C’est le bruit d’un brouhaha qu’elle vient encore de causer qui la sort de ses pensées. Elle renverse tout sur son passage de par ses gestes trop brusques et sa maladresse. Depuis plusieurs jours, Cora ne fait que faire que ça, tout casser, et sans le faire exprès, elle est juste trop occupée à avoir la tête ailleurs pour faire attention aux meubles, vases, vaisselle et bibelot en tout genre qui l’entourent. Quelque part derrière elle, il y’a le rire de Dean qui retentit, devenu spectateur aguerri de son lunatisme chronique. Ce genre de scène ne le surprend même plus, à force, le balai n’est jamais très loin. Sa situation avec Arthur, la Floride, sa plainte et tout ce qui suit de près ou de loin cette affaire occupe son esprit d’une façon dont elle n’avait pas pensé. C’était si simple quand elle était là-bas. Elle était sur place, disponible pour la moindre urgence, le moindre besoin de sa présence et sa peur réelle tandis qu’elle est en Australie est que les parents découvrent ses intentions, qu’elle les a retrouvé et mettent le gosse dans une voiture pour disparaître en vue du Mexique. C’est une crainte stupide, mais réelle et Cora en fait des cauchemars au point de passer son temps à les ressasser pendant le jour. Le constat est là, après plusieurs jours à hanter sa maison alors que tout lui crie de partir : elle a besoin de distraction, de voir du monde, de se reconnecter à sa vie et pas de travailler. C’est là qu’intervient un appel de Mia. Lors du passage de Priam en Floride, elle lui avait dit qu’elle irait voir sa sœur dès qu’elle en aurait l’occasion. Le moment ne pouvait être mieux trouvé que maintenant et considérant le temps écoulé depuis leur dernière rencontre, Cora s’empare de l’occasion sans se faire désirer plus.

Les quelques jours qui suivent leur échange se déroulent comme les précédents : avec perte et fracas. Mais également plusieurs retrouvailles. Un passage bien légitime à l’hôpital auprès de Noah, dont le rétablissement fait du bien au moral, au moins autant que de savoir qu’il sera bientôt en congé de l’hôpital. Le refuge a également réussi à occuper de son temps. L’administration est possible à distance parce qu’elle délègue beaucoup mais rien ne remplace une présence. Le jour de la rencontre avec Mia arrive bien plus vite qu’elle ne le pense et c’est non sans une once d’appréhension que l’actrice frappe à la porte de celle qui reste malgré tout une petite sœur. « Cora ! » L’excitation est on ne peut plus palpable. L’accueil la surprend autant qu’il lui fait plaisir. De revoir Mia lui réchauffe le cœur, amène un souvenir. Elle est comme de la famille et c’est bon que parfois, ça ne soit pas synonyme d’hostilité. « Entre, entre ! » Elle ne se fait pas prier plus et jette un dernier regard dans le couloir, sur la porte de l’appartement de Priam avant d’entrer dans celui de Mia. « Comment tu vas ? » Elle a l’air vraiment excitée, voir même impatiente ce qui ne manque pas de l’amuser alors qu’elle tient dans ses bras un bouquet dont le fait qu’il n’ait pas encore heurté le sol tient du miracle. « Ca fait vraiment trop longtemps … » Oui, beaucoup trop. Elle en a honte. Elle sait qu’elle devrait valoriser ce genre de relation simple et sans embûche plutôt que de centrer ses efforts sur sa propre famille. Elle espère juste que Mia ne lui en tient pas trop rigueur. « Je » Elle marque un temps d’hésitation, cherchant à savoir si Mia n’avait pas une troisième question qui lui viendrait entre temps. « Je vais très bien, merci. C’est pour toi, tiens. » Des fleurs. Un cadeau cruellement adulte. Elle sait que ça n’est pas le plus approprié, que si elle avait voulu marqué dans le mille, une pièce de maroquinerie ou des chaussures auraient fait effet, mais elle s’était finalement retrouvée rattrapée par le temps. « Je suis vraiment contente de te revoir, je suis désolée que ça ait été si long. » Qu’elle admet, avant de passer un bras autour de la jeune femme qui est aujourd’hui plus grande qu’elle. « Tu avais besoin d’un coup de main pour quelque chose du coup ? Je veux tout savoir. » Qu’elle n’exige pas, mais presque tout en faisant ses premiers pas dans l’appartement.

Tu ne peux t’empêcher de te sentir toute excitée à l’idée de recevoir Cora chez toi. Déjà parce que cela fait une éternité que tu ne l’as pas vue et même si ton frère te donne régulièrement des nouvelles, ce n’est pas pareil. Mais surtout parce que tu as besoin de son aide et tu espères que Cora saura t’aider à calmer tes nerfs et te donner de bons conseils. A l’époque, quand elle sortait avec Priam, cela n’avait certainement pas été difficile de voir à quel point tu l’idolâtrais. Pas dans le mauvais sens du terme parce que tu as réussi à créer des liens forts et sincères avec Cora mais elle vivait cette vie que tu voulais tant, cette vie dont tu rêvais et pour ça tu l’admirais. A tes yeux elle a toujours su faire les bons choix dans sa carrière professionnelle. Sur sa vie personnelle, tu aurais tendance à dire que laisser filer Priam n’avait pas été très malin mais tu es assez mal placée pour porter ce genre de jugement. Et puis même si tu ignorais ce qui se passait en ce moment dans la vie de Cora, ton frère t’avait fait comprendre qu’il y avait des fantômes de sa vie passée qui était en train de revenir la hanter. En temps normal tu aurais grillé ton frère pour savoir ce qu’il voulait dire car tu te doutais qu’il connaissait les détails de la situation mais tu avais compris dans son regard que ce n’était pas une bonne idée d’insister. Peu importe de toute manière car ce n’était pas pour découvrir le secret de Cora que tu l’avais invitée mais bien pour avoir ses conseils sur le possible décollage de ta carrière. Quand elle sonna à la porte, tu ne tardais pas à venir lui ouvrir un grand sourire sur les lèvres. Même s’il y avait eu des tensions entre vous après sa rupture avec Priam et quand elle avait coupé les ponts, tu voulais lui faire comprendre que tu avais mis tout cela derrière vous. Gamine à l’époque, tu avais perdu la sœur que tu aurais aimé avoir et cela n’était pas très bien passé mais aujourd’hui tu as fait la paix avec cette période et tu veux que Cora le comprenne. Et qu’elle évite de te traiter comme une gamine comme adore le faire ton frère. « Je ... Je vais très bien, merci. C’est pour toi, tiens. » Tu souris alors que tu attrapes le bouquet de fleur que te tend Cora. Tu n’as jamais eu la main verte, il faut l’avouer. Courant toujours à droite à gauche, penser arroser des plantes ou changer l’eau d’un bouquet n’était pas une priorité. Même si tu avais réussi à maintenir une plante en vie tout le long de ton séjour en clinique spécialisée mais c’était une autre question. Recevoir des fleurs n’était pas courant pour toi car en général quand tu recevais des amis ils amenaient à boire, à manger ou rien du tout la plupart du temps. Mais cela te faisait plaisir. « Merci, elles sont superbes. Je vais les mettre dans … quelque chose qui fera office de vase et j’arrive, installe-toi. » L’achat d’un vase ne t’était jamais passé par la tête avant aujourd’hui et peut-être que c’était quelque chose d’utile à avoir mais tu ne saurais pas trop quoi en faire le reste du temps. Après avoir fouillé quelques instants dans les placards de ta cuisine, tu finis par trouver quelque chose d’assez profond que tu remplis d’eau. Tu mis le bouquet dans l’eau avant de ramener le tout sur la table. « Je suis vraiment contente de te revoir, je suis désolée que ça ait été si long. » Tu hausses les épaules, c’est la vie après tout, tu te doutes ne pas être une priorité dans la vie de Cora et ce n’est pas grave. Le fait qu’elle ait répondu à ton invitation te suffit parce qu’au final, elle a été là dans les moments importants. « C’est pas grave. Priam m’a dit que tu étais occupée, je comprends ne t’en fait pas. » Dis-tu avec un petit sourire. Et c’était vrai. Plus tu avançais vers l’âge adulte ou du moins vers une mentalité adulte, plus tu te rendais compte que les priorités changeaient. « Tu avais besoin d’un coup de main pour quelque chose du coup ? Je veux tout savoir. » Cela ne t’étonnait pas que la jolie rousse se lance de suite dans le vif du sujet. Ton invitation n’était pas anodine et Cora allait vite se rendre compte du pourquoi elle était là. Tu espérais que parler de son job ne la dérangeait pas trop. « J’ai passé une audition il y a quelques semaines juste avant mes partiels pour un film qui va être tourné à Brisbane et … Pour la première fois j’ai passé le premier round des auditions. Le deuxième round est dans quelques jours et je n’ai fait que me préparer depuis la fin de ces maudits partiels mais … » Tu soupires. Certainement que tes doutes et ton anxiété peuvent se lire sur ton visage. « C’est ma chance, je le sens. C’est un beau projet mais j’ai peur de tout foirer. » Dis-tu en baissant la tête. « Sans parler du fait que Priam me tuera si je finis par avoir le rôle. » Dis-tu un sourire en coin sur les lèvres cette fois-ci.

