« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Vacances, j’oublie tout. Voilà les maîtres mots de cette soirée que s’accordait Théodora. La majeure partie des vacances d’été était à présent passée et le retour à la fac se ferait bien plus vite qu’elle ne pouvait le penser, aussi Théo avait décidé de profiter de sa soirée en sortant avec quelques amies. Oliver était aux bons soins de Charlie, ce qui n’était pas pour déplaire au petit garçon et dans le fond, heureusement qu’elle avait ses frères pour gérer son fils quand elle avait besoin de décompresser un peu. Théo avait toujours pu compter sur eux, même si elle tentait d’en abuser le moins possible. Mais non, ce soir, c’était sa soirée. Elle avait besoin de se vider la tête, de ne penser à rien pour une fois et de se comporter simplement comme la jeune femme de vingt-quatre ans qu’elle était. Oublier les drames familiaux entre aveux de paternité ou de maladie, oublier ce rendez-vous qu’elle devait prendre pour effectuer les examens nécessaires afin de s’assurer qu’elle n’était pas porteuse elle aussi d’un quelconque cancer. Oublier les responsabilités simplement, oublier ces vacances qui n’avaient pas été si reposantes que cela au final et juste profiter. C’est ainsi qu’avec quelques amies, elles s’étaient données rendez-vous à l’Electric Playground, cette boîte branchée où elles avaient leurs petites habitudes. Gardant en tête qu’elle était là ce soir pour s’amuser en délaissant son rôle de maman, Théodora avait sorti le grand jeu, optant pour une robe fleurie somme toute classique au premier abord mais qui offrait pourtant un décolleté plongeant dans le dos. Une paire de Jimmy Choo aux talons vertigineux et la belle en avait presque oublié tous ses problèmes. Elle se sentait belle et si le but de la soirée n’était pas de plaire à qui que ce soit ou de tenter de finir la soirée dans les bras du premier garçon venu, elle s’était sentie bien en voyant son reflet dans le miroir en pied de sa chambre.
Installées depuis un moment à une table du fond de la salle – la table où elles avaient toujours l’habitude de s’installer – les cocktails s’étaient pas mal enchaîner, si bien que Théo ne savait même plus vraiment à combien elle en était. Elle n’en n’était pour autant pas complètement ivre, mais juste assez pour se sentir bien, légère et pour rire à gorge déployée sans la moindre gêne aux blagues douteuses de ses amies. « Oh allez quoi, tu vas pas nous dire que ça te manque pas un peu de chaleur humaine ! » Un nouvel éclat de rire et la jeune femme plongea le nez dans son cocktail. Sa vie sentimentale – et accessoirement sexuel – était devenu presque un sujet courant lors de leurs soirées entre filles. Théo n’avait clairement jamais été du genre à enchaîner les conquêtes, elle se laissait à l’occasion séduire, mais n’était certainement pas du genre à courir après les hommes pour un peu de réconfort. Certes, vu sous cet angle-là, la chaleur humaine pouvait peut-être lui manquer mais elle n’était pas adepte des one night stand et les garçons prêts à se poser avec une jeune maman ne courrait clairement pas les rues alors elle s’était faite à l’idée. Haussant les épaules, Théodora estima qu’il n’était pas nécessaire qu’elle tente de hausser la voix pour passer au-dessus de la musique pour tenter de convaincre ses amies. « Ok, on va s’amuser un peu ! » annonça alors Bryn qui scrutait d’un œil avisé la foule présente dans la boîte. « J’propose que t’aille voir un mec et que tu reviennes avec son numéro de téléphone. » Théodora n’eut le temps de rien répondre que Lola enchérissait déjà ; « Lui là-bas ! » Prête malgré tout à se plier au jeu – puisque récupérer un numéro de téléphone n’engageait à rien – elle jeta un coup d’œil dans la direction que la rousse indiquait et remarqua alors que le jeune homme en question ne lui était pas totalement inconnu. Avantage en sa faveur, les demoiselles qui l’accompagnaient n’avaient aucunement conscience que le grand brun installé au bar n’était nul autre que le jeune homme qui récupérait de temps à autre Oliver pour l’emmener jouer au baseball. Un sourire amusé prit place sur les lèvres de la brune. « Vendu ! » Elle attrapa l’un des shots présent sur le plateau qu’elles avaient commandé et en descendit le contenu d’une traite pour se donner un peu de courage. Certes, elle connaissait Arthur et elle était déjà en possession de son numéro de téléphone, mais elle comptait bien donner le change. Finalement, elle adressa un clin d’œil à ses amies avant de se frayer un chemin à travers la piste de danse pour rejoindre le bar de la boîte où était installé Arthur. Il était installé sur un tabouret et lui tournait le dos, probablement en train de discuter avec le type d’à côté, ce qui permit à la jeune femme de se glisser discrètement jusqu’à son oreille pour y souffler un ; « Salut beau gosse ! » teinté d’amusement. Un large sourire se dessina finalement sur les lèvres de l’anglaise lorsqu’il se retourna pour lui faire face. « Ca va te paraître étrange mais… est-ce que tu pourrais faire comme si on ne se connaissait absolument pas et que je viens de t’accoster pour la première fois ? »
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Les vacances touchaient à leur fin. Il allait bientôt falloir reprendre le chemin du lycée avec de nouveaux élèves, de nouvelles classes, enfin pleins de nouvelles choses. Tu aimais les rentrées, tu aimais retrouver tes élèves mais il y avait toujours ce petit pincement au cœur. Le rythme des vacances se prend bien vite et tu devais avouer l’avoir pris rapidement surtout quand tu avais pu avoir Abel avec toi une semaine sur deux. Vous aviez fait une petite virée entre hommes en dehors de Brisbane quelques jours et puis vous aviez passé le reste du temps à Brisbane à courir d’activité en activité, à passer du temps sur la plage entre autre. Bref, tu avais pu continuer à apprendre à connaître ton fils et inversement. Plus le temps passait et plus tu étais heureux d’avoir pris tes responsabilités. Oui, une partie de toi en voudra toujours à Angelina de t’avoir caché l’existence de cet enfant pendant trois ans mais elle avait fini par te le présenter et au final c’était le plus important parce que tu pouvais offrir à ton fils la présence d’un père et contrairement au tient, tu comptais bien être là pour lui tout au long de sa vie. Mais maintenant qu’il était chez Angelina, tu avais le temps de faire ce que tu voulais comme sortir avec des potes. Camille et Nicolas t’avaient appelés pour que tu les accompagnes en boîte de nuit. Autant tu n’avais pas arrêté d’aller dans des bars même avec Abel dans ta vie, autant tu avais l’impression de ne pas avoir mis les pieds dans une boîte de nuit depuis très longtemps. Et c’était le cas mais tu ressentais cette excitation à l’idée d’y revenir et pourquoi pas de repartir accompagné ? Oui, tu cherchais une femme avec qui partager ta vie mais cela ne voulait pas dire qu’entre temps tu ne pouvais pas continuer à t’amuser un peu de temps en temps. Ta vie sexuelle était passé d’hyperactive à la limite du néant en quelques mois et tu ne pouvais nier que cela te manquait. Tu t’étais donc préparé comme il se doit avec un jean qui épousait tes formes et un t-shirt qui venait mettre en valeur le temps que tu passais à t’entretenir. T’habiller pour attirer l’attention et plaire n’était pas difficile pour toi, c’était même devenu un réflexe. Tes deux amis passèrent te chercher en début de soirée et vous commençâtes pour quelques verres dans un bar à vous raconter vos mésaventures de ces derniers mois. Au moment de partir pour la boîte de nuit, Camille vous abandonna suite à un appel de sa mère au sujet de sa fille qui venait de faire un cauchemar et c’est donc Nicolas et toi qui fîtes votre entrée dans la boîte de nuit déjà bien remplie.
