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 mickey&ariane ▲ you'll ask for me

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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyMar 23 Jan 2018 - 4:43

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Mickey & Ariane


Elle avait dit qu’il aimait les pubs. Elle avait dit qu’il était toujours au bar ou presque, qu’il aimait détailler les bouteilles, prendre le temps de choisir le premier verre, et cumuler les suivants. Elle avait dit qu’il avait la remarque acide, pas particulièrement déplacée, mais suffisamment imposante pour ne pas qu’on la manque. Elle avait dit que le McTavish était l’un de ses pubs préférés, qu’il avait récolté un nombre incalculable de numéros ici, qu’il avait sûrement rameuté de la nana dans les vestiaires, les toilettes, la ruelle derrière, la réserve, toutes ses réponses. Elle avait allongé la liste pendant de nombreux mois, me renvoyant toujours des appels à l’aide couronnés de questionnements existentiels, comme si mes conseils - bien que réfléchis et presque toujours justes - avaient la science infuse, étaient susceptibles de changer quoi que ce soit. J’avais tenté, en vrai. Les mecs dans son genre, j’en avais vus, revus et encore. J’avais succombé à certains, renfrogné les autres, ignoré leurs avances un soir pour y répondre allègrement le week-end suivant. Mais tous et chacun étaient pareils, identiques, faits sur le même moule, dégeulasses dans leur attitude, dans leur philosophie, dans leur entièreté potentielle. Puis y’avait fallu que les lettres commencent à s’estomper. Qu’elle n’y croit plus trop, que ses phrases soient molasses, que je sente que le pourquoi, que la raison derrière, que la motivation n’était plus. Quelques mois après et elle demandait conseil pour passer à travers une rupture, pour se remettre d’une peine de coeur, d’une déception amoureuse comme il ne s'en fait plus à ses yeux, comme il s’en multiplie chaque jour aux miens. Tad qui me revient à l’esprit du revers, et toutes les autres âmes esseulées qui croyaient qu’en claquant des doigts le reste s’envolerait en fumée. Conneries. Alors bien sûr, chaque fois que je me posais au McTavish, je pensais à lui. Pas longtemps, une poignée de secondes et encore. À comment il lui avait brisé le coeur, un peu pas mal en même temps où Cooper avait démoli le mien. Je me demandais s’il était toujours à cumuler les conquêtes comme elle l’écrivait si bien, ou s’il cuvait sa bière sur le trottoir, entre un haut-le-coeur et une gerbe disgracieuse. S’il offrait du feu à la première connasse qui passe, ou s’il galèrait à s'appeler un taxi. Perdu, malhabile, désarticulé, un peu comme ce type, là, à ma droite. Qui fixe le vide comme s’il avait la réponse à tout. Qui rage sans dire le moindre mot. Qui a élu domicile au bar un peu avant moi, et qui ne semble pas près de faire grand chose de sa vie que de juste se traîner, de loque en larve, jusqu’à la prochaine déception. « Curieux. » que je laisse siffler entre mes lèvres, le verre presque vide qui roule entre mes doigts. « Habituellement, vous seriez parti avec celle-là depuis au moins 10 bonnes minutes déjà. » du menton, je désigne la belle blonde qui s’est adossée à ses côtés, bavassant avec sa copine, ne manquant pas une seule occasion de lorgner par-dessus l’épaule à son intention, dans l’espoir qu’il ait fini par la remarquer elle, et sa main qui triture ses mèches à outrance. « À moins que ce soit lui qui vous branche. » 5 secondes plus tard et mon attention se vrille sur le barman qui revient derrière le comptoir, commence à servir distraitement des pintes aux principaux intéressés. Il est toujours silencieux, et ce genre d’audience me plaît tout de même ce soir, alors que je me sens particulièrement loquace, ou juste plus chiante que d’habitude. « J’en viens donc à deux conclusions. » la dernière lampée trouve mes lèvres, ma langue, ma gorge, avant que je ne reporte mes rétines sur sa silhouette cambrée, recroquevillée sur le merisier vernis. « Soit j’ai manqué le moment où elle, ou lui, vous a rembarré. » ce qui serait plausible parce que je n’ai pas que ça à faire, de le stalker effrontément. « Soit vous voulez me payer un verre. »  ce qui n’est pas plus mal, compte tenu du bruit que fait le réceptacle vide qui cogne devant moi alors que je le dépose du bout des doigts. Il ne parle pas? Tant mieux, je sais ce que je veux, de toute façon. « Scotch, straight up. »

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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptySam 3 Fév 2018 - 15:51


