Gaia #2

Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyJeu 18 Jan 2018 - 22:57

 C’était officiel, Nino n’avait plus de travail. Après la belle scène que lui avait fait Vittorio, les masques étaient tombés. Non seulement, Liviana l’avait sagement remercié mais en plus il avait appris qu’elle était la sœur de Vittorio. Une nouvelle qui avait glacé le sang de l’italien. Nino avait alors bien mieux compris ce qui avait amené son ainé à venir s’installer en Australie. Pourquoi ici et pas ailleurs, c’était une question que le jeune s’était longuement posé alors qu’en réalité, Vittorio avait tout pensé depuis un long moment, surement. Comment avait-il pu ne jamais en parler à son petit frère ? Comment avait-il pu cacher tout ça et surtout pourquoi ne lui avait il jamais dit ? Nino se demandait depuis quand il était au courant, depuis quand il avait prévu de quitter l’Italie pour retrouver une sœur qu’il n’avait jamais connu. Pour accorder plus d’importance à une nana qu’il ne connaissait pas qu’à son frère avec qui il avait grandi, qu’il avait laissé dans une cellule grise, en taule. Un mélange de jalousie, de colère, d’incompréhension avait envahi Nino. Après cette nouvelle, bien sûr qu’il ne pourrait plus travailler au Livuel. Il avait rapidement compris pourquoi Vittorio ne voulait pas qu’il traine par là également. Cette foutue ville n’était elle pas assez grande pour qu’il soit obligé d’atterrir dans cette foutu épicerie ?! Maintenant il passait pour un con, manipulateur et menteur aux yeux de Liviana, mais ça, en réalité il en avait rien à foutre, qu’elle aille crever en enfer. Elle avait réussi à avoir bien plus d’importance aux yeux de Vitto que lui n’en avait à présent.
Puisque tout semblait être fait pour qu’il ne soit pas capable de garder un taf sérieux, le jeune italien s’était rendu à l’évidence et il allait à nouveau faire ce qu’il savait le mieux : vendre de la drogue. Pour ça, il s’était fait connaitre auprès d’en certain Mitchell, le roi de la rue, le maitre des lieux. Ce mec sortait tout juste de prison et en réalité, Nino avait appris que c’était son bras droit qui l’avait fait passer à tabac dans la rue il y a presque un an. Il avait peu de raison de lui faire confiance mais ce Mitchell s’était montré très loyal et voulait même se racheter pour ce qu’avait fait ses hommes. Il était prêt à lui laisser un bon quartier pour qu’il puisse gérer son affaire tranquillement. Lui se contenterait de récupérer sa part et Nino serait tranquille. Ça semblait être bon, mais il allait quand même se méfier. Pour commencer, l’italien allait revendre des petites quantités et au fur et à mesure, il allait lui en refiler plus. Il avait donc quelques pochons de weed sur lui qu’il allait pouvoir écouler dans la soirée.
Il prit le métro pour retourner chez lui. N’ayant pas de ticket ni même de carte électromagnétique, il était passé au-dessus des portiques de sécurité. C’était assez facile de frauder dans ce métro. Un premier train arriva, blindé, il était hors de question que Nino entre dedans, il allait attendre le prochain qui arrivait deux minutes plus tard seulement. Et il était presque sûre qu’il serait bien moins chargé. Quand il vit que le quai était tout de suite désert après ce premier ramassage, il se senti plus intelligent que tous ces autres qui étaient monté dedans en étant serré comme des sardines. Et à l’arrivée du second métro, il avait eu raison. Il pouvait alors monter en toute tranquillité sans être bousculé. Il ne faisait pas du tout attention aux personnes qui l’entouraient. Un signal sonore retenti et les portes se refermèrent. Il était debout, tenant une barre pour garder l’équilibre et à peine trente secondes après avoir démarré, le métro freina d’un coup sec, faisant perdre pied au jeune homme. Heureusement qu’il tenait cette barre si non, il aurait fini sur les genoux de cette demoiselle qui lisait un livre. « Putain de merde ! » Gaia. Ici dans ce métro. « Mesdames et messieurs, suite à un problème de signalisation, la circulation est arrêtée. Veuillez ne pas descendre sur les voies. » quelles conneries. Comme s’ils pouvaient ouvrir les portes… Nino tourna le dos à la jeune italienne. Il était pris au piège, ne pouvais ni aller à droite, ni à gauche, les allées étant bouchées par d’autres personnes debout. Nino baissa les yeux et remarqua qu’un des pochons de beuh était tombé juste aux pieds de l’italienne… il n’avait plus qu’à prier pour que de un : elle ne l’ai pas vu lui. Et de deux qu’elle ne fasse pas attention à cette pochette non plus… qui savait de quoi elle était capable…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyDim 21 Jan 2018 - 23:45

gaïa & nino ☽
I know I’m dancing with the devil ain’t no chance of heaven, going straight to hell. I know I’m dancing with the devil, darken up my heaven, brighten up my hell.