Revoir Mia n’est pas la situation qui l’a met la plus à l’aise. Ce sont deux choses totalement différentes que de garder contact avec quelqu’un via des messages et autres applications qui, si elles te permettent de faire un clin d’œil à la personne et lui rappeler qu’elle n’est pas oubliée ne permet pas à contrario d’avoir la personne en face, d’avoir une vraie discussion avec des réactions humaines que la personne pourra analyser car elles ne seront pas cachées derrière un écran. Et Cora avait longtemps choisi la facilité que permet la technologie d’aujourd’hui, elle n’avait revu Mia depuis des années, depuis une époque où la relation avec Priam n’avait pas été simple et elle appréhendait de découvrir une personne entièrement différente de celle qu’elle avait connue. En un sens, alors que Mia l’accueille chez elle, elle est bel et bien différente de celle qu’elle était, mais Cora sent cette même chaleur, cette même affection qui les liait, la petite est juste devenue une femme et ça, si ça la déroute un peu, fait sourire Cora parce qu’elle est fière. « Merci, elles sont superbes. Je vais les mettre dans … quelque chose qui fera office de vase et j’arrive, installe-toi. » Dit-elle en s’emparant du beaucoup de fleurs apporté par l’actrice. « Très bien, la prochaine fois, je t’amène un vase. » Qu’elle répond automatiquement alors que l’étudiante chercher une solution de secours pour les fleurs avant que celles-ci ne manquent trop longtemps d’eau. Cora fait comme elle lui demandé, elle s’invite à l’intérieur de l’appartement, prend un temps pour en observer la décoration, les photos sur les murs, toutes ces petites choses qui disent tout sur la jeune femme que Mia est devenue, avant de prendre place sagement en attendant son retour. De nouveau dans la même pièce, Cora n’attend pas pour excuser son peu de disponibilité, voilà des mois maintenant que Mia était venue s’installer à Brisbane et elle n’avait eu aucune minute à lui consacrer. D’être là, ça fait remonter la culpabilité de ne pas avoir été correcte alors qu’elle avait promis que la situation avec Priam allait ne rien changer. Au lieu de ça, elle avait pris des distances qu’elle doit assumer maintenant. « C’est pas grave. Priam m’a dit que tu étais occupée, je comprends ne t’en fait pas. » Un sourire. Certes. Elle n’est plus dans le coin depuis longtemps, mais même avant ce départ en Floride, elle aurait dû faire un effort. Elle n’ajoute rien, parce que le temps n’est pas à ce qu’elle se flagelle, parce qu’elle ne veut pas non plus que le sujet de ses occupations soient abordées, pas aujourd’hui. Cora doit se changer les idées, et cela passe par rendre le service que Mia lui avait demandé quelques jours plus tôt. Elle a hâte d’en savoir plus sur le sujet, même si elle devine qu’il doit être question des ambitions de la jeune fille. « J’ai passé une audition il y a quelques semaines juste avant mes partiels pour un film qui va être tourné à Brisbane et … Pour la première fois j’ai passé le premier round des auditions. Le deuxième round est dans quelques jours et je n’ai fait que me préparer depuis la fin de ces maudits partiels mais … » Mais ? Cora fronce un sourcil, ne sachant pas ce qui se cache derrière ce mais. Est-ce qu’elle panique ? Est-ce ce sont ses parents qui la réprime, ou bien Priam qui cherche encore à s’immiscer dans ses affaires. « C’est ma chance, je le sens. C’est un beau projet mais j’ai peur de tout foirer. » Maintenant elle en sait plus, elle est plutôt rassurée qu’il ne s’agisse que de trac. Mia étant une personne plutôt fonceuse d’ordinaire, elle est sûre que ça ne sera qu’une passade. . « Sans parler du fait que Priam me tuera si je finis par avoir le rôle. » Sauf qu’elle parle de son frère et que Cora comprend que ça n’est pas qu’une question de trac. Elle inspire en se disant que le monde est tout de même mal foutu, là où sa mère la forçait à auditionner, la personne la plus proche de Mia tentait de la brimer. « Très bien. » annonce Cora avant de se redresser pour paraître plus persuasive auprès de Mia. « Tout d’abord, c’est vraiment une chance de passer un premier tour, peut-être importe l’issue, ça veut dire que tu peux y arriver, c’est une très bonne expérience et tu dois tenter cette audition. » Elle insiste, parce qu’elle est convaincue de ses propos. Reconstruire sa carrière n’avait pas été simple. Passer de la télévision au cinéma non plus. Mais ces étapes là, de les avoir réussi, ça n’a fait que lui dire que tout était possible. « Quant à ton frère, il n’a rien à dire. Tu es adulte Mia, tu ne peux pas prendre tes décisions selon ce que lui veut, ça ne marche plus ça. » Parce qu’elle le connaissait, qu’elle savait comment il était avec elle enfant et qu’encore aujourd’hui, il affichait des traits ridicules de grand frère trop protecteur, comme la fois où il lui avait demandé si elle savait quelque chose de s fréquentations de la jeune fille. « C’est quoi comme film ? Tu as le script ? Tu peux me le pitcher sinon ? »

