| time to say goodbye (penelope&emre) |
| | (#)Mar 19 Déc 2017 - 23:07 | |
| « Je suis content d’avoir pu passer ce moment avec toi. » Déclara Emre, alors qu’ils marchaient dans les rues de Brisbane. Ils avaient passé l’après-midi ensemble, et avaient profité du retour de l’été pour se rendre à la plage. Si Penelope avait passé le plus clair de son temps à parfaire son bronzage, Emre, lui, s’était adonné à sa nouvelle passion : le surf. Après quelques semaines de pratique, il avait fait des progrès considérables ; ses années de gymnaste n’étaient d’ailleurs sans doute pas étrangères à sa capacité à s’adapter à ce nouveau sport. Après sa séance de surf, il n’avait pas pu résister à l’envie d’aller enquiquiner Penelope, qui était allongée sur le ventre, en train de lire à bouquin. Il était venu répandre quelques gouttelettes d’eau sur le dos de sa petite-amie, alors qu’elle ne s’y attendait pas. Naturellement, elle avait sursauté et laissé échapper un petit cri de surprise, qui avait beaucoup fait rire Emre. Ce dernier s’était ensuite éloigné de quelques pas, craignant la revanche de sa nouvelle petite-amie. Sans raison ; cette petite blague s’était terminée dans l’océan, où ils avaient batifolé comme deux adolescents. Ils étaient ensuite retournés sur la plage, où ils avaient laissé les doux rayons du soleil les sécher. Ils restèrent encore une heure, puis se rhabillèrent et partirent. « Tu es vraiment sûre que tu dois partir demain ? » Demanda l’Anglais en faisant la moue. La relation qu’Emre et Penelope entretenaient était toute récente, et expliquait le sentiment de frustration que l’Anglais ressentait. Sunnyvale. Un nom délicieux, qui évoquait à Emre des paysages lointains, chauds et ensoleillés. La ville se trouvait sur le continent Américain, dans l’immense pays que dirigeait désormais Donald Trump. Sunnyvale était une petite ville (enfin, petite… tout était relatif) de Californie, où il faisait bon vivre – c’était, en tout cas, ce que Penelope lui avait dit. Une ville calme, à proximité de San Francisco, qui assurait aux habitants un cadre de vie idéal. Il l’avait crue volontiers ; après tout, elle y avait vécu la majeure partie de sa vie. Elle n’avait quitté sa ville natale qu’après avoir obtenu son diplôme de fin d’étude, afin de se rendre ici, en Australie. Si elle avait décidé d’élire domicile ici, elle n’en oubliait pas pour autant ses racines ; la preuve, elle devait s’envoler demain pour sa ville d’origine. Il la raccompagna devant chez elle, et ils s’arrêtèrent sur le palier. Emre, qui n’avait pas monté la dernière marche, se retrouva désormais à la hauteur de sa petite-amie. « Ton sac est déjà prêt ? » Demanda-t-il, ses mains attrapant celles de Penelope. Il joua avec pendant de longues secondes, les yeux baissés vers celles-ci, avant de relever les yeux vers elle. Il n’avait pas envie de la quitter là, maintenant, tout de suite. Il avait envie de prolonger leur soirée. Il savait que ce n’était pas raisonnable, que Penelope prenait son avion aux aurores le lendemain, qu’elle avait besoin de se reposer. « La semaine va être longue… » Murmura-t-il à voix basse. Il comprenait son besoin de retourner auprès de sa famille pour les fêtes de fin d’année, et ne lui en voulait pas de s’absenter. Au contraire ; il était content pour elle. Il combla la faible distance qui les séparait, et caressa ses lèvres du bout des siennes. Sa main passa sur sa nuque, et la rapprocha finalement pour partager un tendre baiser. « Laisse-moi monter avec toi. » Souffla-t-il en se détachant d’elle. Non, décidément, il n’avait pas envie de la quitter alors qu’ils leur restaient quelques heures à partager. « Je te sortirai du lit, et t’accompagnerai à l’aéroport demain. » Promit-il en souriant, amusé.