luleaby
stuck with the devil
Il doit être à peu près 18h. Je sors de la piscine, j’y ai passé l’après-midi, et ça m’a fait un bien fou. J’en suis sortie il y a une vingtaine de minutes, et maintenant je suis assise sur un banc métallique, les cheveux encore humides, attendant impatiemment le métro, qui me ramènera chez moi. Mais je déchante rapidement quand je vois la rame s’approcher. Elle est blindée de monde, et j’observe certains qui forcent le passage pour pouvoir entrer, sans se soucier des cris de protestation qui se font entendre. Je me rassois, en soupirant. Je n’ai plus qu’à attendre le prochain. Je n’ai que très peu envie de me retrouver coincée entre plusieurs personnes inconnues, prise au piège entre des corps inconnus et une vitre. Les bousculades à chaque arrêt et la sueur des autres, très peu pour moi. Une deuxième rame arrive peu de temps après, à peine quelques minutes en réalité, et à ma grande satisfaction, elle est quasiment vide. J’attrape mon sac, et m’engouffre à l’intérieur, validant mon ticket machinalement avant d’aller m’assoir. Je regarde un moment mon téléphone, prenant connaissance d’un message fort intéressant. Un de mes informateurs me dit qu’il a peut être trouvé quelque chose concernant l’agression. Je lui réponds, l’informant que je le rappellerai plus tard. Le métro n’est pas vraiment le bon endroit pour avoir ce genre de conversation…
Comme j’ai un trajet assez long jusqu’à mon quartier, j’en profite pour sortir mon livre de mon sac, estimant avoir largement assez de temps pour lire quelques chapitres. Les arrêts passent sans que je m’en rende compte, complètement absorbée par ma lecture. Et soudain, le métro freine, violemment. Les gens volent dans la rame, certains perdent l’équilibre et vont bousculer d’autres passagers. Certains vont même s’écraser au sol, et commencent à vociférer. Et le jeune homme en face de moi ce serait certainement écroulé sur mes genoux s’il n’avait pas réussi à se rattraper à une barre métallique. Je lève les yeux et me fige en croisant son regard.
« Putain de merde ! »
Je n’aurais pas dit mieux. Je le dévisage sans gêne, sans un mot. Pourquoi faut-il que nos chemins se croisent à nouveau? J’aurais grandement préféré ne jamais le recroiser… Du moins, pas avant d’avoir de quoi le faire coincer. Et même si j’ai apparemment une piste, ce n’est pas encore suffisant.
« Mesdames et messieurs, suite à un problème de signalisation, la circulation est arrêtée. Veuillez ne pas descendre sur les voies. »
Eh merde. Évidemment. Nous voilà bloqués dans une cage métallique immobilisée pour un temps indéterminé. Sans un mot supplémentaire, Nino me tourne le dos. J’ai presque l’impression que je lui fait peur… Mais ce serait étonnant. Peut être qu’il n’a tout simplement pas envie de me voir. Et le sentiment est partagé. Malheureusement pour nous deux, il ne peut pas se déplacer, pris en sandwich entre plusieurs personnes, et moi non plus, prisonnière entre un passager et la vitre, Nino en face de moi. Et à côté de l’italien, en face de moi, une petite grand-mère, qui semble avoir du mal à tenir sur ses jambes, certainement à cause du freinage inattendu. Alors je me lève et lui laisse ma place, sans vraiment penser à la suite. Et je regrette presque immédiatement mon geste. Pas d’avoir cédé ma place non, le problème, c’est que je suis désormais presque collée contre Nino, qui s’est figé. Bon sang, plus gênant que ça, il n’y a pas. C’est alors que je remarque le morceau de plastique qui dépasse de ma chaussure. Un petit paquet sous ma semelle. Je me demande bien ce que c’est. Ça pourrait être un simple déchet, un papier de bonbon ou de chewing-gum. Ça pourrait être un reçu, un ticket de restaurant tombé d’une poche. Ça pourrait être tombé de la poche de Nino… Est-ce que je suis parano? En silence, je cherche un moyen de récupérer ce qui se trouve au sol. Je pourrais faire semblant de m’évanouir, mais ce serait peut être un peu extrême… J’abandonne très vite l’idée. Quelles sont les chances que si ce que j’ai sous mon escarpin est à Nino, il se soit aperçu qu’il l’avait perdu…? Autant aller à l’essentiel. Je commence à essayer de bouger, et du coin de l’oeil, je vois Nino qui a tourné la tête pour m’observer.