Cora t’avait amené des fleurs, c’était à toi de les mettre dans l’eau maintenant. Tu n’avais pas de vase, un achat que tu n’avais jamais pris le temps de réaliser ne pensant pas réellement en avoir besoin vu que tu n’étais pas la meilleure pour t’occuper de fleurs, tu n’avais jamais eu la main verte. Mais ce cadeau te faisait plaisir c’était une belle attention et le bouquet était très beau. Tu le mis donc dans une carafe qui allait te servir de vase pour l’instant et quand tu revins le poser sur la table basse du salon, Cora te dit : « Très bien, la prochaine fois, je t’amène un vase. » Tu souris en secouant la tête. Ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée parce que si elle continuait à t’amener des fleurs, tu allais devoir avoir besoin de contenants pour les garder le plus longtemps possible. Mais tu retenais surtout le fait que Cora s’imagine revenir une prochaine fois. Depuis ton arrivée à Brisbane, tu n’avais pas vraiment vu la belle rousse alors qu’elle veuille te revoir une nouvelle fois te donnait un peu d’espoir. « Je ne dis pas non. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant que Cora ne rentre dans le vif du sujet. Elle n’avait jamais tourné autour du pot, c’était quelque chose que tu appréciais chez elle même si parler de tout et de rien pendant quelques minutes aurait pu être sympa. Finalement, à part sa carrière tu ne savais pas où Cora en était dans sa vie et en temps que son amie, tu aurais bien aimé le savoir. Enfin, tu espérais être son amie, tu n’étais pas sûre que la relation que vous entreteniez depuis sa rupture avec Priam pouvait être considérée ainsi. Mais Cora était venue quand tu l’avais appelée à l’aide et c’était ce qui comptait finalement. Tu ne tardais donc pas à lui raconter ce qui était en train de t’arriver. Tu avais passé un premier casting plus tôt dans le mois, un casting qui avait porté ses fruits car désormais on t’avait appelé pour le deuxième tour. Une première pour toi depuis que tu avais commencé à passer des castings, une réelle chance aussi de pouvoir te faire une place sur un marché des plus concurrentiels et qui ne fait pas de cadeau. Cora t’écouta du début à la fin sans t’interrompre ce qui était sans doute mieux ainsi comme ça tu pouvais laisser tes doutes en suspens dans l’atmosphère du salon. « Très bien. Tout d’abord, c’est vraiment une chance de passer un premier tour, peut-être importe l’issue, ça veut dire que tu peux y arriver, c’est une très bonne expérience et tu dois tenter cette audition. » Passer l’audition n’avait jamais été une question. Bien sûr que tu allais t’y rendre, tu n’allais pas jeter à la poubelle la chance de réaliser ton rêve, chance que tu attendais depuis un moment. Non, tu refusais de te priver de cette chance mais tu avais juste peur de ne pas être assez bonne, de ne pas être assez … tout finalement. « Je vais y aller, bien sûr que je vais y aller. Et je vais tout donner parce que je ne sais pas faire autrement. Je … » Dis-tu avant de soupirer et d’ajouter : « J’ai tellement attendu d’avoir une chance comme celle-là que j’ai peur que tout s’effondre, j’ai peur de ne pas pouvoir la saisir. » Pourtant tu la saisissais en te préparant d’arrache pied mais maintenant que les choses étaient réellement sérieuses, tu avais peur d’échouer. Idiot, c’était tellement idiot vu que tu échouais dans tellement de domaines dans ta vie de tous les jours mais c’était la vérité. « Quant à ton frère, il n’a rien à dire. Tu es adulte Mia, tu ne peux pas prendre tes décisions selon ce que lui veut, ça ne marche plus ça. » Tu baisses les yeux vers le sol. Ce n’est pas tant prendre une décision. Ton frère serait le premier à te pousser à aller auditionner, ce n’est pas la question. Tu as juste peur de son regard quand il découvrira le thème du film, tu as peur de le décevoir. Mais avant que tu ne puisses répondre, Cora te demanda : « C’est quoi comme film ? Tu as le script ? Tu peux me le pitcher sinon ? » Et voilà, le moment que tu redoutais était venu. Tu ne savais pas ce que Cora penserait du film mais ce sera un premier test par rapport à l’annonce que tu devras faire à ton frère un jour si tu arrives à passer les différentes étapes des auditions. « Je n’ai que deux morceaux de script, ceux pour les auditions mais c’est un film sur de jeunes adultes qui découvrent leur sexualité. C’est une bande de 3 jeunes tous dans des situations différentes dans leur vie qui se posent des questions sur leur sexualité et qui partent la découvrir à leurs risques et périls. Disons que c’est un film sur un thème sérieux mais qui se veut comique à la fois aussi. » Une chose était certaine, vu le personnage pour lequel tu auditionnais, ton frère ne pourra sans doute plus jamais te considérer comme une gamine. Mais ce que tu aimais dans ce film c’était qu’il avait une vertu éducative aussi. Beaucoup de jeunes partent découvrir leur sexualité sans aucune idée de ce qui les attend, ce film peut les aider à ne pas se lancer aveuglément.

