations avec Hassan au retour des Fêtes, tout devrait enfin avoir un minimum d’allure. Tu passeras, quand tu veux. » et ça me plaît, de me concentrer sur ce petit nid, le nôtre, à Noah et à moi. Ça me plaît, parce qu’il n’y a rien de dramatique à clouer des planches, à repeindre des murs, à aligner des plantes, choisir des rideaux. La simplicité avait toujours été ce à quoi j’aspirais le plus, et la simple possibilité de ne pas avoir besoin de me soucier d’autre chose que du traitement à faire sur les lattes du plancher deux fois l’an, et la décoration que je finirai par installer sur la terrasse me rassure, me satisfait à des niveaux encore inespérés. « Puis il y a les ateliers qui recommencent et… possiblement un vernissage à Southport au printemps. J’y pense encore. » pas convaincue, pas à l’aise, Dannie qui insiste, Jamie qui se retire, le talent que je cherche encore et l’inspiration qui est là, mais pas suffisante à mon goût. Je sais que je me fiche tous les obstacles et toutes les excuses du monde en travers, que personne ne tombera dans mon petit jeu et que je finirai par devoir affronter mes peurs, mais ce sera pour un autre jour. L'art recommençait enfin à faire sa place dans ma vie, à me tenter plus que par nostalgie, par dépit, et j’en apprécierais chaque seconde. « Et toi? 2018 s’annonce comment? » elle commence particulièrement en feu de bengal pour le Beauregard, à mon sens. Un fils entre la vie et la mort, une famille le moindrement brisée, et un char allégorique de fées des étoiles qui s’immobilise devant nous, misant le tout pour le tout avec des costumes à paillettes et des feux d’artifices pétaradants. La mention du retour officiel de Noah à l’école me fait sourire. « Une chose est certaine, c’est qu’il ne pourra plus utiliser l’excuse des prises de sang qui l’épuisent pour ne pas compléter ses exercices de maths et me les faire faire à sa place. » et le gamin me lance un regard noir en coin, avant que je lui tire la langue en échange. Il s’était contenté de l’école à la maison si longtemps que de remettre les pieds dans une classe, à l’autre bout du monde aussi, risquait d’être un défi plutôt intéressant. Je verrai en janvier, pour les inscriptions.
De longues minutes passent sans que ni l’un ni l’autre de nous bouge. Noah a les yeux rivés sur la parade, il n’en manque pas une seconde. S’il finit par réclamer d'être posé à terre pour pouvoir aller chercher les livres à colorier et les crayons qu’une mascotte aux couleurs du Grinch agite sous l’intérêt de tous les enfants présents, Ezra et moi restons derrière. Son bras toujours autour de mes épaules, les mains dans mes poches, son souffle qui s’accorde au mien, et les réflexions qui partent. Je me perds dans ma tête de voir le tableau qu’on représente, petite famille typique et normale si on demande à tous ceux qui nous entourent, et pourtant, on part de loin. « J’ai ressenti quelque chose. Quand tu m’as embrassée l’autre fois. » ma voix est enrouée d’être restée cachée un peu trop longtemps. Je sens le regard du jeune homme dans ma direction, et même si je n’ai pas parlé si fort que ça, même si ma confession arrachée des suites d’une conversation avec Joanne et d’une remise en question plus tard trouve enfin sa place sur mes lèvres, à voix haute, je me félicite de l’avoir soufflé dans un murmure. Impossible que Noah ait entendu, lui qui danse maintenant sur un remake d’une chanson de la Reine des Neiges façon comptine. « Je ne sais pas si c’est un bon signe, ou un mauvais. » mes iris finissent par s’accrocher à ceux d’Ezra, un fin sourire qui se dessine sur mes lèvres, et tous les efforts du monde pour éviter de froncer les sourcils sous l’interrogation. « Je ne sais pas non plus si ça veut dire que tout est fini, ou s’il reste encore quelque chose. » de mon regard, de mon ton, il reconnaîtra cette promesse qu’on s’était faite de toujours tout se dire désormais. Et même si le baiser avait eu lieu en situation extrême, et même si on était à des miles de penser à quoi que ce soit pour nous deux, le simple contact physique de mon amour d'avant ici, et il y avait quelques semaines plus tôt, sa présence et ses non-dits, ce temps perdu qu’on rattrapait du mieux qu’on pouvait, il restait toujours des zones grises. Tout sauf ce que je voulais pour nous. « Et je sais encore moins où nous situer là-dedans. » mes mots dépassent ma pensée, un peu plus et l’ambiance pourrait s’alourdir, un peu plus et la seconde se presse avant que Noah se rappelle que nous sommes en retrait, qu’il devra venir nous rejoindre dans une poignée de minutes. Mon expression est plus soulagée que pensive. « Mais étrangement ça ne me dérange pas tant que ça, tu sais. » ce qui aurait dû me triturer l’esprit, justifier de longs questionnements, des craintes, des doutes, des regrets, ce qui aurait dû compliquer tout le reste n’arrive pas à m’atteindre. « Parce que peu importe ce que c’est, on restera toujours Ezra et Ginny. » c’est la certitude. Qu’il sera toujours Ezra, le type un peu perdu, le grand coeur sur deux pattes, le père solide qu’il s’applique à devenir depuis que nous sommes revenus à Brisbane, depuis qu’il apprivoise ses nouvelles responsabilités. Que je serai toujours Ginny, la tête dans les nuages, le rire facile, les mots qui se perdent. La maman qui tente d’offrir une vie douce et simple à son fils, maintenant qu’il a enfin la chance de la vivre. « Ezra, Ginny, et Noah. » doucement, mes prunelles se vrillent au petit être qui s’agite non loin, qui finit par trottiner jusqu’à nous, le visage illuminé.