L’Anglais sortit la valise du coffre du taxi, et la traîna derrière lui. Il accompagna Penelope vers la zone pour enregistrer les bagages, et s’inséra dans la file à ses côtés. « Fatiguée ? » Demanda l’Anglais, en voyant que sa petite-amie réprimait un bâillement. Il eut un petit sourire, passa un bras autour de ses épaules, et invita Penelope à poser sa tête sur son épaule. « T’en fais pas, tu as quelques heures devant toi pour te reposer. » Fit remarquer l’Anglais, faisant référence aux heures de vol qui l’attendait.
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| | | | (#)Mer 20 Déc 2017 - 20:09 | |
| L’été revenait à Brisbane, Penelope appréciait cette saison. Alors que quasiment tous les autres continents profitent du froid de décembre, de la neige, des chocolats chauds, la magie de noël est tout autre sur le continent australien. Emre était passé la chercher, ensemble ils avaient passé une excellente journée. Allongée sur le sable chaud, le soleil se posant sur sa peau lui procurait une sensation agréable. Elle rentrerait à Sunnyvale avec un teint halé, une peau magnifique et un sourire aux lèvres. Au loin, elle se délecta de voir son nouveau petit-ami sur une planche de surf, prendre les vagues d’une façon assez surprenante. Penelope n’arriverait jamais à faire ce genre d’exploit sportif. Bouquin en main, la jeune américaine se retourner toutes les demi-heures. Le roman qu’elle lisait la passionnée, elle était complétement prise par cette histoire. Tellement qu’un cri de surprise sortit de sa bouche lorsqu’Emre s’amusa à la tremper à son tour. Son livre sur le côté, Penelope se redressa et comme des enfants, ils se retrouvèrent dans l’eau, s’amusant à s’éclabousser et à se pousser dans l’eau. Avant de sortir de l’eau, Penelope et Emre partagèrent un moment un peu plus tendre, ses bras autour de sa nuque, Penelope vient déposer plusieurs fois ses lèvres sur celle du jeune homme. Lorsque le soir commença à arriver, les deux jeunes adultes reprirent le chemin vers l’appartement de Penelope. En entendant la voix d’Emre, Penelope esquissa un tendre sourire. La jeune brune vient nouer sa main à la sienne. Tout en marchant, elle reprit. « Je crois bien que oui. Mon père m’y attends déjà. » Depuis le début de la semaine, son père était parti rejoindre sa grand-mère aux Etats-Unis. D’un côté, Penelope était plus que contente de retourner chez elle, de profiter de ses copines d’enfance, de voir sa mère et de pouvoir discuter de tout ce qui se passe avec sa grand-mère. D’un autre côté, il fallait l’avouer, quitter Emre ne l’enchantait pas énormément. Leur relation vient de commencer, elle aime être à ses côtés, apercevoir son sourire lorsqu’ils se retrouvent, rire et le faire rire. Arrivant devant l’immeuble de Penelope, celle-ci monta quelques marches et se retourna en regardant Emre. Tout était prêt, dans quelques heures à peine, elle serait dans l’avion, direction Sunnyvale. La veille, son amie Alizée était venue prendre Patronus le chat afin de s’en occuper le temps de son absence. « J’ai pris mes plus belles tenues. » Un peu de moquerie ne ferait pas de mal, elle essayait de ne pas trop penser à son départ et à se semaine loin de lui. Ses mains dans celle d’Emre, elle esquissait des sourires tendres. Avant que sa relation avec Emre prenne un tournant différent, Penelope n’aurait pensé qu’il serait ce genre de petit-ami. Penelope était touchée par son attitude et sa sincérité. Appréciant chacun de ses petits baisers avant de prolonger son dernier plus longuement. « Je suis sûr que ça passera très vite. Je serais de retour rapidement, tu n’auras même pas le temps de souffler. Posant sa main dans sa nuque, Penelope plongea son regard dans celui-ci de son petit-ami. Laissant quelques secondes de silence, elle reprit. Tu peux toujours m’appeler. » Penelope lui adressa un autre sourire. « Laisse-moi monter avec toi. » Relevant son visage vers le jeune homme, l’américaine était surprise. Elle était partagée entre deux avis, la fatigue