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 (vittora) just keep your head low

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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyMar 16 Jan 2018 - 23:24


cora & vittorio
just keep your head low

All that is gold is rusting, no one will know when seasons cease to change, and how far we've gone, how far we're going. It's the here and the now, and the love for the sound of the moments that keep us moving. ☆☆☆



Les vibrations du téléphone sur la table de chevet lui avaient arraché un vague soupir et une grimace désapprobatrice, tandis que les yeux toujours clos il tentait de se rappeler pour quelle raison au juste il avait programmé un réveil. Maintenant qu’il y songeait, il ne se souvenait pas d’en avoir programmé un, à vrai dire, et perturbé par cette constatation il avait finalement ouvert un œil et s’était heurté à un décor qui ne lui était pas familier. Pas plus que la présence à sa droite et à laquelle il n’avait prêté attention qu’en sentant un orteil glisser contre son mollet et vu une main apparaître de sous le drap pour aller saisir le téléphone. Son téléphone, à elle. Assurément plus pressée qu’il ne l’était – il ne croulait pas clairement pas sous le travail, actuellement – la jeune femme s’était étirée quelques secondes en bâillant avant de déposer une main sur son bras « La salle de bain est dans le couloir, à gauche. Café ? » Machinalement il s’était entendu répondre un « Oui, merci. » qu’il avait presque aussitôt regretté ; Quelle australienne était capable de préparer un café buvable ? Aucune. Mais pas en position – ni en volonté – de faire la fine bouche l’italien s’était contenté d’observer la jeune femme du coin de l’œil tandis qu’elle quittait les draps et enfilait un peignoir, et en avait fait de même quelques instants plus tard avant de ramasser ses affaires et de prendre la direction de la salle de bain. La douche prise en cinq minutes à peine, il avait croisé son reflet dans le miroir et s’était fait la remarque qu’un coup de rasoir n’aurait pas été du luxe, mais pour l’heure il s’était contenté d’enfiler ses vêtements de la veille et de tenter de remettre plus ou moins ses cheveux en place à l’aide de ses doigts. L’odeur de caféine lui chatouillant les narines lorsqu’il était sorti de la pièce, il s’était laissé guider par son odorat jusqu’à la pièce de vie, où installée sur un bout de canapé la propriétaire de l’appartement jetait un œil distrait au bulletin d’informations de la télévision en mâchouillant dans un toast. « Je t’ai laissé une tasse, là. Sucre, lait ? » Secouant la tête, le barbu avait jeté un œil déjà incertain à la mixture plus maronnasse que vraiment noire « Tu bosses à quelle heure ? » Attrapant malgré tout la tasse – un mauvais café restait mieux que pas de café du tout, dirons-nous – il avait à peine écouté lorsqu’elle avait répondu « Oh, neuf heures. Mais je dois passer faire une course avant ça. Je te dépose quelque part ? » La vérité ? Il n’avait nulle part où aller, les premiers cours collectifs de la salle de sport ne commençaient pas avant onze heures, et Cora semblait avoir toujours autant d’autres chats à fouetter que de lui donner du boulot. « Merci, pas besoin. » Les lèvres trempant dans sa tasse, il avait jeté un coup d’œil machinal vers l’écran de la télévision, sans trop s’y intéresser dans un premier temps, jusqu’à ce qu’un nom de famille n’attire son regard et le pousse à dissuader la jeune femme de changer de chaîne « Non attend, laisse. »« Tu t’intéresses aux gossips, toi ? » Ne répondant rien, Vittorio s’était contenté de froncer les sourcils tandis qu’à la télévision il était question des Coverdale, et d’une plus particulièrement. Ou deux, tout dépendait le point de vue.

Le café englouti en quelques gorgées, Vittorio avait finalement pris congé de celle qu’il retrouverait probablement au cours de self-defense du jeudi soir, comme d’habitude, et dévalé l’escalier en regrettant d’avance de n’avoir pas mieux prêté attention au trajet lorsqu’il était arrivé la veille. Prendre à droite, à gauche ? Les rues à Spring Hill se ressemblaient toutes, d’affreuses lignes droites ou perpendiculaires sans aucune âme et surtout sans aucun signe distinctif pour ceux qui comme lui peinaient en sens de l’orientation. Décidant de prendre à gauche, puisqu’il fallait bien aller d’un côté ou de l’autre, il était malgré tout parvenu – non sans mal – à trouver un arrêt de tramway et à retrouver où était le nord et où était le reste grâce au plan qu’il avait sous les yeux. Il était encore tôt, probablement un peu trop pour que se pointer chez Cora soit bien raisonnable, mais à en juger par les informations de la matinale la rousse avait de son propre côté dépassé les limites du raisonnable sans avoir besoin qu’on l’aide. Et lorsqu’elle lui avait ouvert la porte, il avait finalement pu constater « T’es déjà habillée, je suis moins matinal que je le pensais. » en faisant fi de la politesse élémentaire qui aurait voulu qu’il commence par un Bonjour, comment ça va ? Une oreille tendue lui avait suffi à en conclure que le squatteur qu’elle hébergeait n’était à priori pas chez elle, mais déjà l’un de ses deux chats était arrivé dans leurs pattes en miaulant et avait arraché à l’italien un rictus raisonnablement aigri. Les chats, ces animaux de Satan. « Tu sais, officiellement je travaille toujours pour toi. Enfin je crois. » Il n’avait toujours pas été averti du contraire en tout cas, et pourtant dieu sait que plus les absences de la jeune femme s’étaient allongées et multipliées plus il s’était attendu à recevoir un beau jour un courrier, un mail, un MMS ou un pigeon voyageur pour lui signaler qu’il allait devoir trouver une autre parade pour entretenir son Visa. « Alors arrête-moi si j’me trompe, mais, je serais probablement un peu plus utile si tu prenais le temps de m’expliquer que tu prévoies de faire éclater un scandale judiciaire incessamment sous peu. Au lieu que, je ne sais pas, je l’apprenne par la télévision entre ma tasse de café et mon morceau de biscotte. » Et il ne savait même pas de quoi il retournait vraiment, finalement. Il y avait suffisamment de conflits internationaux, de guerres et d’attentats pour que l’actualité judiciaire d’une starlette de cinéma soit une brève de vingt secondes à peine que l’on ne prenait pas le temps de développer lors du flash info de sept heures. « Et je lance l’idée comme ça, tu vois, mais de base mon domaine de compétences c’est plus le judiciaire que le combo café-pressing. » Y’avait ce petit quelque chose de passablement excédé dans sa voix, et pourtant à y regarder de plus près il s’agissait bien d’une tentative on ne peut plus maladroite de faire valoir son envie de se montrer utile, si elle lui en laissait l’opportunité. Quel que soit le problème auquel elle faisait face. La main tendue était simplement perdue dans le froissement d’ego que provoquait l’idée que cette histoire de Floride n’ait été qu’une vaste blague destinée à le garder en dehors de tout ce qu’elle manigançait dans son coin depuis des lustres. « Tu vas me faire entrer et m’expliquer, ou bien tu vas me laisser prendre racine sur le pas de la porte ? » avait-il finalement questionné avec un brin d’impatience, mais le regard déterminé.
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyJeu 18 Jan 2018 - 23:30