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les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Tu te trompes. T’as pas nulle part où être ; ta place est obligatoire, demandée, nécessaire. En avant, là. » Et ce fut ce moment là que choisit Noah pour montrer qu’il s’impatientait que de voir de plus près le spectacle, que de s’approcher de la parade. Ezra ne put s’empêcher forcément d’avoir un petit rire, se frayant par la suite un chemin à travers la foule pour réaliser les désirs du gamin. Le trio finit par trouver sa place au plus proche du défilé, là où les yeux de Noah pouvaient s’émerveiller au plus haut, au plus fort. L’attention du jeune homme finit fatalement par se concentrer de nouveau sur Ginny, sur ce qu’elle avait prévu pour la suite de l’aventure - maintenant qu’ils étaient surs qu’il y avait une, de suite. « La maison, principalement. Je termine les rénovations avec Hassan au retour des Fêtes, tout devrait enfin avoir un minimum d’allure. Tu passeras, quand tu veux. » Un sourire à la fois tendre et amusé vint se glisser sur les lèvres d’Ezra. Il n’avait aucun mal à imaginer Ginny les mains et les cheveux pleins de peinture, essayant de rattraper Noah qui lui aurait volé un pinceau ou deux pour pouvoir faire de la peinture lui aussi - excuse pour pouvoir en mettre partout sans se faire fâcher à la suite. « Puis il y a les ateliers qui recommencent et… possiblement un vernissage à Southport au printemps. J’y pense encore. » Le jeune homme finit par de nouveau baisser les yeux sur la jeune femme, le regard à mi-chemin étonné. Ginny et la peinture n’avaient toujours fait qu’un, il s’étonnait cependant qu’elle ait réussi à garder l’énergie et la passion nécessaire pour exercer. « Ça te colle toujours à la peau, hein ? » Il l’avait toujours connu avec toutes ces idées et toutes cette imagination à n’en plus finir dans cette petite tête pleine de sourires et d’amour. « Qu’est-ce qui te fait hésiter pour ce vernissage ? » Ca avait toujours été son rêve à elle que de pouvoir créer et exposer pour son plaisir mais pour celui des autres également. Pourquoi exposer durant un vernissage devait être un accomplissement digne de ce nom, non ? « Tu devrais te lancer les yeux fermés, je suis sûr que tu vas faire des merveilles. » Un sourire gratifiant. Il croyait bien sur toujours en elle, bien sur; même après toutes ces années. « Et toi? 2018 s’annonce comment? » Inspirant profondément, Ezra finit par avoir un petit sourire en laissant trainer son regard de ça, de là à travers la foule. C’était une bonne question, une question qui soulevait plein d’inquiétudes et de certitudes sans que Ginny ne puisse s’en rendre comptes. « 2018… » Le petit rire presque nerveux. « Ça ira mieux, 2018. » Même si toute cette étrange situation n’était pas encore fixée et qu’ils se cherchaient encore, que leur place n’était pas définitivement déterminée, Ezra sentait que ça ne pourrait être que mieux. Noah était en vie et Ginny semblait être prête de nouveau à le laisser entrer dans sa vie. Plein d’autres petits points restaient à éclaircir et ce ne serait pas forcément au plus simple, mais tout irait forcément vers quelque-chose de meilleur, tendrait vers quelque-chose de plus doux. Et à cette nouvelle année s’ajouteraient de nouvelles responsabilités dans de nouvelles aventures - comme pouvoir partager des discussions sur l’avenir du petit. « Une chose est certaine, c’est qu’il ne pourra plus utiliser l’excuse des prises de sang qui l’épuisent pour ne pas compléter ses exercices de maths et me les faire faire à sa place. » Le rire se fait de nouveau présent à travers le cordes vocales du jeune homme, et ce fut sur une note légère de la sorte qu’un silence s’installa entre eux, à temps pour que la parade ne commence. Ezra pouvait sentir le gamin s’agiter dans tous les sens dès que quelque-chose de plus coloré ou de plus lumineux venait à passer devant eux. Le spectacle était beau à voir et même lui s’était pris au jeu durant l’animation. Finalement, ce fut Noah qui fut le premier à sortir de cette ambiance en voulant quitter les bras de son père pour rejoindre cette partie de stand, là bas, où des choses plus intéressantes que ses parents semblaient se passer. Ses jambes se mirent à courir avant même qu’Ezra n’ait le temps de le poser réellement au sol - ce qui lui arracha un sourire. Il ne restait plus que Ginny et lui pendant les prochaines minutes, avant que le petit monstre ne daigne revenir les voir. « J’ai ressenti quelque chose. Quand tu m’as embrassée l’autre fois. » Ezra s’était attendu à beaucoup de paroles, de mots différents venant de la part de la jeune femme, mais surement