| | | (#)Dim 17 Déc 2017 - 17:20 | |
| On avait jamais autant parlé par SMS. Quand j’ai reçu le premier, j’ai maudit de toute mes forces la famille d’Anna de m’avoir invité à Melbourne. Il voulait me voir et j’étais physiquement incapable de le rejoindre. Un véritable enfer. Mais, maintenant, je me demande si ce n’était pas une bonne chose. On a discuté. Je m’attendais à ce qu’il arrête de me répondre pour appeler quelqu’un d’autre, quelqu’un qui pourrait y aller tout de suite. Mais non. Je les ais relus, ces messages, pour être certain de ne pas avoir rêvé. On a prévu plusieurs rendez-vous, ça aussi c’est assez inédit. On ne fait pas vraiment de plan à l’avance normalement, nous. Je suis un peu retourné. Bien sûr qu’il y a toujours cette alarme dans un coin de ma tête qui me dit que je me fais des films. J’essaye de ne pas trop m’emballer. D’après Anna, l’explication est simple : Andy a simplement souffert d’une petite baisse de moral pendant laquelle il a eu envie de parler à quelqu’un de dingue de lui. Je déteste cette hypothèse mais je dois avouer qu’elle tient la route. Dingue de lui c’est peut-être de grands mots mais... ok, c’est les mots justes.
Quoi qu’il en soit, on a rendez-vous pour ce dimanche. Ce matin, j’ai pas osé demander par SMS si ça tenait toujours, de peur qu’il me réponde non. Je me suis juste ramené chez lui, à 14h, comme prévu. Je sonne et, quelques secondes plus tard, il m’ouvre la porte. Je souris instantanément, c’est plus fort que moi : j’ai le visage qui s’illumine quand je le vois. Par contre, lui, à mieux y regarder, il n’inspire pas la fraicheur. Il est en boxer mais le but n’est visiblement pas de m’accueillir ‘en petite tenue’. Son teint est légèrement cireux, ses cheveux en bataille. Gueule de bois, c’est évident. Il a l’air un peu dans les vapes. Putain, je trouve tout ça beaucoup trop mignon. Il a l’air plus fragile d’un coup, un peu moins assuré que d’habitude. Ça me donne envie de lui faire des câlins. Je tends la main vers lui, referme un peu les doigts sur son débardeur sans que ce soit vraiment un geste réfléchi. « Hey. » Je l’embrasse sur la joue et le lâche pour me glisser à l’intérieur de la maison. « T’as mauvaise mine, t’es sorti hier ? », je demande, pas trop fort pour ne pas le brusquer. Les gueules de bois, ça me connaît. « Enfin, t’es toujours ultra canon, hein, mais tu vois ce que je veux dire quoi. », je me rattrape rapidement. Le but n’était pas de le vexer. Quoi qu’il en soit, faut se rendre à l’évidence : il n’est pas trop en état de me baiser fiévreusement comme je le fantasme depuis toute une semaine. J’espère que ça ne veut pas dire que je suis venu pour rien. J’ai pas envie de repartir. « Sinon, sois fier de moi, j’ai réussi à résister à la tentation de regarder Shameless toute la semaine. On le met tout de suite ? Tu veux que j’aille te chercher quelque chose ? Une couverture ? Un café ? » Je suis pas du tout subtil dans ma façon d’essayer de me rendre utile. Mais après tout, moi je pète la forme, ça me dérange pas de me bouger un peu. Puis, tant qu’il me dégage pas, il peut me demander à peu près tout ce qu’il veut. Il m’a manqué. D’autant plus depuis qu’on se voit toutes les semaines. Ça m’aide pas à garder la tête froide, ça.
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| | | | (#)Dim 17 Déc 2017 - 18:57 | |
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T’as eu un vendredi et un samedi chargé. Samedi beaucoup plus chargé que ce qui était initialement prévu. Journée shooting avec un couple. Photos de grossesse. C’est pas ce que tu préfères mais ça fait du fric alors tu craches pas dessus. T’aimes quand t’es sollicité pour ton boulot de photographe. Tu ne fais pas tant de pubs que ça donc le bouche à oreille fonctionne. La séance s’est terminé une fois la nuit tombée et vous vous êtes quittés en plein centre ville. T’étais pas loin d’un bar que t’aime bien alors t’es allé boire un coup, envoyant quelques SMS à des potes. Y’en a un qui t’a rejoins et vous avez été bouffé ensemble après. L’alcool a coulé à flot ce soir là. Vous avez bu deux bouteilles de vin à deux. T’étais chaud. T’as même fait des avances à ton pote mais il ne mange pas de ce pain là.
« Tu sais pas ce que tu rates. »
Du coup quand il est parti, t’as pris un taxi et t’es allé dans le club gay le plus proche. T’étais bien chaud. T’as sauté sur le bar, tu t’es pris un cocktail et t’as attendu qu’un mec à ton goût se trouve dans ton champ de vision. Une chance pour toi y’en a un qui a vite montré son intérêt. Il était pas trop mal alors ça t’as suffit. Tu voulais juste tirer un coup vite fait. T’as quand même pris le temps de terminer ton cocktail avant.