C’est drôle de regarder Mia se démener pour trouver une solution convenable à cette absence de vase. La pensée de lui en procurer un vient immédiatement à la star, car après tout, si l’étudiante réalise ses ambitions de marcher sur ses pas, de devenir célèbre et surtout une actrice reconnue. Des vases, elle allait en avoir besoin à la pelle pour mettre toutes celles qu’elle allait recevoir dans le futur et pour de multiple occasion, du contrat fraîchement signé à la récompense pour un rôle. Cora n’avait jamais manqué de fleurs depuis des années et elle est sûre que très bientôt, ce sera le cas de Mia. « Je ne dis pas non. » affirme la jeune femme, ce qui convainc Cora de ne même pas attendre la prochaine fois, elle le fera, pour lui porter chance. Sans plus attendre, elle se décide de poser la question censée mettre fin à autant de mystère : en quoi peut-elle l’aider. Même si elle aime beaucoup papoter, Cora est d’un naturel pragmatique et préfère aborder immédiatement le fond du sujet plutôt que de le faire traîner. Si elle peut être utile, alors qu’elle le soit maintenant au lieu de plus tard. Le reste suivra son cour et à vrai dire, l’urgence qu’elle avait senti dans les texto de Mia (mais peut-être s’est-elle alertée pour rien) l’amène à poser la question d’entrée de jeu. Et donc, elle apprend que Mia a une audition. Mieux : un second round. Ce qui est déjà très encourageant, parce que même si elle n’a pas le rôle (ce qu’elle ne lui souhaite pas) son jeu a tapé dans l’œil, quelqu’un l’a repéré et c’est ça, les premiers engrenages de la machine. « Je vais y aller, bien sûr que je vais y aller. Et je vais tout donner parce que je ne sais pas faire autrement. Je … » Qu’elle lui assure, Cora est alors perplexe sur la raison de sa venue. « J’ai tellement attendu d’avoir une chance comme celle-là que j’ai peur que tout s’effondre, j’ai peur de ne pas pouvoir la saisir. » Pourquoi ne pourrait-elle pas si elle s’y rend ? Le non-sens perturbe Cora, qui essaie de ne pas se laisser dépasser afin d’être toujours attentive aux propos de Mia. Elle comprend bien rapidement qu’il y’a autre chose qui l’inquiète, et ça, quelque chose de bien plus indépendant d’elle qu’être à l’heure à une audition : la réaction de Priam. Elle ne comprend pas immédiatement la teneur, si ce qui le gênerait lui est le fait qu’elle ne suive pas la voie que leurs parents ont tenu à ce qu’elle suive, ou si c’est tout autre chose. Il n’empêche qu’elle ne peut que conseiller de prendre ses propres décisions. Le garçon prend déjà beaucoup trop de liberté en rapport à sa sœur. « Je n’ai que deux morceaux de script, ceux pour les auditions mais c’est un film sur de jeunes adultes qui découvrent leur sexualité. C’est une bande de 3 jeunes tous dans des situations différentes dans leur vie qui se posent des questions sur leur sexualité et qui partent la découvrir à leurs risques et périls. Disons que c’est un film sur un thème sérieux mais qui se veut comique à la fois aussi. » Le pitch ne l’éclaire pas plus sur le fond du problème. Il lui parait très intéressant de prime abord ce script. Le rôle a l’air d’être un challenge, en plus d’être plutôt mature, ce qui ne peut qu’être bénéfique à la carrière de Mia si d’entrée de jeu, elle se positionne sur quelque chose de sérieux. Ce n’est qu’au moment où elle pense à la nudité, à combien être à l’aise avec son corps et le montrer est important et que l’opportunité sera d’autant plus importante pour Mia qu’elle comprend le problème avec son frère. Cora ne peut s’empêcher d’afficher une mine blasée. « Tu as peur qu’il ne supporte pas de voir sa petite sœur simuler un orgasme sur grand écran ? » Qu’elle demande, sans prendre de gant tant elle sait qu’elle serait sidérée que la réaction de son ex-fiancé confirme les doutes de la jeune femme. « Tu ne peux pas refuser cette audition, et même le rôle si on venait à te le proposer parce que tu ne sais pas si ton frère supporterait. Est-ce que tu m’as demandé de venir pour parler de tes doutes au sujet de l’audition, ou à son sujet, à lui ? » Parce qu’elle doit savoir, on parle de Priam, ou du film.

L’invitation que tu avais faite à Cora n’était pas dénuée d’intérêt de ton côté. Tu avais besoin de ses conseils et surtout, tu avais besoin de lui confier tes doutes. C’était peut-être idiot mais tu n’avais personne dans ton entourage avec qui partager ce qui se passait dans les castings. Ton amitié avec Janice avait laissés des traces et tu préférais créer des amitiés en dehors de ce milieu dans lequel tu voulais entrer. Tu créais des connaissances, sachant très bien que tu ne pourras pas continuer ainsi pour toujours mais pour l’instant tu cherches à te protéger. Tu peux en parler avec ton frère, un peu, mais tu ne peux pas tous lui confier. Tu aimerais que ce soit le cas mais Priam n’est pas prêt à entendre certaines choses, pas quand il refuse d’envisager que tu as une vie sexuelle. Tu n’arrives toujours pas à comprendre comment c’est possible vu qu’il habite en face de chez toi. Tu n’as pas des hommes dans ton lit tous les soirs mais tu n’es pas non plus la vierge Marie et tu adores faire la fête. Tu peux voir sur le visage de Cora qu’elle n’arrive pas à comprendre où est le problème exactement, qu’elle n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui te dérange dans cette situation. Peut-être espérait-elle devoir te convaincre d’aller passer l’audition ? Tu n’avais pas besoin d’être convaincue, tu allais y aller mais tu savais aussi à quel point le choix du premier projet important dans lequel on s’investit marque le début d’une carrière prometteuse ou non. Et même si le projet te plaisait et te paraissait convenir, tu ne pouvais t’empêcher de te demander si ce n’était pas une erreur de commencer ainsi. « Tu as peur qu’il ne supporte pas de voir sa petite sœur simuler un orgasme sur grand écran ? » Tu manquais de t’étouffer en entendant cette question. C’était la bonne mais tu ne t’attendais pas à ce que Cora la pose en ces termes. Tu pouvais voir que Cora trouvait cela idiot que tu penses que Priam ne s’en remettrait pas mais sa réaction il y a peu face à ce pauvre Jeremy qui au mieux te faisait les yeux doux ne te rassure point. « Tu ne peux pas refuser cette audition, et même le rôle si on venait à te le proposer parce que tu ne sais pas si ton frère supporterait. Est-ce que tu m’as demandé de venir pour parler de tes doutes au sujet de l’audition, ou à son sujet, à lui ? » Tu soupires. Parce qu’en fait c’est tout en même temps. C’est les deux à la fois, des questionnements qui s’entremêlent sachant très bien qu’en plus de cela s’ajoutait la peur de ne pas pouvoir accepter ton corps sur un écran. Ton corps attirait, tu n’avais pas de mal à le montrer mais le passage de ton anorexie laissait des traces psychologiques importantes et tu savais que cela allait être un réel challenge pour toi. Surtout que tu te doutais que l’audition intime se passerait à deux et dans une scène de ce genre pour tester vos limites. Et là, tu n’auras pas droit à l’erreur. « Quand je continue à le voir terrifier de pauvres étudiants qui flirtent avec moi et qu’il est incapable de supporter des taquineries sur ma vie sexuelle, je me demande s’il sera capable de le supporter. » Dis-tu en soupirant. « Mais ce n’est pas ce qui me tracasse le plus. Je trouverai un moyen de le convaincre. » Tu l’espérais en tout cas, tu ne voudrais pas briser votre relation si spéciale avec ce projet. Même si tu te doutes que c’est un autre secret qui viendra un jour fissurer cette relation. « J’aime beaucoup le projet mais comment est-ce que je peux être sûre que c’est le bon projet pour démarrer ma carrière ? Est-ce que je ne suis pas en train de faire une erreur ? » A vouloir à tout prix un rôle, jusqu’où étais-tu prête à aller ? Tu ne t’étais jamais réellement posé la question pour l’instant car tu n’avais pas eu à le faire mais c’était quelque chose qui te tracassait. « Et je suis à l’aise dans mon corps aujourd’hui mais je ne me suis jamais déshabillée devant une caméra. » Et tu n’avais jamais filmé tes moments intimes quels qu’ils soient. Tu savais que vous n’alliez pas filmer du porno mais tout de même, il y aura ton corps nu contre celui d’un homme et … Oui, aujourd’hui tu avais appris à accepter ton corps mais jusqu’à quel point ?

