| home is where the wifi connects automatically || Bryn |
| | (#)Mar 19 Déc 2017 - 17:03 | |
| Y a des moments comme ça où je suis plus qu'heureux de ne plus être embêté par deux roues et avoir assez d'équilibre et de force pour avoir les deux mains libres. Sinon comment aurais-je pu transporter cette valise jusqu'ici ? Je veux dire, de ma voiture jusqu'à la maison. C'est quand même un bon bout de chemin. Mais au moins s'est proche de l'université donc je n'aurais plus à me taper ces heures dans les transports en commun en heure de pointe. Et puis ça me permet surtout de diviser mon budget 'loyer' par deux. Autant dire que c'est tout bénéfique ! En ce qui concerne la valise, j'aurais sans doute été obligé d'embêter Myrddin pour qu'il m'aide, ou alors j'aurais essayé de me débrouiller autrement. Mais là, tout va bien. De toute manière, tout ce dont j'ai besoin, pour l'instant, est dans cette valise et mon sac à dos. Le fauteuil roulant et les béquilles ainsi que d'autres petites choses je les ais entre posées dans la cave d'une amie en attendant. Je pense que je vais encore garder le fauteuil jusqu'à la fin de l'année prochaine, n'étant, en vrai, jamais a l'abri d'une rechute.
Mais, secouant la tête pour ne pas penser au malheur, je tire ma valise jusqu'à la porte et m'immobilise quelques instants, hésitant et fini par sortir mon portable. Comme si checker mes messages pourrait m'aider à repousser le moment de mon entrée. Pourtant c'est idiot de penser que ça va mal se passer, non ? Je veux dire, j'ai déjà rencontré Bryn et elle est adorable. Y a absolument aucune raison que ça ne colle pas entre nous. D'autant qu'on aura chacun sa chambre et que je ne pense pas être celui qui soit le plus difficile à vivre. Pas franchement bordélique -sauf dans ma chambre ...- pas chiant pour les repas. Évidemment, il y a la question de 'Cole' que je n'ai pas encore évoqué avec ma future colocataire. Si, dans le futur, Cole fini par vouloir 'plus' on risque d'être un peu gêner dans la coloc. Enfin, cela dit, on est encore loin de ce 'plus' -s'il existe un jour.
Soupirant doucement, je remet mon portable dans ma poche et regarde la porte, puis la sonnette, lève la main et appuie dessus. Mon cœur s'accélère lorsque j'entends le bruit plus ou moins familier de la sonnette retentir à l'intérieur de la maison et me recule d'un demi pas. Dans quelques instants, je vais mettre les pieds dans ce qui va être mon nouveau hébergement pour, je l'espère, un temps indéterminé. |
| | | | (#)Mer 20 Déc 2017 - 19:05 | |
| Strident et perçant, le bruit de la sonnette résonne dans la maison me faisant sursauter. Merde. Le nouveau. J’avais dit que je ferais le ménage et préparerais quelque chose pour l’accueillir. Sauf qu’actuellement je viens de me réveiller de ma sieste bien méritée suite à une matinée de surf et de cours. Bon, je crois avoir la marque de mon stylo sur la joue mais… « Il est là ! » J’hurle dans la maison pour tenter de faire venir mes colocs, mais je me doute parfaitement que mon : « tout le monde doit être là à 17h ce soir, y a le nouveau » est entré dans leurs oreilles pour en ressortir aussitôt. Bravo le comité d’accueil… Avec ma super dégaine, cheveux en brousse, je me dirige bien rapidement vers la porte tout sourire, heureuse d’enfin pouvoir avoir un nouveau colocataire dans cette maison. J’adore mes colocs, mais pour moi, la maison n’est jamais réellement pleine si nous ne sommes pas cinq. Cinq pour prendre les décisions, toujours un pour trancher. Toujours un pour être là, un pour ne pas être content, un pour faire vivre l’endroit et ce qui est magique c’est que ce n’est jamais le même. Ouvrant la porte, je laisse mes pommettes aussi hautes qu’elles peuvent l’être et tente de paraitre naturelle et de montrer que son arrivée était plus attendue que je n’ai pu le faire. « Bienvenu chez toi ! » Nathan je l’ai rencontré pour voir s’il pourrait convenir à coloc. A vrai dire, je ne suis pas sûre d’avoir déjà refusé une personne mais lui il m’a intrigué. Je pense qu’il va pouvoir nous apporter autant que nous pourrons le faire avec lui. Un air un peu casanier, sortant d’un fauteuil roulant et de pleins d’expériences manquées, nous allons pouvoir le transformer en un autre homme et lui nous ouvrir à un monde encore peu connu à nos yeux. Les yeux brillants, je me décale légèrement pour le laisser entrer. « Comment tu vas ? Tu veux peut-être de l’aide pour tes valises ? » Sans même le laisser me répondre, je l’attrape et rentre à l’intérieur alors qu’il suit mes pas, en tout cas je l’espère. « Alors, comme promis, tu as la deuxième chambre du rez-de-chaussée. Pas très loin de la mienne donc pas de bêtises, hein ! » Je le regarde un sourire en coin absolument pas sérieuse sur le dernier point. Si je lui demande de ne pas en faire, je vais devoir moi-même quitter la coloc… Ouvrant la porte de sa chambre, je lui pose sa valise et balaye l’endroit de la main. « Voici l’endroit où tu dormiras et où la plupart du temps tu viendras quand tu en as marre de nous. On n’a pas beaucoup de règle, mais une importante est : chambre à porte fermée on y rentre pas. On peut avoir envie d’être seul, d’étudier, ou d’avoir un invité particulier donc on évite les dérangements. Ca évite les chaussettes, c’est un peu plus classe mais du coup, le reste du temps, tu verras les chambres sont plutôt ouvertes. A toi de voir. » Je lui indique d’un mouvement de la tête le salon. « Tu veux que je te fasse une visite, manger un truc et t’installer ou bien t’installer, visite, manger ou tu veux manger/boire quelque chose et on s’occupe de la maison par la suite ? Installé, je n’ai pas l’impression que ça te prenne trop de temps… » Il arrive avec vraiment peu d’affaire contrairement à certains d’entre nous. Personnellement, entre mes équipements de surf, de cours et autres, il me fallait presque un camion pour arriver, mais on ne juge pas ! |
| | | | (#)Jeu 21 Déc 2017 - 18:48 | |
| Le mouvement derrière la porte fait monter le stress d’un coup. Les battements de mon cœur s’accélèrent subitement alors que je me recule d’un pas lorsque la clenche s’abaisse. Qui vais-je voir, là ? Bryn ? Quelqu’un d’autre ? Le soulagement est assez grand lorsque je vois que c’est la chevelure rousse de la plus jeune qui apparaît devant moi. Tout sourire, elle me souhaite la bienvenue et …la suite s’enchaîne à une vitesse presque vertigineuse. Elle me demande si j’ai besoin d’aide mais c’est une question carrément rhétorique car elle attrape ma valise et me fait entrer sans que je ne puisse dire ou faire quoique ce soit. Je n’ai pas d’autre choix que de la suivre, ouvre la bouche pour parler, mais elle ne me laisse pas le temps de faire ou dire quoique ce soit, car elle me dit avoir gardé sa promesse et m’avoir attribué la deuxième chambre du rez-de-chaussé. Je lui souris simplement, tandis qu’elle continue sur sa lancé, me disant que la règle la plus importante de la maison c’est le côté ‘porte fermé = interdiction d’entré. J’hoche la tête, lui signifiant ainsi avoir enregistré bien toutes les raisons pour lesquelles nous ne sommes pas autorisé d’entrer.
Elle dépose ma valise sur le sol près de la porte et, alors que je regarde autour de moi, m’avançant dans la chambre, elle me balance pleins de propositions différentes dans la figure. J’avoue qu’elle vient de me perdre. Trop d’énergie, trop rapide pour moi qui ait encore du mal à me remettre du petit coup de stress qui s’est emparé de moi il n’y a même pas une minute. « Je …hum …» bégayais-je en me passant une main dans les cheveux, pas très à l’aise « je …je pense je préférerais faire le tour de la maison avant et après…je serais pas contre un thé. Ou un café. Enfin ce que tu as et ce qui dérange le moins à préparer» ne pouvais m’empêcher de préciser, pas tout à fait à l’aise, ayant trop l’impression d’imposer quoique ce soit.