« Excuse-moi. »
Ma voix est neutre, ne laisse rien transparaître. Excuse-moi de te déranger, de t’envahir de ma présence qui semble t’irriter au plus haut point. Ces mots sont vides de sens, car je suis plutôt satisfaite de l’agacement profond que trahit ton corps. Je peine à retenir un sourire moqueur. Il n’ose pas bouger pour l’instant. Sans lui jeter un regard, je commence à amorcer ma descente vers le sol. Les gens autour, en me voyant faire, se diront sûrement que j’ai laissé tomber quelque chose. Tout ce que j’espère, c’est que Nino pensera la même chose, et qu’il ne m’arrêtera pas…

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyLun 29 Jan 2018 - 16:00

 Technique de l’évitement. Clairement, ici, il y avait trop de monde pour que l’italien puisse donner la moindre importance à Gaia. Il n’allait pas la calculer, il allait faire la même chose qu’avec ces centaines d’autres personnes présentes dans ce wagon : faire comme s’il n’y avait personne. Il ne la connait pas, il ne l’a jamais vu. Mais il allait quand même avoir un œil sur elle. Après tout, elle le soupçonnait, elle le pensait coupable. De quoi, il l’ignorait, il n’avait rien fait. Du moins, il n’avait pas agi directement. Puis, elle n’avait pas fondé d’accusation exacte envers lui, le laissant supposer de quoi elle pouvait parler. Donc, il n’avait rien fait. Mais, elle était fourbe, elle était maline surtout. Elle savait et lui aussi, qu’elle allait finir par trouver quelques chose, un moyen de le faire tomber. Mais en attendant, il allait faire comme si rien ne s’était jamais passé. Alors que tout le monde attend que ce foutu métro reprenne du service, Gaia semble vouloir jouer la parfaite petite nana polie qui laisse sa place aux vieux. Echangeant alors son fauteuil contre une place écrasée contre une porte, juste derrière Nino. Là, ils ne pouvaient pas être plus proche. Leurs bras se touchant, impossible d’en faire autrement. La, il n’avait plus qu’à espéré qu’elle ne bouge plus, qu’elle reste immobile et surtout qu’elle vire son pied de ce foutu pochon de weed. « Excuse-moi. » il tourna la tête. L’excuser de quoi ? Il remarqua justement qu’elle commençait à faire descendre son corps pour s’agenouiller. Et à ce moment précis, le jeune homme posa son pied sur celui de Gaia, l’empêchant alors de bouger, de le soulever. Il n’hésitera pas à appuyer plus fort s’il le faut. Après tout, une bousculade est vite arrivée. « Attends… » Il passa sa main sous le bras de la jeune femme et la fit remonter aussitôt. « Je m’en occupe ! » il fit mine de sourire, il s’abaissa alors à son tour, s’emparant de la pochette après avoir poussé le pied de Gaia. Il lui adressa un large sourire. « Il ne fallait pas te déranger, merci. » Il se redressa après s’être rapidement excusez auprès des autres voyageurs. Pour ne pas trop attirer les regards sur lui et qu'on ne se pose pas de question, il se sentie obligé de préciser. «C'était mes cachets, pour les allergies... ils sont tombés, je suis maladroits... » et comme il avait bien dissimulé le pochon entre ses mains avant de le glisser dans sa poche, personne n'était censé l'avoir vu. Il sortie aussitôt une petite boite de médicament, qu'il montra très furtivement avant de la ranger à nouveau. Il s'agissait en réalité d'anti inflammatoire mais personne n'allait vérifier. Rester sage, sympathique et se montrer bienveillant en public, c’était ce qu’il s’était dit depuis l’autre fois. Là il n’avait pas le choix. Et elle n’allait pas non plus en abuser, elle ne pouvait rien faire de plus. Ils étaient cernés. Condamnés à être l’un à côté de l’autre et en même temps, il y avait énormément de monde autour d’eux, ne laissant à personne la chance d’avoir un espace vital correct.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptySam 10 Fév 2018 - 11:42

gaïa & nino ☽
I know I’m dancing with the devil ain’t no chance of heaven, going straight to hell. I know I’m dancing with the devil, darken up my heaven, brighten up my hell.
luleaby
stuck with the devil
Du coin de l’oeil, je le vois qui tourne la tête, son attention désormais pleinement sur moi. Et l’espace d’une seconde, je vois comme un éclat de panique dans ses yeux. Puis il m’écrase le pied, comme ça, sans prévenir, et je grimace. Bon sang mais quel…! Ainsi, il maintient mon pied au sol, l’air déterminé.
« Attends… »
Il m’attrape par le bras, et me redresse. J’aurais bien tenté de résister, mais avec tous les gens autour de nous, c’est plutôt compliqué.
« Je m’en occupe ! »
Et il me sourit, avec ce sourire qui j’en suis sûre, lui arrache le visage. Il se baisse, pousse mon pied, et récupère le pochon. L’idée de lui mettre un coup de genou dans le nez me traverse l’esprit, mais je la chasse rapidement. Ce serait trop incompréhensible pour les autres passagers, qui auraient sûrement peu attendu avant de prendre sa défense.