pas à ceux là. Si bien que son coeur avait du louper un battement. Elle avait parlé tout bas, presque dans un murmure mais s’il y avait bien un défaut qu’Ezra n’avait pas, c’était d’être sourd. Lentement, mais surement; les sourcils à la fois froncés et les yeux étonnés, il dirigea ses pupilles vers la jeune femme. Ces quelques mots tombaient comme un cheveux sur la soupe - et il espérait surtout que c’était pour du positif et que la jeune femme n’allait pas lui demander de partir sur le champ et de ne jamais revenir. Il savait désormais que la première fois, ce n’était pas réellement elle qui lui avait adressé ces mots, mais depuis il avait peur que tout recommence. « Je ne sais pas si c’est un bon signe, ou un mauvais. » Son coeur qui s’accélérait comme un dératé - il se préparait déjà mentalement à prendre ses jambes à son cou. Et finalement, après un temps qui lui avait paru indéfiniment long - et tout un tas de scénarios plus triste l’un que l’autre imaginés dans sa petite tête -, Ginny finit par relever son regard à son tour vers lui. Et le sourire tendre et rassurant qui accompagnait. Le jeune homme eut quand même deux à trois secondes d’arrêt respiratoire avant de comprendre qu’elle ne disait pas ça dans un réel sens négatif. En tous cas, pas aussi négatif que tout ce qu’il avait pu penser. La petite ride qui s’était formée entre ses deux sourcils à bout de forcer dessus se détendit, légèrement. « Je ne sais pas non plus si ça veut dire que tout est fini, ou s’il reste encore quelque chose. » « Gin… » « Et je sais encore moins où nous situer là-dedans. » Ezra avait fini par se tourner légèrement, pour faire plus face à la jeune femme; son bras étant venu se laisser glisser le long du dos de Ginny refusant de rompre tout contact avec la jeune femme alors qu’elle remplissait à demi-mots le contrat qu’ils avaient fixé ce qui lui semblait être des années plus tôt. Mais en même temps, elle n’avait pas tout à fait tord. S’il y avait bien une situation dans laquelle Ezra ne savait où se placer, où se situer correctement, c’était sa relation avec la jeune femme. Tout avait été tellement rapide, tellement étrange et tellement vrai à la fois. Et pourtant, in fine, tout semblait venir se placer là où les choses auraient du être depuis des années - à quelques détails près. « Mais étrangement ça ne me dérange pas tant que ça, tu sais. » Il se doutait bien, elle ne lui en parlerait pas si facilement si ça n’avait pas été le cas. Cependant, c’était Ezra qui était le plus dérangé dans cette situation. Dire que moins d’une décennie plus tôt, les rôles étaient largement inversé. C’était lui qui était le plus sûr de tous concernant sa relation avec la jeune femme, concernant la place qu’ils devaient avoir l’un dans la vie de l’autre; et que c’était Ginny, la jeune femme qui s’excusait la plupart du temps d’exister et qui n’était pas à l’aise dans la situation. Et que désormais, il était celui qui devait maitriser ses émotions, qui devait repenser à deux fois ce qu’il était en train de faire. Parce-que maintenant que la partie danger de la situation était terminée, Ezra ne pouvait s’empêcher de comprendre que son esprit s’était allégé et que son coeur avait repris une place plus grande dans son corps. Que certaines choses recommençaient à avoir de nouveau autant d’importance. Jusque maintenant, il s’était dit que ce n’était qu’illusion due au soulagement. Mais à se trouver là, aux côtés de la jeune femme - ça se devait être plus que ça. Alors il n’était pas aussi confortable avec les paroles que Ginny se permettait d’émettre. « Parce que peu importe ce que c’est, on restera toujours Ezra et Ginny. » Toujours. « Ezra, Ginny, et Noah. » La seule chose qu’Ezra aurait jamais voulu. Qu’ils soient uniquement - toujours - Ezra, Ginny et Noah. Qu’ils soient soudés, une famille, équipe. Ils l’étaient aujourd’hui, mais tout était différent; plus compliqué, plus nuancé et teinté de points noirs de ci, de là. Ezra qui met un temps avant de reprendre presque ses esprits, avant de remettre ses idées en place. Lui qui avait pensé que cet épisode du baiser passerait à la trappe - il s’était fourvoyé. Sur le moment, il s’était laissé emporter par son coeur, son instinct. Et Ginny qui lui disait aujourd’hui que ça ne l’avait pas laissé indifférente, d’une certaine manière. God, qu’est-ce qu’il aurait donné pour entendre ça des dizaines de fois ces dernières années. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’aujourd’hui, ça lui torde le ventre de cette façon ? Et alors qu’il ouvrait la bouche pour répliquer, pour s’expliquer à son tour, la petite tête blonde qu’il commençait à connaître par coeur était de nouveau à leur hauteur. Voir Noah à leurs côtés stoppa net Ezra dans son élan, finissant par rétracter son bras du bas du dos de Ginny pour venir poser ses mains sur ses hanches - avec un petit sourire gêné en prime. Il ne le faisait pas exprès, et il ne l’avait jamais fait, mais Noah arrivait toujours au moment le plus délicat des conversations. « Ils ont pas voulu me donner des bonbons finalement. C’est pas gentil, même les plus petits que moi en ont eu ! » Ezra tenta de tirer un sourire le plus détendu possible, avant de venir ébouriffer le dessus des cheveux du gamin. « On peut toujours aller manger une glace à la place, t’en penses quoi ? » Bien sur qu’il essayait clairement de se dépêtrer de cette situation idiote dans laquelle il se glissait tout seul pour rien. Et puis c’était presque un mot magique, Noah allait forcément être de la partie et il n’allait pas devoir s’expliquer, s’exprimer s’il était à leurs côtés. C’était une conversation d’adultes qu’ils avaient, ça ne le concernait pas. Il avait cependant repris rapidement la parole, faisant mine de parler assez bas pour que seul Noah puisse l’entendre et que Ginny reste dans le flou. « Ca va faire rager maman, viens. » Un sourire malin à Noah, et un regard presque attristé envers Ginny, les voilà partis en direction du premier stand de glace qu’ils purent trouver. Et ce n’était pas ce qu’il manquait - mais Ezra devait veiller à ne pas gaver Noah de sucres juste pour éviter le regard de Ginny en ce instant. « Quel parfum pour toi ? » Il avait tourné son visage en direction de la jeune femme mais son regard restait vague, dans d’autres directions. Noah commençait lui déjà presque à s’en mettre partout avec sa glace extra chantilly et chocolat.
Made by Neon Demon
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Dernière édition par Ezra Beauregard le Mer 7 Mar 2018 - 4:40, édité 1 fois
Pas une fois, il ne dit un mot. Pas une fois Ezra n’interrompt mon monologue, et c’est grand bien lui en fasse. Parce que j’ignore ce que je ferais, si je me retrouve à devoir reprendre le fil, si je perdais mes mots, s’il me confrontait, s’il cherchait à creuser mes dires. Au stade où j’en suis, c’est l’honnêteté qui prime, et voilà que je lui explique simplement que notre passé a tôt fait de venir s'immiscer dans notre présent. Ce n’est pas une déclaration en soit, c’est tout sauf une proposition ou même une tentative de reprendre là où nous en étions avant que je quitte pour Londres. C’est une confession, ce sont mes raisonnements d'être à l’aise avec lui, c’est ce que je ressens sans vraiment le comprendre que je lui partage, et son silence me laisse toute la place nécessaire pour rebondir, pour surfer avec l’inconnu, pour mettre des mots sur ce qui me semble si indescriptible depuis des semaines déjà. Le retour de Noah à nos côtés sauve la mise. Rien qu’à voir le regard fuyant d’Ezra me confirme qu’il devrait encore rester entre nous des zones grises. Je le connais, cet air réfractaire, je le lis par coeur ce doute qui orne son visage, qui rend ses gestes moins fluides, sa proposition à Noah comme une dernière chance. Alors j’hoche de la tête, je laisse un rictus doux, fin, compréhensif se dessiner sur mon visage, avant de glisser mes mains dans mes poches, de suivre le duo à la traîne. « Pistache. » que je répondrai dans un rire, comme l’évidence, ma saveur préférée d'entre toutes depuis toujours, avant de céder à Noah qui implore que je le prenne dans mes bras, lui qui veut avoir accès à toute l’immensité du menu. D’avoir son petit corps grouillant tout contre moi soulage l’impression d’avoir reculé d’un pas avec Ezra, d’avoir cru bêtement que ce sera aussi simple que cela, de parler de nous deux, ou de ce qu’on était devenus, aussi simple qu’avant. « Un petit format Noah. » la maman en moi qui ressort, qui refuse d’un sourire que le gamin s’en prenne au bol contenant son poids en glace. Le regard qu’il me renvoie est presque crève-coeur, néanmoins je lui confie un compromis à l’oreille. « Si tu veux l’extra chantilly... » le dessert entre les doigts, il est déjà recouvert de chocolat et de crème lorsque je le pose au sol, et qu’il se goinfre sous nos yeux. La soirée est encore belle, la température est douce, et les jambes de Noah semblent avoir des fourmis jusqu’ici. Une bouchée de glace plus tard, et je propose d’allonger encore un peu, même si la parade se termine doucement. « On profite des environs? » les installations disposées un peu partout brillent de plus en plus au fil de nos pas, et ce n’est pas dit que je vais rentrer chez moi directement avec une petite boule d’énergie gavée au sucre avant un long moment.