Mais ça n’a pas l’air de déranger Bryn qui est déjà sortie de la chambre. J’en profite pour soupirer très discrètement, me demandant si je suis vraiment fait pour cette coloc. Si tous les autres sont comme elle, je ne vais sans doute pas survivre à quoique ce soit. Enfin, on verra bien. Je m’empresse de sortir de la chambre et rattraper la jeune fille « ça fait longtemps que tu habites ici ?» demandais-je finalement tandis que nous mentons à l’étage «Je veux dire, ici, dans cette coloc ? Et t’es de Brisbane aussi ? » si elle m’a déjà donné cette information j’avoue que je ne m’en rappelle pas et je me sentirais bien con si elle venait à le soulever. « En tout cas c’est super cool hein, de m’accepter ici» reprenais-je, souriant doucement «merci » je crois bien qu’en m’acceptant dans cette coloc, Bryn me sort de bien des problèmes.
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| | | | (#)Sam 23 Déc 2017 - 9:23 | |
| « Je …hum …» Je m’arrête un léger instant pour être attentive à ce qu’il dit et entendre son choix. Je souris. Il n’a pas l’air à l’aise, je comprends au fond, il vient d’arriver dans cette maison et je ne dois pas être si douce que cela. Pourtant, je fais de mon mieux pour lui montrer qu’il est chez lui ici, peut-être n’est-ce pas la meilleure des manières… « Je …je pense je préférerais faire le tour de la maison avant et après…je serais pas contre un thé. Ou un café. Enfin ce que tu as et ce qui dérange le moins à préparer» Cette fois-ci je ne peux retenir un franc sourire. Ce qui dérange le moins à préparer ? On parle de boisson. « Déjà mets-toi une chose dans la tête, tu ne déranges pas. Et puis tu es chez toi, non ? » Ok, je pense qu’heureusement pour lui je suis la plus « sociable » de la maison. Sans y perdre plus de temps, je débute le tour de la maison avec lui sur les talons. « ça fait longtemps que tu habites ici ?» Alors que nous avançons dans l’escalier pour regarder les pièces du haut, j’hausse les épaules. Longtemps reste assez relatif… « Je veux dire, ici, dans cette coloc ? Et t’es de Brisbane aussi ?» Il me fait rire à être aussi peu sûr de lui, c’est plutôt attendrissant. « Depuis que j’ai débuté mes études. Donc trois ans. J’ai trouvé la maison, proposé au propriétaire d’en faire une coloc et il m’a dit que tant que je la gérais, il n’avait pas de problème avec ça. Et depuis, bah je suis restée. » Je marque une pause en arrivant à l’étage, tombant sur un grand pallier menant aux trois chambres du haut. « Pour ce qui est de Brisbane, je suis arrivée gamine oui, donc pas mal de temps. Toi ? » Mon arrivée à Brisbane n’est pas une date que j’aime remuer. Faisant suite au décès de mon père et au début de tous les problèmes de mon frère, je sers régulièrement les dents avant d’en parler, un pincement au cœur. Pourtant, tout a bien changé, pour moi. Cette ville est ma maison, synonyme de renouveau mais pas de quoi en faire un monologue devant un nouvel arrivant. « En tout cas c’est super cool hein, de m’accepter ici.» Mes lèvres s’étirent tendrement. Tant qu’il paie le loyer, je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. « Merci. » « Attends le premier mois avant de me remercier. » Lui dis-je en un clin d’œil. Après tout, il n’est pas sûr d’aimer habiter ici, même si en trois ans, je n’ai pas connu un seul de mes colocs mécontents de l’ambiance qui y règne. Sans trop vouloir appuyer sur son côté sentimental, je me reconcentre sur la visite. « Alors à l’étage, on a à ce pallier qui nous sert pas mal de coin confort. Poufs et tout, c’est le coin quand on veut être tranquille mais pas forcément seul quoi. » C’est réellement l’endroit cosy de la maison. « Et autour tu as les trois autres chambres complétant les nôtres. Je te laisserais les visiter avec les principaux intéressés, mais tu verras, tu peux vraiment en faire ce que tu veux, ta chambre est ton univers n’hésite surtout pas. » Entre la chambre orchestre ou mon atelier surf, je pense qu’il peut réellement se lâcher, même s’il a une passion réparation fauteuil roulant. « Ils ont aussi un toilette et une salle de bains en haut. Il y en a deux en bas, mais une au niveau du garage, je ne sais pas pourquoi, donc à voir si tu veux partager avec moi ou pas. Perso, tout me va parfaitement, je l’ai toujours partagé. » Sachant qu’il fait plus froid qu’en Laponie dans la pièce du fond, j’ai toujours compris. L’amenant en bas, je tente un peu plus de m’intéresser à lui. Même si nous avons eu un entretien, sa vie m’intéresse réellement et puis si nous devons partager notre maison. « Et du coup tu m’avais dis que tu quittais ton job, tu vas faire quoi ? » Je continue en même temps à lui faire le tour de la maison, arrivant à la salle de bain, le garage où s’entrepose des centaines d’objets entre vélos, skates, outils, surfs, voiture… « Alors, je ne sais pas si tu as remarqué, mais on a pas mal de nos meubles communs qui sont fait maison, on aime bien chiner et les retaper, ça leur donne un esprit sympa, je trouve. Bref, ici tu peux mettre n’importe quoi, utile ou non, c’est un peu notre débarras et atelier. » Vu la taille en même temps… Revenant au salon-cuisine, j’ouvre la dernière pièce, ma chambre. « Et là, c’est ma demeure, tant que la porte est pas fermée, n’hésite jamais à rentrer. Le reste du temps, c’est à tes risques et périls. Mais promis, je ne mords pas. » Nos chambres ont l’avantage d’être immense et heureusement. Abritant trois planches de surfs, un établi, quatre planches de skate, mes fringues et mon bureau gigantesque, en plus de moi, je ne sais pas comment je ferais autrement. Et encore, il y en a dans le garage… Démontrant parfaitement toute ma personnalité, ma chambre regorge de photos, trophées, livres de politique, posters de surf… Je me retourne vers lui, tout sourire. « Bon, tu le verras rapidement, mais le fait que je sois à là à cette heure-là est exceptionnel. Et je réponds rarement rapidement au téléphone. Je passe ma vie à la plage, donc si un jour tu me cherches… » Surtout en ce moment avec les compétitions qui s’enchainent… « Bon du coup, thé ? » Je le ramène dans la plus grande pièce, la principale, gigantesque salon cuisine pouvant abriter une soixantaine de personnes assez facilement, surtout si l’on occupe la véranda. « Niveau cuisine, dis-toi que tu ne dérangeras jamais. Tout ce qui est à nous est à toi, ok ? On est un peu en politique ultra partage, sauf si réellement tu as de grandes restrictions au niveau alimentaire. Mais on s’est rendu compte que ça facilité les choses. Budget commun et on vit comme une famille mais chacun de notre côté. Si tu ne veux pas manger avec nous, tu peux, avant, après, dehors, chacun vis sa vie. » Je m’avance pour faire chauffer de l’eau avant de me retourner vers lui, l’air interrogatrice. « Mais au fait, je suis désolée, je te fais gambader depuis tout à l’heure, tu as peut-être besoin de t’assoir ? Je ne sais pas trop comment tu gères tout ça… » Je montre ses jambes assez maladroitement. Il m’a parlé de sa rééducation mais après je ne suis pas encore allée plus loin, en voilà une occasion… |
| | | | (#)Sam 30 Déc 2017 - 19:03 | |
| Lorsque Bryn rigole suite à ma précision on ne peut plus idiote, je me passe une main sur la nuque, assez mal à l’aise. Le pire c’est qu’elle a tellement raison. Je suis chez moi ici, donc je pourrais aussi très bien me faire moi-même mon café ou mon thé. Je lui offre un petit sourire d’excuse et hoche la tête «Oui je …c’est vrai. Désolé, c’est juste que ça fait bizarre de me dire que j’habite ici à partir de maintenant … » Je décide alors de mettre ma timidité de côté et de faire la conversation, lui demandant, banalement, depuis combien de temps elle est ici, à Brisbane et dans la coloc. Depuis le début de ses études donc depuis 3 ans et en ville depuis qu’elle est gamine. Elle doit bein connaître les environs du coup !
