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 (vittaecy) make up your own ending

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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyMar 16 Jan 2018 - 23:27


kaecy & vittorio
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Everything's so blurry and everyone's so fake, and everybody's empty, and everything is so messed up. Preoccupied without you I cannot live at all, my whole world surrounds you, I stumble then I crawl. You could be my someone, you could be my scene, I wonder what you're doing, imagine where you are, there's oceans in between us but that's not very far. ☆☆☆



Avec le néon plus verdâtre que blanc de la salle de bain, le visage de Vittorio faisait presque illusion et c’était probablement la raison pour laquelle il avait dans un premier temps pensé que ce n’était « pas si pire » comme on dit. Et c’est finalement seulement une fois arrivé dans les vestiaires du club, face au grand miroir qui courrait le long de la rangée de lavabos, qu’il avait pu constater l’étendue – plus importante que prévue – des dégâts. Passant les doigts sur sa pommette droite il avait presque pu entendre l’Ancien lui balancer que c’était avec les gueules cassées qu’on construisait les légendes, mais Vitto n’avait pas tant envie d’être une légende que de se tenir loin des emmerdes, et la couleur violacée sous son œil comme sa lèvre fendue sur le bas étaient des preuves irréfutables que tout cela n’était pas une réussite. Il pouvait presque sentir à nouveau le poing de Nino s’abattre au ralenti contre son visage, avec pourtant l’impression fugace que l’un comme l’autre retenaient leurs coups sans pouvoir s’expliquer pourquoi. Pourquoi ? Pourquoi malgré tous les efforts de Nino pour se rendre, à ses yeux, encore plus méprisable que leur autre frère – dont l’incarcération garantissait au moins qu’il ne nuisait plus à personne – Vittorio possédait toujours cette réserve et cette petite voix dans un coin de sa tête pour lui dire que Nino n’était pas comme ça, Nino valait mieux que ça ? Non, Nino était un nid à emmerdes, et Nino pouvait aller au diable, fin de l’histoire. Vraiment, t’es sûr de ça ? « Eh beh, tu t’es pas raté. » Le sifflement surpris et la réflexion avaient sorti l’italien de ses pensées, tandis que sur l’un des bancs du vestiaire la professeure de pilates commençait déjà à retirer ses chaussures et à déboutonner son jean. « Je t’arrangerai un peu ça pour ce soir, si tu veux. » D’abord soulagé qu’elle ne pose pas de questions – mais ce n’était pas son genre – il avait malgré tout froncé les sourcils en se retournant vers elle « Ce soir ? » A en juger par le regard qu’elle lui avait lancé il n’était pas censé ne pas savoir de quoi elle parlait « La soirée, au parc. T’avais pas dit que tu venais avec nous ? » Cazzo. « Si, oui, c’est vrai. Dio mio on est déjà jeudi ? » À nouveau elle lui avait jeté un regard suspicieux, mais pas fait de commentaire supplémentaire, pas du genre à fourrer abusivement son nez dans les affaires des autres et se satisfaisant probablement simplement d’avoir obtenu une réponse positive à sa question. Vitto, lui, n’était pas certain d’avoir véritablement envie de sortir ce soir, ou de sortir ces derniers temps s’il était totalement honnête ; Mais il avait espoir de se faire embaucher officiellement par la salle de sport à la rentrée prochaine, et soigner ses relations avec les autres employés semblait être un bon point de départ pour gagner des points auprès du boss.

Voilà comment quelques heures plus tard, la façade ravalée par les doigts de fée et le maquillage de la jeune femme et ses vêtements de sport remplacés par des vêtements de ville, il s'était retrouvé une bouteille de bière à la main et les fesses posées sur l'une des nombreuses banquettes en osier disposées dans le parc, aux abords de la scène improvisée où une chanteuse de jazz faisait bruit de fond. Malgré l'année et demi s'étant écoulée depuis son arrivée à Brisbane, l'italien se sentait encore parfois comme l'étranger de service, celui qui ne saisissait pas toujours toutes les références, qui loupait encore quelques mots ou quelques bouts de phrases lorsque les gens parlaient trop vite ou tous en même temps, celui à qui l'on opposait au moins une fois par conversation les clichés sur les italiens en demandant si telle ou telle chose était vraie. Il y avait toujours ce gouffre entre lui et les autres qui ne se comblait pas parce que Vittorio continuait de ne pas se sentir à sa place dans cette ville, de ne pas s'y sentir chez lui. Il restait sans savoir pourquoi, et au milieu des rires et des conversations animées de son groupe de collègues il s'était rarement senti autant en décalage. « Je retourne me chercher une bière. » avait-il finalement prétexté à la cantonade pour s'échapper un instant, ignorant un ou deux regards interrogateurs et oubliant volontairement de demander s’il devait ramener quelque chose à boire à quelqu'un d'autre pour ne pas avoir à revenir trop vite. Accoudé au bar éphémère, la tête ailleurs, il attendait patiemment sa commande en laissant parfois échapper un bref soupir de lassitude. Remerciant la barmaid lorsqu'elle lui avait tendu sa bière et le reçu de sa carte bancaire, il cherchait le courage de retourner se mêler au groupe quand une silhouette avait attiré son attention dans sa vision périphérique. Là-bas, à l'autre bout du comptoir, la jeune femme se penchait vers un des barmans pour communiquer sa commande, et avait relevé les yeux dans la direction de Vittorio comme si elle s'était sentie observée. Pendant un instant l'italien n'avait plus entendu ni la musique ni les gens, et laissé plusieurs secondes défiler sans parvenir à détacher ses yeux de Kaecy. Le pincement dans un coin de sa cage thoracique était revenu, le même qu'au matin dans les vestiaires, et avec lui une flopée de sentiments contraires et déstabilisants. Est-ce qu'elle viendrait ? Est-ce que c'était à lui d'aller la voir ? Est-ce qu'elle allait tourner la tête et faire comme si elle ne l'avait pas vu, pas reconnu ? Est-ce qu'elle était seule … ? Le raclement de gorge à côté de lui l'avait fait sursauter et redescendre sur terre, le faisant acquiescer machinalement lorsqu'il avait fallu céder la place au couple qui attendait de commander derrière lui. Les doigts resserrés sur sa bière, et jugeant qu'il n'avait rien à perdre tant l'eau avait eu le temps de couler sous les ponts, il avait laissé ses pas le guider jusqu'à la jeune femme, s'arrêtant à un mètre d'elle comme s'il se sentait l'obligation de devoir respecter une certaine distance de sécurité. « Salut … » Que dire ? Il avait l'impression que leur dernière rencontre remontait à une éternité, assez pour qu'elle l'ait imaginé retourné en Italie, ou ailleurs.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyMar 30 Jan 2018 - 20:16