qu’elle ressentirait demain matin ou l’envie de prolonger la soirée avec lui. La porte du taxi s’ouvrit et Penelope descendit à son tour. Emre ayant déjà récupérée la valise, Penelope paya le chauffeur et rejoignit le jeune homme. Il est très tôt, pourtant la queue à l’enregistrement est déjà immense. Regardant autour d’elle, la jeune américaine posa sa main sur sa bouche lorsqu’elle laissa échapper un bâillement. « Un petit peu. Pourtant j’ai très bien dormi. » Les bras musclé d’Emre était plutôt confortable, elle devait se l’avouer. Posant sa tête sur l’épaule du jeune homme, elle souriait en l’entendant. « Ne m’en parle même pas. Laissant un moment de silence, la demoiselle reprit. Je pense que le vol retour sera plus long. » Quand on a quelqu’un a retrouvé, l’attente semble encore plus longue. Avançant dans la file d’attente, Penelope se redressa. Elle lança un regard au jeune anglais et esquissa un sourire. « Je vais te manquer ? »
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| | | | (#)Jeu 28 Déc 2017 - 15:47 | |
| Alors qu’ils marchaient en direction de chez Penelope, l’Anglais réalisa que la semaine à venir risquait d’être atrocement longue. Depuis qu’il s’était rapproché de son amie, il y a quelques jours à peine de cela, il avait passé le plus clair de son temps libre en sa compagnie. Ses journées s’articulaient toutes de la même façon : il travaillait le matin à l’école, allait en cours l’après-midi, et passait la soirée en compagnie de sa petite-amie. Si son emploi du temps le lui permettait, il faisait un détour par le garage où Penelope travaillait pour aller la chercher. Ses doigts cherchèrent les siens, et Emre laissa la petite main de Penelope serrer doucement la sienne, alors qu’il lui demandait si elle devait impérativement retourner aux Etats-Unis. « Il a de la chance d’avoir une fille comme toi. » Murmura Emre, très sincèrement. Il pouvait être fier de sa progéniture : tout semblait lui réussir. Elle était belle, elle était gentille, elle était douce, elle était sincère, elle était généreuse ; les dix doigts d’une main ne suffisaient pas à compter les nombreuses qualités de Penelope. « Mais je suis sûr qu’il en a conscience. » Souffla l’Anglais en souriant. Penelope sembla touchée par ses mots, et l’Anglais poursuivit : « Du coup, qu’est-ce que tu as prévu ? » Demanda-t-il, curieux d’en apprendre davantage sur ce séjour, prévu de longue date. Ils continuèrent de déambuler dans les rues pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils arrivent sur le palier, et que Penelope ne se décide à se moquer de son petit-ami. « Eh ! » S’exclama-t-il, faussement offusqué, s’arrêtant net. « J’espère que tu ne comptes pas aller draguer à tout va. Je suis là, moi. » Dit-il en faisant la moue. Il plaisantait ; il avait toute confiance en Penelope. Il pensait la connaître suffisamment pour savoir qu’elle n’était pas du genre à trahir les gens. Elle était droite et honnête. Il n’avait pas à s’en faire, mais préférait tout de même être rassuré sur ce point. « Tu parles… » Grommela l’Anglais en secouant la tête, peu convaincu. Entre les vacances scolaires de fin d’année et l’absence de Penelope, ses journées allaient être nettement moins rythmées. « Je vais passer mes journées à surfer, et à bosser mes cours. » Ce serait sa bonne résolution, pour la semaine à venir. Il s’y tiendrait ; il avait du retard, et ne comptait pas passer sa vie à étudier. Emre avait des ambitions, et il ne craignait pas de le faire savoir. « Je t’appellerai. » Promit-il en hochant la tête, avant d’enchaîner : « Même si ça ne comblera pas complètement la distance. » Il lui demanda finalement la permission de monter avec elle. Ça n’avait rien de prévu, rien de calculé : normalement, Emre aurait sagement dû rentrer chez lui. Mais il trouvait trop dommage d’achever la soirée aussi vite, alors que toutes les affaires de Penelope étaient prêtes. « S’il te plait. » Ajouta-t-il, adoptant volontairement un air de chien battu pour la convaincre.