«moi ? ça fait un peu plus de deux ans seulement que je suis ici, en ville » répondais-je lorsqu’elle me retourne la question « Je suis né et j’ai grandit en a Cambridge, en Angleterre » ce n’était sans doute pas la peine de préciser cela, étant donné que j’ai gardé mon accent britannique plus ou moins fortement prononcé. Lorsque nous arrivons a l’étage je m’empresse de la remercier déjà maintenant de m’accepter ici. Ce a quoi elle répond, malicieuse, d’attendre le premier mois avant de dire quoique ce soit. Je laisse échapper un petit rire car, me connaissant, je sais que je vais m’y plaire ici. Et que même si je ne m’y plais pas je vais savoir prendre sur moi.
La visite continue par les chambres à l’étage. Coins détente, trois chambres, salle de bain, précision qu’il y en a deux autres en bas…j’essaie de suivre un maximum toutes les indications qu’elle me donne. Je descends ensuite derrière elle vers le garage et remarque les quelques planches de surf. Il me semble d’ailleurs que c’est elle, la surfeuse de la colocation. Je note dans un coin de ma tête que je devrais lui parler de ce sport, c’est sans doute un sujet qui l’intéresse énormément. Au niveau de la cuisine, pareil, aucune prise de tête. Beaucoup de partage, ce qui à eux est aussi à moi, budget commun. «ça va, je ne suis pas chiant au niveau cuisine. Même si avec mon ancien coloc on est bien connu par la pizzeria du coin a force de commander là-bas » je rigole doucement. « Je ne suis vraiment pas doué en cuisine, je peux essayer de m’amélioré mais c’est presque perdu d’avance» Myrddin n’étant pas non plus très bon cuisinier, le plus gros de notre budget passait dans les livraisons à domiciles.
J’hoche la tête lorsqu’elle me demande si je veux un thé et m’adosse contre le plan de travail de la cuisine. Bras croisés, je regarde un peu autour de moi avant de capter le regard de la jeune femme lorsqu’elle m’observe, interrogatrice et, assez maladroitement, me demande comment je gère ‘tout ça’. Vu son regard, elle parle sans aucun doute de ma rééducation et du fait que je marche. « T’inquiète pas pour ça, je gère …naturellement, on va dire » souriais-je, haussant les épaules et lance un coup d’œil à mes pieds « j’avoue que j’aurais un peu de mal à te suivre toute la journée, mais j’ai passé 3 ans en fauteuil roulant à pas pouvoir marcher que là j’ai juste envie de gambader toute la journée » expliquais-je, haussant les épaules « Et quand ça va plus, ben je m’assois. Mais je ne suis pas …ou plutôt, je ne suis ‘plus’, du genre à m’écouter et abandonner quand je sens que je fatigue » je l’observe remplir un mug d’eau encore frémissante « ça fait un peu plus d’un an que je marche plus ou moins, mais a peu près 1 mois que j’arrive à me déplacer sans aucune aide technique » j’attrape la tasse en la remerciant «Et oui, j’ai quitté mon travail parce que j’ai commencé des études en architecture. Je suis entré en première année là, y a pas très longtemps. C’est super cool, mais assez dur. Je veux dire, ça fait genre plus de 4 ans que j’ai quitté les banc de l’université, mon cerveau n’est plus habitué à rien » rayais-je avec humour « mais ça ira déjà. C’est obligé d’aller» et j’ai confiance en moi et en mes capacités. « Et toi ? Tu étudies quoi ? » lui retournais-je la question «Et tu fais du surf, c’est ça ? » autant la lancer sur un sujet qui semble lui tenir à cœur.
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| | | | (#)Dim 31 Déc 2017 - 10:17 | |
| « Oui je …c’est vrai. Désolé, c’est juste que ça fait bizarre de me dire que j’habite ici à partir de maintenant …» Il ne va donc jamais cesser d’être désolé ? Je comprends sa pensée, mais ça lui viendra bien plus rapidement qu’il ne le pense, même les personnes qui n’habitent pas là, se considèrent chez eux. Je souris plus tendrement afin de lui faire comprendre que ce n’est qu’une question de temps. Promis, on ne l’harcèlera pas trop tant qu’il ne se sera pas fait à cette nouvelle maison. Lorsqu’il me pose une question, je me rassure, déjà, il va se sentir plus à l’aise s’il se lance comme ça, c’est une bonne chose. « moi ? ça fait un peu plus de deux ans seulement que je suis ici, en ville » Deux ans ! C’est déjà pas mal. « Je suis né et j’ai grandit en a Cambridge, en Angleterre » Je souris. S’il y a bien une chose que j’aurais pu parier était bien celle-là. A l’instar de Connor, il a ce petit accent propre aux habitants de la petite île qui reste même après deux ans de chill au pays des koalas. Prenant l’accent coincé des Londoniens, je me tourne un peu plus vers lui. « Je ne m’en serais pas doutée. » Désolée, c’est plus fort que moi. Reprenant ma véritable voix et ayant l’impression de retrouver mes joues par la même occasion, je continue la conversation. « Mais Cambridge ! Ça doit être sympa quand il ne pleut pas ! Tu as fait tes études là bas du coup ? » L’université de Cambridge est extrêmement réputée et j’aurais pu vouloir y faire un semestre d’étude si seulement, la mer était active et à moins de trois heures de voiture. Je crois que je ne suis de toute manière pas faite pour ce genre de climat et puis on m’aurait pris pour une écossaise ou irlandaise avec mes cheveux alors, non merci. Une visite rapide nous amène dans presque toutes les pièces de la maison avant de finir dans la cuisine où l’eau boue rapidement en préparation d’un thé. Il est donc bien anglais. « ça va, je ne suis pas chiant au niveau cuisine. Même si avec mon ancien coloc on est bien connu par la pizzeria du coin a force de commander là-bas » Je ris. Ça nous arrive également assez souvent, entre pizza et chinois de ne pas réellement allumer la gazinière… « Je ne suis vraiment pas doué en cuisine, je peux essayer de m’améliorer mais c’est presque perdu d’avance» J’hausse les épaules, heureuse de voir qu’il se détend. « Je te promets, que tu repartiras d’ici en sachant faire des pâtes à toutes les sauces ! Pour ce qui est du reste, ne t’inquiète pas, ce n’est pas moi qui fait la cuisine non plus, après trois catastrophe alimentaire, Arthur m’a supplié d’arrêter de tenter. Je suis donc la chef pour arriver et me mettre les pieds sous la table, sauf quand il faut ouvrir les gâteaux apéros ou peut-être faire de la pâtisserie. » Oui, pour moi, les spaces cookies sont de la grande pâtisserie. « Tu pourras nous faire goûter tes pizzas alors. » On a jamais trop de deux pizzerias QG, ne le négligeons pas. Je vous l’accorde, je ne suis pas très adroite lorsqu’il est question de parler de handicap ou de santé en général. Pas ma faute, Finn a déjà fait un bon boulot, il ne pouvait pas non plus m’apprendre le tact… « T’inquiète pas pour ça, je gère …naturellement, on va dire » Naturellement ? Ce qui veut dire ? « j’avoue que j’aurais un peu de mal à te suivre toute la journée, mais j’ai passé 3 ans en fauteuil roulant à pas pouvoir marcher que là j’ai juste envie de gambader toute la journée » Je ris à mon tour, doucement. Me suivre toute la journée est difficile même pour les personnes qui n’ont jamais eu de problème aux jambes. Un frisson me prend. 3 ans dans un fauteuil… Ou le cauchemar ultime. « Et quand ça va plus, ben je m’assois. Mais je ne suis pas …ou plutôt, je ne suis ‘plus’, du genre à m’écouter et abandonner quand je sens que je fatigue» Je souris. C’est une force de caractère, j’ai donc réellement fait un bon choix. Le clac authentique de la bouilloire retentit et je m’applique à remplir sa tasse avant de lui tendre les thés multiples et le récipient d’eau brulante. « Et oui, j’ai quitté mon travail parce que j’ai commencé des études en architecture. Je suis entré en première année là, y a pas très longtemps. C’est super cool, mais assez dur. Je veux dire, ça fait genre plus de 4 ans que j’ai quitté les banc de l’université, mon cerveau n’est plus habitué à rien » Tentant de retenir tout ce qu’il me dit, je souris à ses études. Ça ça peut être intéressant ! En tout cas, je le trouve extrêmement courageux de reprendre des études à son âge, ce n’est pas évident. « T’inquiète pas, même en étant habituée, c’est dur. » Je n’ai jamais été considérée comme bête ou avec des difficultés, continuant de progresser dans ma scolarité sans passer trop de temps sur mes leçons, pourtant, je dois l’avouer, l’université est différente. Cela nous passionne plus, le niveau est élevé et l’objectif n’est pas le même, tout devient plus difficile, plus