Dimanche, 12h30 tu ouvres les yeux dans ton lit, tu sais plus à quel heure t’es rentré chez toi, mais il était super tard. Tu crois même que t’as vu le soleil se lever. En tout cas là tu regrettes un peu tes folies de la veille parce que t’as un putain de mal de crâne. Une barre dans la tête. Ca faisait longtemps que t’avais pas pris une cuite. Tu fais attention généralement, mais là tu sais pas, tu t’es laissé entrainé, en plus tu savais que tu bossais pas le lendemain, alors t’as pas trop réfléchit. Tu réalises que t’es encore tout habillé. Tu soupires et tu vire ton jeans pour être plus à l’aise. Tu te lèves un bref instant pour te prendre quelque chose contre le mal de tronche. Tu vas pisser un coup au passage. Tu retournes dans ta chambre et tu bouges pas de ton lit. Tu squattes un peu ton téléphone. T’as encore 28% de batterie, t’es large.
Quand ça sonne à la porte d’entrée, tu regardes l’heure. 14h. Danny. Oh putain. T’avais zappé. Tu sors de ton lit, t’enfiles un débardeur qui traine, descend à l’étage du bas et tu vas lui ouvrir. Il vient direct créé le contact et tu le laisses faire. Il t’embrasse la joue.
« Hey. »
Tu le regardes entrer et tu fermes la porte derrière lui. T’as clairement pas l’air en forme et il s’en rend compte bien vite. Tu souris quand il se reprend et dit que t’es quand même canon.
« Je viens de me lever. Et ouais je suis sorti hier soir. »
Tu te passes une main sur la tête, essayant de remettre au passage tes cheveux en place. Tu commences à aller vers les escaliers pour retourner à ta chambre. Il parle de Shameless et t’avais oublié ça aussi. Il te pose plein de question et tu fronces un peu le nez.
« Nan pas de café. »
Tu entres dans ta chambre, t’allumes ton mac, pour l’épisode de Shameless et tu retournes t’allonger dans ton lit. Tes fringues de la veille étant à moitié en bas du lit et par terre.
« C’est un peu le bordel… Mais, fais comme chez toi. »
Tu veux dire par là qu’il peut venir grimper dans le lit avec toi.
« Tu peux me brancher mon téléphone sur le chargeur stp ? Il est à côté de l’ordi. »
Maintenant que t’es allongé t’as pas envie de te relever, et t’es à 3% de batterie. Tu profites qu’il ait proposé de t’assister.
« Oh et si en fait, tu peux me prendre une bouteille d’eau dans la cuisine ? Au frais. »
Tu lui montres la bouteille vide à côté de toi. Promis après ça tu n’abuseras pas. Enfin tu crois. C’est quand même vachement tentant de profiter de ses services.
« Et prend toi à boire si tu veux un truc. »
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| | | | (#)Lun 18 Déc 2017 - 22:51 | |
| C’est sûr qu’il a l’air d’être dans le mal. Je me retiens de lui dire qu’une gueule de bois prends deux jours à disparaître à partir de 25 ans. Ça va pas l’aider. Il a surtout l’air d’avoir besoin de pénombre, de calme et de flotte, à l’heure qu’il est. Je lui demande s’il est sorti et il me répond assez expéditivement. « Je viens de me lever. Et ouais je suis sorti hier soir. » J’imagine que j’aurai pas plus de détails que ça. Tant pis. L’important c’est qu’il ne décide pas tout d’un coup de me renvoyer chez moi. Ceci dit, ça reste fort probable qu’il le fasse, on a pas vraiment le genre de relation qui prévoit qu’on traîne ensemble en pyjama. Du coup, j’essaye de me rendre utile. Ça aurait été Anna, je lui aurais fait un smoothie, mais Andy j’sais pas, je connais pas ses habitudes de gueule de bois. Puis je sais que ça va plus le faire stresser qu’autre chose si je me mets assez à l’aise dans sa cuisine pour faire des smoothies. En vérité, maintenant que j’y pense, je suis pas certain du tout de l’avoir déjà vu dans cet état. Déjà parce que j’ai pas souvent été là le matin, c’est plutôt une évolution récente ça, que je squatte la nuit de temps en temps. « Nan pas de café. » J’aurais essayé.
Je le suis dans sa chambre. Je remarque ses fringues qui ont l’air d’avoir été envoyées à travers la pièce à la va-vite. Mon cœur se serre. Bien sûr que je l’imagine être rentré avec quelqu’un hier. C’est la meilleure hypothèse, non ? C’est pas tes affaires, Danny, j’essaye de me convaincre. C’est pas mes affaires, c’est vrai. Je peux pas me laisser y penser, c’est la porte ouverte à trop de questions qui piquent. Que le présent, y a que ça qui compte, que ce qui se joue en direct devant mes yeux. « C’est un peu le bordel… Mais, fais comme chez toi. », il me dit alors qu’il est retourné dans son lit. J’acquiesce. J’aime bien l’idée de faire comme chez moi dans sa chambre. « Tu peux me brancher mon téléphone sur le chargeur stp ? Il est à côté de l’ordi. » Je devrais être capable de faire ça. Je prends son téléphone et je retourne vers l’ordinateur pour le brancher. Je m’apprête à retourner vers lui pour le rejoindre dans le lit quand il ajoute : « Oh et si en fait, tu peux me prendre une bouteille d’eau dans la cuisine ? Au frais. » Il me désigne la bouteille vide et je la prends, tant que j’y suis, je peux la jeter au passage. Ça me saoule de redescendre, ouais, il aurait pu y penser tout à l’heure, mais d’un autre côté son corps a clairement besoin du plus d’eau possible pour se remettre. Alors, ça va, ça se justifie bien comme requête. « Ouais ok, je reviens. », je dis en me dirigeant déjà vers la porte. « Et prend toi à boire si tu veux un truc. » J’allais pas vraiment me gêner dans tous les cas en vérité mais au moins maintenant je ferai pas quelque chose d’illégal.