La file d’attente pour l’enregistrement des bagages était déjà longue, alors que l’aube venait tout juste de se lever. Penelope et Emre se mirent à la fin, et avancèrent au pas, petit à petit. L’Anglais sourit en voyant sa petite-amie réprimer un bâillement, et il la taquina. « J’ai vu ça, oui. J’ai cru que tu ne voudrais jamais quitter ton lit. » Comme prévu, le réveil n’avait pas été facile pour les deux tourtereaux. Mais Emre avait tenu sa promesse, et ils étaient arrivés en temps et en heure à l’aéroport. La tête de Penelope se posa sur l’épaule de l’Anglais, et celui-ci glissa une main sur sa hanche. « Tu me donneras ton heure d’arrivée, pour le retour. Je viendrai te chercher. » Déclara Emre, alors qu’ils avançaient à nouveau de quelques pas. « Oui. » Murmura-t-il du bout des lèvres, détournant le regard pour ne pas affronter celui de Penelope. Il se sentait étrangement mal à l’aise, comme démasqué. Il tenait à Penelope, c’était un fait : néanmoins, le dire, c’était autre chose.
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| | | | (#)Ven 29 Déc 2017 - 19:55 | |
| Emre était vraiment adorable. Depuis le début de leur relation, il s’était toujours montrer très avenant et Penelope se sentait vraiment considérée par le jeune homme. L’américaine était touchée par les paroles du jeune homme. Même si la demoiselle était vraiment proche de son père, celui-ci ne lui faisait jamais preuve, de ses sentiments profonds. Bien sûr, elle espérait qu’il soit fier d’elle et qu’il appréciait la femme qu’elle était devenue. C’était grâce à lui qu’elle était désormais une femme indépendante, forte, sensible, droite et généreuse. Si elle était restée en Amérique, elle ne serait certainement pas devenue la femme qu’elle est aujourd’hui. Ses doigts noués à ceux du jeune homme, elle avançait dans les rues de Brisbane, la nuit commençait à tomber. Penelope pensait au lendemain matin, lorsqu’elle devra se rendre à l’aéroport. Etrangement, elle était ravie de rentrer chez elle mais elle savait aussi qu’Emre lui manquerait. Leur relation commençait à peine, pourtant, ils étaient déjà proches l’un de l’autre. Esquissant un sourire, Penelope se mit à lui raconter tout ce qu’elle avait prévu lors de son séjour. Visite annuel chez sa grand-mère ou elle mangerait des petits gâteaux en buvant du thé. Elle aurait aussi le droit à un débriefing d’amour, gloire et beauté. Le vieille de noël, elle réveillonnera en compagnie de son père, sa nouvelle compagne, sa demi-sœur, sa grand-mère et quelques-unes de ses tantes dans son ancienne maison. Le matin de noël, elle s’éclipsera de chez elle discrètement pour aller retrouver sa mère, elle lui parlera de tout ce qui s’est passée depuis la dernière fois, pleura