C'était une belle après-midi qui faisait suite à une longue matinée de travail. Tout s'était plutôt bien passé. De petites interventions sans réel importances, quelques petits bobos bien soignés et une montagne de paperasse à remplir. Ce n'était pas souvent aussi calme mais assez rare pour être savouré comme un instant de répit. Mickey avait mangé à la caserne avec ses collègues et en était parti vers quatorze heures à la fin de son service. Cette après-midi, il avait prévu de retrouver Delilah pour boire un café. C'était une habitude qu'ils avaient de longues dates, se retrouver autour d'un café pour papoter. Ils se connaissaient pour ainsi dire depuis toujours. C'est dernier temps, ils se retrouvaient soit chez l'un, soit chez l'autre, mais aujourd'hui, ils avaient rendez-vous au Pearl's Café et cela rendait Mickey assez nerveux. C'était la première fois qu'il remettait les pieds dans un établissement qui vendait de l'alcool depuis presque sept mois. Il voulait retrouver une vie plus ou moins normal, mais prenait tout son temps pour y arriver et surtout progressivement. Une sortie en pleine après-midi dans un café c'était déjà un bon entraînement, il attendrait surement encore très longtemps avant de tenter la sortie nocturne dans un bar. Cela faisait au moins cinq minutes qu'il était planté devant le café, les mains dans les poches de sa veste, jouant nerveusement avec son jeton des alcooliques anonymes. Mickey avait un lourd passé avec la boisson et malgré sa cure, il avait déjà fauté deux fois. L'expression "jamais deux sans trois" lui faisait très peur, heureusement il n'était pas vraiment tout seul, même si certains l'avaient laissé tombé d'autres étaient encore là, dont Delilah. Il secoua énergiquement la tête, souffla un grand coup et se décida enfin à franchir la porte de l'établissement. Il n'y avait pas grand monde, pouvant repérer son amie assez rapidement. Une fois à sa hauteur, il se pencha vers elle pour lui faire la bise. "Salut ma belle! Pardon pour le retard..." Il prit place à ses côtés, enleva sa veste qu'il suspendit au dossier de sa chaise et commença à se frotter les bras comme s'il avait froid alors qu'il était simplement nerveux. "Comment tu vas?" Il sourit chaleureusement à son amie, enchanté de l'avoir à ses côtés, persuadé qu'il ne pouvait que passer un bon moment en sa compagnie.
Delilah était en train de regarder un rapport. Sur un dossier de longue haleine. Et oui, certaines enquêtes se résolvaient dix ans plus tard. Faute de preuves évidentes le jour du crime ou des petites choses dans le genre. Delilah ne désespérait pas. Jamais. Non. Elle savait, parfois, que ça prenait du temps. Que c'était bien plus long que d'habitude. Mais qu'importe. Elle était patiente. Toujours. Tout comme avec Mickey. Il avait eu ... des moments difficiles. Très difficiles. Pour autant, Delilah avait toujours été là pour lui. Et elle le serait toujours. Ils avaient grandi ensemble. Ils étaient toujours fourrés ensemble. La vie avait cherché à les séparer un peu quand elle était sortie avec Ethan. Il était vrai qu'ils n'étaient plus aussi proches à ce moment là. Mais depuis, les choses avaient changé. Et ils avaient repris leur complicité. Et ça, c'était chouette. Delilah avait fini par se redresser et elle avait enlevé ses lunettes. C'était l'heure de partir. Elle devait voir Mickey. Ils allaient au café. Habituellement, c'était chez elle. Ou bien chez lui. Là, ils allaient au café. Sans doute une étape importante pour le pompier. Ouais. Ca ne pouvait être que cela à dire vrai. Donc, elle allait être là. Pour lui. "Tu m'appelles au besoin." avait-elle lancé à son collègue. "Mais j'espère que tu n'auras pas besoin de le faire." Parce qu'elle n'avait pas vraiment envie d'être dérangée. Non. Du tout. Alors, elle était partie. Elle avait rejoint le café. Mickey n'était pas encore arrivé. Non. Il n'était pas encore là. Delilah s'était installée. Elle attendait. Tranquillement. Après cinq à dix minutes, il était là. Il s'était rapproché d'elle. Elle s'était levée pour lui faire la bise. "Salut toi." Elle eut un sourire avant de se rasseoir. "T'inquiète pas pour le retard." Elle pouvait comprendre que ce n'était pas forcément simple pour lui. "Ca va super bien. Et toi ?" avait-elle dit en penchant la tête sur le côté. Elle avait remarqué qu'il se frottait les bras. Elle tapa du bout de ses doigts la table afin qu'il dépose ses mains dessus. Et elle pourrait les lui prendre. "J'suis là. Tu sais. Tu peux tout me dire."
Se rendre dans un café n'avait rien de compliqué en soit, pourtant, c'était la bête noire de Mickey depuis des mois. Il n'avait pas envie de boire, du moins il avait assez de motivation et de volonté pour lutter. Le problème était qu'il était assez facile de résister chez soit sans une goutte d'alcool aux alentours alors que dans un café, on pouvait se procurer de l'alcool à la carte. Sept mois de sobriété ce n'était pas rien, même si sa confiance en lui était quelque peu entachée, avec Delilah à ses côtés, il était convaincu que tout se passerait bien. Elle avait beau être très douce et attentionnée, elle était aussi sacrément autoritaire et capable d'imposer sa volonté. La dernière fois qu'il avait fait un écart, elle lui avait passé un sacré savon quelques jours plus tard en l'apprenant. Aujourd'hui, elle semblait sereine, mais Mickey savait bien qu'elle pouvait quand même lui coller une baffe s'il faisait des bêtises. "Je vais bien, je te remercie. On n'a rien eu de bien méchant au boulot ce matin... Un joggeur qui s'est tordu la cheville en essayant d'échapper à un caniche!" Fallait avouer que c'était suffisamment drôle pour partager l'anecdote. "Je suis content que tu veuilles bien quitter ton labo pour moi! T'as beaucoup de boulot en ce moment?" Il savait bien qu'elle adorait son travail, au point de pouvoir y passer des heures voire des journées entières visé là-bas. Après, il fallait avouer qu'elle était tellement douée que c'était une véritable bénédiction pour la ville toute entière qu'elle se démène autant dans son boulot. Il savait aussi que si c'était possible, elle se débrouillait pour lui accorder du temps. Le stress de Mickey devait être palpable, elle approcha ses mains des siennes, l'invitant à se confier. Elle le connaissait par cœur. Il afficha un sourire timide en prenant les mains de Delilah, ce qui eut pour effet immédiat de stopper son agitation. "C'est la première que je remets les pieds dans un établissement qui vend de l'alcool depuis sept mois... Je suis content que tu sois là avec moi!" Quelque part, il était quand même un peu honteux de lui mais avait décidé de s'assumer, sachant pertinemment que son amie ne le jugeait pas trop sévèrement non plus.