C’est sans hésiter que vous vous dirigeâtes vers le bar pour prendre un verre et continuer à discuter un peu. Tu savais que Clara ne tarderait pas à vous rejoindre ou que Nicolas la rejoindrait te laissant seul. Enfin seul … Peut-être attendra-t-il que tu aies trouvé quelqu’un avec qui passer le reste de la soirée. En attendant, vous continuâtes votre conversation sur l’équipe de baseball de Brisbane et sur tes élèves que tu allais recommencer à entraîner la semaine suivante. Tu leur avais donné un régiment d’exercices et de choses à faire ces vacances pour ne pas perdre le rythme mais tu sais déjà que seulement deux ou trois l’auront suivi, les plus motivés, ceux qui continueront à jouer après la fin du lycée. Plongé dans cette conversation que vous n’aviez aucun mal à avoir sur la musique, question d’habitude, tu ne faisais pas réellement attention aux personnes qui pouvaient être présentes autour de toi. Pour l’instant, tu étais avec ton ami et c’était tout ce qui importait. Il te quittera bien assez tôt pour ne pas en profiter. Alors que tu allais raconter une anecdote à Nicolas, tu entendais un : « Salut beau gosse ! » glissé dans ton oreille. Cette voix, tu l’avais entendue à de nombreuses reprises ces derniers mois car depuis votre rencontre sur la plage au printemps, tu avais vu Théodora à de nombreuses reprises. Tu te tournais vers la jeune femme et avant que tu n’aies pu dire un mot, elle te dit : « Ca va te paraître étrange mais… est-ce que tu pourrais faire comme si on ne se connaissait absolument pas et que je viens de t’accoster pour la première fois ?» Cela te paraissait en effet bien étrange mais tu avais envie de t’amuser et elle t’offrait l’occasion parfaite. Surtout que les verres enchaînés commençaient à faire leur effet. Loin d’être saoul, tu ne pouvais nier être légèrement alcoolisé. Nicolas à côté de toi laissa échapper un petit rire avant de terminer son verre et de te dire qu’il te quittait pour retrouver Clara. Toi, tu ne pouvais t’empêcher de laisser ton regard se promener sur Théodora. Tu étais tellement habitué à voir Théodora dans son rôle de maman que tu n’avais jamais pensé pouvoir la voir sous un autre rôle et pourtant, ce soir, dans cette robe, elle avait laissé la maman au placard pour redevenir une femme. « Bonsoir belle demoiselle. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Et puis tu ajoutais : « Je ne sais pas qui nous cherchons à berner mais c’est avec plaisir. » Lui dis-tu en finissant ton verre. Il était peut-être plus sage que tu arrêtes de boire quelques instants, ce sera beaucoup mieux. « Je ne m’attendais pas à être accosté par une aussi belle jeune femme. » Lui dis-tu un sourire en coin sur les lèvres. « Tu préfères que je t’offre un verre ou que je t’accompagne sur la piste de danse ? » Après tout vous étiez dans une boîte de nuit et c’est un endroit pour danser. Mais tu ne savais pas trop ce que Théodora attendait de toi, tu laissais donc le naturel revenir au galop.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
A l’instant même où Théodora avait posé le regard sur la personne désignée par ses amies, elle avait su qu’il ne lui serait pas bien difficile d’obtenir ce fameux numéro de téléphone convoité. Bon ok, ça n’était pas très sport d’accepter le défi alors qu’elle avait déjà le numéro de téléphone du jeune homme d’enregistrer dans son téléphone, mais l’alcool aidant, elle avait envie de se laisser tenter par ce jeu de séduction avec Arthur. Parce qu’elle était presque certaine qu’il entrerait dans le jeu et que peut-être aussi parce qu’au fond, elle n’avait pas envie d’entrer dans une espèce de parade avec un parfait inconnu qu’elle ne reverrait pas après ce soir. Ca n’était pas dans ses habitudes et elle ne comptait pas y déroger ce soir. C’est donc amusée que la jeune femme était arrivée à la hauteur du professeur afin de lui souffler quelques mots à l’oreille. Arthur n’avait pas tardé à se retourner vers elle et elle lui demanda alors rapidement s’il était possible qu’il joue le jeu d’une première rencontre. La requête sembla d’ailleurs amusé le jeune homme avec qui le grand brun était en train de discuter. Ce dernier s’éclipsa finalement sous le regard intrigué de l’anglaise qui reporta ensuite son attention sur le principal concerné. « Bonsoir belle demoiselle. » Un léger rire échappa à la belle lorsqu’il lui lança un clin d’œil avant de poursuivre. « Je ne sais pas qui nous cherchons à berner mais c’est avec plaisir. » Le rire s’arrêta pour laisser place à un grand sourire, inutile de préciser qu’elle était heureuse qu’Arthur veuille bien se laisser prendre au jeu. « J’ai mes deux meilleures potes qui sont installées un peu plus loin, elles ont peur que je me ramollisse et elles m’ont lancé pour défi de récupérer ton numéro de téléphone… J’ai pas eu à cœur de leur dire que je l’avais déjà. » conclut-elle dans une moue amusée, le regard accroché à celui du jeune homme. « Cela dit, je suis désolée si j’ai fait fuir ton pote. C’était pas vraiment mon intention. » La politesse et les bonnes manières avant tout. Théodora avait beau ne pas forcément ressembler à la fille de bonne famille qu’elle était censée être, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter du fait d’avoir interrompu une conversation ou même simplement une soirée entre potes. Même si elle imaginait assez aisément que s’ils s’étaient retrouvés tous les deux à discuter au bar d’une boîte, ça n’était pas uniquement pour qu’ils puissent discuter de la pluie et du beau temps ou même de la semaine qu’ils venaient de passer. Enfin peu importe. « Je ne m’attendais pas à être accosté par une aussi belle jeune femme. » Amusée, Théo ne put que sourire en retour, ne sachant réellement si le compliment était sincère ou faisait juste partie du jeu. Et honnêtement, dans l’immédiat, elle s’en fichait un peu, elle avait elle aussi envie de se prendre totalement au jeu et de prendre le compliment comme un réel compliment. Ca faisait une éternité qu’elle n’avait plus eu droit à ce genre d’attention et même si ça pouvait parfois paraître surfait, dans le fond, c’était loin d’être désagréable. « Tu peux en être flatté, je n’ai pas pour habitude d’accoster les garçons comme ça en boîte… Mais ça aurait été dommage de passer à côté de l’occasion. » Et dans le fond, c’était vrai, elle aurait été bête de ne pas accepter le pari débile des filles. C’était l’occasion de faire un peu plus ample connaissance avec Arthur, le voir sous un autre jour, oublier un peu les garçons pour qui ils se voyaient généralement et penser simplement à eux… sans réellement savoir où tout cela mènerait. « Tu préfères que je t’offre un verre ou que je t’accompagne sur la piste de danse ? » L’anglaise jeta un coup d’œil du côté de la piste de danse. Il y avait pas mal de monde, la musique était bonne, mais elle n’était pas spécialement attirée pour le moment. « Va pour un verre. Je ne voudrais pas t’obliger à aller te déhancher sur la piste de danse non plus. » répondit-elle avec amusement. Après tout, qui sait, peut-être que c’était le genre du jeune homme, à apprécier danser, mais elle n’en savait strictement rien et après tout, l’idée n’était pas non plus de l’accaparer pour toute la soirée et il aurait peut-être l’occasion d’aller danser avec une potentielle conquête plus tard. Enfin, est-ce qu’il était seulement de ce genre-là ? A croire qu’ils ne se connaissaient pas tant que ça en réalité. S’appuyant finalement sur le bar, Théodora intercepta un barman pour lui commander un cocktail et jeta ensuite un coup d’œil en direction d’Arthur pour l’inviter à passer commande lui aussi. « Je ne savais pas que tu étais du genre à traîner dans ce genre de boîte… J’ai pas souvenir d’un jour t’y avoir croisé. » lança-t-elle ensuite, faisant la conversation pendant qu’on leur préparer les boissons.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Cela faisait un petit moment que tu n’étais pas sorti et la dernière personne que tu pensais voir t’aborder dans un bar était bien Théodora. Pas parce que tu ne l’en croyais pas capable mais parce que tu n’avais jamais réellement envisagé la jeune femme comme autre chose que la maman d’Oliver. Mais ce soir, alors qu’elle s’appuyait sur le bar avec son sourire en coin et son regard aguicheur, ce n’était pas bien difficile de voir la jeune femme sous une lumière bien différente. Se prendre au jeu, voilà ce qu’elle demandait. Cela n’allait pas être très dur pour toi de prétendre draguer la jeune femme car la draguer tout court te semblait une bien meilleure option que de continuer à converser avec Nicolas devenu un saint depuis qu’il s’était mis avec Clara. Enfin, tu n’en voulais pas à Clara, ils formaient un beau couple tous les deux et Nicolas avait retrouvé le sourire donc il ne t’en fallait pas plus. Et Nicolas compris le message se levant rapidement avant de te saluer et de te souhaiter une bonne soirée. Tu ne pus t’empêcher de demander à Théodora de manière détournée qui vous étiez en train d’essayer de berner. Parce que tu savais jouer mais tu devais savoir si ce jeu avait des enjeux derrière comme un homme qu’elle fuyait, un ancien petit ami trop collant, un tu ne savais quoi mais quelque chose qui rendrait ce jeu plus important qu’il n’aurait pu l’être. « J’ai mes deux meilleures potes qui sont installées un peu plus loin, elles ont peur que je me ramollisse et elles m’ont lancé pour défi de récupérer ton numéro de téléphone… J’ai pas eu à cœur de leur dire que je l’avais déjà. Cela dit, je suis désolée si j’ai fait fuir ton pote. C’était pas vraiment mon intention. » Un sourire en coin se dessina sur ton visage. C’était le genre de petit jeu, de paris que l’on se faisait entre potes quand on est jeune. Tu avais connu ça toi aussi mais des paris certainement un peu plus chaud que de revenir avec le numéro d’un inconnu. « Je ne sais pas si ramollie est le terme que j’utiliserai. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Tu commençais à comprendre ce que c’était que d’avoir un enfant dans sa vie, l’embargo que cela mettait sur ta vie amoureuse et sexuelle. Et encore, tu ne l’avais qu’à mi-temps. « Nicolas n’avait aucune intention de rester. Sa petite amie l’attend certainement dans son lit. » Dis-tu en secouant la tête. Nicolas l’avait pas prévu de rester ce soir, cela avait toujours été clair. Mais tu appréciais le fait que Théodora le remarque, vous n’étiez pas encore assez saouls pour ne plus faire attention à votre entourage. « J’espère que tes copines apprécieront le show en tout cas. » Dis-tu à la jeune femme avec un sourire sur les lèvres. C’est avec sincérité que tu lui dis ne pas t’être attendu à ce qu’elle vienne t’aborder. Tu savais que Théodora était plus jeune que toi. Cela se voyait physiquement et puis tu connaissais l’âge de son fils et l’âge auquel elle l’avait eu, le calcul n’était pas difficile à faire. Tu étais étonné d’être le choix de ses amies mais en même temps, les hommes plus vieux ont toujours attiré les filles plus jeunes, même quand tu étais étudiant. « Tu peux en être flatté, je n’ai pas pour habitude d’accoster les garçons comme ça en boîte… Mais ça aurait été dommage de passer à côté de l’occasion. » C’était un sentiment que vous partagiez apparemment. Tu étais en train de découvrir une nouvelle facette de Théodora et tu aimais beaucoup cette dernière. La jeune femme était une très bonne maman, cela ne faisait aucun doute mais elle avait le droit d’être une femme aussi. « Cela aurait même été un sacrilège. » Lui dis-tu en finissant la boisson qui se trouvait devant toi. Maintenant que vous étiez tous les deux et que le jeu avait commencé, deux options s’offraient à vous. Soit de rejoindre les corps endiablés sur la piste de danse soit de rester au bar partager un verre. Tu décidais de laisser la jeune femme décider. « Va pour un verre. Je ne voudrais pas t’obliger à aller te déhancher sur la piste de danse non plus. Je ne savais pas que tu étais du genre à traîner dans ce genre de boîte… J’ai pas souvenir d’un jour t’y avoir croisé. » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un rire. Oh si seulement elle savait … L’entrée de ton fils dans ta vie t’avait changé, elle t’avait assagie et même trop selon certains de tes proches mais ce n’était pas quelque chose que tu regrettais, loin de là. Tu en profitais d’autant plus quand tu sortais. Théodora arrêté le serveur pour commander une boisson et tu commandais un Whisky avant de répondre à la jeune femme. « Et pourtant j’y ai passé du temps, autant au bar que sur la piste de danse … Disons qu’avant d’être père je n’étais pas vraiment du genre à rester chez moi le soir sans rien faire. » Dis-tu en haussant les épaules. « Ca a été de belles années, je ne les regrette pas mais de temps en temps ça fait du bien de faire une pause. » Dis-tu en sachant que Théodora savait ce que tu voulais dire. « J’aime laisser derrière moi toutes ces responsabilités et en si charmante compagnie les oublier ne sera pas difficile. » Dis-tu avec un clin d’œil. Toujours se montrer charmeur, tu avais oublié le plaisir que tu pouvais ressentir à voir que tu avais tapé juste. Ce n’était pas toujours le cas cependant mais qui ne tente rien n’a rien. « Mais si tu es une habituée je te fais confiance pour me faire passer une excellente soirée. » Un petit défi, cette soirée était à construire à deux après tout et tu étais prêt à jouer jusqu’au bout même si tu ignorais ce qu’était le bout exactement.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Ce genre de pari était complètement débile et puérile, mais en même temps… pourquoi ne pas se prêter un peu au jeu, ne serait-ce que le temps de la soirée ? Théodora avait décidé de profiter et de ne pas se prendre la tête ce soir, laissant à la villa toutes ses responsabilités pour redevenir, le temps d’une soirée, juste une jeune femme de vingt-quatre ans. Et n’était-ce pas ce que toutes les autres jeunes femmes de vingt-quatre ans faisaient en général ? Boire, s’amuser, se lancer des paris idiots entre copines ? Théo n’en savait strictement rien, mais elle venait de décréter que ça devait être le cas. Puis il aurait été bête de ne pas se prêter au jeu ce soir vu le prétendant que ses amies lui avait désigné. Au-delà du fait que le jeune homme pouvait parfaitement être à son goût – bien qu’elle ne l’ai jamais vraiment observer de cet œil – elle connaissait Arthur et elle pouvait presque être assurée qu’il jouerait le jeu sans que tout ceci n’est de réelles conséquences par la suite. Non, avec Arthur, elle ne risquait pas de se retrouver avec un gros lourd qui ne lui lâcherait plus les basquettes pendant des semaines. « Je ne sais pas si ramollie est le terme que j’utiliserai. » Un léger éclat de rire échappa à la jeune femme qui préféra rire pour tenter de camoufler la teinte rosée que venait de prendre ses joues. Si l’anglaise pouvait se montrer sur d’elle pour bien des choses, elle n’en restait au final pas moins qu’une jeune femme étant tombée enceinte très tôt et n’ayant au final que peu d’expérience avec la gent masculine. Après quoi, Arthur la rassura quant au fait qu’elle n’avait pas fait fuir l’ami qui l’accompagnait et qu’il était parti retrouver sa petite-amie. Ok, elle avait au moins pas à se sentir coupable de ça. « Ouais enfin pour le coup, si vous aviez juste prévu une soirée entre potes, je vous l’ai gâchée. » souligna-t-elle dans un sourire en coin. Théodora n’était sûre de rien. Après tout, une simple soirée entre potes à boire des bières et discuter tranquillement, il y a de meilleures endroit qu’une boîte de nuit pour ça, mais qui sait. Enfin qu’importe, vu le sourire qu’affichait Arthur, tout laissait à croire qu’il n’était pas là que pour boire un verre avec un ami. « J’espère que tes copines apprécieront le show en tout cas. » Toujours amusée et se prenant un peu plus au jeu, Théo ne put s’empêcher de lui jeter un coup d’œil en coin. « C’est une promesse, ça ? » Son sourire en coin ne trompait pas. En réalité, la jeune femme ne savait pas exactement si toute cette scène était à prendre au sérieux, si le jeu était bel et bien là ou s’il n’était là que pour donner l’illusion, mais… Non, elle avait décidé de ne pas se prendre la tête ce soir et elle comptait bien s’y tenir. Juste s’amuser, ne pas réfléchir et se laisser porter comme une nana sans aucune responsabilité ou obligation. Un nouveau sourire appuyé se dessina sur les lèvres de la brune lorsque le professeur de math souligna que ça aurait été un sacrilège de ne pas jouer le jeu et elle était plutôt d’accord avec lui. A quoi bon, elle était au moins assurée de passer un bon moment en compagnie du grand brun qui lui demanda au passage si elle préférait aller sur la piste de dans ou boire un verre. Le verre semblait être la meilleure option aux yeux de l’anglaise qui ne voulait pas non plus abuser du jeune homme. Se penchant vers le bar pour commander à boire, elle reprit légèrement le fil de la conversation et elle ne put s’empêcher de sourire à nouveau face aux révélations du jeune papa. « Et pourtant j’y ai passé du temps, autant au bar que sur la piste de danse … Disons qu’avant d’être père je n’étais pas vraiment du genre à rester chez moi le soir sans rien faire. » Autrement dit, comme beaucoup le laisserait entendre, lui, il avait profiter de sa jeunesse avant de se retrouver enchaîner avec un enfant. « Ca a été de belles années, je ne les regrette pas mais de temps en temps ça fait du bien de faire une pause. » La jeune femme hocha doucement la tête, elle voyait ce qu’il voulait dire, même si de son côté, elle n’avait pas forcément eu l’occasion de profiter pleinement de tout ça. « Je vois. Mais je sais pas si tu as bien fait de me dire que tu avais passé du temps sur cette piste de danse… Il va falloir que tu me montres l’étendu de tes talents maintenant. » L’amusement teintait clairement le ton de la demoiselle, mais elle n’en restait pas moins sérieuse. Maintenant qu’elle savait qu’Arthur n’était pas du genre à rechigner la piste de danse, elle comptait bien l’y emmener avant de le laisser tranquille. « Mais si tu es une habituée je te fais confiance pour me faire passer une excellente soirée. » Toujours aussi souriante face à la remarque, Théo attrapa le verre que le barman venait de glisser dans leur direction et le leva en direction du jeune homme à ses côtés. « Pour ça, tu peux me faire confiance. » glissa-t-elle, accompagnant ces mots d’un clin d’œil. « On trinque ? … à cette soirée qui s’annonce parfaite. » Un large sourire s’étala sur les lèvres de la belle avant qu’ils ne fassent se rencontrer leurs verres et qu’elle ne boive une première gorgée. « Juste pour être sûre. Tu n’as aucune prétendante dans le coin ? Si je t’invite à danser, il n’y aura pas une hystérique qui débarquera pour m’arracher les cheveux ? »
