T’avais envie de danser mais sans savoir où aller, c’est samedi 23 décembre et tu t’es dit pourquoi ne pas tester le club qui a pris place dans le parc, en plein air. Tu sais pas pourquoi tu sens que la musique va pas être extra. Mais avec le décor et les lumières, tu te dis qu’au pire tu passeras ta soirée à prendre des jolies photos. T’as envoyé des messages à des potes pour pas y aller tout seul, mais ils te répondent avec des excuses. Ok c’est certainement la vérité, mais t’es pas très satisfait de leurs messages. Un à un repas de famille, l’autre dit qu’il a déjà une soirée mais qu’il essayera de passer plus tard. Ouais, tu sais pas si tu vas rester longtemps. Tu mises pas tellement sur cette soirée, tu sens que ça va pas être top, tu sais pas pourquoi. Un feeling.
Tu t’es fait beau pour ce soir. Ok t’es tout le temps beau, quoi que tu portes. T’as de la chance comme ça. La musique qui arrive à tes oreilles alors que tu entres dans l’enceinte de la partie club est plutôt pas mal. Pas ce que t’écoutes habituellement mais vraiment pas mal. Tu sors même ton téléphone pour faire un Shazam de la chanson qui est en train de passer. Martin Garrix. Une valeur sûre. Tu regardes un peu autour de toi, les décors sont effectivement top, les jeux de lumières aussi. Tu sens du potentiel de belles photos. Mais pour commencer tu vas au bar, tu te prends un verre que tu bois rapidement. La chanson qui passe ensuite tu l’as connais. DJ Snake. Elle est pas trop mal, la voix du chanteur est plutôt sympa. Tu décides d’aller prendre quelques photos de l’endroit au lieu de trop boire. Tu ne comptes pas te saouler ce soir. T’as eu une gueule de bois y’a pas longtemps et tu l’as bien senti passer.
Au détour de quelques plantes illuminé tu sors ton portable et tu commences à shooter quelques photos, changeant la prise de vue pour voir de quel angle ça rendrait le mieux. Tu restes un moment sur chaque endroit et t’aimes bien photographier en musique. Y’a pas mal de gens qui passent devant et tu dois souvent t’arrêter dans ton cadrage parce que la vue n’est plus libre. Y’a même une personne qui se met à fumer juste en face de toi et tu soupires. Ils auraient pu choisir un autre endroit pour s’en griller une. Surtout que ça te donne envie de fumer cette connerie. Toi qui tenait bon ces derniers temps. Ok t’as craqué la semaine dernière, mais c’était juste une clope. C’est rien. C’est en soirée que c’est toujours le plus dur de se retenir de fumer. Tu te fais bousculer et ton téléphone t’échappes des mains.
« ¡Hijueputa! »
Ton portable glisse aux pieds de la personne qui fume et tu te dépêches d’aller le récupérer pour voir les dégâts.
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luleaby
rise and fall.
Juste, prendre l’air. Pouvoir voir autre chose que les grands préparatifs auxquels les Hazard-Perry s’attelaient depuis plusieurs jours. D’accord, noël était une belle période de fêtes, de joie et de célébration. Mais malgré tout, malgré le fait d’assumer ses choix, Debra ne pouvait s’empêcher d’avoir un peu les noeuds à l’estomac à penser à sa fille, qu’elle avait laissé aller passer noël dans une famille pleine d’inconnus - si une famille avait été trouvée pour elle. Alors, pour ne pas se plomber le moral, elle avait préféré attraper sa veste et son sac et marcher jusque l’animation du moment dans le quartier. Les Enchanted Gardens, qu’il y avait de marqué sur la devanture. Ça semblait beau, ça semblait animé, parfait pour laisser son esprit s’évader le temps d’un instant. Debra avait d’abord commencé par déambuler au hasard, là où ses pas la menaient, profitant de tout ce que ses yeux pouvaient capter. Par la suite, ce fut un point particulièrement charmant au niveau duquel elle s’arrêta. Prenant appui sur une rambarde, laissant son regard se perdre au fur et à mesure que l’eau coulait dans le petit ruisseau en contre-bas. Naturellement, surement trop rapidement, la jeune femme finit par sortir une cigarette de son sac et par l’allumer. Il devait surement y avoir une règlementation comme quoi les fumeurs n’étaient pas autorisés dans le parc - si on venait la reprendre, elle ferait semblait de ne pas comprendre, de ne pas parler cette langue ou tout simplement comme si elle n’avait pas vu; elle était forte pour ce genre de petit jeu. Ce fut alors qu’elle arrivait à la moitié de sa cigarette qu’elle entendit un bruit, assez étrange, dans son dos. « ¡Hijueputa! » Cette langue là, elle ne la connaissait pas - ou du moins elle ne la parlait pas. Elle put cependant la reconnaitre, et vue l’intonation prise, ça ne devait pas être seulement joli. Elle finit par se tourner, suivant du regard le jeune homme qui se tenait derrière elle. Il semblait se précipiter vers quelque-chose à ses pieds à elle, et Debra reconnut un téléphone en décalant son regard. « Espagnol, n’est-ce pas ? » La jeune femme aurait pu se pencher pour ramasser le téléphone et faire sa bonne action de la journée; elle trouvait cependant que c’était plus amusant et naturel que de regarder le jeune homme se débrouiller. « Il s’en sort bien ou c’est la catastrophe ? » Elle désigna du menton le téléphone désormais dans les mains du l’inconnu, tirant de nouveau une longue bouffée de cigarette.