Mickey avait besoin d'aide. Il avait besoin d'être épaulé. Alors, elle serait là. Pour lui. Autant qu'il le fallait. Elle n'avait pas toujours été là. Se concentrant sur elle. Sur sa carrière. Sur sa fille. Mais maintenant qu'il était de nouveau dans les parages, elle n'allait pas le laisser partir. Jamais plus. Il avait besoin de soutien. Elle serait son roc. Elle serait son pilier. Sa montagne. Il pourrait se reposer sur elle. S'il le voulait bien. Mais elle n'allait pas lui ficher la paix. Elle serait là pour lui botter les fesses si besoin était. Mickey commença à lui parler un peu de son travail. Qu'il n'avait pas eu ... grand chose à faire aujourd'hui. Elle se mit à rire quand il lui raconta la petite anecdote. "Ah ouais, c'est pas mal, j'avoue." Elle hocha la tête. "Mais si ça se trouve, il est terrorisé par les chiens. Et c'est pour ça qu'il s'est mangé." C'était possible. "Ou alrs, il allait faire une crasse à quelqu'un et il s'est chopé par l'animal." Ce qui était possible également. Delilah ne savait pas vraiment ce qui était le plus amusant. Quelle version était plus sympa que l'autre. "J'trouverais toujours du temps pour quitter le labo." Surtout pour Mickey. "Et puis, je serais une mauvaise amie si j'trouvais pas du temps pour toi." Ouais. Et puis, elle était contente d'être là. Oui. Si jamais elle avait des soucis ou quoi que ce soit dans le genre, elle aimerait qu'il soit là. Donc, oui, elle ne voudrait pas être ailleurs. "Non, c'est calme aussi. Ca me permet de me pencher sur de vieilles affaires pour lesquelles on stagne un peu. C'est toujours bien d'avoir un oeil nouveau sur des affaires qui prennent du temps." Elle n'irait pas que ça marchait à tous les coups. Elle ne dirait pas que ça fonctionnait et que ... Et bien, qu'elle arrivait à les résoudre. Mais bon. Parfois, oui, c'était plutôt pas mal. En tout cas, il n'était pas bien serein. Et il avait fini par prendre les mains de la blonde. Comme pour... et bien, comme pour se donner un peu de courage. "J'suis contente que t'aies eu le courage de venir ici." Elle eut un hochement de la tête. "J'me doute que ça doit pas être simple. Mais tu sais, je suis là." Et c'était bien comme ça. "Et tu sais que tu peux m'appeler aussi." N'importe quand. Même la nuit. Ca serait pénible de se faire réveiller en pleine nuit. Mais s'il avait besoin de ça, hein, il ne devait pas hésiter. "Maintenant qu'on est là, on s'commande un café ? Ou un thé ? Une camomille. Une tisane." Tout ce qu'il voulait. Sauf de l'alcool.
L'établissement n'était pas trop fréquenté aujourd'hui, l'ambiance était calme permettant de discuter librement et de partager un bon moment. Delilah et Mickey avaient pour habitude de se raconter leurs quotidiens, ça remonter à tellement d'années entre eux qu'il avait arrêté de compter. Mais comme on dit, les habitudes ont la vie dures. "T'as raison... Mais c'est plutôt ton boulot de démêler tout ça, je peux peut-être te présenter le caniche. Dans un cas comme ça, c'est un suspect, un agresseur ou une preuve sur pâte?" Il se moquait un peu, enfin surtout du caniche et non pas du travail de son amie qu'il prenait très au sérieux même s'il aimait quand même faire tout un tas de blagues vaseuse dessus. "T'es adorable, merci. Je ferais la même chose pour toi, j'espère que tu le sais. " Il y avait eu des hauts et des bas, des périodes creuses aussi pourtant, à chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés, c'était comme s'ils s'étaient quitté la veille. C'était aussi ça l'amitié, quand même les absences, qu'importe leurs durées, ne pouvaient pas altérer ce lien indéfectible qui unit deux personnes. "Mais tu devrais sortir de ton labo plus souvent quand même. Histoire de bronzer un peu." Et l'amitié c'est aussi pouvoir taquiner l'autre, Mickey usait et abusait de ce droit sacré qu'il adorait par-dessus tout. L'humour avait toujours était un moment de relâcher la pression, de supporter ce qui le dérangeait, de pouvoir se forcer à sourire quand les choses allaient de travers. Comme de remettre les pieds dans un établissement ayant une autorisation de débits de boissons. "C'est toujours plus simple quand on peut compter sur quelqu'un en tout cas." Les mains tenant toujours celle de Delilah, il en relâcha toutefois une pour faire signe au serveur de prendre leurs commandes. "Le jour où tu me vois boire un tisane ou une camomille, soit gentille et fait moi passer un irm pour voir si j'ai une tumeur au cerveau... J'ai horreur de ça, ça me colle la nausée." Il mima d'être révulsé et dégoûté au plus haut point, il n'eut pas à trop se forcer, il était sincèrement écœurée par toute forme de théine. "Libre à toi de prendre une tisane, je crois que je vais plutôt prendre un café allongé... Et un assortiment de petits gâteaux! "
Elle imaginait trop la scène mine de rien. Le mec qui essayait de survivre en échappant au petit rocket qui allait le bouffer tout cru. Ou presque. C'était assez amusant mine de rien. Et bien sûr, ça la faisait rire. Ca la faisait énormément rire à dire vrai. Et ça l'amusait pas mal. Et pas qu'un peu. Mickey taquina quelque peu Delilah en indiquant que c'était elle la flic et que donc ... Et bien, ça serait à elle d'élucider toute l'affaire, en quelque sorte. Ce qui amusait, bien sûr, la blonde. "On déconne pas avec les animaux." Elle secoua la tête. "Tu sais que j'ai eu une histoire trop bizarre avec un chat et un perroquet ?" Et pas qu'un peu. "Le chat essayait de bouffer le perroquet. Le pauvre oiseau s'est réfugié dans la salle de bain pendant que son proprio était en train de prendre sa douche. Il s'est collé au rideau, le chat a sauté sur le rideau, il a foutu peur au proprio qui s'est assommé contre le pommeau." Et elle ne lui racontait pas comment ça s'était terminé. Mais pas bien pour le proprio des deux animaux. "Faut pas croire mais ces petites bêtes ... elles sont dangereuses." Mickey la remerciait. D'avoir pu se libérer. Pour certaines personnes, elle ne l'aurait pas fait. Pour Mickey ... C'était son plus vieux pote. Et il comptait beaucoup pour elle. Pas question de l'abandonner ou quoi que ce soit dans le genre, du tout. "Mais je sais bien que tu le ferais." dit-elle dans un hochement de la tête. Elle n'avait pas forcément besoin, en ce moment. Mais si jamais ça n'allait pas, ouais, elle pourrait toujours faire appel à lui. C'était certain. Le pompier lui conseillait de sortir plus souvent. Elle se contenta d'hausser les épaules. "J'suis pas sûre qu'un teint bronzé m'irait super bien." Elle était même certain du contraire. "Tu sais, j'ai toujours eu le teint pâle." Et elle n'avait pas forcément envie que ça change. Du tout. "Mais c'est gentil de t'inquiéter pour mon teint." ajouta-t-elle en lui tirant la langue. Mickey avait fini par lâcher une des mains de Delilah afin de faire venir un serveur. Pas de camomille ou de tisane pour Mickey. Non. Il n'aimait pas ça. Et bien sûr, la manière dont il lui avait dit ça, ça l'avait fait rire. Et pas qu'un peu. Il optait pour un café allongé. "Pour moi, un café macchiatto et ... deux muffins. Un au nutella. Et l'autre au chocolat." Parce que le chocolat, c'était la vie. Le serveur était reparti après avoir pris leur commande.