sérieux. « mais ça ira déjà. C’est obligé d’aller» J’hoche la tête, bien d’accord avec lui. « On te bottera les fesses si ce n’est pas le cas. » Compte sur nous. « Et toi ? Tu étudies quoi ?» Oulà. « Tu es prêt ? » Je ris, mes études en perdant régulièrement plus d’un. « Je suis en quatrième année de Gouvernance et politique public. C’est pour bosser dans les ONG ou institutions d’état, mon but étant d’être soit dans les ONG soit pour l’ONU dans l’environnement ou bien défense des droits mais je ne suis pas bien déterminée là-dessus. » Me servant un café à mon tour, je trempe mes lèvres et me brûle tout en faisant comme si de rien était. Souriant alors qu’il me pose une question faisant briller mes yeux. « Et tu fais du surf, c’est ça ?» J’hoche la tête. C’est plutôt évident. « C’est ça. Je suis également en sport étude et semi-professionnelle actuellement dans le surf. » Oui, j’ai encore du temps pour moi, je vous le jure. « J’aimerais énormément en faire ma carrière pendant un temps, si ça t’intéresse, tu es le bienvenu pour les compétitions, quand ce n’est pas trop tôt le matin, j’ai mon fan club de la maison. » Parce que oui, si elle commence avant 11h, je sais parfaitement qu’il n’y aura pas grand monde d’ici. « Enfin, je pourrais en parler des heures mais tu vas vite en avoir marre de moi je crois, surtout si tu n’aimes pas ça. Tu as des passions toi aussi ? Tu étais dans l’informatique avant c’est ça ? » Oui, il ne faut pas me lancer dans les questions, sinon je me perds, mais je suis assez curieuse d’en savoir plus sur sa vie. Est-il plus geek ? Rangé dans sa chambre ou toujours dehors ? Aimant l’informatique à quel point ? Qu’est-ce qu’il fait de ses journées ? Ses soirées ? Après tout, nous sommes amenés à vivre ensemble alors… |
| | | | (#)Mer 10 Jan 2018 - 15:59 | |
| Je ne peux m'empêcher de rigoler de bon cœur lorsque Bryn s'essaie à l'accent britannique. Elle se moque gentiment de moi et je trouves ça assez adorable je dois dire. «J'imagine bien. Tu pensais sans doute que j'étais américain, pas vrai ? » ironisais-je en jouant avec un très mauvais accent outre atlantique. Au moins, ce genre de blagues me permettent de me détendre un peu et de me sentir un peu plus à l'aise et à ma place ici. Elle reprend ensuite, évoque le cliché du mauvais temps anglais et me demande si j'ai fait mes études là-bas. « Ce … c'est un peu compliqué en vrai» dis-je en me passant une main dans les cheveux «Enfin tout d'abord, il ne fait pas toujours moche là-bas, ok ? Qu'on soit d'accord sur ce point » précisais-je avec un sourire avant d'hausser les épaules «Ensuite...j'avais commencé des études en journalisme mais ... » je pince les lèvres, hésite, réfléchis à comment je peux emmener le sujet. «Enfin, avec l'accident, l'hospitalisation et tout ça, j'ai abandonné après la deuxième année et j'ai pas eu la force de reprendre. Encore moins en déménageant ici » j'hausse les épaules, espérant que ces explications conviendront à Bryn pour le moment.
Nous changeons de sujet ensuite, parlant cuisine. Et plus précisément du fait qu'on se ressemble dans le sens où on est plus facilement apte à mettre les pieds sous la table et manger plutôt qu'à cuisiner. « T'inquiète pas, je vous donnerais les contacts de la pizzeria, ils seront content» rigolais-je doucement avant d'hausser les épaules. La discussion s'oriente ensuite assez naturellement sur comment je gère la marche et tout ce qui s'en suit. J'avoue que je me passerais bien de ce genre de discussion mais si ça peut faire plaisir à Bryn … et puis de toute manière en parlerons tôt ou tard, donc autant le faire maintenant. Elle ne réagit pas par la parole, mais plus dans les actions, des petits sourires, des hochements de tête, bref, elle m'écoute avec attention et ça fait plaisir.
Je souris lorsqu'elle me dit qu'ils me botteront les fesses si je baisse les bras puis lui retourne la question. Et en même pas deux minutes j'ai l'impression de connaître toute la vie de la jeune femme. J'écoute attentivement ce qu'elle me dit et m'explique mais n'en comprends que la moitié. Tout ce que je retiens c'est qu'elle semble heureuse et pas mal épanouie dans ses études, donc ça doit lui convenir. Je préfères changer à mon tour de sujet et lui pose quelques questions sur le surf qui est, comme je le comprends rapidement et facilement, sa grande passion. Sport étude, semi pro, elle voudrait en faire sa carrière et je suis le bienvenue lors des compétitions. « Eh bien écoute, avec plaisir !» dis-je en souriant largement «J'suis pas un lève tard de toute façon » dormir jusque 9h c'est déjà faire la grasse mâtiné pour moi.
Je souris, compréhensif, lorsqu'elle me dit qu'elle pourrait en parler pendant des heures, avant de me demander si j'ai, moi-même, des passions. Je grimace un peu, réfléchissant et secoue finalement la tête «Non, pas vraiment. Je veux dire, à part les jeux vidéos, le cinéma et tout ça, je n'ai pas de passion comme le surf pour toi par exemple » j'hausse les épaules «J'ai un peu touché à tout en étant gamin. Théâtre, basket, escrime, j'me suis même essayé au Rugby mais je me suis tellement fait démonté la première fois que j'ai mit les pieds sur un terrain que j'ai plus jamais oser continuer » je rigole doucement, me rappelant encore bien combien ça fait mal une épaule déboîtée et une clavicule fracturée. « Et oui, j'étais Webmaster pour ABC, mais j'ai quitté la boîte septembre dernier, pour commencer les études. Parce que bon, je peux pas rester éternellement dans la même boîte et je n'avais pas de perspective d'évolution. Et puis mon beau père est architecte te à Londres et possède son propre cabinet, il a déjà promit de me prendre en stage dans quelques années » précisais-je «Pour le sport j'avoue que c'était un peu compliqué ces dernières années, j'me suis essayé au basket en fauteuil et même au tennis, mais rien de bien concluant. Mon but, en vrai, c'est de pouvoir faire de la randonné et ...pourquoi pas, gravir une montagne un jour. En mode randonné bivouac sur plusieurs jours » je crois que je rêve un peu trop fort là. |
| | | | (#)Dim 14 Jan 2018 - 18:08 | |
| Son rire fait du bien. Il peut enfin se sentir à l’aise et c’est tout ce que je recherchais. « J'imagine bien. Tu pensais sans doute que j'étais américain, pas vrai ?» Je me tape la tête, comme une enfant qui a pu se tromper. « Mais comment j’ai pu être aussi bête, bien entendu que tu dois être Texans. » Parce que pire que notre magnifique accent Australien, je crois bien que c’est celui des texans qui gagnent la palme haut la main. Pourtant je ne reste pas longtemps sur ce sujet me concentrant sur sa vie, celle qu’il a pu mener dans le pays de la pluie et la grisaille, bien loin de nos plages idylliques et de la chaleur du quotidien. « Ce … c'est un peu compliqué en vrai » Oups, je mets donc les pieds dans le plat ? Je ne le force pas, il me raconte que ce qu’il veut, je ne suis pas de la police et m’intéresse plus à qui il est aujourd’hui qu’à ce qu’il a vécu, ce n’était qu’une curiosité supplémentaire, s’il ne veut pas en dire plus. « Enfin tout d'abord, il ne fait pas toujours moche là-bas, ok ? Qu'on soit d'accord sur ce point » Je lève un sourcil. Fais mine de m’excuser. « J’avoue vous devez avoir quelques jours de soleil entre vos 355 jours de pluie. » Je souris, heureuse de voir qu’il n’est pas sensible sur ce point là. « Ensuite...j'avais commencé des études en journalisme mais ...» Journalisme ? Top ! Enfin, ça dépend en quoi et quel journaliste… Au final, je dois l’avouer, je n’aime pas ce corps de métier, surtout ceux qui n’ont pas une bonne intégrité dans leur métier – soit 90% d’entre eux… « Enfin, avec l'accident, l'hospitalisation et tout ça, j'ai abandonné après la deuxième année et j'ai pas eu la force de reprendre. Encore moins en déménageant ici » Arf, décidément, je suis un parfait boulet aujourd’hui. J’hoche la tête, loin de me laisser démonter ou de lui montrer de la pitié. Haussant même les épaules. « Tu as bien fait, architecte c’est bien mieux, plus sexy et ça t’évitera bien des critiques de ma part. » Je lui adresse un clin d’œil et lui souris. Quoi c’est vrai ?! Un mec qui fait des bâtiments ou construit des idées est bien plus classe que celui qui ira faire la papote pour déformer des propos et détruire une personne, sa carrière ou son entourage, non ? Une fois à la cuisine, j’accepte volontiers