« Y’a des faux bonshommes de neige! On peut y aller, on peut y aller, on peut y aller? » la voix de Noah perce le silence pensif dans lequel Ezra et moi étions plongés depuis un moment. Ma réflexion me menant au fait que finalement, tout ceci était pour le mieux. Que je n’avais pas besoin qu’il partage quoi que ce soit avec moi, s’il n’était pas prêt. Qu’il m’avait laissé parlé, et que sa fuite improvisée n’était qu’une solution idéale sur un plateau, une façon simple, facile et efficace de tourner la page, d’en faire une douce conclusion, table rase pour la suite. Et mine de rien, j’en suis presque soulagée. « Non. » ma voix claque, faussement sérieuse, et la tête blonde de mon fils fait volte-face directement, outré. Et je pouffe dans la seconde, incapable de tenir mon sérieux devant la mine qu’il tire, additionnée de chocolat des joues jusqu’au nez. « Bien sûr que oui. » j’autorise enfin, et si le soulagement le fait soupirer de joie, c’est presque alarmée que je le vois piquer un sprint vers les dites sculptures en fausse neige disposées un peu partout sur l’allée. Les pas du Beauregard et les miens poursuivent leur chemin, beaucoup plus lentement que Noah, vers l’endroit où il est déjà rendu depuis peu. « À Londres il devenait hystérique à la première neige. » terminant mon cornet, j’essuie distraitement mes paumes sur mon jeans, pas du tout gênée du geste, du potentiel gamine de la chose lorsque mes vêtements finissaient toujours par être tachés de tout ce qui me tombait entre les doigts. « Ça m’a étonnée quand on est arrivés ici, qu’il ne fasse pas de crise quand je lui ait dit qu’à Brisbane y’a pas un seul flocon. » Noah était bel et bien un petit anglais de base, et il avait pris à coeur la pluie, la neige, le brouillard, la grisaille de l’Angleterre. Du sang australien coulait aussi dans ses veines, mais c’était encore une petite question d’adaptation, entre les journées dans les jardins de roses fraîches qu’il troquait pour les après-midis à la plage. La perte de la neige qu’il adorait plus que tout m’aurait semblée être plus qu’une déception pour lui, Noah qui sortait sur la terrasse de l'appartement dès qu’Edward ou moi lui pointait la fenêtre, l’hiver qui venait montrer le bout de son nez. S'il n’avait rien dit, je me doutais qu’un jour il allait y repenser, y rêver, si ce n’était pas déjà le cas. « Je suis désolée pour tout à l’heure. Ça t’a clairement mis mal à l’aise, et c’était pas du tout l'intention. » et je finis par aborder à nouveau le sujet qui fâche, simplement pour en clore la porte ouverte, simplement pour lui retirer l’épine fâcheuse de devoir relancer, de devoir trouver des mots pour expliquer ce que je tentais maladroitement de lui dire, peut-être même une réponse qu’il n’arrive pas à articuler à ce stade-ci de nos premiers pas l’un vers l’autre, et vers notre nouvelle famille. « Oublie tout ce que j’ai dit. On efface et on recommence. » ma voix est douce, et mon regard, plein d’espoir.
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Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
Les glaces achetées et le regard d’Ezra qui divaguait toujours. Noah qui était plus qu’heureux de son nouveau gouter alors que les secondes de silence s’allongeaient autour des deux adultes. La parade qui continuait son spectacle sur le côté, touchant à sa fin, montrant les derniers artifices. « On profite des environs? » Forcément que Noah fut le premier à dire oui, à s’exprimer et à montrer sa joie d’être dans le coin. Ezra se contenta d’u petit sourire et d’un léger hochement de tête. Bien sur qu’il voulait profiter des environ et surtout des personnes avec qui il les découvrait, seulement les paroles de Ginny résonnaient encore de plein fouet dans sa tête. C’était idiot, il le savait. C’était même lui qui s’était engagé sur ce chemin là, à l’instant où ils avaient su que Noah allait mieux. Et maintenant il faisait presque demi-tour, il comptait ses pas pour aller en arrière et surtout, pour mieux se rattraper. Pas qu’il avait honte, mais il n’était pas à l’aise pour un sou dans cette situation. « Y’a des faux bonshommes de neige! On peut y aller, on peut y aller, on peut y aller? » Ce fut une fois de plus Noah qui le sortit de ses pensées, alors qu’il n’avait même pas aperçu que la parade était réellement terminée, laissant place à d’autres activités surprises. « Non. » Le gamin ne fut pas le seul à tourner un visage étonné, un regard déstabilisé vers Ginny. Ce n’était pas dans son naturel d’avoir une telle réponse - et elle leur confirma que ce n’était pas le cas par un rire et une réponse plus adéquate. Noah finit par détaler en direction des fameux bonhommes de neige, ce qui arracha un petit sourire à Ezra. Il avait tellement regagné en vitalité teen énergie, comme s’il assistait à un vrai miracle de Noël. « À Londres il devenait hystérique à la première neige. » Le regard d’Ezra, qui se permettait de divaguer au loin, vers là où était Noah jusque maintenant, vint se rapprocher de ses pas - mais évitant toujours Ginny, tel un enfant. « Ça m’a étonnée quand on est arrivés ici, qu’il ne fasse pas de crise quand je lui ait dit qu’à Brisbane y’a pas un seul flocon. » La remarque tira un petit sourire à Ezra. Ça l’étonnait toujours, que