Ariane & Mickey

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Un peu plus de huit mois, un peu moins de neuf. Deux-cents cinquante jours au total. La sobriété n'était simple qu'à la seule condition de ne l'avoir jamais perdue. Dans le contraire, on se met à compter les jours. À les fêter parfois. Aussi fou que cela puisse paraître, c'est dans un bar que son parrain l'invita célébrer son deux-cents cinquantième jour d'abstinence, laissant Mickey complètement paumé. "Fait pas cette tête, je te paie juste un soda!" Le ton était enjoué, ponctuant sa phrase d'une tape amicale à l'épaule qui se voulait réconfortante et encourageante pourtant, ça ne marchait pas. Son parrain revenait d'encore plus loin, un modèle pour le jeune homme qui ne comprenait pas toujours ses méthodes, mais, force d'en saluer les mérites par la suite. "T'aurais pu me payer le grand restaurant, tu n'es qu'un sale radin." Il se passait frénétiquement la main sur l'avant-bras droit, comme s'il se tenait prêt à le retenir des fois qu'il soit prit d'une pulsion assoiffée d'alcool. La tête quasiment rentrée entre ses épaules, position de la tortue rentrant dans sa carapace qui n'avait qu'une idée en tête : rentrer à la maison. Alors il faisait ce qu'il faisait de mieux quand il était mal à l'aise, il faisait la gueule en étant un peu boudeur. "Tu sais quoi? Si t'arrives à passer une heure au comptoir en restant sage, je t'emmène au resto de ton choix..." Une autre tape sur l'épaule et puis amorce de s'en aller avant que Mickey ne lui saisisse le bras. "Oh t'as cru que je faisais le tapin ou quoi? Si tu te casses, je me barre!" Il se lève en un quart de seconde, ayant déjà l'itinéraire de la sortie la plus proche bien en tête. "Montre-moi que tu mérites ça..." Un jeton. Encore. Un jeton des AA. C'est qu'il commence à en avoir une belle collection le Mickey. Il a l'impression de les accumuler comme certains le font avec les timbres, comme il faisait avant pour les bouteilles. Celui-là, il ne l'avait pas. Un beau deux-cents cinquante écrit dessus. D'habitude, c'est les semaines ou les mois alors celui-là l'étonne un peu, il l'examine de plus près en le faisant rouler dans ses doigts. Il y a son nom dessus. Son parrain lui fait un clin d'œil, lui montre sa montre histoire de lui rappeler qu'il lui a dit de tenir une heure alors Mickey se rassoit, fronce les sourcils en croissant les bras sur le comptoir. Il porte son verre de soda à la bouche, mais les petites bulles d'habitude si sucrées ont un arrière-goût amer, un goût de culpabilité et de trouille ainsi qu'une pointe de contrariété. Il regarde son parrain s'en aller en se marrant, se persuadant qu'après tout même si ça philosophie n'était pas conventionnel, elle avait toujours porté ses fruits. Peut-être que c'était la métaphore de la chute de cheval où il fallait remonter en selle? Mickey pensait à pleins de choses, jouait nerveusement avec son jeton de la main droite en tenant fermement son verre de la main gauche. De temps à autre, le barman venait le voir pour lui proposer à boire, mais ne recevait pour réponse que de faibles hochement de tête, pas un mot ni une parole. Déjà vingt minutes de passées, vingt longues et insupportables minutes. S'il n'avait pas l'intime conviction que son parrain l'attendait à la sortie où a proximité, il serait déjà parti en courant, mais il s'accrochait, il tenait bon. Il balayait la salle du regard pour s'occuper, il passait sa vie en revue dans sa tête, il songeait à ce qu'il allait bien pouvoir faire dans les jours à venir, à tout ce qu'il avait fait par le passé, à son passé aussi en quelque sorte... Jusqu'à ce que sa voisine de comptoir ne l'extirpe de ses songes en s'exclamant à haute voix. Une charmante rouquine aux ravissants yeux bleus. Avec le timing, il avait eu l'impression qu'elle s'adressait à lui, qu'elle avait lu dans ses pensées. Il secoua discrètement la tête en fermant les yeux pour chasser cette idée folle. Elle continuait. Il était du genre curieux néanmoins, il ne pouvait pas faire autrement que d'entendre ce qu'elle disait, essayant discrètement de voir la tête du pauvre type à qui elle parlait, parce que fallait avouer qu'il prenait cher. Très cher. Sauf que le pauvre type, c'était lui visiblement, le seul homme au comptoir. Certain de ne pas connaître la demoiselle, il regarda brusquement derrière lui, geste désespéré pour se rassurer de ne pas être la cible d'une telle irascibilité gratuite. "Si à un quelconque moment, je t'ai laisser croire que j'étais prêt à t'écouter déblatérer, y a eu méprise!" S'il avait été de meilleure humeur, il aurait salué l'audace, s'il avait été moins susceptible par la même occasion. Alors il décide de la tutoyer bien qu'ils ne se connaissent pas, qu'après tout, elle a utilisé cette pointe de respect avec le vous, il choisit de faire autrement. Il digérait à peine l'arnaque et le traquenard de son parrain, il avait déjà les nerfs en pelote. "J'en viens donc à deux conclusions. Soit t'es déçue que je ne t'ai pas remarqué plutôt, soit TU t'es fais rembarrer et tu essaie tant bien que mal d’entraîner quelqu'un d'autre dans les profondeurs de ton désespoir..." Cela peut paraître puéril d'utiliser ses propres mots contre elle, mais la tournure était suffisamment tape à l’œil pour le marquer. La simple mention du scotch l'avait complètement retourné, au point qu'il resserre son poing étroitement sur son jeton qu'il visualisé comme un chapelet pour ses prières. Le sujet le rendait encore plus irritable d'autant qu'il était non seulement abstinent de la bouteille, mais aussi des rapports physiques. "Dans tous les cas, t'as l'air d'une grande fille. Une de celle avec de beaux discours, qui clame l'égalité des salaires et des sexes, alors tu vas te le payer toute seule ton verre. En femme forte et indépendante que tu es." Non pas qu'il était misogyne ou machiste, plutôt qu'il avait envie de lui rabattre le clapet avant qu'elle ne lui lance une autre pique. D'un geste, il fit mine de lui faire au revoir du bout des doigts avant de se remettre droit face au comptoir, l'air encore plus boudeur.
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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyMer 21 Fév 2018 - 4:49

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Mickey & Ariane


Un mec comme les autres. Un type incapable de voir ses gaffes, incapable d’arrêter de les accumuler. Un pauvre paumé qui ne veut pas mal faire, mais qui est nocif, qui est dur, qui est injuste depuis tellement longtemps que ça en devient une habitude, un automatisme. Je ne peux pas m’empêcher de faire le rapprochement entre son histoire et la mienne, entre nos déceptions, entre celles qu’il a transmises, celles que j’ai reçues. Pas foncièrement cruelles en soit, juste trop bornés pour voir la vérité excessivement nocive en face. Et si je ne connaissais pas son histoire, si je n’avais pas lu les bribes de ses échecs et de ses déboires par la plume de son ex-copine, j’osais croire que je serais en mesure de prédire une bonne partie de ce que je savais déjà. Rustre, sauvage, porté sur l'introspection, ermite. Je jure que je l’entends grogner à ma première interrogation, je suis persuadée qu’il laisse aller un soupir, là, las, contre ses lèvres, avant de tourner la tête dans ma direction. Damn, boy. La gueule carrée, les mains brouillées, le regard cassé - ç’aurait été en plein mon type si je n’étais pas ici pour recherche et développement, si je n’avais pas envie d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment, s’il n’était pas mon nemesis non assumé, ma vendetta personnalisée. Encore plus maintenant qu’il me pique et que j’arque la nuque. 10 sur 10 pour la répartie, mon attention ne pouvait pas être plus attisée, et il le dénoterait, s’il remarquait le sourire fin, malin, qui se dessine sur mes lèvres, plutôt que de reporter ses iris affûtés au comptoir de bois qui s’étale devant lui. Je siffle, jouant, faisant tourner le verre sous mes yeux, et le rictus qui s’affine. « Ouch. C’est que ça a dû vraiment faire mal quand on t’a abandonné derrière dans les tranchées. » mon hypothèse n’est que plus confirmée, maintenant que je le sens si aride, tellement sur la défensive. Il n’attendait qu’une proie sur laquelle passer sa rage, il n’attendait qu’un bout de chair fraîche à déchirer pour le plaisir de sa propre hargne, et s’il pense que ce sera aussi facile de se débarrasser de moi maintenant qu’il est en plein au centre de mon radar, il est encore plus stupide que j’ai pu le lire auparavant. Personne autour, le barman qui le surveille du coin de l’oeil, la salle qui se rempli et son expression renfrognée qui ne fait que m’intriguer encore plus. Round two, here we go. « Oh honey. Si tu avais déjà la réponse à ta propre énigme, tu serais assis au siège à côté de moi. » le voilà qui retourne mes propres mots contre moi, qui le fait avec amertume, salace, et c’est bien un rire que je sens monter, qui s'échappe d’entre mes lèvres, vient se casser sur les parois de mon verre que je monte déjà à mes lèvres. « Mais comme tu préfères déblatérer sur les droits de mes semblables, et que ça semble tant me plaire à tes yeux, vas-y.  » la table est mise, les couleurs sont affichées, il s’est avancé si loin et si proche à la fois, je ne pourrais pas être plus prête à l’entendre déverser son venin sur mes soeurs, mes comparses, ces vipères, ces méduses, ces Aphrodites qui l’ont rendu aussi horrible qu’il est aujourd’hui, aussi blasé, détruit. Qui sont à la base de la raison qui justifie sa colonne rapiécée, ses paupières fatiguées, sa voix rauque d’avoir trop débattu, de s’être justifié sans conviction aucune.  Son silence ne fait que me motiver à en ajouter une couche, ne fait qu’encourager ma curiosité à s’immiscer dans sa soirée, à faire ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir percer au grand jour, et analyser du revers. Je n’étais pas devenue aussi à l’aise à comprendre et analyser les gens en suivant seulement mon instinct. C’était les méandres qui me nourrissaient, et leurs démons qui m’encourageaient à aller plus en profondeur, probablement bien loin derrière une bienséance normale que maman, Nadia ou même Hugo m’auraient normalement encouragée. Et comme on est toujours en phase d’apprendre à se connaître, je demande, j'ose. La lune de miel qui s’étire et pas le moindre risque d’être dérangés maintenant que je me lève lentement, et prend l'initiative de me rapprocher de son siège. Il ne bouge pas, probablement que cette jambe, là, celle qui tremble depuis tout à l’heure lui donnera l’impulsion nécessaire de se barrer à mon approche, mais c’est sans compter mes prunelles qui cherchent les siennes, les trouvent, s’y plantent comme les crocs d’un rapace qui juge le menu avant de se servir dans son entièreté.  « Elle t’a brisé le coeur y’a longtemps? Tu l’as mérité? »  et toujours je pique, et toujours l'index s'enfonçant un peu plus dans la plaie, aucun indice à savoir d’où je sais ce qu’il cache, mais c'est trop facile, et à la fois un peu plus aride qu’à l’habitude. Je me régale, lorsque je finis par me poser sur le siège à sa gauche, le contact qui presse, et le sourire qui ne fait que s’agrandir un peu plus. « Dis-moi comment une femme forte et indépendante t’as rendu aussi aigri. »