Les deux amis avaient des boulots forts intéressants et avaient souvent des histoires sympa à raconter. En réalité, la très grande majorité de leurs emplois respectifs étaient loin d'être sympa. Ils avaient en commun pas mal de sang et de tragédies, ça pouvaient leur arriver d'en aborder certains points moins marrants parce qu'aucun des deux n'était du genre sensible, mais il fallait avouer que ce n'était pas forcément spontanément la première chose qu'ils avaient envie de partager. Au moins, ils savaient qu'ils n'avaient pas besoin de faire attention à ce qu'ils disaient, aucun risque de choquer l'autre en parlant de membres arrachés. Tout aussi étrange que cela puisse paraître, bien que l'anecdote de Delilah laissait présager une fin funeste, il y avait quelque chose de très surprenant et amusant dans les circonstances opposant un chat et un perroquet. "Je vais y réfléchir à deux fois avant d'adopter un animal finalement... Ou un poisson rouge alors!" Il ricana en haussant les épaules, force de reconnaître que quelque part, Delilah avait raison, les bêtes pouvaient être dangereuses, intentionnellement ou non. Il en avait vu des accidents et des incidents où des animaux étaient concernés. Il y a du léger et du lourd dans toutes ces histoires. Il fit mine de se gratter le cou, amusé. "Vivement que mon café arrive... J'ai un chat dans la gorge!" Ce n'était pas forcément sa meilleure vanne mais ça le faisait sourire et il se faisait toujours un point d'honneur de faire passer un bon moment à son amie alors il assurait l'ambiance, à sa façon. Son anxiété diminuée peu à peu, même si le fait d'avoir vu le serveur amener une bière à une des tables voisines l'avait un peu mis mal à l'aise. Serveur qui n'arrêtait pas de regarder dans leur direction d'ailleurs. Enfin, en direction de Delilah. Mickey préféra se focaliser dessus, sur son amie blonde plutôt que la boisson blonde. "Et sans vouloir être lourd sur les jeux de mots... Je crois que le serveur aimerait bien jouer au chat et à la souris avec toi! Il te dévore des yeux depuis tout à l'heure..." En même temps, Delilah était une femme vraiment très jolie, il fallait être aveugle pour rater ça. D'ailleurs, toutes les conquêtes de Mickey sans exceptions s'étaient toujours méfié d'elle en premier lieu, la trouvant trop sexy pour qu'ils ne soient que des amis. Il avouait volontiers qu'il avait tenté sa chance au lycée mais qu'il était tellement immature à l'époque que la tentative avait été d'un ridicule absolue et que le fou rire qui en avait résulté était à l'origine de leur amitié. Il l'adorait et avait trop de respect pour elle pour la considérer comme une conquête potentielle. Fallait avouer qu'il avait la fâcheuse tendance de saborder ses relations et qu'elle savait qu'elle genre de petit copain il faisait, entre eux, c'était inconcevable. "Tu devrais lui faire des clins d’œil, on aura peut-être une réduction sur la note!" Il ne plaisantait qu'à moitié.
Delilah eut un hochement de la tête tandis que Mickey lui disait qu'il allait réfléchir avant d'adopter un animal. "Il vaut mieux." et pas qu'un peu. "C'est des responsabilités aussi." Fallait rentrer. Fallait le promener, du moins, si c'était un chien ou des petites choses dans le genre. Ouais. Et pas qu'un peu. "Noëllie me réclame un animal de compagnie." Ouais. C'était difficile de lui dire non. Mais en même temps, elle ne pouvait pas répondre par la positive. Qui s'occuperait de l'animal ? Delilah bossait beaucoup. Elle n'était pas certaine que Ethan serait bien open pour que leur fille ait un animal. Un chien, c'était ... difficile. Un chat, moins, peut-être. Puisque c'était pas aussi dépendant d'une personne. Un poisson rouge ... Ou un lapin. Elle ne savait pas trop. Ouais. "Remarque, si tu prends un animal, j'aurais pas besoin d'en prendre un. Et j'pourrais envoyer Noëllie chez toi." Elle lui tira la langue. Ouais. C'était une solution comme une autre après tout. Ouais. Pour sûr. Elle eut un sourire amusé tandis que Mickey parlait d'avoir un chat dans la gorge. "T'es sûr que c'est un chat ?" Oui, elle se moquait un peu de lui. C'était certain. Mais au moins, ça le faisait rire. Et il ne pensait pas ... au fait qu'il était dans un endroit où on vendait de l'alcool. Ils avaient passé commande. Ils n'avaient plus qu'à attendre que le serveur revienne. D'ailleurs, en parlant du serveur, Mickey lui fit remarquer que le serveur semblait être sous le charme de la blonde. "Non, tu crois ?" Delilah avait tourné la tête, légèrement, en direction du serveur. Histoire ... Et bien, histoire de se rendre compte et de savoir si vraiment le serveur la regardait. Ou pas. "Ah ... T'as peut-être raison." Ouais. Parce qu'elle avait vu le regard que le serveur venait de lui lancer. "C'est dommage pour lui. Il me semble qu'il est un peu jeune." Un peu trop jeune d'ailleurs. Pour elle, il était un bébé. "Il aurait dix ans de plus, pourquoi pas." Mais bon, il était trop jeune pour elle. Quoi que ... Les jeunes, parfois ... Ils pouvaient être de chouettes amants. Des amoureux transi. Capables de tout, prêts à tout, ou presque tout. "Et puis, qui te dit que c'est pas toi qu'il regarde ? Hein ?" Parce qu'après tout, il était peut-être gay. C'était possible.