les gens soient surpris du climat si chaud, si doux de l’Australie. Lui qui était né ici, qui n’avait connu que celui là au fil des années, en grandissant. Il faisait partie de la partie de la population qui ne connaissait, elle, pas la neige. Mais tout les gens qui l’avaient connu et qui venaient ici mettaient un temps avant de se remettre de ce fait; non, la neige n’apparaissait pas en Australie, pas à Brisbane tout du moins. La chose qui apparaissait très rapidement, c’étaient les coups de soleil. « Je suis désolée pour tout à l’heure. Ça t’a clairement mis mal à l’aise, et c’était pas du tout l'intention. » Les lèvres pincées, Ezra finit par lancer un regard en direction de la jeune femme avant de lever les yeux au ciel. Il était vraiment idiot. Et elle réellement pleine de bonnes intentions - il le savait, ça avait toujours été. « Oublie tout ce que j’ai dit. On efface et on recommence. » Les pas d’Ezra avaient fini par ralentir, pour se stopper complètement un instant plus tard. Secouant la tête, il se refusait de laisser ça aller. En premier lieu, parce-qu’il avait promis; et puis parce-qu’au fond de lui, il savait qu’il le regretterait s’il ne laissait pas cette conversation aller plus loin. « Ginny… » Attrapant la main de la jeune femme pour la l’arrêter dans ses pas à son tour, il vint plonger son regard pour la première fois depuis de longues, longues minutes dans le sien. « Je… » Il eut un petit rire nerveux. « J’ai l’impression de passer ma vie à vouloir m’excuser auprès de toi, c’est énervant. » Plus qu’il ne le disait réellement, parfois même seulement dans sa tête, à travers ses pensées. Mais il trouvait toujours une idée pour laquelle il devrait s’excuser, et à chaque fois ça l’énervait d’en être arrivé là. « Je sais que c’était pas ton but, tout à l’heure. J’ai été con de réagir comme ça. » Petite moue penseuse, le regard qui déviait à la recherche d’une inspiration, d’une aide pour continuer. « C’est juste que même si c’est toi, je suis pas réellement à l’aise avec tout ça. Enfin… » Fut un temps, il aurait tout assumé, même les pires pitreries pour la faire rire. Parce-qu’il était plein de confiance, que la vie était facile et ne l’avait pas assommé avec les réalités qu’elle portait. Il prit une grande inspiration. « C’est juste que quand t’es revenue, tout était inattendu et un peu dans l’urgence. C’était plus simple de ne pas se poser de questions. » Il haussa les épaules. « Et maintenant elles reviennent toutes d’un coup, et notamment à propos de ça. Je sais pas si je dois me sentir fier de t’avoir embrassé comme j’avais pu l’être plus d’une fois quand ça te concerne, ou si comme tu dis ce serait plus simple de simplement oublier et recommencer. » Ezra finit par délicatement lâcher la main de la jeune femme. Il avait surement loupé son coup, cette fois ci. Elle s’était mise à nue devant lui, lui avait dit comme promis ce qu’elle pouvait en penser, en ressentir - et il faisait sans s’en rendre comptes des petites pas en arrière. Parce-que le problème, c’était que s’il se laissait aller à la fantaisie, avec Ginny, il ne savait pas où son coeur pouvait terminer. Il était faible face à elle, et c’était complètement cliché et puéril, il le savait. Sa position qui avait si peu changé dans les dernières années alors qu’elle avait eu tout le loisir du monde d’évoluer sans lui à ses côtés.
Le regard qui passe de Noah à Ezra, le tableau de la parfaite petite famille à laquelle j’ai aspirée si longtemps que s’étiole à chaque soupir du Beauregard, à chaque regard fuyant dont il ne me couve pas. Bien sûr qu’il n’est pas à l’aise, bien sûr que je l’ai pris au dépourvu, bien sûr que de relancer le sujet là, de suite, n’est pas l’idée la plus douce, mais il a promis, et j’ai promis tout autant. Maintenant c’est la vérité, et uniquement. « Si ça devient lassant, tu devrais varier, ou au moins choisir des synonymes originaux. » la blague coule doucement, tentative supplémentaire de le désamorcer, de calmer cette mâchoire, là, si serrée, et ses sourcils qui se froncent de chercher des explications, de laisser sa tête parler plutôt que son coeur. Et il est désolé Ezra, de croire qu’il ne m’a pas donné ce dont j’avais besoin, alors que c’est exactement ce que je veux lui éviter, que c’est en plein la sensation que je veux irradier de ses réflexions. Dans l’instant, s'il est à ce point troublé, mal à l’aise, se sentant tout sauf à sa place. Doucement, presque maternelle, rassurante, ma main quitte le gobelet vide de glace qu'elle tenait pour passer le long de son bras, remonter à sa joue, caresser cette mèche de cheveux hirsute qui m’énerve depuis plusieurs minutes déjà. Et le sourire est doux, le sourire est compatissant. Il était la cause derrière tous ses tourments et pas moi, j’avais fait la paix avec le reste et avec ce nous si chaotique d’avant il y avait bien longtemps. « T’as réagi honnêtement, c’est bien suffisant pour moi. Je t’ai balancé ça à froid, c’était peut-être pas la meilleure entrée en matière. » qu’il ne le voit pas comme une faiblesse d’avoir laissé ses émotions prendre le relais. Qu’il ne se sente pas à même d’accumuler les échecs, alors qu’aucune compétition, qu’aucun concours, que rien ni personne n’avait de prix à gagner ici.