qu’il donne nous adresse à sa pizzeria. Je ne dois pas en abuser – régime sportif oblige- mais je dois bien en voir une par semaine alors autant avoir de nouvelles adresses, non ? Je l’écoute par la suite, me raconter comment il s’en sort depuis son accident, silencieuse et tentant de respecter au maximum son intimité. Avant qu’il ne me pose des questions sur le surf, sujet sur lequel je ne peux faire trop d’impasse. « Eh bien écoute, avec plaisir ! J'suis pas un lève tard de toute façon » Un gigantesque sourire s’affiche sur mon visage. « Mais c’est que tu as du potentiel pour devenir mon coloc préféré toi dis-moi. » Unique personne à se lever avant 10h en ce moment, je me sens régulièrement seule le matin. Bien que ce ne soit pas pour me déplaire, mais un peu de compagnie me donnerait l’impression de ne pas être la plus vieille de la coloc mais bien la plus jeune comme le veut la réalité des choses. M’intéressant à ses passions, je l’écoute attentivement, tentant de retenir tous ces dires. « Non, pas vraiment. Je veux dire, à part les jeux vidéos, le cinéma et tout ça, je n'ai pas de passion comme le surf pour toi par exemple » Un geek quoi. Je trouve ça cool. Sauf peut-être la partie cinéma… « J'ai un peu touché à tout en étant gamin. Théâtre, basket, escrime, j'me suis même essayé au Rugby mais je me suis tellement fait démonté la première fois que j'ai mit les pieds sur un terrain que j'ai plus jamais oser continuer » Je ris, imaginant parfaitement la scène et le comprenant un peu. Je n’aurais pas eu Lene comme prof, est-ce que même j’aurais continué dans le surf ? Personne ne peut savoir mais je ne pensais pas apprécier autant lorsque j’ai commencé. Peut-être qu’une passion vient en travaillant… « C’est pas plus mal, ça prend du temps une vraie passion mais après je ne sais pas tu passes peut-être autant de temps que moi devant les jeux que moi sur l’eau. » Si c’est le cas, il ne va pas tarder à avoir de sacré problème d’épilepsie… Il m’explique son envie de changement, de devenir architecte. J’avoue que je tique lorsqu’il annonce que son oncle fait le même métier, est-ce qu’il a choisi ce métier par facilité ou parce que réellement cela lui plait ? Mais je suis contente, il a l’air épanoui. Revenant au sport, j’avoue avoir encore mis les pieds dans le plat. Il était en fauteuil, il ne pouvait pas faire grand-chose même si j’adorerais un jour tester tous les sports en version handi-sport, cela doit être enrichissant et génial au final. « Mon but, en vrai, c'est de pouvoir faire de la randonné et ...pourquoi pas, gravir une montagne un jour. En mode randonné bivouac sur plusieurs jours » Je lève un sourcil. Ça c’est de l’objectif ! « C’est génial ! Ça se travaille avec le temps, tu y arriveras forcément ! Tu as quelqu’un pour le faire avec toi ou tu veux le faire seul ? » C’est une vraie question et pour le coup pas du tout le même objectif. Avec une personne il pourra avoir un support, sinon, il doit être certain de tenir plusieurs jours sur ses jambes et demande une préparation encore plus importante. Même sans accident, tout le monde n’en est pas capable. « Il vient d’où ce but ? Enfin si ce n’est pas indiscret… » Après tout, c’est une question légitime, non ? |
| | | | (#)Mar 23 Jan 2018 - 11:43 | |
| Je me rends rapidement compte que Bryn est vraiment du genre à faire de l'humour et surtout à ne pas me juger. Je le savais, ça, déjà, mais au moins j'en suis maintenant 100% persuadé que c'est le cas. C'est pour ça que je me détends un peu, que j'arrive à me sentir un peu plus à l'aise. Et ça c'est primordiale. En vrai cet échange ne fait confirmer la première impression que j'avais de Bryn : plus que positive. Nous rigolons un peu, avant que je ne reprenne un peu trop brusquement mon sérieux pour lui expliquer les raisons de ma venue ici et pourquoi j'ai arrêté mes études de journalisme que j'avais commencé à Cambridge. Elle me répond que c'est bien d'avoir changer, qu'architecte c'est bien plus cool, plus classe et plus sexy que journaliste. Je baisse le regard, rougissant et sourit légèrement, nerveusement, me passant une main dans les cheveux. Certes, elle n'a pas dit directement que je sois 'sexy' mais, bien qu'indirecte, ça reste un compliment et j'en ai pas l'habitude.
Histoire de changer un peu de sujet, je lui pose quelques questions sur le surf, sachant pertinemment que s'est sa passion et qu'elle va sans doute aimer en parler. Et effectivement, c'est le cas. Elle veut passer pro et elle m'invite à des compétitions qui, souvent, se déroulent tôt le matin. Insomnies régulières obliges, je lui dit que je ne suis pas un lève tard ce qui, d'après elle, pourrait me conférer le rôle du coloc préféré. « Eh ben, si je ne dois faire que ça pour être ton coloc préféré, tu peux me réserver d'avance la première place » déclarais-je, amusé, haussant les épaules.
Lorsqu'elle me retourne la question des passions, je me sens un peu mal à l'aise, me rendant comptes qu'en vrai je n'ai aucune passion en tant que telle. Les jeux vidéos et le cinéma ne comptent pas vraiment. Je lui explique m'être essayé à plusieurs choses en étant gamin mais, au contraire de Myrddin, je n'ai jamais pu me passionner pour une chose en particulier. Bryn se montre compréhensive, disant que ça prend du temps une vraie passion et se demande ensuite si je passe autant de temps devant les jeux vidéos qu'elle dans l'eau. Je rigole doucement et secoue la tête « Non, pas vraiment» j'hausse les épaules « Enfin, plus maintenant» me reprenais-je «Fut un temps où oui, je passais mes journées enfermé chez moi et tout. Mais maintenant que j'arrive à marcher je passe bien moins de temps dedans » j'hausse les épaules «J'serais tellement idiot de retourner asseoir mes fesses sur une chaise devant mon ordinateur alors que je n'ai pas pu les lever pendant 3 ans » expliquais-je « En fait, tout ce que je peux faire à pied, je le fais maintenant»
C'est de là que me vient mon envie de randonné et le but de ma vie : gravir une montagne en mode bivouac. Je sens qu'avec cette déclaration j'ai piqué la curiosité de ma colocataire. Elle semble réellement étonné de cet objectif que je me fixe, mais elle le trouve très cool quand même et enchaîne rapidement les questions là-dessus. « Non je n'ai personne avec qui le faire» répondais-je avant d'hausser les épaules « Enfin, j'ai pas encore demander autour de moi si quelqu'un serait intéresser, en vrai» j'hausse les épaules «Dans un premier temps je le ferais pas seul, ça c'est claire » reprenais-je en rigolant légèrement avant de finir mon thé «Et comme je l'ai expliqué avant, ce but me vient du fait de pas avoir pu marcher pendant trop longtemps. J'étais indépendant, mais pas totalement non plus. Du coup j'ai envie d'en profiter à fond quoi » expliquais-je «Enfin, si t'as envie un jour de faire une petite randonné ou une longue promenade, tu sais quelle chambre j'occupe » souriais-je doucement. |
| | | | (#)Lun 12 Fév 2018 - 19:15 | |
| Avoir un nouveau colocataire, c’est un peu comme avoir un nouveau jouet, un nouveau petit frère, un nouvel intérêt pour une personne et j’adore cela. Découvrir une personne, ses envies, rêves, peurs et inquiétudes, ce qui la motive et lui donne envie d’aller toujours plus loin, sa raison de vivre. Peut-être qu’il me prend pour une dingue à lui poser mes questions et à aller chercher un peu de tout chez lui, mais je souhaite le prendre en compte dans sa globalité et non découvrir simplement la surface de ce garçon qui va partager notre quotidien. « Eh ben, si je ne dois faire que ça pour être ton coloc préféré, tu peux me réserver d'avance la première place » Il faut l’avouer, je ne suis pas compliquée mais la concurrence est là et est intense. J’adore mes collocs, tous. Au fur et à mesure, j’ai appris à en faire ma famille et je ne pourrais imaginer ma vie sans eux. Nathan n’a qu’à se préparer, il m’aura bientôt sur le dos pour le reste de ses jours ! J’hoche la tête, nous verrons bien comment il se débrouille. Même si devenir le coloc préféré risque d’être complexe, il peut tenter de figurer dans les quatre places du podium ! « Non, pas vraiment » Son rire me fait sourire et sa réponse me rassure. Ce n’est pas que je n’aime pas les geeks, ils sont fun et tout, mais s’il nous pompe toute l’électricité pour jouer à des jeux de guerre, je vais vite devoir mettre un terme à tout ça. Même si