Pendant un bref instant, il l'idée d'avoir un animal de compagnie l'effleura, mais, comme disait Delilah, c'était des responsabilités. Il avait eu énormément de mal à s'occuper de lui pendant un temps alors, imaginer devoir prendre soin d'un autre individu lui semblait compliqué. C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait fait le choix de rester célibataire pour le moment. "C'est pas faux..." Il haussa les épaules, autant en signe d'approbation qu'en signe de résignation. Apparemment, Delilah avait le même genre de conversation avec sa fille. Quelque part, c'était un peu la norme à partir d'un certain âge qu'un enfant réclame un animal. "La première fois que j'en avais fait la demande à ma mère, elle m'a offert un koala en peluche... Je crois qu'elle m'a un peu arnaqué!" Il en rigolait aujourd'hui pourtant, il avait encore le souvenir de ne pas avoir apprécié la blague à l'époque. Il avait boudé pendant des heures du haut de ses cinq ans, heureusement pour Delilah, Noëllie était plus grande que ça et moins soupe au lait que Mickey. "L'avantage que n'avait pas nos parents, c'est qu'avec les jouets high-tech t'en a qui se conduisent comme des vrai sans les inconvénients de les nourrir ou de faire le ménage derrière eux. Et quand t'en as marre, tu jettes les piles!" C'est son petit côté enfantin qu'il avait toujours qui faisait qu'il s'entendait à merveille à la fille de sa meilleure amie, qui en profita pour proposer que pour couper la poire en deux, il n'avait qu'à prendre un animal et qu'elle lui enverrait Noëllie pour qu'elle en profite avec lui. "Ça dépend... Elle fonctionne à pile elle aussi?" En terminant sa phrase, il balança son bras au-dessus de son épaule et fit semblant de siffloter l'air innocent, légère allusion à sa remarque précédente qui visait à virer la batterie que ça s'arrête à la demande. Il quitta son air niais pour en prendre un plus songeur avant d'en prendre un plus grave. Enfin, faussement grave."Dommage que tant de lois interdisent l'exploitation d'enfant, j'aurais bien eu besoin d'aide pour le ménage à la maison." Fallait avouer qu'il pouvait être assez bordélique quand le temps lui manquait. Lorsqu'il avait beaucoup de travail, son appartement pouvait prendre l'aspect d'un décor touché par une tornade. Heureusement, dès qu'il avait du temps, c'était un véritable maniaque et remettait tout en ordre, sauf qu'en étant pompier, du temps et l'envie de ranger son appart' on en manque cruellement. Autre bonne raison de rester célibataire! D'ailleurs, le serveur avait l'air de se poser la question, à savoir si Delilah l'était et cette dernière en semblait surprise. "Demande moi si le feu ça brûle aussi, non?..." Il leva les yeux aux ciels mais fini par sourire, satisfait quand elle reconnut qu'il avait probablement raison même si le serveur était beaucoup trop jeune. Mickey ne lui avait pas prêté autant attention, il n'avait même pas remarqué à vrai dire et, effectivement il ne semblait pas bien vieux. Delilah émit à son tour l'hypothèse que c'était peut-être lui que le serveur regardait... Il en resta muet un instant avant de sourire. "Pourquoi n'y ai-je pas pensé plutôt? Par modestie sans doute!" Ça lui était arrivé une ou deux fois de se faire draguer par un autre homme mais lui, c'était surtout les femmes qui l'attirer. En plus, pour être déjà sorti avec des femmes plus jeunes que lui par le passé, il savait d'expérience que ça finissait souvent par coincer et que c'était à lui qu'on reprochait d'agir comme un gamin. Un comble! "Je veux bien me dévouer pour lui faire des clins d’œil alors, on en aura le cœur net! S'il m'envoie balader, c'est que j'avais raison et s'il me file son numéro bah... Je lui dis que je suis curé!" Bon, la logique aurait voulu qu'il évoque la possibilité qu'elle puisse avoir raison elle aussi, mais, il n'était pas du genre à le dire à haute voix.
Noëllie rêvait d'un animal de compagnie. Seulement, Delilah était claire à ce propos. Ce n'était pas le moment. Non. Non pas qu'elle n'aimerait pas avoir un chien ou un chat à la maison. Mais si c'était pour avoir l'animal et que la petite ne s'en occupe plus, autant ne pas le faire. Non. Parce que si ça retombait après sur Delilah ... Avec son job, elle n'était pas certaine qu'elle aurait le temps de prendre la main. Et puis, surtout, est-ce qu'elle le voulait ? Elle n'en était pas certaine à dire vrai. elle eut un sourire quand Mickey lui parla de sa première expérience avec un animal. Il avait fait pareil. Il avait demandé un animal à sa mère. Elle lui avait offert un koala. En peluche. "Oh, c'est pas mal." Elle eut un hochement de la tête. "Certes, c'est une arnaque totale mais bon ... au moins ... Ca pourrait me permettre de voir ... Si elle s'occupe bien de la peluche." Avant de voir et de craquer pour un animal. "C'est pas une si mauvaise idée." Du moins, selon Delilah. Après, oui, bien sûr, si la blonde faisait de même, Noëllie pourrait se sentir un peu floutée. Comme Mickey quand il était plus jeune mais bon. Ca pourrait, déjà, lui apprendre le sens des responsabilités. Mickey avait renchéri. En plus des peluches, maintenant, y'avait des jouets qui imitaient plutôt bien les peluches. Et pas qu'un peu. Des petits chiens robots, des chats robots, et d'autres petites choses dans le genre. "C'est vrai, j'avoue. Maintenant, tu fais comme si c'était un animal de compagnie et le tour est joué." Ou presque. "Après, t'en as des vachement ressemblants. Qui font semblant de faire des petites crottes. Des petits morceaux de plastique que tu fais rentrer par la bouche. tu les fais bouger un peu et puis, hop, tu te retrouves avec des fausses crottes un peu partout." Ouais. Un peu ... Comme un vrai animal. "Mais l'avantage, comme tu dis, c'est les piles." Elle hocha la tête. "J'pourrais commencer par ça, c'est certain." Et ça lui éviterait d'avoir un animal sur les bras dont Noëllie finirait par se lasser. Elle eut un sourire amusé tandis que Mickey demandait si Noëllie était sur pile. "Hélas ... Ca serait bien parfois si elle l'était." Parce qu'elle était un peu épuisante. Elle était vive. Pleine d'énergie, c'était certain. "Elle a un peu de mal à rester en place parfois." Et pas qu'un peu. Elle lui fit un peu les gros yeux tandis qu'il parlait d'exploiter les enfants. "J'serais obligée de te passer les menottes si tu songeais à exploiter des enfants." Est-ce qu'elle était sérieuse ? Sans doute. "A moins que tu n'attendes que ça." D'être menotté. Mais dans un autre contexte. Dans lequel elle n'allait pas vraiment s'aventurer. Non. "Trouve-toi une copine. Ou un ou une coloc. Tu vis pas tout seul. Et ça te permet d'avoir un coup de main avec le ménage. Et t'éviter d'avoir un appartement sans dessus, dessous." C'était une idée comme une autre, non ? Et puis, après tout ce qu'il avait pu vivre, un peu de compagnie, ça ne lui ferait pas de mal, non ? S'il avait besoin d'un coup de main ou de quelqu'un, il pouvait toujours venir à la maison. elle avait toujours une place pour lui. Le sujet tourna un peu autour de Delilah et du serveur qui la dévorait littéralement des yeux. "Pas besoin de me donner la réponse à cette question. Je sais que le feu ça brûle." Elle lui tira la langue. Et elle le chercha un peu. En lui disant que peut-être, c'était Mickey qu'il regardait. "Ou alors, il est bi. Et il nous regarde tous les deux. Et il s'imagine des choses." Elle s'était mise à rire et pas qu'un eu. Ouais. Elle rigolait. Ca l'amusait. Et elle était certaine que ça allait bien faire rire Mickey également. Mickey se dévouait et il était prêt à lui faire du rentre dedans. "Au pire, s'il te donne son numéro, tu lui dis simplement que t'es en couple avec mon frère. Il ira pas chercher plus loin." Surtout qu'elle avait pas de frère mais bon. [color=cornflowerblue]"Ca fait du bien de déconner un peu mine de rien.
