| | | (#)Jeu 25 Jan 2018 - 10:18 | |
| Quand je suis rentré chez moi, aujourd’hui, je me suis littéralement fait agresser par trois de mes potes. Assis dans les canapés comme une putain d’occupation nazi. Ça m’a fait super plaisir de les voir. C’est vrai qu’entre les cours et les petits boulots, c’est des mecs que j’avais plus vraiment le temps de voir. C’est une intervention, ils ont dit et j’ai flippé pendant une minute. Une intervention, c’est pour des trucs sérieux normalement genre l’alcool, la drogue, le sexe. Mais non, là c’était que du positif. Un truc comme quoi j’ai plus jamais le temps pour eux, que l’amitié ça s’entretient et que j’avais bien intérêt à leur payer des bières pour me faire pardonner. Cette bande de cons. Y a Kale, le plus lourd, qui a pas pu s’empêcher de lâcher : « ouais enfin moi tu peux me sucer, à la place. » Évidemment, il n’est pas sérieux. Ce type, je l’adore, mais il est insupportable. Chaque fois qu’il se fout en couple, je plains la gonzesse. Même si, en vérité, je pense qu’il se transforme un peu en canard quand il est amoureux. Bref, quelques chamailleries plus tard – j’allais pas le laisser me manquer de respect sans lui balancer la moitié du fauteuil sur la gueule – on s’est mis en recherche d’un bar sympa.
C’est comme ça qu’on est arrivés ici. Ce bar est vachement stylé, ambiance bonne bière et vieux bois. On est certainement les plus jeunes du coin et ça nous fait un peu kiffer. J’avoue que je me sens un peu hipster. Genre je sors dans des bars de jeunes adultes, tout ça. On se prend une table, Ray ramène un pichet de bière plus grand que ma tronche. On descend chacun notre premier verre d’une traite. C’est une sorte de tradition avec ces types. La conversation dérive assez rapidement sur les filles, enfin une en particulier : la nouvelle copine du père de Kale. Juste histoire de participer je lance : « Sans dec’, même moi je me la tape quand elle veut. » et ça fait bien marrer tout le monde. Philip prend un air faussement scandalisé pour me dire : « Je te préviens, Danny. Si tu fais un coming out d’hétérosexuel, je suis pas certain de pouvoir rester ton ami. Je traîne pas avec ces gens-là. » Il fait partie de ‘ces gens-là’, je suis le seul gay de cette bande. Ça me fait sourire. Ils me font du bien ces types, je suis assez fier de la tolérance de mes potes, genre. Ces gens-là, c’est en plein dans le mille de cette homophobie qui filtre dans les mots des gens sans qu’ils ne s’en rendent compte. On part en débat sur la question pendant vingt bonnes minutes, d’ailleurs.
Un moment plus tard, Ray revient des toilettes hyper excité : « Les mecs ! Y a un billard dans le fond de la salle ! On fait deux équipes de deux ? Kale et Philip versus Danny et moi ! » Je lève mon verre à cette idée. « Chaud ! » Et on se lève pour se diriger vers le fond de la salle, à la découverte du billard en question. Sauf qu’il y a un autre groupe qui semble avoir eu la même idée au même moment. Je me fige. Mon cœur manque un battement. Andy. Je m’attendais tellement pas à le voir que j’ai presque le sentiment que je vais faire une syncope, pendant une seconde. Comment il fait pour toujours être dix fois plus sexy en vrai que dans mes souvenirs ? Je peux pas le lâcher des yeux, même si je parviens à recommencer à bouger pour rejoindre mes potes. J’entends vaguement Ray qui dit aux nouveaux venus : « Ah fuck, on voulait jouer aussi. Vous contre nous, ça vous dit ? » Je reviens sur terre et je reporte mon regard sur Ray, alarmé. Non mais non, c’est trop bizarre comme situation, on peut pas juste changer de bar ou quelque chose comme ça ? En même temps, j’ai pas du tout envie de m’éloigner d’Andy. Putain, c’est quoi mon problème ? Puis c’est quoi la marche à suivre ? Je peux quand même pas agir comme si je le connaissais pas, si ? J’essaye de la jouer casual et je m’approche de lui. « Hey. » Je souris de ce genre de sourire incontrôlable qui me prend quand je le vois. « Alors, tu relèves le défi, Andy ? Vous contre nous ? » Mon regard cherche le sien. Pendant une seconde, y a un peu tous les clichés qui deviennent vrai : y a plus que lui et moi dans ce bar, j’ai le cœur qui bat, des papillons dans le ventre. Puis y a Kale qui s’impatiente et s’adresse à tout le monde, bras écartés : « Bon les pédés, on joue ou on se touche ? » Apparemment, ils n’ont pas entendu que je connaissais le prénom de l’un des ‘inconnus’. La remarque de Kale est juste typiquement Kale et j’espère que les potes d’Andy vont pas penser qu’il est homophobe ou un truc comme ça. C’est vraiment juste qu’il est un peu con. Je reviens vers mes potes. « L’équipe perdante paye des verres à l’équipe gagnante ? », je propose pour qu’il y ait un peu d’enjeu. Sinon, évidemment, je ne suis serein qu’en apparence. Intérieurement, je suis beaucoup trop perturbé par la présence d’Andy.