Je descends les escaliers rapidement. Dans la cuisine, je tombe nez à nez avec Max qui me fait un clin d’œil sans que je sache vraiment pourquoi. Peut-être parce que dans son esprit, on est les deux copains et on se retrouve dans la cuisine. « Alors, vous avez eu la conversation ? » Putain mais c’est pas vrai, il va pas recommencer. Il a pas sa propre vie pour s’occuper ? Qu’est-ce que je peux faire ou dire pour qu’il me foute la paix ? Je jette la bouteille, ouvre le frigo, y prend une bouteille d’eau et une canette de coca et, quand je le referme, Max est toujours là à me regarder. Je suis obligé de lui répondre mais j’hésite. Une partie de moi a envie de lui dire qu’avec Andy, on est restés amis parce que j’ai découvert que j’étais hétéro pour finir. Juste pour qu’il n’y comprenne plus rien. Mais je me ravise. « Oui on l’a eue. On est en couple maintenant, c’est officiel. » Ensuite, je me rappelle que Max a peut-être vu/entendu Andy ramener des gens et j’ajoute : « Couple libertin, même. » Ça devrait être bon maintenant, non ? Je pars en lui rendant son clin d’œil de tout à l’heure, sans véritable raison non plus, et je retourne dans la chambre d’Andy.
Je pose ma cannette sur la table de nuit et je lui tends sa bouteille. Ensuite je dégage mes chaussures et je le rejoins dans le lit. « J’ai croisé Max, en bas. », je dis même si c’est pas très pertinent comme info. « On doit pas être les seuls à trainer au lit aujourd’hui », je lance mine de rien alors qu’en vérité je suis en train de nous comparer au vrai couple qu’est Summer-Max. Je sais pas trop où me mettre dans le lit, à part ça. C’est la première fois que je suis dedans et qu’on baise pas alors qu’on est éveillés. « Tu lances l’épisode ? » J’enlève mon pull, dans l’espoir que ça suffise pour que je me mette à l’aise. Je remue un peu pour trouver une position et je me retrouve contre lui sans totalement avoir fait exprès. Disons que j’aurais pu faire exprès de ne pas le faire, quoi, si j’avais voulu. J’aime trop son contact, c’est plus fort que moi. Même si on est d’accord que dans son état, il a certainement envie d’espace. Tant pis, il aura qu’à me virer. Après quelques minutes d’épisode, je glisse une main innocente sous son débardeur. Innocente parce que le but n’est pas de le chauffer, j’avais juste envie de caresser sa peau. Le reste de mon attention est focalisé sur Shameless. J’aime quand même trop cette série pour ne pas être à fond dans l’histoire.
L’épisode se termine et je ne bouge pas tout de suite. Ian et Trévor se sont embrassés. On l’attendait depuis plusieurs épisodes et, même si c’est trop cool, dans le contexte ça me torture un peu. « Est-ce que t’es trop dans le mal pour m’embrasser ? J’ai envie de t’embrasser. » Oui voilà, c’est ça qui manque depuis tout à l’heure. Je demande quand même, parce qu’il a peut-être l’estomac au bord des lèvres. Le but est quand même pas de le rendre malade. Mais comme ça, il sait. Il sait que moi j’ai envie de l’embrasser.
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| | | | (#)Mar 19 Déc 2017 - 17:45 | |
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Tu te cales sur le dos dans ton lit alors que Danny quitte la chambre pour la cuisine. Tu sais pas si t’es dans le mood pour le baiser aujourd’hui mais sa présence te dérange pas. Tu verras bien si tu te sens mieux plus tard. Là t’as pris un cachet y’a quelques heures et ça fait légèrement effet. Tu as toujours mal au crâne mais c’est plus supportable. Faudra que t’en prenne un autre dans deux heures pour pas que l’effet se dissipe. Tu ne veux pas souffrir plus que ça. Tu te sens aussi un peu courbaturé. Vraiment c’est la merde. T’aurais pas du te faire cette cuite hier soir. Mais tu l’avais pas vraiment prévu, c’est venu naturellement et tu t’es laissé prendre par l’ivresse du moment. Tu t’es senti pousser des ailes, mais maintenant tu regrettes. Ca te nique ton dimanche cette histoire. T’aurais bien envie de baiser avec Danny et profiter de plusieurs heures en sa compagnie. Sa compagnie c’est certainement la seule chose que tu auras aujourd’hui. T’essaies de te dire que tu pourrais peut être quand même, mais la vérité c’est que t’es HS.
Quand Danny reviens dans ta chambre tu prends la bouteille et tu bois quelques longues gorgées. Il s’installe dans le lit et te dit qu’il a croisé Max. Pas étonnant. Tu reposes l’eau et tu te tournes vers Danny alors qu’il te dit qu’ils trainent aussi au lit. Tu réagis pas vraiment à cette information. Tu t’en fou. Tu te passes une main dans les cheveux et tu sens que t’es vraiment pas au top dans ton apparence. Mais ça n’a pas l’air de faire fuir Danny, tout va bien donc. Il parle de Shameless et tu lui montres l’ordi.