« Juste une bière s’il vous plait. » Tirant un petit sourire au serveur qui partit chercher sa commande, Kaecy s’assit sur le tabouret le plus proche d’elle, soupirant légèrement. Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’était pas sortie aux yeux du monde, qu’elle n’avait pas côtoyé de vrais gens d’aussi près, qu’elle ne s’était pas autorisée ce genre de petit break. Entre l’histoire avec les jumeaux qui avaient duré des mois et les conséquences qui s’y étaient accolées, elle avait vécu dans une sorte de petite bulle où seulement le bien-être des quelques personnes proches d’elle comptait, et son boulot - parce-que sans lui, elle serait probablement présentement en train de dormir sous les ponts. Et puis, un gros point important dans tout ça, point qu’elle avait encore du mal à digérer: Elio était parti. Il avait laissé derrière lui tous ces souvenirs, ces cicatrices mais aussi cet amour avec lequel Kaecy avait du mal à composer. Il y avait aussi ce manque, qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir à chaque fois qu’elle posait les yeux quelque-part dans l’appartement qu’ils avaient partagé ensemble, avec les jumeaux. C’était comme ça qu’elles en étaient venues, Heidi et elle, à envisager d’emménager ensemble. Personne d’autre ne pourrait comprendre l’une comme l’autre le faisait. Et puis, pour Kaecy qui avait vécu la grande majorité de sa vie avec quelqu’un d’autre qu’elle dans l’appartement, c’était rassurant. Le serveur revint avec sa bière, la sortant de ses pensées. Elle le gratifia d’un sourire et lui tendit la somme qu’il lui indiqua, avant de se stopper un instant. Ce n’était pas nouveau, cet espèce de ressenti qui l’envahissait. Elle le ressentait depuis quelques instants, mais tellement perdue dans ses pensées qu’elle n’y avait pas prêté plus attention que ça. Cependant, désormais complètement alerte, elle sentait bien comme ce regard posé sur elle. Sourcils légèrement froncés, elle tourna lentement la tête envers la personne qui semblait la détailler - et son coeur eut de nouveau un coup dur. Son regard croisant le sien, elle eut un instant où elle se pensait devenir folle. Mais lorsqu’il se déplaça pour laisser la place au couple qui se tenait derrière lui, elle comprit que non, il se trouvait bien juste là, à quelques mètres d’elle. Elle aurait pu faire comme si de rien n’était, partie comme une voleuse - et même laisser sa bière sur place pour ne pas risquer de se faire ralentir. Kaecy était cependant trop fatiguée de courir partout, tout le temps ces derniers temps; et pour une fois, ce n’était pas avec un réel dégoût qu’elle gardait son regard sur le jeune homme qui finit par se poser à peine un mètre plus loin qu’elle. « Salut … » Elle le détailla un instant, préférant prendre son temps, mesurer ce qu’elle voulait faire par la suite. Leur dernière rencontre remontait à un temps désormais, elle ne savait même pas qu’il était toujours dans le coin; après tout il aurait largement eu le loisir de repartir en Italie depuis tout ce temps. « Salut. » Plus fort que sa volonté, un petit sourire en coin de dessina sur son visage à la suite de ses paroles. Il n’avait pas fui, lui non plus, de son côté. Il était venu vers elle, pour une seconde fois et il ne lui avait pas encore balancé de saletés en pleine face - c’était peut-être bon signe ? Certes, en partant de chez elle tout à l’heure, Kaecy n’aurait jamais parié qu’elle le croiserait ce soir. Mais la vie était peut-être juste parfois bien faite, alors il fallait peut-être parfois juste accepter les rencontres même inopinées qu’on faisait. Ses yeux finirent par faire un aller-retour entre les pupilles de Vitto et le reste de son visage, assombri par endroits, semblant mal en point à d’autres. Léger froncement de sourcils de sa part. « On a joué les gros durs, monsieur ? » Il ne pouvait être autrement qu’avoir le sang chaud; elle l’avait compris lorsqu’elle était arrivé dans ce beau pays qu’était l’Italie. Ici, les gens étaient différents et parfois peu plus robustes et réactifs que part chez elle. Ce n’était pas désagréable, ça avait même parfois quelque-chose de charmant. Mais quand ça arrivait à des personnes que vous connaissiez, ce n’était pas si drôle. Elio avait été un professionnel de ce genre là, pendant un temps. Elle passait son temps à s’inquiéter pour lui et elle espérait chaque jour ne pas le retrouver avec un nouvel os du visage fracturé ou une nouvelle côte de cassée. Mais, comme elle n’arrêtait pas de se le faire remarquer à elle-même, Elio était parti désormais. Il était temps qu’elle reporte son attention sur d’autres choses et qu’elle avance vers un futur un peu plus serein, plus centré sur son bonheur à elle pour une fois.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyJeu 15 Fév 2018 - 23:33

Si Vittorio croyait indéniablement en Dieu, il n’accordait en revanche absolument aucun crédit au destin, au karma ou aux faux hasards. D’aussi loin qu’il s’en souvienne il s’était toujours imaginé le Créateur comme quelqu’un d’occupée, quelqu’un qui avait déjà beaucoup donné de sa personne en créant une race d’imbéciles toujours prêts à se taper dessus – et oui, il était effectivement question de l’espèce humaine – pour devoir en plus se fatiguer à tous les surveiller en permanence. Qu’il se manifeste parfois, envoie un signe si l’on priait assez fort, l’italien y croyait éventuellement … Mais qu’il s’amuse de son propre chef à rajouter embûches et imprévus sur le chemin du premier venu, ça non. Alors Kaecy qui se retrouvait subitement sur son chemin ou presque, ce n’était rien de plus qu’un hasard. Juste le hasard. Mais un hasard tout juste bon à ce que Vittorio puisse prouver – à lui-même autant qu’à elle – qu’il était aussi capable lorsque la situation l’exigeait de mettre ses couilles sur la table et d’arrêter de choisir la fuite comme unique solution. Voilà comment, après avoir observé la jeune femme en chien de faïence pendant ce qui lui avait semblé être une éternité, il s’était enfin décidé à longer le bar éphémère pour aller rejoindre le bout de comptoir près duquel elle s’était installée, son verre à la main. Elle aurait pu le planter là, Dieu sait que face à quelqu’un d’autre et s’il avait été suffisamment mauvais joueur Vittorio aurait probablement agi ainsi et en la gratifiant d’un sourire acide par-dessus le marché … Mais Kaecy n’avait pas bougé, ni en bien ni en mal, et sans qu’il ne puisse deviner ce qui se tramait dans sa tête tandis qu’il la saluait d’un ton gauche et qu’elle balançait en retour un « Salut. » dont le minuscule sourire qui était avec ne faisait pas office de garantie suffisante. Et maintenant quoi ? L’italien ne comptait pas lui faire l’affront des banalités d’usages que l’on servait au vieux copain de classe que l’on recroisait par hasard au détour du rayon lessive, Kaecy valait mieux que ça. « On a joué les gros durs, monsieur ? » Ayant un instant scruté les contours de son visage, le regard de la jeune femme était revenu accrocher le sien et lui avait fait détourner les yeux, penaud. « Tu verrais l'autre type. » qu'il lui avait pourtant balancé, pour ne pas perdre la face, pour tenter de faire le malin, quand pourtant intérieurement la colère et l'amertume que lui inspirait Nino continuait de déverser un flot bouillant dans ses veines. « C'est que des bleus. » et une lèvre fendue, qui lui avaient fait hausser les épaules pour finir de minimiser l'histoire, même pas certain de toute façon que Kaecy ait quoi que ce soit à faire du quand, du quoi, du comment. Elle n'avait pas tourné les talons face à lui et elle ne l'avait pas encore envoyé sur les roses, certes, mais il restait un gouffre entre cela et la dose d'intérêt qu'elle était – ou n’était pas – encore prête à lui accorder. Les doigts se resserrant autour de son verre de bière, il avait jeté un coup d'œil furtif autour d'elle, autour d'eux, comme s'il cherchait une réponse évidente et silencieuse à la question qu'il s'était dans un second temps décidé à poser « Tu es venue ici avec quelqu'un ? » tout en de mordant d'avance les doigts à l'idée d'avoir l'air de tendre une perche ou de faire un quelconque sous-entendu. « Pas que ce soit mes oignons. Je ne voudrais simplement pas te retenir contre ton gré, si tu es attendue ailleurs. » Et comme pour de donner l'air aussi détaché que possible il avait haussé les épaules à nouveau, doucement, et en se permettant enfin de tremper des lèvres dans sa bière sans quitter Kaecy du regard de bout en bout, le brouhaha environnant rien de plus qu'un bourdonnement qu'il distinguait à peine. « Tu es vraiment belle, ce soir. » Et le compliment lui avait échappé comme ça, presque sans qu'il l'entende lui-même, comme un brin de pensée arrivé malgré lui à voix haute et qui n'avait probablement plus lieu d'être dans leur conversation, plus lieu d'être entre elle et lui, et qu'importe qu'ils aient un jour été un eux.