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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptySam 3 Mar 2018 - 21:22


Ariane & Mickey

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Le simple fait d'être dans un bar le rendait tendu, à cran et extrêmement nerveux alors si en plus, il devait être la victime aléatoire de sa voisine de comptoir, sa tension ne risquait pas de descendre. De base, Mickey n'était pas quelqu'un de méchant bien qu'il ait souvent eu soif de représailles après avoir été cible de la malveillance répétés de ses collègues de travail par exemple. Les choses commençaient doucement à s'améliorer bien qu'il ait encore les marques des brimades et des railleries avilissantes ayant laissé son affect à vif à force de leur périodicité bien trop rapprochée. La différence entre ses collègues et la jolie rousse résidait dans le fait qu'il connaissait les premiers, mais pas la seconde. Sans pour autant tolérer et vraiment comprendre le fondement de ce genre de comportement, il s'était souvent dit que c'était sa pénitence, persuadé qu'il se devait de faire amende honorable pour expier ses fautes, se racheter une conduite et redorer son blason tout en subissant l'exècre de ses collègues qui connaissaient son passé. Mais la demoiselle, il était prêt à jurer qu'ils se voyaient pour la toute première fois, alors pourquoi diable l'avait-elle choisi pour décompresser de sa journée ou de ses états d'âme? Surtout quand elle continue, dans un persiflage à peine voilé où elle lui lance la soi-disant image qu'il lui renvoie, un pauvre soldat abîmé par la guerre, comme s'il s'était mis à pleurnicher. Un bref instant, il doute de lui-même, repassant la conversation dans sa tête. Pas du tout, du moins à son sens, c'est juste qu'elle est douée, très douée. Mickey serre les dents et plisse les lèvres comme pour les garder scellées, incapable de surenchérir sur le sujet qui le mortifie. Elle a fait mouche. D'une part, il a douté, elle l'a déstabilisé d'un revers de main superbement manucurée et d'autre part, la tranché, le soldat et  la guerre, ça lui rappelle toujours son père: militaire mort au combat. De tout les sujets possible et inimaginable, elle a choisi celui-là. Fait de société, toujours d'actualité, rien de bien étonnant en somme. Si Mickey avait été de bonnes humeur, il n'aurait même pas fait le parallèle sauf qu'il est tout sauf de bonne humeur et que c'est à tendance decrescendo plus que crescendo. Surtout si elle continue de l'assaillir de sa voix suave mais néanmoins aiguisée comme un rasoir. D'une assurance à la limite de la provocation et du défi, elle retourne ses paroles contre lui, comme il l'avait fait quelques instants auparavant. Dans sa tête, il analyse les propos de la rouquine, aussi vite que possible. Il l'avait jugé, un peu vite certes, mais lui renvoyait en pleine figure qu'il n'avait pas résolu le mystère. En fait, elle l'attaquait à nouveau, mais il était du genre cérébral, un tantinet parano à cause de sa susceptibilité et de ses contrariétés actuelle. Comble de la situation, elle l'encourage même à poursuivre sur le thème de l'égalité des sexes. Ne la constatant pas énervée pour un sous, il salue intérieurement l'aplomb quand il sait que nombreuses autres lui auraient déjà collé une gifle. Il regrettait presque la gifle à vrai dire parce qu'après ça, généralement c'est le départ de la demoiselle. Pas elle. "Tout ça uniquement pour te faire payer un verre? Ça prouve bien que 90% des femmes sont vénales et les 10% qui restent ignorent simplement ce que ça veut dire." Il a abandonné l'idée d'avoir de la matière dans ses propos, il cherche uniquement à être blessant. De toute façon, il a du mal à réfléchir, son cerveau attache une grande partie de sa fonction à le maintenir plus ou moins serein. La main serrée sur son verre de soda comme s'il s'agissait plutôt du cou de son adversaire. "Je ne dépenserais même pas 5cts pour toi. Alors à moins que tu ne veuilles faire concurrence aux ventilateurs, tu peux arrêter de brasser de l'air à battre des cils." Habituellement, il trouve ça charmant une demoiselle aux longs cils qui papillonnent sauf que là, le simple fait qu'elle respire l'horripile. À peine quelques minutes qu'ils ont commencé à échanger des mots pourtant. De bien grands maux d'ailleurs. Pour le jeu de mots. Mickey afficherait presque un sourire triomphant de fierté lorsqu'elle amorce son départ, mais préfère attendre qu'elle soit hors de porter, histoire de ne pas lui octroyer la satisfaction de voir qu'il n'en se fichait pas vraiment et que tout ça l'atteignait au plus haut point. Une dernière tirade pour son départ, le contraire l'aurait étonné de toute façon. Au ralenti, il entend distinctement chaque syllabe dans un grondement qui lui mutile les oreilles en ravivant de pernicieux souvenirs. C'est tellement facile pourtant efficace. Tout le monde a connu plus d'une déception amoureuse, tout le monde à déjà souffert. Mickey n'est pas naïf, il sait qu'il fait son âge et qu'à son âge, on a forcement eu le cœur brisé. Il en a eu pour son compte, usé jusqu'à la moelle et encore quelque peu torturé aujourd'hui à la moindre insinuation. Deux ans sont passés, mais les cicatrices sont encore fraîches, d'autant plus sensibles si on les gratte. "T'as qu'à consulter ma biographie en ligne sur www.dtc.com." Le regard assassin, les traits déformés par la haine avec le front tellement plissé que ses yeux se creusent dans leur orbite ne laissant transparaître que le noir de ses pupilles. Il exulte désormais son départ toutefois, ce n'est pas loin de lui qu'elle termine, mais belle et bien à côté de lui. Surpris, sa tête a un mouvement de recul assez brusque, assez pour entraîner ses épaules en arrière en provoquant une réaction en chaîne de dans son dos jusqu'à son fessier qui fait légèrement bouger son tabouret. Par réflexe, sa main droite se saisit immédiatement du tabouret pour l'empêcher de remuer d'avantage. Il en profite pour finalement l'orienter vers elle, histoire de se donner de la contenance comme s'il était prêt à l'affronter, qu'il lui fait face et qu'il lui tenait tête, le front quelque peu déridé à cause de sa petite frayeur d'équilibre. Elle ne semble pas décidée à lâcher l'affaire. "Tu lui demanderas à ton retour en Enfer, organisez-vous une pédicure pour vos sabots fourchus." Mickey lâche le tabouret pour s'accouder au comptoir et porter son verre à ses lèvres de sa main libre, le majeur volontairement relevé en la regardant droit dans les yeux. Il se risque même à un petit gargarisme bien sonore, histoire de l’écœurer et de lui passer l'envie de rester. Il déglutit non sans mal le gosier faussement irrité, persuasion psychosomatique. "C'est bien connu, on est des crapauds qui ne se transforment en Princes qu'avec le baiser d'une Princesse. Si tu penses que c'est une femme qui m'a rendu comme ça, tu m'avoues à demi-mot l'existence de ton sabbat de sorcières, j'espère que tu seras punie pour cette délation." Il se donne l'impression d'être un véritable gamin à parler comme ça mais il se refuse à rester muet alors il balance la première chose qui lui passe par la tête. "Ceci dit, ça explique aussi pourquoi tu n'as pas d'alliance non plus. Ton fiancé à voulu te mettre au bûcher, c'est ça?" Il ponctue sa phrase en positionnant sa main comme un pistolet, sauf qu'il pointe son majeur au lieu de l'index et mine de lui tirer dessus avant de souffler sur son doigt comme après une déflagration pour dissiper la fumée.
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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyMer 7 Mar 2018 - 5:04