Ma façon un peu maladroite, malhabile de lui signifier que malgré ses intentions un brin floues, j’avais toujours ce petit quelque chose, qui doucement évoluait, avait eu raison de lui, et c’est bien contre toute attente que je laisse échapper un rire d’entre mes lèvres, tout sauf moqueur, mais salvateur. « Tu penses que je suis plus à l’aise parce que je blague, que je suis en contrôle? » parce que si c’est le cas, c’est qu’il ne me connaît pas aussi bien qu’il se targue de le dire - et je suis persuadée qu’à la seule mention de cette fausse contenance que je tiens à la perfection depuis tout à l’heure, il réalisera l’erreur. Une Ginny droite, solide, articulée est une Ginny dans tous ses états, qui cache, qui camoufle, qui ravale. « J’suis terrifiée, Ezra. » dans un souffle, pas aussi difficile à dire que ce que j’aurais cru. Probablement parce qu’à la clé, il comprendra qu’il n’est pas seul dans la bataille. « J’suis terrifiée de pas faire le bon choix, si choix il y a à faire. De compliquer les choses alors que tout est tellement simple depuis des semaines. » que j’explique finalement, la voix plus posée qu’à mon habitude, mais le message si important que je dois m’assurer qu’il passe de la bonne façon, celui-là. Les iris accrochés à ceux d’Ezra, je m’assure pertinemment qu’il ne se dérobe pas une nouvelle fois à moi, qu’il entende sans issue aucune. C’était notre avenir qui en dépendait, et pas juste à nous deux, mais tout autant celui de Noah. Pourtant, c’est presque désabusée que je rajoute, que je continue. Parce qu’il vaut mieux en parler légèrement, parce qu’il fût un temps, mon monde s’était écroulé pour ses beaux yeux. « De retomber dans quelque chose qui va me replonger dans le même état qu’avant. » pas besoin de préciser l’état dans lequel je m’étais trouvée, il en connaît malheureusement les morbides détails. Et comme l’ambiance à tendance à flirter avec le difficile, je laisse une petite blague couler, tanguant vers lui pour heurter doucement mon épaule sur son bras, complice. « Paraît que c’est difficile, de se remettre d’un Beauregard. » encore aujourd’hui, j’ignorais tout de ce qui avait pu motiver cette idylle secrète, des raisons pourquoi j’étais incapable d’y survivre selon moi. Le premier amour qu’on ne s’explique pas, dont on a rêvé si longtemps, qu’on a anticipé, mis sur un piédestal, espéré retrouver encore et toujours. Mais lorsque la nostalgie passe, lorsque les beaux jours sont souvenirs, lorsque l’on tourne la page avec courage vers la suite, c’est la sagesse qui embarque, une profonde affection, et probablement ce qui se dégage de chaque pore de ma peau, de ma voix jusqu’à mes contacts, mes coups d’oeil. « Tu sais, y’a rien qui dit qu’on ne peut pas juste rester comme ça. » et j’hausse les épaules, la finalité toute évidente me convenant particulièrement bien. Pourquoi fallait-il nous mettre dans une case, pourquoi fallait-il absolument que ce soit compliqué, classé, noir, blanc? Le statut quo m’allait tout autant. « Si ça nous convient, si ça nous va, si ça fonctionne. » au loin, Noah rigole, Noah court dans tous les sens, s’accroche, grimpe. Et si ce qu’on a actuellement nous satisfait amplement? « Pourquoi est-ce qu’on changerait quoi que ce soit, quand on a enfin trouvé l’équilibre? » la question que je répète, que j’assume, que je tends vers lui, ultime perche vers notre prochain chapitre.