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyMar 6 Mar 2018 - 0:08

S’il y avait bien quelque-chose sur laquelle Kaecy était en permanence d’accord avec elle-même, c’était sur la beauté qu’émanait du visage de Vittorio. Et le voir ainsi écorché, même si ça ne semblait pas être si grave que ça, c’était du gâchis. Elle s’était appliquée, presque rapidement mais sans aucune gêne, à regarder le moindre contour, la moindre fossette, ma moindre irrégularité. Et le jeune homme avait détourné les yeux à la fin, lorsque ses iris étaient venus croiser de nouveau les siennes. La situation était donc autant étrange pour lui que pour elle - c’était bon à savoir. Car même si une partie d’elle ne pouvait s’empêcher d’être heureuse de tomber sur lui par hasard ce soir, elle était toujours indécise quant au comportement à adopter à ses côtés désormais. « Tu verrais l'autre type. » Le sourire de la jeune femme s’agrandit quelque-peu. Forcément qu’il jouait au gros dur, qu’il allait faire croire que la bataille avait été fâcheuse mais qu’il était celui qui s’en sortait le mieux, et surtout vainqueur. « C'est que des bleus. » Ne lâchant pas Vittorio du regard, Kaecy vint poser son visage dans la paume de sa main, retenant de ne pas venir secouer sa tête pour désapprouver complètement cet acte. Car, après tout, ce n’était pas - et de loin - ses affaires. Elle ne pouvait cependant pas s’empêcher de se faire tout un scénario dans sa tête d’un pauvre gars s’en sortant avec le visage bien plus amoché que celui du jeune homme. Il savait être tenace quand on le cherchait. En tous cas, en ce moment même, c’étaient les yeux de se dernier qui étaient en train de chercher quelque-chose - et le sourire de Kaecy fana lentement, mais surement; il ne fallait pas être Einstein pour comprendre ce qu’il cherchait. « Tu es venue ici avec quelqu'un ? » Soupirant, elle hésita à répondre. Est-ce que Vittorio était sérieux avec cette question, ou est-ce qu’il ne cherchait qu’une porte de sortie à cette rencontre ? L’énerver sur ce sujet serait au plus simple, surtout ces derniers temps. Il dut comprendre qu’il fallait qu’il s’étende un peu sur le sujet, car il reprit rapidement la parole. « Pas que ce soit mes oignons. Je ne voudrais simplement pas te retenir contre ton gré, si tu es attendue ailleurs. » S’en suivit un semblant de guerre de regards, à savoir lequel des deux allait lâcher en premier. Et Vittorio qui prenait l’air le plus détaché possible, comme si son questionnement était complètement innocent. Kaecy, quant à elle, se demandait si elle allait encore lui répondre ou non. Elle n’avait pas à se justifier auprès de lui, mais si elle coupait court à la conversation dès maintenant, elle n’était pas sûre d’avoir une autre vraie opportunité de pouvoir réellement le voir. Il était pire qu’un poisson sachant passer à travers les mailles du filet. « Tu es vraiment belle, ce soir. » Les mots lâchés par le jeune homme eurent comme effet de la couper dans ses pensées. Il venait d’obtenir son attention entière et complète. « T’es irrattrapable. » Ça, c’était sorti tout seul - alors que ses joues qui rosissaient légèrement témoignaient que son compliment venait de toucher là où il fallait. Et maintenant, elle se sentait idiote de ne pas pouvoir cacher ce genre de réaction face à lui. C’était puéril, mais il jouait parfaitement à l’enfant. Poser des questions comme un parfait innocent, lancer par la suite un compliment pour penser s’en sortir comme si de rien n’était. « Il n’est pas là, pour ton information. Même si tu te trompes toujours. » Elle soupira, finissant par lâcher le jeune homme du regard. Kaecy prit un instant pour boire une gorgée de sa propre bière, avant de laisser son regard trainer à travers le bar, là où les serveurs s’agitaient comme des fous pour tenir la soirée parfaite. Et, bien sur, ce ne fut que pire pour elle, car le moindre souvenir d’Elio travaillant lui revint en mémoire. « Et puis, tu n’as même plus rien à craindre. » Elle finit par hausser les épaules, relevant un regard beaucoup plus triste que prévu en direction de Vittorio. « Merci pour le compliment quand même. » Parce-qu’elle ne savait pas être réellement méchante, blessante - pas quand on tentait une gentillesse envers elle. Il était un voyou de la pire espèce, mais elle savait qu’il était un vrai homme gentil dans le fond. Elle avait pu le voir pendant des semaines avant que tout dérape. « Et toi ? Personne à ton bras ? » Changer de sujet, et partir mine de rien à la pêche aux nouvelles informations.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptySam 31 Mar 2018 - 18:29

Il fallait qu’il se retrouve devant elle pour comprendre qu’il ne l’assumait finalement pas tant que ça, le fait d’être toujours dans les parages malgré l’impasse dans laquelle les avait précipités leur dernière conversation. Dans laquelle il les avait précipités, s’il était parfaitement honnête avec lui-même. Et ses raisons à lui ne semblaient à cet instant pas peser bien lourd face aux conclusions que Kaecy tireraient peut-être à tort, l’imaginant encore là parce que dans l’attente de quémander quelque chose, dans l’espoir d’un revirement ou d’un signe de sa part quand en réalité il n’espérait et ne courrait plus après rien. Et pourtant … Pourtant la question lui avait échappé, la curiosité lui brûlant les lèvres et la langue plus encore que sa fierté, et sans que la formule évasive ajoutée juste après ne suffise à le dédouaner. Le regard perçant arrivé ensuite pour tenter de se donner une contenance et de ne surtout pas perdre la face s’était éternisée, Kaecy pas plus disposée que lui à battre en retraite, et la pirouette à nouveau était venue de lui tandis qu’il balançait le compliment supposé débloquer sa situation de bête aux abois. « T’es irrattrapable. » qu’elle lui avait alors concédé, presque comme un reproche mais avec dans la voix et sur le rose de ses pommettes quelque chose de plus léger. Le soupçon de fraîcheur dans la moiteur de cette conversation qui glissait de demi-mots en sous-entendus sans jamais s’approcher de l’honnêteté véritable, et des cartes que l’on abattait en assumant son jeu. « Sans doute. » lui avait-il alors simplement concédé, plus sérieux que vraiment moqueur, l’étincelle dans un coin de son regard seulement là pour contrebalancer le haussement d’épaules