Elle n’a que très peu de temps devant elle pour faire ses valises. Sa plainte a été officiellement déposée et ce matin, la police était venue cueillir Danielle Coverdale au saut du lit pour qu’elle vienne faire face à ses actes passés et maintenant, elle doit se presser si elle veut avoir quitté les lieux avant que la presse ne vienne frapper à sa porte. Cora n’était pas venue à l’audience. Elle n’a pas eu le courage d’apparaître, de regarder sa mère être écrouée et surtout, elle n’a pas pu se convaincre qu’elle réussirait à ne pas être blessée par des propos que sa génitrice aurait tenu à son égard. Danielle avait toujours su comment la faire réagir, la blesser, la manipuler et obtenir d’elle ce qu’elle veut. Elle a ce pouvoir sur elle qu’elle préfère ne pas la laisser utiliser tant qu’elle peut encore l’éviter. Elle aurait été capable de lui faire perdre toute conviction quant à son droit de déposer ce recours. Cora ne voulait pas faire marche arrière, ou se montrer faible. Elle avait juste choisi de confier sa voix à son avocate pour que celle-ci la porte devant le juge. Elle avait choisi de ne pas se montrer, parce que le temps qu’elle ressorte du lieu, elle aurait été assaillie et s’il y’a une chose qu’elle ne veut pas pour le moment, c’est bien se retrouver au beau milieu d’une horde de journaliste. Du moins, telles sont les excuses qu’elle se répète.

Elle bondit au moment où la porte sonne. Pas déjà. Un coup d’œil à son réveil qui indique que l’audience n’est pas finie, qu’il est encore tôt pour que l’on vienne la déranger. C’est en y réfléchissant à deux fois qu’elle descend pour ouvrir la porte. Une bombe au poivre à la main, au cas où, ce serait bel et bien une personne trop curieuse. C’est bête. Parce que, rien n’en justifierait l’utilisation, mais Cora n’est pas dans un état d’esprit où elle pense correctement. Elle s’en rend compte au moment où le soulagement de voir Vitto apparaître s’empare d’elle. Peut-être qu’elle est un peu trop sur les nerfs en ce moment. Elle pose la bombe sur un meuble qui se trouve là, avant d’ouvrir la porte en grand pour laisser entrer l’italien, ou du moins l’accueillir, le fait de ne pas avoir été honnête et d’avoir été trop brève sur sa vie la heurtant et lui faisant réaliser qu’elle aurait peut-être du communiquer avec lui. « T’es déjà habillée, je suis moins matinal que je le pensais. » Et visiblement, elle n’a pas besoin d’expliquer la raison de cette levée aux aurores. Il n’est pas là sans raison, du moins, elle ne le pense pas. « Tu sais, officiellement je travaille toujours pour toi. Enfin je crois. » Elle a le visage d’une enfant disputée par ses parents. La culpabilité d’avoir laissé Vitto pour compte s’insinuant de plus en plus en elle. Elle est gênée, mais l’humilité dont elle arrive à faire preuve l’amène à juste assumer ce choix qu’elle a fait. De toute, ça semble être connu qu’elle ne fait jamais le bon. « Alors arrête-moi si j’me trompe, mais, je serais probablement un peu plus utile si tu prenais le temps de m’expliquer que tu prévoies de faire éclater un scandale judiciaire incessamment sous peu. Au lieu que, je ne sais pas, je l’apprenne par la télévision entre ma tasse de café et mon morceau de biscotte. » Oui, donc déjà, ça confirme la première pensée qu’elle a eu en le voyant. Il n’est pas venu pour rien, en ne sachant rien. Et s’il sait, ça ne devrait pas être long avant que le coin soit assailli. Comment a-t-il fait pour être là avant. « Et je lance l’idée comme ça, tu vois, mais de base mon domaine de compétences c’est plus le judiciaire que le combo café-pressing. » Elle ne l’écoute qu’à moitié, ses yeux sont maintenant rivés sur le couloir, ses oreilles occupés à tenter d’entendre si quelqu’un s’approche et même si quelqu’un surprenait les propos de Vitto, cela pourrait être utilisé. « Tu vas me faire entrer et m’expliquer, ou bien tu vas me laisser prendre racine sur le pas de la porte ? » Il s’impatiente. Elle ne se fait pas prier. Sitôt dit, sitôt elle attrape la veste de l’italien pour le traîner à l’intérieur du loft avant d’attirer l’attention.

