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 let it all go (milena)

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Message(#)let it all go (milena) EmptyJeu 18 Jan 2018 - 7:06

C’est arrivé comme elle l’avait senti venir. L’annonce de l’arrestation de sa mère avait paru quelques heures plus tôt sur les réseaux sociaux et il s’en était fallu de quelques minutes pour qu’une pelletée de journaliste se rende à son domicile de Spring Hill pour obtenir photo et information pour alimenter les articles qui allaient certainement paraître dans la journée. Elle avait ouvert la vanne et désormais, elle observe toute sa vie privée, ses secrets les plus profond, se déverser sur cette masse de média qui absorbe chaque information à son sujet comme une éponge. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’Arthur, les raisons qui l’ont poussé à porter plaintes ne soient dévoilées. Elle le sait et elle attend, puisque désormais, rien n’empêchera le raz de marée. Heureusement, elle avait anticipé en prenant de quoi vivre loin de chez elle pendant quelques temps, afin de ne pas être harcelée, d’avoir tout de même de quoi gérer la situation sans être bousculée à chaque instant. Le service de l’hôtel « Emporium » étant de qualité, elle est sauve, à l’abri et libre d’observer les échos occasionné par la situation. Depuis ce matin, le téléphone ne fait que sonner, des appels de proche pas si proche pour se renseigner, des messages venant de son agent qui se voit déjà utiliser l’affaire, ou qui cherche encore à la canaliser pour sauver son contrat et puis, toujours plus de demandes ne faisant que lui donner le tournis l’amenant à finalement couper le mobile pour plus de tranquillité. Elle avait passé des mois à se préparer, à anticiper chaque chose, à se parer au moment où elle serait trainée dans la boue. Elle s’était fait un mental en béton. Pourtant, elle en était tout de même à se ronger les sangs, sur le devenir de sa mère, sur si en ce moment même, l’on n’était pas en train d’harceler Finn, Bryn ou même tout autre personne proche d’elle pour des renseignements, sur la suite des évènements et surtout la partie où elle tente de récupérer Arthur. Tant de chose en suspense et pourtant, tout se déroule là, sous ses yeux. Il n’y a pas si longtemps à attendre et pourtant, ça lui parait insurmontable. Se rendre compte elle-même des choses en allant sur les réseaux sociaux lui a été déconseillé et parce qu’elle sait être raisonnable, elle a conscience qu’elle ne doit pas y aller mais la tentation est forte, surtout là alors qu’elle attend son avocate afin de préparer la suite. Les minutes passent, le temps parait long et c’est finalement Milena, ou Maitre Grimes, qui apparait dans l’embrasure de la porte. C’est avec discrétion qu’elle ouvre la porte, l’identité secrète qu’elle a donné à l’accueil ne la cachera pas longtemps, il suffit d’un employé peu professionnelle. « Bonjour Milena ! » s’écrie t-elle alors que la jeune femme a probablement eu très peu de temps pour se poser depuis quelques jours. « Je vous commande quelque chose ? Je … » Et c’est soudainement la hâte qui s’empare d’elle, le besoin de savoir plus, de voir plus loin. L’envie de poser des milliers de question, mais de pas non plus brusquer la jeune femme en l’empêchant de s’entendre penser. « Comment ça s’est passé ? » Qu’elle demande de but en blanc, pour se rassurer, ou pour au moins savoir pourquoi elle a une boule qui prend forme dans son estomac.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyLun 22 Jan 2018 - 1:53

La tornade annoncée était arrivée. Tu t’étais préparée à ce qui allait arriver mais tu savais très bien que rien ne pouvait réellement vous préparer à un tel choc. Tu étais au cabinet, tranquillement installée à ton bureau en face de la télévision quand tu avais entendu la nouvelle. Tu n’avais pas besoin que ta secrétaire te dise que les réseaux sociaux étaient en train de devenir fou pour savoir que ce n’était que le début. Cette arrestation vous l’aviez timée au moment opportun pour vous mais désormais il fallait penser à la suite, une suite que vous deviez discuter à deux. Tu savais que Cora avait pris une chambre d’hôtel pour quelques jours, évitant son domicile comme la peste et elle avait raison. Tu savais que ce soir l’entrée de ton immeuble serait entourée de photographes et cela te faisait froid dans le dos. Mais tu préférais ne pas y penser de suite. Eteignant la télévision, tu attrapais ton sac, tes lunettes de soleil et tu montais dans ta voiture le plus vite possible. Les journalistes n’allaient pas tarder à arriver au cabinet, tu devais partir tant que personne ne te suivait pour ne pas que la planque de ta cliente soit découverte trop tôt. Ils ne mettront pas longtemps à découvrir qui est l’avocate de leur star préférée et tu préférais éviter la frénésie médiatique pour l’instant. Sur le chemin vers ta cliente, tu reçus un coup de téléphone d’un policier du commissariat. Tu t’y rendais régulièrement pour des affaires et tu avais lié des amitiés bien utiles qui t’évitaient de te rendre sur les lieux mais en ayant toutes les informations. L’arrestation s’était faite dans le calme, ils venaient d’interroger Madame Coverdale qui bien entendu se défendait des accusations et son avocat n’allait pas tarder à arriver. Classique, rien de bien surprenant de ce côté-là. Mais vous aviez veillé à monter un bon dossier et elle ne sera pas libre ce soir, la garde à vue risque de se prolonger. Bien entendu, elle ne sera pas envoyée en prison demain, ni détenue peut-être, il y aura un procès mais vous aviez lancé le processus. Et pour l’instant tu étais incapable de mesurer l’ampleur des dégâts. Une fois dans le hall de l’hôtel, tu demandais la chambre de Cora ou plutôt de son pseudonyme et tu ne perdis pas de temps pour t’y rendre. Tu étais un petit peu en avance mais tu doutais que la jeune femme t’en tienne rigueur. Tu frappais quelques coups à la porte et cette dernière ne tarda pas à s’ouvrir. Tu ne traînais pas sur le pallier et tu fermais la porte derrière toi alors que Cora te demandait : « Bonjour Milena ! Je vous commande quelque chose ? Je … » Un sourire se dessina sur ton visage. Tu n’étais pas beaucoup plus âgée que Cora mais tu te sentais responsable de la jeune femme. Elle avait mis tellement entre tes mains que tu ne pouvais qu’avoir beaucoup d’affection pour elle. « Bonjour Cora. Je veux bien un thé si possible. » Dis-tu en enlevant tes lunettes de soleil et en t’installant sur le canapé. « Comment ça s’est