« Il ne fallait pas te déranger, merci. »
Nouveau grand sourire dans ma direction, alors qu’il s’excuse poliment auprès des personnes qui nous entourent. Et qui semblent intéressées, d’un coup. Vu que nous sommes tous coincés depuis maintenant presque une dizaine de minutes, n’importe quelle discussion attirer les oreilles qui traînent. Ça les occupe… Et finalement ce serait peut être une chance pour moi… De nouveau debout à côté de moi, Nino décide de préciser que ce sont « ses cachets pour ses allergies » et qu’il est juste maladroit. Mais bien sûr. Il est surtout en train de suggérer à ceux qui nous entourent que ce ne sont que des médicaments. Et à mon grand damn, beaucoup tournent la tête, l’air beaucoup plus intéressés par ce qui se passe dehors, à savoir rien. Il sort une boîte de sa poche après avoir rangé le pochon d’anti-histaminiques, et le montre à la volée. Puis elle disparaît aussitôt dans sa poche, à nouveau. Impossible donc de savoir s’il a dit vrai, même si je suis certaine qu’il a menti comme un arracheur de dents. Qu’il ait dit la vérité? Impossible.
« Mais de rien… Quand tu veux. »
En attendant, nous sommes toujours l’un à côté de l’autre, nos corps quasiment collés l’un à l’autre, pressés ensemble par les autres passagers qui commencent à s’agiter, las d’attendre. Et pour dieu sait combien de temps encore… Je détourne mon attention, essayant de l’ignorer au maximum. De toute façon, coincés comme nous sommes, je ne peux rien tenter. Juste attendre. Je soupire. Je commence aussi à en avoir assez, mes pieds me font souffrir. Et, comme pour répondre à l’impatience générale qui commence à devenir pesante, le métro recommence à avancer… Avant de se stopper de nouveau, tout aussi brutalement que la première fois. Tous les gens qui n’avaient pas de barre où se tenir volent à travers la rame sur un ou deux mètres. Et j’aurais fait exactement la même chose, si le choc ne m’avait pas envoyé directement dans les bras de Nino. Inconsciemment, je m’agrippe à ses bras pour ne pas tomber, de justesse. Et le métro s’immobilise à nouveau.
« Mesdames et messieurs, nous faisons tout notre possible afin de faire avancer la situation. Veuillez ne pas descendre sur les voies. »
Me rendant compte que je suis toujours accrochée à Nino, je le lâche, tente de mettre un peu de distance entre nous, mais me cogne dans quelqu’un d’autre. Je m’excuse à voix basse, avant de regarder à nouveau l’italien.
« Merci de m’avoir rattrapée. »
Même si je sais très bien que tu n’as pas eu le choix. Et que tu aurais sûrement préféré me laisser m’écraser au sol. Je pense même que ça aurait arraché un sourire, un vrai cette fois.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyDim 25 Fév 2018 - 11:16

La crainte de Nino, c’est que Gaïa se mêle une fois de plus de ce qui ne la regarde pas. Sa grande spécialité, en réalité, c’était la grande spécialité de tous les journalistes, qui fourrent leur nez là où personne ne leur à rien demandé. Encore, lorsqu’il s’agit du domaine publique, Nino pouvait comprendre, mais quand au contraire, il s’agit d’aller fouiner dans la vie privée des gens, quel est le but ? A part clairement savoir qu’on allait foutre la merde dans la vie de quelqu’un qui n’avait rien demandé. Nino ne supportait pas qu’on se mêle de sa vie, de ses histoires, il ne supportait même pas quand sa mère osait lui poser des questions. A savoir à quelle heure il allait rentrer, ce qu’il allait faire encore dehors, pourquoi il avait perdu son nouveau manteau, comment s’appelait la fille avec qui il avait trainé la veille… toutes ces questions dont il estimait ne pas avoir à rendre de compte, à personne. Alors quand les questions sont plus précises du genre : combien de kilo de coke tournent chaque semaine en bas de chez toi, comment s’appelle ton fournisseur, quel est le numéro de ton revendeur… c’est encore pire. Qu’est ce que ça pouvait bien lui foutre. Là, elle aurait très bien pu lui demander à voir plus en détail cette boite de médicament et se rendre compte que ce n’était pas ce qu’il avait prétendu être. Heureusement, Nino devait être encore plus tordu qu’elle pour avoir pensé qu’elle en était capable, elle ne l’avait pas fait.