Entendre que de nos jours, la technologie avait crée des jouets d'animaux à qui l'on donnait à manger et qui ensuite les éliminaient par voix basses, ça dépassait un peu Mickey. Il se passa les mains sur le visage, déconcerté. "Tous ses efforts pour perfectionner les jouets pour amuser les enfants et pourrissant la vie des parents, ils feraient mieux d'orienter leurs investissements dans un four auto-nettoyant !" Quand il avait eu sa peluche enfant, c'était justement parce que sa mère ne voulait pas d'excrément dans la maison, maintenant, on achetait des jouets qui faisaient les saletés... Et il y avait fort à parier que ce genre d'article trouvait acheteur. Le monde était surprenant. "En tout cas, à la caserne, on a généralement deux ou trois appels par semaine pour aller déloger les chats dans les arbres, je peux te fournir si tu considères la chose plus sérieusement!" Ce n'était clairement pas sa mission préférée, ni même le genre de chose auquel il avait aspiré en faisant ce choix de carrière, mais il devait faire avec. "Et contrairement au jouet, le chat, il va à la litière... Enfin, si t'as de la chance." L'indépendance et l'autonomie du chat étaient des atouts considérables, le problème, c'était que la litière fallait la vider à un moment ou un autre. Imaginer cette sorte de toilettes laissée entreposer n'importe où dans un appartement avec urines et selles, ça le freinait quand même pas mal... Nan, il était pas prêt d'avoir un animal même si l'envie était là, les contraintes l'emportaient pour le moment. "Ou faut opter pour le chien qui te ramène les pantoufles et le journal... Après faut aimer la bave!" Il haussa les épaules, le regard au loin, comme s'il était en grand débat philosophique intérieurement entre le chien et le chat, que c'était une grande question existentielle... Il ramena son attention sur Delilah, tout sourire, qui elle souriait encore plus, comme à chaque fois qu'elle parlait de sa fille. Bien sûr, il parait qu'on ne peut qu'aimer ses enfants, mais Mickey était toujours impressionné par la fierté et l'amour qui se voyait dans les yeux de la blonde quand on évoqué Noëllie. Et visiblement, l'idée qu'elle se fasse exploiter ne l'emballé pas du tout, du tout. "Rhôôô, les menottes... Tu sais depuis Cinquante Nuance de Grey, c'est devenu des préliminaires, ça n'a plus rien de menaçant!" C'était normal pour Delilah de continuer à voir ça comme une extension de son travail, comme un outil pour arrêter les méchants malheureusement, maintenant à cause d'une série de bouquins, c'était devenue l'accessoire érotique par excellence. Bon, c'était déjà un peu le cas avant, mais c'était largement moins démocratisé et beaucoup moins mis en avant. Quelque part, elle en avait conscience elle aussi, parce quand elle sous-endenta que c'était peut-être que c'était ce qu'il attendait, elle ne parlait certainement pas de finir au commissariat. Il ricana, très amusé par la réflexion, néanmoins, il rougit un peu et ça, il n'avait aucun contrôle dessus. Non pas qu'il était coincé de la fesse, plutôt que c'était devenu un sujet sensible. Il se raidit quelque peu quand elle lui conseilla de se trouver une petite amie. Sa dernière histoire s'était mal terminée... Cocufié jusqu'à la moelle, plaqué comme un malpropre, ça l'avait un peu dégoûté et puis, pour gérer tout ça bah, il avait picolé, picolé jusqu'à plus soif, picolé jusqu'à... Jusqu'à être obligé d'aller en dés-intox. Bref. Il se passa la main sur sa nuque et se gratta nerveusement. "Mouais... D'ailleurs ça me fait penser que j'ai un collègue de boulot qui m'a demandé si je pouvais organiser une rencontre après qu'il ait vu une photo de toi!" Il n'inventait rien bien qu'il fallait avouer que la demande datait d'au moins deux ou trois semaines. Mickey n'était pas vraiment du genre entremetteur, il s'en servait comme prétexte pour dévier légèrement du sujet. "Je crois que c'est la photo du pique-nique de Pâques il y a quatre ans... T'es plutôt à ton avantage dessus pour une fois!" Même si Delilah était vraiment charmante et qu'il exposait fièrement cette photo d'eux dans son casier, il ne se pouvait pas de rater une occasion de vanner son amie. En même temps, une photo de femme dans un environnement à grande majorité masculine ça ne passait pas inaperçu. "Si jamais ça ne marche pas avec le serveur, t'as une deuxième chance." En parlant du serveur, il arriva enfin avec leur commande. Mickey se racla la gorge, l'air penaud ne sachant pas s'il avait entendu parler de lui... Quand il quitta leur table, il explosa de rire, la pression était retombée. "Il ne faudra pas oublier de laisser un beau pourboire au cas où... J'ai même pas osé le regarder, t'as vu lesquels de nous deux il matait ou pas du coup?"
Des vraies petites machines à crottes, même si c'était de fausses crottes. "Ils ne savent plus quoi inventer." Elle secoua la tête. "Tu verras. Un jour, ils nous sortiront un truc encore plus dingue." Elle ne rêvait pas de ce jour mais bon. Il était vrai que ... la technologie et tout ça, c'était ... c'était comme ça. Ca évoluait. Assez souvent. Et c'était plutôt pas mal. Mickey n'hésita pas à lui dire qu'elle pouvait l'appeler si jamais elle finissait par opter pour un chat. Parce qu'il en délogeait souvent d'ailleurs dans ses interventions. "On verra." Elle ne disait pas oui. Mais elle ne disait pas non. Elle pencha la tête légèrement sur le côté tandis qu'il disait que le chat faisait dans la litière. "Oui, si t'as de la chance. Je me rappelle de mon chat. Quand j'étais petite. Les premiers jours, il faisait dans les plantes." Et les plantes avaient fini par mourir d'ailleurs. Elles n'avaient pas trop supporté ... les cacas et les pipis du chat. Bon, au moins, il n'avait pas fait ça n'importe où mais bon. Elle se mit à rire quand il lui parla du chien qui pouvait déposer sa bave sur le journal ou dans ses chaussures. "Ou alors, qui fait pipi dans tes chaussures." Ca pouvait arriver aussi. Ouais, ça pouvait arriver. "Je sais pas si je suis plus une femme à chat ou bien à chien." Elle passa une main dans ses cheveux. "M'enfin, la question ne se pose pas. Vaudrait mieux que je la pose à Noëllie. Si jamais je décide de craquer pour un animal." Et encore, ça serait une discussion qu'elle devrait aussi avoir avec ... Ethan. Parce qu'ils étaient deux dans cette galère. Ouais. Si jamais Noëllie voulait un chat ou un chien, faudrait que Ethan soit aussi d'accord. Elle qui était prête à envoyer sa fille chez Mickey. Elle allait y réfléchir à deux fois, surtout si ... Et bien, surtout s'il était prête à l'utiliser comme esclave. Oh, elle savait très bien qu'il n'en ferait rien mais bon. Lui, ça l'amusait. Un peu plus quand elle parla de ... menottes. "C'est que les gens connaissent pas les menottes. Je suis sûre que s'ils savaient que c'est désagréable, ils ne penseraient pas que c'est quelque chose de chouette." Elle secoua la tête. "Ou les gens sont maso alors." Ce qui pouvait arriver d'ailleurs. Ouais. Les gens étaient dingues parfois. Enfin. Delilah lui conseillait de se trouver quelqu'un. Un coloc. Ca pourrait être une bonne chose pour lui. Et ça lui éviterait de vivre tout seul. Mais Mickey n'avait rien répondu à cela. Et se contenta de lui dire qu'un de ses collègues avait vu une photo de Delilah et qu'il voulait un rendez-vous. "D'où il a vu ma photo ?" Ouais. Où ? A la télévision ? Dans le casier de Mickey ? Ailleurs ? Une photo qui remontait à quatre ans. Pique-nique de Pâques. "oh, oui. Je me souviens." Ouais. Elle se souvenait d'où la photo avait été prise. Et ce qu'elle portait. Elle n'avait pas souvent des robes. Avec son boulot, c'était pas bien possible. Mais là, elle avait fait un effort. Il la charria. Un