passé ? » Cela ne t’étonnait pas qu’elle te pose la question. Tu ne savais pas exactement à quoi elle faisait référence mais tu ne doutais pas que le plus d’information possible serait le mieux. « Votre mère a été arrêtée en toute simplicité. D’après un collègue du commissariat les choses se déroulent le plus normalement du monde. Son avocat a dû arriver désormais et ils ne pourront pas la retenir plus que le temps égal de garde à vue mais il fallait s’y attendre. » Dis-tu. Après tout, madame Coverdale n’était pas une criminelle au sens tueuse à gage. « Notre plainte va ouvrir le dossier, le tribunal va lancer une enquête, il y aura un procès. Mais pour l’instant nous ne pouvons qu’attendre. S’il se passe quoi que ce soit, je serai informée. » Tu y avais veillé. Il y avait trop à perdre ou à gagner sur cette affaire pour que tu ne sois pas à ton maximum à tous les niveaux. « Sinon je suis partie du cabinet à temps pour éviter les journalistes, mon nom n’est pas encore sorti mais ils seront devant chez moi ce soir. » Dis-tu avec un petit sourire sur le visage. « Et vous ? Comment ça va ? » Demandas-tu curieuse et légèrement inquiète. Parce que mine de rien c’était quand même pas mal à avaler.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyVen 26 Jan 2018 - 4:09

Elle a des tas de question sur la façon dont l’audience s’est déroulée. Comment sa mère s’est-elle présentée ? A-t-elle arboré cette fierté et cette froideur qui l’a caractérise tant ? Ou bien, avait-elle cédé sous le poids d’une probable culpabilité et admis ses torts ? Elle a besoin de savoir si après des années, sa mère accepté les conséquences de ses actes ou bien si elle s’apprête à lutter contre sa fille. Là, le combat risque d’être difficile. Cora le sait, sa mère est trop forte pour elle. Lorsque Milena arrive sur le pas de sa porte, Cora s’empresse de la faire entrer pour poser toutes les questions qu’elle se pose à elle-même depuis le matin. En parfaite hôte, elle se propose tout de même à appeler le room service pour offrir un rafraichissement à celle qui plaide sa cause auprès des tribunaux. « Bonjour Cora. Je veux bien un thé si possible. » Aussitôt dit, aussitôt fait. D’une habitude quelque peu dérangeante, Cora s’empresse de lancer un appel pour qu’on leur apporte de quoi prendre le thé rapidement. Le combiné raccroché. Elle ne tarde pas à se renseigner sur l’arrestation. « Votre mère a été arrêtée en toute simplicité. D’après un collègue du commissariat les choses se déroulent le plus normalement du monde. Son avocat a dû arriver désormais et ils ne pourront pas la retenir plus que le temps égal de garde à vue mais il fallait s’y attendre. » Elle n’arrive pas à masquer sa déception quant à cette nouvelle. Elle aurait voulu que sa mère croupisse en garde à vue, sans espoir d’être libérée avant le procès, mais dès le départ, c’était une envie impossible. Son nouveau mari avait l’argent pour la faire sortir, des fois qu’une caution soit demandée. « Notre plainte va ouvrir le dossier, le tribunal va lancer une enquête, il y aura un procès. Mais pour l’instant nous ne pouvons qu’attendre. S’il se passe quoi que ce soit, je serai informée. » Et voilà, ce qu’elle craint. Désormais, il ne reste plus qu’à mettre tout ça dans les mains de la justice. Cela allait être long. Trop long pour elle. Elle n’arrive pas à cacher la déception qui l’habite, même si elle a conscience que cette affaire n’aurait pas eu de point final en quelques heures. « Sinon je suis partie du cabinet à temps pour éviter les journalistes, mon nom n’est pas encore sorti mais ils seront devant chez moi ce soir. » Elle offre un sourire de compassion à Milena. Cora n’aime pas la presse et elle a assez hâte de pouvoir bientôt retourner en Floride pour s’en préserver, du moins, le temps que les choses se tassent. « Et vous ? Comment ça va ? » Elle sort de ses pensées. « Je vais très bien, merci. » Qu’elle répond, à moitié convaincante. « C’est juste, je sais que vous m’aviez dit de ne pas regarder les réseaux sociaux mais, j’ai juste à voir le nombre de fois où mon téléphone vibre pour me rendre compte de ce qui se dit. J’aime pas ça, mais je sais que ça sert à rien que je prenne la parole aujourd’hui, je dois attendre que ça se tasse. » Elle sait comment ça marche. Elle n’avait jamais été la cible des médias, hormis pour quelques articles sur ses amourettes, mais elle avait connu des personnes touchées par des scandales. Elle ne voulait pas gérer comme eux. Elle voulait que ça ne marque pas sa fin. « Et puis, je dois avouer que j’ai peur que j’ai peur de la suite des évènements. Je vais retourner en Floride, j’espère qu’on aura plus rapidement de l’avancement là-bas. »
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Message(#)let it all go (milena) EmptyLun 29 Jan 2018 - 18:49

La machine était lancée, il était désormais impossible de faire machine arrière. Tu n’arrivais pas à te rendre compte à quel point ce dossier allait changer ta vie de tous les jours mais tu te doutais que cela allait être le cas. Mais peu importe au final parce que le plus important pour toi c’est que ta cliente soit ta première priorité. Toi tu feras face comme toujours parce que c’est ta spécialité. Tu aurais préféré ne jamais avoir à te retrouver face à des journalistes ou des paparazzis mais la vie ne vous donne pas toujours ce que vous voulez et rejeter ce dossier pour cette raison aurait été une grosse erreur. Alors une fois que tu vois les informations relayer l’arrestation de Madame Coverdale, tu prends la direction de l’hôtel où Cora se cache. Elle doit avoir des dizaines de questions et c’est ton rôle de l’accompagner en la tenant au courant et en la rassurant tout au long de la procédure. Parce que la procédure allait être longue, très longue certainement car on ne peut pas lâcher une telle bombe et espérer être crédible de suite. Vous aviez des preuves mais tu savais qu’il fallait une enquête de la justice pour arriver à un procès. Et quand il arrivera, tu seras prête à affronter les couleuvres que la mère de Cora aura réussi à mettre sur ton chemin. Car tu le sais, dans cette histoire, tôt ou tard ton passé à New York finira par ressurgir et il faudra y faire face la tête haute cette fois. Une fois en présence de Cora, tu lui donnes les informations que tu possèdes au sujet de sa mère et alors que tu parles, tu peux voir la déception se dessiner sur son visage. Cela ne t’étonne pas vraiment. Elle ne sera pas la première de tes clientes à espérer que les choses se fassent rapidement. Mais