La fumeuse demande si t’es Espagnol mais t’as clairement pas la tête à faire la conversation. T’es en train de prier pour que ton téléphone soit pas défoncé. Tu le prends, face contre terre et tu soupires quand tu vois qu’une partie de l’écran est brisé. Pas une grande partie, mais quand même, l’écran est mort. Fuck !
« Il est niqué. Fais chier ! »
C’est pas la première fois que tu pètes l’écran d’un de tes portables mais c’est la première fois pour ce portable là. C’est toujours en soirée que le drame arrive. T’avais tenu bon pendant tout 2017, pas un seul écran pété mais visiblement l’année n’est pas terminé sur une bonne note non. En plus c’est ton beau Samsung que tu t’es payé une fortune y’a quelques mois. Ca te fait clairement chier putain. Ca se voit sur ta gueule que t’es en colère. T’aurais dû tenir le téléphone plus fort dans ta main. Mais c’est trop tard. Tu testes les fonctionnalités de ton téléphone et malgré les dégâts il marche toujours.
Tu regardes la fille en face de toi. Elle est spécialement belle. Elle a clairement un truc mais c’est pas ta priorité là. T’es déjà en train de te demander combien ça va te coûter de changer ce putain d’écran. Néanmoins sa clope t’interpelles et tu la regardes, rangeant ton téléphone dans ta poche. Même si à ce niveau là il pourrait tomber de nouveau ça changerait pas grand chose. Faudra que tu le fasses réparer pareil.
« J’aurai bien besoin d’une clope là… T’en as une pour moi ? »
Tu sais que c’est pas raisonnable mais là c’est un cas de force majeur. Une clope serait vraiment la bienvenue.
« J’essaie d’arrêter mais c’est pas la soirée. Ca va me faire du bien. »
T’espères qu’elle va t’en filer une parce que là c’est clairement ce dont tu as besoin. Ca va peut être te calmer. Si elle en a pas pour toi tu essayeras d’en piquer une à quelqu’un d’autre.
Dernière édition par Andy Rivera le Ven 26 Jan 2018 - 13:43, édité 1 fois
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Vu l’expression de visage qu’empruntait le jeune homme, cela ne semblait pas si bien se dérouler pour son téléphone. « Il est niqué. Fais chier ! » Debra tir une petite grimace. Elle connaissait cette galère là, la perte de téléphone aussi d’ailleurs - surtout dans les soirées un peu trop alcoolisées en boite de nuit. Désormais, elle tentait de faire plus attention car elle n’avait clairement pas le budget pour devenir se racheter un téléphone si ça arrivait; et puis, elle y tenait trop aussi. Finalement, le jeune homme finit par porter son attention sur elle et elle leva légèrement un sourcil, intriguée. « J’aura bien besoin d’une clope là… T’en as une pour moi ? » Son visage se détendit et un petit sourire réussit à faire son bout de chemin jusque ses lèvres. « J’essaie d’arrêter mais c’est pas la soirée. Ca va me faire du bien. » Après quelques instants où elle faisait mine de réfléchir, alors que la réponse était déjà toute faite dans sa tête, Debra finit par tirer une cigarette de son paquet. « Pour réparer les dégâts de ton petit coeur meurtri alors. » Elle termina en lui tendant, dans la foulée, son briquet. s’il y avait bien quelque-chose sur laquelle elle n’était pas radine, c’était les clopes. Elle ne pouvait elle-même pas s’en passer, même si elle s’amusait souvent à dire le contraire, alors elle pouvait comprendre la détresse de devoir en demander une de temps à autres. Et puis, places échangées, elle aimait qu’une âme charitable se dévoue pour lui en donner une. « Pas la soirée, parce-qu’il s’est passé pire qu’un téléphone cassé ? » La délicatesse et la timidité n’étaient pas deux éléments au tableau que formait Debra. C’était une jeune femme à foncer dans le tas sans devancer les possibles dégâts qu’elle pouvait faire. De plus, elle était une personne naturellement curieuse, alors si on lui donnait rien qu’une bride d’information un peu croustillante à developper, elle prenait. Ca devait surement venir de là, cette passion pour le journalisme qu’elle avait développé à peine le pied mis dans l’école, quelques années auparavant.
Elle est cool, elle sort une clope pour toi. Elle parle de ton petit coeur meurtri. C’est la première fois que t’entends ce mot. Tu comprends que ça à un rapport avec la mort, du coup tu captes le sens de sa phrase et ouais. Ton coeur est meurtri. Tu prends la clopes et le briquet qu’elle te tend.
