Made it through the maze to found my one in a million And now you're just a page torn from the story I'm living
Le démon de la tentation qui se cache dans un coin de sa tête. Petit sourire vicieux dans son esprit. Celui qui jubile, le nargue, celui qui parle a sa place. Celui qui brise la carapace a chaque tentatives de reconstruction. L'échafaudage mental qui s'effrite a chaque regard de son ennemi posé sur lui. Et on recommence. Inlassablement. Inspirer l'effluve de son parfum. Le poison, l'essence même de cette relation et les battement qui s'échappent a nouveau. Out of control. Perdre la tête n'avait jamais été aussi délicieusement perfide. La force de résister qui s'envole, l'incapacité a revenir sur ses mots. Le poison qui paralyse. Les lèvres de Cole qui provoque la goutte d'acide. Celle qui brule ses lèvres, celle qui sombre en un goutte a goutte obsessionnel jusque dans sa gorge, dans ses veines. La brulure qui rend accro. La brulure qui fait mal. La douleur qui fait partie de la vie. C'était ça exister. Être la douleur d'un autre. L'agonie mental qui donne l'impression de manquer d'oxygène alors que l'image de Cole le maintenait en vie. La dose trop forte d'oxygène qui fait tourner la tête. Le paradoxe qui brouillait les esprits. Liam observe son adversaire s'installer a ses cotés dans un soupire. Lassitude ou soulagement. Soulagé d'être lasse. Cessé de se battre un court instant. Respecter le cessé le feu. Recharger les batteries avant l'assaut final. Ils avaient bien trop donné pour ce soir. Une nuit entière a batailler. Résister. Craquer. Consumer. Le chat et la souris. Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. Ca avait toujours été ça. Simplement, les choses avait prit une autre tournure. Et si l'alcool était certainement le fautif de la soirée, la chose ce serait certainement produite plus tard. Le destin, toujours un coup d'avance. Fermer les yeux sur ce qui pouvait arriver, reculer pour mieux sauter. Tout finit toujours par se produire. Les yeux rivés sur Cole, Liam encaisse cette nouvelle proximité. Celle qu'il avait souhaité dans un dernier élan de faiblesse. Celle qui allait le protéger de cette solitude dévorante. Ce vide qu'il n'était tout simplement pas capable de retrouver après ça. Liam, le solitaire effrayé par la solitude. Derrière ses barrières ce sont les cauchemars qui reviennent le hanté. Cole allait être son attrape rêve. Ce besoin presque vital de ressentir la présence de quelqu'un a ses cotés. La chaleur humaine qui rassure. Et puis c'est la tête de son adversaire qui vient se loger sur ses cuisses. Instantanément, Liam se raidit mais ne bronche pas. Il reste là, sans réellement savoir quoi faire ni même comment il est supposé réagir. Pourtant, sans réellement savoir pourquoi, cette proximité étrange l'apaise, chasse ses démons, comme si Cole pouvait absorber chacune de ses tensions. Et sa main qui se glisse dans la sienne. Ses doigts qui se referment involontairement sur ceux de son ennemi. Sa respiration le berce, Liam finit par s'endormir a son tour. Un duo bien étrange endormie sur son propre canapé. Des rêves qui ne le touchent pas vraiment, l'effleurent d'une brise légère. Parceque pour une fois, il pouvait enfin ressentir ce qu'était un sentiment d'apaisement, quand rien ne l'obligeait a se réveiller en sursaut, prit au piège par des fantomes du passés. Ils se cachent partout. Mais la présence de Cole semblait rétablir l'ordre a l'intérieur de lui quand tout son être était endormie là ou son esprit éveillé s'amusait a faire éclater les bombes sur le champs de bataille. Là était la complexité de leur relation. Avancer en terrain miné, quelque part ou la confusion possède un sens hors du commun. Et c'est le soleil qui finit par se lever, chasser l'obscurité, planer au dessus des obus silencieux aux airs inoffensifs mais toujours pret a exploser. Lever le voile sur cette nuit de folie. Fin de matinée lorsque Liam ouvre les yeux, réveillé par un mal de tête qui l'aide a se rappeler que l'alcool n'avait jamais été son ami. Cole n'a pas bougé, il grimace. Beaucoup de flou a remplacé les derniers événements mais ça, il s'en souvient. L'alcool n'a pas fait entièrement son travail, il aurait préféré. Il s'étire, chassant la mauvaise position dans laquelle il avait dormit. Son adversaire termine de se réveiller, quittant ses cuisses. La bouche sèche, Liam disparait dans la salle de bain sans adresser un mot a celui ci. Il s'asperge le visage d'eau, en profite pour boire, ses mains de chaque cotés de l'évier, n'osant affronter son propre regard dans la glace, cherchant a reconstituer les quelques souvenirs qu'il lui restait. Il ne manque pas de remarquer son torse nu, attrape quelque chose a se mettre sans trop faire de rapprochement avec le fait qu'ils aient dormit ensemble, encore trop tôt. Sa main dans ses cheveux, le voilà qui revient dans le salon. Aucune envie d'affronter Cole. Rien que sa vision le met de mauvais poils. Surement parcequ'il n'est pas certain de tout ce qui a pu se passer cette nuit. Il se décide enfin a jeter un oeil vers lui, en biais.