Quand la rame de métro se met à avancer à nouveau, l’italien et ainsi que l’ensemble des passagers semblent être ravis et surtout optimistes en pensant que c’était bel et bien repartie. Mais aussitôt le train s’arrêta assez brusquement, provoquant une vague de corps qui bougeaient d’avant en arrière, ayant eu bien trop confiance en ce véhicule lorsqu’il était reparti, lâchant prise alors, pensant qu’il n’allait pas se stopper de la sorte. Nino tenait bien sur ses deux jambes, le dos appuyé contre la porte derrière lui, il avait pu rester en équilibre mais c’est bien Gaïa qui lui tomba dans les bras, ironie du sort tien. Il l’avait rattrapé par reflex et la tenait encore pendant quelques secondes après que le métro soit totalement stabilisé. « Mesdames et messieurs, nous faisons tout notre possible afin de faire avancer la situation. Veuillez ne pas descendre sur les voies. » Encore cette même connerie de message. « Merci de m’avoir rattrapée. » il arqua un sourcil en entendant ce remerciement tout droit sortie de la bouche de l’italienne. Etonné, il répond. « Ouais, c’est rien. C’est ce qu’on fait, entre personnes civilisée, j’pourrais t’apprendre d’autres trucs dans le genre. La politesse, le respect de l’autre, s’occuper de ses propres affaires… tu vois ? J’suis pas certain… » C’était quand même assez hypocrite de la part de Nino de parler de respect de l’autre et de politesse, il avait quand même envoyé des mecs pour faire passer un sale quart d’heure à Gaïa en Italie. Il était put être redondant dans ses reproches, mais malheureusement pour elle, si elle était amené à le croiser à nouveau, il n’en avait pas fini… L'italien détourna le regard quand il remarqua alors qu'un mec, juste à côté de Gaïa venait de se changer de position, se tournant alors torse bombé contre la jeune femme. Jusque là, Nino s'en foutait, mais aussitôt, il fu dégouté par ce qu'il venait de voir. «Dégage de là! » il choppa l'homme par le col et le poussa, même s'il y avait d'autres personnes derrière lui. Il venait tout juste de se frotter le sexe tout en humant l'odeur de l'italienne au moment où Nino l'avait écarté. Il n'avait jamais supporté ce genre de comportement dégueulasse que les hommes pouvaient avoir envers les femmes, quelque soit la femme en question...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyVen 9 Mar 2018 - 14:57

gaïa & nino ☽
I know I’m dancing with the devil ain’t no chance of heaven, going straight to hell. I know I’m dancing with the devil, darken up my heaven, brighten up my hell.
luleaby
stuck with the devil

En entendant le message diffusé dans tout le métro, je vois Nino qui s’agace, au moins autant que moi. Quand je le remercie à voix basse parce qu’il m’a, malgré lui, empêchée d’aller m’écraser au sol, je le vois qui hausse un sourcil, l’air déconcerté.
« Ouais, c’est rien. C’est ce qu’on fait, entre personnes civilisée, j’pourrais t’apprendre d’autres trucs dans le genre. La politesse, le respect de l’autre, s’occuper de ses propres affaires… tu vois ? J’suis pas certain… »
Abasourdie par ce que je viens d’entendre, mon sang ne fait qu’un tour, et je me rapproche à nouveau de Nino, venant quasiment me coller à lui, afin de pouvoir murmurer à son oreille. Je fulmine.
« Non mais tu te fiches de moi? Tu oses parler de civilité non mais c’est une blague! Tu peux nier autant que tu veux Nino, je sais que c’était toi. »
Peu importe si j’ai encore une épée de Damoclès au dessus de la tête, je ne vais pas me cacher au fond d’un trou, ou je ne sais quoi d’autre jusqu’à ce que ça passe. Ce qu’il faut, c’est que je trouve des preuves pour justifier ce que j’avance. Tant que ce ne sera pas réglé, j’aurais toujours du mal à dormir la nuit. Il détourne soudain les yeux, son regard se portant sur quelque chose ou quelqu’un juste à côté de moi. Et en regardant vite autour de moi, je vois qu’il n’est pas le seul à observer. Tout le monde semble vaguement mal à l’aise. Intriguée, je détourne un instant les yeux de l’italien suivant son regard. Et quand je vois l’homme a côté de moi, qui semble bien s’être rapprocher, ce que je n’avais pas remarqué jusqu’alors, trop focalisée sur Nino. Et quand je vois ce qu’il est en train de faire, je sens mes muscles se tendre. Je frissonne de dégoût et m’apprête à frapper. Mais une seconde plus tard, Nino franchit la distance qui nous sépare, me percutant presque pour l’attraper, lui. Lui et pas moi. L’espace d’un instant, j’ai bien cru que c’est moi qu’il allait saisir à la gorge. Mon coeur rate un battement. Je suis à moitié parano.
«Dégage de là! »
Il attrape l’homme par le col et le repousse en arrière. Ce dernier bat des bras pour tenter de retrouver l’équilibre, mais échoue. Il s’écrase alors de tout son long sur le dos, malgré certaines personnes qui ont essayé de le rattraper, plus par réflexe qu’autre chose. Je regarde l’homme au sol, qui tente de se relever en maugréant, avant de me tourner à demi vers Nino, qui est toujours à côté de moi. Je me retrouve complètement décontenancée. S’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas, c’est qu’il me défende, si on peut dire. Honnêtement, j’aurais pensé qu’il me laisserait me débrouiller avec cet infâme personnage, peut être même qu’il aurait apprécié le spectacle, se délectant du moindre détail sans lever le petit doigt. Oui c’est ce que je pensais. Et si finalement il n’était pas aussi démoniaque que ce que je pensais. Il garde une grosse part d’ombre, qui domine le reste évidement, ça c’est certain, mais peut être qu’il a des valeurs après tout. Tous les regards sont tournés vers nous maintenant. Vers Nino en fait, mais en le voyant si proche de moi, certains de ces regards dérivent vers ma personne. Tout le monde semble se demander ce qu’il a bien pu se passer, parce qu’il paraît évident à tout le monde que la chute de cet homme n’est pas accidentelle. Le métro ne bougeait pas, à ce moment là.