La porte est fermée, verrouillée à double tour. Cora prend quelques secondes pour reprendre ses esprits. Ne pas être paranoïaque. Tout va très bien se passer. « Assied toi ! » dit-elle en s’avançant vers lui pour qu’il se dirige automatiquement vers le salon. Rapidement, elle se baisse pour récupérer le chat entre ses jambes, en demande d’attention au mauvais moment, elle le repose ailleurs en espérant qu’il ira ronronner sous un meuble pour ne pas changer. Maintenant qu’elle est face à lui, elle ne sait trop quoi dire. S’excuser d’abord ? Elle ne fait que ça. « J’aurais dû te tenir au courant. Tu as raison. Je t’ai sans une seule once de considération laissé de côté dans cette affaire. J’aurais pu te demander ton aide, je ne l’ai pas fait. J’ai assumé que je n’avais pas besoin de te renseigner, j’ai fait des mystères. Je m’en excuse. » Elle pose les choses à plat. Et maintenant ? Et maintenant, elle doit toujours se presser parce qu’elle doit filer de chez elle rapidement. « Je ne sais pas ce que tu as appris, je suppose que tu as vu pour ma mère. J’ai pas – elle marque un temps d’hésitation – je me rend compte que j’aurais vraiment du prendre le temps pour une réunion d’information, bien que ces choses-là, ça s’annonce pas non au détour d’une machine à café. » Elle tente d’expliquer, mais au final, elle s’enfonce plus, elle n’est pas très cohérente non plus, elle prend une grande inspiration. Elle a besoin de s’éclaircir les idées. « J’ai pensé que j’aurais une conversation avec toi sur ton emploi quand j’aurais avancé dans tout ça. » Elle s’assied, abattue. « J’ai complètement planté l’organisation de mon truc. » Qu’elle annonce, dépitée. Elle avait mis des efforts pour se préparer à être traînée dans la boue, mais pas obtenir le soutien de ses proches. « Je te demande pas comment tu vas du coup. » Qu’elle ajoute, tentative d’humour ou lucidité. Au choix.
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyDim 4 Fév 2018 - 13:09

Il ne s’était même pas posé la question en venant, de savoir si Cora serait présente ou non. Il savait qu’elle était rentrée de Floride, et il était à son humble avis encore trop tôt pour qu’elle soit sortie Dieu sait où, même le journal n’avait pas encore été livré. Sonnant sans plus de cérémonie il avait attendu avec une patience relative que la porte s'ouvre, ayant presque envie de croiser les doigts pour que l'intrus ne vienne pas ouvrir à la place de la rousse, et se tâtait à user une seconde fois de la sonnette lorsque Cora s'était enfin décidée à se montrer. Ne lui laissant pas vraiment le loisir d'engager la conversation la première, il l'avait regardée baisser un regard penaud à mesure qu'il rentrait dans le vif du sujet, la mention du scandale judiciaire semblant la faire tiquer puis lui faire perdre le peu d'attention que Vittorio pensait jusque là obtenir de sa part « Tu m’écoutes ? » Il y avait de quoi se poser la question, à la voir ainsi jeter des œillades dans le couloir derrière lui comme si elle attendait quelqu'un d'autre. Peut-être qu'elle attendait quelqu'un d'autre. Pourtant lorsqu'il avait suggéré qu'elle le laisse entrer elle ne s'était pas faite prier plus longtemps et s'était décalée pour qu'il puisse passer, refermant prestement la porte derrière lui. Presque aussitôt ses yeux avaient rencontré le spray au poivre posé sur le guéridon, et alors il questionnait incrédule « Qu'est-ce que tu fous avec ça ? » elle s'était passée d'une réponse à cette question pour lui indiquer avec un brin d'autorité « Assied toi ! » Wow, okay. Décidant de s'exécuter sans broncher, puisqu'après tout il était venu pour obtenir des réponses et qu'elle semblait sur le point de lui en donner, il s'était silencieusement satisfait qu'elle éloigne la boule de poils et s'était rendu au salon pour s'asseoir sur le canapé. « Ton colocataire n'est pas là ? » Quelle dommage. Reste que Cora arborait son air sérieux des grandes occasions, et que sans même prendre la peine de s'asseoir à son tour elle s'était plantée devant lui pour déclamer « J’aurais dû te tenir au courant. Tu as raison. Je t’ai sans une seule once de considération laissé de côté dans cette affaire. J’aurais pu te demander ton aide, je ne l’ai pas fait. J’ai assumé que je n’avais pas besoin de te renseigner, j’ai fait des mystères. Je m’en excuse. » Malgré lui il avait arqué un sourcil, tout cela semblait presque trop facile, pour lui qui s'était attendu à ne recevoir ni excuses ni rien d'autre qu'un « j'ai estimé que cela ne te regardait pas. » laconique. « Je ne sais pas ce que tu as appris, je suppose que tu as vu pour ma mère. J’ai pas … je me rend compte que j’aurais vraiment du prendre le temps pour une réunion d’information, bien que ces choses-là, ça s’annonce pas non au détour d’une machine à café. » Et de soupirer. En réalité maintenant qu'il prenait le temps d'analyser sa posture, son ton et les cernes sous ses yeux, Cora donnait un peu l’impression d'être au bout du rouleau. « C'est bon, te flagelle pas non plus. » Moins salé que sur le pas de la porte, le ton de Vittorio avait accompagné un vague roulement d'yeux. « Et j'ai pas appris grand-chose, juste que t'avais traîné ta mère devant un tribunal et que ces sangsues de journaliste attendaient avec impatience de savoir pourquoi. C'était sur ABC News. » Et lui aussi, soit dit en passant, même s'il n'avait pas pour projet de traîner le nom de Cora dans la boue, ce qui n'était probablement pas le cas de tous les vautours à micro qui attendaient sur les marches du palais de justice. « J’ai pensé que j’aurais une conversation avec toi sur ton emploi quand j’aurais avancé dans tout ça. J’ai complètement planté l’organisation de mon truc. » Abattue, elle s'était finalement assise à son tour, tentant un sourire amer au moment de lui asséner « Je te demande pas comment tu vas du coup. » dans un espoir d'humour douteux. « Tu ne m'as pas encore annoncé que j'étais viré, alors je suppose que je vais mieux qu'il y a dix minutes. » Tentative d'humour partagée, et bref haussement d'épaules parce que contrairement à ce qu'elle s'imaginait Vittorio n'était pas venu dans l'unique but de faire sa mauvaise tête. Il était même plus à même de compatir qu'elle ne l'aurait pensé – et que lui-même ne l'aurait pensé. « Écoute, les soucis entre ta mère et toi c'est pas mes oignons, t'as fait ce que t'avais à faire, je juge pas. » On subissait sa famille plus qu'on ne la choisissait, ce n'était certainement pas lui qui dirait le contraire. « Mais crois-le ou pas, avoir son nom balancé du jour au lendemain sur un bandeau d'information de dernière minute ou en première page d'un torchon, je sais l'effet que ça fait. Et dans ces moments-là tout ce qu'on peut espérer c'est d'avoir des gens de confiance de son côté de la barrière. » Ce n'était pas vraiment comme ça qu'il avait prévu de balancer des détails sur ses propres déboires, d'ailleurs il n'avait jusque-là jamais été question qu'il le fasse parce qu'à ses yeux ce qui s'était passé à Rome restait à Rome, mais s'il n'y avait que ça pour faire comprendre à Cora qu'elle avait tout intérêt à cesser de le reléguer au second plan, ci siamo. « Tu vas rester ici, ou t'as prévu de t'installer ailleurs ? » Autant commencer par la question la plus urgente.
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyJeu 8 Fév 2018 - 19:01