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
S’il y avait bien une personne que tu n’imaginais pas croiser ce soir c’était Théodora. Pas parce que tu pensais qu’elle vivait comme une none et ne s’occupait de son fils mais parce que tu avais tellement l’habitude de la côtoyer quand Abel et Oliver se voyaient que tu n’avais jamais imaginé la rencontrer en dehors de ces rencontres là. Mais c’était une très bonne surprise de la voir ce soir et tu ne pouvais nier que tu avais laissé ton regard se poser sur elle d’une manière différente ce soir. Parce que la tenue qu’elle avait enfilée mettait en valeur son corps de femme et il aurait fallu être aveugle pour passer à côté. Théodora était une belle jeune femme, il suffisait de poser votre regard sur elle pour le savoir mais ce soir elle était terriblement sexy. Tu n’oubliais pas cependant qu’elle n’avait que vingt-quatre ans et le pari qu’elle était en train de réaliser pour faire plaisir à ses copines te le rappelait. Il fut un temps où tu étais comme elles et même si tu pensais ne jamais devenir assez vieux pour ce genre de jeu, tu avais passé un cap l’année dernière. Mais l’âge de Théodora ne t’empêchera ni de l’admirer, ni de flirter un peu parce quel est le mal à ça n’est-ce pas ? Alors que la conversation s’installait entre vous, il était clair que Théodora n’avait pas vraiment l’habitude de se faire draguer et cela t’amusait. Tu n’avais aucun mal à comprendre pourquoi, Théodora était une mère célibataire qui s’occupait à plein temps de son fils laissant peu de temps libre pour sortir et s’amuser. Quand Abel était avec toi, tu disparaissais des bars et autres lieux de rencontre de Brisbane. Nicolas ne tarda pas à te quitter et comme c’était ce qui était prévu, tu ne lui en tins pas rigueur mais son départ précipité sembla inquiéter Théodora qui n’arrêtait pas de s’excuser de vous avoir coupé. « Ouais enfin pour le coup, si vous aviez juste prévu une soirée entre potes, je vous l’ai gâchée. » Vous aviez déjà passé une bonne partie de la soirée entre potes et Nicolas avait accepté de poursuivre la soirée avec toi jusqu’à ce qu’une jolie demoiselle s’approche ou que tu décides de rentrer le cas échéant. Tu savais qu’il avait envie de retrouver Clara et tu l’enviais légèrement d’avoir quelqu’un qui l’attendait à la maison. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. « Tu n’as rien gâché du tout, arrête de t’en faire. » Tu n’allais pas lui avouer que vous étiez venu ici pour voir si tu n’avais pas perdu ton talent et si tu pouvais toujours ramener une demoiselle pour occuper le côté gauche de ton lit. Surtout que ce serait contre productif car tu doutais que ta soirée se termine ainsi désormais. Après avoir bu une gorgée de ton verre, tu lui dis que tu espérais que ses copines seraient satisfaites de votre entrevue mais tu n’en avais rien à faire, ce qui comptait pour toi était de t’amuser et si tu pouvais refaire monter le rouge sur les joues de Théodora ce sera un plus. « C’est une promesse, ça ? » Tu regardais son sourire en coin et ton visage ne tarda pas à reproduire le même. Cela sentait le défi, le défi de lui faire passer une excellente soirée et il était hors de question que ce ne soit pas le cas. Tu allais être le meilleur compagnon de soirée possible et ses copines allaient l’envier, pour sûr. Décidant de jouer avec le feu et de donner certainement un peu plus de spectacle à ses copines, tu attrapais une mèche de ses cheveux que tu passais derrière son oreille avant d’approcher tes lèvres de cette dernière et de lui dire : « C’est une promesse et je tiens toujours mes promesses. » Tu t’éloignais ensuite, un sourire innocent sur les lèvres mais tu savais que ton geste était tout sauf innocent. Cependant, tu n’avais aucune envie d’être sage ce soir et tu avais envie de tester les limites du jeu si Théodora décidait d’en mettre. La jeune femme te fit remarquer qu’elle ne t’avait jamais croisé dans cet endroit ce qui était assez drôle quand tu y pensais parce que tu y avais passé un grand nombre de soirées à un moment de ta vie mais il est vrai que depuis un an, tu n’étais plus un client aussi régulier. « Je vois. Mais je sais pas si tu as bien fait de me dire que tu avais passé du temps sur cette piste de danse… Il va falloir que tu me montres l’étendu de tes talents maintenant. » Un grand sourire se dessina sur ton visage alors que tu lui répondis : « Avec plaisir, j’ai un talent inné ! » Dis-tu ironiquement. Tu étais loin d’être un piètre danseur mais tu étais loin d’être très bon aussi. Mais tu n’avais jamais été du genre à résister quand on te traînait sur la poste de danse. « Pour ça, tu peux me faire confiance. On trinque ? … à cette soirée qui s’annonce parfaite. » Tu approches ton verre du sien et tu ne doutes pas un seul instant que tu vas passer une excellente soirée en compagnie de Théodora. Tu ne sais pas exactement ce qu’elle te promet mais tu as juste envie de t’amuser, de retrouver le Arthur qui n’était pas papa et qui avait la nuit devant lui. « A cette soirée parfaite alors. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant de boire ne gorgée de ton verre. Tu remarques que la jeune brune regarde autour de vous avant de te demander : « Juste pour être sûre. Tu n’as aucune prétendante dans le coin ? Si je t’invite à danser, il n’y aura pas une hystérique qui débarquera pour m’arracher les cheveux ? » Tu laisses un rire amusé s’échapper de tes lèvres alors que tu te lèves du siège haut sur lequel tu es assis. Si Théodora voulait aller danser, ce serait avec plaisir. « Tu n’as aucun souci à te faire, tu es ma seule prétendante ce soir. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Ce n’était pas ton genre de jouer les femmes les unes contre les autres alors que tu les séduisais à la chaîne. « Je suis donc prêt à te suivre sur la piste de danse. » Lui dis-tu en lui tendant la main qu’elle ne tarda pas à attraper. Alors que vous vous dirigiez sur la piste, vous retrouvant au milieu des corps déjà en mouvement, tu lui dis : « Je ne suis pas le meilleur des danseurs mais je ne me débrouille pas trop mal. » Lui dis-tu avant que vous ne vous mettiez à danser.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
« Tu n’as rien gâché du tout, arrête de t’en faire. » Amusée, Théodora finit par abdiquer, souriant tout en hochant la tête. Elle espérait réellement qu’Arthur était sincère et qu’il n’essayait pas simplement d’être gentil avec elle. Enfin, elle espérait connaître assez le jeune homme pour savoir qu’il n’était pas du genre à vouloir être juste gentil et poli avec elle. Finalement, elle lui expliqua les raisons qui l’avaient poussée à l’accoster de cette façon ce soir, s’amusant un peu de la situation tout en entrant dans un jeu de charme dont elle ne connaissait pas grand-chose en réalité. Alors certes, elle n’y connaissait pas grand-chose, mais elle en savait assez pour savoir qu’elle ne risquait rien non plus en compagnie du grand brun. Ils se connaissaient en d’autres circonstances et elle lui faisait assez confiance pour lui confier son fils à l’une ou l’autre occasion, alors, non, elle estimait ne rien risquer à jouer un peu ce soir. Elle le taquina d’ailleurs lorsqu’il indiqua espérer que ses copines apprécieraient le show et elle s’en mordit presque les doigts lorsqu’il se pencha vers elle pour lui replacer une mèche de cheveux et lui murmurer quelques mots à l’oreille. « C’est une promesse et je tiens toujours mes promesses. » Sans pouvoir se l’expliquer, le rythme cardiaque de l’anglaise s’était accélérer, un frisson lui avait parcourut l’échine et le rouge lui monta doucement aux joues. Définitivement, elle avait perdu la main lorsqu’il s’agissait des relations homme/femme lorsque cela dépassait la simple camaraderie. Et dans le fond, est-ce qu’elle avait seulement eu un jour l’occasion de se faire la main dans ce domaine ? Si Théo n’avait jamais rechigné à une sortie entre fille ou à une invitation à une soirée, elle n’en restait pas moins qu’une mère célibataire d’à peine vingt-quatre ans et si ce statut ne l’empêchait clairement pas de s’amuser, elle n’allait jamais beaucoup plus loin. Elle n’avait jamais vraiment jouer dans la catégorie des filles qui s’envoient en l’air juste pour dire de s’amuser et à côté de ça, elle n’avait jamais cherché non plus à trouver quelqu’un avec qui construire une relation plus stable. Sa situation lui convenait et c’était très bien ainsi. Enfin qu’importe… Elle était là pour s’amuser ce soir et elle avait envie de se prendre totalement au jeu, aussi novice ou peu douée pouvait-elle être dans le domaine. « Intéressant. » souffla-t-elle finalement, un nouveau sourire apparaissant au coin de ses lèvres. Puis finalement, c’est un léger éclat rire qui lui échappe alors qu’elle détourne le regard pour tenter de dissimuler sa gêne. Elle se doutait bien qu’Arthur ne serait pas dupe, mais tant pis. Elle reprit le cours de la conversation le plus simplement du monde, mais ils en arrivèrent rapidement à se charrier à nouveau. « Avec plaisir, j’ai un talent