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| | | | (#)Jeu 25 Jan 2018 - 16:43 | |
| Une soirée tranquille. C’est ce que tes potes voulaient pour aujourd’hui. Le truc c’est qu’ils sont sorti la veille et c’est limite s’ils sont pas encore bourré de la veille. C’est ça de crasher des soirée étudiantes le jeudi soir. T’étais pas avec eux la veille, du coup ça t’emmerde un peu de pas sortir danser ce soir, parce que t’es frais, t’es chaud. Sans tes potes c’est moins drôle, et puis c’est vrai que ça fait longtemps que vos aviez pas fait de soirée tranquille comme ils disent. Tu prends ça comme un signe supplémentaire que vous vieillissez. Mais non. Tu refuses de vieillir. Mais ouais, une soirée au calme c’est vrai que ça peut pas faire de mal. Tu sortiras en club le lendemain certainement, pour te prouver que t’es pas un vieux qui rentre chez lui avant minuit parce qu’il est crevé de sa semaine. Même si oui, cette semaine a été rude, t’es bien content qu’elle touche à sa fin.
Direction donc le Canvas, le bar que vous squattez régulièrement. Généralement c’est des « before », juste avant d’aller en club pour la véritable soirée. Pas ce soir, c’est votre point de chute final. Votre petit groupe de trois s’installe à une table et commence à discuter tout en buvant de la bonne bière. Y’en a un qui baille déjà et tu roules les yeux.
« Quel grand père ce Brett. »
Il t’entend même pas. T’as bien compris que y’en a qui vont s’endormir si vous ne faites pas quelque chose sous peu. La table de billard juste à côté est libre, c’est pas rare que vous fassiez une partie quand vous êtes ici.
« Allé on se réveil ! »
« Ouais faisons une partie maintenant. »
Il a dû lire dans tes pensées et t’aimes bien quand y’a pas besoin de mots pour que vous vous compreniez. Vous voilà tous les trois autour de la table, vous prenez les queues et mettez en places les boules alors qu’un groupe de mec se ramène pour jouer. Ils veulent jouer contre vous et quand le mec se décale tu captes Danny.
« Tiens tiens tiens… »
Tu parles pour toi. Tu souris de le voir un peu perdu. Tu kiffes bien trop de le croiser comme ça. Ca fait une semaine que vous vous êtes pas vu. Tu lui as même pas envoyé de nude cette semaine. Preuve que t’as été bien trop occupé au boulot. Il a squatté chez toi le weekend dernier, comme tous les weekend. Oui ça commence à devenir une habitude et t’as rien contre. T’allais certainement lui envoyer un message samedi à un moment ou un autre pour lui dire de venir. Visiblement t’auras pas besoin d’un SMS cette fois. Parce qu’il est là. Il vient te saluer. T’as un putain de sourire en coin sur la gueule, bien trop amusé par la situation.
« Hey. »
Il insiste à propos du jeu. Vos regards se captent et t’oublies tes potes et sa proposition un moment. T’es déjà en train de l’imaginer te sucer vite fait dans les toilettes. Ses douces lèvres sur toi… Peut être que tu tiendras bon à attendre le lendemain, mais maintenant qu’il est à porté de main, t’es pas bien sûr. Tu sors de tes pensées quand un des types vous traite de pédé. Ca te fait marrer, parce que c’est un pote à Danny.