« C’est dans le dossier téléchargement. »
Tu comptes pas te relever. Mais Danny fait ça comme un chef. T’es sûr que ça le saoule parce qu’il venait de s’installer dans le lit, mais t’es sans gêne. C’est toi le malade dans l’histoire. Danny tourne même l’écran pour que vous voyiez bien depuis le lit. Il se remet dans le lit ensuite et c’est parti pour l’épisode de Shameless. Il se retrouve collé à toi dans le lit et tu ne fais pas de remarque parce que… ouais. Tu kiffes. Tu voudrais qu’il te touche un peu plus et c’est comme si tes prières avaient été entendues parce que quelques minutes plus tard il commence à caresser ton torse. Tu le laisses faire parce que c’est agréable. L’épisode se termine, Danny veut t’embrasser, tu tournes la tête vers lui et tu vas poser ta main sur sa nuque pour l’attirer jusqu’à toi. Tes lèvres sur les siennes tu l’embrasses. T’en avais envie toi aussi. Ta main monte dans ses cheveux sur sa nuque et tu le décoiffes un peu. Pas de raison qu’il y ait que toi coiffé comme une merde. Mais là par contre t’es quand même sûr qu’il sera très attirant malgré tout. Tu te détaches de ses lèvres pour respirer et tu le gardes tout proche de toi, ta main qui soutient toujours sa nuque. Tu le regardes un moment sans rien dire et tu retournes l’embrasser. Plus lentement, parce que t’es faible mais ça n’empêche pas que t’aimes le moment. Tu descends ta main de sa nuque à son dos et tu le caresses sans vraiment t’en rendre compte. Tu le serres contre toi et tu glisses ta main sous son haut pour le toucher à même la peau, comme il a fait lui. Après un moment encore tu te détaches. Tu te lèches les lèvres.
« C’est pas bien de me tenter comme ça… »
Il n’a rien fait mais sa simple présence et son contact veulent dire sexe. Ta main descends à ses fesses que tu serres fort. Dieu ce que t’aimes ses fesses. Tu te dis qu’il pourrait se mettre sur toi et faire tout, mais ça ne serait clairement pas un super coup et t’as pas envie de lui filer un mauvais souvenir alors tu oublies bien vite cette idée.
« Je te ruine tes plans avec ma gueule de bois. »
Tu le regardes. Tu le mates.
« Faut que je prenne une douche. »
Tu te dis que ce sera un pas de plus vers le bien être. Etre propre c’est important. Surtout que tu as encore l’odeur du type que t’as baisé la veille sur la peau. Tu soupires. Tu te redresses avec difficulté et tu te lèves. Tu enlève ton débardeur et tu le fou par terre. Tu te tournes vers Danny qui est encore dans le lit.
« Tu viens ? »
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| | | | (#)Ven 22 Déc 2017 - 22:24 | |
| J’adore ce moment : bien installé contre lui, je caresse doucement la peau d’Andy en regardant une de mes séries préférées. Meilleur après-midi, ever. Même si ça sent un peu l’après-soirée dans cette chambre et qu’il est en totale gueule de bois, c’est pas grave. Je sais pas si c’est quelque chose qui aurait été possible au début de notre relation. Peut-être que les choses évoluent. Mais je sais que c’est le piège d’y croire trop fort. C’est un coup à tomber de haut, comme à chaque fois. Si mon imbécile de cœur pouvait arrêter de battre pour lui ce serait plus simple, c’est vrai. Parce que c’est des après-midis comme ça qu’il me faut moi, pour être heureux. Une de temps en temps quoi, parce qu’y a pas que le cul dans la vie – même si rien ne détrône encore ’coucher avec Andy’ en number one de mes activités préférées, on est d’accord.
Quoi qu’il en soit, l’épisode se termine et je suis un peu déçu. Pourtant, le retour à la réalité n’est pas désagréable du tout. Je lui dis que j’ai envie de l’embrasser, sans oser le faire parce que je sais qu’il n’est pas bien, et il m’attire contre lui. Ses lèvres contre les miennes, sa main dans mes cheveux, ça m’électrise. Il en faut tellement peu quand c’est lui. Juste un peu d’attention. Il se détache, reprend sa respiration, nos regards se croisent. Putain qu’est-ce qu’il est beau. Même avec sa tête des mauvais jours, personne ne rivalise. Quelques secondes plus tard, il recommence à m’embrasser et je frissonne en sentant sa main qui caresse mon dos puis, rapidement, ses doigts sur ma peau. Ça m’étourdit de bonheur bordel, je suis mordu à ce point-là. Je me serre contre lui, je m’accroche, poings refermés sur son débardeur. On se sépare et il se lèche les lèvres. Trop sexy. « C’est pas bien de me tenter comme ça… » Je pourrais lui répondre la même chose, sérieux. D’autant plus que j’ai rien fait pour le coup. Il m’attrape les fesses et je souris. J’aime ça. Elles sont à lui de toute façon, mes fesses. « Je te ruine tes plans avec ma gueule de bois. », il dit au cas où j’avais le moindre doute sur la suite des évènements. Pas de baise. Bon, contrairement à lui, c’est pas mon seul plan quand je le vois. J’aime bien passer du temps avec lui, quoi qu’il arrive. Ceci dit, ouais, j’avais d’autres choses en tête. « Un peu ouais », je réponds, sourcil arqué, jouant le mec trop saoulé pendant une seconde. Ensuite, je souris, pour qu’il voit bien que je déconnais.