d’une nonchalance avérée. « Il n’est pas là, pour ton information. Même si tu te trompes toujours. » Malgré lui la pointe satisfaction s’était immiscée jusque sur son visage, qu’il avait pourtant tenté de garder impassible tandis qu’elle ajoutait « Et puis, tu n’as même plus rien à craindre. » en éclairant ses certitudes d’un nouveau jour : Alors l’affreux Jojo avait quitté le paysage et débarrassé le plancher, en fin de compte. Face au regard dépité de Kaecy et à ce haussement d’épaules qui trahissait une déception bien moins digérée qu’elle ne l’admettrait, l’italien avait docilement joué le jeu du « Désolé de l’apprendre. » mais sans doute n’y verrait-elle pas un effort flagrant de sincérité de sa part, et elle aurait probablement raison. Tout juste était-il désolé sur la forme, mais absolument pas sur le fond, et peu importe que cela continue de faire de lui un égoïste. Et si tenté que l’on puisse encore douter du fait que la jeune femme avait un bien meilleur fond que lui, c’était pourtant d’elle qu’était venu le « Merci pour le compliment quand même. » désamorçant ce début de conversation et la glissade incontrôlée vers une pente que ni elle ni lui n’avaient envie d’emprunter. « Et toi ? Personne à ton bras ? » Sentant à l’utilisation de l’attaque comme moyen de défense qu’il avait mis là le doigt sur un point sensible, Vittorio avait dodeliné la tête avec légèreté, s’autorisant une nouvelle gorgée de bière avant de jeter un coup d’œil circulaire à la foule pour trouver où désigner à l’australienne « Je suis venu avec des collègues, ils sont quelque part là-bas. » Et ainsi répondait-il aussi à la non-question qui prouverait malgré tout à Kaecy qu’il était parti pour rester dans les environs, au moins jusqu’à nouvel ordre. « Je donne des cours de boxe dans une salle de sport. » Des fois qu’elle se poserait la question, et maintenant qu’y répondre le dépitait beaucoup moins puisque ses journées ne se résumaient plus à gérer le pressing et l’agenda d’une starlette sur le retour. Un fait dont il ne se serait en revanche assurément pas vanté auprès de la jeune femme, trop blessé dans son orgueil et ses relents de machisme primaire d’en avoir été réduit à un simple job d’assistant, à la solde d’une femme par-dessus le marché. Là où la bière diminuait l’orchestre avait, lui, décidé de passer au morceau suivant tout en laissant aux environs leur ambiance feutrée, et terminant son verre Vittorio l’avait reposé sur le comptoir avant de planter sur Kaecy un regard décidé. Tendant une main dans sa direction il avait proposé « Puisque je ne ferai pas de jaloux … Tu danses ? » et devant ce qu’il interprétait comme de l’hésitation il avait ajouté « En souvenir du bon vieux temps. » le sourire léger et le regard lourd de sous-entendus, tandis que lui revenait à l’esprit la moiteur d’une soirée romaine où la piste de danse éphémère en bordure de Tibre se tenait à ciel ouvert et s’éclairaient de lampions colorés, quand déjà l’australienne était à son bras mais avec les années et les désillusions en moins.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyLun 11 Juin 2018 - 7:13

« Désolé de l’apprendre. » Kaecy ne prit même pas la peine de relever les dernières paroles du jeune homme car, elle le savait pertinemment qu’elles n’étaient pas tant sincères que ça. Il lui sortait ça pour la forme, alors que son égo venait d’être regonflé d’un bout à savoir que la concurrence - potentielle - n’existait pas ce soir. Ca devait être quelque-chose de purement italien ça, cette fierté surdimensionnée à satisfaire, Kaecy n’avait pas souvenance que les choses soient autant développées avec les quelques australiens qu’elle avait connu. Elle préféra changer de sujet, ou plutôt changer le sujet principal de la conversation. Ca lui permettait de tenter peut-être d’en apprendre un peu plus sur Vittorio, sur ses affaires dans le coin et tout ce qui touchait à lui depuis tout ce temps. Et comme il l’avait questionné sur la présence d’Elio - car elle savait que c’était de lui dont il parlait -, elle se permit de lui demander à son tour si quelqu’un l’accompagnait ce soir. « Je suis venu avec des collègues, ils sont quelque part là-bas. » La jeune femme haussa légèrement un sourcil, une question sur le bout des lèvres, prête à être posée - Vitto la devança d’une fraction de seconde. « Je donne des cours de boxe dans une salle de sport. » Un petit sourire s’étira sur les lèvres de Kaecy. Ca lui ressemblait à la fois tellement bien et tellement peu. Elle vint cependant quand même pointer du menton les quelques éraflures présentes sur le visage du jeune homme. « Ceci explique cela alors ? » Même si elle n’était pas grandement persuadée que c’était le cas, elle osait demander. Il y avait fort à parier qu’il soit bien meilleur boxeur qu’il n’en laisse paraitre, et que les autres sur le ring ne fassent pas tant que ça les beaux. Et puis, les blessures au visage semblaient avoir été administrées par quelqu’un qui savait ce qu’il faisait. En cours de boxe, vous savez rarement ce que vous faites - vous savez juste bien recevoir les coups. Mine de rien, Vittorio venait de lui glisser discrètement, mais surement, une information importante - et c’était en partie pour ça que le sourire de Kaecy était si vrai, si authentique. S’il s’était engagé dans un boulot dans le coin, ça voulait dire qu’il ne comptait pas partir de suite. Elle pourrait donc le croiser de nouveau dans les rues de la ville, et pourquoi pas enfin réussir à mettre toute cette histoire à plat et au clair avec lui. Mais pour ce soir, elle avait décidé de mettre sa rancoeur de côté - et il semblerait que ce soit également le cas de Vittorio, la regardant avec un peu trop d’insistance depuis les dernières secondes. Ce fut un petit rire presque gêné qui s’échappa des lèvres de la jeune femme. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » Pas qu’elle n’aimait pas qu’il pose ses yeux sur elle, mais ça avait toujours un petit goût de gênant. Vittorio, malgré tous les efforts qu’il pourrait faire pour tenter d’amoindrir la chose, avait ce regard qui vous transperce avec intensité. « Puisque je ne ferai pas de jaloux … Tu danses ? » Kaecy vint élever un sourcil de surprise. S’il y a bien quelque-chose à laquelle elle ne s’attendait pas, c’était que Vitto lui propose de danser ce soir.  