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Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Si ça devient lassant, tu devrais varier, ou au moins choisir des synonymes originaux. » Parce-que la blague était bien placée et qu’elle était si douce, si innocente venant de la part de Ginny, les yeux d’Ezra vinrent se lever au ciel, emportant dans leur chemin un coin de ses lèvres - le sourire était presque de mise de son côté, à deux doigts de répondre en miroir à celui que la jeune femme lui donnait. Il était cependant encore une once trop dans cette attitude à demi-certain de la suite des choses pour se laisser aller complètement. Il y arriverait, quand la conversation aurait avancé un peu plus, quand les mot seraient venir expliquer le malaise qu’il avait instauré tout seul comme un grand. « T’as réagi honnêtement, c’est bien suffisant pour moi. Je t’ai balancé ça à froid, c’était peut-être pas la meilleure entrée en matière. » Il vint hausser les épaules de nouveau, réussissant à laisser son regard venir s’ancrer dans celui de Ginny sans se sentir trop mal à l’aise pour le détourner. Il fut un temps où elle était celle qui changeait de sujet qui laissait la conversation s’échapper ailleurs et il était celui qui usait de la blague pour que la situation soit la plus légère possible. Comme quoi, la vie pouvait impacter sur les gens de façon assez risible. « Tu penses que je suis plus à l’aise parce que je blague, que je suis en contrôle? J’suis terrifiée, Ezra. » Soupirant, il vint secouer la tête. Bien sur que non, elle le savait autant que lui. La blague était le meilleur mécanisme de défense, le meilleur moyen d’alléger la situation et d’éviter de réellement avoir à gérer une situation compliquée. « Non Ginny, je sais… » Il allait dire qu’il était désolé, mais il se retint. Elle avait compris l’idée, elle lui avait fait comprendre qu’elle savait qu’il l’était - et puis il s’énervait à toujours le répéter. « J’suis terrifiée de pas faire le bon choix, si choix il y a à faire. De compliquer les choses alors que tout est tellement simple depuis des semaines. » Les regards qui s’accrochaient à ne pas se lâcher, Ginny qui veillait à ce que ça n’arrive pas - il pouvait le sentir dans la façon dont elle plongeait ses pupilles dans les siennes. Ce n’était pas déplaisant, et puis c’était plus l’état naturel des choses entre eux. Un Ezra qui fuyait la conversation d’avec Ginny, ce n’était pas supposé être logique. « De retomber dans quelque chose qui va me replonger dans le même état qu’avant. » Les lèvres du jeune homme vinrent se pincer sans pour autant qu’il ne change d’attitude lorsque Ginny prononça ces mots. Parce-qu’il était vrai, si lui avait eu un coeur brisé, un coeur à vif pendant toutes ces années - elle avait vécu bien pire de son côté. C’était sur elle que toutes les conséquences de cette situation étaient retombées. « Paraît que c’est difficile, de se remettre d’un Beauregard. » Sa frêle épaule qui vint tanguer du côté de son corps à lui, ajouté à ça la remarque presque innocente qu’elle fit - les yeux d’Ezra se levèrent de nouveau au ciel. Non pas parce-qu’il trouvait sa remarque ridicule ou autre, simplement parce-qu’il comprenait totalement l’ironie de cette dernière et qu’il devait admettre qu’une partie de lui en riait intérieurement. « Tu sais, se remettre d’une McGrath c’est pas plus simple. » Son regard était désormais volontaire à la recherche de celui de Ginny, son sourire était presque attaché pour de bon à son visage. Il comprenait qu’il avait, même si c’était de façon naturelle et presque innocente, été idiot de réagir de la sorte. Il n’en avait pas besoin avec Ginny, et même si la situation tentait de nouveau vers la normalité, il avait pas à cacher ses émotions, ni à ignorer les sentiments qui le prenaient d’un coup. « Tu sais, y’a rien qui dit qu’on ne peut pas juste rester comme ça. » Un sourcil qui s’haussa légèrement de la part d’Ezra, attendait une suite d’explications pour être sûr de l’état d’esprit de la jeune femme. « Si ça nous convient, si ça nous va, si ça fonctionne. Pourquoi est-ce qu’on changerait quoi que ce soit, quand on a enfin trouvé l’équilibre? » Ezra eut le regard qui s’éloigna, qui alla s’accrocher à Noah qui semblait avoir de l’amusement plus loin. Un futur composé d’eux trois qui se présentait si facilement, malgré les conditions quelque peu compliquées; et dont Noah était la parfaite représentation physique dans ce monde. Quelque-chose où ils n’auraient pas à se prendre la tête, où ils pourraient simplement profiter et où les problèmes ne seraient plus si évidents, compliqués. Il était vrai que c’était la chose la plus tentante et la plus douce dont Ezra avait envie. C’était ça, le but ultime qu’il aurait toujours voulu avoir à ses côtés - à leurs côtés. Alors doucement, après avoir pris une bonne inspiration, un bon bol d’oxygène, il vint passer de nouveau son bras autour des épaules de la jeune femme. « En tous cas, j’ai retrouvé une bonne partie de mon équilibre. » Un sourire franc, tendre et tellement timide à la fois se glissa sur le visage du jeune homme, prêt à y rester pour le reste de cette balade. Ginny avait raison, elle avait tellement raison. Ezra se prenait surement trop la tête, s’emmêlant les pensées et les pinceaux pour rien. Si c’était ce ça, là, sous son nez qui lui avait été rendu - il fallait qu’il en profite, period.