« Merci. »
Tu ne perds pas de temps pour l’allumer et tirer une longue taffe. T’essaies de te changer les idées et de te focaliser sur cette cigarette que tu te permets ce soir. Quelque chose te dit que ce sera pas la seule. Tu feras un léger détour pour en acheter avant de rentrer chez toi. Tu connais les spots qui sont ouvert 24h sur 24 pour les clopes, comme tout bon fumeur qui se respecte.
La meuf reprend la parole et demande à propos de ta soirée.
« Y’a pas pire que le téléphone. Même si mes potes ont pas pu venir avec moi ce soir. J’ai décidé ça à la dernière minute. »
N’empêche si ils avaient été là t’aurais sûrement fait autre chose que prendre des photos et ton téléphone n’aurait pas subit des dommages. Ouais c’est de leur fautes du coup. Tu l’as décrété. Tu tires encore sur ta clope et tu regardes la meuf.
« La musique est pas aussi pire que je l’aurai pensé. Mais là c’est mort j’ai plus envie de danser. »
Tu crois même que tu vas pas tarder à rentrer, t’es plus dans le mood pour t’amuser. Ca t’as gâché ta soirée cette histoire. Déjà que tu la sentais pas cette soirée, t’aurais mieux fait de pas venir. Ca te fait chier.
« T’es venu toute seule ? Ou t’es la seule qui fume de ton groupe d’amis ? »
Pas la meilleure relance de conversation, mais tu t’en fous, t’es encore sur les nerfs à cause de l’écran de ton téléphone. Et puis tu sais ce que c’est de te retrouver seul un moment pour le plaisir d’une clope. Même si ça fait longtemps que ça t’es pas arrivé. Tu gères plutôt pas mal ce truc d’arrêter de fumer. Ok ou pas. Mais dans l’ensemble tu gères plutôt bien.
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« Merci. » Debra lui fit un petit hochement de tête, signe qu’il n’y avait pas de quoi, pour continuer de fumer sa clope à son tour. Mauvaise habitude, certes, mais c’étaient dans des moments comme celui là que c’était d’autant plus apprécié. Elle finit par demander au jeune homme comment se déroule sa soirée, vu comment le dégoût semblait être présent dans les traits de son visage. « Y’a pas pire que le téléphone. Même si mes potes ont pas pu venir avec moi ce soir. J’ai décidé ça à la dernière minute. La musique est pas aussi pire que je l’aurai pensé. Mais là c’est mort j’ai plus envie de danser. » Elle haussa un sourcil. « Tu as fait tout ce chemin sans tes potes pour finalement ne pas danser ? C’est du gâchis. Elle finit par prendre une expression de visage plus détendue, à la limite du sourire moqueur, avant de venir écraser sa cigarette et de se mettre dos à la rambarde; donc face au jeune homme cette fois ci. « Je suis sure qu’il y a plein de moyen à ta disposition ce soir pour te faire oublier cette stupide aventure de téléphone. La musique est bonne, tu l’as dit toi même en plus. » Elle finit par tirer un petit sourire. « La bière est presque bonne mais pas chère donc ça compense presque. » « T’es venu toute seule ? Ou t’es la seule qui fume de ton groupe d’amis ? » Debra haussa les épaules. « Toute seule, ouais. » Elle eut un petit moment d’hésitation avant de poursuivre sur sa lancée. Après tout, le jeune homme pouvait avoir juste lancé sa question pour passer le temps et tenter de se racheter pour la clope qu’elle lui avait payé en lui tenant compagnie pour le moment. Mais il semblait gentil, réellement. Et elle était bavarde de base, alors - surtout quand on lui posait de question sur elle. « J’avais besoin d’un peu d’air. Les préparations de noël et tout ce qui s’en suit, ça commençait à me pomper l’air. Surtout quand on a aucune chance d’avoir de la neige pour noël - la mort. »
C’est vrai que c’est du gâchis de ne pas profiter à fond de cette soirée, mais elle est tout bonnement gâché à présent. Tu tiens vraiment très fort à ton téléphone et ça te fait royalement chier cette histoire. Tu sais que tu ne pourras pas profiter du dancefloor comme il se doit. Ou bien il te faudrait beaucoup d’alcool et pourquoi pas même de la drogue. Pas seulement une clope. Ca c’est rien. Tu veux quelque chose qui te fasse de l’effet. La jeune fille dit qu’il y a plein de trucs pour que t’oublies cette mésaventure. Tu l’écoutes, attentif, tu veux savoir ce qu’elle a derrière la tête. La bière. Mouais. Tu as besoin de quelque chose de beaucoup plus fort que ça. T’es pas convaincu par ses paroles, mais il n’empêche que t’es encore là en attendant. Peut être que c’est sa compagnie qui t’intéresses. Tu relances la conversation à son propos. Savoir si elle est accompagné. La réponse est non. T’es surpris mais agréablement. Les femmes qui sortent toute seule ça court pas les rues. Souvent bien trop effrayée. Elle a l’air d’être bien indépendante du coup et c’est des points pour elle. Tu tires sur ta clopes en la regardant et elle reprend la parole, s’expliquant un peu plus sur la situation.