Elle accepterait, à coup sûr, malgré ce que le jeune homme était sur le point d’ajouter. « En souvenir du bon vieux temps. » Secouant légèrement la tête, agrandissant franchement son sourire, Kaecy vint boire une gorgée de bière avant de déposer sa main dans celle de Vittorio tendue devant elle. « Du moment que tu me fais toujours pas tomber. » S’il y a avait bien un domaine dans lequel Kaecy regrettait de ne pas pouvoir devenir même rien qu’infiniment meilleur, c’était la danse. Elle adorait ça, et elle avait cette façon toute particulière de pouvoir ressentir la musique et ses vibrations. Mais son équilibre étant pas son fort, elle dansait un peu comme un pied. Elle comptait sur Vittorio pour réellement faire les choses comme au bon vieux temps, où il la lâchait pas de la soirée pour être sûre qu’elle reste sur le rythme tout en restant debout. Et alors que les deux jeunes gens s’élançaient sur la piste, les souvenirs en vinrent à remonter. Les soirées passées à juste profiter, laissant de côté les soucis du quotidien pour saisir l’instant présent. Kaecy avait l’impression que ça faisait des lustres que ça n’était pas arrivé. C’était pourtant si simple, de se laisser aller à simplement vivre - à quel moment s’était-elle tant rangée ? « Tu te rappelles de la fois où on a tenté de rentrer à vélo jusque chez toi, mais que les quelques verres de vin me permettaient pas de rester assise sagement sur l’arrière de ton vélo ? » Le regard de la jeune femme était porté au loin, au delà de l’épaule de Vittorio, alors que leurs mouvements se mettaient au pas de la musique. « Je ne savais pas si tu avais plus peur pour moi ou pour ton vélo ce soir là d’ailleurs… » Elle se laissa aller à un petit rire, venant finalement porter son regard dans celui du jeune homme. Il lui en avait fait voir de toutes les couleurs, l’italien. Plus que n’importe qui d’autre - et c’était pour cette raison qu’elle avait tant de mal à rester de marbre face à lui désormais. Qu’importe ce qu’elle pouvait se dire, qu’importe ce qu’elle pouvait sortir aux autres. « Toutes ces danses qu’on a du louper pendant ces dernières années… » C’était plus fort qu’elle, de l’avoir à portée de parole comme ça, à portée de main, c’était le plus facile pour lui parler. Et peut-être que pour le temps de l’intimité d’une danse, il parlerait pour de vrai. Elle espérait pouvoir de nouveau briser un peu cette carapace qu’il avait forgé envers elle également.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyJeu 28 Juin 2018 - 0:14

Se sentant un peu mis au pied du mur de devoir admettre que son séjour australien avait pris une durée indéterminée, il avait malgré tout joué tant que possible la carte de la nonchalance, et montré les fameux collègues d'un vague geste désignant tout le monde et personne à la fois. La plupart se laissaient fréquenter, il n'avait pas à se plaindre, mais Vittorio avait été suffisamment l'étranger de service de leurs blagues potaches pour ce soir, et espérait bien ne pas avoir à présenter Kaecy. « Ceci explique cela alors ? » avait d'ailleurs fait de son côté remarquer la jeune femme, en désignant l'état de sa lèvre et les ecchymoses que la minute camouflage de sa collègue n'avait pas suffi à effacer. L’explication tenant la route et l’italien préférant de loin celle-ci à la vérité, il avait acquiescé sans commentaire supplémentaire, rien de nature à entériner par trop d’insistance le fait qu’il ne soit pas entièrement honnête. Mais quelle obligation y avait-il à être honnête à quelqu’un à qui l’on avait rien promis ? Songeur, et l'œil irrémédiablement attiré par le visage de Kaecy et les souvenirs endormis qui s'y rattachaient, il avait secoué la tête sans répondre lorsqu'elle avait demandé « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » et s'était finalement décidé à lui proposer quelques pas sur la piste de danse, au nom de dieu sait quelle envie soudaine qu'il avait justifié par ce « bon vieux temps » pourtant définitivement révolu. Comme une fin raturée que l'on tentait maladroitement de corriger sans que cela n'en change l'issue, au fond. « Du moment que tu me fais toujours pas tomber. » Et la gratifiant d'un sourire amusé, il avait secoué la tête et promis « Je vais tenter de faire mon possible. » tout en l’attrapant par la main pour la mener au milieu des autres danseurs. Couples en majorités, et donnant à la situation cette arrière-goût de nostalgie et d'étrangeté. L’autre main allant saisir Kaecy par la taille, il s’était efforcé de lui rendre le rythme plus facile à suivre malgré ses difficultés à le faire seule. Le regard se perdant ailleurs, elle avait laissé quelques secondes filer avant de murmurer, pensive « Tu te rappelles de la fois où on a tenté de rentrer à vélo jusque chez toi, mais que les quelques verres de vin me permettaient pas de rester assise sagement sur l’arrière de ton vélo ? » Il se rappelait, oui, de ça et de tout le reste, et avec une précision que lui-même ne s’expliquait même pas. N’assumait même pas. « Je ne savais pas si tu avais plus peur pour moi ou pour ton vélo ce soir-là d’ailleurs … » Esquissant un sourire tant pensif qu’amusé, il avait secoué la tête et laissé son regard percer à nouveau celui de la jeune femme avant d’assurer, narquois « Pour le vélo. Définitivement pour le vélo. »  et maniant le second degré toujours mieux que n’importe lequel de ses autres mécanismes de défense. Resserrant la main de Kaecy dans la sienne tandis que la musique changeait peu à peu de tempo, il lui avait laissée le temps de se faire à ce nouveau rythme et d’ajouter enfin, songeuse « Toutes ces danses qu’on a du louper pendant ces dernières années … » Pris au dépourvu, incertain de la conduite à adopter et de ce que Kaecy espérait entendre de sa part en formulant pareille hypothèse, Vittorio l’avait scrutée des yeux de longues secondes avant de préférer détourner le regard. L’italien n’était pas du genre à ressasser le passé, et il n’aurait pas imaginé que la jeune femme l’était. « Parfois les choses arrivent pour une bonne raison … » avait-il alors fait remarquer à voix basse, avec le ton calme de la résignation. Si elle avait dû rester en Italie, s’ils avaient dû continuer à se voir, les choses se seraient passées différemment, peut-être. Mais Kaecy avait fait son choix, et Vittorio avait fait les siens. « Ça ne rend pas les souvenirs moins précieux. » avait-il malgré tout ajouté, un sourire fugace apparaissant à nouveau sur les lèvres. La présence éphémère de l’australienne à ses côtés avait réveillée chez Vitto une part d’humanité que la soif de travail et de réussite avaient engourdis ; Après son départ étaient arrivés des jours où il l’avait maudite pour cela, et d’autres ou il s’était permis d’admettre que c’était la seule chose positive à retirer de cet abandon que son ego ne digérait pas. « Je ne doute pas que d’autres t’ont fait danser, depuis. » Du fatalisme mais pas de reproche, elle ne lui devait plus rien, et si l’autre était de taille à vous refaire traverser la moitié du globe pour le retrouver alors sans doute l’avait-il déjà emmenée sur une piste de danse. Sans doute avait-il posé sa main là où l’italien tenait la sienne, et les yeux là où ceux de Vittorio glissaient des tâches de rousseurs à la ligne de la mâchoire de la jeune femme.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyMar 10 Juil 2018 - 0:00