dans la coloc’ il est régulier que nous fassions des soirées jeux vidéo, ce n’est pas particulièrement notre passe-temps premier, je suis plus facilement tentée par un bon vieux Monopoly qu’un Assassin Cread, mais je ne sais que très peu refuser un Mario Kart je dois l’avouer… « Enfin, plus maintenant » Il faut croire que le fait de marcher à réellement changer sa vie du tout au tout ! « Fut un temps où oui, je passais mes journées enfermé chez moi et tout. Mais maintenant que j'arrive à marcher je passe bien moins de temps dedans. J'serais tellement idiot de retourner asseoir mes fesses sur une chaise devant mon ordinateur alors que je n'ai pas pu les lever pendant 3 ans. En fait, tout ce que je peux faire à pied, je le fais maintenant. » J’hausse les épaules à mon tour, les lèvres en un sourire. « Je crois que je suis plutôt très heureuse de te connaître maintenant, on aurait fini par se rendre fou autrement. » Je suis du genre à être très, trop, active et même si je n’ai rien contre une journée en pyjama devant des conneries ou à rien faire, je ne supporte pas les personnes qui subissent leur sort en laissant les journées défiler sans rien tenter pour changer ce destin qu’ils pensent tracé. C’est maintenant qu’il a raison, il ne l’a pas fait pendant trois ans, il doit apprendre à profiter de la vie et à attraper tout ce qu’elle peut lui offrir. Et du coup, je comprends parfaitement son envie de marcher et de prendre l’air, d’aller voir la nature et ce que la vie a à nous offrir. Seulement, je suis plus de ce genre de personne qui trouve que mettre un pied devant l’autre de manière répétée est une perte de temps, rouler c’est bien plus pratique et on va franchement plus vite. « Non je n'ai personne avec qui le faire. » A s’il ne veut pas le faire seul, c’est un point un peu handicapant pour le coup… « Enfin, j'ai pas encore demander autour de moi si quelqu'un serait intéresser, en vrai» Forcément alors ! Son objectif doit être plutôt neuf, ou bien, il rentre vraiment parfaitement dans cette coloc et est un peu inconscient sur les bords. Si on ne marche pas pendant très longtemps, le faire sur une longue période sans personne avec nous reste dangereux. Je sais que je le ferais sans me poser de question et c’est bien ça qui me prouve que c’est un acte un peu bête et irréfléchi, mais qui suis-je pour juger ? « Dans un premier temps je le ferais pas seul, ça c'est claire » Ok, je l’aime vraiment bien alors. Bête et irréfléchi, tant qu’il rentre pour les pizzas et que je ne dois pas voir de sang ou aller le chercher dans une fosse à kangourou, moi, ça me va. « Et comme je l'ai expliqué avant, ce but me vient du fait de pas avoir pu marcher pendant trop longtemps. J'étais indépendant, mais pas totalement non plus. Du coup j'ai envie d'en profiter à fond quoi » J’acquiesce, je ne peux rien redire là-dessus. « Enfin, si t'as envie un jour de faire une petite randonné ou une longue promenade, tu sais quelle chambre j'occupe » Je ris. « Totalement, tu me dis et je suis ton homme. » Oui, je n’aime pas marcher mais j’aime encore moins refuser une possibilité de m’amuser donc ! « Par contre, tu m’en voudras pas si je te suis en skate ? je n’ai pas encore été bloquée sur un fauteuil donc je t’avoue que je préfère encore les roulettes à mes pieds, mais si on va en chemin vallonné ou pas bitumé, promis, je te suivrais quand même, faudra juste m’attendre. » On va espérer que la blague ne soit pas trop tôt pour lui et pour le reste, il faut bien l’avouer, je suis sportive mais marcher n’est vraiment pas mon fort, allez savoir pourquoi ! - Spoiler:
@WESLEY EARLHAM à toi de jouer si tu le veux mon petit chat
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| | | | (#)Mar 13 Fév 2018 - 15:57 | |
| Oublie pas, à 17h, y a le nouveau qui arrive. Les mots que Bryn lui avait balancé avant qu’il n’aille se coucher la veille avaient quelque peu résonné dans l’esprit de Wes durant la journée. Dans la théorie, il aurait pu être là à l’heure à la maison pour accueillir le nouveau membre de la colocation, seule on sait tous que la théorie est une pays merveilleux où tout se passe toujours à merveille et que la réalité n’est pas toujours sa meilleure amie. Un quart d’heure avant qu’il ne puisse quitter son service, il avait été envoyé sur une intervention qui avait traîné en longueur, sans compter que pour couronner le tout, il avait fallu que le gamin lui vomisse dessus. Autant, Wesley pouvait adorer son boulot, autant, des journées comme celle-ci, il n’avait qu’une seule hâte ; que ça se termine. C’est donc avec une bonne heure de retard que le jeune homme avait fini par quitter l’hôpital, grimpant sur sa moto pour rejoindre le plus rapidement possible la maison. Il n’avait pas pris le temps de prendre une douche sur place, préférant largement squatter la salle de bain de la maison avec tout le confort nécessaire et s’était contenté d’enfiler des vêtements propres pour éviter d’empester totalement la gerbe. Il entendait déjà Bryn lui râler le dessus, mais dans le fond… Il s’en fichait pas mal. Un peu plus ou un peu moins de toute façon, ça ne changeait plus grand-chose à sa vie, il avait fini par s’y faire, si bien que les remarques qu’on lui faisait entraient par une oreille et ressortaient immédiatement par l’autre. Fort heureusement, habitant dans le même quartier que l’hôpital, Wesley arriva rapidement à bon port et gara la moto dans l’allée, comme il avait pour habitude de le faire. Quelques secondes plus tard, il poussait la porte de la maison. « J’suis rentré ! » qu’il avait crié à tort et à travers, sachant que ça n’était pas spécialement nécessaire puisque le bruit singulier de la moto avait dû être un indice de son retour, mais ne sait-on jamais. Il laissa son casque au pied des escaliers afin de l’amener dans sa chambre lorsqu’il monterait à l’étage et rejoignit finalement la pièce principale. Bryn se trouvait dans la cuisine en compagnie d’un jeune homme. Il se dirigea vers eux tout en balançant un ; « Salut le nouveau. » avant de se diriger vers la demoiselle pour lui déposer un baiser rapide sur la tempe. « Désolé pour le retard, j’ai été retenu au boulot. En plus, y a un gamin qui m’a gerbé dessus, du coup j’dois pas forcément sentir la rose. » Fraîcheur du jour, bonjour. Enfin, il fallait bien s’y habituer à Wes et autant y aller dès le premier contact. « Au fait, moi c’est Wes. Et toi, Nathan… C’est ça ? » balança-t-il par-dessus son épaule tout en allant prendre une bouteille d’eau dans le frigo. Genre il avait bien révisé. En même temps, c’était quand même la moindre des choses que de connaître un minimum son nouveau colocataire, même s’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de se croiser jusqu’alors. « J’imagine que vous avez déjà eu l’occasion de faire le tour de la maison ? » Question rhétorique, il se pointait avec plus d’une heure de retard sur l’heure annoncée d’arrivé du jeune homme, s’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de faire le tour de la maison, c’est que soit Nathan était arrivé lui aussi en retard ou alors soit parce qu’ils avaient passé l’heure à tout autre chose… Mais vu la tenue des deux protagonistes, Wes penchait plutôt pour la toute première option, à savoir que la visite avait déjà été faite et qu’il y avait échappé. |
| | | | (#)Sam 17 Fév 2018 - 11:29 | |
| Bryn est curieuse, ça se voit. Mais elle n'est pas non plus du genre à s'introduire trop fortement dans la vie personnelle. Du moins est-ce ainsi que je vois ses questions. Peut-être se retient-elle ? Peut-être qu'en vrai est-elle bien plus curieuse que ça mais qu'elle n'ose pas encore faire quoique ce soit de peur de me mettre mal à l'aise ? A vrai dire, il en faut très peu pour me mettre mal à l'aise mais ça elle n'a pas besoin de le savoir dès maintenant. Ainsi donc je lui suis pas mal reconnaissant de ne pas se montrer trop curieuse dès le début. Ça viendra sans doute automatiquement par la suite. Mais pour l'instant je m'efforce de lui parler ouvertement. Je n'ai jamais révélé autant de chose sur ma vie en si peu de temps à un parfait inconnu, c'est dire à quel point je prends sur moi. Mais comme on va habiter ensemble elle et moi, je me dis qu'un jour ou l'autre ça va de toute façon se savoir, tout ça. Autant être assez directe et lui mettre quelque chose sous la dent qui puisse la contenter un certain temps.