- Rappel moi de t'éviter la prochaine fois que je te croise dans un bar.
Voix amer, encore un peu rauque du au réveil spécial lendemain de soirée difficile. Qu'est ce qui s'est passé cette nuit ? La question fatidique qui commence a se frayer un chemin dans son esprit. La peur de la réponse qui s'infuse. Alors garder la fierté. Se laisser porter par un silence de plomb. Comme toujours...
Il y avait quelque chose de rassurant, sentiment d'être bien, sentiment de ne pas avoir besoin de s'inquiéter pour une fois. Sensation que cette fois, cette nuit, j'allais pas me réveiller en sueur, tremblement en manque de came, torturé par des trucs invisibles qui me donnaient l'impression d'être complètement déconnecté de ce que les gens se plaisaient à appeler la vraie vie. Et ce pressentiment de calme, cette sensation que tout va bien se passer se révèle vraie, parce que c'est les mouvements de Liam qui me réveillent. Il s'étire, j'enlève difficilement ma tête, quittant son contact. Je comprend bien vite que les bonnes habitudes ont repris le dessus, que la parenthèse un peu étrange à laquelle on a eu droit la nuit dernière, cette parenthèse où on était chacun complètement écorchés l'un face à l'autre a laissé place à ce côté bancale de la relation qui nous unit malgré moi, malgré lui. Ce côté où on a besoin de se chercher, de se repousser. J'arque un sourcil, me retenant de rire face à sa remarque concernant le fait qu'il devrait m'éviter la prochaine fois. Je ne sais pas lequel de nous deux avait plus intérêt à éviter l'autre en fin de compte. Sa voix rauque fait presque naître un semblant de frisson en moi mais je parviens à le contrôler, trop de fierté d'un seul coup pour le laisser avoir encore ce pouvoir particulier sur moi. Et c'est comme ça que je trouve mon angle d'approche. La façon de rétorquer qui saura le piquer, tout du moins je l'espère. « Est ce que je suis vraiment obligé de te rappeler que c'est toi qui m'a proposé de finir chez toi ? » Sourire en coin, le regard perdu dans le vide l'espace d'un instant, je le fixe, j'essaye de sonder sa réaction. Je me rends compte que tout ce qu'il a bu hier soir a sûrement eu un effet sur sa mémoire. En tout cas c'est ce qu'il laisse transparaître avec ce silence qui plane, ce teint blême et ses yeux qui cherchent de toute évidence quelque chose, une réponse à ce qu'il s'est passé exactement hier soir peut-être. Longtemps que ça ne m'été pas arrivé. Content dans un certain sens de me souvenir de ce qui s'était passé entièrement, parce que je pourrai m'en servir, pourquoi pas le faire marcher qui sait, c'était bien mon genre après tout. Mais dans le fond, déçu, déçu de ne plus pouvoir prier que pour avoir bu assez pour que mes souvenirs s'envolent le lendemain. Déçu de ne plus pouvoir me piquer jusqu'à oublier tout ce qui n'avait pas à voir avec la came. Déçu de devoir faire face à la vérité entière désormais quand certains avaient la chance de pouvoir s'en dédouaner. L'envie de me piquer s'insinue doucement en moi, comme quoi le répit était toujours de courte durée. Je me mords la joue un instant, pour me rappeler que je peux pas faire ça. Je me concentre à nouveau sur Liam, c'est lui qui va me servir à garder l'esprit occupé pour le moment on dirait. Parce que dans un certain sens j'arrivais à remplacer la came avec lui. Nouvelle sorte de came, peut-être pas moins addictive et sûrement pas moins dangereuse ça c'était pour sûr. « Je suis même étonné que tu te rappelles qu'on s'est croisé dans un bar vu l'état dans lequel t'étais. » Je savoure l'instant, parce que je sais déjà ce que je vais dire par la suite, je sais déjà où je veux en venir. « Enfin remarque, il y a des choses qui s'oublient pas. » Mon regard mystérieux cherche le sien, laissant planer le doute, pas donner trop d'indice, attendant encore d'être sûr, d'en savoir un peu plus sur ce dont il se rappelle, sur ce qu'il a oublié. Après tout il n'y avait pas de mal à jouer un peu, pas vrai?