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Mickey & Ariane


Oh, qu’il est mal. Qu’il se retient, qu’il serre les dents, la mâchoire, les crocs. Qu’il se replace sur son siège, sent la goutte de sueur, là, la désagréable, perler sur son front. Et mon menton s’appuie dans ma paume, coude posé sur le bar, mes prunelles qui le détaillent sans la moindre subtilité, qui l’observent, le scrutent, l'enregistrent. Il a la hargne de celui qui crache son venin sur la première personne qui passe, ici, dehors, demain, toujours. Et si je suis sa cible du soir c’est bien parce que je l’ai cherché, voulu, attendu. Pas question de rebrousser chemin en si bonne posture, encore moins lorsque chaque seconde me rapproche du personnage qu’on m’avait décrit, ancienne belle à son bras qui était venu piocher dans mes conseils comme si j’avais la vérité absolue sur les monstres d’ego et de cynisme dans son genre. J’ai envie de lui dire qu’il est irrécupérable, j’ai envie de lui dire qu’elle a bien fait de se barrer, de l’oublier, de fuir loin, de tourner la page. Mais il y a ce magnétisme, ce défi, cette envie d’en faire trop, de piquer suffisamment, peut-être une vendetta personnelle, certainement une envie de défi. Personne pour me retenir de faire mal à mon tour, personne pour m’en empêcher. Et je roule des yeux devant son attaque, ce site web à la con que je ne note même pas, le sarcasme puéril qui m’arrache un rire, un seul. « J’ai pas besoin d’aller lire quoi que ce soit de plus pour prouver la théorie. Y’a ta veine, là, qui panique. » mes iris se vrillent là où ça compte, belle jugulaire qui danse sous ses pulsions de colère et qui trahit le calme olympien qu’il tente de garder devant mes attaques, son regard qui erre partout sauf dans ma direction, ses paumes refermées sur son verre. Son ton le trahit, sa frustration toute autant, et je rigole de plus belle. Il nous imagine avec son ancien fleur à parler des hommes et il ne pourrait pas être plus juste, néanmoins, ce n’est pas dit que je dévoilerai mes cartes si tôt alors que le jeu se positionne à peine. « Soirée cosmo et lynchage. Can’t wait. »  et blablabla, ce que je pouvais dire au final, pour m’assurer d’avoir toujours le dernier mot. Il ne verra pas le sourire en coin que j’arbore, revoyant défiler au fil de mes pensées les dizaines de lettres envoyées à son sujet, les photos, les anecdotes, les crises, les larmes. Il n’a pas à faire le fier, il n’a pas à se targuer d'être la pauvre victime, la colombe de l’affaire. S’il me montre l’enfer, je lui indique son loft avec vue sur le Styx. « Ce sont les cheveux roux qui m’ont vendue? » comme n’importe quelle crinière de feu exhibée au lycée, comme n’importe quelle rumeur, quel mythe, quelle connerie sur un signe distinctif capillaire qui me rendrait plus acide, plus virulente, plus mauvaise. Mon caractère est ainsi parce qu’il s’est développé de la sorte, pas à cause de la couleur de mes mèches. Qu’on s’en tienne rigueur, et je m’assure que ma vanne acidulée passe en plein dans sa gueule. Et le voilà qui renchérit, qui se réveille, qui pointe du doigt mes tares sentimentales, absence de. Quelques mois plus tôt, ce genre de remarque lui aurait valu la pression de ma paume sur sa nuque, et son nez qui craque sur le merisier vernis. Mais pas ce soir. Parce que pour la première fois depuis un long, un très long moment, je suis en paix avec tout ça. Avec Tad, avec nous, avec tout le reste. « Voulu, oui. Réussi? Jamais. » c’est presque lassée que je le vois lever le majeur à mon intention, vulgaire petit gamin à l'orgueil rampant qui croit que s’en prendre aux grandes personnes fera de lui un adulte respecté. La blague. « Mais c’est cool, la projection. Ça facilite le truc, ça clarifie les suppositions. » de retour au programme principal, de retour à lui et à ses problèmes, à ma curiosité et à mes mauvaises intentions. « Au départ, je me disais que c’était juste une mauvaise gestion des émotions de ta part, ou un problème d’alcool. Un truc bien facile à blâmer, avec le dos large. » et je fais mine de réfléchir, vraiment, alors que le discours est clair dans ma tête, suffisamment pour que je prenne une pause, faussement pensive, commandant un nouveau verre, le mien qui se termine d’une gorgée salvatrice. « Finalement t’as juste un caractère de merde et l’ego qui va avec. » et je fais volte-face dans sa direction, accusatrice, vilaine, impolie. La curiosité de savoir il restera combien de temps juste à m’écouter, à me dévisager, à me crier dessus, ou à partir. L’un ou l’autre des choix me ravirait, au sens où il prouverait mon point. Il était une cause perdue, elle s’était acharnée pour rien, et le spectacle qu’il m’offre de son plein gré n’ajoute que plusieurs couches supplémentaires à ma déception toujours grandissante envers les mecs de sa race. « C’est presque décevant ; au moins, ça a le mérite d’être distrayant à voir. »  et après on dit de moi que je suis négative, quel gâchis. Le verre est toujours à moitié plein, de scotch, comme celui qui revient me narguer, sous son nez. « Tu te prépares un Monopoly, ou? » une fraction de seconde plus tard et mon regarde se pose sur le jeton qu'il serre entre ses doigts, agressifs. Tiens, je reconnais pas, ça.