« Ah ouais Noël je vais rien faire cette année. Je verrai si y’a des trucs ouverts. Des clubs. »
Parce qu’au cas où elle l’aurait pas compris, t’aimes ça danser. Tu tires encore sur ta clope. T’y vas sûrement trop fort parce qu’elle est déjà presque terminée.
« Tu vas aller danser ? »
Et la y’a une bonne chanson qui commence mais non, tes jambes n’ont pas l’air d’être motivé à bouger. Mais si elle te répond par l’affirmative ça peut peut être changer. Elle est hot et danser collé serré avec elle, tu ne dirais pas non. En plus t’es sûr qu’elle est du genre à avoir des sous vêtements assortis de qualité et t’aimes bien fantasmer sur ça. Tu reformules avant qu’elle ne te réponde.
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Amusez vous à lancer Debra sur une question la concernant et il y avait fort à parier qu’elle allait vous tenir la jambe pendant des heures. S’intéresser à sa petite personne, elle avait toujours très bien su faire - et ce depuis sa plus tendre enfance. Ça avait commencé pour être sûre d’être à la hauteur de sa soeur et ça avait fini en simple habitude; mauvaise, habitude. « Ah ouais Noël je vais rien faire cette année. Je verrai si y’a des trucs ouverts. Des clubs. » Debra finit sa clope en haussant un sourcil, venant l’écraser dans le cendrier qui se trouvait juste à leur côté. Elle n’avait jamais entendu quelqu’un dire qu’il passerait noël à sortir comme n’importe quel jour de la semaine plutôt que de profiter de cette période pour passer du temps avec les gens qui importaient. Elle savait qu’elle avait été chanceuse pendant toutes ces années de pouvoir toujours fêter noël avec au moins une partie de sa famille - même si elle voulait à tous leur arracher les yeux de la tête avant la fin du repas. « Tu vas aller danser ? » Elle n’eut qu’uniquement le temps d’avoir un petit rire, que le jeune homme enchaînait déjà de nouveau. « Tu veux danser avec moi ? » Le sourire de Debra s’agrandit. Ça faisait un bout de temps qu’elle n’avait pas été invitée à danser, et son égo semblait se réjouir dans un coin de son être. Elle qui avait toujours cette vilaine habitude d’avoir été courtisée par beaucoup lors de ses sorties nocturnes. « Avec plaisir. » Alors elle se laissa entrainer un peu plus loin vers l’une des pistes de danse disponibles par le jeune homme. Non seulement, elle se faisait désirer mais en plus il fallait dire que la vue n’était pas désagréable. Même si elle prenait ça uniquement pour de l’amusement d’un bout de soirée, elle allait quand même en profiter. La musique changeant et ils commencèrent à danser au rythme de cette dernière. Quelque-chose d’assez calme pour commencer, comme si elle avait été choisie pour ne pas lancer les hostilités trop rapidement. Y aller avec parcimonie, tel était le conseil qu’elle pourrait donner au jeune homme sur sa propre personnalité. « Ca ne me regarde pas je pense, mais je me demandais. » Parce-que oui, Debra était le genre de personne à être parfaitement au courant qu’une question ne devait pas être posée mais la prononcer quand même - son côté rebelle ne restait jamais réellement enfoui bien loin. « Pas de famille dans le coin pour passer noël dans les clubs ? »
Il suffit que la musique qui passe t’emballes pour te changer d’avis en moins de deux. Toi qui pensait qu’à ton téléphone à l’écran cassé, voilà que « I feel it coming » de The Weeknd qui passe et ça a raison de toi. Cette chanson, c’est ton jam. Ca te donne trop envie de danser. La jolie brune accepte ta proposition et tu continues d’alimenter tes fantasmes à son propos dans ta petite tête. Tu jettes ta cigarette dans le cendrier et vous voilà parti vers le dancefloor. Sauf qu’une fois arrivé le DJ change de chanson et t’es dég ! Pourquoi fallait-il qu’ils en fassent qu’à leur tête ? C’était une très bonne chanson !! Commence une chanson plus douce. C’est pas vraiment ce que tu voulais. T’es déçu. En plus tu la connais pas la chanson, t’as un peu plus de mal à te mettre dedans. Mais tu te mets à danser quand même. Tu regardes ta partenaire de danse et tu te focalises sur elle. Y’a de quoi mater.
Elle reprend la parole et elle te demande à propos de tes plans de Noël. A croire que ça l’a vraiment tracassé pour que cette belle inconnue remette le sujet sur le tapis. Oui, inconnue. Vous ne vous êtes toujours pas présenté tous les deux. Vous n’avez pas besoin de prénoms pour profiter de la compagnie de l’autre.
« Non, pas de famille dans le coin. Ils sont à Bogota. »
T’en dis pas plus. T’as pas besoin de te justifier de quoi que ce soit. C’est pas ton genre de trop en dévoiler sur ta personne comme ça. Surtout en ce qui concerne ta famille, ça te semble pas intéressant du tout comme sujet.
Tu continues de danser, mais sans vraiment d’envie. La musique qui passe n’est pas à ton goût et tu commences à faire la tête. Tu fais signes à ta partenaire d’un soir que la musique est plutôt moyenne maintenant.