dans son cas, cela ne pourra être le cas malheureusement. . « Je vais très bien, merci. C’est juste, je sais que vous m’aviez dit de ne pas regarder les réseaux sociaux mais, j’ai juste à voir le nombre de fois où mon téléphone vibre pour me rendre compte de ce qui se dit. J’aime pas ça, mais je sais que ça sert à rien que je prenne la parole aujourd’hui, je dois attendre que ça se tasse. » En effet, prendre la parole aujourd’hui ne servirait à rien. Tu n’avais de ton côté pas été regarder ce qui se disait sur les réseaux sociaux mais si tu avais appris une chose de ces réseaux c’était que la haine s’y déversait en masse. Alors oui, ils ne devaient pas être tendre mais Cora ne leur devait rien. C’était sa vie après tout. « Il faudra prévoir une conférence de presse avant que vous ne quittiez de nouveau Brisbane pour la Floride. Partir sans un mot n’est pas non plus une bonne idée. » Dis-tu avec un petit sourire. Tu ne savais pas quand Cora comptait repartir en Floride mais elle ne devait pas le faire avant d’avoir mis son histoire au clair. Il y aura toujours des gens pour la critiquer mais au moins sa version sera dans les médias et les spéculations pourront reculer. « Et puis, je dois avouer que j’ai peur que j’ai peur de la suite des évènements. Je vais retourner en Floride, j’espère qu’on aura plus rapidement de l’avancement là-bas. » De l’avancement, vous alliez en avoir. Mais il ne fallait pas que Cora pense qu’elle aura droit à un miracle. Comme avec l’histoire de sa mère, les choses vont prendre du temps. La justice va devoir vérifier votre dossier, juger s’il est assez fourni pour se lancer dans des poursuites. Il l’était, tu y avais veillé mais cela prendra tout de même du temps. Et puis après cela, il y aura une longue démarche dans laquelle son fils allait être la première victime collatérale. « J’aime penser que je suis une bonne avocate mais je ne fais pas des miracles. » Dis-tu avec un petit sourire. « Nous déterrons une histoire qui a plus de dix ans, nous ne pouvons pas mieux espérer qu’une enquête pour votre mère. Et quand le procès arrivera, on attaquera. » Dis-tu le plus simplement du monde. Tu ne t’étais pas encore penchée sur la peine que tu pouvais espérer pour cette femme dans cette affaire mais il faudra que tu le fasses. « Nous aurons de l’avancement en Floride mais là-bas aussi les choses vont prendre du temps. Dans quelques jours nous irons déposer notre dossier. J’ai veillé à ce qu’il soit recevable et quand les poursuites vont être lancées, ça va être long. Le bien-être de votre fils sera la priorité première du juge, vous devez le savoir. » Tu étais honnête, tu ne voulais pas que Cora espère trop. Tu allais te battre pour ce qu’elle voulait mais dans cette histoire, vous n’aviez pas l’avantage. Car oui, même si l’adoption avait été frauduleuse, ces gens s’étaient occupés correctement de cet enfant depuis plus de dix ans …
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Message(#)let it all go (milena) EmptyMer 31 Jan 2018 - 3:14

Cela aurait été illusoire que de penser que toute cette affaire serait réglée en quelques temps. Cora le sait, et pourtant une part d’elle n’a pas pu s’empêcher d’espérer que ce serait moins long qu’elle ne se l’était imaginé. Non, ce serait long, pénible et elle va devoir mettre encore beaucoup de chose de côté cette année. Sa déception est probablement accentuée par les quelques heures qu’elle aura passé dans cette chambre d’hôtel à attendre que les choses se tassent. Elle prend conscience qu’elle ne pourra pas se terre là pendant encore longtemps si elle veut continuer de vivre. Le scandale a pris feu et elle va devoir s’y jeter parce qu’il n’y a pas d’autres solutions pour continuer à avancer. Cora se place néanmoins devant le fait accompli qu’il ne sert à rien de se placer volontairement devant les projecteurs aujourd’hui, qu’elle présentera des explications à son public quand le temps viendra, quand il sera prêt. « Il faudra prévoir une conférence de presse avant que vous ne quittiez de nouveau Brisbane pour la Floride. Partir sans un mot n’est pas non plus une bonne idée. » Milena a raison, et pourtant, le premier réflexe de Cora aurait été de prendre la fuite sans explication. Si cette affaire aura mis quelque chose en lumière, c’est sa couardise à faire face aux autres pour ce qui est de s’expliquer sur ses erreurs et secrets. Maintenant que tout le monde est au courant pour sa mère, sa grossesse et les plaintes, elle fait face à une culpabilité assez lourde de n’avoir jamais réussi à en parler à ses proches. « Vous m’accompagnerez ? » Qu’elle demande, pour avoir un peu de soutien, parce que ce qui la terrorise le plus, c’est bien d’être seule face à des journalistes. Elle n’a aucune confiance dans le fait que l’on n’essaiera pas de l’ébranler et elle a de sérieux doutes quant à sa capacité à encaisser les coups. Elle ne cache pas sa peur de la suite. S’il y’a une personne avec qui elle peut en parler sans que ça ait l’air ridicule, c’est bien Milena. Elle n’a peut-être pas l’habitude d’avoir de ce genre mais elle en a certainement déjà eu un aperçu. La suite de l’affaire, en Floride, est sûrement ce qui l’inquiète le plus. C’est là-bas que se jouera la bataille pour Arthur et c’est là-bas qu’elle est le moins sûre d’avoir gain de cause. « J’aime penser que je suis une bonne avocate mais je ne fais pas des miracles. » répond Milena, ce qui arrache un sourire à Cora. Ce n’est pas rassurant, mais ça a le mérite d’être réaliste et de ne pas la bercer d’illusion. « Nous déterrons une histoire qui a plus de dix ans, nous ne pouvons pas mieux espérer qu’une enquête pour votre mère. Et quand le procès arrivera, on attaquera. » Elle acquiesce. Le regret de ne pas avoir pris cette décision plus tôt se faisant en elle. Même si elle ignorait dès lors où était son fils, elle n’aurait jamais du laisser sa mère s’en tirer. Elle aurait du immédiatement la mettre face à ses mauvais traitements. « Nous aurons de l’avancement en Floride mais là-bas aussi les choses vont prendre du temps. Dans quelques jours nous irons déposer notre dossier. J’ai veillé à ce qu’il soit recevable et quand les poursuites vont être lancées, ça va être long. Le bien-être de votre fils sera la priorité première du juge, vous devez le savoir. » Elle fait oui à nouveau. C’est ce qui lui fait le plus mal et ce qui la rassure en même temps. Arthur est la priorité, et elle doit faire face au fait qu’elle n’aura pas l’avantage contre une famille aimante, pas même si elle est la victime de cette entreprise. Elle affiche une mine déçue, en pensant à combien cela lui brise le cœur. La porte e l’hôtel, amenant le thé de Milena coupant la conversation. Cela ne lui prend que deux minutes à aller chercher le plateau et le déposer avant de reprendre le fil. « Je sais. » Qu’elle répond, avant de reprendre. « Je ne sais pas si c’est pas ça le pire. De me dire que, étant une étrangère, son bien-être sera d’office avec eux et qu’on ne me laissera même pas ma chance de montrer quelle mère j’aurais pu être. L’arrestation de ma mère est un soulagement. Mais, la Floride, j’ai encore du mal à accepter l’éventualité qu’on ne me donne rien »