« Faut que je prenne une douche. » A ces mots, je me laisse retomber sur le dos, prêt à m’embêter pendant qu’il est parti. Sauf que je le vois qui se retourne – tout réalisateur voudrait ce genre de plan dans ses films, je vous jure – et il ajoute : « Tu viens ? » Je saute presque sur mes pieds, trop heureux de l’invitation pour penser à jouer les mecs blasés. Est-ce que j’ai rêvé ou il y avait quelque chose de très naturel dans sa proposition, comme s’il n’avait pas envisagé y aller sans moi ? Allez savoir. Je me dessape rapidement et je le rejoins sur la douche. C’est officiellement une torture d’être nu avec lui dans un si petit espace. Je sais pas si c’était une si bonne idée pour finir. « On peut utiliser celui-là ? C’est mon préféré. », je dis en choisissant un gel douche. Si c’est mon préféré c’est parce qu’il a vraiment une odeur que j’associe à Andy et ça me rend dingue. Même le sentir dans un magasin, ça me donne envie. J’en met dans mes mains. « Puisque t’es un peu malade, t’as peut-être besoin d’aide... » Je souris, belle excuse pour le toucher. Ce que je préfère à mains nues qu’avec un gant ou une éponge, d’ailleurs. Putain, ça va faire des années que je couche avec ce type et je suis toujours pas habitué à ce corps parfait. Je reste sage, faut pas croire, je suis un type sympa et je respecte son état presque comateux. Même si j’ai bien envie d’aller lui caresser l’entre-jambe, c’est certain. Ceci dit, en fait : « Je me rappelle d’un truc. Askip, l’orgasme soulage la migraine. Une question d’endorphines ou j’sais pas quoi. Ça te dit pas d’être mon cobaye pour vérifier ça ? » C’est mon prof de science qui serait content, lui qui disait toujours : ne jamais rien croire bêtement, toujours faire des expériences pour vérifier ! C’est donc au nom de la science que je glisse ma main en zone interdite, lui laissant le temps de m’arrêter si ça ne lui plaît pas. Ceci dit, c’est pas comme si je lui demandais beaucoup d’efforts, même avec une gueule de bois ça devrait le faire.
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| | | | (#)Sam 23 Déc 2017 - 23:19 | |
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Il avait effectivement envie de baiser. Normal. C’est la seule chose que vous faites quand vous vous voyez. Il ne garde pas son sérieux pour autant, à croire que ça ne le dérange pas plus que ça au fond. Tu sais pas si ça te rassure ou non. Parce que si il veut plus que coucher avec toi, comme juste te faire des câlins, y’a anguille sous roche. Mais au fond de toi tu le sais déjà ça. T’es pas con. Le pire dans tout ça c’est que tu laisses couler. Ca te dérange pas en fin de compte. Sa présence t’es agréable. Sûrement pour ça que tu le vois toujours après toutes ces années. Et puis faut dire la vérité, avoir quelqu’un qui vous adule, ça fait toujours plaisir. En tout cas il a l’habitude de rien attendre de toi parce que quand tu lui proposes de venir avec toi sous la douche il est réellement surpris et ça te fait sourire.
Vous vous retrouvez sous la douche et il prend ton gel douche. C’est son préféré ? Tu trouves ça un peu creepy qu’il sache lequel est ton gel douche, mais tu décides de le prendre bien. Après tout ce n’est qu’un parfum. Ouais il kiffe ton parfum. Ca peut arriver à n’importe qui. Oui tu cherches des excuses. T’as pas envie de te prendre la tête sur des détails de la sorte, même si tu les loupes pas. T’as autre chose à penser aujourd’hui.
« Ouais… »
Le pire c’est que tu l’aurais utilisé même s’il n’avait pas fait sa remarque, vu que c’est le tiens. Les autres dans la cabine de douche appartiennent aux colocs. Danny commence à te savonner et tu le laisses faire. Si seulement il savait qu’il est en train d’effacer les traces d’un autre mec. Tu réagis pas trop aux caresses, même si le moment est agréable. Tu fermes les yeux et t’essaies de penser à autre chose qu’à ton mal de crâne persistant, bien que moins fort. Tu reportes ton attention sur lui quand il parle d’orgasme pour soulager les migraines.
« Tu peux toujours essayer… »
T’es pas du tout fermé à cette idée, surtout que c’est si gentiment proposé. Il commence à te caresser et ton corps se raidit. Légèrement moins vite que d’habitude, mais les sensations sont belles et bien là. Tu le laisses faire et tu fermes les yeux, profitant. Des frissons te parcours le dos et tu ne cherches pas à faire durer le moment. Tu mets même pas cinq minutes à avoir ton orgasme. Tu sais pas si ça aide à la migraine, mais une chose est sûr, tu l’as un peu oublié pendant ces quelques minutes.
« Ouais… Ca marche peut être. »
Et tu vas le caresser à ton tour. Tu ne t’imagines pas le laisser comme ça alors qu’il vient de te faire décoller. T’es dans le partage. Alors tu fais ça assez machinalement et tu le quittes pas des yeux, parce que ce petit est hot. Si t’étais en forme t’aurais été l’aider avec ta bouche mais là t’es pas du tout dans le mood, alors il se contentera de ta main.
Une fois séché vous revoilà dans le lit tous les deux. Tu t’es mis un boxer propre et un tshirt parce que t’as un peu froid. Tu prends un autre cachet avec la bouteille d’eau que t’as laissé sur la table de nuit puis tu te rallonges correctement. Tu montes la couette sur toi et tu te tournes vers Danny qui est installé à côté. Tu te sens bien maintenant que t’es douché. Mieux. T’es pas encore au top de la forme mais y’a de l’amélioration. Allongé de côté, tu vas poser une main sur la taille de Danny juste pour avoir du contact. Tu glisses ta main sur sa peau et tu le caresses naturellement.
« Ce sera plus fun le weekend prochain. »
Et tu te penches vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres.
« On se cherche une nouvelle série à mater ? »
Tu dis ça mais t’as pas la motiv'. T’es bien là comme ça. En tout cas tu as envie qu'il reste encore un moment. Tu sais pas quand il va décider de rentrer, peut être sous peu parce que ça y est vous avez eu un orgasme chacun.