Cora est rapidement confuse au sujet des intentions de Mia pour l’avoir fait venir ici. Même si cette rencontre lui fait plaisir, elle aimerait mieux saisir ce qu’elle attend d’elle. Et la conversation défile, le film, le scénario, le propos abordé et Priam. C’est sans cacher son opinion qu’elle demande directement si, ce serait le fait que Priam voit le film un jour qui lui fait autant peur, surtout de voir ce type de contexte. Elle est bien au courant de la tendance ridicule du sportif à vouloir protéger sa sœur de tout. Il avait été jusqu’à lui demander à elle si elle savait des choses sur la façon dont Mia comblait sa vie amoureuse et c’était inconvenant. Ce paternalisme doit s’arrêter. Elle adopte une mine inquiète au moment où Mia manque de s’étouffer après sa question, cette réaction n’était pas son intention mais ses propos avaient été choisis pour faire réagir. « C’est bon, tu respires ? » Elle a le sourire aux lèvres, la situation étant cocasse avant de reprendre plus sérieusement quand elle demande à la jeune fille ce qu’elle attend d’elle plus précisément. Pour l’actrice, l’idée même que l’étudiante n’aille pas à cette audition est impensable. Si elle doit l’aider, autant savoir dans quel domaine. Son frère, ou le cinéma. « Quand je continue à le voir terrifier de pauvres étudiants qui flirtent avec moi et qu’il est incapable de supporter des taquineries sur ma vie sexuelle, je me demande s’il sera capable de le supporter. » Elle lève les yeux au ciel, blasée qu’il soit autant vieux-jeu. Une tendance apparue chez-lui ces dernières années. « Mais ce n’est pas ce qui me tracasse le plus. Je trouverai un moyen de le convaincre. » Elle s’arrête un instant. « Le convaincre de quoi au juste ? » Parce qu’elle ne compte tout de même pas lui demander l’autorisation/approbation ou même son avis ? C’est impossible à ses yeux, et elle espère juste avoir mal compris la demoiselle. « J’aime beaucoup le projet mais comment est-ce que je peux être sûre que c’est le bon projet pour démarrer ma carrière ? Est-ce que je ne suis pas en train de faire une erreur ? » C’est une bonne question, mais là, ce qu’elle a envie de répondre, c’est que l’on ne sait jamais. Même les plus grands réalisateurs font des bides, c’est plus embêtant quand c’est un premier film mais, les gens talentueux se relèvent toujours. Après, commencer rassurer Mia à ce sujet-là, la question est plus difficile. « Tu ne le sais pas. » C’est aussi simple que ça. On ne sait jamais ce que va être le film, si le travail de réalisation et montage arrivera à sublimer l’actrice. Parfois, les mauvais techniciens gâchent tout un talent d’acting, mais ça ne se sait jamais à l’avance. Essayer est toujours la meilleure façon de le savoir. « Et je suis à l’aise dans mon corps aujourd’hui mais je ne me suis jamais déshabillée devant une caméra. » Là, elle comprend mieux. La chose avait différente pour elle, Cora avait grandi avec les caméras. Se découvrir n’avait jamais été source de panique mais, d’être projetée dans un rôle qui demande autant de sa personne pour un premier rôle, il y’a de quoi manquer d’assurance. « C’est comme une première fois, il faut juste avoir le courage de se lancer. Si tu as besoin d’être rassurée, tu peux en parler au réalisateur. Ils peuvent filmer, faire croire au montage que tu es nue sans que tu le sois pour la scène tu sais ? Ce genre de chose, c’est très courant. Tu dois juste communiquer. » Parce qu’elle en avait rencontré des actrices qui n’avaient pas voulu. Tout comme elle avait rencontré des réal compréhensifs qui les avaient filmé dans des sous-vêtements chair et avait rendu ça vrai à l’écran. Elle en avait aussi rencontré des qui voulaient forcer leurs actrices. L’idée que ça arrive à Mia lui arrache une grimace. « Assure toi que ce soit écrit dans son contrat, si tu es prises, tu dois faire les choses en tes termes. C’est à ton agent de vérifier ça. » Qu’elle explique, avant de poursuivre sur l’autre sujet. « En revanche, pour le film. Tu ne sais jamais à l’avance ce que ça va donner. Si le rendu sera bien ou non, mais pense à ce que tu t’es dit quand tu as lu le scénario pour la première fois. Pense à si tu as envie de prendre le risque ou non. Ça arrive de tourner dans des navets, mais ça t’empêchera pas d’avoir une carrière. Il faut juste savoir prendre un risque une fois de temps en temps »

Cela faisait longtemps que tu n’avais pas vu Cora et tu n’étais plus habituée à son honnêteté sans faille, à sa manière de dire les choses de manière directe. Voilà pourquoi tu manquais de t’étouffer quand elle te demanda si tes craintes venaient du fait que ton frère allait devoir te voir simuler un orgasme. « C’est bon, tu respires ? » Cora était amusée et elle avait raison de l’être. Cela ne te dérangeait pas de dire les choses ainsi mais tu ne t’y étais pas attendue. En soi, cela ne te dérangeait pas, c’était plutôt lui qui allait faire une crise cardiaque et tu n’allais pas arrêter d’en entendre parler pendant des jours et des jours, voire des années pour le coup. Tu pouvais voir que Cora était surprise que tu aies autant de réserve par rapport au comportement de ton frère. C’était sans doute car elle ne l’avait jamais vu à l’action depuis ton arrivée à Brisbane. Ton frère chassait tous les hommes avec qui tu flirtais, c’était bien trop excessif et surtout, cela ne t’empêchait pas d’avoir une vie sexuelle active surtout. A tes paroles, Cora leva un sourcil avant de te demander : « Le convaincre de quoi au juste ? » Tu pouvais comprendre qu’elle ait relevé cette phrase mais ce n’était pas ce qu’elle pensait. Cela faisait longtemps que tu n’attendais pas d’avoir l’approbation de ton frère pour faire des choses. Non, tu allais te lancer dans ce projet si les castings finissaient par tourner en ta faveur mais tu voulais le convaincre que c’était le bon choix, que c’était ce dont ta carrière avait besoin, tu voulais le convaincre de ne pas t’en vouloir. Parce que tu connais Priam, sur le coup de la colère il serait capable de dire des choses que vous pourriez tous les deux regretter et tu n’avais nullement envie de perdre ton frère autour d’un script même si c’était nécessaire pour ta carrière. « Le convaincre d’accepter mon choix. Je n’ai pas envie de perdre mon frère autour de cette histoire et quand je le vois réagir à ma vie amoureuse, je me dis qu’il risque d’être incapable de me soutenir. » Parce qu’au fond, tu pouvais te lancer seule. Tu avais appris à ne compter que sur toi à la clinique spécialisée parce que tu n’avais pas le choix. Mais maintenant que tu avais retrouvé ton frère, tu aimerais qu’il soit de ton côté. Tu sais que les castings ne sont que la première étape, il va y avoir bien d’autres étapes à passer si tu es sélectionnée et savoir que tu peux compter sur ton frère changerait tout. Mais tu doutes que ce soit le cas. Un peu malgré toi tu finis par demander à Cora comment tu pouvais être sûre que tu étais en train de faire le bon choix. « Tu ne le sais pas. » Tu hoches la tête, il faut prendre le risque. De toute manière, tu n’es pas en mesure de faire la difficile, tu as terriblement besoin d’un projet pour te lancer et celui que l’on t’a mis entre les mains est un des plus intéressants. Mais le scénario rime aussi avec corps dénudés et même si tu n’as aucun mal à te déshabiller quand tu es en compagnie d’un homme, tu sais que ce sera beaucoup plus compliqué quand ce sera derrière une caméra. « C’est comme une première fois, il faut juste avoir le courage de se lancer. Si tu as besoin d’être rassurée, tu peux en parler au réalisateur. Ils peuvent filmer, faire croire au montage que tu es nue sans que tu le sois pour la scène tu sais ? Ce genre de chose, c’est très courant. Tu