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Message(#)let it all go (milena) EmptyDim 4 Fév 2018 - 20:47

Ce n’est pas difficile de voir que la jeune rousse en face de toi n’est pas vraiment dans son assiette. C’est une chose de prendre la décision de lancer de telles procédures, de savoir les conséquences que cela peut avoir et cela en est une autre d’y faire face. Tu n’as pas été voir ce qui se disait sur les réseaux sociaux, tu peux deviner sans problème ce qui s’y trouve. Cora ne tarda pas à t’avouer qu’elle avait été y faire un tour et c’était normal, la curiosité était humaine après tout. Tu n’étais cependant pas vraiment certaine que cela lui ait fait beaucoup de bien mais Cora était adulte, elle pouvait faire ses choix seule et en assumer les conséquences. Tu vis sa déception quand tu lui parlais de sa mère et de son arrestation mais tu l’avais déjà prévenue de ne pas attendre des miracles. Déterrer une histoire vieille de plus de dix ans voulait dire qu’il allait être plus difficile de retrouver les témoins de cette affaire et de les faire parler. Mais tu avais confiance, les preuves que vous aviez avancées étaient substantielles et allaient mener quelque part, il allait juste falloir un peu de temps. Que Cora veuille s’enfuir en Floride ne te surprenait pas non plus, c’était même rassurant qu’elle veuille s’éloigner de la tempête déclenchée à Brisbane et en Australie. Mais elle ne pouvait pas partir comme une voleuse sans une apparition publique. « Vous m’accompagnerez ? » Tu souris à Cora d’une manière que tu espérais être rassurante. Bien sûr que tu allais l’accompagner. Il allait falloir préparer une déclaration et donner des lignes de conduites aux journalistes qui allaient être autorisés à venir assister en direct à cet événement. Cela fait longtemps que tu n’as pas organisé une conférence de presse mais il est temps de dépoussiérer tout ça. « Bien sûr que je serai là. On préparera votre déclaration et je vous préparerai à faire face à toutes sortes de question. » Tu ne la laisseras pas aller dans cette conférence sans être préparée, ce serait comme jeter un agneau dans la fosse aux lions. Non, les journalistes savent être cruels des fois sans le vouloir et il fallait être prêt. Quand Cora te parla de la Floride et de ses espoirs quand à la procédure que vous alliez lancer là-bas, tu ne pouvais pas t’empêcher de lui rappeler que là-bas non plus les choses n’allaient pas être simples. Même si tu avais envie que les choses se terminent bien pour Cora, il fallait avouer que vous ne partiez pas gagnants. Mais tu savais te battre et tu allais le faire jusqu’au bout ne espérant arriver à décrocher ce qui se rapprochera le plus de ce que désire Cora. « Je sais. Je ne sais pas si c’est pas ça le pire. De me dire que, étant une étrangère, son bien-être sera d’office avec eux et qu’on ne me laissera même pas ma chance de montrer quelle mère j’aurais pu être. L’arrestation de ma mère est un soulagement. Mais, la Floride, j’ai encore du mal à accepter l’éventualité qu’on ne me donne rien » Tu pouvais voir que Cora venait de t’exposer son plus ros doute et tu pouvais lire la douleur dans ses yeux mais au fond tu étais rassurée. Tu étais rassurée qu’elle soit consciente de la difficulté de la tâche qui vous attendait. « Notre meilleure chance est que votre fils désire vous connaître. » Dis-tu en regardant Cora dans les yeux. « Je sais que vous voulez récupérer tous les droits concernant votre enfant et c’est ce que je vais essayer de faire mais de ce côté là les chances sont très faibles. » Il fallait être réaliste, tu ne voyais pas des juges américains autoriser une étrangère à désenraciner un enfant. « Toutefois, on peut espérer une sorte de garde alternée qui vous permettra de jouer un rôle dans la vie de votre fils. Là nos chances sont nettement meilleures particulièrement s’il montre de l’intérêt à vous connaître. » Un intérêt qui ne pourra naître que lorsque ce pré-adolescent aura vaincu la colère d’apprendre qu’il a été adopté illégalement très certainement. « Vous ne m'avez pas dit où il habitait exactement, dans quelle ville en Floride ? » Demandas-tu à Cora.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyJeu 8 Fév 2018 - 21:18

Si elle avait eu la batmobile, elle aurait filé très loin d’ici sans demander son reste. Mais, faute de voiture ultra rapide, elle doit se contenter de rester dans cet hôtel et de ressasser tout ce qu’elle a lu, éviter les chaînes d’info qui pourraient traiter de son cas en sous-titre. Elle avait déjà assisté à des scandales, elle avait déjà vu l’effet que ça avait pu avoir sur des personnes du milieu et assise dans cette chambre à mariner ce qu’il se passe, elle se fait violence pour ne pas tomber dans leur travers. Sa seule envie à ce moment précis, c’est de fuir en Floride. C’est Milena qui la fait redescendre un peu sur Terre en lui précisant qu’il n’est pas bon de prendre la fuite sans avoir d’abord expliqué la situation, fait taire les rumeurs et montrer un signe que non, elle ne s’en fiche pas des personnes qu’elle a pu décevoir. « Bien sûr que je serai là. On préparera votre déclaration et je vous préparerai à faire face à toutes sortes de question. » Qu’elle lui répond, lorsque Cora tente de s’assurer que Milena viendra l’accompagner. Ça ne sera pas sa première conférence de presse. Mais ce sera la première fois qu’elle sera en milieu hostile, où les questions seront privés, voir accusatrice et où ses réponses pourraient être détournés pour la faire paraître encore plus ignoble. Ce n’est pas comme ça qu’elle aurait voulu que l’histoire se passe, mais elle est dans le métier depuis assez longtemps pour savoir qu’on ne lui lâchera pas la grappe aussi facilement.  