« Alors quoi, vous allez lui reprocher d’avoir fait quelque chose quand aucun d’entre vous ne semblait décidé à bouger? »
La plupart des yeux se baissent en entendant ma voix sifflante. Certains regards désapprobateurs restent cependant fixés sur nous, mais je décide de les ignorer. Je souffle, et finit par céder à mon envie de demander à Nino. Il peut très bien ne pas me répondre, mais j’ai quand même besoin de poser la question.
« Pourquoi est-ce que tu as fait ça? »
Je réfléchis un instant. Puis le métro bouge à nouveau sur quelques mètres, et je me rattrape au bras de Nino pour conserver mon équilibre. Encore. Peut-être qu’au bout d’un moment, notre moyen de transport redémarrera pour de bon… Je me penche à nouveau vers l’italien, et chuchote à son oreille, sans pour autant le regarder.
« Apparemment tu as d’autres valeurs que celle de la famille. Je ne l'aurais pas parié. »

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyMer 21 Mar 2018 - 21:38

 On dirait bien que Nino Marchetti réussisse encore à faire sortie Miss Salvatori de ses gongs. Visiblement, c’est mission réussie. Allait-elle perdre le contrôle au beau milieu de cette rame de métro blindée ? La voilà qu’elle approchait ses lèvres de l’oreille de l’italien pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. Des mots d’amour ? Surement pas… « Non mais tu te fiches de moi ? Tu oses parler de civilité non mais c’est une blague ! Tu peux nier autant que tu veux Nino, je sais que c’était toi. » je sais que c’est toi… tu ne sais absolument rien du tout mademoiselle. Nino ne la regardait même pas. Il tourna l’espace d’un instant la tête. Il n’allait pas rentrer dans ce petit jeu. Oui, il était coupable de ce dont elle parlait mais elle n’en avait aucune preuve et elle n’en aura sans doute jamais. Nino avait surement des dizaines d’ennemis à Scampia mais il avait encore une poignée d’amis, de fidèle qui l’avaient écouté et qui avaient accepté de faire le sale boulot pour lui, même à des milliers de kilomètres de Naples. Et il avait bien confiance en leur fiabilité et fidélité. L’italien était peut-être une balance mais il savait que ceux qui l’avait entouré ne l’étaient pas. L’honneur et la loyauté avant tout. Quelques valeurs qu’il avait peut-être perdues lui-même. C’était plutôt pense à ton cul et emmerde les autres. Mais il y avait certaines fois où un autre Nino pouvait prendre le dessus, celui qui pouvait aussi faire attention aux autres et qui ne supportaient pas certains actes violents. Et les harcèlements ou agressions sexuels en faisaient partis. En réalité, ca lui rappelait surtout certaines images qu’il n’aurait sans doute jamais du voir lorsqu’il était enfant et adolescent. Sa mère ramenant des tout âge, de toutes sortes chez eux. Elle était comme ça, ce n’est pas pour rien qu’elle avait trois gosses avec tous des pères différents. Elle avait de la chance de n’en avoir pas plus d’ailleurs. Bon nombre de fois où elle avait couché avec des hommes sans même se protéger… Elle était morte d’un AVC mais il n’était pas impossible que d’autres maladies l’aient rongés petit à petit. Et comme disait aussi Vitto, Nino n’y était sans doute pas pour rien dans cette descente aux enfers. L’ainé l’avait carrément accusé d’être la cause de tous les soucis de leurs mères, la cause de sa mort, clairement. Nino avait réellement mal pris cette accusation, lui pour qui sa mère était très importante. Il avait souvent été maladroit avec elle, mais il avait toujours essayé de faire preuve de respect envers elle. Sans doute la femme qu’il avait le plus aimé dans sa vie. Sa disparition avait beaucoup touché le jeune homme, l’entrainant lui aussi dans une nouvelle boucle infernale. Totalement livré à lui-même, Vittorio à Rome, leur plus grand frère en prison. Personne pour veiller sur lui.
Enfin bref, ces hommes qui passaient chez eux, ils n’étaient pas toujours tendre avec leur mère, loin de là. Et Nino en avait surpris un entrain de la frapper, il n’avait pas manqué de le foutre dehors avec comme accompagnement un poing dans la figure. Nez en sang, chemise tachées, queue entre les jambes. Bye gros porc. Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autre. Et à chaque fois, ca ne semblait pas servir de leçon à sa mère.