peu. "J'avais perdu un pari. D'où la robe. Tu peux remercier ta cousine Selina." Ouais. Jamais parier avec Selina. Parce qu'elle avait la fâcheuse tendance à gagner. Et Delilah se retrouvait toujours à faire des choses ou bien à porter des choses qu'elle ne portait pas habituellement. Ou qu'elle ne faisait pas habituellement. "Je sais pas trop si c'est une bonne chose d'avoir cette photo à la caserne." Ouais, non. Pas qu'elle n'était pas flattée. Mais bon. Enfin, passons. Il reparla du serveur. Du fait qu'elle avait un plan B. Au cas où. En fait, à dire vrai, elle ne savait pas vraiment si elle avait envie de ça. Elle avait tenté quelque chose avec Enzo, ils avaient passé un bon moment, mais ça s'était arrêté là. Voilà tout. Peut-être qu'elle était encore trop attachée à Ethan et qu'elle avait dû mal à l'avouer. Sans doute. Ouais. Sans doute. Le serveur s'était pointé. Avec les boissons et les petites pâtisseries. Mickey lui avoua qu'il n'avait pas osé le regarder. "En fait, c'est pas nous qu'il regardait." Elle secoua la tête. "Il y a une brune derrière toi. Et quand il est venu nous servir, il n'a pas arrêté de la dévorer du regard." Ouais. C'était comme ça. "C'est raté." Et pas qu'un peu. "Au moins, le mystère est résolu."
Ils parlaient chiens, chats et produits dérivés en jouets parce que Noëllie commençait à vouloir un compagnon animal et ça semblait être vachement compliqué à envisager. Pour sa part, même s'il en avait réclamé dès son plus jeune âge, sa mère n'avait cédé qu'à son adolescence, et même s'il était complètement gaga de son chiot, fallait avouer que passer l'euphorie des premiers mois même s'il continuait de s'en occuper, il avait totalement délaissé la corvée de nettoyage des excréments et que sa tâche avait incombé à sa pauvre maman. Pas cool. Après, Noëllie n'était pas semblable à Mickey niveau caractère, heureusement pour Delilah d'ailleurs! "Les chats ont l'avantage d'avoir sept vies au moins!" Ou bien neuf? Il avait souvent entendu les deux chiffres et n'avait jamais su faire un choix entre les deux, mais bon, ce n'est pas comme si c'était véridique même s'il y en avait croisé plusieurs coriaces qui étaient impliqués dans des accidents de la route et qui n'avaient jamais une égratignure alors que les voitures prenaient chères. Visiblement, selon les dires de sa meilleure amie, les chats pouvaient même nuire aux plantes, ce qui lui arracha un sourire, ah l'ammoniaque ! "Après, si t'arrives à lui trouver le super cadeau de noël qui l'occupera suffisamment, tu gagneras un peu de répit avant que l'envie lui reprenne !" Ouais, ça pouvait être l'occasion de noyer le poisson en l'absorbant avec autre chose, c'était l'avantage des fêtes pour les enfants et pour les parents qui pouvaient facilement tenir les enfants sages jusqu'au vingt-cinq décembre et l'accalmie durait quelques jours voire quelques semaines après ouverture des cadeaux. "Je t'aurais bien proposé de me déguiser en père noël cette année, mais ta fille ne sera pas dupe..." Il l'avait déjà fait à quelques reprises pour les enfants de son entourage comme Noëllie quand elle était toute petite ainsi que ses neveux et nièce Emily, Louna, Kyle et bientôt pour Callen bien qu'ayant seulement un mois, il était encore un peu tôt pour revêtir le costume. Mickey jouait souvent le rôle du père noël à la caserne également, c'était chouette de voir les gosses émerveillés. Et même s'il n'était pas totalement prêt à en avoir, il n'était même pas prêt à en concevoir vu qu'il jouait au moine depuis des mois, mais le voilà qui parlait de menottes et de leurs nouvelles tendances aphrodisiaques. Il trouvait ça un petit peu too much quand même, surtout quand Delilah appuya sur le fait que ça faisait mal donc rien de très glamour. Non pas qu'elle avait testé dans le sens-là, plutôt que c'était l'expérience professionnelle qui parlait. Enfin, il supposait. Mais il restait persuadé que ce n'était qu'à titre professionnel qu'elle disait ça. Il ne s'était jamais vraiment posé ce genre de question à son sujet pourtant, ça l'aurait presque fait rougir pour le coup et il se contenta de sourire niaisement et de ricaner doucement. "Je ne les comprends pas les masos... Bon, j'admets que ça peut être marrant d'être un brusque, un peu bestial, je ne dis pas, mais de là à se faire du mal et se coller des vrais coups, je ne pige pas où est le plaisir si c'est de la souffrance?" Y avait des menottes en froufrous, en velours et de couleurs pastelles qui leur donnaient l'air plus ou moins inoffensives, c'est vrai, mais en y réfléchissant, ça restait des menottes et si des gros méchants baraqués n'arrivaient pas à se les arracher, c'est que ça devait être solides comme engin. Il était bien content de ne jamais avoir rencontré de nanas dans ce genre de délires et croisait les doigts pour ne jamais en croiser le chemin. Généralement, les plus folles sur lesquelles il était tombé avaient surtout le fantasme de l'uniforme de pompier et ça, ça ne le dérangeait pas trop. Delilah, elle n'avait pas l'air de celle-là et ne réagissait pas trop au fait qu'un pompier soit intéressé par elle. Quelque part, ça le rassurait parce que les midinettes, ça le gonflait au bond d'un moment alors de savoir que sa meilleure amie n'en était pas une, c'était cool. La photo était une preuve d'une rare occasion où elle avait porté une robe d'ailleurs, idée de sa cousine Selina. "Qu'est-ce que tu crois? Hey, j'exhibe ta photo tel un trophé en scandant « ma meilleure amie est un canon, ma meilleure amie est un canon » dans toute la caserne!" Il aurait voulu garder l'air sérieux quelques instants pour faire la blague à Delilah, mais il ne put retenir son sourire amusé très longtemps. "Nan, ne t'en fais pas. La photo est scotchée à l'intérieur de mon casier, il l'a vu parce qu'il est venu m'emprunter du déo. " Non pas qu'il n'était pas peu fier d'être son ami, il n'était pas non plus du genre à raconter sa vie dans les moindres détails, encore moins celle des autres, mais voilà, il n'allait pas non plus mentir si on lui posait des questions. Lui-même pouvait être curieux alors il ne jugeait pas. Curieux aussi de savoir à qui le serveur portait de l'intérêt, mais visiblement, ni à l'un ni à l'autre. "Je ne ferais pas mon coming-out aujourd'hui... Dommage pour la gente masculine!" Bien qu'il aurait refusé les avances de ce dernier, il était quand même un peu déçu. Ça faisait toujours plaisir à l’ego de savoir qu'on pouvait plaire et ça le faisait beaucoup penser à son célibat du coup, il se posa la question au sujet de Delilah. "Depuis ma dernière gamelle, je n'ose pas trop me poser... Mais ça commence un peu à peser." Sa dernière longue relation s'était terminée dans les insultes et l'anéantissement de sa vie quand il avait découvert qu'il était cocu depuis... Un long moment! "Et le problème des relations éphémères en étant bourré, c'est que j'aurais pu choper une saloperie... Puis ça n'a rien de saint." Il avait papillonné plus que de raison quand il buvait jusqu'à ce qu'une de ses conquêtes viennent lui apprendre qu'elle était séropositive. Après un flippe total et un dépistage, il avait eu l'assurance qu'il était clean, mais ça l'avait sacrément refroidit. "J'ai l'air stupide si je te dis que j'attends ma princesse charmante maintenant?" Il souriait timidement en posant la question parce qu'il était quand même un peu sérieux, mais si ça faisait très niais. "Et toi dans tout ça?..." Il ne voulait pas être trop intrusif, c'est pour ça qu'il s'était livré le premier, mais après tout, ils se connaissaient depuis toujours et étaient proches alors il ne voyait pas le problème à aborder le sujet avec elle-même si ça pouvait parfois être un sujet délicat.