Et la conversation enchaîne sur la suite des évènements, sur même, la partie la plus importante de cette affaire : celle en Floride. Depuis le matin, et maintenant que les journaux placardent sa grossesse partout, elle n’a de cesse d’y penser et d’être terre à terre ne l’aide pas à se sentir mieux. Elle réalise combien ses chances sont maigres, et combien ça la bute. « Notre meilleure chance est que votre fils désire vous connaître. » Sa meilleure chance, ce serait qu’il décide directement de renier ses parents adoptifs pour être avec elle. Sauf que ça, c’est impossible dans un monde réel. Un enfant n’oublie pas qu’il l’a élevé en un claquement de doigts. « Je sais que vous voulez récupérer tous les droits concernant votre enfant et c’est ce que je vais essayer de faire mais de ce côté-là les chances sont très faibles. » Et le rappel est difficile. Elle essaie de ne pas faire l’enfant, c’est-à-dire d’écouter Milena à moitié en se disant qu’elle aura peut-être tort. « Toutefois, on peut espérer une sorte de garde alternée qui vous permettra de jouer un rôle dans la vie de votre fils. Là nos chances sont nettement meilleures particulièrement s’il montre de l’intérêt à vous connaître. » Oui, sauf que Cora n’a aucune envie de le partager avec ces gens-là. Elle ne sait même pas comment elle réagira lorsqu’elle se retrouvera face à eux. Ils n’ont fait que vouloir un enfant, mais malgré cette motivation innocente, il n’empêche qu’ils ont le siens. « Vous ne m'avez pas dit où il habitait exactement, dans quelle ville en Floride ? » Qu’elle demande, coupant les réflexions de Cora. « Orlando. » Qu’elle répond simplement, alors qu’elle s’est levé de son canapé pour marcher un peu et regarder par la fenêtre. « Ils habitent à Orlando, j’ai déjà acheté un duplex là-bas. » Pour des questions administratives. Cela est plus facile si elle a un lieu de vie là-bas. « J’essaie vraiment de ne pas me bercer d’illusion à ce sujet, mais c’est difficile. Et puis, c’est une question de fierté. J’arrive pas à m’imaginer le partager. » Non, après tout, elle est humaine et l’égoïsme va de paire avec. « A votre avis, combien de temps cela prendra jusqu’à ce qu’on ait une avancée ? » Même si l’annonce ne lui a pas été faite. Elle n’imagine pas sa carrière être encore en vie. Les commerciaux de chaque boite ayant un contrat avec elle sont probablement en train de chercher la clause pour s’en défaire. Tout est fini. Et elle va sûrement être folle si elle doit attendre tout ce temps sans travailler. « Je ne travaillerais probablement plus en tant qu’actrice. Je sens que je vais devenir folle si je dois attendre longtemps pour reconstruire une carrière. »
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Message(#)let it all go (milena) EmptyDim 18 Fév 2018 - 4:44

Quand vous travaillez dans le domaine des services, l’adage principal est le suivant : ‘Le client est roi’. Certes, il est roi mais dans ton cas, ce n’était pas toujours aussi simple que cela. Bien sûr que quand tu avais un client, tu avais envie d’exhausser ses vœux mais le problème était que malheureusement, la décision ne venait jamais de toi. Tu n’étais qu’un instrument dans un processus qui te dépassait et sur lequel tu pouvais jouer mais il y avait des fois des variables prédéfinies contre lesquelles tu ne pouvais pas lutter. Ce n’est jamais une situation facile de dire à un client que ce qu’il te demande de faire est irréaliste. Mais au fond de toi, tu sais que Cora en est consciente. Tu vas essayer, bien sûr que tu vas essayer mais ce serait lui mentir que de ne pas lui annoncer que vos chances sont minces, bien trop minces pour espérer gagner avec ces positions. Jamais un juge américain ne déracinera un enfant du jour au lendemain peu importe que son adoption ait été illégale. Dans un autre pays avec des valeurs familiales moins marquées peut-être que cela aurait été plus simple mais pas dans ce pays, jamais dans ce pays. Alors tu ne peux t’empêcher de l’annoncer à Cora, essayant de faire passer le message le plus tranquillement possible. Tu n’as pas de mal à voir que cela la contrarie. Malheureusement, ce n’est pas toi qui décides des lois. Tu en profites pour demander où habite cet enfant en Floride car tu as monté le dossier pour un tribunal mais tu n’as pas demandé où le déposer encore. « Orlando. Ils habitent à Orlando, j’ai déjà acheté un duplex là-bas. » Orlando ou une autre ville, cela ne change rien. Par contre, tu sais maintenant dans quelle ville tu dois essayer de voir si ton père a acheté un appartement ou une maison car même si pour l’instant tu n’as pas eu besoin de bouger de Brisbane, cela risque de changer assez rapidement. Tu hoches la tête à ses paroles, acheter un lieu où se poser était sans aucun doute une bonne idée vu la situation actuelle. « Vous avez bien fait. Ce sera certainement plus reposant que Brisbane. Il est possible que mon père ait investi à Orlando pour sa retraite, je me renseignerai. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu n’avais jamais parlé de ta vie avec Cora et tu te demandais ce qu’elle savait réellement de ton parcours et de ta vie au final. « J’essaie vraiment de ne pas me bercer d’illusion à ce sujet, mais c’est difficile. Et puis, c’est une question de fierté. J’arrive pas à m’imaginer le partager. » Ton sourire se fige. Parce que même si tu comprends sa position, tu sais très bien qu’elle va malheureusement être forcée de l’envisager. L’enfant aurait eu deux-trois ans, tu n’aurais pas été aussi pessimiste mais à douze ans allant sur treize, il ne fallait pas se bercer de désillusions. « Je comprends mais je préfère être honnête avec vous. Le partage sera notre meilleure chance. » Tu n’avais rien à dire de plus parce que tu ne pouvais pas la faire changer d’avis ou la convaincre. Ce sera quelque chose à accepter au fil du temps ou à ne pas accepter mais pour l’instant ce n’était pas le plus important. « A votre avis, combien de temps cela prendra jusqu’à ce qu’on ait une avancée ? Je ne travaillerais probablement plus en tant qu’actrice. Je sens que je vais devenir folle si je dois attendre longtemps pour reconstruire une carrière. » C’est une excellente question. Tu n’as pas réellement pensé à ce que Cora voulait faire de sa carrière. Elle avait déjà sous-entendu ne plus jouer la comédie mais vous n’aviez pas reparlé de tout cela depuis votre première rencontre. « Cela dépend ce que vous appelez avancement. A partir de quoi est-ce que vous vous voyez reprendre une carrière ? » Parce que c’était ça la vraie question, sans ça tu ne savais pas vraiment quoi lui répondre. « Vous savez déjà dans quoi vous voulez vous lancer ? » Tu étais curieuse parce que tu n’envisageais pas dire au revoir à ton métier. Pas maintenant, pas dans dix ans, jamais. Un jour tu seras peut-être lassée mais pas encore. Tu sais que pour Cora c’est différent, tu doutes qu’elle soit lassée mais c’est une décision à tes yeux très courageuse.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyJeu 22 Fév 2018 - 11:04