« Je peux pas te montrer mes super moves là dessus. »
Et puis t’as une idée qui est bien. Tu ne perds pas de temps pour la lui exposer.
« Je peux t’inviter à danser chez moi si t’es partante. »
Danser ? Oui oui on y croit tous. Tu veux surtout vérifier si elle a des jolis dessous. Le regard que tu lui lances est plein de sous entendu. Bizarrement t’as oublié ton téléphone maintenant.
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« Non, pas de famille dans le coin. Ils sont à Bogota. » C’était donc bien un accent espagnol qu’on pouvait entendre de la bouche du jeune homme, en revanche il ne venait apparemment pas du même continent que Debra. Bogota, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, se trouvait en Colombie. Un pays également bien loin d’ici. Et surtout un sujet qui semblait être définitivement clos. La jeune femme se contenta d’hausser légèrement les épaules. Après tout, elle n’était pas en meilleure place pour juger. Il lui était déjà arrivée aussi de passer un bout de ses noëls dans les clubs pour éviter sa famille. Lors de sa période vraiment rebelle, lorsqu’elle était plus jeune. La musique finit par changer de nouveau et par devenir un peu plus molle. Ce n’était pas la meilleure des situations pour danser réellement, et le jeune homme sembla rapidement de cette avis. Une petite moue déçue s’affichait progressivement sur son visage. « Je peux pas te montrer mes super moves là dessus. » Elle eut un petit rire. C’était sur qu’avec ce genre de musique, à moins d’en profiter pour faire un slow ou quelque-chose dans ce genre, ce n’était pas l’idéal. « Tu veux que j’aille faire les yeux doux au DJ pour qu’il nous remette quelque-chose de plus correct ? » Lancé comme si elle avait l’habitude de ce genre de situation, comme si elle avait l’habitude aussi qu’on lui cède à peu près tout et n’importe quoi. « Je peux t’inviter à danser chez moi si t’es partante. » Apparemment, le jeune homme avait une autre idée en tête et il ne se gêna pas pour l’exposer à Debra rapidement. Et, bien sur, ça lui arracha un petit rire - mais un rire franc. « Tu perds pas le nord à ce que je vois. » Elle ne l’avouerait pas à haute voix, mais ça faisait du bien de se sentir de nouveau de la sorte dans le game, parce-que les avances du jeune homme - en plus de son regard qui en disait long - ne pouvaient pas être évitées. Elle prit quelques instants pour réfléchir à sa proposition, argumentant son temps de réflexion d’une petite moue. Elle qui n’avait prévu de faire de cet instant seulement ça et d’en profiter pour se défiler par la suite, c’était loupé. Mais, le jeu était intéressant, elle avouerait volontiers. « Ok. Allons attraper un taxi, dans ce cas. » Et avant même qu’il n’ait le temps de réagir, elle gratifia sa réponse d’un sourire taquin avant de se diriger vers la sortie du parc. Elle n’avait aucune idée d’où elle allait ni dans quoi cette situation allait la mener, mais elle jouait - comme elle savait si bien faire. Debra atteignit rapidement la rue, recherchant des yeux la voiture qui pourrait les amener chez le charmant inconnu de cette soirée. Elle devait cependant ne pas oublier de ne pas trop s’approcher du feu - sinon, elle allait finir par se bruler.
Sa proposition de faire les yeux doux au DJ est tentante, mais t’as autre chose en tête maintenant. Alors tu lui proposes de venir chez toi. T’as aucune espèce d’idée de sa réponse, mais tu tentes quand même. Des vestes, tu t’en es pris un tas dans ta vie. Mais au moins c’est fait rapidement, parce que tu vas souvent droit au but. Du monde, y’en a. Si elle n’est pas intéressé, y’en aura d’autres qui seront plus enclin. Tu t’en fais pas pour ça. Une bonne baise ça te consolera de cette soirée qui a si mal commencé. La réaction de la jeune fille te fait sourire. Elle le prend plutôt bien. C’est pas donné à tous. Du coup, elle gagne des points. Elle ne te répond pas tout de suite, préférant une phrase toute faite comme première réaction. Tu te dis que c’est bon signe. S’en suit un jeu de regards. Tu ne la lâches pas, tu scrutes sa moue, ton sourire toujours bien présent sur tes lèvres. Tu as cet air qui veut dire « Alors ? ». Tu vois bien qu’elle réfléchit et t’as bien envie de croire que c’est gagné d’avance, mais ce n’est pas toujours le cas. Même si c’est encourageant comme situation. Elle finit par dire « Ok ». Le sourire qui s’affiche sur son visage veut tout dire et t’es ravi.
« Bon choix. »
Tu lui fais un clin d’oeil avant de quitter la piste de danse.
« Ca va être rapide. J’ai ma voiture. »
Tu comptais pas te mettre minable ce soir, alors t’as conduit pour venir. Vu que tu pensais pas rester bien longtemps, c’est plus économe comme ça. Tu sors la clé de ta Golf Cabriolet noire et tu vas lui ouvrir la porte en premier, t’as pas l’ouverture centralisé, elle commence à dater cette caisse. Tu lui fais un beau clin d’oeil et tu files de ton côté de la voiture.