La petite histoire qui vint en tête de Kaecy sembla amuser à son tour Vittorio. C’était simple, c’était peut-être même un peu idiot comme souvenir - mais c’était de ce genre de petits moment dont la jeune femme se rappelait le plus lorsqu’on lui parlait de l’Italie. Et d’avoir le principal intéressé, l’élément immanquable de ces histoires sous ses yeux - forcément que les souvenirs étaient plus forts. « Pour le vélo. Définitivement pour le vélo. » Et Vittorio qui s’en souvenait aussi, qui visualisait les éléments en même temps qu’elle. Il vint apporter une touche d’humour supplémentaire, venant taquiner Kaecy en précisant que bien sûr qu’il avait eu plus peur pour le vélo que pour elle dans cette histoire. Alors son rire se fit un peu plus intense le temps d’un instant. C’était court, mais ça faisait du bien, de simplement profiter des petites anecdotes laissées par le passé. Parce-que dernièrement, elle avait l’impression que seules les anecdotes qui faisaient mal, restaient. Alors qu’il y en avait eu bien d’autres, des moments pour lesquels elle voudrait tant donner parfois pour les revivre. Ce fut à ce moment là que la nostalgie prit d’ailleurs le dessus, que ses mots vinrent dépasser ses pensées, mettant en place directement une ambiance un peu plus tirée, un peu moins confortable. Elle se mordit presque intérieurement les joues d’avoir remis ça sur le tapis alors que cette rencontre se passait si bien jusque présent. Mais elle n’en pouvait plus de ne pas tout savoir, d’être mise là de côté quand la discussion que Vittorio ne pouvait pas voir revenait sur le tapis - et de ne pas avoir de réponses. Surtout qu’il était incapable d’entendre ce qu’elle avait à lui dire aussi de son côté, c’était peut-être ça qui la mettait le plus ne rogne. « Parfois les choses arrivent pour une bonne raison … Ça ne rend pas les souvenirs moins précieux. » La réponse de Vittorio était douce, prononcée dans un demi-soupire, où il fallait tendre l’oreille pour être sur de ne pas perdre une miette. Comme s’il peinait à avouer une vérité qu’il avait à demi-oublié avec le temps. Alors les épaules de Kaecy vinrent se lever nonchalamment, cherchant presque désormais le regard du jeune homme. Il avait raison d’un côté. Les souvenirs n’étaient pas moins précieux, ils étaient justement d’autant plus importants. Mais ça n’arrangeait pas le côté où elle ne pensait pas qu’il y avait eu de bonne raison à ce silence forcé, prolongé, qui avait plongé toute trace de relation qu’ils avaient tissé à l’époque. Ca lui manquait, pour sûr. Et si Vittorio voulait bien l’écouter, l’entendre, peut-être qu’il pourrait comprendre que les choses auraient dû être bien autre chose. Et qu’il était temps d’en parler. « Je ne doute pas que d’autres t’ont fait danser, depuis. » Elle ne savait pas si c’était attendri ou las que son sourire se montra. D’autres l’avaient fait danser, certes. Peut-être pas pour les mêmes raisons que lui, les conditions variant grandement d’ailleurs d’une situation à l’autre. Elio l’avait fait danser pour sûr - dans le but de se redonner de temps à autres le sourire alors que les situations n’enchainaient. Son corps avait beau avoir dansé, son coeur était resté de marbre face à ces danses. Elle ne l’avouerait pas là, de suite, devant le jeune homme. Mais son coeur chantait encore à l’imparfait et le fait de pouvoir l’avoir à ses côtés en cet instant, de pouvoir sentir ses muscles fins mais bien présents sous ses doigts, son parfum alors qu’elle venait délicatement poser sa tête sur son épaule - c’était ça qui l’avait fait vibrer. « Qui dit que j’avais encore envie de danser ? » Elle savait être têtue quand elle le voulait, elle savait être ferme et mener une discussion de bout en bout comme elle en convenait. Il faudrait surement qu’elle use de stratégie détournée pour avoir ce qu’elle voulait - mais elle y arriverait. Elle avait réussi à le faire s’ouvrir une fois, Vittorio pouvait le faire une seconde fois. Il fallait juste qu’elle passe ce ressenti de trahison qu’elle avait créé au sein du jeune homme. Finalement, ses pas ralentir avant de complètement s’arrêter sur la piste de danse. « Tu m’offrirais un verre ? A moins que tu sois pressé. » Lui indiquer qu’elle ne l’était pas de son côté, mais qu’elle ne lui fermait pas la porte, qu’elle lui laissait le loisir de se rétracter. Ne pas le forcer, ou alors il se refermerait plus rapidement que prévu. Elle se tenta quand même à laisser sa main glisser le long de son bras, de là où elle avait été se caler pour danser, laissant ses doigts venir jouer avec ceux de Vittorio. Elle espérait secrètement qu’il ne voit pas rouge de suite, qu’il ait le coeur assez éclairé pour la soirée pour qu’il se laisse un peu plus porter par la légèreté de l’instant.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyVen 3 Aoû 2018 - 3:36

Kaecy et lui semblaient nager dans deux cours d’eau différents, elle baignant dans un optimisme certain et lui nageant en plein fatalisme quant à la situation qui les liait tous les deux. Situation, un mot qui voulait tout et rien dire à la fois, pour une relation qui elle aussi voulait tout et rien dire à la fois … et qu’espérait-elle de lui, au fond ? Rien, avait-il d’abord songé en toute bonne foi, tout au pur hasard qui les avait mis sur le chemin l’un de l’autre le temps d’un verre et d’une danse qui touchait à sa fin. Mais rien ne semblait pas être la réponse qui transparaissait du « Qui dit que j’avais encore envie de danser ? » susurré sur les dernières notes de musique, celles que Kaecy n’entendait probablement déjà plus en se fiant simplement au buste de Vittorio qui se bombait de nouveau tandis que déjà sur la piste certains duos se séparaient ou s’éloignaient vers le bar. Qu’elle ne joue pas à ça, qu’elle ne prétende pas sans honte aucune s’être morfondue durant les années passées sur deux continents distincts, sans finir par le ranger dans le tiroir des choses qui n’importaient plus. Ça n’avait pas de sens, et ressemblait plus à de la bêtise qu’à une quelconque forme de romantisme, même aux yeux du principal intéressé. « Tu m’offrirais un verre ? A moins que tu sois pressé. » Semblant dès lors sortir de nulle part, la question de Kaecy avait laissé l’italien muet quelques instants tandis que les doigts de la jeune femme venaient glisser timidement contre son bras pour tenter de se saisir des siens. « Je le suis pas. » s’était-il alors machinalement défendu, tandis que son regard cherchait vainement du côté du parc où il avait fait faux bond au groupe d’Hibiscus. S’étaient-ils posés la question de ne pas encore l’avoir vu revenir ? Sans doute pas tous, mais au moins une. Et peut-être était-ce ce qui avait subitement fait récupérer ses doigts à Vittorio tandis que la chair de poule amenait du relief sur ses bras colorés. « Mais je … C’est sans doute pas un bond plan. On a déjà bu un verre. » De bière, et ce avant de terminer sur la piste dans un élan de nostalgie que l’italien faisait déjà mine de regretter. « Et puis, ça rimerait à quoi … ? » La question, posée avec douceur, n’en était pas moins chargée de tout le fatalisme dont disposait encore Vitto en magasin et dont le haussement d’épaules était l’illustration la plus fidèle. « On boit un second verre, on danse à nouveau, tu remets sur le tapis une anecdote d’il y a mille ans ... et après on se dit à la prochaine, et on se revoit dans huit mois si le hasard le décide ? » Elle-même ne savait pas ce qu’elle voulait, alors pourquoi cette volonté hypocrite d’espérer qu’il n’en soit pas de même pour lui … ? Il savait ce qu’il ne voulait pas. S'accrocher à un souvenir vieux de plusieurs années comme s'il était encore ce gars-là. Parce qu’il ne l’était plus, et ce n’était pas seulement la faute de l’absence de Kaecy ou de son silence à lui, c’était tout ce qu’il y avait eu entre les deux, les coups du sort et les décisions bonnes ou mauvaises, les personnes venues mettre du baume sur certaines plaies et du sel sur d’autres, et les presque cinq années écoulées qui avaient fait leur œuvre. « Parfois faut juste laisser le passé au passé, et ne pas se laisser avoir par la nostalgie ... » avait finalement repris l’italien après une pause qui aurait pu durer deux secondes comme une heure. « C’est ce que j'essayais de dire, tout à l’heure. » À sous-entendre que les choses arrivaient pour une bonne raison, et que ce constat se suffisait parfois à lui-même.