surement. Une heure après, son père la rejoindra et ils échangeront leurs souvenirs. Ensuite, elle se rendra à l’élection de Miss Sunnyvale. Les jours qui suivront seront consacrée au shopping, soirée avec ses meilleures copines du lycée et enfin retour à la maison. Bien sûr, la demoiselle laissa planer le doute concernant les tenues qu’elle avait mis de côté pour son voyage. Un sourire aux lèvres, l’américaine se tourna vers Emre. « J’ai une jolie robe noire qui attends le soir du trente et un. » Autrement dit, lors de leur retrouvaille. Alors qu’elle venait de déballer tout son programme de la semaine, Penelope avait très envie de savoir ce qu’Emre ferait pendant son absence. Sa réponse la fit sourire grandement. « C’est un très bon programme. Disait-elle en se moquant légèrement. Penelope se doutait qu’Emre avait besoin de travailler ses cours. Depuis le début de leur relation, ils passaient beaucoup de temps ensemble et Penelope ne voulait pas être un frein dans les études d’Emre. Je t’aiderais à réviser quand tu m’appelleras. » Avoua la demoiselle, peut-être pouvait-elle être une motivation pour l’anglais ? Devant la porte de son appartement, Penelope céda à la demande du jeune homme et ils montèrent ensemble vers son appartement. Laissant son sac dans l’entrée ainsi que sa veste, elle ferma la porte derrière lui. « Je vais prendre une douche et je reviens, fais comme chez toi. » Penelope s’en alla vers la salle de bain et pris une douche bien chaude.
C’est incroyable le nombre de personne présente pour l’enregistrement. Il est si tôt ce matin que la demoiselle croyait que l’aéroport serait vide. Heureusement pour elle, Emre avait été présent pour la sortir du lit, elle n’aurait pas assumé le réveil seule. « Disons que la personne qui se trouvait dans mon lit ne me donner pas vraiment envie de sortir. » Elle aurait pu rester dans son lit aux côtés d’Emre pendant des heures encore. La file d’attente n’avançait pas, ils stagnaient depuis de nombreuses minutes désormais. « Tu me donneras ton heure d’arrivée, pour le retour. Je viendrai te chercher. » Un sourire aux lèvres, Penelope hocha la tête positivement, elle serait ravie de retrouver Emre lorsqu’elle posera un pied sur le sol australien. Haesting fut néanmoins surprise lorsqu’elle entendit le jeune homme avouer qu’elle lui manquerait pendant cette semaine. Un sourire aux lèvres, elle sentait le malaise d’Emre. Elle approcha ses lèvres de sa joue et déposa un baiser à la commissure de ses lèvres avant de reprendre. « Tu me manqueras aussi. » Avoua la demoiselle avant de reposer son regard vers la file et d’avancer d’un pas. Passant sa main dans ses cheveux, elle se mordit la lèvre tout en liant sa main à celle d’Emre.