« Ouais non en fait... J'ai pas envie de bouger »
Tu retournes embrasser les lèvres de Danny. Lentement, ta main caressant sa peau tranquillement. Ca ça te plaît comme passe temps. Ca t'occupe l'esprit et tu penses moins à ton mal de crâne. Pour dire la vérité t'as eu pire comme gueule de bois. T'as encore de la chance sur ce coup.
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| | | | (#)Mar 26 Déc 2017 - 18:19 | |
| Je me rappelle de cette théorie selon laquelle l’orgasme fait disparaître le mal de tête. Enfin, à vrai dire, je ne sais pas si c’est un vrai souvenir parce que ça tombe trop bien, moi qui mourrait d’envie de le toucher. Il accepte de vérifier la théorie et je souris. Bien sûr que j’adore lui filer ce genre de sensations. Il ferme les yeux quand je commence et il arrive quelques minutes plus tard. Je le questionne du regard. Est-ce que ça a fonctionné ? J’me dis que si ça fonctionnait si bien que ça, ce serait quand même connu. Les entreprises qui font du paracétamol et de l’aspirine seraient en faillite, aussi. « Ouais… Ça marche peut être. » Il est sérieux ? C’est oui ou non, pas peut-être. Je fronce un peu les sourcils, pas très satisfait de cette réponse. Je voudrais protester mais il ne m’en laisse pas le temps et me rends les caresses. Mes traits se détendent et j’oublie ces histoires de migraines et d’endorphines. Je ne m’attendais pas à y avoir droit aussi, il n’était pas obligé, mais j’apprécie, putain, je kiffe. Il vole pas sa réputation, Andy, il est réglo. Il ne me faut pas trop de temps non plus pour jouir. C’est pas difficile quand c’est lui, quelle que soit la configuration.
Quand on retourne dans la chambre, j’hésite à me rhabiller mais je le vois s’installer au lit et je décide de ne remettre que mon caleçon pour le rejoindre. J’aurais pu rester nu, je pense, mais ça fait pas de mal de faire un peu semblant que j’ai de la pudeur. D’autant plus quand il se couvre aussi. Il ne faut pas longtemps après que je sois allongé sur les draps à côté de lui pour que sa main retrouve le chemin de ma peau. Je le prends comme un très bon signe : j’ai carrément le droit d’être là. Ben ouais, on aurait pu penser qu’il voudrait continuer à comater tout seul, maintenant. Ses doigts produisent des petits picotements agréables sur ma peau, comme électrifiée par son contact. « Ce sera plus fun le weekend prochain. » Il cèle la promesse d’un baiser. Ce que j’aime le plus dans cette phrase, c’est qu’il se rappelle qu’on doit aussi se voir la semaine prochaine. Il n’a pas oublié nos plans. Je me demande s’il a conscience du rythme auquel on se voit : une fois par semaine. Ça commence à faire un moment que c’est comme ça. En apparence, ce que j’ai dit à Max n’est pas si faux que ça : on dirait vraiment un couple. Alors, oui, libertin, parce qu’il y a en a d’autres quand je ne suis pas là mais je suis celui qui revient. J’aime encore bien cette idée, c’est mieux que rien. « Je n’en doute pas », je réponds. Même si, en sommes, j’ai pas vraiment l’impression d’avoir gâché mon après-midi. C’était cool de regarder Shameless contre lui, c’était agréable de prendre une douche avec lui et c’est vraiment bon ce moment au lit. Je me retiens de lui dire parce que j’ai peur qu’il se rende compte que ces activités dépassent un peu le cadre d’un plan cul.
Je suis pas sûr qu’il soit d’accord parce qu’il a l’air de vouloir changer d’activité : « On se cherche une nouvelle série à mater ? » C’est pas une mauvaise idée, surtout si ça veut dire qu’il ne me chasse pas. « Ouais non en fait... J'ai pas envie de bouger. » Oh putain. Je suis quand même pas fou, il vient bien d’avouer qu’il avait envie de rester là à me faire des câlins, non ? Un peu déstabilisé, le cœur battant, il me faut une bonne seconde pour répondre à son baiser. Je m’autorise à le rejoindre sous la couverture, c’est quand même plus pratique pour être plus proche, pour le toucher. Je me colle un peu et je me laisse aussi parcourir sa peau pour la caresser. J’optimise le contact peau à peau en glissant une jambe entre les siennes. Je continue de l’embrasser. Je risque pas de me lasser de nos baisers.
Après quelques minutes, je suis pourtant démangé par l’envie innocente de lui parler. De me sentir proche de lui d’une autre façon. C’est pas quelque chose qu’on a l’habitude de faire quand on est à deux mais moi, cette ambiance feutrée, ça me donne envie de raconter des trucs. Puis c’est quand même fou qu’on passe autant de temps ensemble sans vraiment savoir grand-chose l’un de l’autre. Je connais son corps, ses réactions, ses sourires et c’est vrai que c’est déjà beaucoup mais je suis aussi intéressé par lui en tant que personne. « T’sais que, heu, tu me parles jamais de la Colombie ? » Bien sûr qu’il le sait, Danny t’es con. D’ailleurs si je sais qu’il vient de là c’est seulement parce que je l’ai interrogé une fois sur son accent, y a super longtemps, au début. J’ai pas vraiment d’infos en plus. « Genre tes parents, j’sais pas, moi je t’ai parlé des miens. » Vite fait par SMS ou alors vite fait comme ça, sans contexte, mais c’est déjà ça. Lui rien du tout, pas un mot. Je le regarde dans les yeux, je cherche dans son regard s’il est saoulé à mort par mes questions ou juste un peu. Il a ses amis pour ça, il a pas besoin de m’en parler à moi. Mais j’aimerais bien qu’il m’en parle. J’hésite presque à me rattraper en disant que j’en ai besoin pour un projet pour les cours parce que je panique un peu là, mais ce serait trop ridicule. J’aurais dû profiter de ses baisers et ses caresses en fermant ma gueule. « Enfin, j’veux pas t’embêter hein mais ça m’intrigue, c’est tout. » Je minimise. Je voudrais pas qu’il me trouve trop intrusif. De toute façon, c’est bon, je lui ai pas demandé de me présenter à toute sa famille, non plus.