Et la plus grande partie du défi se tracent devant elle. L’arrestation de Danielle représente quelque chose. C’est un changement de direction total de sa vie, un point de non-retour qu’elle devait franchir. C’est gros, énorme même. C’est la justice pour elle, pour son frère et sa sœur. C’est ce qui avait pendu au nez de cette femme pendant des années. C’est probablement l’un des jours les plus marquants de sa vie. Et pourtant, il n’est rien par rapport à la partie qui se dessine face à elle : le procès en Floride. Le combat pour la garde d’Arthur. Ça, c’est du gros morceau et elle appréhende chaque émotion par laquelle elle va passer. « Vous avez bien fait. Ce sera certainement plus reposant que Brisbane. Il est possible que mon père ait investi à Orlando pour sa retraite, je me renseignerai. » Qu’elle confie, interpellant Cora sur les raisons de cet aveux auquel elle ne s’attend pas, s’il est naturel qu’elle partage tout pour éviter à l’avocate d’avoir à gérer un cadavre dans un placard, il s’agit là de la première chose qu’elle apprend sur elle. « Il est du genre à se préparer son coin de paradis ? En tout cas, la Floride est belle. Je dirais que c’est comme ici, sauf qu’il n’y a pas d’araignée géante et que je peux me promener tranquillement. » Un point non négligeable de l’endroit, si l’on veut son avis. Si elle n’était pas assaillie de sorte à déchainer les foules (du moins, pas avant aujourd’hui) Il y’avait toujours quelqu’un avec le regard en coin, le smartphone dans la main à la fixer un peu trop fort. Elle avait beau faire semblant, ce genre de chose se sent. Et finalement, elle parle d’Arthur, de ses souhaits beaucoup trop optimiste alors que Milena essaie de lui faire garder les pieds sur Terre. Cette prochaine partie qui va suivre en Floride, elle appréhende autant qu’elle a hâte d’en connaître l’issue. La réalité n’est malheureusement pas de son côté. « Je comprends mais je préfère être honnête avec vous. Le partage sera notre meilleure chance. » Et ça ouvre encore un peu plus les plaies qu’elle a au cœur. Ça lui brise tout simplement. Parce que c’est abject et injuste, et que le monde n’est pas fait pour le voir comme elle le vit et que ça fait mal, parce que c’est à elle que l’on a fait du tort, mais que ce ne sont pas ses intérêts que l’on verra. C’est égoïste mais après tout ça, n’a-t-elle pas le droit de l’être. Elle n’ajoute rien, ne voulant pas parler de ce sujet. Elle pense à ce qu’elle fait à chaque fois qu’elle veut penser à autre chose : elle pense au travail, sauf que maintenant, elle n’en a plus. « Cela dépend ce que vous appelez avancement. A partir de quoi est-ce que vous vous voyez reprendre une carrière ? » « Quand pensez vous qu’on pourra avoir une date ? » Qu’elle reformule, en reprenant son calme, le calme d’une femme fatiguée. « Vous savez déjà dans quoi vous voulez vous lancer ? » Oui, ça, elle sait. Elle a déjà médité le projet et à vrai dire, ça lui trottait même alors qu’elle passait devant la caméra. « Oui, la production. » Qu’elle répond, avant d’expliciter un peu plus à Milena, qui n’a pas à savoir tous les métiers du cinéma. « J’aimerais investir dans ma propre boite de production, monter des projets de film, donner leur chance à des p’tits réalisateurs. J’aimerais me lancer dans cette partie-là, où je serais le chef. » Et non plus une actrice amenée à faire les yeux doux pour un rôle. « Je sais que c’est optimiste vu mon âge, mais mine de rien, j’ai 25 ans de métier. » Qu’elle ajoute, de peur qu’elle ne la trouve pas crédible dans son souhait. Cora avait passé sa vie dans le milieu et elle n’allait pas en sortir si facilement.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyDim 25 Fév 2018 - 23:53

La conférence de presse de Cora allait être un moment clé dans votre processus. Il fallait malheureusement en passer par là malgré le fait que la haine se répandant sur les réseaux sociaux ne pourra être arrêtée. Tu n’as jamais été une grande fanatique des réseaux sociaux. Comme tout le monde tu les utilises mais tu es bien plus accro à Linkedin qu’aux autres et cela en dit certainement très long sur ta vie. Mais quand tu vois à quel point ils peuvent avoir blessé Cora qui s’accroche encore à son téléphone, tu n’as aucun regret. « Il est du genre à se préparer son coin de paradis ? En tout cas, la Floride est belle. Je dirais que c’est comme ici, sauf qu’il n’y a pas d’araignée géante et que je peux me promener tranquillement. » Tu laissais presque échapper un petit rire à la remarque de Cora. L’idée que ton père se prépare un coin de Paradis pour la retraite te faisait bien rire car tu étais persuadée qu’il allait être incapable de la prendre sa retraite. Même s’il sera obligé de la prendre officiellement, il ne la prendra jamais vraiment au final. C’est plus ta mère qui sera du genre à aller passer les hivers en Floride que ton père trop soucieux de quitter son cabinet newyorkais. Mais tu comprenais le point de vue de Cora. Le fait d’être une actrice connue majoritairement en Australie devait avoir ses avantages malgré tout. « Le seul paradis que connaît mon père c’est son cabinet d’avocat à New York. Mais il aime investir au bon endroit au bon moment et des fois cela peut rendre service. » Si tu pouvais avoir un pied à terre qui n’était pas un hôtel pour les phases à venir de ce dossier ce serait un plus. Surtout que tu ne doutes pas que si ton père avait un bien immobilier à Orlando, tes parents seront dans le premier avion pour la Floride quand tu poseras le pied sur le sol américain, pays dont tu as la nationalité. Le plus dur arriva ensuite, quand il fallait faire comprendre à Cora qu’obtenir la garde totale et exclusive de son fils allait être mission impossible. Tu pouvais voir dans son regard qu’elle t’entendait mais cela ne voulait pas dire qu’elle faisait une croix sur cette envie. Tu allais essayer de faire de ton mieux pour défendre son point de vue, c’était ton métier mais il n’allait pas falloir en attendre des miracles. Cora n’ajouta rien à ce sujet ce qui te fit penser que vous alliez devoir en reparler très prochainement mais pas tout de suite, pas tant que certaines étapes n’auront pas été lancées et que la situation ne