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| | | | (#)Lun 1 Jan 2018 - 20:10 | |
| « Tu n’as pas bientôt fini de me narguer ? » Grommela-t-il, sans pour autant perdre son sourire. Il avait l’impression que l’Américaine se moquait de lui, et faisait exprès de le teaser pour qu’il soit encore plus impatient qu’il ne l’était déjà. Ce n’était pas difficile : ils n’étaient pas ensemble depuis longtemps, et pourtant, ils passaient le plus clair de leur temps libre à deux. « Ça ne te dirait pas de l’enfiler, et de me la montrer dès ce soir ? » Suggéra-t-il, battant exagérément des cils, tentant le tout pour le tout. Il n’hésitait pas à faire preuve d’auto-dérision, amusé par la situation. Après tout, qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? « Moque toi. » Soupira-t-il en déposant sa tête sur l’épaule de sa petite-amie. Il cherchait un peu de réconfort, un peu de tendresse de la part de Penelope. Deux choses essentielles qu’elle lui apportait, et qui lui faisait beaucoup de bien. L’écorché vif s’autorisait un second souffle. « J’ai tellement la flemme de me plonger corps et âme dans les cours. » Ajouta-t-il, justifiant son air morose. En plus, l’Américaine ne serait même pas dans les parages pour lui permettre de sortir la tête de l’eau. Heureusement qu’Apple avait inventé FaceTime. « T’en fais pas, je vais réussir mes examens haut la main. » Assura-t-il, confiant. En entendant une telle chose, on pouvait penser qu’Emre était quelqu’un de suffisant, de pédant, de très sûr de lui. Ce n’était pas le cas dans la vie, excepté lorsque l’on parlait des études. L’Anglais avait toujours été un élève et un étudiant brillant, qui frôlait l’excellence. S’il avait poursuivi ses études à Oxford, comme cela aurait dû être le cas si Théodora n’était pas tombée enceinte, l’Anglais se serait spécialisé dans la politique étrangère. Son but ? Travailler dans un consulat, ou dans une ambassade. Mais sa vie avait pris un tournant bien différent. Il avait œuvré – supplié, presque – pour que Penelope accepte de le laisser monter avec elle. Ce n’était pas prévu ; ils auraient normalement dû se quitter là, sur le palier de l’Américaine. La raison le voulait, le cœur, un peu moins. Emportés par la fougue et par leur insouciance, ils finirent par passer la porte d’entrée de l’appartement de Penelope. Cette dernière retira sa veste, et le laissa se débrouiller seule pendant qu’elle allait prendre une douche. « Je t’attends au salon. » Indiqua-t-il, se dirigeant vers la principale pièce à vivre de l’appartement. Il s’installa confortablement sur le canapé, et par habitude, alluma le téléviseur. Il zappa mécaniquement, et attendant que Penelope vienne le rejoindre – ce qu’elle ne tarda pas à faire.
Ils avançaient pas à pas dans la file d’attente, qui les mèneraient inéluctablement vers l’enregistrement des bagages de l’Américaine. Cette dernière, prévoyante, avait déjà sorti son passeport et le papier qui témoignait de sa réservation en ligne. « Je prends ça pour un compliment. » Déclara Emre en souriant, assez fier du petit effet qu’il avait sur Penelope. Les deux jeunes adultes n’avaient pas beaucoup dormi, et quitter la douce chaleur réconfortante des draps n’avait pas été facile. Néanmoins, l’Anglais avait respecté la promesse qu’il avait fait la veille à sa compagne : il l’avait réveillée et tirée du lit, pour ensuite prendre un taxi et aller à l’aéroport. « On fera une grasse matinée à ton retour. » Promit Emre, alors que lui-même se retrouvait à étouffer un bâillement. Il avait déjà hâte de vivre ce moment, loin des terminaux de l’aéroport de Brisbane. Penelope surprit Emre, lorsqu’elle lui demanda si elle allait lui manquer. Un peu mal à l’aise, il détourna le regard. Il cherchait à masquer son trouble, d’être ainsi mis devant le fait accompli – qui plus est sans aucun préambule. Il avoua néanmoins qu’elle lui manquerait, et il s’autorisa à soupirer de soulagement lorsqu’elle admit que la réciproque était vraie. « Ça me rassure. » Murmura-t-il à voix basse, ses doigts se liant à ceux de Penelope. Ils arrivèrent finalement au comptoir pour enregistrer les bagages de Penelope, et Emre s’empara de la valise de sa compagne pour la déposer sur le tapis roulant. Il la laissa s’occuper de l’administratif, et attendit patiemment qu’elle eût terminé.