Maintenant qu’il est là, face à elle, elle est mise devant le fait accompli qu’elle va bien devoir lui parler et lui expliquer toute cette comédie qu’elle joue depuis des mois à l’éviter et à lui cacher des choses. Nous avons là du grand Cora Coverdale, ou bien, l’énième exemple montrant qu’avoir des secrets, ça vous explose au visage un jour et qu’il faut assumer que les autres demandent des comptes. Elle écoute ce qu’il a à dire sans l’interrompre, bien que le fait qu’il soit là à déblatérer devant sa porte la gêne et l’amène à ne l’écouter que d’une oreille, ce qu’il semble remarquer. « Tu m’écoutes ? » A moitié, mais elle balance un « oui oui » à la va-vite pour ne pas lui avouer. Elle a saisi le message, elle a été absente trop longtemps, elle n’aurait pas dû le tenir à l’écart et elle profite qu’il fasse silence et qu’il d’aller à l’intérieur pour justement l’y tirer. C’est pas qu’elle donne l’impression que y’a quelqu’un dehors qui en veut à sa vie mais presque. « Qu'est-ce que tu fous avec ça ? » Qu’il demande, en passant devant le fameux meuble où trône son spray au poivre. Elle ne répond pas, elle lui indique de s’installer et très rapidement, elle se lance dans les explications, maintenant qu’il connait la vérité, c’est plus facile et à lui contrairement à d’autres, elle ne lui a pas menti des années durant, ce qui elle l’espère ne fera pas toucher des sommets à une rancune qu’il pourrait ressentir à son égard. « Ton colocataire n'est pas là ? » Qu’il ajoute, alors qu’elle se prépare à lui expliquer, qu’elle cherche les bons mots, qu’elle stresse un peu aussi à cause de son arrivée non-prévue. « Non, il est parti travailler. » Qu’elle explique, brièvement, Dean n’étant pas le sujet de conversation à traiter présentement et d’ailleurs, elle ne comprend même pas pourquoi Vitto le mentionne. Le temps manque clairement, d’ici une heure, elle doit être prête à partir et elle s’empresse d’entamer son mea culpa auprès de Vitto afin de ne pas perdre plus de temps que nécessaire. Et c’est un regard de surprise qu’elle gagne au fur et à mesure de ses excuses, cela ne l’empêche pas pour autant de poursuivre. Elle pointe que l’affaire a été difficile, ainsi que son incapacité à traiter de ces sujets qui ne se traitent pas si facilement qu’on le pense. Clairement, c’est pas entre deux prises qu’elle allait lui parler des mauvais traitements de sa mère et de son fils caché. « C'est bon, te flagelle pas non plus. » Qu’il relativise, là où elle se serait attendue à un peu plus de drame et de reproche, c’est un soulagement de ne pas avoir un ennemi supplémentaire à rajouter à sa liste. « Et j'ai pas appris grand-chose, juste que t'avais traîné ta mère devant un tribunal et que ces sangsues de journaliste attendaient avec impatience de savoir pourquoi. C'était sur ABC News. » Son regard se pointe rapidement vers la télévision qu’elle hésite à allumer pour voir ce qui s’en dit, mais bien rapidement, les paroles de Milena de ne pas se renseigner refont surface et elle retient le geste, tout comme elle évite de demander à Vitto un récit détaillé de ce qu’il a vu. « Et t’as foncé tout droit pour me voir ? » Qu’elle demande, se demandant si c’était une part d’inquiétude ou de curiosité qui avait provoqué cet élan. Il n’empêche que, la vision d’un Vitto qui pédale comme un dératé sur son vélo pour se tenir au courant avant la presse l’amuse. Elle tente de cacher le petit rire provoqué par la scène. Mais elle finit par ajouter, elle avait songé à lui en parler et comme pour tout l’monde, elle n’avait pas pu. Si elle est très très bonne à garder les secrets, les déterrer est une sacrée épreuve. Prise d’un sarcasme, elle lui retourne le retour des nouvelles. « Tu ne m'as pas encore annoncé que j'étais viré, alors je suppose que je vais mieux qu'il y a dix minutes. » L’humour est bon, il allège la situation. Elle hoche la tête. « Tu n’es pas viré. » Non, il est juste au chômage technique le temps qu’elle trouve une reconversion possible, c’est tout. Elle sait que concrètement, elle ne peut pas le mettre à la porte, question d’immigration. « Écoute, les soucis entre ta mère et toi c'est pas mes oignons, t'as fait ce que t'avais à faire, je juge pas. » Qu’il explique, elle écoute, tout ouïe. « Mais crois-le ou pas, avoir son nom balancé du jour au lendemain sur un bandeau d'information de dernière minute ou en première page d'un torchon, je sais l'effet que ça fait. Et dans ces moments-là tout ce qu'on peut espérer c'est d'avoir des gens de confiance de son côté de la barrière. » Et elle suppose que cette personne de confiance, c’est lui ? C’est masqué. C’est pas dit directement mais, ça fait plaisir de se sentir être autre chose que la mégère qui l’appelle tout le temps pour aller lui chercher du café. C’est un peu inattendu aussi, parce que l’italien ne fait pas dans les grandes lignes mais, s’il veut être là alors. « Tu vas rester ici, ou t'as prévu de t'installer ailleurs ? » Qu’il enchaine, alors qu’elle reste émue de cet intérêt qu’il a pour sa sécurité. « J’aurais jamais pensé que tu t’en ferais autant pour moi tu sais ? » Elle ne peut pas empêcher la réflexion, de pointer du doigt l’humanité du garçon. Elle s’écarte, sort sa valise du coin où elle l’avait rangé. « Comme tu vois, je vais déménager pendant un temps. C’est pas très safe ici, et je sais même pas si je recommanderais à Dean de continuer à vivre là. Ça va être un sacré bordel. » Qu’elle explique en revenant vers lui. « Pour l’instant, je suppose qu’il y’a personne parce que les journaux ignorent encore la raison de ma plainte. Dès que ce sera su, tu pourras me considérer comme une actrice au chômage, mais tu resteras mon employé, je ne veux pas que tu perdes ton visa à cause de ça. » Qu’elle explique, voyant sa curiosité prendre de plus en plus d’espace chez lui et manquer de franchir ses lèvres pour finalement lui poser la question que tout le monde se pose. « J’ai porté plainte contre ma mère pour rapt d’enfant. » Et le comment qui apparait ? La raison qui motive cet intitulé sordide aux premiers abords. « J’ai un petit garçon, que j’ai eu très jeune qu’elle a fait adopté pour que ça n’entache pas ma carrière et well, j’ai décidé de l’attaquer et de mettre un point final à cette histoire. »
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyVen 23 Fév 2018 - 2:20