Et au final, je ne lui révèle que très peu de mon passé, préférant de toute façon regarder vers le futur qui me semble bien plus brillant que la vie qui est derrière moi. Je lui parle de mon projet de randonné pour lequel je travail depuis quelques temps et j'apprends avec joie qu'elle serait prête à m'accompagner dans mes expéditions. « Okay parfait !» m'exclamais-je avant de rigoler doucement lorsqu'elle me demande si ça ne me dérangerait pas qu'elle me suive en skate board «Non t'inquiète pas. Faudra juste pas être ennuyé par le fait de m'attendre du coup » expliquais-je en prenant une gorgé de mon thé.
Je m'apprêtes à reprendre la parole et donner d'avantage d'explications, mais je me fige en entendant la porte d'entrer s'ouvrir et se refermer. Mon cœur s'accélère rapidement alors que les pas se font entendre. L'instant d'après, une tête blonde débarque dans la cuisine. Il me salut rapidement et je n'ai le temps que d'hocher la tête qu'il vient déposer un baiser sur la joue de Bryn, précisant qu'un gamin lui a gerbé dessus. Je cache ma légère grimace derrière mon mug que je porte à nouveau à mes lèvres et ne relève la tête que lorsque le blond se présente. J'arque un sourcil à son prénom puis hoche la tête «Oui, Nathan, c'est bien ça » confirmais-je ses dires «Et toi c'est Wes, comme dans … Wesley ? » osais-je demander. Au hochement de tête du jeune homme, je souris légèrement « Tu connais bien Thomas, non ? Le fiancé de Myrddin ...» précisais-je, au cas où. Si c'est lui, alors il ne peut qu'être quelqu'un de bien. Connaissant Thomas, je sais qu'il ne s'entoure que de gens appréciables en général. «Enfin ouais, Bryn m'a déjà fait cavaler à droite et à gauche, on se repose là un peu avant que je n'aille prendre possession de ma chambre » je lance un coup d’œil vers le couloir, puis reporte mon attention sur Wesley «T'as quelle chambre toi ? » demandais-je, histoire d'engager un peu la conversation. |
| | | | (#)Dim 25 Fév 2018 - 17:08 | |
| « Non t'inquiète pas. Faudra juste pas être ennuyé par le fait de m'attendre du coup » C’est bien, si on doit s’attendre tous les deux, je ne suis pas sûre que nous irons très loin mais au moins, nous aurons le mérite d’aller à la même vitesse. Même si mon excuse est bien moins normale que la sienne et surtout moins avouable. Je ne marche pas, je n’aime pas ça mais ne peut réellement le crier sous les toits sachant que c’est censé être le mode de déplacement de tout être humain. Alors que cette conversation pourrait durer plus longtemps, j’entends un bruit plus que familier à l’extérieur de la maison. La moto de Wesley et son bruit très caractéristique et donc mon coloc avec est arrivée. Je lève un sourcil. Je vais le tuer, on avait dit 17 heures. Même si je sais parfaitement qu’il n’a pas un travail que l’on peut arrêter pile à l’heure en cas d’urgence, il m’a parfaitement laisser gérer Nathan toute seule et même si j’en suis capable, je trouve que l’accueil par plusieurs membres de la coloc aurait été plus sympa. « J’suis rentré !» Sans trop y penser, je me hisse sur le plan de travail afin d’être assise et probablement pour pouvoir être à la bonne hauteur de Wesley. Je fais la moue alors qu’il arrive tout nonchalant comme il sait si bien le faire. Il me fait le coup à chaque fois, je devrais être habituée. « Salut le nouveau. » Je souris et lève les yeux en même temps. Je ne peux pas être fâchée et encore moins contre lui. Vous le verriez agir, vous me comprendriez parfaitement… Je le laisse donc venir à moi pour m’embrasser la tempe mais mon visage lui offre rapidement une grimace parfaite. Qu’est-ce qui lui est arrivé encore ? « Désolé pour le retard, j’ai été retenu au boulot. En plus, y a un gamin qui m’a gerbé dessus, du coup j’dois pas forcément sentir la rose. » J’hoche la tête et ris. « Et ils ont enlevé les douches au boulot ou c’est un petit cadeau de bienvenue pour Nathan ? » Je me doute parfaitement qu’il n’a pas voulu trainer et se dépêcher pour être à l’heure. J’ironise mais lui suit en même temps reconnaissante d’être venu rapidement, lui au moins a pu se libérer contrairement aux deux autres… « Au fait, moi c’est Wes. Et toi, Nathan… C’est ça ? » Je ne peux m’empêcher de sourire derrière en imaginant le pauvre Nathan devant répéter trois autres fois les mêmes informations, déjà qu’il est timide, on ne lui facilite pas la tâche. « Oui, Nathan, c'est bien ça. Et toi c'est Wes, comme dans … Wesley ? » J’ai presque envie d’applaudir, il a donc réellement révisé sur le nom de tous les colocs ? Pourtant, je lui avais bien précisé de ne pas trop en faire car plus on a l’air intelligent au début, plus on doit en faire par la suite par ici. « J’imagine que vous avez déjà eu l’occasion de faire le tour de la maison ? » Un vrai génie ce garçon, vu l’heure heureusement que nous n’avons pas fait que boire du thé. Je crois que j’aurais déjà débranché autrement. « Tu connais bien Thomas, non ? Le fiancé de Myrddin ... » Alors là, je m’efface. Ils ont donc des connaissances en commun ? C’est top, ça pourra leur faire un sujet brise-glace si besoin et Nathan sera peut-être moins tendu face à Wes de cette manière. « Enfin ouais, Bryn m'a déjà fait cavaler à droite et à gauche, on se repose là un peu avant que je n'aille prendre possession de ma chambre » Je souris plutôt fière de moi et ma visite. Dans tout ça, il est vrai que j’ai oublié de lui laisser le temps d’être seul et de prendre réellement ses aises ici. « T'as quelle chambre toi ? » Un peu plus tôt, j’ai préféré esquiver la visite de toutes les chambres sachant que ce domaine reste le seul privé de notre coloc. Je laisserais donc à chacun d’eux le choix de faire le tour du logis ou non à notre nouveau camarade. Wes est au-dessus. Il est tout comme moi, le seul à avoir eu un choix de roi pour la chambre et d’ailleurs, tout comme moi, a une des chambres les plus grandes. Même si elles ne sont en général pas petites, nous avons au tout début pris la liberté de prendre les mieux orientées et les mieux tout court. La mienne en bas, la sienne en haut. Ne tentez pas d’y voir un instinct de protection de sa part, il n’est pas là. Si un jour une personne entre chez nous dans la nuit, je suis la première à sa portée. Me penchant vers Wes, je le prends par les épaules, enlaçant son cou de mes bras. « Tu pues chat. » Je l’embrasse légèrement sur la joue, les laissant pourtant communiquer tous les deux à leur bon vouloir, j’ai déjà bien assez pris la parole aujourd’hui, Nathan doit en avoir marre. |
| | | | (#)Dim 11 Mar 2018 - 0:43 | |