Et comme j'aime pousser les limites, je me lève, m'approche de lui, distance raisonnable, rien de spécial, juste assez pour lui faire remonter quelques sensations, tout du moins j'espère. L'odeur de sa clope mélangée à son parfum sur mes vêtements me donnent une idée, encore un petit pic pour le pousser un peu plus loin: « Y'a possibilité que je prenne une douche ? » Là encore sourire en coin, toujours en train d'anticiper sur la saloperie que je vais lâcher après. « Je te proposerai bien de la prendre avec moi, mais quelque chose me dit que t'en as déjà eu assez hier soir. » Coup de grâce. Plutôt fier de moi sur ce coup, je dois l'avouer.
Made it through the maze to found my one in a million And now you're just a page torn from the story I'm living
Mal de tête intense. La mise en garde trop. Il abuse mais continue. L'electro choc qui remet les idées en place, la douche froide qui remet dans le droit chemin. Comme une abeille attirée par le sucre, on revient rapidement a ce que l'on fuit. L'alcool, la clope...Cole. Bouche pateuse, un arrière gout de Whisky qui persiste mais il y a autre chose. Eviter de croiser son regard pour ignorer la vérité. C'était réel. La sensation de ses lèvres sur les siennes, son parfum qui s'accroche a ses cheveux comme une preuve ultime. C'était réel. Sa présence même a l'intérieur de son appartement était suffisante. Le coup de poing dans l'estomac qui réveil les sens. Coeur désaccordé, la mélodie a du mal a trouver son piano au milieu du brouillard. Il se disperse lentement mais difficile de trouver un sens au puzzle. Labyrinthe émotionnel, chaque recoins abritent un souvenirs, un trou noir persiste pour d'autre. Juste des sens, des ressentis, des sons. Quelque chose a reconstituer. Rien de vraiment certain. La seule certitude c'est que cela s'est passé. Surement le pire. Mais il y avait toujours cette part de lui, un coin de son esprit qui se réjouissait a endurer ce calvaire. Le même qui aurait souhaité que cette nuit ne se termine jamais. Coup de couteau infligé par soi même. Il commençait a avoir l'habitude. Un bar. De la musique. De l'alcool. Beaucoup d'alcool. Cole. Des mots. Une guerre qui persiste a coup de poignard verbal. Surement les plus douloureux. Ils s'accrochent a l'âme. Contrairement au corps, il n'y a pas de cicatrisation. Les mots, ces boulets que l'on traine au pied, parfois a perpétuité. Un premier baiser. Quelque chose de vague. Une ombre difforme. La sensation, elle, est intact. L'impression d'être sur une montagne russe, le wagon pret a plonger dans le vide après une ascension vertigineuse. Cole, son propre ascenseur émotionnel. Le reste est encore plus étrange. Pas de réel souvenirs, seulement la sensation d'un nouveau baiser, de perdre le contrôle. Des sensations, gémissements camouflés avant de sombrer dans l'obscurité. Si paisible que cela en devenait perturbant. Des années qu'il n'avait pas sommeillé ainsi. Eviter de croiser le regard de son ennemi, celui qui pourrait avouer tout haut ce qu'il craignait tout bas. Que c'était il passé durant ce trou noir ? Résoudre le mystère du tee shirt envolé tout en brouillant lui même les pistes par peur de ce qu'il pourrait trouver. Envie furieuse de prendre une douche, rester des heures a frotter jusqu'a s'en décaper la peau. Effacer toutes traces de cette nuit. Toutes traces de Cole. Etrange lorsque cette autre partie de lui même espérais remonter en arrière. Paradoxe éternel qui se noyait dans le vin consomé plus tôt. La folie en bouteille. Drôle de viticulteur. Réflexion de Cole qui fait monter en pression. Un grognement comme unique réponse. Et je regrette. La guerre des pics qui reprend. Batterie rechargée. Comme si ils avaient besoin de cette relation étrange pour se sentir en vie. La dernière remarque le pousse a se tourner vers son adversaire. Liam le scrute. Lui semble s'amuser, tandis que le barman cherche un sens a ses propos. Façon de le narguer quand Cole était le seul a avoir l'esprit clair. Jolie coup bas. Mais il ne s'arrète pas là, se rapproche de Liam. Lui, reste de marbre, bien trop fier pour le laisser une nouvelle fois avoir cette emprise obsessionnelle sur lui. Frisson refoulé en se remémorant certaines sensation de cette nuit. Il y parvient presque. Presque. Liam s'apprète a l'envoyer balader quant a sa question a double tranchant mais la suite le cloue sur place.
- Je te proposerai bien de la prendre avec moi, mais quelque chose me dit que t'en as déjà eu assez hier soir.