inné ! » Amusée, Théodora observa le jeune homme avant de hocher de la tête dans un signe approbateur. « Il me tarde de voir ça, tiens ! » lança-t-elle sur un ton toujours aussi amusé. C’était agréable de ne pas se prendre la tête et de ne penser à rien. Ils commandèrent à boire et leurs boissons arrivèrent rapidement, ce qui leur permit ainsi de trinquer. « A cette soirée parfaite alors. » Souriante, Théo porta son verre à ses lèvres pour en boire une longue gorgée avant de laisser son regard se balader un peu partout autour d’eux. La boîte était bien remplie. Elle remarqua du coin de l’œil que ses deux amies les observaient avec attention, mais elle passa rapidement à autre chose, laissant son regard se perdre un instant sur la piste de danse. Elle revint ensuite à Arthur afin de s’assurer qu’il n’avait pas d’autre prétendante pour la soirée. « Tu n’as aucun souci à te faire, tu es ma seule prétendante ce soir. Je suis donc prêt à te suivre sur la piste de danse. » Après tout, on n’était jamais trop prudente, mais la voilà rassurée. « Parfait ! » Sourire aux lèvres, elle délaissa son verre sur le bar pour attraper la main du jeune homme et le suivre jusqu’à la piste de danse où pas mal de personnes se déhanchaient déjà au rythme de la musique, forçant ainsi les corps à se rapprocher et à briser certaines distances de sécurité. « Je ne suis pas le meilleur des danseurs mais je ne me débrouille pas trop mal. » Ils étaient arrivés au milieu de la foule et Théodora s’était elle aussi mise à remuer doucement au rythme de la musique sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait, observant au passage le grand brun qui n’avait clairement pas à se plaindre comparé à certains énergumènes qui se déhanchaient près d’eux. « Honnêtement, tu n’as rien à envier. » Les années passées à pratiquer la danse de salon lui avaient appris à être sensible au rythme, ce qui lui permettait de ne pas être trop ridicule, peu importe le style de musique sur laquelle elle se retrouvait à danser. Se laissant porter par le rythme, elle attrapa à nouveau la main d’Arthur avant de faire un tour sur elle-même, finissant sa course en étant un peu plus proche du jeune homme, une main sur son torse qui lui permettait de se dire qu’en terme de sport, il ne se contentait pas de jouer les coachs à donner de la théorie, mais qu’il devait pratiquer également. Essayant cependant de ne pas se laisser distraire par le contact, l’anglaise redressa les yeux pour capter le regard de son partenaire de danse. « Je dirai même que tu te débrouilles plutôt bien. » souligna-t-elle finalement dans un large sourire.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Tu sortais régulièrement dans des bars mais tu ne pouvais t’empêcher de te rendre compte que tu jouais de moins en moins au dragueur. Tu aimais à penser que tu n’avais pas perdu la main mais tu avais changé au cours de l’année qui venait de s’écouler et même si tu aimais toujours plaire aux femmes, ce n’était plus uniquement ce que tu cherchais. Tu ignorais d’ailleurs comment trouver ce que tu cherchais mais tu n’y pensais pas trop pour l’instant, tu préférais te dire que cela viendra tout seul, au fil des rencontres et des jours, des mois, des semaines. Tu ne pouvais t’empêcher de te dire que c’était naïf mais en même temps tu n’avais pas de très grandes exigences. Tu cherchais quelqu’un prêt à s’engager, quelque avec qui partager les petits bonheurs du quotidien et les petits malheurs aussi car il devait y en avoir. Théodora était arrivée sans prévenir dans ta soirée, venant attirer ton attention. C’était dans un mélange de timidité et d’assurance qu’elle était venue demander ton aide pour faire le show pour ses copines. Elle était en train de te donner une excuse, une excuse pour passer une très bonne soirée tout en t’amusant sans te prendre la tête. Parce que tu connaissais assez bien Théodora pour savoir que vous vous entendiez bien et que peu importe ce qui se passait ensuite, vous vous amuseriez. Mais une chose était sûre et certaine, ce soir vous n’étiez pas des parents célibataires, vous étiez un homme et une femme ayant revêtu le costume du séducteur. Quand elle te demanda si c’était une promesse, tu ne pus t’empêcher de pousser le jeu un peu plus loin. Tu aimais à penser que c’était pour faire le show pour ses amies mais tu n’étais pas certain que ce soit la seule raison. Tu allais donc lui murmurer au creux de l’oreille que tu tenais toujours tes promesses. Elle frissonna et tu ne manquais pas de remarquer qu’elle était légèrement gênée ce qui t’amusais. Tu étais petit à petit en train de comprendre que Théodora n’avait pas eu la chance de pouvoir beaucoup joué à ce genre de jeu. Tu te souviens lors de votre rencontre sur la plage d’avoir été étonné de l’âge de son fils et du sien. Toi tu avais eu à grandir à trente et un ans, elle avait eu à grandir bien trop tôt à tes yeux. Tu allais donc lui offrir ce soir, l’expérience qu’elle aurait dû connaître toutes ces années car Théodora était une belle jeune femme et elle aurait forcément attiré les hommes si elle leur en avait laissé l’occasion. « Intéressant. » Tu lui rendis son sourire n’ajoutant rien. Tu avais dit ce que tu avais à dire, il n’y avait pas besoin d’en rajouter plus. Il fallait maintenant que tu tiennes ta promesse et tu allais tout faire pour. Théodora te parla d’aller sur la piste de danse et tu lui dis pour plaisanter que tu avais un talent inné ce qui sembla l’amuser : « Il me tarde de voir ça, tiens ! » Et tu ne doutais pas qu’elle allait bientôt voir ça. Vous étiez après tout dans une boîte de nuit alors vous alliez certainement finir par vous retrouver sur la piste de danse qui était déjà bien remplie. Mais vous aviez le temps, rien ne pressait. Le serveur vous amena de nouveaux verres et vous restiez quelques minutes au bar à continuer de discuter et de boire avant que tu ne proposes à ton interlocutrice de vous diriger vers la piste de danse. Théodora sembla hésitante dans un premier temps, elle semblait chercher dans la foule quelque chose et il se trouvait que c’était une possible prétendante. Tu avais été un homme à femmes, certes mais tu n’avais jamais aimé jouer un double-jeu. Quand tu étais avec une jeune femme, elle avait toute ton attention. Finalement, après que Théodora ait accepté ta réponse, elle prit ta main et tu l’entraînais sur la piste de danse. Une fois au milieu des corps déjà en mouvement, vous vous mettiez tous les deux à danser au rythme de la musique. Tu tenais à préciser à Théodora que contrairement à ta plaisanterie, tu n’étais pas le meilleur des danseurs mais tu te débrouillais. « Honnêtement, tu n’as rien à envier. » Un sourire en coin se dessina sur ton visage. A force de te retrouver sur des pistes de danse, c’était devenu simple pour toi de finir par t’y sentir comme un poisson dans l’eau. Attrapant ta main, tu accompagnais Théodora pour qu’elle puisse tourner sur elle-même avant qu’elle ne vienne se placer dans tes bras. Tu n’allais pas te plaindre de cette nouvelle proximité qui te convenait parfaitement bien. Jusqu’alors vous aviez gardé une certaine distance, mais la ligne rouge venait de se briser en mille morceaux. « Je dirai même que tu te débrouilles plutôt bien. » Gardant sa main dans la tienne, tu posais ton autre main sur ses hanches pour l’inviter à continuer à danser mais cette fois de manière plus sensuelle. C’était intime comme moment mais à la fois pas vraiment et tu avais toujours adoré ça. « C’est parce que j’ai une excellente partenaire. » Lui dis-tu avant de la faire tourner une nouvelle fois sur elle-même. Vous continuiez à danser comme ça un petit moment, sans vous prendre la tête, en riant et en profitant de chaque moment. Et puis alors que la musique se calmait un peu et vous permettait de bouger un peu plus calmement, tu demandais à Théodora : « Et si je te disais que je meurs d’envie de t’embrasser, là tout de suite. Est-ce que je prends le risque que tu me fuis ou est-ce que je peux tenter ma chance ? » Demandas-tu sincèrement. Tu ne demandais pas toujours la permission pour embrasser une demoiselle, des fois cela coulait de source mais avec Théodora c’était différent. Vous vous connaissiez en dehors de ce bar et même si jusque là vous aviez flirté sans problème, cela ne voulait pas dire que ton envie était justifiée ou réciproque.