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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyDim 25 Mar 2018 - 21:19


Ariane & Mickey

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Il pourrait se poser la traditionnelle question du qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça toutefois hors de questions de s'y risquer, non seulement il en connaît la réponse, mais en plus, il mettrait des heures à tout ressasser. En d'autres circonstances, il aurait déjà quitté le bar pour se débarrasser de sa pernicieuse voisine de comptoir sauf que ce soir, on lui a demandé de rester au moins une heure. Un succin coup d'œil à l'horloge et voilà que son moral prend un nouveau coup, à peine quelques minutes se sont écoulées. Mickey veut prouver à son parrain et à lui-même qu'il peut se contrôler, ne pas céder à la tentation de l'alcool, qu'il a de la volonté désormais bien qu'il n'avait pas prévu de devoir la partager pour lutter contre la soif et l'irrépressible désir de faire taire la diablesse d'à côté. "Oublie les cheveux et les sabots, la priorité serait d'être un peu plus... Sympathique, pour garder l'anonymat sur ta véritable nature de démone, sorcière, succube ou je ne sais quelle espèce de vermine apocalyptique." Qu'à cela ne tienne, les deux sont les fléaux qu'il doit combattre ce soir. Elle se révèle une adversaire redoutable tant par ses talents d'observations et d'interprétation, pas toujours juste mais tout autant âcre et offensant ainsi que sa volonté de persévérer dans ses tentatives de gratter sous la surface jusqu'à laisser sa chaire à vif. Idéalement Mickey espère que cela restera à l'état métaphorique sans pouvoir s'empêcher de regarder la longueur de ses ongles furtivement. Au cas où... Sinon il pourrait tout aussi bien appliquer son propre conseil et se montrer lui-même plus aimable mais après une réflexion assez expéditive, il y renonce estimant qu'après tout ce n'est pas lui qui a commencé. "Le pauvre... Je lève quand même mon verre à la bravoure de cet homme qui n'a peut-être pas réussi à t'immoler mais qui a eu le mérite d'essayer." Ça lui fait quand même bizarre de sortir ça, lui qui n'est pas du genre à féliciter les ruptures ni même d'oser aborder des sujets qui pourrait se révéler sensible. Il avait tant de fois vu des victimes de violences conjugales ou bien même des grands brûlés de par son métier. Nulle doute qu'elle faisait ressortir tout la colère qui sommeillait en lui, faisant ressortir tout ses mauvais côtés qui s'activaient en signe d'auto-défense. Et voilà qu'elle repart en séance de psychanalyse sans qu'on ne lui ait rien demandé. Comme à chaque fois, elle sait exactement où mettre le doigt pour que cela blesse le plus possible, à croire qu'elle a vraiment une boule de cristal à moins que Mickey n'ait vraiment sur le visage les caractéristiques physiques de l'alcoolique. Pour le sale caractère, en ayant fait une démonstration il n'est guère surpris, mais pour le reste, ça le rembrunit autant que ça ne l'emmerde. "Gnagna... La projection... Gnagna... Ahah!" Il prend une petite voix geignarde et très aiguë, implicitement censée être une imitation de sa voix avant de laisser échapper un esclaffement on ne peut plus sarcastique en arquant un sourcil. Les mots lui manquent ou plutôt, tellement se bousculent pour sortir de sa bouche que son cerveau ne sait pas comment les classer pour les faire sortir. Du plus court au plus long? Du plus déshonorant au plus brutal? Sa respiration se fait plus rapide mais aussi plus difficile avec la sensation d'être dévoré par les flammes, sûrement celle qui n'attendent que de récupérer ce maudit serpent faisant donc augmenter la température de la pièce. "Ma miséricorde a ses limites, je ne serais plus ton divertissement de la soirée." Son bras monte puis redescend en faisant un arrêt à hauteur de sa bouche qu'il puisse finir son soda au passage qu'il imagine être un verre de scotch histoire de tenter de berner son cerveau, les couleurs étant un peu proches. Peut-être qu'en se persuadant qu'il picole, la soif disparaîtra et qu'il arrivera à supporter la demoiselle. Aucun doute qu'il ne faille facilement avoir un ou deux grammes d'alcool dans le sang pour encaisser sa verve caustique. Il repose le verre plus ou moins brutalement sur le comptoir, prêt à tourner les talons et quitter cet Enfer, incapable de tenir plus longtemps. Soit il n'est pas assez rapide, soit elle l'est plus que lui. Elle a remarqué son jeton et l'interroge, ce qui a le don de l'irriter une fois de plus, d'autant plus sur le sujet-là. Son self-contrôle l'abandonne, envahit par le poids de la culpabilité et de la honte, laissant son animosité aux commandes qui prépare déjà les algarades et le sentier de guerre. "FERME-LA OU JE TE JURE QUE JE VAIS TE..." Il s'avance vers elle d'une grande enjambé brusque qui renverse son tabouret au passage avec perte et fracas tout en la pointant du doigt de sa main libre, l'autre instinctivement cachée dans son dos, les doigts scellés sur son jeton.  Le lourd silence qui s'est installé dans le bar ainsi que tout les yeux braqués sur lui pèsent suffisamment sur lui pour le couper dans son élan. Mickey ne comprend pas trop ce qu'il vient de se passer. Il baisse lentement le bras tout en reculant, le regard toujours noir incapable de défroncer les sourcils pour l'instant ni de calmer sa respiration. Dans le brouhaha des chuchotements, il devine les intentions qu'on lui prête comme s'il avait été sur le point de lui porter un coup. Jamais il ne lèverait la main sur une femme, même si l'idée lui a traversé l'esprit à force de subir l'insolence de ses immixtions acides, malheureusement les apparences sont contre lui. Il se passe frénétiquement la main sur la nuque avant de reprendre sur un ton moins haut mais toujours autant massacrant. "Bordel mais pourquoi tu me fais autant chier, je ne te connais même pas..." Inutile de préciser qu'il n'avait pas forcément envie de le connaître plus après ça.
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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyJeu 29 Mar 2018 - 22:50