Courant d'air glacial qui traverse sa nuque. Il reste pendu a lui, a la recherche de cette vérité qu'il refusait de fouiller auparavant. Durant quelques secondes, plus aucun filtres sur son visage. Médusé. Dépassé. Envie soudaine de s'assoir, c'est ce qu'il fait. Ses jambes lui jouent des tours. Et pas que ses jambes. Pourtant le sourire moqueur de Cole, greffé a son visage l'oblige a se poser des questions quant au fait qu'ils aient pu coucher ensemble. Il se serait souvenu d'une telle chose. Ilespérait. Alors Liam reprend le jeu en main, ignorant la folie cardiaque a l'intérieur de lui. La réponse est de taille. Sourire moqueur en parfaite coordination avec son adversaire. A croire qu'ils étaient fait pour s'affronter. Éternels adversaires. Le combat qui ne prend jamais de fin.
- Ne confonds pas tes rêves avec la réalité.
Presque dans un souffle, comme ci une part de lui était encore bancale face aux insinuations de Cole. Et cette pensée malfaisante que ses propres paroles n'était pas entièrement destinés a son ennemi. Mais aussi pour lui. Aucun des deux ne pouvait le cacher, ils avaient eu envie l'un de l'autre cette nuit là. Etrange secret gardé entre deux adversaires écorchés. Ce qui se passe dans nos esprits, restent dans nos esprits. Deal with it. Alors Liam se lève, le mal de tête qui titille ses nerfs, soudaine envie de couper court a ce jeu intime. Ils avaient assez joué.
- Tu devrais partir.
Voix plus ferme, regard plus froid, façon de lui faire comprendre qu'il n'était plus le bienvenue ici. Pourtant sa phrase ne révélait pas vraiment un ordre. Il n'avait pas pu le chasser cette nuit, a croire que faire fuir une obsession était bien plus difficile qu'il ne l'aurait imaginé.
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Spoiler:
Je pense que c'est bon pour moi, tu peux clore a mon avis. La suite au prochain numéro
Il fait tout pour ne pas croiser mon regard, alors forcément je me sens obligé de mettre un point d'honneur à le défier, un point d'honneur à continuer malgré tout d'essayer de planter mon regard dans le sien. Cette attitude fuyante, sa petit lenteur à la détente quand il me répond me fait dire que ses idées doivent se succéder rapidement dans son esprit, qu'il doit sûrement être en train de se démener pour remettre les pièces à leur place, combler les vides désespérément. Il s'assoit, comme si c'était trop d'un coup. Comme si ça pouvait l'aider à remettre ses pieds sur Terre. Mes yeux le fixe toujours, essayant de le déchiffrer, mauvaise habitude. Mauvaise habitude, oui car je n'avais pas réellement envie de savoir ce qui pouvait bien se passer à l'intérieur de Liam. Aucune envie de plonger un peu plus dans celui qui faisait ressortir tous mes démons, aucune envie de découvrir ce qui pouvait bien être ses démons à lui, aucune envie de m'identifier à sa situation ou quoi que ce soit parce que dans le fond, ça ne ferait qu'envenimer une situation déjà toxique. Tellement toxique qu'à chaque fois mon corps, ma tête, tout chez moi en voulait encore plus. Accro à ce nouveau venin. Sa réflexion fait remonter un sourire encore une fois sur mon visage, moqueur, narquois, satisfait. Satisfait de me rendre compte que mon adversaire, même dans un moment de faiblesse, parvient encore à tirer, parvient encore à pousser le jeu, répondre à l'attaque. Sauf que je ne suis pas en reste, sans limite, jamais de trève même quand Liam arrive presque à me clouer le bec. « Ne t'en fais pas, je me rappelle assez bien de ce qui est réel, personnellement. » Petit clin d’œil, prêt à titiller jusqu'au bout.
Titiller jusqu'à ce qu'il en ait assez. Et apparemment ça y est, nous y sommes. Trop longtemps les yeux dans les yeux, prostrés entre ces quatre murs. Les murs de l'appartement, murs du bar, murs de nos têtes prisonnières de cette relation, et c'est comme si aucun de nous deux ne pouvait s'échapper. Et je sais très bien que quitter l'appartement ne va pas mettre à un point à ce petit jeu, surtout pas après ce qui s'est passé hier soir. Sentiment prémonitoire un peu. « Je suppose que c'est plutôt une obligation qu'une proposition, mais on va dire que je t'accorde l'autocratie pour cette fois. Ce n'est que partie remise. » Dernier regard, dernière réplique bien sentie, et me voilà déjà en train de pousser la porte, soufflant une fois que je retrouve l'air frais. Presque soulagé, presque comme si cette ambiance pesante était sur mes épaules pendant toute cette soirée mais que je venais seulement de m'en rendre compte, maintenant qu'elle s'était envolée.