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| | | | (#)Sam 27 Jan 2018 - 19:15 | |
| La relation entre Emre et Penelope avait évoluée durant les dernières semaines. Ils s’entendaient très bien et passaient de plus en plus de temps ensemble. C’était assez simple, une relation sans prise de tête, ils étaient bien ensemble et profitaient seulement de chaque instant ensemble. Dans la salle de bain, Penelope pris le temps de prendre une douche bien chaude et de faire un soin sur son visage. Attrapant un bas de jogging ainsi qu’un t-shirt, la demoiselle passa le tout et sortit de la salle de bain. Elle s’avança vers Emre et s’installa dans le canapé à son tour. « J’ai réfléchis. Elle venait de capturer l’attention du jeune homme et repris la parole. Pour tes révisions, à chaque fois que tu connaitras l’une de tes matières, tu auras le droit à un massage, un baiser ou autre de ma part. » Peut-être que cela pouvait marcher comme motivation. Penelope vient s’installer plus confortablement et regarda ce qu’Emre avait mis à la télévision. « Une semaine, ça va passer vite n’est-ce pas ? » C’était étrange comme situation, Penelope et Emre étaient ensemble que depuis quelques semaines. Pourtant, elle savait intérieurement qu’il allait lui manquer pendant la semaine. Penelope l’avait prévenu depuis des semaines mais c’était étrange. « Tu veux manger ou boire quelque chose ? »
La file d’attente dans laquelle se trouvait Emre et Penelope était interminable, c’est comme si le temps s’était arrêtée. Penelope attendait son tour patiemment tout en discutant avec le jeune homme. « On fera une grasse matinée à ton retour. » Un sourire sur ses lèvres, la jeune américaine serrant la main d’Emre dans la sienne. « J’ai hâte d’y être. » Ce matin, elle n’avait pas eu envie de quitter les bras du jeune homme, ils étaient si confortable, si agréable. L’hôtesse présente au comptoir appela la personne suivante. Penelope s’avança vers elle et lui donna son billet. La demoiselle lisait toutes les informations personnelles de Penelope et repris. « Penelope Rosalie Haesting, j’aurais besoin d’une pièce d’identité. La jeune américaine présenta ses papiers et attendit patiemment. Vous embarquerez porte C, c’est au deuxième étage. Bon voyage. » Bagage enregistré, carte d’embarquement en vol, Penelope laissa sa place aux autres individus et se rendit avec Emre jusqu’au deuxième étage de l’aéroport. Sur l’escalator, la demoiselle consulta ses messages. Elle regarda son téléphone pendant un instant puis repris la parole. « Qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui ? » Une simple question, c’était une façon de faire la conversation. Le deuxième étage était immense, remplis de magasins, de personnes et d’enfants qui pleurent. « C’est méchant si j’espère ne pas être assise devant ou derrière lui ? » Un sourire aux lèvres, Penelope haussa les épaules. Son cœur battait assez rapidement, elle n’avait pas envie d’entendre « Tout les passagers pour le vol à destination de Los Angeles sont attendus porte C. »
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| | | | (#)Sam 3 Fév 2018 - 13:15 | |
| Emre, toujours confortablement installé sur le canapé, attendit patiemment que Penelope revienne. Il avait allumé la télévision, pris le temps de zapper jusqu’à tomber sur une chaîne qui lui conviendrait – en vain. Il faut dire, l’Anglais n’était pas un grand fan de ce média : à son sens, beaucoup trop d’émissions débiles, abrutissantes même, venaient polluer les esprits des gens qui les regardaient. Il s’arrêta donc sur une chaîne musicale quelconque, assez indifférent face aux images qui se succédaient sous ses yeux. Il sourit en voyant revenir Penelope, qui ne se fit pas prier pour venir s’installer à ses côtés. Il arqua un sourcil lorsqu’elle lui indiqua avoir réfléchi – quelle idée avait pu germer