dois juste communiquer. Assure toi que ce soit écrit dans son contrat, si tu es prises, tu dois faire les choses en tes termes. C’est à ton agent de vérifier ça. » Ton agent … Si seulement tu en avais un. Enfin tu avais une agence qui t’envoyait les dates, heures et scripts pour des castings mais de là à dire que tu avais un agent c’était aller un peu loin. Tu n’avais pas vraiment eu la nécessité d’une telle personne dans ton entourage pour l’instant, incapable de passer le premier cap des castings. Mais tu savais qu’il allait falloir changer cela et vite. Et Cora avait raison, la technologie n’avait pas que du mauvais, tu espérais être à la hauteur mais tu savais aussi que ce ne sera que sur le moment que tu pourras vraiment juger de ton état dans cette situation. « Je verrai sur le moment. » Dis-tu en haussant les épaules. « Pour l’instant, j’ai encore plusieurs étapes de casting à passer. Et un agent à trouver. » Dis-tu simplement. Tu finissais ton diplôme et après tu auras plus de temps pour tout cela, tu pourras te pencher sur les potentielles personnes intéressées par ton profil. Tu n’y avais pas pensé jusqu’ici mais ce sera certainement nécessaire. « En revanche, pour le film. Tu ne sais jamais à l’avance ce que ça va donner. Si le rendu sera bien ou non, mais pense à ce que tu t’es dit quand tu as lu le scénario pour la première fois. Pense à si tu as envie de prendre le risque ou non. Ça arrive de tourner dans des navets, mais ça t’empêchera pas d’avoir une carrière. Il faut juste savoir prendre un risque une fois de temps en temps » Tu avais envie de faire les bons choix tout de suite mais Cora avait raison. Personne ne pouvait savoir si un film allait marcher, même pas le producteur de ce dernier. Il fallait prendre le risque et pour toi, c’était un non-choix car au final, tu n’avais que cette possibilité. « Tu as raison. J’aime prendre des risques c’est juste que c’est la première fois que je passe la première étape des castings et je ne me suis jamais réellement projetée pour loin. » Dis-tu en haussant les épaules. C’était peut-être idiot, particulièrement pour Cora qui avait toujours été actrice mais pour toi ce n’était pas si évident que cela

Elle est capable de comprendre la réserve qu’à Mia par rapport à son frère. C’est probablement pas facile que de voir savoir qu’elle va passer de la petite princesse de la famille à une femme tout simplement. De ce qu’elle comprend, c’est déjà difficile de se rendre compte que sa petite sœur grandit. Mais, ce que Cora a du mal à comprendre, c’est toute cette réflexion autour du fait que la situation change. Elle a eu une audition, son travail et ses efforts pour réaliser son rêve commence à porter des fruits. Pourquoi brimer tout ça juste pour la fierté mal placée de son frère ? Pour Cora, il est plus que temps pour Mia de briser ses chaînes. « Le convaincre d’accepter mon choix. Je n’ai pas envie de perdre mon frère autour de cette histoire et quand je le vois réagir à ma vie amoureuse, je me dis qu’il risque d’être incapable de me soutenir. » Bah, il est très probablement incapable de la soutenir. Elle se retient de faire le commentaire, parce que c’est pas ce qui aidera cette conversation. Elle sait pour sa part que c’est une bonne chose d’avoir repris une carrière après leur rupture. Elle n’avait jamais eu de compte à rendre à personne, et il faut à Mia de comprendre que ça doit être son cas à elle aussi. Qu’elle est au commande et que c’est aux autres de se faire à ses décisions, pas à elle de décider en fonction d’eux. « Si je peux me permettre, c’est à lui d’arriver tout seul comme un grand à accepter ton choix. Tout comme c’est à lui tout seul de réaliser que tu es aux commandes de ta vie. » La question reste néanmoins compliqué parce que Cora, elle avait sacrifié son entente avec son frère et sa sœur sur l’autel de sa carrière et qu’elle ne lui souhaite pas la même chose. Mais là, y’a un cordon à couper. « Tu sais Mia, si à chaque fois que tu as un rôle, tu t’inquiètes de l’approbation de ton frère, il y’a un problème. Tu devrais faire ce qu’il te plait et s’il n’est pas d’accord avec tes choix, c’est son erreur à lui. » Parce qu’elle ne demande que du soutien la petite, pas du contrôle. « Et si jamais tu ne trouves pas le soutien adéquat, tu peux venir me voir. Je suis à fond derrière toi. » Et elle lui souhaite, qu’elle aille au bout de l’expérience, qu’elle découvre ses limites. Elle lui souhaite de continuer à  s’épanouir. Pas de se faire autant de soucis sur comment son frère va prendre son jeu d’actrice. C’est tellement paternaliste et ridicule. Pour ce qui ensuite de jouer nue. Cora peut comprendre. D’avoir évolué devant les caméra ne l’avait jamais amené à être pudique, ou gênée qu’on la prenne sous des coutures qu’elle ne montre pas forcément. Mais, la situation n’est pas la même, et là encore, elle se rend compte de combien sa vie est différente de celle de Mia. Et elle lui explique, que y’a pas de soucis à se faire, qu’à moins de tomber sur un second Weinstein, personne ne la forcera à rien. « Je verrai sur le moment. » Qu’elle annonce, la procrastination ne sonne pas bien à ses oreilles. « Pour l’instant, j’ai encore plusieurs étapes de casting à passer. Et un agent à trouver. » « Tu pourras m’envoyer ton contrat, tout ce qui touche  au juridique si tu as le rôle. » Elle en a assez lu pour savoir comment ça marche, elle a fait assez de film pour savoir dicter ses requêtes et faire les choses à sa façon. Et pour ce qui est de s’occuper de sa peur de comment le film va être, Cora se décide à être honnête, un brin défaitiste mais, ne pas savoir, c’est qui fait que le milieu est aussi riche de création. « Tu as raison. J’aime prendre des risques c’est juste que c’est la première fois que je passe la première étape des castings et je ne me suis jamais réellement projetée pour loin. » « Tu vas voir, on s’y habitue. Je te dirais juste de suivre ton instinct, le reste suivra. »

Cela fait longtemps que tu n’attends plus l’approbation de ton frère pour faire telle ou telle chose. Sinon tu n’aurais pas vécu la moitié de ce que tu avais vécu aujourd’hui. Tu n’avais jamais réellement compris pourquoi ton frère qui avait profité de sa jeunesse, qui avait certainement été comme toi à ton âge, pourquoi il avait du mal à accepter que tu couches avec des hommes, que tu recherches ce genre de contact sans avoir besoin de plus. Qu’il te souhaite de trouver la bonne personne, c’était évident et tu voulais la trouver aussi mais tu n’étais pas pressée de le faire. Si tu la rencontrais tant mieux, sinon tant pis et tu refusais d’attendre sagement de tomber amoureuse sans profiter de ces années à fond. Et au fond, tu savais que tu jouais avec la ligne rouge depuis un moment. Si le rôle dans ce film te revenait, tu savais que tu l’auras traversée. Il n’est pas vraiment question de ne pas accepter et de ne pas donner cette chance à ta carrière. Mais plus d’essayer de faire comprendre à ton frère qu’il est temps d’arrêter de joue au frère macho protecteur. Il t’avait promis de te soutenir dans ta carrière mais il n’en sera certainement pas capable. A tes paroles, tu vois que Cora se retient de dire quelque chose et attend quelques secondes avant de te dire : « Si je peux me permettre, c’est à lui d’arriver tout seul comme un grand à accepter ton choix. Tout comme c’est à lui tout seul de réaliser que tu es aux commandes de ta vie. » Tu sais que Cora a raison. Tu sais surtout que ce moment de discorde avec ton frère devait arriver. La situation était déjà assez bancale comme ça sans qu’il n’y ait besoin de rajouter ce film. Il allait juste falloir que tu acceptes de ne pas avoir son soutien pendant quelques temps ans l’éventualité