Delilah fit mine de réfléchir drant quelques secondes. "Sept vies ou neuf ?" demanda-t-elle. Enfin, c'était plus pour elle-même que pour Mickey. "Là, tu vois, j'viens d'avoir un doute." Un gros doute même. Elle pencha la tête sur le côté tout en regardant Mickey. "En même temps, on s'en fout un peu." Ouais. C'était pas vraiment ça le plus important. Non. Du tout. Mais il était clair que cette discussion allait faire réfléchir un peu Delilah. Parce que ... parce que sa petite voulait un animal. C'était une conversation qu'elle devait avoir aussi avec Ethan. Ils prendraient cette décision tous les deux. Même si, elle devait l'avouer, elle n'était pas vraiment du côté des pour. Non. Pour le moment, elle était contre. Mais bon, elle n'avait pas un coeur de glace. Elle pouvait se laisser attendrir après tout. Ouais. Mais bon, pas tout de suite. Pas maintenant. Noëllie allait devoir sortir l'artillerie lourde. Et pas qu'un peu. Mickey en vint à lui dire que si elle lui trouvait le cadeau de Noël, oui, peut-être que Noëllie allait lui lâcher la grappe pendant un moment. "Peut-être bien." Elle eut un hochement de la tête. "J'vais pas trop me poser la question. Et j'vais faire comme si ... Comme si je ne savais pas qu'elle voulait un animal." Ouais. Elle verrait bien. Elle verrait bien ce que Noëllie allait lui dire et tout ça. Elle allait devoir faire les boutiques. Et ce rapidement. Pour trouver le cadeau qu'il fallait pour sa petite. Ouais. Mickey proposait de se déguiser en Père Noël. "Elle sait que c'est toi." Elle hocha la tête. "La magie de Noël s'est estompée. Mais je suis sûre que Emily, Louna et Kyle seraient ravis. Enfin, pour Louna et Kyle, ils sont peut-être encore un peu petits." Ouais. Emily était un peu plus vieille. Mais un peu plus jeune que Noëllie. Donc, peut-être qu'elle, elle y croyait encore. C'était pas vraiment le genre de discussion qu'elle avait avec Celia. Elles se voyaient de temps à autre, oui. Mais depuis qu'elle avait accouché, elle n'avait pas enccore eu l'occasion d'aller voir le petit Callen. Faudrait qu'elle se bouge. Ou alors, il était possible qu'elle voit tout ce petit monde pour Noël. Après tout, ils faisaient de grands repas de famille chez les Scott. Alors oui, possible que Rebecca voulait faire quelque chose pour Noël. Mais si les Scott faisaient quelque chose également et que Noëllie voulait y aller ... Elle irait, tout simplement. Enfin, passons.
Ils en étaient venus à parler des menottes. Du fait que certains ou certaines aimaient bien faire un remix de Cinquante nuances avec les menottes. Delilah savait que les vraies menottes, les menottes de flic, ouais, c'était pas très agréable au poignet. Et elle ne voyait pas vraiment où il pouvait y avoir du plaisir. M'enfin, si ça se trouvait, certaines personnes aimaient bien. Ouais. C'était possible. Elle eut un haussement des épaules à la remarque de Mickey. Sur le fait qu'il n'était pas contre un peu de bestialité dans les rapports sexuels. Mais aller plus loin, prendre des coups et tout ça. "Je comprends pas non plus." Elle secoua la tête. "Certaines personnes doivent avoir un grain. Ou un truc dans le genre." Elle eut un haussement des épaules. "Enfin, si ça les éclate, tant mieux pour eux." Ouais, tant mieux pour eux. "Mais tu peux t'amuser de tout un tas d'autres manières." Autre que les menottes, les coups et les petites choses dans le genre. Enfin. Ce n'était pas vraiment le trip de Delilah. Non. Du tout. Elle pouvait être coquine. Oui. Ca lui était arrivé, par le passé. De faire des choses ... agréables. De faire des choses marrantes. Amusantes. De faire des petites folies. Sur la couette. Ou sous la couette. Elle avait l'impression que ça faisait une éternité mine de rien. Enfin. C'était pas vraiment de ça dont ils parlaient. Enfin, si, quand même. D'ailleurs, Mickey lui avait dit qu'un de ses collègues avait plus ou moins flashé sur la policière et il avait envie ... d'un rencard. Mickey s'était un peu foutu de sa gueule en lui disant qu'il exposait sa photo un peu dans toute la caserne. "Et j'ai juste un gars qui demande un rendez-vous ?" Elle croisa les bras, faisant mine d'être pas contente. "J'suis vexée là." Ouais. Carrément. Et pas qu'un peu. Enfin, elle aurait pu l'être encore plus si ... Et bien, elle aurait pu l'être encore plus si y'avait eu pesonne qui avait flashé. Là, ouais, elle aurait pu l'avoir mauvaise. Mickey lui raconta la vraie histoire. Sa photo était dans son casier. Et le type l'avait vu, cmme ça, par le plus grand du hasard. Parce qu'il était venu lui prendre un truc. Enfin, lui emprunter. "Ah, j'suis rassurée." Elle eut un sourire et elle lui tira la langue. "En tout cas, j'suis plutôt fière de savoir que tu as une photo de moi dans ton casier." Elle hocha la tête. "J'dois t'avouer que j'ai tout un tas de photos sur mon meuble qui est juste derrière moi." Bien sûr, elle avait des photos de sa fille. Mais pas qu'un peu. De ses proches. Et Mickey, oui, il avait sa trombine dans un cadre photo derrière elle.