Sur la route, tu mets la radio, t’aimes pas vraiment le silence. Une fois chez toi, dans cette grande maison que tu partages à 4 (même 5) tu ne prends pas la peine d’allumer la lumière du salon. Tu prends la main de la bombe derrière toi pour qu’elle te suive sans se prendre un mur. Aux escaliers t’allumes la lumière du couloir et vous voilà ensuite dans ta chambre. T’avais pas prévu de la visite mais elle est toujours pas trop mal rangé. Justement pour ces occasions là. Y’a juste ton MacBook qui traine sur ton lit, ce dernier impeccablement fait. Tu fermes la porte derrière vous et tu la bloques quelque peu entre la porte et toi. Ton corps proche du sien, tu as un sourire malicieux sur le visage. Ton nez va se perdre sur sa joue… Une de tes mains se pose sur sa taille.
« La soirée peut commencer… »
Tu prends le temps au cas où elle ne serait pas réceptive de cette façon là. Si jamais elle pensait vraiment que vous alliez danser tous les deux. Y’a des filles qui sont très naïves.
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« Bon choix. » La réaction du jeune homme lui tira un petit rire. Bien sur qu’elle faisait des bons choix - parfois. Il était vrai qu’en règle générale, elle faisait plus partie des gens qui avaient les choix maudits plutôt que généreux, idéaux. Il n’y avait qu’à jeter un coup d’oeil à sa vraie raison d’être arrivée en Australie, fuir une réalité qui était plus grande qu’elle suite à de mauvais choix. Le jeune homme ne mit pas longtemps avant de la rattraper par la suite, alors qu’elle avait déjà entamé le chemin menant à la chaussée. « Ça va être rapide. J’ai ma voiture. » Pas si mal, comme idée. Elle qui s’était rapidement habituée à se balader en taxis, voire en transports en commun, surtout sur les débuts quand elle était vraiment ruinée - c’est-à-dire avant qu’elle ne se mette à squatter chez les Hazard-Perry et qu’elle soutire de l’argent à Charlie. Debra se laissa alors emporter par le mouvement, laissant le jeune homme aux commandes. Rapidement, le moteur se mettait à ronronner, la musique à vibrer et la voiture s’embranchait dans la circulation nocturne. Au risque de se faire taper sur les doigts - mais mademoiselle aimait le risque, elle ne serait pas montée dans la voiture du jeune homme qui était un inconnu -, Debra tira un nouvelle cigarette, ouvra la fenêtre et se mit à fumer comme si de rien n’était. La nuit était douce, l’air était pour une fois un brin frais. L’innocence de ce moment pouvait se sentir à plein poumons et ça faisait du bien. De juste profiter, d’arrêter de calculer le moindre mouvement qu’elle devait faire, et juste aller là où ses pieds la mener. Depuis qu’elle était arrivée en Australie, c’était peut-être ce qui avait le plus manqué à Debra. La liberté. Ne pas penser et juste foncer, sans se demander si son geste allait avoir des conséquences néfastes ou non sur sa vie. Et puis elle était tombée enceinte et depuis elle ne pouvait s’empêcher d’être méfiante à la moindre chose qui lui arrivait. Les portières finirent par claquer à l’arrivée, la voiture garée devant une maison assez imposant. La vue arracha un haussement de sourcil à la jeune femme - le peu qu’elle s’était aventurée en ville, elle n’était pas encore tombée sur un seul looser avec un appartement pourri ressemblant à un cendrier géant. Good game. La porte d’entrée passée, le jeune homme lui attrapa la main pour la guider à travers la baraque, ne prenant pas la peine d’allumer la lumière. Debra ne savait pas si c’était pour ne pas déranger les potentielles personnes se trouvant déjà sur place, ou si c’était simplement pour poser une ambiance, mais elle ne put s’empêcher d’avoir un petit rire. Elle avait l’impression d’avoir quinze ans de nouveau, pour ne pas se faire chopper par les parents de son dernier mec en date. Il finit par allumer la lumière pour leur permettre de monter les escaliers - et elle le remercia dans sa tête car elle n’était pas sûre de pas louper une marche s’ils étaient montés dans le noir. Et si jusque maintenant, Debra se sentait complètement en confiance, le moment où la porte vint à se fermer dans son dos et où le corps du jeune homme se retrouva à quelques centimètres du sien la refroidit assez rapidement. Elle était en train de développer une paranoïa de la proximité avec la gente masculine, ce n’était pas possible autrement. Sa main à lui qui vint trouver sa taille, ses nez remontant le long de sa joue, son souffle qui se faisait ô beaucoup trop proche. Merde. Dans un instant, on allait pouvoir la surnommer Icare. « La soirée peut commencer… » Inspirant - de courage - discrètement, Debra vint à son tour attraper les hanches du jeune homme, pour pouvoir retourner la situation et que ce soit à son tour de se trouver dos au mur. Elle n’avait qu’une fraction de seconde pour décider de la suite des événements. Soit elle prenait son courage à deux mains et se lançait de nouveau dans le grand bain, soit… « Parce-que t’as cru que ce serait si facile ? » … elle jouait la poule mouillée. Mais toujours garder l’acte, ne pas perdre la façade de fille enjouée et facile qu’elle savait tellement bien jouer. Après tout, elle l’avait été pendant des années. Finissant par se reculer quelque peu, pour finir par faire un pas en arrière, ne lâchant pas le regard du jeune homme, elle haussa un sourcil. « J’aurai pensé que t’aurais au moins un coup à boire avant d’attaquer de la sorte. Je suis déçue. » Et surtout, elle était en train d’essayer de rattraper la situation, de ne pas montrer à quelle point elle s’était perdue dans son propre jeu et que, tel le Jumanji, la seule issue possible semblait d’y jouer. Quitte à lui passer plusieurs douches froides pour s’en sortir - même elle se trouvait cruelle, c’était pour dire. Debra finit par lâcher son regard, avant de venir s’asseoir sur le bord de son lit. A son tour de jouer, elle voulait surtout savoir s’il allait continuer dans ce sens là et tenter d’aller réellement plus loin ou si il allait simplement la congédier de la maison pour l’avoir fait trop rêver.