qu’il arrive à se faire une raison un jour. « Tu sais Mia, si à chaque fois que tu as un rôle, tu t’inquiètes de l’approbation de ton frère, il y’a un problème. Tu devrais faire ce qu’il te plait et s’il n’est pas d’accord avec tes choix, c’est son erreur à lui. Et si jamais tu ne trouves pas le soutien adéquat, tu peux venir me voir. Je suis à fond derrière toi. » Tu souris à Cora parce qu’avoir son soutien c’était certainement pour toi le meilleur cadeau du monde, tu en étais persuadée. Tu te souviens du temps où tu étais adolescente et tu étais persuadée qu’elle serait un jour ta sœur parce qu’elle se marierait avec Priam. C’était il y a longtemps et les choses avaient beaucoup changées mais finalement, peut-être que tu pouvais compter sur Cora comme sur une sœur sans qu’elle ne se marie avec ton frère. « Je pense que j’ai toujours su qu’à un moment donné, il faudrait que j’en passe par là avec Priam pour lui faire comprendre que j’ai grandi, qu’il doit l’accepter. Il a été le premier et le seul à me soutenir dans ce rêve pendant longtemps, c’était naïf de ma part de me dire qu’il me soutiendrait toujours. » Ta relation avec Priam avait toujours été fusionnelle voilà pourquoi tu y accordais tant d’importance. Mais comme tu l’avais dit à Cora, il n’était pas question de dire non à cette proposition si elle se présentait parce que c’était la chance de ta vie, une première apparition au cinéma qui pourra peut-être lancer définitivement ta carrière. « En tout cas merci. » Dis-tu sincèrement à Cora. Parce que ces mots tu avais eu besoin de les entendre. Et tu savais que Cora connaissait la situation vu qu’elle connaissait très bien ton frère. Tu te demandais d’ailleurs ce qui se passait réellement entre eux ces derniers temps car Priam passait beaucoup de temps avec la jolie rousse et se faisait bien évasif quand tu posais des questions … Arriva la discussion de ton contrat et de ce que tu devras mettre dedans. La vérité c’est que tu ne t’es jamais projetée aussi loin et que tu n’as jamais cherché à avoir un agent, pas tant que tu n’avais aucun rôle. « Tu pourras m’envoyer ton contrat, tout ce qui touche  au juridique si tu as le rôle. » Un grand sourire se dessina sur ton visage, un sourire repli de gratitude. L’aide que Cora t’apportait aujourd’hui et t’apportera peut-être si tu as le rôle t’était précieuse et te rassurait car tu avais une entière confiance en la jeune femme. « Je … Vraiment ? Merci ! » Dis-tu en la prenant dans tes bras. Tu voulais lui montrer à quel point tu appréciais sa proposition. Et tu ne regrettais pas une seule seconde d’avoir organisé cette réunion. « Tu vas voir, on s’y habitue. Je te dirais juste de suivre ton instinct, le reste suivra. » Tu hoches la tête. Elle a raison. Suivre ton instinct est important, tu espères juste avoir le bon. Tu n’ajoutes rien à ce sujet parce qu’il n’y a rien à ajouter. Finalement, tu finis par poser la question qui te turlupine à Cora car ton frère refuse de réellement te répondre : « Priam m’a dit que vous aviez été passer quelques jours en Floride. Ca c’est bien passé ? » Ce n’est pas réellement ce que tu veux demander mais tu vas y arriver. Tu n’es plus une adolescente, caser Cora et ton frère n’est plus dans tes plans mais tu as l’impression que Priam n’a pas tourné la page et tu aimerais savoir ce qu’il en est de Cora. [/color]

Elle espère être utile à la situation de Mia en partageant son avis. Il n’est pas facile pour Cora de vraiment avoir le conseil parfait à répondre à l’étudiante au sujet de sa relation avec son frère. Cora n’a jamais été capable de tenir compte réellement de l’opinion du siens dans ses projets (ou du moins, elle a commis l’erreur d’assumer que cela ne regardait qu’elle et non lui) et ce n’est pas simple de répondre lorsqu’elle fait le parallèle, parce que si elle ne souhaite à Mia que de foncer, de réaliser son rêve. Elle ne veut pas que cette dernière se réveille dans dix ans aussi seule qu’elle parce qu’elle aura décidée de suivre ses ambitions. Du moins, elle ne veut pas que cet avenir se trace à cause d’un mauvais conseil qu’elle aura donné. Présentement, il n’est pas exagéré de dire qu’elle se tient sur des œufs. « Je pense que j’ai toujours su qu’à un moment donné, il faudrait que j’en passe par là avec Priam pour lui faire comprendre que j’ai grandi, qu’il doit l’accepter. Il a été le premier et le seul à me soutenir dans ce rêve pendant longtemps, c’était naïf de ma part de me dire qu’il me soutiendrait toujours. » Malgré tout, elle n’est pas certaine qu’il arrêtera de vouloir le meilleur pour elle. Mais leur relation en prendra un coup. Est-ce une mauvaise chose ? Elle est intérieurement convaincue qu’il est temps pour le sportif d’arrêter de considérer sa sœur comme sa princesse et de l’empêcher de grandir. C’est trop étouffant. Et tout sauf sain. Dans l’éventualité où la discussion concernant le rôle de Mia dans le film tourne mal, Cora anticipe en lui assurant un soutien indéfectible. Les parcours sont différents, mais elle sait ce que c’est qu’être seule, de n’avoir que des projets par la tête et de ne pas se sentir soutenue par la personne qui compte le plus. Elle sait qu’elle aurait voulu de Finn qu’il accepte cette carrière, bien qu’elle les ait séparés. Qu’il accepte que le cinéma, les médias et l’emploi du temps hyper chargé font partis d’elle et que si elle changeait ça, elle ne se sentirait pas entière.  « En tout cas merci. » Elle lui répond d’un sourire, signe que c’est inutile de la remercier. Même si sa relation avec Priam n’a pas abouti comme tout le monde l’attendait. Mia reste une petite sœur. Elle reste une personne importante qu’elle a envie de protéger contre tout ce qui pourrait l’empêcher de se développer comme elle le veut. C’est pour cette raison, qu’à parler contrat, elle n’hésite pas à lui proposer son aide. Certes, son agent s’occupe de toute cette partie-là, mais fût une époque où elle n’en avait pas et malgré tout, elle prend le soin de lire ce qu’on pose sur sa table. « Je … Vraiment ? Merci ! » Elle hausse les épaules, l’air de dire que ce n’est pas grand-chose. Ce qui est le cas. « C’est normal. Tu sais, je pourrais supporter de te voir entre les draps sur grand écran, mais pas si je sais que derrière, tu n’étais pas à l’aise. C’est important qu’on ne profite pas de toi. » Et elle le dit, parce qu’elle en avait vu des petites qui étaient passé sous la coupe d’un réalisateur mal intentionné. Des histoires à faire froid dans le dos qu’elle préfère garder réservées à de vagues connaissances. Elle lui donne son dernier conseil. De suivre son instinct, car c’est elle qui sait le mieux ce qui lui convient. « Priam m’a dit que vous aviez été passé quelques jours en Floride. Ca c’est bien passé ? » Qu’elle demande, la prenant au dépourvu. Ce n’est pas facile de parler sa relation à Priam avec Mia, parce que Cora a toujours peur de redonner espoir en quelques choses qui n’arrivera pas. Si, elle tient à eux. Elle ne peut pas revenir au passé. « C’était agréable. » Qu’elle répond, ne sachant comment détailler plus ce week end. « C’était très court tu sais ? On a papoté, on s’est baladé. Je pense qu’il avait pas mal besoin de décompresser. Ça ne se passe pas très bien dans son équipe. » Bon, elle ignore si Mia est au courant de ce qu’il se passe. Sûrement qu’il a fait sa forte tête à vouloir tout garder. « Enfin ça, le mieux, c’est qu’il t’en parle lui-même. Je ne pense pas être celle placée pour te raconter ses affaires. Je ne suis que son amie. »  Qu’elle appuie, fixant probablement la jeune femme sur la question. Après tout, elle ne peut pas râler que Priam surprotège trop la jeune femme, si c’est pour derrière, agir de la même façon en tournant autour du pot.