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Et il annonce la fin du combat, ou du moins, son départ en retrait. C’est un soupir las qui accompagne le tout, parce qu’au final, s’il voulait vraiment me jarter de sa conversation, il se serait levé et aurait disparu dans la seconde. On en serait pas encore là. « T’entends? Ça, c’est mon coeur qui se brise. » et voilà l’ère qui se termine, et voilà ses grands chevaux qui se mettent en route vers de plus beaux pâturages, là où personne n’aura les couilles nécessaires pour lui répondre quand il va trop loin. Non pas que je m’en plaise - ok, j’ai menti, je raffole - mais le pousser dans ses retranchements de la sorte risque de lui apporter du bon, le jour où il réalisera que de se mettre la tête dans le cul constamment n’est pas ce qui va le sauver. Mère Theresa que je suis, et je le couve d’un regard supplémentaire, pauvre petite brebis qui prend la fuite, qui laisse presque derrière elle son jeton de Monopoly - ou autre connerie, le temps que je le lui rappelle de ma voix qui chante le malaise et la mauvaise foi. Et là, c’est la scène de sa vie qui déroule devant ses yeux, parce qu’un peu plus et je lui cassais mon verre à la gorge, et je lui foutais un coup de pied au mollet, avant de laisser mes jointures craquer sur sa pomme d’Adam. « Que tu vas me quoi? »  il s’emporte, il voit rouge, il me menace, il est haletant - et je reste impassible, immobile, les iris vissés dans sa direction sans la moindre intention de bouger, de flancher.  Non, il ne me fait pas peur, et ouais, peut-être qu’il devrait, mais j’ai déjà 4 paires d’yeux qui se sont tournées dans notre direction, et si on vivait dans un monde où le simple affront même minime et indirect à une nana était passible d'être envoyé direct en cellule sans plus de cérémonie, c’est d’une voix blasée que je justifie ma sécurité, totalement en désaccord avec ce besoin de sauter à la rescousse d’une fille le moindrement en danger, quand elle ne l’est visiblement pas. « Il est pas vraiment énervé, il fait que jouer, c’est bon. » ça se calme autour, ça s’éloigne, ça garde quand même le brun en joue, et c’est con, c’est nul, c’est ridicule, parce que de toute façon, j’avais une pleine confiance en mes capacités de me défendre. « De toute façon, j’le mets au tapis dans la seconde s’il tente quoi que ce soit. » ça, c’était ciblé directement à l’inconnu, le sourire aux lèvres et les paupières qui papillonnent. Qu’il s’essaie pour voir, juste une fois, juste pour me tester. On en reparlerait quand il serait étendu dans son lit d’hôpital à compter ses côtes cassées. Comme si tout ceci était ma faute, comme si j’étais l’unique responsable de l’état dans lequel il était probablement déjà même avant que je me pointe , je le laisse lancer la vanne, lancer la pique du revers avant de terminer mon verre d’un geste distrait. « Et moi je te connais beaucoup plus que ce que tu peux penser. » plus besoin de jouer la carte commando, plus besoin de le laisser dans un total brouillard, néanmoins je dois avouer que rien que pour voir son expression lorsque j’en dévoilerai un peu plus sur le pourquoi du comment, je me fais violence pour ne pas tout lui balancer de suite à la gueule. Patience Ariane, patience. « Mais honnêtement, je croyais pas que ce serait aussi rapide et aussi facile de te faire sortir de tes gonds comme ça. » et c’est bien déçue que je poursuis, me levant de mon siège, le billet que je sors de la poche de mon jeans pour payer mon dû, l’air de lui dire qu’il n’a rien compris, qu’il ne comprendra probablement jamais, et que là, ce n’est même plus de moi qu’on parle, mais bien de lui, et de tous les problèmes auxquels il est confronté par sa faute depuis bien plus longtemps qu’il n’y paraît. « Tu devrais prendre un thé, calmer tes ardeurs un peu. » et je laisse ma voix monter, signe au barman qui enclenche l'eau bouillante probablement pour la première fois ce soir. Éclair de génie de ne pas lui commander un shot, ou réalisation quand on est pas si conne que ça et qu’on a eu le temps de lorgner sur les inscriptions qui faisaient office de descriptifs sur son fameux jeton et/ou élément déclencheur à son coup de gueule. « Y’a un mec qui te fixe par la fenêtre, c’est pour lui que t’a donné ton show ou t’es le même sans public? » les grandes baies vitrées qui donnent sur la ville, sur la nuit, sur un Brisbane endormi qui me laissent lui renvoyer la balle sur la grande silhouette appuyé qui semble trop l'observer pour en être autrement, alors que tout ça prend de drôles de proportions et que tout comme lui, je n’ai pas envie de me frotter à aussi chiant comme caractère encore longtemps. Il m’avait amusé, il m’avait distrait, il avait été ce genre de dude qu’on aime bien piquer parce qu’il a du mordant et qu’il sait nous en remettre, mais il faut se plier à l’évidence et laisser couler ce qui aurait bien pu être le genre de soirée qu’il aurait clairement voulu oublier ; et moi, pas tant que ça. « Et dire que j’ai pris ta défense une fois ou deux... » à son oreille, que je souffle, doux murmure qui contraste avec le bruit chaotique du bar, les conversations qui l’ambiancent et le tempo d'engueulade avec lequel on avait été si à l’aise depuis tout à l’heure. Quelques secondes à peine avant que je me dirige vers la porte, et si ce sont ses pas que j’entends me rejoindre alors que mon épaule s’appuie sur la porte à pousser pour finir sur le trottoir d'en fase, i’ll be damned.

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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyVen 4 Mai 2018 - 19:19


Ariane & Mickey

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Un mètre et quatre-vingt-deux centimètres. Soixante-dix-sept kilos. Plus de muscles que de graisses. Une carrure sculptée et entretenue. Pourtant, face aux cinquante-trois kilos qui supportent le mètre et soixante-huit centimètres de la rouquine, Mickey se sent minuscule. De par ses mots, elle le met plus bas que terre un petit peu plus à chaque instant, le pousse dans ses retranchements, appuie sur chaque petites cicatrices de sa vie pour toutes les relier entre elles et transformer son corps en un champs de bataille dévasté, ravagé par le passage de cette tornade au sourire d'ange. Ou plutôt au masque angélique car, tapis dans l'ombre de ses yeux bleus il aperçoit le Styx, ce fleuve des Enfers. Affluant de haine, rivière de flammes, fleuve du chagrin, torrent des lamentations et ruisseau de l'oubli convergeant au centre du monde souterrain vers un vaste marais où il l'imagine très bien en grande maîtresse des lieux quand elle lui demande ce qu'il pourrait bien lui faire... Elle l'invite insidieusement à finir la phrase qu'il n'a pas osé finir, qu'il ne terminera jamais. "Rien... Et tu le sais parfaitement." Parce que, quand bien même que l'alléchante idée lui ai trottée à l'esprit un bref et court instant, d'aventure il ne se risquera pas à lever la main, encore moins à le dire à haute voix. C'est ancré dans la société, c'est enraciné dans son éducation, ce n'est pas son genre même s'il est persuadé qu'en plus de pouvoir encaisser, elle risquait bien de créer la surprise et lui faire subir la plus ignoble des dérouillées de toute sa vie. Elle semble en être consciente, elle le chante allègrement ce qui a le don de l'égratigner encore un peu plus obligé de se contenter de continuer de serrer les dents et le poing dans son dos, finissant de fusionner son jeton à sa paume. Elle s'enorgueillit de le connaître, tel le méchant d'un thriller qui s'apprête à révéler son plan diabolique à sa pauvre victime afin de porter le dernier coup, celui qui vous est fatal et qui détruit tout de votre existence. Mickey cherche une énième au tréfonds de sa mémoire, toujours sans succès, bel et bien convaincu de ne croiser sa route pour la première fois ce soir. "Je crois sincèrement que tu devrais te faire soigner..." L'appréhension dans sa voix est palpable. Il a vite fait le tour, elle a mis le doigt dans le mille systématiquement comme si elle le connaissait vraiment. Ce qu'elle continue de prétendre avec brio, preuves à l'appui de par ses allusions. La colère laisse place à l'anxiété quand il comprend que tout ça était calculé, qu'elle ne cherchait qu'à lui faire péter les plombs depuis le début. Pourquoi? Dans quel but? Sa mâchoire est obligée de se décrisper pour qu'il puisse déglutir, sujet à une hyper-salivation signe de grand stress mais il manque de s'étrangler comme les pièces du puzzle s'assemble. D'un hochement de tête désinvolte, elle lui fait remarquer qu'on les regarde sauf que c'est son parrain qu'il reconnaît derrière la fenêtre. Il comprend alors pourquoi il avait rendez-vous dans ce bar, pourquoi il lui a demandé de rester quoi qu'il arrive, pour qu'elle puisse venir faire son petit numéro. Les sourcils de Mickey se froncent à niveau suivi d'un violent mal de crâne alors qu'il tente de deviner ce qu'il s'est passé. Elle s'en va, triomphante, le sourire dévoilant sa carnation acérée de grande prédatrice satisfaite d'avoir terrorisé sa proie sans intention aucune de la manger, seulement de la tourmenter. En guise de dernière pique, elle confesse avoir pourtant pris sa défense quelques fois, laissant à penser que son parrain lui à parler de lui... Mickey ce rappel que ce soir c'est son deux-cent-cinquantième jour d'abstinence, que son parrain lui a demandé de prouver qu'il le méritait... Tout ça ne serait qu'une saloperie de mise en scène pour le mettre à l'épreuve? Voir s'il peut à nouveau gérer ses émotions sans se ruer sur l'alcool? Le vice avait quand même été poussé un peu loin pour le coup, n'empêche que ça expliquait les connaissances de la rouquine sur l'alcoolique plus si anonyme que ça. Il se sentait trahit, de voir que ses confessions avaient été livrés à n'importe qui. Bien qu'il est parfois du mal à être physionomiste, il se remémorait parfaitement chacun des visages qu'il avait rencontré en réunion, jamais ô grand jamais elle n'avait été là. Mickey finit par se ressaisir et prit la demoiselle en chasse alors à hauteur de la porte, a seulement quelques mètres de son parrain sûrement impatiente de lui raconter comment elle a réussi à le briser avec aisance. Il l'attrape par le poignet et la tire vers lui, qu'elle fasse volte-face pour finalement la relâcher aussitôt. Même le simple contact de sa peau lui fait mal comme une rose recouverte d'épine. "Alors quoi, c'est tout? J'ai seulement le droit de savoir que j'ai échoué à votre petit test à la mords-moi-le-nœud, j'ai même pas droit de connaître l'exact verdict de madame le juge? Vu que tu fais aussi le bourreau, tu devrais pouvoir me dire la sentence non?" Une partie de lui avait envie d'un verre pour s'en remettre mais la grande majorité de son être voulait justice et réponses. Si c'était un test, il l'avait raté incapable de se contenir avec l'irrépressible envie de picoler comme jamais depuis longtemps, comme depuis le soir où il s'est fait larguer. Histoire qu'il avait eue grand mal à confesser à son parrain qui avait dû bien se fendre la poire en la racontant à la demoiselle, peut-être même à d'autres... "Ca doit bien vous faire vous marrer quand on vous raconte nos vies merdique, hein? Mieux, ça te fait prendre ton pied la misère à tous les coups! Qu'elle est l'histoire que t'as le plus apprécié?" Elle avait toujours ce ton de défi en soutenant son regard, affichant un putain de sourire véhément laissant comprendre qu'elle n'était toujours pas impressionné. "Quand du haut de mes six ans j'ai passé des heures à essayer de relever ma mère du sol quand on apprit le décès de mon père?" Ça avait pris du temps parce qu'il n'avait pas confiance, à juste titre visiblement mais au final, il avait fini par raconter chaque moment pénible de sa vie, tout ce qui lui avait fait du mal ou qui le hantait. "Ou quand j'ai demandé mon ex en mariage, qu'elle m'a répondu qu'elle me quittait pour un autre en me laissait douze heures pour dégager de l'appart? Nan, cette histoire n'est pas assez larmoyante, après tout j'ai eu le droit de garder les crédits bancaires de ses frasques tumultueuses du temps où elle me faisait cocue à mes frais sans que je le sache!" Elle connaissait toutes ses faiblesses, elle savait parfaitement que sous ses grands airs, il n'était qu'une loque brisée consolidée par de vulgaires et minuscules morceaux de ruban adhésif qui servaient plus de décoration que de réparations. Tout le bien que les réunions des AA lui avaient apporté disparaissait peu à peu, laissant apparaître l'infâme hypocrisie de plusieurs mois de duperie. Mickey attrapa à nouveau son bras et lui colla son nouveau jeton dans la main avant de lever les siens, comme lorsque l'on dépose les armes alors qu'il retenait ses larmes. "Et rend lui sa merde... Même si j'avoue que la métaphore est splendide, pendant un instant j'ai cru que j'avais une obole pour traverser le styx... Mais quand j'irais en enfer, je sais que vous serrez là aussi!" Il passe furtivement sa main droite sous ses yeux, il sent bien qu'il a les glandes lacrymales prêtent à céder alors il vérifie qu'il n'y a pas encore de fuite. Dans un dernier geste de dégoûts face à la rouquine et à son parrain, toujours en retrait plusieurs mètres derrière eux, il se racle la gorge et lâche son plus beau cracha sur le bitume.
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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyVen 18 Mai 2018 - 3:44