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Si on avait dit à Théodora que la soirée prendrait une telle tournure, elle ne l’aurait probablement pas cru. Non pas que se retrouver avec les copines en boîte, à se lancer des paris débiles n’était pas dans leurs habitudes, mais pour la peine, la jeune femme n’aurait pas cru que ses amies puissent jeter son dévolu sur un jeune homme qu’elle connaissait déjà relativement bien. Enfin relativement bien… Ils se connaissaient en tant que parents et elle faisait assez confiance à Arthur pour lui confier son fils à l’une ou l’autre occasion pour un entraînement de baseball, alors oui, elle pouvait prétendre connaître le jeune homme. Cependant, ils n’étaient clairement pas habitués à se retrouver dans ce genre de situation et si dans un premier temps cela avait pu paraître étrange, cela n’en restait pas moins agréable, au contraire. Que ça soit sincère ou non, Théodora s’était laissée emporter par le jeu sans opposer la moindre résistance. Elle n’était clairement pas habituée à tout cela. Si elle aimait sortir et s’amuser malgré les responsabilités qu’elle pouvait avoir, la jeune femme n’en restait pas moins plutôt sobre. Les jeux de séduction très peu pour elle. Oh certes, il lui arrivait de jouer de ses charmes à l’une ou l’autre occasion, mais elle s’arrêtait là. Elle n’avait jamais été du genre à collectionner les conquêtes et trouver une personne avec qui construire quelque chose… Elle n’en n’avait pas le temps, ni l’énergie… et surtout, elle ne tenait pas spécialement à revivre ce par quoi elle était déjà passée. Non, sa situation lui convenait parfaitement. Alors effectivement, ce jeu de la séduction, elle n’en connaissait pas les règles et Arthur devait s’en être déjà rendu compte. Mais peu importe, cela ne les empêcherait pas de passer une bonne soirée ensemble, pourquoi en serait-il autrement d’ailleurs ? Optant d’abord pour un verre tout en discutant, ils avaient fini par se retrouver sur la piste de danse, à remuer en rythme et à plaisanter à propos des talents de danseur du jeune homme. « C’est parce que j’ai une excellente partenaire. » Un éclat de rire échappa à la brune alors qu’Arthur la faisait une fois de plus tournoyer. Elle avait eu l’occasion de pratiquer quelques danses de salon lors de son adolescence, apprentissage courant lorsque l’on venait d’une famille comme la sienne et même si ce qu’ils étaient en train de faire ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait pu apprendre par le passé, ces années de danse lui avait au moins permis d’avoir conscience du rythme. Du côté du jeune homme, c’était probablement tout le temps passé dans ce genre de boîte qui lui permettait de garder la cadence, mais après tout, qui s’en souciait ? L’essentiel était qu’il ne lui marchait pas sur les pieds et qu’il parvenait à mener la danse sans trop en avoir l’air. Le moment était agréable, réellement. Si bien que Théo en avait complètement oublié que ses amies devaient toujours être installées à une table, à épier le moindre de ses faits et gestes tout en prenant certainement les mérites du rapprochement qui semblait avoir lieu. La musique s’était adoucie, permettant aux danseurs de reprendre un peu leur souffle ou de tenter un quelconque rapprochement avec leur partenaire de la soirée ou du moment. « Et si je te disais que je meurs d’envie de t’embrasser, là tout de suite. Est-ce que je prends le risque que tu me fuis ou est-ce que je peux tenter ma chance ? » La question était à la fois aussi surprenant qu’attendue, si bien qu’un sourire s’était posé au coin des lèvres de la jeune femme. Ils se retrouvaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été tous les deux et sans vraiment aller à l’encontre de tout cela, ils n’avaient pas arrêté de flirter depuis qu’elle était allée à la rencontre du grand brun. Ca serait mentir que de dire que l’idée n’avait pas déjà effleuré l’esprit de la demoiselle. « Tu demandes toujours la permission avant d’embrasser une fille ? » Son ton était à la fois amusé et provocateur. Elle doutait réellement qu’Arthur puisse demander la permission dès que l’envie d’embrasser la fille avec qui il se trouvait lui prenait et s’il fallait que Théo analyse la question, elle se demanderait probablement pourquoi elle avait droit à un tel traitement. Ca paraissait si surréaliste que ça qu’il puisse avoir envie de l’embrasser ? Ou donnait-elle l’impression d’être si frigide que ça ? Sauf qu’elle n’avait pas envie d’analyser la question, de se demander si c’était réellement convenable. Le moment était plus qu’agréable et ils avaient déjà franchi quelques barrières ce soir alors une de plus ou une de moins, est-ce que cela changerait réellement quelque chose ? « De toute façon, il n’y a pas trente-six solutions pour connaître ma réaction. » souffle-t-elle finalement tout en continuant d’onduler doucement sur le rythme de la musique. Sans pour autant qu’elle ne fasse le premier pas, son corps parlait déjà assez pour elle. La main qui était initialement posée sur l’épaule du jeune homme était lentement remontée jusqu’à sa nuque et alors qu’Arthur se penchait doucement vers elle, elle avait combler les quelques centimètres qu’il restait pour que leurs lèvres se rencontrent enfin. La chaleur de sa bouche contre la sienne se propagea dans le corps de la belle alors qu’elle répondit d’abord timidement au baiser, peu sûre d’elle avant de finalement lâcher prise pour se laisse complètement aller à l’expertise du jeune homme. L’échange dura quelques longues secondes avant qu’ils ne se détachent sensiblement l’un de l’autre. « Je ne crois pas avoir pris mes jambes à mon cou. » le taquina-t-elle finalement tout en venant se mordiller doucement la lèvre inférieure et c’est ce moment-là que choisir Bryn pour intervenir, attrapant la jeune femme par le bras. L’anglaise se détacha alors un peu plus de son partenaire pour pouvoir faire face à son amie. « Puisque tu es visiblement entre de bonnes mains, nous on décolle. Je venais juste t’apporter ta pochette. » annonça-t-elle tout en tendant la dite pochette à la jeune femme. Théo attrapa la chainette qui retenait la pochette pour pouvoir la passer en bandoulière histoire de ne pas la perdre alors que Bryn ne se gênait pas de l’intervention pour se rincer l’œil ouvertement pour finalement s’éclipser tout en lançant un clin d’œil appuyé. « Passez une bonne soirée. » Gênée, la brune se glissa une main dans les cheveux avant de reporter son attention sur Arthur, un sourire contrit aux lèvres. « Désolée pour l’intervention. »
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Quand tu avais entraîné Nicolas avec toi en boîte de nuit, jamais tu n’aurais pensé que la soirée se passerait ainsi. Certes, tu avais espéré ne pas finir seul ce soir. Cela faisait plusieurs mois que seule ta main droite te tenait compagnie et le moins que l’on puisse dire c’est que cela commençait à te lasser. Alors tu avais espéré trouver quelqu’un mais cela n’avait pas été une obligation non plus. Par contre, tu ne t’attendais pas à jouer à ce petit jeu avec Théodora. Il y a certaines personnes dans votre vie que vous ne voyez que dans certains contextes et vous ne pensez à eux que dans ce contexte mais un peu jour vous les croisez autre part et vous vous rendez compte à quel point il était bête de réduire une personne à un contexte. C’était ce qui était en train de se passer pour toi avec Théodora. Elle était avant tout la mère d’Oliver qui semblait apprécier Abel et le baseball alors il n’était pas rare que tu le récupères à l’école pour l’amener entraîner l’équipe du lycée avec Abel et toi. Alors tu voyais Théodora dans ces moments là, quand vos fils jouaient ensemble. Mais ce soir, c’était vous qui étiez en train de jouer, à un jeu beaucoup plus sensuel, un jeu où il n’y avait pas vraiment de règles bien définies. Tu découvrais une nouvelle facette de Théodora qui t’intriguait car même si par certains côté elle était timide et peu habituée à recevoir beaucoup d’attentions comme celles que tu lui offrais ce soir, elle n’était pas du genre à prendre peur, bien au contraire, elle affichait une confiance en elle déroutante. Ce contraste t’intriguait et t’attirait un peu plus vers la belle brune, comme un aimant incapable de se détacher de s’éloigner, simplement capable de s’approcher un peu plus et de toucher. C’était ce que tu avais l’occasion de faire alors que vous vous retrouviez tous les deux sur la piste de danse. Ses copines devaient toujours vous observer mais tu n’en avais rien à faire. Tu avais envie de t’amuser, tu avais envie de danser et Théodora était une excellente partenaire. Tu n’hésitais pas à la faire tourner sur elle même et elle n’hésita pas à venir ramener son corps contre le tient. Une proximité que tu accueillis presque avec soulagement et qui et donna des idées. Soudainement, sentir son corps bouger au même rythme que le tient ne suffisait plus. Tu avais désespérément envie de poser tes lèvres sur les siennes et sans trop savoir pourquoi, tu lui demandais la permission de le faire. Cela sembla l’amuser plus qu’autre chose alors qu’elle te dit : « Tu demandes toujours la permission avant d’embrasser une fille ? » Non, elle avait raison, il était rare que tu demandes une quelconque permission car cela allait dans la suite des choses le plus souvent. Et tu avais conscience que c’était le cas ici aussi, le corps de Théodora collé contre le tient ne pouvait pas être d’un rêve mais tu n’avais pu t’empêcher de lui demander la permission. C’était un peu comme l’ultime ligne rouge. Théodora n’était pas une jeune femme que tu avais rencontrée par hasard et que tu ne reverras plus une fois la nuit terminée. C’était une femme que tu appréciais en dehors de ce que vous viviez ce soir et tu ne voulais pas tout gâcher. Perdu dans tes pensées, le changement de musique, te ramena à la réalité et tu lui dis : « Non mais tu n’es pas une simple fille. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu n’étais pas en train de lui déclarer ta flamme, tu voulais simplement souligner le fait que ce n’était pas aussi simple de traverser cette ligne avec Théodora qu’avec d’autres parce qu’il y avait plus en jeu qu’une simple nuit de plaisir. Le rythme de la musique changea, se faisant plus sensuel alors que la jeune brune te dit : « De toute façon, il n’y a pas trente-six solutions pour connaître ma réaction. » Non, elle avait raison. Ce n’était pas tant de sa réaction que tu avais peur, c’était de briser sans le savoir quelque chose d’important. Mais le corps de la jeune femme contre le tient, finit par te faire oublier tout ça et alors qu’elle passait sa main sur ta nuque, c’est sans aucune hésitation que tu vins déposer tes lèvres sur les siennes. La réponse de Théodora fut d’abord timide mais bientôt, elle mit autant de fougue que toi dans ce baiser. Un baiser durant lequel tu vins caresser sa joue du bout des doigts. Mais après quelques secondes, il était temps de respirer et Théodora te dit : « Je ne crois pas avoir pris mes jambes à mon cou.» Tu laissais échapper un petit rire alors qu’elle se mordillait la lèvre. Tu allais de nouveau t’emparer de cette dernière quand on vint vous interrompre. « Puisque tu es visiblement entre de bonnes mains, nous on décolle. Je venais juste t’apporter ta pochette. Passez une bonne soirée. » Retour brutal à la réalité, tu avais oublié pendant plusieurs minutes où vous étiez et entourés de qui. Théodora récupéra sa pochette et son amie se volatilisa de nouveau laissant une Théodora quelque peu gênée. « Désolée pour l’intervention. » Machinalement, tu repassais ta main sur sa joue avant de lui dire : « C’est pas grave, ne t’en fait pas. » Tu réalisais ensuite que ses amies l’avaient laissée seule avec toi comme si c’était déjà décidé qu’elle finirait la soirée comme elle venait de la commencer. Voilà un sous-entendu que tu préférais vérifier. « On peut continuer à danser si tu veux. » Dis-tu en déposant un éphémère baiser sur ses lèvres. Tu approchais ensuite ta bouche de son oreille pour lui murmurer : « Ou je peux te ramener chez toi. » Avant d’aller déposer un baiser dans ton cou et de lui dire : « Ou on peut aller chez moi. » Finis-tu en laissant ton regard se perdre dans le sien. « J’avoue avoir une petite préférence pour l’option numéro trois mais je m’adapte. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Bien sûr, il te faudra prendre un taxi pour l’amener où que ce soit mais cela ne devrait pas être très compliqué à trouver.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Le jeu était dangereux, ils flirtaient avec la ligne à ne pas franchir, mais en l’état actuel des choses, Théodora n’en n’avait que faire. Elle lâchait totalement prise, oubliant ses obligations et toutes les histoires familiales qui lui trottaient dans la tête à chaque heure du jour ou de la nuit. Non, ce soir, elle n’était qu’une jeune femme de vingt-quatre ans ayant envie de profiter pleinement de ce statut. Et elle se retrouvait alors à jouer à un jeu auquel elle n’avait vraiment jouer et dont elle ne connaissait même pas les règles. Un jeu de séduction auquel elle ne se serait certainement pas prêter si ses amies lui avaient bêtement désigné un inconnu dans la foule. Certes, elle n’avait jamais vu Arthur de cette façon, parce qu’il était un papa célibataire, que son fils était ami avec Oliver et que ces rôles semblaient leur convenir. Mais ce soir, ils avaient tous les deux revêtus un autre costume et les quelques barrières qui auraient pu être dressées étaient au sol. Théodora ne put s’empêcher de plaisanter lorsque le jeune homme lui demanda la permission de l’embrasser. La questions lui était comme apparue de nulle part alors qu’un baiser aurait presque été naturel et dans l’ordre des choses vu la position dans laquelle ils se retrouvaient à présent, leur corps collé l’un à l’autre, tanguant doucement au rythme d’une musique lente et langoureuse. « Non mais tu n’es pas une simple fille. » Un éclat de rire sincère échappa à la brune. La phrase bateau qui ne l’était pas tant que ça en réalité. S’ils semblaient avoir tous les deux envie de flirter avec la ligne à ne pas franchir ce soir, il n’en restait pas moins qu’ils seraient amener à se revoir une fois la soirée terminée. Dès demain matin, ils réenfileraient leur costume de parent et réendosserait ce rôle. Cela dit, l’anglaise n’avait pas envie de penser à tout ça ce soir, pas maintenant. Elle retrouvait une facette qu’elle n’avait plus côtoyé depuis un bon moment et elle ne voulait être que cette jeune femme voulant profiter de la soirée. Quelques mots, une première approche et il n’en fallut pas plus pour qu’Arthur ne fasse le reste du chemin. L’échange ne dura que quelques longues secondes, mais il n’en fallut pas plus pour électriser la jeune femme. Probablement parce qu’elle n’avait plus eu droit à un tel échange depuis un bon moment, mais sans le moindre doute aussi parce qu’il aurait fallut être idiot pour ne pas reconnaître qu’Arthur savait y faire. Se détachant sensiblement, la brune se permit une plaisanterie, prête cependant à remettre ça lorsque Bryn décida de les faire lourdement revenir à la réalité. Théo en avait presque oublié que ses amies étaient là, quelque part dans la boîte, à se délecter du spectacle qu’elles avaient provoqué. Le contact rompu, toute l’assurance dont la jeune femme avait pu faire preuve depuis qu’ils étaient arrivés sur la piste de danse s’était envolée, laissant à nouveau place à une certaine gêne. Arthur reprit cependant les choses en mains. « C’est pas grave, ne t’en fait pas. » La main posée sur sa joue lui prodiguant de légère caresse, il s’était à nouveau rapproché, rétablissant par la même occasion le contact. Dingue comme une simple caresse pouvait lui faire oublier l’environnement. « On peut continuer à danser si tu veux. » Un baiser lui faire perdre pied. « Ou je peux te ramener chez toi. » Un souffle dans son cou la faire frissonner de toute part. « Ou on peut aller chez moi. » Et un dernier baiser lui faire perdre la raison. Elle aurait probablement dû reprendre ses distances, rétablir les barrières qu’ils avaient fait tomber ce soir, mais clairement elle n’en n’avait pas envie. « J’avoue avoir une petite préférence pour l’option numéro trois mais je m’adapte. » Un nouveau sourire vint prendre place sur les lèvres de la jeune femme avant qu’elle ne se hisse sur la pointe des pieds pour venir capturer une nouvelle fois les lèvres du grand brun. Un baiser plus soutenu que la vague caresse qu’il avait faite à ses lèvres quelques secondes plus tôt. Un baiser qui laissait clairement comprendre vers quelle proposition elle allait penché. « Va pour l’option numéro trois alors. » souffla-t-elle tout contre les lèvres du jeune homme, une nouvelle étincelle se mettant à briller dans son regard un peu plus embrumé par l’alcool qu’elle ne voulait le laisser croire et un sourire joueur venant prendre place sur ses lèvres. « Allons-y. » Elle glissa la main dans celle du jeune homme afin de l’emmener avec elle vers la sortie de la boîte. Arrivée sur le trottoir, il leur fallut un peu plus d’un minute afin de trouver un taxi qui pourrait les emmener chez le jeune homme. En chemin, même s’ils n’étaient pas non-stop collé l’un à l’autre, le contact n’avait jamais vraiment été rompu. Quelques baisers, quelques caresses sans pour autant que ça ne soit complètement indécent jusqu’à ce qu’ils n’arrivent enfin à destination. Arthur prit les devant et elle se contenta de suivre docilement, pénétrant dans le hall d’entré tout en observant autour d’elle pendant que le jeune homme refermait la porte derrière eux. Théo était déjà passé par ici afin de déposer Abel un jour où elle s’était chargé de récupérer les deux garçons, mais elle n’avait jamais été beaucoup plus loin dans la maison. Lorsque Arthur se retourna à nouveau vers elle, elle s’accrocha à son regard et un nouveau sourire prit place sur ses lèvres puis elle s’approcha lentement de lui, rétablissant le contact en faisant doucement remonter ses mains le long de son buste. « On en était où exactement ? » souffla-t-elle d’un ton joueur avec que ses mains s’étaient frayées un chemin jusqu’à la nuque du jeune homme. Reprenant un peu plus d’assurance, elle se hissa même sur la pointe des pieds pour venir frôler les lèvres du grand brun des siennes, une simple caresse, furtive, demandeuse de plus.