sera pas déblayée. Mais Cora avait besoin d’avoir des dates, des dates pour pouvoir se projeter dans un nouvel avenir professionnel. « Quand pensez vous qu’on pourra avoir une date ? » Tu fis rapidement le calcul dans la tête. La conférence de presse se tiendra certainement la semaine prochaine, celle d’après tu seras en Floride à déposer le dossier à la cours de justice et ensuite il faudra compter un voire deux mois avant la première audition pour laisser la cours faire son travail et pour laisser le temps à la famille d’accueil de trouver un avocat et de se défendre s’ils comptaient le faire. « Je dirais qu’on peut compter sur une première audition des deux partis à Orlando dans deux mois grand maximum. Il faut laisser le temps à la justice de faire les recherches préliminaires en vérifiant nos preuves et à la famille d’accueil de prendre un avocat. Quant à un dénouement de l’affaire, tout dépendra de vous et de cette famille face au verdict. Si vous acceptez la première décision du juge, cela peut être relativement rapide. Si les choses se compliquent, là je ne peux pas vous donner de calendrier. » Si Cora voulait se lancer dans quelque chose, mieux valait qu’elle n’attende pas la fin de cet épisode parce qu’elle risquait d’attendre peut-être trop longtemps finalement. Tu lui demandas d’ailleurs dans quoi elle voulait se lancer : « Oui, la production. J’aimerais investir dans ma propre boite de production, monter des projets de film, donner leur chance à des p’tits réalisateurs. J’aimerais me lancer dans cette partie-là, où je serais le chef. Je sais que c’est optimiste vu mon âge, mais mine de rien, j’ai 25 ans de métier. » Tu avais toujours admiré les femmes qui, comme toi, avaient de l’ambition. Et tu seras la dernière à rabaisser Cora ou à vouloir la faire changer d’avis. « C’est un monde que je ne connais peu mais j’apprécie l’ambition chez une femme. Je vous souhaite bonne chance pour les futures nuits blanches. Monter un tel projet demande surtout beaucoup de travail. » C’était ce qui s’était passé pour toi quand tu avais monté le projet de ton cabinet. Mais tu ne le regrettais pas aujourd’hui.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyVen 2 Mar 2018 - 10:10

C’est la première fois que Milena mentionne un fait qui lui est privé. C’est étrange aux oreilles de Cora, parce que si elle lui avait dit assez rapidement ses sombres secrets (elle n’avait en même temps pas eu le choix, vu qu’elle est son avocate) elle observe là maintenant que cela n’avait pas été réciproque et qu’au final, elle ne connait que très peu de chose à propos de la jeune femme. Elle se risque à poser une question plus en détail, bien qu’en même temps, elle soit gênée de son culot. Elle apprécie la jeune femme, mais elle ignore quel degré d’intimité sur leurs vies elles peuvent autoriser. Elle n’hésite pas à en profiter pour vanter le climat de la Floride et la tranquillité qu’elle lui offre. « Le seul paradis que connaît mon père c’est son cabinet d’avocat à New York. Mais il aime investir au bon endroit au bon moment et des fois cela peut rendre service. » Qu’elle explique, ce à quoi Cora acquiesce sans oser en demander plus. Les relations avec les parents sont des choses tellement privées et elle en a toujours eu des compliquées que pour elle, c’est trop engageant d’entendre les récit des autres. Et finalement, la conversation file. Cora a besoin d’information, de date, de prévision et surtout, de savoir quand elle pourra mettre fin à ce calvaire et à cette attente beaucoup trop longue à son goût. Certes, douze ans se sont écoulés depuis la naissance d’Arthur mais, c’est juste tellement plus dur maintenant qu’elle en parle et qu’elle s’approche du moment où elle pourra le rencontrer. « Je dirais qu’on peut compter sur une première audition des deux partis à Orlando dans deux mois grand maximum. Il faut laisser le temps à la justice de faire les recherches préliminaires en vérifiant nos preuves et à la famille d’accueil de prendre un avocat. Quant à un dénouement de l’affaire, tout dépendra de vous et de cette famille face au verdict. Si vous acceptez la première décision du juge, cela peut être relativement rapide. Si les choses se compliquent, là je ne peux pas vous donner de calendrier. » Bien, deux mois, ça donne fin mars. Ce qui est une réponse plutôt satisfaisante. Elle avait juste peur d’avoir à attendre la fin de l’année. Les procès sont choses tellement longues et éreintantes. Il y’a beaucoup d’admiration qui se forme en elle pour Milena et pour avoir fait de ce domaine sa vocation. C’est trop de pression pour elle, mais à vrai dire, elle a juste à se faire balader le cœur pendant que la brune se bat pour elle. C’est elle le héros de l’histoire et c’est avec ces yeux là que Cora finit par la regarder et c’est peut-être aussi pourquoi il n’y a qu’elle qui arrive à lui parler de l’âcre vérité concernant Arthur sans qu’elle ne se brusque trop. Et puis, finalement, Milena s’interroge sur l’avenir de la star. Question à laquelle Cora a une réponse : la production. Ombre au tableau est que le milieu est fait par des hommes et que la place sera difficile. Mais, même si elle n’est pas capable de plaidoyer. Cora sait se battre. « C’est un monde que je ne connais peu mais j’apprécie l’ambition chez une femme. Je vous souhaite bonne chance pour les futures nuits blanches. Monter un tel projet demande surtout beaucoup de travail. » Et elle en a l’habitude. C’est triste à dire mais, elle dort peu et même sans vivre de période de stress intense. Elle pointerait bien là son éducation qui a été difficile entre les multiples classes à suivre et audition, mais elle sait aussi qu’elle hérité le gêne de la carrière de sa mère et qu’elle est faite pour plancher toute sa vie. « C’est sûr. A vrai dire, j’avais cette idée dans la tête depuis même avant que je ne me lance dans cette entreprise. Je n’ai pas peur. Ce sera du travail, mais tant que ça m’épanouit, ça ira. J’ai assez hâte de m’y mettre d’ailleurs, mais Arthur en premier. » Oui, son fils passe avant, à défaut d’être passé après tout le reste à sa naissance. C’est challengeant. Effrayant aussi, parce qu’elle a aucune idée de la façon dont elle va gérer sa vie de mère et de femme active. « Est-ce que ça vous intéresse qu’on commence de suite à travailler sur la conférence ? Ou alors, vous avez d’autres rendez-vous ? Je dois avouer que je suis un peu démunie maintenant. » Elle étouffe un rire. Sûr que ça ne va pas être facile d’éviter les sorties pendant ces prochaines semaines.