A la façon dont il avait déboulé à son appartement à une heure aussi matinale, il réalisait qu’elle avait effectivement toutes les raisons de s’imaginer qu’il était là dans l’optique de lui passer un savon. Et s’il était parfaitement honnête avec lui-même il devait bien admettre que l’idée lui avait momentanément traversé l’esprit, et qu’il s’y serait peut-être essayé si elle l’avait accueilli avec moins de décence et plus de condescendance – mais il s’agissait de Cora, alors peu de risque. L’autre raison de sa venue, et la jeune femme semblait à l’évidence suffisamment dubitative à ce sujet pour demander « Et t’as foncé tout droit pour me voir ? » comme par besoin d’en avoir la confirmation, tenait dans le fait qu’il ait éventuellement pu s’être un peu inquiété pour elle, mais au léger rire que l’idée avait arraché à la jeune femme, Vittorio s’était contenté de grommeler d’un ton bourru quelque chose d’incompréhensible. Reprenant cependant l’un et l’autre un brin de sérieux, l’italien avait vaguement esquivé la tentative de Cora à lui demander comment il allait, certain qu’elle avait d’autres chats à fouetter que ses états d’âme à lui à l’heure actuelle, et s’était contenté d’appuyer le fait qu’elle ne l’avait pas encore mis à la porte et que partant de là, il allait plutôt bien. « Tu n’es pas viré. » lui avait-elle d’ailleurs confirmé d’un ton posé, et décidant qu’il s’en contenterait pour le moment Vitto avait acquiescé d’un signe de tête, se gardant bien de faire remarquer cependant que ses absences répétées lui avaient donné l’occasion de se trouver un second boulot qui, au moins, ne le forcerait pas à se tourner les pouces d’ici à ce qu’elle ait à nouveau besoin de lui. Et décrétant qu’ils avaient – déjà – suffisamment parlé de lui, il avait presque aussitôt reporté la conversation au sujet du jour : le prologue de la saga judiciaire Coverdale. Il y aurait presque eu de quoi trouver le titre accrocheur, s’il ne s’était pas agi de vraies personnes, dans la vraie vie. « J’aurais jamais pensé que tu t’en ferais autant pour moi tu sais ? » Un brin mal à l’aise, bien plus décidé à lui filer un coup de main qu’à assumer le fait qu’il le faisait par envie et non par obligation, il avait préféré user de la plaisanterie et d’un brin de sarcasme en rétorquant « T’es pas si pire, comme boss. Surtout depuis quatre ou cinq mois. » avec un sourire trop léger pour être autre chose que clairement sincère, malgré tout. Il aurait probablement pu ajouter à cela une réflexion sur Bob et la comédie qu’il aurait pu lui faire en apprenant qu’il n’avait pas pris les devants de prêter main forte à Cora, mais la plaisanterie lui aurait parue drôle si la situation entre Bob et lui n’avait pas été ce qu’elle était désormais. « Comme tu vois, je vais déménager pendant un temps. C’est pas très safe ici, et je sais même pas si je recommanderais à Dean de continuer à vivre là. Ça va être un sacré bordel. » avait-elle finalement repris avec sérieux, en lui désignant la valise qui attendait dans un coin. Et si Vittorio n’avait que faire de savoir si Dean resterait ici ou irait dormir sous le Story Bridge, il avait malgré tout hoché la tête en la laissant poursuivre « Pour l’instant, je suppose qu’il y’a personne parce que les journaux ignorent encore la raison de ma plainte. Dès que ce sera su, tu pourras me considérer comme une actrice au chômage, mais tu resteras mon employé, je ne veux pas que tu perdes ton visa à cause de ça. » Sentant une pointe de culpabilité à l’idée de continuer à lui cacher l’existence de son second boulot, il avait fini par mentionner « J’ai un plan B pour le visa, c’est pas le souci. Je suis pas venu pour ça, je pense vraiment que je peux t’être utile dans les semaines à venir, et pas uniquement pour te faire un café décent. » Utile parce qu’il avait la double expérience de l’inquisiteur et de l’accusé, dans un sens, qu’il y avait ce petit bout de lui qui pensait pouvoir se mettre – en partie – à sa place et l’aider à raisonner en conséquence. Utile aussi parce qu’elle l’avait dit elle-même, elle serait la proie des journaux et sortir deviendrait pendant quelques temps un calvaire, et que s’il ne portait pas en haute estime la fonction d’assistant dont il était affublé Vittorio avait malgré tout ce besoin de toujours faire son boulot, et de le faire bien. Utile, enfin, parce qu’il se pensait capable de jouer le rôle de l’oreille vierge de tout à priori à propos d’elle, à propos de la mère qu’elle trainait en justice, à propos de la situation toute entière : et parmi la ribambelle de proches toujours prêts à posséder un avis sur tout, un regard plus objectif avait parfois son utilité. « J’ai porté plainte contre ma mère pour rapt d’enfant. » avait-elle finalement lâché telle une bombe, sans qu’il n’ait eu à formuler la question qu’il aurait pourtant bien été obligé de poser à un moment pour faire avancer cette discussion. « J’ai un petit garçon, que j’ai eu très jeune qu’elle a fait adopter pour que ça n’entache pas ma carrière et well, j’ai décidé de l’attaquer et de mettre un point final à cette histoire. » C’était huge, inutile de se voiler la face. Y’avait cette partie de lui qui, l’espace d’une demi-seconde, avait tenté d’imaginer Cora avec un enfant et qu’il avait rapidement fait taire parce que ce n’était pas le sujet, et finalement il s’était contenté de commenter « Bon, on ne part effectivement pas sur un titre de Maman de l’année avec cette histoire, je te l’accorde. » comme pour alléger un peu l’atmosphère que cette révélation venait d’alourdir. « Il vit en Floride, si je comprends bien ? » Il ne s’était pas donné la peine de demander d’autres détails que celui-là, parce qu’au fond elle devait préparer son coup depuis suffisamment longtemps pour que le contexte juridique et la situation lui soient favorables, sans quoi n’importe quel avocat compétent lui aurait conseillé de faire marche arrière en attendant un meilleur climat. « Tu sais déjà où tu pars, avec ta valise ? » Il espérait bien que oui, parce que ce n’était pas une fois à l’arrière d’un taxi qu’il serait temps de réfléchir à la question. Les pièces de puzzle lui donnant l’impression de se mettre en place dans son esprit petit à petit, une autre information lui était soudainement revenue en mémoire et lui avait fait se mordre le bout de la langue avec hésitation. Mais était-ce véritablement le bon moment pour lui mentionner Finn, et leur dernière entrevue ? Probablement pas. « Tu veux que je reste ici pour jouer les comités d’accueil, pendant que tu files à l’anglaise ? » Cela pouvait ressembler à une blague, dit ainsi, mais il y avait pourtant une part conséquente de sérieux dans la proposition, n’en déplaise au « J’ai toujours eu un faible pour les paparazzi. » ajouté ensuite et teinté d’une ironie certaine.
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyVen 2 Mar 2018 - 0:11