Tous les regards étaient tournés vers Nino. L’incompréhension totale dans ce métro. Pourquoi un homme avait-il été éjecté de la sorte à terre. Forcément, peu de monde avait vu la première scène. Mais même ce peu de personne avaient l’air d’avoir un air accusateur pour l’italien. Et à sa grande surprise, Gaia rétorqua. « Alors quoi, vous allez lui reprocher d’avoir fait quelque chose quand aucun d’entre vous ne semblait décidé à bouger ? » à ce moment, l’homme se redressa et ne bougea plus, semblant être très gêné d’avoir été pris sur le fait et que pour une fois, quelqu’un réagisse.  « Pourquoi est-ce que tu as fait ça? » par fierté, il ne répondit pas tout de suite. Il s’agissait quand même de Gaia… celle qui, pour le moment, il haïssait le plus. « Apparemment tu as d’autres valeurs que celle de la famille. Je ne l'aurais pas parié. » Il ne pu alors s’empêcher de répondre. « une preuve de plus que tu ne sais absolument rien de moi… » une sonnerie retentit sur la rame. «Mesdames, Messieurs, veuillez faire attention, notre métro ne va pas tarder à repartir. Merci pour votre patience... » un souffle de soulagement collectif envahie le véhicule. et des "c'est pas trop tôt" ou " enfin " raisonnèrent un peu partout. Nino allait en profiter pour descendre à la prochaine sortie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyMar 1 Mai 2018 - 21:31

gaïa & nino ☽
I know I’m dancing with the devil ain’t no chance of heaven, going straight to hell. I know I’m dancing with the devil, darken up my heaven, brighten up my hell.
luleaby
stuck with the devil


Tous les regards sont rivés sur nous. Absolument tous. Même l’homme qui vient d’atterrir lourdement sur les fesses nous fixe, l’air incrédule. Et le regard mauvais qu’a la plupart des passagers envers Nino, alors qu’au moins les deux tiers de ceux là n’ont probablement rien vu, finit de me faire sortir de mes gonds. Déjà un peu affectée par ce qui vient de se passer, il ne m’en faut pas plus. Alors je balance une phrase cinglante, ce qui a pour effet de faire baisser les yeux de la plupart des gens. Et oui, quand on leur met leur attitude réprochable en face, beaucoup n’a pas le courage de se dire que oui, ils auraient pu agir. Je reporte mon attention sur l’Italien, qui n’a rien dit depuis tout à l’heure. Poussée par la curiosité, je ne peux m’empêcher de lui demander pourquoi. Pourquoi il a agit comme ça, alors que j’aurais certainement parié qu’il n’aurait pas bougé, si j’avais su à l’avance ce qui allait arriver? Et il ne répond pas. Le contraire m’aurait étonné. Il semble presque hésitant, derrière son attitude méprisante. Et bizarrement, je me sens obligée d’admettre à voix haute que, peut-être, il pouvait avoir quelques valeurs. Il a interêt à bien en profiter, parce m’excuser, reconnaître que j’ai tord, c’est vraiment rare. Cette fois-ci il ne met que quelques secondes à me répondre, comme si ma remarque l’avait piqué au vif.
« Une preuve de plus que tu ne sais absolument rien de moi… »
Je le fixe un instant sans dire mot. C’est vrai que je ne sais pas grand chose sur lui, à part ce que j’ai appris par mes indics. Mais ce que je sais déjà me renforce dans l’idée que je ne veux pas vraiment en savoir plus… Mais sa remarque me fait réagir.
« Parce que toi, à part ce qui s’est passé entre ton frère et moi, tu sais quelque chose sur moi peut-être? Quelque chose de vrai j’entends, pas quelque chose que tu auras inventé dans ta petite tête! »
Et la seconde d’après, une sonnerie retentit dans la rame. Et pendant que le message se diffuse, j’en profite pour fusiller Nino du regard, le défiant de me balancer encore une seule des ses insinuations débiles au visage.