Ils avaient un peu échangé sur le serveur. Le fait que ... Et bien, le fait que le serveur n'était pas intéressé par Delilah. Ni Mickey. Non. Il était plutôt intéressé par la jeune femme qui était juste derrière eux. Alors, Mickey avait pris tout cela à la dérision, et pas qu'un peu. "Ca aurait été bien dommage pour la gente féminine aussi." Parce qu'il n'aurait pas été son meilleur ami ... peut-être qu'elle aurait pu tenter sa chance avec lui. Le truc, c'est qu'elle appréciait fortement leur amitié et elle n'avait pas envie que ça change. Du tout. Mickey en vint à lui avouer que le célibat, il commençait à en avoir marre. "Non, c'est vrai. Les coups d'un soir, ça t'apporte des ennuis. Même si parfois, un coin d'un soir peut t'amener à une relation sur du plus long terme." C'était pas impossible après tout. Non. Après, elle comprenait. Son horloge biologique tournait. Il allait bientôt atteindre la quarantaine. Il commençait à se faire vieux. Et pas qu'un peu. Elle eut un sourire tout en le regardant. "Je suis sûre que tu vas finir par la trouver. Si ça se trouve, elle est au coin de la rue et elle t'attend." C'était une façon de parler. Delilah avait porté sa boisson à ses lèvres. Mickey ne devait pas désespérer. Il allait fini par trouver quelqu'un. Elle en était certaine. Il devait juste se montrer patient. "Rien de nouveau sous le soleil pour ma part." Elle secoua la tête. "Ma soeur dit que je suis un cas désespéré." Ouais, sa jumelle Rebecca lui avait dit qu'elle devait sortir et passer à autre chose. Sauf qu'elle n'avait pas le temps. Ou plutôt, elle ne voulait pas prendre le temps.
Alors qu'il se creusait les méninges à propos du nombre de vies des chats, il ricana en se rendant compte qu'il avait réussi à coller le doute à son amie par la même occasion. En amitié, on partage tout, y compris les questions à deux balles! Delilah trouva cependant les mots justes: « on s'en fout un peu. » et c'était exactement ça. Et ce n'était pas la seule chose qu'elle comptait éluder, quant à la demande de sa fille pour un animal, cela serait la même chose apparemment. "Si tu sors la même chose à Noëllie, filme la scène, je t'en supplie." Il se doutait bien que jamais elle ne lui dise de cette façon, mais la situation serait des plus cocasses si tel était le cas. Maintenant que la jeune fille ne croyait plus au Père Noël, Mickey ne pouvait pas aider Delilah en se déguisant et en feignant de ne pas pouvoir lui amener de compagnon à poils en cadeau. Pas de bol. "Et le père Fouettard? On ne lui a jamais fait le coup, elle peut tomber dans le panneau, tu crois?" Il haussa les épaules et leva les mains aux ciels. "Plus de moyens de se cacher derrière un personnage imaginaire passé un certain âge, mais comment font les parents? Bon courage, l'adolescence arrive à grand pas..." Il espérait ne pas trop la flipper non plus, même s'il la savait pleine de courage et de bonnes volontés d'autant plus que pour le moment, sa fille était une vrai petite crème, très bien élevée. "Ah mais je suis con! Le père Fouettard c'est aussi pour les grands en fait. Ça doit être lui qui offre les menottes aux adultes à Noël justement." Son cerveau avait fait tilte après qu'ils aient parlés de ces fous furieux qui se menottés au plumard. "Je crois que je deviens vieux... Ça me ferait peur si je tombais sur une nana avec un attirails bdsm!" Il fit mine de trembler d'effroi quelques secondes, quand il s'arrêta, il dévisagea Delilah un instant avant de la regarder avec un air graveleux. "T'es déjà tombé sur un type avec ce genre de matos? Je ne te demande pas forcément les détails, mais... Oui ou non?" Parce qu'au final, ce n'était peut-être pas son truc à lui, mais peut-être que c'était le délire d'autres types. Personne dans son entourage n'était dans ce trip à sa connaissance, bon après autant on ne lui avait juste pas dit. Mickey ne voulait pas non plus connaître les détails de la partie de la vie plus que privée de Delilah, mais là, il était curieux pour le coup. Elle, elle ne semblait pas trop curieuse de l'intérêt qu'elle avait suscité à son collègue par contre. Elle ironisait sa déception de n'en avoir intéressé qu'un. Mickey sourit et lui adressa un clin d’œil. "Je peux organiser un sondage dans l'intégralité de la caserne si tu veux?" Il s'imaginait bien trimbaler la photo de son amie partout en faisant le tour de ses collègues, ça le faisait bien marrer intérieurement. En fait, ça irait plutôt vite parce qu'une fois enlevé les hommes mariés, ceux en couple et les grosses nouilles, il ne restait pas grand monde seulement une dizaine de gars potables. Et encore, si c'était Mickey qui faisait la sélection, il n'était pas certains qu'aucun ne soient vraiment digne de Delilah. Il voulait le meilleur pour elle, la crème de la crème. Il fut pas mal attendri quand elle dit qu'elle aussi avait une photo de lui dans le décor, il lui sourit humblement en lui prenant la main avant d'y déposer un baiser. "Vous me flattez mademoiselle Priest. Votre amitié m’honore." Contrairement à ce que le choix de vocabulaire laisser à penser, il était très sérieux pour une fois. Il la regardait avec les yeux brillants, se considérant plus que chanceux de l'avoir à ses côtés. Ah, le serveur ne savait pas ce qu'il ratait! Autant pour Delilah que pour Mickey même si pour la deuxième option, ça aurait été un peu délicat... En tout cas, les deux compères partageaient le même avis sur les relations éphémères visiblement, le long terme ça semblait bien plus sympa. Mais ni l'autre, ni l'autre se semblait être sur le point d'entreprendre cette voix, tout deux actuellement célibataires. "N'écoute surtout pas ta sœur, pourquoi tu crois qu'on la surnomme Bécasse, hein? Tu n'es pas désespérée... Juste désespérante!" Il n'était pas aussi proche de Rebecca que de Delilah mais il l'apprécie la demoiselle, avec son humour noir et son caractère bien trempé. Il se doutait bien qu'elle ne lui avait pas dit ça méchamment et lui ne prêtait crédit à son surnom comme qualificatif de son esprit, loin de là. "Et puis si elle a réussi à trouver quelqu'un qui la supporte, y a pas de raisons que nous, on ne trouve pas non plus!" En attrapant sa tasse, il la souleva comme pour porter un toast avant d'en boire une gorgée pour finalement grimacer. "Argh. C'est froid. Mais c'est signe qu'on avait des choses à se dire au moins." Quelque part, il était bien content de ne pas voir le temps passer aux côtés de Delilah, lui qui avait eu si peur de passer tout son temps à angoisser à cause de l'alcool qui se trouvait derrière le comptoir, il était complètement focalisé sur son amie pendant qu'ils parlaient de tout et de rien.