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| | | | (#)Jeu 28 Déc 2017 - 1:06 | |
| Il a l’air d’avoir la tête ailleurs quand tu reprends de l’embrasser mais ça t’arrêter pas pour autant. Surtout qu’il se ressaisit et réponds au baiser finalement. Il se cale même un peu mieux contre toi et tu kiffes bien le contact. Tes bras s’enroulent tous les deux autour de sa taille et tu caresses son dos tendrement. Oui. Parce que t’es pas au meilleur de ta forme, tu n’arrives qu’à faire les choses lentement, avec tendresse. C’est pas non plus la première fois que t’es si tendre avec Danny mais il est vrai que c’est quand même assez rare. Tu laisses le moment s’éterniser. De toute façon tu n’as pas envie de faire grand chose à part rester dans ton lit. Tu te dis que c’est quand même bien mieux avec Danny à l’intérieur. Ca t’occupes l’esprit au lieu de penser à ton mal de crâne qui ne s’en va toujours pas, mais que tu arrives à occulter par moments.
Danny coupe le moment et tu le laisses faire. Tu sais qu’il reviendra se pendre à tes lèvres rapidement. Sauf qu’il commence à parler de la Colombie. Hein ? Mais qu’est ce qu’il veut avec la Colombie. Ca doit se voir sur ta tronche que tu trouves qu’il dit n’importe quoi parce qu’il se reprend, s’expliquant sur le sujet. Tes parents. Il veut en savoir sur tes parents. Mais what the hell !? T’es pas chaud pour discuter Colombie et tes parents. C’est carrément pas le moment. T’as arrêté tes caresses sur son dos. Tu sais pas quoi dire à ses conneries là. T’es comme figé l’espace d’un instant. Ca doit se remarquer parce qu’il ajoute qu’il veut pas t’embêter. Ca l’intrigue.
« Tu veux pas plutôt me sucer pour me faire partir mon mal de crâne ? »
Tu préfères pas commenter sur ce petit moment d’égarement dont il a fait preuve. Au pire s’il veut vraiment parler de la Colombie tu peux le linker sur la page wikipédia. Il aura de quoi lire avec ça. Tu vas l’embrasser pour l’empêcher de dire encore plus de merde. En ce qui concerne la petite gâterie que tu lui as suggérer de faire, t’étais pas vraiment sérieux, mais s’il le fait, tu diras pas non. Pour l’instant tu reprends tes caresses sur son dos et tu le tiens bien près de toi, dégustant ses lèvres. Tu veux oublier ces questions à la con qu’il t’a posé. Tu te demandes vraiment quelle mouche l’a piqué. Même si c’est vrai que ça fait près de 3 ans que vous vous voyez et que vous avez jamais trop discuté de truc perso. Apparemment il a jugé que c’était le bon moment pour se faire. Tu te détaches de ses lèvres un bref instant.
« Y’a vraiment rien d’intéressant à raconter sur la Colombie ou mes parents. »
Et tu retournes l’embrasser pour pas qu’il ajoute quoi que ce soit sur le sujet. Tu descends une main de son dos à ses fesses que tu serres doucement dans ta main. Tu lui aurais bien bouffé le cul pour l’occuper à crier, mais là tu le sens pas. T’es allongé sur le dos comme une larve depuis tout à l’heure, avec une sangsue prénommé Danny collé à ton corps. Tu te détaches de nouveau pour respirer et tu souris légèrement en le regardant, son visage tout près du tiens.
« Mais sinon je peux te parler en espagnol pour te faire kiffer aussi. »
Tu dis ça en espagnol et ça t’amuses.
« Tu comprends rien quand je parle. Je pourrais même dire que je te trouve hot. Surtout quand t’as la bouche remplie de moi. »
Remplie dans tous les sens possibles et inimaginables. Tu souris en coin en le matant et tu serres un peu plus ta main sur ses fesses.