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La promesse d’une bouffée d’air frais suffit à ce que je presse la marche, pas particulièrement emmerdée de rester, mais pas non plus folle au point de m’éterniser dans le coin alors que mon seul et unique interlocuteur me fait l’effet de vouloir me prendre à la gorge dès la prochaine occasion possible. Ma manucure fraîche faite, c’est pas l’envie de la garder intacte qui me retient de lui en coller une quand il s’avance de trop près, mais bien le désespoir qu’il affiche très clairement sur sa mine de chiot battu. Ce serait trop facile de le cogner, ce serait trop facile d’avoir le dessus. Autant attendre qu’il reprenne des forces pour l’attraper du revers à ce moment-là. Mais voilà que sur mon départ il m’accompagne vilement, comme si c’était moi qui avait un problème, comme si c’était moi la nocive, moi, la dangereuse. Et je rigole, mauvaise, parce qu’il ne sait pas du tout à qui il s’adresse là, et que même si de mon côté je maîtrisais pas mal la banque de données qu’on m’avait relatées sur lui, l’inverse était toute sauf vraie. C’est un soupir qui répond d’abord, lasse, blasée au possible, même pas l’envie de le détailler du regard tellement il me fait pitié ; mais au moins, j’ai appris à être polie. « C’est la chose la plus gentille que tu as pu me dire de toute la soirée. Thanks dude. » faut redonner à l’autre trouduc ce qui lui revient, et comme 95% de ses paroles du soir ont servi à m’attaquer purement et durement, autant féliciter le geste tout nouveau qui casse un peu l’habitude. Mais voilà que je brise aussi le moment, me libère de son regard de braise pour demander mon dû, viser la porte, espérer rentrer à la maison avant que Nadia n’ait monopolisé la télé alors qu’elle sait très bien qu’à peine un quart de tour d'horloge après s’être posée sur le canapé suffit pour qu'elle s’endorme direct, à chaque fois. Ma main se pose sur la poignée alors que la main de l’autre furie enserre avec hargne mon bras, le timing est impeccable, tout autant que le coup d’oeil meurtrier que je lâche par-dessus mon épaule signe que le nombre de membres que je lui éclaterai s’il ne me lâche pas est proportionnel au nombre de minutes où sa sale patte touche ma peau. « Déjà, tu prends tes aises? Je savais pas qu'on en était aux préliminaires. »  salace, cruelle, je lorgne sur sa prise avec dédain, pas pour le moins enragée. C’est là où il commence à cracher son venin, à déballer son sac, à rager, faire tous les temps, et gaspiller une quantité astronomique de salive sans que je ne lui accorde la moindre importance, contrairement aux quelques personnes dans le bar qui se sont à nouveau approchées de nous par curiosité malsaine, et protection tout sauf nécessaire. « Me fait pas pleurer, elle t’a oublié depuis longtemps et tu devrais faire de même. » la sentence claque, le verdict monte à ses oreilles de ma langue qui claque, et son passé m’importe peu surtout qu’il y tient tellement que j’anticipe les bleus sur mon avant-bras demain matin. Et même si je veux ajouter quoi que ce soit pour ma défense, et même si j’avais voulu ponctuer ses phrases bourrées de mauvaises foi et de jugements faciles de ma verve acide, il ne m’en laisse pas le choix. Le flot de paroles qu’il vomit, les insultes qui s’embrochent à toutes les petites étincelles qu'il a tenté de ravaler toute la soirée, qu’il finit par laisser le consumer d’un paragraphe vacillant. « J’suis vache, pas cruelle. Je me délecte pas de voir s’étaler des coeurs brisés à chaque jour non plus ; j’ai pas salivé quand elle me racontait vos déboires. » je roule des yeux, parce que comme le veut la croyance populaire, j’étais clairement toujours au taquet sur le bout de ma chaise à me réjouir du malheur des autres, à raffoler des courriels et des appels de détresse en les étalant au grand jour. Non, nope, pas le cas, pas du tout. Sinon, ceux qui feraient confiance à mes humbles services seraient tous maso - ce qui n’est pas si mauvais que ça, dans un sens. Ce n’est que lorsque le brun laisse aller une miette d’information que son ex-concubine n’a pas tenu bon d’ajouter à ses écrits que mon oreille tique, que mon attention se vrille, scrute son visage, voit qu’au final, il fait pas juste gueuler pour gueuler, y’a autre chose derrière. « Ça tu vois, elle s’en est pas vanté.»  m’enfin, c’est trop tard pour les excuses, encore plus pour les suppositions. S’il pouvait bien dégager de mon chemin que je le laisse rentrer en un morceau, ce serait cool. Mais c’était avant que ses soupçons et autres idées pré-conçues de l'hypothétique et faux duo de sorcières que je formais avec sa chère et tendre soient interrompus par l’arrivée d’un type à notre hauteur, visage concerné, voix douce. « Mickey, ça va pas? » il accuse direct, Mickey qui crache au sol avec véhémence, y’a au moins ça de bon, ça de vrai, et personne se voile la face sur les pulsions d’agressivité du chien de garde d’un jeton qu’il a sûrement perdu dans son sillage de feu.  « Hey oh, je préviens de suite, j’ai pas l’argent pour un threesome. Juste son cas, c’est tout un casse-tête. » je peux pas vraiment m’empêcher de piquer une nouvelle fois, un énorme sourire qui prend forme sur mes lèvres, maintenant que je détaille l’un et l’autre pour me demander le plus honnêtement du monde à qui irait ma préférence. « Il vous a fait mal, mademoiselle? »  on ignore ma vanne, on préfère jeter un coup d’oeil à mon bras que l’autre sauvage a bien fini par laisser voguer loin de ses serres d’aigle. « Lui donnez pas cet honneur. » et je râle, passant ma veste sur mes épaules, les pseudos marques qui se mélangeront aux coups que je recevrai à l’entraînement de boxe demain. Y’a pire. « I guess que c’était un travail d’équipe.  » que je m’entendrai dire, une poignée de minutes plus tard, le calme un peu plus entendu, les regards lourds de sens qui s’échangent entre eux deux. Moi j’m’en balance. Moi, j’ai pas ma place ici. Et pourtant, je suis toujours là à me fair chier. Pourquoi, donc? « Ça aurait fait une heure, dans 5 minutes. » on entend direct la déception dans sa voix, on le comprend de suite, l’ennui que la situation a généré.  « Et y’a quoi, à la clé? Un peu de self-control? De quoi le détendre convenablement? » comme une gamine prise sur le fait, et j’assume presque mes torts dans l’histoire, les mains dans les poches, le regard vague, feignant le désintérêt le plus complet.