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyVen 10 Aoû 2018 - 16:56

C’était une question un peu jetée dans le vide, comme une bouée à la mer. Elle ne savait pas si c’était réellement l’attitude la plus intelligente et la plus adulte à avoir, mais au moins elle connaitrait la réaction exacte que Vittorio pourrait avoir. Il allait la détester de faire ça, mais elle n’était pas du genre à tourner autour du pot pendant dix ans - mais il ne lui faisait plus confiance comme avant, quelque-chose avait été brisé et elle savait que c’était malheureusement le fait de tourner autour du pot qui maintenait les choses en équilibre là, devant elle, pour l’instant. « Je le suis pas. » Mais à peine ses paroles prononcées, son corps montrait déjà des signes de retrait. Son esprit était déjà à la recherche de la porte de sortie, et ça se confirma lorsqu’il vint même jusqu’à retirer ses doigts de ceux de Kaecy. La jeune femme savait que c’était peine perdue à partir de ce moment là. Il était déjà ailleurs dans son esprit. « Mais je … C’est sans doute pas un bond plan. On a déjà bu un verre. » Mais c’était un verre qu’ils avaient bu ensemble parce-qu’ils s’étaient rencontrés par hasard. Ce n’était pas un verre qu’ils avaient pris l’option de déguster ensemble, il ne l’avait pas invité non plus à le boire. C’était un peu comme s’ils s’étaient tous les deux trouvés là ensemble à boire un verre par dépit, parce-que Vittorio ne s’était pas senti de repartir comme si de rien n’était lorsqu’il l’avait croisé. « Et puis, ça rimerait à quoi … ? On boit un second verre, on danse à nouveau, tu remets sur le tapis une anecdote d’il y a mille ans ... et après on se dit à la prochaine, et on se revoit dans huit mois si le hasard le décide ? » Si le hasard le décide ne rimait pas avec le Vittorio qui avait eu l’audace de se pointer dans son bureau un jour. Ca ne rimait pas avec le fait qu’il n’ait pas tourné les talons aujourd’hui, et avec le fait qu’ils soient toujours là en train d’ne discuter. Et pourtant, c’était le hasard qui les avaient fait se rencontrer, à raconter comme il disait dans une anecdote d’il y a mille ans. Soupirant légèrement, mais plus de tristesse que lassement, Kaecy vint croiser ses bras sur sa poitrine, laissant un regard ampli à la fois de tristesse et d’attention se déposer sur Vitto. Elle n’ajouta rien à ses mots, à son ressenti, elle ne voulait pas que ses ailes soient coupées en plein élan. Car peut-être que tout ça, ce n’était qu’un mécanisme de défense qui parlait tout seul. Peut-être que ce n’était que sa façon de faire en sorte de ne pas être blessé de nouveau. Mais au moins, il parlait. Et il était hors de Kaecy qu’elle soit celle qui l’empêcher de parler. « Parfois faut juste laisser le passé au passé, et ne pas se laisser avoir par la nostalgie ... C’est ce que j'essayais de dire, tout à l’heure. » Etirant ses lèvres en une ligne fine, Kaecy s’autorisa à laisser son regard s’évader de l’autre côté du parc, au delà de l’épaule de Vitto, pendant un instant. Sa façon à elle de se retirer du bruit ambiant, de faire le point, d’ajuster ses calculs. Le bruit avait toujours été un soucis pour elle pour y voir clair - après tout, elle n’était pas née avec. « Peut-être. » Ses premiers mots n’étaient sortis qu’après un instant, peut-être trop long, de silence. Elle était étonnée même un brin que l’italien n’en ait pas profité pour filer. « Peut-être que c’est de la nostalgie, tout ça. » Elle désigna le décor autour d’eux, sous entendant la danse, les gestes tendres. « Mais c’est peut-être aussi juste moi qui veut que tu me pardonnes. » Puisqu’apparemment, tourner autour du mot jusqu’à ce que logique s’en suive, ce n’était pas d’actualité. Venant faire une petite moue, haussant légèrement les épaules à son tour, elle vint finalement planter son regard dans celui de Vittorio de nouveau. Ses mots étaient tendres, comme toujours; sa voix loin d’être agressive - parce-que ce n’était pas l’état dans lequel elle se trouvait présentement. « Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé, Vitto. J’arrive pas à mettre le doigt dessus, et pourtant d’habitude je suis douée pour ça. Mais quelque-chose s’est cassé en toi. » Elle vient délicatement poser son doigt là où se situait son coeur; celui qu’elle avait entendu chanter des nuits durant, qu’elle avait senti battre pour elle aussi un peu, mais surtout pour la vie qui animait cet italien dès qu’elle l’avait rencontré. « Y’a quelque-chose qui tourne plus rond, et ça se voit dans tes yeux. » Laissant retomber son bras le long de son corps, elle soupira légèrement. « Le Vittorio que j’ai connu aurait réussi à faire table rase bien plus rapidement. Mais l’homme que j’ai devant moi est… changé. Je ne saurais pas dire comment, mais je le sens, Vitto. » Elle finit par venir faire un léger pas en arrière, comme pour lui indiquer qu’elle ne le retenait plus. Même si une partie de son coeur saignait de l’intérieur. Même s’il avait réussi en si peu de rencontres ici en Australie à ternir la moindre souvenir qu’elle avait précieusement gardé en elle de l’Italie. Elle en voudrait toujours plus de sa part, mais clairement, il n’était pas prêt à passer l’éponge, et à accepter que les souvenirs n’étaient pas si mauvais que ça, parfois. « Je te l’ai déjà dit Vitto, mais je te le répète: je suis désolée. » Elle prit une petite pause, une légère inspiration. « J’ai fait au mieux à l’époque, je ne pensais juste pas que ça te briserait vis-à-vis de moi tant que ça. Et tout ce malaise entre nous aurait pu être évité, je suis certaine, si tu avais daigné me répondre. » Parce-qu’elle était peut-être partie comme une voleuse, elle avait peut-être suivi l’autre grande partie de son coeur, mais elle avait tenté de suite derrière de reconstruire le pont entre Vittorio et elle. Mais un pont se construit depuis les deux rives, sinon qu’importe les fondations, il finira par tomber à l’eau. « Mais comme tu dis, il faut savoir laissé le passé au passé. N’oublie juste pas l’homme que j’ai connu une fois Vittorio. Il t’allait si bien. » Elle se mordait les joues de l’intérieur d’oser dire ça. Elle offrait la possibilité au jeune homme de juste partir comme ça, alors que ça la tuait de l’intérieur. De nostalgie ou juste de regrets; peut-être bien de quelque-chose qui ne pouvait s’empêcher de s’allumer en elle lorsqu’elle le croisait. Elle ne voulait pas dire ça, agir de telle sorte, mais elle n’avait jamais été égoïste - et jamais jusqu’à ce point. « Et il me manque, même si ce n’est pas raisonnable que ce soit le cas. »