Il faut admettre que, le fait que Vitto soit chez elle de bon matin à montrer ce qui s’apparente à de l’inquiétude à son égard a de quoi surprendre. Fidèle à ses racines, l’italien a toujours su faire le fier et réussi à ne pas témoigner plus que ce que veut l’éthique professionnelle à Cora. Elle s’était habituée à ce comportement, ne voyant pas là un manque d’appréciation de sa personne mais juste la personnalité du jeune homme contre laquelle elle n’est jamais allée. S’il n’était pas démonstratif, elle n’avait jamais eu le doute qu’une amitié s’était formée entre eux. Néanmoins, elle a ce matin la surprise de découvrir que cette relation est de celle qui vous fait pédaler comme un malade sur un vélo pour être là, et l’actrice ne peut s’empêcher d’être touchée par cette attention, bien qu’elle n’arrive pas à empêcher un rire voulant alléger l’ambiance et ne pas brusquer Vittorio dans ses grognements. C’est que le garçon reste à prendre avec des pincettes. « T’es pas si pire, comme boss. Surtout depuis quatre ou cinq mois. » Qu’il lâche, dédramatisant la situation avec un peu d’humour qui ne manque pas de faire de l’effet à Cora, elle aimerait répondre, enchérir mais, mieux vaut ne pas trop appuyer sur cette déclaration masquée. Elle ne tarde pas à le mettre au courant de toute l’agitation. Elle s’est excusée de toute la distance qu’elle a prise, de ses secrets qu’elle aura gardé jusqu’au bout. Elle espère qu’il comprend, ce n’est pas contre lui, Cora est un coffre avec chaque personne qui constitue son entourage. « J’ai un plan B pour le visa, c’est pas le souci. Je suis pas venu pour ça, je pense vraiment que je peux t’être utile dans les semaines à venir, et pas uniquement pour te faire un café décent. » Et c’est un soulagement de savoir que sa bataille contre sa mère ne mettra pas Vitto à la porte du pays, bien qu’officiellement, il travaille encore pour elle et qu’elle n’hésitera pas à lui trouver un avocat en immigration s’il le faut. Il n’empêche que c’est un souci en moins sur une liste longue. « Toi et moi, on sait bien que c’est un gâchis de tes compétences que tu sois là à faire le larbin pour moi. » Qu’elle lui répond du tac au tac, maintenant qu’elle n’est plus actrice, elle peut enfin l’admettre, il aurait mieux utilisé son temps à autre chose. « Mais, j’avoue que si tu veux m’alléger d’un souci. J’aurais besoin que quelqu’un gère ma présence au refuge. Je me repose beaucoup trop sur mon associée. » Et ce, depuis plusieurs mois, nul doute que maintenant que la carrière de l’actrice est terminée, elle risquait de recevoir un appel lui demandant à rendre l’affaire. En attendant que cette éventualité se réalise, il est vrai que confier ses tâches lui rendrait service. Pour cela, faudrait-il encore que Vitto accepte d’être entourée d’animaux. « Tu n’es pas obligé de dire oui. » Qu’elle mentionne, connaissant déjà son amour pour ses deux chats. Elle ne se fait pas d’illusion. La suite n’est que le récit ayant mené à cette entrevue, à ce qu’il a probablement appris à la télévision, à l’annonce de son plus gros secret.  « Bon, on ne part effectivement pas sur un titre de Maman de l’année avec cette histoire, je te l’accorde. » On peut lui accorder qu’il ne semble pas mal prendre ses secrets et qu’il ne se laisse pas démonter par une telle annonce qui se révèle être quelque peu surréaliste. « Il vit en Floride, si je comprends bien ? » Le préciser aurais été sous-estimé son sens de la déduction. « A Orlando, avec ses « parents ». » Et elle mime les guillemets, parce que y’a pas d’autres mots que celui pour les qualifier poliment, mais qu’il n’empêche qu’ils reçoivent toute sa haine. « Disons que cette histoire prend un tournant compliqué avec le côté international. » Et c’est peu dire au niveau de la justice, parce que la situation le met à la merci du système judiciaire américain et qu’elle ne veut pas être défaitiste, mais il ne lui inspire pas confiance. « J’imagine que tu t’doutes de l’enfer judiciaire qui est en train de se mettre en route. » Elle avait fait le choix de ne pas le consulter pour ses affaires légales, mais tout de même, elle ne commettra pas l’affront de lui expliquer où en sont les choses. « Tu sais déjà où tu pars, avec ta valise ? » Qu’il désigne. « Oui, à l’Emporium. Ils sont habitués à gérer ce type de débordement. » Elle l’avait vu avec d’autres. Elle l’avait vu avec elle, à ses débuts, quand elle suscitait des réactions. « Tu veux que je reste ici pour jouer les comités d’accueil, pendant que tu files à l’anglaise ? » Qu’il propose, ce qui vraiment adorable. Elle se retient de faire la réflexion, mais elle a bien peur que son visage ne la désavoue. « J’ai toujours eu un faible pour les paparazzi. » Qu’il commente avec ironie. « Oui, j’ai cru comprendre. » A vrai dire, elle ignore d’où ça lui vient mais elle l’avait vu auparavant, lors de ses services qu’il avait tendance à fuir la caméra. « Je ne te cache pas que, j’ai jamais eu aussi peu envie de ma vie à être devant une caméra. » Et ça, c’est pas peu dire quand on connait le passif de la star et toute les fois où elle a été poussée sur scène contre son gré. « Mais, je ne vais pas te demander de te sacrifier. On va juste partir assez tôt pour qu’ils trouvent porte close. »
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptySam 24 Mar 2018 - 19:22