Pour l’instant, décrocher ce rôle était ton plus grand défi. Parce que passer la première étape c’était certes un grand pas mais il allait encore y avoir des dizaines d’éliminations d’ici la fin du casting. Alors il allait falloir que tu te battes. Mais tu étais prête à le faire, ce n’était pas ce qui te faisait peur. Parce que contrairement à ce que pensaient tes professeurs d’université, tu étais une bosseuse, tu pouvais bosser d’arrache pied mais que quand cela t’intéressait. Et les cours que tu suivais à l’université ne t’intéressaient pas du tout. Si tu finissais par avoir le rôle cependant, tu savais qu’il n’allait pas y avoir que de la joie. Tu savais qu’avec le script de ce film, avec ce que cela impliquait, tu allais devoir te justifier devant ton frère et certainement devant d’autres personnes. Tu aimerais que ton frère te soutienne de suite, sans hésitation mais c’était être bien naïve que de penser que cela pourrait être le cas. Non, ton frère entrera certainement dans une colère noire et il faudra que tu acceptes de ne plus l’avoir de ton côté, du moins pendant un moment. Tu espérais que cette situation serait temporaire mais tu savais qu’il fallait que tu te prépares à ce que cela soit un peu long certainement. Pour l’instant, tu n’étais pas prête à envisager de rester fâchée avec ton frère trop longtemps. Tu savais que cette dispute était nécessaire, elle serait arrivée un jour ou un autre car même si tu essayais de l’oublier, tu savais que ton frère te prenait toujours pour une gamine or tu avais bien grandi depuis qu’il était parti de la maison et tu avais vécu de dures épreuves. Cela allait faire un an que tu étais à Brisbane et pour l’instant tu tenais bon. Ton frère n’avait rien remarqué, ton secret était bien protégé. Tu ne l’avais confié à personne ce qui ne voulait pas dire que tu étais en train d’oublier mais tu préférais ne pas raconter à toutes les personnes que tu rencontrais que tu avais souffert d’anorexie et qu’il te restait des séquelles. C’était essentiel pour toi d’avoir le soutien de Cora et ses conseils parce qu’elle était certainement passée par les épreuves que tu étais en train de traverser et tu savais qu’elle était beaucoup plus objective que ton frère, elle te l’avait montré au cours de votre discussion. Quand elle te proposa de regarder ton contrat, si tu décrochais le rôle, tu lui en étais très reconnaissante. « C’est normal. Tu sais, je pourrais supporter de te voir entre les draps sur grand écran, mais pas si je sais que derrière, tu n’étais pas à l’aise. C’est important qu’on ne profite pas de toi. » Tu hoches la tête. Tu n’as pas envie que cette expérience se transforme en cauchemar si tu finis par t’y lancer. Le monde du cinéma t’a toujours attirée mais tu n’es pas assez idiote pour penser que c’est un milieu sympathique où tout est beau. Non, c’est un métier comme un autre où on peut vous exploiter, à tous les niveaux. « Merci. » Répétas-tu parce qu’il n’y avait rien à ajouter. Tu te répétais mais Cora ne devait pas s’imaginer à quel point tu lui étais reconnaissante. Cependant, vu que tu ne savais pas si ce rôle allait se concrétiser pour toi, il était temps de changer de sujet et de parler un peu de Cora. Tu savais par ton frère qu’elle était occupée par des affaires personnelles qui l’amenaient en Floride mais tu n’avais pas cherché plus loin quand ton frère t’avait dit que pour l’instant il ne pouvait pas en parler. Le fait qu’il ait dit ‘pour l’instant’ signifiait qu’un jour tu sauras quelque chose mais seulement quand Cora voudra te le dire. « C’était agréable. C’était très court tu sais ? On a papoté, on s’est baladé. Je pense qu’il avait pas mal besoin de décompresser. Ça ne se passe pas très bien dans son équipe. Enfin ça, le mieux, c’est qu’il t’en parle lui-même. Je ne pense pas être celle placée pour te raconter ses affaires. Je ne suis que son amie. » Tu fronces les sourcils. Ca ne va pas bien dans son équipe ? Tu n’es pas surprise qu’il ne t’ait rien dit mais tu es légèrement en colère. Pourtant, ce n’est pas comme si tu ne gardais pas des secrets de ton côté mais tu avais envie d’être là pour ton frère aussi et s’il avait des problèmes dans son équipe, tu pouvais l’aider non ? « Il ne m’a rien dit mais je lui en toucherai quelques mots. » Tu ne diras pas ce que tu sais, tu lui feras avouer de lui-même. Par contre, tu peux voir dans le regard insistant de Cora qu’elle veut te faire passer un message. Elle ne quitte pas tes yeux et tu soutiens son regard et tu comprends que peu importe ce que ton frère ressent pour la belle rousse, il va falloir qu’il tourne la page. Elle sera certainement toujours dans vos vies mais pas en étant ta belle-sœur. Tu espères que Priam s’en rend compte. « Une amie à qui il se confie plus volontiers que moi en tout cas. » Dis-tu avec un clin d’œil en direction de la jeune femme. « Allez viens, je nous ai préparé un bon petit repas. » Dis-tu en entraînant Cora vers la cuisine. Oui, vous n’alliez pas rester dans le salon pour toujours, tu avais préparé quelque chose à manger alors il était temps de le manger.