Elle te prend par la taille et te met contre le mur, inversant les rôles. Si elle veut. Ca te dérange pas. Par contre quand elle parle de facilité tu te dis que t’as fait fausse route. Tu pensais effectivement que ce serait si facile comme elle dit. Si elle a accepté de te suivre jusque chez toi, c’est qu’elle doit avoir aussi des idées derrière la tête. Pourquoi se faire chier avec des politesses à partir de là ? Ce n’est que perdre du temps. Pas vraiment ton truc. Mais bon, maintenant que vous êtes dans la chambre, tu vas faire un effort pour aller plus loin que ça. Si elle se barre avant qu’il ne se passe quoi que ce soit, ça te fera clairement chier. Tu te diras que c’était vraiment une soirée de merde du début à la fin. Non. Tu veux que ça se termine en beauté.
Tu ris quand elle demande un coup à boire, au moins ça. Ta main retourne sur sa taille que tu caresses distraitement. Du contact, c’est ça que tu veux.
« La simplicité ça a son charme aussi. »
Ca te fait marrer cette remarque à la con.
« Tu veux boire quelque chose ? Il doit me rester quelques bières dans le frigo… Mais sinon on peut piquer du vin à mon coloc si c’est plutôt ça ton truc. »
Tu la regardes, sans bouger, bloqué entre elle et le mur. Tu approches dangereusement ton visage du sien et tu lui voles un très bref baiser sur les lèvres avant de la pousser délicatement prenant sa main dans la tienne. Tu l’entraînes jusqu’à la cuisine, à l’étage du dessous. T’allumes la lumière, t’ouvres le frigo.
« Une seule bière… Et pas de bouteille de vin. »
Tu prends la bière et tu te tournes vers elle.
« Là oui tu peux dire que c’est décevant. Mais je saurais me rattraper… »
Tu t’approches d’elle en te mordant la lèvre.
« Y’a des restes de pizza sinon… Sexy hein. »
Ta main retourne sur sa taille, glissant un tant soit peu sous son haut pour toucher sa peau, doucement. T’as bien compris qu’il ne faut pas aller trop vite avec elle. Au fond de toi tu t’imagines déjà en train de la soulever pour l’installer sur le plan de travail lui ayant retiré quelques fringues et lui donner du plaisir avec ta langue.
if it's all right - i wanna kick it with you all night, all night, have a good time.
luleaby
rise and fall.
« La simplicité ça a son charme aussi. » Se forçant à tirer un petit sourire, l’esprit de Debra était cependant déjà en train de dériver - et pas forcément vers les mêmes idées que semblait avoir le jeune homme. Si de base, c’était bien ça qui l’avait amené ici, elle se retrouvait bloquée par ses propres peurs, incapable d’être la grande fille et la femme assumée qu’elle avait su pourtant être durant toutes ces années. « Tu veux boire quelque chose ? Il doit me rester quelques bières dans le frigo… Mais sinon on peut piquer du vin à mon coloc si c’est plutôt ça ton truc. » Un petit rire, légèrement moqueur, s’échappa des lèvres de Debra. « Tu viens quand même de demander à une irlandaise si elle hésitait entre la bière et le vin. » Jouer sur le ton de l’humour, sur la blague, tenter même d’emmener les idées et la conversation ailleurs. Cependant, vu que le jeune homme vint lui voler un baiser rapide avant de l’entrainer avec lui à l’étage d’en dessous, Debra comprit rapidement qu’elle s’était peut-être un peu trop réellement prêtée au jeu. C’était débile, ça avait commencé innocemment, et puis désormais surtout trois quart du temps elle jouait à la fille facile parce-qu’elle avait toujours été comme ça et que ça lui faisait du bien de renouer avec cette facette de sa personnalité. Sauf qu’elle l’amusait beaucoup moins bien qu’avant, et qu’elle avait l’air cruche à se retrouvée prise au piège de son propre jeu. « Une seule bière… Et pas de bouteille de vin. Là oui tu peux dire que c’est décevant. Mais je saurais me rattraper… » La façon dont il vint se mordre la lèvres vint activer chez Debra une réaction de bloquage, de fuite presque. Le sourire crispé qui se voulait poli mais qui n’était clairement pas à sa place, son corps à elle qui vint heurter sans un bruit, sans un remous le comptoir - le chemin de la sortie n’était donc pas de ce côté ci de la cuisine. Elle avait l’impression d’être une adolescente dans ces films minables, où aucun des personnage n’avait assez confiance en lui pour prendre la parole et parler des choses qu’il pensait. Pitoyable. « Y’a