S’il n’avait pas jugé utile de mettre au courant Cora de sa seconde activité professionnelle tant qu’elle occupait son temps en Floride et le laissait ainsi vaquer à ses propres occupations de son côté, il lui semblait finalement être la moindre des choses de lui en toucher deux mots maintenant, ne serait-ce que pour qu’elle cesse de s’imaginer qu’il risquait à tout instant de se retrouver avec l’immigration sur le dos si elle n’y prenait pas garde. Et au fond si léger espoir il y avait chez lui, c’était avant tout qu’elle se fasse à l’idée qu’il était peut-être temps de lui confier tâche plus utile et moins ingrate que celle de passer au pressing ou lui rapporter un gobelet du coffee shop le plus proche. « Toi et moi, on sait bien que c’est un gâchis de tes compétences que tu sois là à faire le larbin pour moi. » avait-elle alors fait remarquer comme si cela avait toujours coulé de source, et bien que l’italien n’ait jamais été du genre à douter un seul instant de ses propres compétences, l’entendre de la bouche de la jeune femme était une satisfaction qu’il peinait à contenir. « Mais, j’avoue que si tu veux m’alléger d’un souci. J’aurais besoin que quelqu’un gère ma présence au refuge. Je me repose beaucoup trop sur mon associée. » Elle se reposait tellement sur la dite associée qu’à vrai dire, Vittorio avait presque oublié cette histoire de refuge auquel l’actrice était attachée. Et bien que les animaux ne soient pas son domaine de prédilection – loin de là – il ne se sentait pas en position pour le faire remarquer et s’estimait déjà heureux que Cora lui donne quoi que ce soit à faire qui continue de justifier le fait qu’elle était officiellement son employeuse. « Tu n’es pas obligé de dire oui. » s’était-elle cependant sentie obligée de préciser malgré tout, sans doute un brin réaliste sur l’intérêt qu’il semblait porter aux animaux. « Non, ça ira. Je m’occuperai de la paperasse et je laisserai à ton associée le plaisir d’avoir des vêtements pleins de poils de chat. » Ça lui semblait être un deal plutôt honnête dans le sens où, si la concernait en avait fait une occupation de son plein gré, la partie papouillage de peluches devait être quelque chose pour lequel elle ne serait jamais contre.

La question de comment lui allait occuper une partie de son temps étant réglé, restait la grande interrogation – du moins pour lui – de ce que Cora avait prévu de faire de son côté. Il ne suffisait pas de lancer une offensive judiciaire puis de s’en laver les mains en attendant que les choses se fassent, et l’actrice semblait préparer son coup depuis suffisamment longtemps pour avoir une brève idée de ce qui l’occuperait dans les semaines, voir les mois à venir. « A Orlando, avec ses « parents ». » avait-elle alors indiqué tandis qu’il enfonçait des portes ouvertes en posant des questions simplement pour avoir la certitude de la réponse. « Disons que cette histoire prend un tournant compliqué avec le côté international. J’imagine que tu t’doutes de l’enfer judiciaire qui est en train de se mettre en route. » Croisant les bras, compensant ainsi le côté un peu nonchalant que lui donnait le fait d’être assis sur son bout de canapé comme s’il attendait pour prendre le thé, il avait acquiescé d’un bref signe de tête « J’en ai une vague idée, oui. » Mais à laquelle il lui manquait encore trop d’informations pour se fendre d’un commentaire supplémentaire. Des questionnements il en avait d’autres, pourtant, mais puisqu’il avait déjà fallu à Cora des mois de silence et le fait d’être littéralement dos au mur pour lui accorder un début d’explication, il doutait d’obtenir plus d’informations de sa part qu’elle ne venait de lui en communiquer. « Est-ce que Tim est au courant ? Du fait que tu attaques ta mère en justice, j’entends. » Et non pas du fait qu’elle ait pu avoir un enfant adolescente, car la réponse à cette question ne le regardait pas plus qu’elle ne l’intéressait, en fin de compte.