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Message(#)mickey&ariane ▲ you'll ask for me EmptyDim 8 Juil 2018 - 0:11


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L'espoir de la bouffée d'air frais qui lui rafraîchirait les idées en quittant le bar n'était qu'une énième chimère, se révélant au final qu'une déconvenue supplémentaire, nouvelle pierre à l'édifice de sa potence. Mickey, rongé par la haine qu'il a envers le monde et la honte qu'il a de lui-même, ne sait plus vraiment pourquoi il s'est laissé embarqué dans cette histoire. Son parrain est sans doute le dernier des abrutis pour l'avoir emmené dans un bar pour célébrer son abstinence d'alcool, doublé d'un salopard pour lui avoir collé l'amère rouquine sous le nez, vile diablesse s'étant délectée toute la soirée de l'avoir d'abord dépossédé de son calme, puis de sa fierté et enfin, lui avoir ôté le peu d'estime qui lui restait... Son parrain s'inquiète pour lui, mais aussi pour elle, comme si le doute pouvait s’immiscer dans l'instant à la tension palpable. Comme s'il était capable de faire preuve d'une autre forme de violence que celle qui résonne dans ses mots, comme s'il était capable de maux sur elle. « Et tout tes discours sur la confiance... » Mickey aimerait insulter son parrain sans relâche, peut-être même lui porter atteinte physiquement, pourtant rien ne vient. Paralysé par la rage qui bouillonne, le cerveau qui mouline n'ayant pas encore bien analysé ce qui venait de se passer. « Mais enfin Mickey.... » Devant l'air interdit de son parrain, il réalise doucement que les AA n'avaient été qu'une perte de temps, des sournois qui se racontaient les secrets des uns et des uns à n'importe qui pour finalement les confronter à leurs pires moments. Tandis qu'elle se félicite d'un travail d'équipe, qui sonne comme le craquement de la dernière couche qui le maintient encore debout, son parrain surenchérit en annonçant qu'il n'a même pas tenu une heure. Sur la fin, il avait fini par oublier le fameux timing. Est-ce ça en vaut encore la peine de toute façon ? Puisque cette soirée n'était qu'une mascarade perdue d'avance « Par contre toutes mes félicitations à Satan pour sa visite sur Terre incognito, merci pour le teaser de ce qui m'attend au purgatoire. » Applaudissant pour accentuer le faux éloge à son ignominieuse compagne de soirée. Quelque part, une part de lui était sincèrement prêt à admettre le talent de fourberie de la demoiselle habillement déguisé derrière de beaux très fins, parfaits pour dissimuler la noirceur de ses desseins et l'acide de sa verve. De plus, ce n'était pas non plus comme si elle l'avait pris en traître, elle avait annoncé la couleur dès le départ, ne s'étant jamais caché de son caractère tranchant prêt à en découdre avec lui. « Tu lui diras que t'as gagné hein, à mon ex. Ça va tellement lui faire plaisir. Peut-être que tu devrais prendre une photo de ma tronche déconfite pour qu'elle jubile encore plus ? Puis ça te fera un souvenir à toi aussi !» Le combat était malgré tout un tant soit peu déséquilibré du fait qu'elle avait quelques coups d'avances en connaissant l'historique de son adversaire quand lui n'avait fait sa connaissance qu'au moment à la cloche avant sonné le début du round. Mickey jeta une série de coups d’œil successif à son parrain et son bourreau, moins en colère, plus dépité. « Franchement, je ne sais pas d'où vous ai venu cette idée d'association mais elle est brillante. On m'avait dit que le deux-cent-cinquantième jour sans boire serait dur, je n'aurais jamais cru à ce point. Je boirais très certainement un verre à votre gloire, votre si belle victoire tendant à me montrer que je ne suis pas capable de changer, de m'améliorer, me faire comprendre que je ne suis qu'une merde dénouée de "self-control" qui n'est doué qu'à s'empoissonner à l'alcool pour me "détendre convenablement" jusqu'à ce que mort s'en suive... » Las, il secoue la tête en baissant les yeux, passant machinalement une main sur sa nuque, bien plus moite qu'à l'habitude alors que la raideur de son cou laisse une impression de rigidité cadavérique. Il est un peu mort à l'intérieur, maintenant, il a presque l'impression que son corps somatise cet état d'esprit. « Mickey, Mickey, on va parler de tout ça, on va faire le point pour que tu y vois plus claire. » Un bref soupire lui échappe et une mimique d'un sourire en coin lui échappe nerveusement dessinant ce qui s'apparente à un demi-rictus, qu'il ponctue en mimant une révérence, prêt à tourner les talons. « Madame. Monsieur. On se reverra en Enfer, je vous y attendrais... »
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