| Il allait se faire engueuler. Wes en avait parfaitement conscience et pourtant, il était arrivé à la maison comme si de rien n’était, comme à son habitude malgré le fait qu’il y ait une nouvelle présence dans la maison aujourd’hui. Le nouveau colocataire était arrivé et il n’avait pas pu être là pour l’accueillir comme il se devait, faute au boulot, il avait une bonne excuse. Sans faire de cérémonie, le jeune homme avait rejoint les deux comparses installés dans la cuisine, embrassant Bryn au passage avant de s’excuser malgré tout pour le retard. « Et ils ont enlevé les douches au boulot ou c’est un petit cadeau de bienvenue pour Nathan ? » Un sourire amusé fendit les lèvres du blond qui jeta un coup d’œil en coin à la jeune femme. « Quoi ? Va bien falloir qu’il s’y habitue aussi hein… » ne put-il s’empêcher de répliquer, parfaitement conscient que la remarque pourrait être mal prise. Et en même… Ben oui, il faudrait bien que le petit nouveau se fasse à l’idée de vivre avec lui. M’enfin, n’allez pas croire non plus qu’il ne prenait jamais la peine de se doucher avant de rentrer à la maison après une journée de boulot. « Et puis, si j’avais pris le temps de prendre une douche, je serai arrivé avec d’autant plus de retard et t’aurais râlé aussi. » A juste titre, probablement, mais dans le fond, il n’avait pas tord et la jeune femme aurait été de mauvaise fois que d’oser prétendre le contraire. De toute façon, peu importe le contexte et les raisons, dans un cas comme dans l’autre il était en retard et rien que pour ça, il faudrait qu’elle trouve quelque chose à dire. Enfin peu importe. Après ce bref aparté entre les deux comparses, Wesley prit la peine de se présenter en bon et due forme au nouvel arrivant. « Oui, Nathan, c'est bien ça. Et toi c'est Wes, comme dans … Wesley ? » Amusé, le grand blond arqua un sourcil avant d’affirmer d’un petit signe de tête. « Wes ça fait l’affaire, te fatigue pas trop. » ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie. Le jeune homme était plus habitué à répondre quand on l’appelait par son diminutif que par son prénom complet, comme si Wesley, ça sonnait trop sérieux. « Tu connais bien Thomas, non ? Le fiancé de Myrddin... » Cette fois, ce fut la surprise qui passa sur le visage de l’infirmier, mais il retrouva rapidement le sourire. « Ouais, c’est ça. C’est un très bon pote à moi. Tu le connais d’où ? » Parce qu’il était inutile de lui demander s’il le connaissait également, c’était plus qu’une évidence sinon il ne lui aurait pas poser la question à la base. Pour la peine, Wes était assez curieux d’en savoir plus.
« Enfin ouais, Bryn m'a déjà fait cavaler à droite et à gauche, on se repose là un peu avant que je n'aille prendre possession de ma chambre » A nouveau, le jeune homme hocha la tête. Une bonne chose de faite et dans le fond, il était presque reconnaissant à ce gamin de lui avoir vomi dessus. Si accueillir une nouvelle personne ne lui déplaisait pas, jouer les guides dans la maison n’était pas forcément son passe-temps préféré. « T'as quelle chambre toi ? » Il pointa du doigts l’étage, sachant de Bryn n’aurait fait que mentionner les chambres sans se permettre de les faire visiter si leur propriétaire n’était pas là. « Première porte sur la droite dans tu montes les escaliers. T’auras qu’à passer quand tu auras fini de t’installer si t’en as envie. » Ils avaient pour philosophie dans cette maison de ne pas jouer les prudes ou les cachotiers et dans le fond, Wes s’en fichait pas mal de montrer à quoi pouvait bien ressembler sa chambre. C’était certes l’une des plus grandes de la maison, mais à côté de ça, il n’avait absolument rien à cacher. « Tu pues chat. » La jeune femme était venue s’accrocher à lui, venant au passage lui déposer un baiser sur la joue. « Je sais que tu ne peux pas te passer de moi, mais j’te force à rien si j’pue tant que ça hein. » Un sourire amusé prit à nouveau place sur les lèvres de l’infirmier, un de ces sourires qui s’installait sur son visage quand il préparait un mauvais coup. « Estime-toi heureuse que je ne te cale pas la tête en-dessous de l’un de mes bras… Là tu pourrais dire que je pue. » M’enfin, même sans ça, le jeune homme avait parfaitement conscience de ne pas être de la première fraîcheur et il n’allait certainement pas se formaliser pour si peu. « Bon et sinon… » reprit-il à l’adresse de Nathan cette fois. « Tu as des questions particulières ou la demoiselle a bien fait ça ? » |
| | | | (#)Dim 1 Avr 2018 - 15:58 | |
| J'avoue que Wesley est assez intimidant. Ne serait-ce que parce que c'est un très bon ami à Thomas qui me fait plus ou moins le même effet. Le deuxième coloc, pourtant, n'a pas l'air méchant, bien au contraire. Il a beau être grand et faire deux fois ma taille, il a l'air d'être quelqu'un d'adorable, gentil et surtout marrant qui ne se prend pas forcément au sérieux. Et pourtant, il m'impressionne. Lorsqu'il s'adresse à moi, je ne peux empêcher le rouge de s'installer sur mes joues mais j'ose, toutefois, lui demander s'il est vraiment le Wesley pote de Thomas. Il me répond positivement puis me retourne la question, me demandant d'où je connais l'ancien marin.
«Comme dit, c'est le fiancé de Myrddin. Et Myrddin c'est mon meilleur ami et ancien colocataire aussi avant que les deux n'emménage ensemble » répondais-je sur une voix qui se voulait être plus assurée. Je suis, toutefois, fortement persuadé que Thomas a parlé de moi à Wesley et pas forcément en bien étant donné que la première année où Myrddin et lui se sont retrouvés, n'était pas vraiment la plus agréable pour nous deux. Nous avons finalement réussi à prendre sur nous et ne pas nous laisser guider par la jalousie de la relation que nous entretenons avec Myrddin. «Et puis je suis le parrain du leur fils, Arthur. » continuais-je. Ce statut me vaut aussi d'avantage d'acceptation de la part de l'ancien militaire.
Je fini par lui demander, histoire de faire un peu la conversation, quelle est sa chambre, à lui. Pointant l'étage du doigt, il m'explique occuper la première chambre à droite et que je devrais passer dès lors que je serais installer. « Avec plaisir» m'empressais-je d'accepter l'invitation, prenant une gorgé de mon thé. « 9a va être rapide, de m'installer. J'ai pas grand chose comme affaires en vrai. Mon appartement était meublé et je me suis débarrasser de pas mal de choses assez superflus avant de venir» en quelques semaines je me suis découvert des dons pour la revente sur internet, chose que je n'avais jamais oser jusque là.
Tout en buvant mon café, j'observe Bryn qui s'approche de Wesley et lui dépose un baiser sur la joue en lui disant qu'il pue. Un fin sourire, amusé, enjoue mes lèvres alors que je ne peux m'empêcher de me pose des questions sur la nature de leur relation. Ne sont-ils qu'amis ? De simples coloc assez proches ? Ou plus que ça ? Wesley me coupe dans l'élan de mes pensées en s'adressant à moi, me demandant si je n'ai pas d'autres questions. «hm... » réfléchissais-je deux secondes avant de secouer doucement la tête «Pour l'instant, non ...tout est clair et net » dis-je, haussant légèrement les épaules «J'ai bien compris votre politique de partage, que porte fermé signifie qu'on ne veut pas être dérangé, qu'on a un budget commun pour tout ce qui est bouffe ...d'ailleurs vous me direz rapidement combien je vous dois pour les courses » précisais-je «sinon je....ben en fait, non, aucune demande spéciale... » je prend la dernière gorgé de mon thé puis pose la tasse sur la table «Bryn m'as expliqué un peu ce qu'elle étudie mais toi alors » demandais-je à l'attention de Wesley «T'es infirmier, c'est ça ? » en vrai, c'est toujours pratique d'avoir quelqu'un du corps médical dans la même maison.
Au final, j'apprends que Wesley est effectivement cet ami de Thomas, qu'il est infirmier et sans doute bien moins impressionnant qu'il n'en a l'aire. Nous discutons encore plusieurs minutes, avant que l'odeur de Wes n'est plsu supportable et qu'il décide d'aller prendre une douche. J'en profite du coup pour allez dans ma chambre afin de défaire ma valise. Et, pendant que je m'installe correctement, je me dis que pris la meilleure décision de ma vie acceptant de m'installer dans cette colocation.
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