La situation désormais un peu plus éclairée, l’italien avait finalement pris conscience de la valise posée non loin de là et du fait qu’il avait malgré tout débarqué à l’improviste, en plus d’avoir débarqué à une heure encore matinale. Sans être étonné que la jeune femme ait décidé d’aller provisoirement s’installer ailleurs il avait obtenu un « Oui, à l’Emporium. Ils sont habitués à gérer ce type de débordement. » lorsqu’il avait questionné sur sa destination, et acquiescé d’un signe de tête. Au moins il saurait où la trouver, si besoin. Quitte à être là il avait en tout cas proposé de se rendre utile, habitué à mépriser les journalistes à scandale, et jamais le dernier pour profiter d’une occasion de les envoyer au diable. « Oui, j’ai cru comprendre. Je ne te cache pas que, j’ai jamais eu aussi peu envie de ma vie à être devant une caméra. » avait-elle alors fait savoir dans un premier temps, avant d’ajouter « Mais, je ne vais pas te demander de te sacrifier. On va juste partir assez tôt pour qu’ils trouvent porte close. » Pas certain de ce qu’elle entendait par On et de s’il allait devoir provisoirement laisser son vélo en bas pour la suivre jusqu’à son hôtel, mais malgré tout en accord avec ce qu’elle proposait, il avait cependant arqué un sourcil avant de questionner « Est-ce que ça veut dire qu’on emmène les chats … ? » Parce que de tolérer de les avoir dans son champ de vision lorsqu’il était ici ne voulait pas dire qu’il accepterait d’en avoir l’un des deux sur ses genoux le temps d’un éventuel trajet en taxi. Et faisant mine de suggérer il avait fait remarquer « Ton colocataire faisait ça très bien. Baby-sitter félin. » des fois que cela finisse de la persuader qu’elle pouvait tout aussi bien les laisser là sans remords. Elle en aurait clairement plus que lui, en tout cas, et de n’avoir pas pris le temps de se mettre à l’aise il n’attendait donc que le fait qu’elle soit fin prête à quitter l’appartement pour se remettre debout.
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Message(#)(vittora) just keep your head low EmptyMer 28 Mar 2018 - 1:06

C’est honnête quand elle le dit. Même si pendant des mois, elle n’a fait qu’amener Vittorio à relativiser quand il se plaignait de son travail en se moquant de lui et du fait qu’il pense un peu trop à voix haute « être trop bien pour ça ». Elle avait toujours été lucide sur le fait que c’était un gâchis de ses compétences qu’il soit à son service et qu’il mérite mieux. L’aurait-elle partagé plus tôt ? Non, parce qu’il était hors de question de prendre le risque qu’il lui claque la porte au nez. Une bonne dynamique s’était installée entre eux et malgré tout, l’entendre râler presque tous les jours était devenu comme une touche de feel good. Néanmoins, sa carrière terminée, elle se retrouve à devoir continuer de justifier qu’il soit son employé et parce qu’elle garde après tout certaine responsabilité sur plusieurs sujet, elle lui propose de prendre sa relève au sein du refuge. Au moins le temps que les choses s’apaisent et parce que pour avoir été son larbin pendant des mois, elle sait qu’elle ne peut faire confiance à personne d’autre pour ce poste. « Non, ça ira. Je m’occuperai de la paperasse et je laisserai à ton associée le plaisir d’avoir des vêtements pleins de poils de chat. » Qu’il répond, détaché alors qu’elle reprend déjà le sourire de savoir qu’il lui retire ce poids. « Tu veux ? » Qu’elle demande, mais l’expression du garçon, soulignant le ridicule de la question suffit comme réponse. « Super ! » Qu’elle annonce en tapant dans ses mains avant de ses saisir de son téléphone. « Je vais prévenir rapidement que tu passeras. Tu verras, c’est vraiment enrichissant comme emploi. Je regrette presque de le faire bénévolement. » Dans le sens où si elle pouvait gagner sa vie en s’occupant d’animaux.

Et c’est parce qu’il vaut mieux le tenir au courant d’une partie de ce qu’il se passe qu’elle finit par le mettre au courant de la situation. Les grandes lignes seulement, ne sachant si Vitto est homme à écouter tous ses malheurs et à jouer les épaules si jamais remuer son passé la rend un peu trop émotive. Préférant s’éviter une conversation qu’elle n’a pas non plus le temps de mener, elle va droit au but : sa mère. Arthur. Orlando. Procès. Télé. Stress. Pour résumer la situation en des mots clairs. « J’en ai une vague idée, oui. » Qu’il partage quand elle souligne que de par son métier originel, il doit bien se faire une idée de ce que ça représente. Après tout, en Italie aussi ils ont des histoires de famille sales qui passent devant un juge. Du moins, elle pense. « Est-ce que Tim est au courant ? Du fait que tu attaques ta mère en justice, j’entends. » Qu’il finit par demander, causant son silence subitement ainsi qu’une sueur froide. Cora avait choisi de ne pas trop penser aux personnes qui risquaient de ne pas apprécier d’avoir été berçé dans le mensonge des années. « Non, je pense qu’il l’apprendra comme tout le monde. » Qu’elle finit par répondre, en essayant de se détacher au maximum de ce qu’elle devine être une conséquence grave de ses actes. « Ne me regarde pas comme ça. » Qu’elle lui ordonne alors qu’il lui donne le regard de celui qui veut lui crier qu’elle est en train de merder. « Je sais que c’est pas la bonne décision, de laisser une telle information partir dans la nature alors que je pourrais très bien m’asseoir devant chacun de mes proches et dire les choses, raconter ce qu’il s’est passé et faire sa bien. Mais, j’en suis incapable. C’est beaucoup trop dur, c’est pourquoi je suis prête à laisser faire et aviser juste après. » Et même en le disant, elle se rend compte que c’est de la connerie mais elle semble parvenir à faire comprendre à Vitto qu’il vaut mieux ne pas trop l’interroger.

L’heure du départ approche. Cora commence à sentir qu’il est temps de mettre les voiles parce que ça fait déjà un petit moment que Vitto est là, et que s’il a entendu les nouvelles sur ABC, il y’a déjà du monde en route vers chez elle. Ce qui la presse à fermer ce qui reste de bagage dans son salon. « Est-ce que ça veut dire qu’on emmène les chats … ? » demande Vitto alors qu’elle continue de se presser à ce que ses bagages soient prêtes. Lui qui semblait enclin à faire barrage de son corps avec les journalistes, le voilà qu’il pinaille pour deux adorables boules de poils. Classique. Et elle répond du regard, sous-entendu que ce n’est pas le moment pour râler. « Ton colocataire faisait ça très bien. Baby-sitter félin. » Et elle soupire, lève les yeux au ciel. « Mon colocataire doit déménager en urgence. Je ne vais pas lui coller mes animaux sur les bras. » Qu’elle indique, avant de sortir du placard les deux caisses qui servent à transporter les chats quand ceux-ci doivent déménager avec elle. « Et bon, ça te préparera à tes fonctions au refuge. » Qu’elle ajoute, en se moquant un peu avant de mettre un petit coup d’pression, mettre tout l’monde dans sa boite, ses valises sur le trottoir pour être ramassée pile au moment où le taxi arrive. Une affaire rondement menée.
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