dans son esprit ? Il attendait sa sentence, sans trop savoir ce qui allait suivre. Il fit par sourire, amusé et ravi. Des idées comme ça, il voulait qu’elle en ait à chaque instant. « Tu sais que j’ai quand même huit matières à passer ? » Fit-il remarquer, lui laissant une ultime chance de revenir sur ses propos – ce qu’elle ne fit pas. Chanceux, lui ? Il ne l’avait pas toujours été. Mais depuis qu’il sortait avec Penelope, la roue avait commencé à tourner. « Je dois reconnaître que c’est très… Intéressant. Et motivant, aussi. » Les cadeaux de Penelope étaient plein de tendresse, de séduction aussi. Ils aimaient gentiment jouer l’un avec l’autre, s’amuser, et profiter pleinement des doux débuts de leur relation. Il n’y avait pas encore d’enjeu, aucune prise de tête. Et c’était parfait comme ça. « Bien sûr que ça passera vite. » Répondit Emre à voix basse, comme s’il lui faisait une confidence. Ils allaient être séparés sept jours – une première depuis qu’ils étaient ensemble. Sentant que le ton de sa petite-amie était légèrement tremblant, l’Anglais se redressa, et attrapa la main de Penelope. Il noua leurs doigts, captant en même temps son attention. « Et puis… On s’appellera. On pourra s’écrire. Ce n’est pas comme si on était coupé complètement du monde. » Il sembla admettre que ce qu’il disait n’était pas dénué de sens. Il attira Penelope à lui, et la serra dans ses bras. « Tu sens bon. » Murmura l’Anglais, avant de déposer ses lèvres dans le cou de sa petite-amie. Il cherchait à faire disparaître son spleen, dû à son départ le lendemain matin. « Abricot ? » Demanda-t-il après quelques instants d’hésitation. Il secoua la tête, lorsqu’elle lui proposa de boire quelque chose. « Ça ira, merci. »
Lui aussi, avait hâte d’être au moment où ils se retrouveraient. Egoïstement, il espérait que cette semaine passerait vite. Il n’était pas avec Penelope depuis très longtemps, mais avait déjà eu le temps de s’habituer à sa présence. Ils n’étaient pas scotchés l’un à l’autre – leur relation n’en était pas encore à ce stade – mais ils dormaient ensemble au moins trois fois par semaine. Ils avancèrent finalement vers l’hôtesse, et Penelope lui donna tous les papiers nécessaires. Elle les vérifia rapidement, et lui indiqua la porte d’embarquement. « Rosalie ? » Répéta Emre, alors qu’ils prenaient l’escalator pour monter au deuxième étage. « J’aime bien. » Ajouta-t-il en souriant. L’avantage d’avoir une relation naissante, c’était que l’on avait l’impression d’en apprendre tous les jours sur l’autre. « Travailler. Je n’ai pas oublié que tu m’as promis massages et autres baisers si jamais je réussissais mes examens. » Fit remarquer l’Anglais, amusé. Ils arrivèrent finalement au deuxième étage, qui grouillait de monde. Emre était toujours fasciné par ce spectacle ; tellement de personnes, venant d’horizons différents, qui voyageaient pour des raisons aussi diverses que variées. « Non, c’est… Logique. » Répondit Emre. Ils trouvèrent la porte d’embarquement de Penelope. Malheureusement pour eux, les hôtesses avaient commencé à faire rentrer des passagers dans l’avion. La zone 4 embarquait déjà, et l’Anglais comprit qu’il ne leur restait que quelques secondes à peine pour se dire aurevoir. « Je crois qu’on va devoir faire vite. » Fit-il remarquer. Il se pencha vers Penelope, et déposa chastement ses lèvres sur les siennes. Il la garda contre son torse pendant quelques secondes, et embrassa son front du bout des lèvres. « La semaine va passer vite. Tu me diras quand tu seras arrivée ? » Demanda-t-il, la libérant de ses bras pour qu’elle puisse se diriger vers l’embarquement. « Et n’oublie pas que tu as un petit-ami formidable qui t’attend ici ! » S’exclama-t-il en souriant. Il plaisantait, bien sûr. Il avait toute confiance en Penelope.
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