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| | | | (#)Lun 1 Jan 2018 - 19:15 | |
| J’adore l’embrasser et je pourrais le faire pendant des heures, ça a déjà été prouvé, mais je sais pas, j’ai envie de parler. Pour me sentir proche de lui de cette façon aussi et pas seulement physiquement, j’imagine. En vérité, j’arrive pas tout à fait à identifier ce qui me passe par la tête. J’me dis que ça fait longtemps qu’on se connaît et que, même si je connais son corps, ce qu’il aime au lit, pas mal de ses réactions, finalement je suis exclu de tout le reste. Son passé, notamment, est complètement hors de ma portée. Alors je le questionne sur ça, sur la Colombie, sur ses parents. Mais ça se voit tout de suite que j’aurais pas dû. Il me regarde comme si je venais d’une autre galaxie. Il arrête même ses caresses et je me sens limite puni. On peut rewind de deux minutes et je ferme ma gueule ? Merci. « Tu veux pas plutôt me sucer pour me faire partir mon mal de crâne ? » Super délicat comme façon de me remettre à ma place. Je suis un peu offensé mais comme je suis aussi un peu excité par ses paroles – oui j’ai honte – ça s’annule. De toute façon, c’est pas comme si je pouvais beaucoup protester puisqu’il m’embrasse. Les caresses reprennent, le baiser s’intensifie, on dirait que l’incident est oublié. Ouais, j’imagine que si ça l’avait vraiment fait chier au point de le saouler, il m’aurait renvoyé chez moi. C’est pas les prétextes qui manquent, avec sa gueule de bois. Je suis toujours là, dans son lit, il y a toujours ses lèvres sur les miennes. J’ai connu des situations moins agréables, quoi. J’encaisse quand même le coup mais peut-être que c’est pas plus mal, une petite piqure de rappel. Arrête de rêver, Danny. « Y’a vraiment rien d’intéressant à raconter sur la Colombie ou mes parents. », il ajoute. A nouveau, il ne me laisse pas l’occasion de le détromper. Y a toute une partie de sa vie en Colombie, c’est obligé que ce soit intéressant. Puis même, c’est un pays que je connais pas du tout. Dans ma tête là-bas les rues sont en sable, les gens mâchent des feuilles de coca et y a de la forêt partout. Je suis pas raciste, juste super mal informé, même si je me doute que c’est pas vraiment comme ça.
Tout ça s’enfuit de toute façon de ma tête quand il attrape mes fesses. Ça ne manque jamais de m’exciter ça. Ensuite, il me parle Espagnol. Je le regarde, un peu étonné, mais un sourire se dessine rapidement sur mes lèvres. C’est bandant, putain. J’ai aucune idée de ce qu’il raconte mais ça à l’air de l’amuser. Elle fait vraiment chier cette gueule de bois parce que j’ai de plus en plus envie qu’il me baise là. L’espagnol, son sourire en coin, sa main qui serre plus fort ma fesse, comment est-ce que je pourrais résister ? Evidemment, il y a quand même quelque chose que je peux faire. « T’as toujours envie que je te suce ? Alors continue de parler parce que ça me donne bien envie de le faire... » Je commence par aller l’embrasser doucement dans le cou en caressant son bas ventre mais je ne traine pas à disparaître sous les draps pour le prendre en bouche. On en parle de ce que ce type me fait ? Y a cinq minutes, j’étais vexé, maintenant je suis excité à mort.
Je réapparaît après l’avoir laissé jouir dans ma bouche et je m’allonge à nouveau contre lui. « Ça te dérange si je dors ici cette nuit ? » On est encore en début de soirée mais je demande déjà parce que je pense que s’il veut pas que je reste, je rentrerai maintenant. Je sais qu’il travaille demain, d’ailleurs, mais j’ai déjà prouvé pendant la semaine que j’ai passée ici que j’étais capable de me lever aussi tôt que lui non ? J’ai envie de rester en tout cas. « D’ailleurs si t’as faim malgré ta gueule de bois, je veux bien faire à bouffer. » C’est pas sorcier de faire des pâtes et c’est ça que je kiffe quand j’ai une gueule de bois, perso. Non, je suis pas pathétique, je suis sympa, c’est tout. « Sinon je te laisse te reposer tranquillement hein. », j’ajoute en haussant les épaules, histoire de pas faire le type qui veut à tout prix rester. Je peux rentrer, je suis pas désespéré, je l’ai vu tout l’après-midi, c’est déjà ça. Ça me prend la tête, je me dis que je devrais peut-être juste partir de moi-même pour pas encore le faire flipper. Pas besoin qu’il me regarde à nouveau comme tout à l’heure.
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| | | | (#)Lun 1 Jan 2018 - 20:48 | |
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T’es content de voir qu’il a bien imprimé ta demande à propos du sexe oral. Il veut que tu continues de parler en espagnol alors tu le fais. Tu dis des trucs sales. Tu dis beaucoup que t’aimes son cul. Que t’aimes sa queue. Plus il te suce plus tu dis combien t’aimes ses lèvres sur toi, sa bouche qui est parfaite. Tu fais un tas de compliment sur sa personne. Des trucs que tu ne dirais jamais s’il comprendrait. Là tu t’en fous. Tu réfléchis pas, tu commentes tes sensations, ce qu’il te fait. Tu te répètes pas mal, tu parles encore de son cul, t’avais jamais autant parlé, mais comme ça le fait bander, tu t’en donnes à coeur joie. Tu parles de plus en plus fort au fur et à mesure que l’orgasme arrive. Puis tu jouis dans sa bouche. Tu kiffes trop putain. T’as pris ton pied. Clairement. Oublié le mal de crâne.
Il vient se coller à toi une fois qu’il a terminé et tu passes ton bras autour de lui. Tu soupires d’aise. T’es bien là comme ça. Tu fermes les yeux et tu serres ton bras autour de lui. Il veut dormir ici. Il veut te faire la bouffe. Il a l’air d’être sûr que tu vas dire non. Toi t’es surtout content qu’il ait véritablement oublié cette histoire de Colombie et autres sujet inintéressant.
« Nan c’est bon. Tu peux rester. »
T’es pas dérangé. Et puis il va falloir que tu lui rendes la pareille après cette fellation qu’il t’a fait. Sûrement dans quelques heures, ou demain matin, quand tu seras un peu moins à la ramasse. T’as envie de lui bouffer le cul. Comme d’hab quoi. Quand tu t’y mettras tu vas lui en faire voir de toutes les couleurs à lui aussi.
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