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Message(#)let it all go (milena) EmptyMar 6 Mar 2018 - 6:16

Le dossier de Cora était un dossier qui fonctionnait par étape. Certaines étaient à effectuer en Australie, d’autres sur le sol américain mais il fallait procéder méthodiquement, laisser des périodes qui pourraient être perçues comme bien longues entre chaque étape. Malheureusement, la justice n’a jamais été un mécanisme rapide. Voilà certainement pourquoi elle frustre encore plus les individus aujourd’hui parce que plus personne ne sait attendre. Tu es toi-même impatiente pour certaines choses, ce que tu voulais c’était avoir un enfant et tu en avais marre d’attendre du haut de tes trente-quatre ans. Tu étais impliquée tous les jours dans la vie d’enfants qui t’étaient inconnus, comme celle du fils de Cora par exemple. Mais ce n’était pas pareil, tu voulais être mère, de toutes tes forces, tu ne voulais juste pas faire un enfant simplement pour faire un enfant. Tu voulais plus que cela. Mais ce n’était pas la question aujourd’hui. Il fallait aujourd’hui que tu rassurer Cora, que tu lui rappelles les échéances à venir et la prochain était la conférence de presse qui sera suivie d’un voyage en Floride pour vous deux. Tu confiais à Cora que ton père n’était au paradis que dans son cabinet d’avocat et certainement pas sur une plage en maillot de bain en Floride. Tu ne sais pas si tu avais vu ton père faire des pauses dans ta vie. Il semblait toujours s’enfermer dans une pièce alors que votre mère vous amenait vous baigner. Et puis tu avais fini par ne plus y prêter attention. C’était ça surtout que tu ne voulais pas pour tes enfants. Un parent absent qui veut les façonner sans jamais réellement s’intéresser à eux. Le seul qui avait eu droit à de l’intérêt sans rien donner en retour était Nunzio. L’attention que tu avais eue, tu y avais eu droit de par ton métier, la voie que tu avais choisie et tu en étais bien consciente. Tu essayais du mieux que tu le pouvais de donner un calendrier estimé à Cora. Rien n’était inscrit dans le marbre mais voilà comment tu espérais que les choses allaient évoluer. Tu ne savais pas ce qu’elle voulait attendre pour se lancer, elle pouvait déjà certainement commencer à travailler sur son projet mais tu espérais qu’elle pourrait le faire sans trop tarder. Tu gardais cependant à l’esprit que la procédure risquait d’être longue parce que même si Cora a écouté ce que tu avais à dire sur Arthur et la situation qui allait vous attendre, elle était têtue et elle se battra jusqu’au bout maintenant qu’elle était prête à perdre tout le reste, sauf son fils. Tu étais admirative d’ailleurs qu’elle soit prête à autant de sacrifices pour des résultats qui n’allaient sans doute pas atteindre ses espérances. Curieuse, tu lui demandais quel était son projet et quand elle te le confia tu fus encore plus admirative. En fait, Cora et toi vous vous ressembliez. Deux femmes avec de fortes personnalités, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui sont bien décidées à mener à bien leur projet. Sur ce plan là au moins vous vous ressembliez. Pour le reste tu étais incapable de le savoir pour l’instant. Elle allait devoir beaucoup travaillé, comme toi pour le cabinet mais elle ne le regrettera pas, tu en es certaine. « C’est sûr. A vrai dire, j’avais cette idée dans la tête depuis même avant que je ne me lance dans cette entreprise. Je n’ai pas peur. Ce sera du travail, mais tant que ça m’épanouit, ça ira. J’ai assez hâte de m’y mettre d’ailleurs, mais Arthur en premier. » Tu hoches la tête. Oui, c’est logique qu’elle veuille faire passer son fils avant tout le reste parce qu’on ne sacrifie pas tout pour rien non plus. Et ça c’est ton rôle et tu sais à quel point il est périlleux mais tu es bien décidé à gagner tout ce que tu pourras gagner dans ce procès. « Je vais faire au mieux. »» Dis-tu pour essayer de la rassurer. « Mais il y a peut-être des choses que vous pouvez faire pendant cette période, de la préparation avant de rendre votre projet public. » Dis-tu en haussant les épaules. Cela l’occuperait sans doute un peu. « Est-ce que ça vous intéresse qu’on commence de suite à travailler sur la conférence ? Ou alors, vous avez d’autres rendez-vous ? Je dois avouer que je suis un peu démunie maintenant. » Tu regardes ta montre et en effet, tu as un autre rendez-vous. Au tribunal plus exactement. Tu te levais, indiquant que tu allais partir en disant : « Je vais devoir y aller malheureusement. Je sais que de rester à l’intérieur n’est pas très agréable mais peut-être pourriez-vous essayer d’écrire une première version de ce que vous allez dire à votre conférence de presse ? Il faut que cela vienne de vous. » Dis-tu avant de finir ton thé puis d’attraper ton sac. Arrivée devant la porte te lui dis : « Dès que c’est fait, envoyez-le moi, passez-moi un coup de fil et je passerai vous voir pour qu’on en discute. » Dis-tu avant de passer la porte. « A bientôt. » Dis-tu à la jeune rousse. Tu serais bien restée mais malheureusement, il n’y avait pas que Cora qui avait besoin de tes services.
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