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Vous étiez en haut d’une pente, une pente que vous vous apprêtiez à dévaler à toute vitesse si vous faisiez encore un pas en avant. Tu avais du mal à te dire que c’était Théodora qui dansait contre toi, Théodora qui avait posé ses lèvres sur les tiennes. Tu ne l’aurais pas cru si on te l’avait dit et pourtant, vous étiez bien là, tous les deux à échanger ce soir bien plus que quelques banalités sur vos vies et les échanges que vous aviez avec vos fils respectifs. Quand tu étais sorti ce soir avec Nicolas, tu ne savais pas ce qui t’attendait. Et il y avait quelque chose de grisant à laisser la soirée vous surprendre. C’était cependant la première fois qu’elle te surprenait de cette manière mais tu étais loin de te plaindre. Tu sentais que si tu te mettais à trop réfléchir à la situation, tu arriverais à te persuader que c’était une mauvaise idée et tu refusais d’en arriver là car pour l’instant, toutes les fibres de ton corps étaient en train de te crier que c’était une excellente idée. Tu ne pus t’empêcher de dire à Théodora qu’elle n’était pas qu’une simple fille. C’était la phrase la plus clichée du monde mais elle se contenta d’en rire sans commenter et sans chercher à s’éloigner. Vos corps toujours un peu plus proches parlaient pour vous et tu pris son absence de réponse comme le signe qu’elle avait compris. Parce que les filles que tu ramènes chez toi en temps normal, tu es à peu près certain de ne pas les recroiser dans ta vie quotidienne. Oh cela arrive de temps en temps, dans la rue, dans des bars quand tu sors mais vous jouez au jeu de qui ignorera le mieux l’autre. Il t’est arrivé que certaines cherchent à se venger mais c’est plutôt rare finalement parce que tu es toujours clair dès le départ. Tu ne pourras jamais leur donner plus. Enfin ça c’était ce que tu disais avant. Maintenant, avec Théodora dans tes bras, tu préférais ne rien dire et profiter du contact de ses lèvres contre les tiennes qui réveillaient en toi des désirs que tu n’avais plus autant l’occasion de laisser monter à la surface depuis que tu étais devenu papa. Mais une amie de Théodora vint vous interrompre pour lui rendre son sac alors qu’elles prenaient congé. Cela te fit penser que c’était peut-être l’occasion que Théodora et toi vous preniez congé à votre tour. Tu n’avais plus vraiment envie de danser, tu avais envie d’autre chose désormais, quelque chose de plus intime, qui nécessitait un lieu plus privé. Toutefois, tu n’étais pas présomptueux au point de croire que ce qui venait de se passer avec Théodora signifiait qu’elle était prête à te suivre chez toi. Alors tu lui laissas le choix, un choix accompagné de baisers volés mais un choix que tu respecteras peu importe ce qu’il finit par être. La réponse de la belle brune vient d’abord se faire par un baiser bien moins chaste que ceux que tu as déposés sur sa peau quelques secondes plus tôt. Mais tu ne te plains pas, au contraire même. « Va pour l’option numéro trois alors. » Un grand sourire joueur vint se dessiner sur tes lèvres et vint refléter celui qui trônait sur le visage de la jeune femme. Son regard brille d’anticipation et tu es certain que le tient aussi. Tu la laisses t’entraîner vers la sortie et vous cherchâtes un taxi. Vous n’eûtes pas de mal à en trouver un et le trajet fut à la fois trop court et trop long. Trop long parce qu’il fallait rester décent et trop court car vos corps n’avaient pas arrêté de se toucher, vos baisers se faisaient plus nombreux et plus aventureux et c’était grisant. C’était comme retomber en adolescence et ne pas pouvoir se retenir. Pathétique aux yeux du chauffeur peut-être mais tu n’en avais strictement rien à faire. C’était comme si la barrière autour de laquelle vous tourniez depuis que Théodora était venue t’aborder au bar venait enfin de tomber et que désormais, plus rien ne pouvait vous retenir. Une fois arrivés devant chez toi, tu payais le taxi avant d’entraîner Théodora à l’intérieur de la maison. Il y avait toujours ce petit instant d’hésitation, quand enfin on se retrouve à deux, face à face. Mais dans ton hall d’entrée à moitié éclairé, elle était encore plus belle et envoutante que dans cette boîte de nuit. Tu la laissas s’approcher de toi joueuse et elle ne tarda pas à te dire : « On en était où exactement ? » Tu prolongeais ce baiser au maximum avant de lui dire : « Juste là il me semble. » Alors que tes baisers descendaient lentement dans son cou, ta main trouva la fermeture de sa robe que tu descendis sans hâte, profitant de ces instants pour goûter sa peau. Et puis ton regard se plongea de nouveau dans le sien quand tu l’aidais à sortir de sa robe. Là, dans ton hall d’entrée, en sous-vêtements et du haut de ses talons, elle était magnifique. Tu ne pus t’empêcher de l’admirer pendant quelques secondes avec ses cheveux bruns qui tombaient en cascade sur ses épaules et tu sentis ta respiration s’accélérer. Presque hésitant mais sans l’être vraiment, tu venais poser tes mains sur ses hanches avant de lui dire : « Je ne pensais pas avoir la chance de tenir compagnie à une si belle femme ce soir. » Tes mains se baladent légèrement, sur ce corps qu’il te tarde de découvrir. « Ma chambre est à l’étage. » Finis-tu par lui dire car il serait sans doute plus agréable de continuer tout cela près d’un lit.
« Last Friday night. Yeah we danced on tabletops and we took too many shots. Think we kissed but I forgot. »
Cette soirée prenait un tournant inattendu. Autant dans le déroulement que pour la personne avec qui tout cela se passait. Avec Arthur, ils avaient pris l’habitude de se côtoyer et s’il aurait fallu être idiot pour avancer que cet homme n’avait strictement aucun charme, leur relation avait toujours été platonique. Deux parents qui discutent des problèmes de leurs enfants, des problèmes qu’ils peuvent avoir à leurs propos. Jamais Théodora n’avait imaginé que cela puisse aller plus loin avec Arthur et encore moins dans un contexte comme celui-ci. Et pourtant, ils s’étaient retrouvés sur cette piste de danse, à flirter et à s’embrasser, oubliant le temps de la soirée le maigre lien qui les unissait déjà. Si flirter ainsi ne faisait clairement pas partie des habitudes de la jeune femme, elle avait cependant conscience, dans un coin lointain de son esprit, que ce qu’il se passait ce soir allait bouleverser quelque peu leurs habitudes. Et si comme le simple fait de flirter comme ils l’avaient fait jusqu’ici ne suffisait pas, voilà qu’Arthur l’invitait à poursuivre la soirée dans un autre endroit. Chez lui, en l’occurrence. Le chemin, bien que pas des plus longs pourtant lui parut durer une éternité alors qu’ils agissaient comme deux adolescents sur la banquette arrière de ce taxi. C’était à la fois grisant et excitant de ne penser à rien d’autre qu’à l’instant présent, de ne pas chercher à savoir ce que pourrait avoir les conséquences de ses actes. Lâcher prise, tout simplement, alors qu’elle avait tendance à vouloir avoir le contrôle sur chaque aspect de son quotidien. Ils arrivèrent finalement à destination et une fois dans le hall d’entrée du grand brun, Théodora ne tarda pas à chercher à nouveau le contact. Elle n’avait pas envie que ça s’arrête, pas envie qu’un élan de bon sens les frappe de plein fouet maintenant. Joueuse, elle s’était alors approchée d’Arthur qui n’avait pas tarder à rétablir le contact de leurs lèvres, lui offrant un baiser bien plus profond et lourd de sens maintenant qu’ils n’étaient plus qu’à deux. « Juste là il me semble. » Le souffle court, un sourire entendu se glissa malgré tout sur les lèvres de la brune qui ne pouvait s’empêcher de continuer de caresser chaque parcelle de peau qui s’offrait à ses doigts tandis que les baisers du propriétaires des lieux déviaient doucement et que ses mains se faisaient plus entreprenantes. Rapidement, la robe de Théo se retrouva au sol et le rouge ne tarda pas à lui monter aux joues tandis qu’il l’observait de haut en bas. Si elle n’avait jamais vraiment eu l’habitude de ce genre de moment, cela faisait également un bout de temps qu’elle ne s’était plus retrouvée dans cette position, à moitié nue, face à un homme, mais de toute évidence, Arthur semblait apprécier ce qu’il avait sous les yeux. « Je ne pensais pas avoir la chance de tenir compagnie à une si belle femme ce soir. » Un nouveau sourire tandis qu’un frisson lui parcoure l’échine au contact des mains du jeune homme sur sa peau. « Et j’étais loin d’imaginer que la soirée puisse prendre une telle tournure. » A mille lieues de là même, mais elle n’allait certainement pas s’en plaindre. Elle suivit ensuite le mouvement jusqu’à l’étage où la chambre se montra être un bien meilleur terrain de jeu que la boîte où ils s’étaient retrouvés ou même le hall d’entrée de cette maison.
Un œil qui s’ouvre, puis le second… Théo peine à comprendre ce qu’il se passe immédiatement, son esprit étant bien trop embrumé. Il ne lui faut cependant pas bien longtemps pour se rendre compte qu’elle n’est pas chez elle ou pour sentir la chaleur d’un autre corps à ses côtés. Les liens se font assez rapidement et le brouillard se dissipe instantanément. Dans un geste probablement un peu trop brusque, la belle se redressa afin de jeter un coup d’œil au réveil posé sur la table de chevet opposé au côté du lit qu’elle occupait. 06h18. « Merde ! » Sans réellement faire attention à Arthur qui était forcé d’émerger un peu brutalement, la jeune femme s’extirpa du lit, à la recherche de ses sous-vêtements qui avaient atterri au sol quelques heures plus tôt. « Désolée, je ne voulais pas te réveiller. » bredouilla-t-elle malgré tout à son attention tout en continuant de chercher son deuxième escarpins. « Il faut vraiment que j’y aille, il faut que je sois à la maison pour le réveil d’Ollie. » Depuis qu’ils s’étaient installé à Brisbane, jamais Théo n’avait découché et s’il lui arrivait de faire la fête jusqu’aux petites heures du matin, il était important pour elle d’être présente au réveil de son fils. « Désolée, je… on… on s’appelle ? » conclut-elle finalement, pas certaine qu’Arthur ait vraiment eu l’occasion de capter toutes les informations alors qu’elle s’éclipsait de la chambre telle une voleuse. Ils auraient bien l’occasion de discuter de toute cela plus tard n’est-ce pas ? Pour l’heure, il fallait surtout qu’elle rentre chez elle.
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