des restes de pizza sinon… Sexy hein. » La main du jeune homme qui vint rejoindre de nouveau sa taille, alors qu’elle pouvait sentir le bout de ses doigts venir parcourir sa peau, les frissons gratuits qui allaient avec. Ce qui était le plus comique dans cette histoire, c’était que le corps de Debra n’était pas du tout contre cette situation, qu’il prenait même un malin plaisir à profiter de la situation. Se sentir désirer et désirer par la même occasion cette personne, c’était des choses qu’il savait faire dans lesquelles il était maitre de l’art. Cependant pour une fois, c’était les pensées de la jeune femme qui ne suivaient pas. « Super sexy, effectivement. » Elle osa un petit rire avant de venir poser sa main sur l’avant-bras du jeune homme, petit soupire accompagnant son geste - qui lui n’annonçait pas forcément de bonnes choses. « Ecoute… » Pathétiquement, elle allait se défiler. Il fallait juste qu’elle trouve une excuse assez passable pour qu’il ait envie de la laisser partir sans la trouver pour une idiote finie - chose qui semblait déjà mal partie. Mais surtout, il fallait qu’elle se tire de là avant qu’elle ne se mette à faire une de ces pseudo-crises de panique qu’elle découvrait depuis quelques temps. « Je suis désolée, mais je vais pas pouvoir rester. » Ses pensées qui partaient dans tous les sens pour trouver le truc qui lui permettrait de partir sans trop de dégâts. « Ça vient de me revenir, mais j’ai une amie qui m’avait fait promettre de passer chez elle ce soir. » Tirant une petite moue sur ses lèvres, elle vint hausser les épaules avant de délicatement venir retirer la main du jeune homme de sous son haut. « Une autre fois peut-être ? » En somme ? Lamentable. Elle n’avait jamais servi d’excuses aussi minables à la moindre personne; et pourtant elle savait être très bonne menteuse.
Tu découvres qu’elle est irlandaise. Tu sais pas vraiment ce que tu vas faire de cette information, mais tu prends. Par contre tu ne connais toujours pas son prénom et tu comptes pas le lui demander. C’est très bien comme ça. Pas comme si tu comptais la revoir de toute façon. Tu sens quand même au fur et à mesure de l’avancement de la soirée, que ça ne va pas forcément dans le sens que tu voudrais. T’as encore un espoir, parce qu’elle est toujours chez toi, pour le moment, donc tout est encore jouable si tu fais ça bien. Elle doit vouloir être séduite, pas sûr que tu saches véritablement le faire, mais tu peux essayer. Tu parles du contenu de ton frigo et le langage corporelle de la jeune fille n’est pas du tout encourageant. Alors tu tentes le contact pour lui donner envie de plus.
Sa main sur ton avant bras, tu as l’impression que ça veut plutôt dire « calme toi » que « laisse moi te toucher ». Les mots qui sortent de sa bouche ensuite ne font que confirmer ce sentiment. Elle s’excuse, elle dit devoir partir. Oh this is great. Sentez vous l’ironie ? T’es bizarrement pas surpris, elle l’a laissé sentir arriver. T’es juste déçu. Ca allait remonter le niveau de ta soirée et bien non. Tu vas finir la queue entre les jambes, tout seul. Sauf si tu te motives à sortir de nouveau mais c’est pas très sûr. Un peu de repos et de sommeil ne te ferait pas de mal. T’écoutes son excuse pitoyable et ça te fait lâcher un rire jaune.
« Bien sûr. Une amie. »
Mais tu ne fais pas plus de commentaire. Tu vas pas la forcer à rester. Ca se voit sur ta tronche que t’es pas dupe, qu’elle dit de la merde. Elle enlève ta main de sa taille et t’allais la récupérer de toute façon. Une autre fois peut être ? Ouais bien sûr.
« Ouais ouais une autre fois. »
Même si t’es sûr qu’il n’y en aura pas. T’as aucun moyen de la contacter et tu ne comptes pas lui demander son numéro de téléphone maintenant. Parlant de téléphone, tu te souviens que le tiens a l’écran brisé. Quelle soirée de merde. La porte d’entrée étant fermée à clé, tu ouvres le chemin vers le hall pour lui rendre sa liberté. T’as aucune idée de comment elle va rentrer vu que c’est toi qui l’a conduit jusque ici, mais c’est pas ton problème. C’est une grande fille. Tu ouvres la porte et tu la regardes avec un sourire amusé aux lèvres.
« Passe le bonjour à ton amie de ma part. »
Tu te fous ouvertement de sa gueule. Gentiment. Et la voilà partie.
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