« Mesdames, Messieurs, veuillez faire attention, notre métro ne va pas tarder à repartir. Merci pour votre patience... »
Un soupir de soulagement collectif se fait entendre dans le wagon, et parmi ceux-là, le mien. Je vais enfin être débarrassée de Nino. Et l’idée même de savoir que nos chemins vont se séparer, pendant un temps du moins et pour plus longtemps je l’espère, parvient à me détendre un peu. Je n’ai qu’une hâte: retrouver mon appartement, m’affaler sur le canapé et manger quelque chose, et par dessus tout, oublier cette fin de journée franchement pourrie. La rencontre avec Nino ça oui, je m’en serais bien passé. Le métro se remet en marche tout doucement, nous baladant un peu au départ, calant plusieurs fois avant de repartir pour de bon. Nino est toujours à côté de moi, mais je me garde bien de lui adresser un regard, préférant admirer le paysage plutôt que lui. J’ai assez vu sa tête pour aujourd’hui, et aussi sûrement pour les semaines à suivre. J’ai beau savoir qu’il ne peut rien faire tant que nous sommes en public -il n’oserait pas, il est plus malin que ça je dois l’admettre-, je suis toujours vaguement mal à l’aise. Il peut dire ce qu’il veut Nino, tenter de se défendre ou de me faire douter sur son implication dans l’agression, je n’en démordrais pas. Et j’en viens à me demander comment j’ai pu soupçonner Vittorio si vite, alors que dans ma tête je savais très bien qu’il ne trempait absolument pas dans ces choses là. Je secoue la tête doucement. Ce n’est pas le moment de penser à ça. Le prochain arrêt ne devrait pas tarder, et j’ai beau ne pas le regarder en face, je vois du coin de l’oeil que la racaille italienne commence à s’agiter. Il doit vouloir descendre au prochain arrêt, mais pas sûr qu’il y arrive, les gens qui nous entourent n’en ont aucunement conscience, bien trop centrés sur eux-mêmes, mais ils l’empêchent de se déplacer comme il le souhaiterait. J’ai un petit sourire en coin. Je croirais presque qu’il veut me fuir le plus vite possible… Est-ce que je lui ferais un peu peur finalement? Il semble véritablement pressé de s'éloigner. Mais malgré ses efforts, et l'arrêt qui se rapproche de plus en plus, il n'a pas pu mettre plus de distance entre nous qu'un pauvre mètre environ. La confiance ayant reprit le dessus, je l’observe sans aucune gêne se débattre avec les personnes qui l’entourent, et qui lui jettent des regards indignés. Je me contente de le fixer, sans un mot, sans un geste, persuadée qu’il peut sentir mon regard lui brûler le dos.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  EmptyDim 13 Mai 2018 - 17:33

« Parce que toi, à part ce qui s’est passé entre ton frère et moi, tu sais quelque chose sur moi peut-être? Quelque chose de vrai j’entends, pas quelque chose que tu auras inventé dans ta petite tête! » Le métro se mis à démarrer quelques secondes après même que l’annonce eut été faite. Il semblerait que pour cette fois, c’était bon. Nino en profiterai pour descendre à la prochaine station qui devrait être assez proche. Il ne pouvait plus rester une seule minute de plus ici. D’une part, il y avait trop de monde, il commençait à étouffer et surtout, la présence de Gaïa avait tendance à faire tourner son sang bien trop rapidement dans ses veines. Elle avait une capacité à le faire monter en tension qui était remarquable. Il pris un temps pour répondre puisque visiblement, elle semblait ne pas comprendre ce qu’il voulait dire en disant qu’elle ne savait rien de lui. « la différence entre toi et moi, c’est que j’ai pas cherché à foutre la merde dans ta misérable petite vie. J’ai pas chercher à nuire à ton entourage, à foutre mon nez là où je devais pas le foutre. A écrire un torchon de merde, un ramassis de connerie. T’as joué, t’as perdu. » qui le cherche le trouve. Le métro s’arrêta, cette fois bien parce qu’il était à la station où Nino allait sortir et pas pour une quelconque panne. Il baissa d’un ton car il avait tendance à parler un peu trop fort et peut être attirer l’attention sur lui. « J’aurai aimé t’y voir toi. Née dans ce quartier, t’aurais pas fais long feu. La bas, c’est la jungle, tu marches ou tu crèves. Alors c’est facile de juger, facile d’écrire quand on y connait absolument rien. T’as eu une belle vie, t’as eu la chance de connaitre tes parents, j’en sais rien, t’as eu la chance de vivre dans un appart ou une maison mais vous deviez pas être à 4 dans un studio de merde. Vous deviez pas vivre dans un quartier qui pu la merde du matin jusqu’au soir. Donc tu peux dire ce que tu veux sur ma famille, sur mon frère, non, tu sais rien du tout Gaïa. Tu sais rien ! » les dents serrés, c’était plus que de la colère qui envahissait Nino, c’était de la rancœur, de l’incompréhension, une injustice telle qu’il n’arrivait plus à se contenir, les larmes lui venaient presque aux yeux. « mon frère a tout fait pour se sortir de là ! il a tout fait pour même me sortir de là mais j’suis bien trop con pour ça moi. T’aurais pu juste faire ton reportage, laisser tout le monde dans l’anonymat, t’en prendre aux bonnes personnes. Tu veux du sensationnelle ? Vas y, retourne à Naples, retourne à Scampia. Vas directement au cœur du sujet, va directement interroger tous ces connards qui y font la loi. Mais nan, ca c’est trop difficile j’imagine. Trop dangereux hein… » un dernier regard et Nino disparu de la rame de métro et se volatilisa dans la foule.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Gaia #2  Empty
Message(#)Gaia #2  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Gaia #2