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Message(#)(vittaecy) make up your own ending EmptyMar 11 Sep 2018 - 11:54

Cela ne tenait qu’à lui au fond, il choisissait sciemment de s’attarder ici pour Dieu sait quelle raison quand il aurait tout aussi bien pu prétexter les collègues qui l’attendaient, celle avec qui il avait prévu de rentrer un peu plus que les autres, mais en réalité rien ne l’y obligeait. Rien ne l’y obligeait mais l’attitude de Kaecy le poussant peu à peu à l’évitement il avait retrouvé son habituelle posture défensive, un pas en arrière et prêt à déguerpir, le regard fuyant la discussion quand celui de la jeune femme allait se perdre derrière eux pour fixer on ne sait quoi. « Peut-être. » Elle avait reporté son attention sur lui. « Peut-être que c’est de la nostalgie, tout ça. Mais c’est peut-être aussi juste moi qui veut que tu me pardonnes. » Un souffle amer échappant à l’Italien, il avait doucement secoué la tête comme pour assurer qu’elle se trompait, qu’elle n’y était absolument pas. Plus sûre de ce qu’elle avançait qu’il ne l’aurait soupçonné néanmoins, elle ne s’était pas laissée démonter par son absence de réponse et avant continué sur sa lancée « Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé, Vitto. J’arrive pas à mettre le doigt dessus, et pourtant d’habitude je suis douée pour ça. Mais quelque-chose s’est cassé en toi. Y’a quelque-chose là qui tourne plus rond, et ça se voit dans tes yeux. » S’abaissant vers le doigt qu’elle était venue poser sur son torse, le regard de Vitto s’était brouillé à peine un quart de seconde avant qu’il ne ravale son amertume et ses regrets et ne reprenne ce sourire cynique que d’autres trouvaient toujours si agaçant. « Je suis pas un jouet cassé qui attend que tu le répares. » Ou qui attendait que qui que ce soit d’autre le répare, d’ailleurs. Mais elle et d’autres déceptions encore moins. « Le Vittorio que j’ai connu aurait réussi à faire table rase bien plus rapidement. Mais l’homme que j’ai devant moi est … changé. Je ne saurais pas dire comment, mais je le sens, Vitto. » Elle le sentait, et de la voir aussi sûre de ce qu’elle avançait l’italien avait soupiré avec sarcasme ; Il aurait mieux fait de tourner les talons avant que la conversation ne prenne une telle tournure. « Et depuis tout ce temps tu t’es jamais dit que le Vittorio que tu connaissais était peut-être une illusion ? » Est-ce qu’elle ne se trouvait pas un peu trop présomptueuse d’être certaine de le connaître sur le bout des doigts, elle qui ne l’avait fréquenté que quelques semaines et n’avait pu se frotter qu’à ce qu’il avait bien voulu lui montrer de lui-même ? « Tu me connais pas, Kaecy. » Les bras désormais croisés, il avait retrouvé son regard fuyant et cette envie de fuite en avant qui avait déjà écourté leur première discussion. C’était plus fort que lui, plus elle tentait de chercher des excuses à la situation ou de décrypter son comportement plus il avait envie de freiner des quatre fers ; Elle l’aurait compris, si elle l’avait connu aussi bien qu’elle le prétendait. Au lieu de ça elle avait soupiré à son tour et repris avec l’air de vouloir arrondir les angles « Je te l’ai déjà dit Vitto, mais je te le répète: je suis désolée. J’ai fait au mieux à l’époque, je ne pensais juste pas que ça te briserait vis-à-vis de moi tant que ça. Et tout ce malaise entre nous aurait pu être évité, je suis certaine, si tu avais daigné me répondre. » Roulement d’yeux, et soupir un brin impatient parce qu’il fallait bien qu’elle trouve le moyen de dire que c’était de sa faute, c’est vrai. Elle était désolée, la belle affaire. « Mais comme tu dis, il faut savoir laisser le passé au passé. N’oublie juste pas l’homme que j’ai connu une fois Vittorio. Il t’allait si bien. Et il me manque, même si ce n’est pas raisonnable que ce soit le cas. » - « Mais il n’existe plus. » Le ton sans doute plus tranchant qu’il ne l’aurait souhaité malgré une volonté de ne pas paraître trop brusque, l’italien n’en était pas moins formel. « Et tu sais ce que m’a appris celle qui t’a précédée ? Je t’empêche pas de partir, mais si tu pars c’est pas la peine de revenir. » C’était comme ça qu’il fonctionnait depuis, et pas seulement avec les femmes. Tilda était partie la première, l’ego de mâle de Vitto en avait été blessé presque autant que son cœur de bonhomme amoureux mais la leçon avait été apprise et retenue. Si on le quittait il n’y avait pas de pardon, si on l’abandonnait il n’y avait pas de seconde chance. « Moi aussi je suis désolé … Je sais juste pas fonctionner autrement. » Et peut-être n’en avait-il pas envie, échaudé par son départ à elle, puis par la trahison de Gaïa comme coup fatal à toute velléité de faire confiance à qui que ce soit. Fallait qu’il arrête de croire qu’on pouvait compter sur autre chose que sur soi-même, et qu’il ne se laisse pas à nouveau embobiner par l’air penaud et le regard brouillé de Kaecy. Il avait plus de fierté que ça.
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