« Moi je suis bi. »
Un de tes potes qui a rétorqué ça et ça te fait encore plus marrer. Quel con. En tout cas il aura eu le don de te faire marrer. Danny met un peu d’enjeu et t’entends tes potes qui acquiescent mais toi tu fais un pas vers le petit jeune, pour lui murmurer quelques mots.
« Moi je veux bien qu’on se touche. »
Tu rapproches ton front de celui de Danny et tu t’arrêtes tout près. Tu fais juste un clin d’oeil et tu lui souffles un baiser. Ton coeur bat plus vite. Tu l’ignores. Mais t’arrives pas à te retenir de prendre son menton entre tes doigts. Tu le mates et tu te mords la lèvre. Te retenant d’aller embrasser sa face si cute. Tu te décolles aussitôt parce que sinon tu risques de le prendre sur la table de billard même et ça ferait désordre.
Tu captes quelques regards de tes potes et tu leur fais juste un sourire en retour.
« Moi c’est Brett. Lui c’est Andy et l’autre c’est Mark. »
Tu fais un signe de la main pour te manifester quand il annonce ton prénom. Une fois les présentations faites ils commencent à jouer. Tu vas prendre ton verre posé sur la table à côté et tu regardes Danny. Tu le gardes dans ton champ de vision. Tu prêtes que peu d’attention au jeu. Vous êtes nombreux et tu vas passer plus de temps à mater les autres jouer qu’à jouer toi même. Ton tour arrive enfin, tu te déplaces pour que ton pote te file une queue et tu passes très près de Danny. Tellement près que tu lui pinces discrètement la fesse. Puis tu joues. L’air de rien.
Dernière édition par Andy Rivera le Ven 26 Jan 2018 - 16:59, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 26 Jan 2018 - 11:10 | |
| Il a ce sourire en coin que je lui connais si bien et qui me fait tellement craquer. Il a l’air heureux et ça chamboule mon cœur quand nos regards se croisent. Pour moi, le temps s’arrête. Je suis frappé par la réalisation que j’étais pas entier, pendant toute cette semaine sans lui. Je suis complètement happé par sa présence jusqu’à ce que Kale brise le moment en traitant tout le monde de pédés, impatient de jouer. Je me reprends, je reviens sur terre. Andy rit et ça étire automatiquement mon sourire. Je suis aussi assez soulagé qu’il le prenne bien, les gens qui ne connaissent pas Kale ont tendance à mal interpréter ses paroles. C’est arrivé plus d’une fois qu’il se fasse taper dessus peu de temps après qu’on ait rencontré de nouvelles personnes. D’autant plus s’il y a de l’alcool dans l’histoire, comme ce soir. « Moi je suis bi. » rajoute un pote à Andy. Je ris un peu aussi, de cette spontanéité. L’ambiance est bonne, on dirait que nos deux groupes de potes s’adoptent sans problèmes. Faut dire, c’est souvent le cas dans les bars. « Ah, ravi d’apprendre que nos adversaires sont des gens censés ! » répond Philip qui est du genre à être bi en théorie mais n’a, à ma connaissance, jamais rien tenté avec un gars. Un bref instant, je l’imagine finir avec le pote d’Andy, comme si on était dans une genre de soirée couple. Je propose ensuite que les perdants offrent des bières aux gagnants et ça a l’air de motiver tout le monde.
Une seconde plus tard, Andy se rapproche dangereusement et ma respiration se coupe littéralement. « Moi je veux bien qu’on se touche. » Oh bordel. Putain, oui. Moi aussi je veux. Merde, j’en ai presque couiné. Je rougis un peu, sous le coup de cette soudaine intensité. Il me fait un clin d’œil, me souffle un baiser, me torture ouais. Il prend mon menton dans ses doigts et je me laisse totalement faire, hypnotisé, incapable de répondre quoi que ce soit. Ce type fait tellement ce qu’il veut de moi. Sa façon de se mordre la lèvre en me regardant fait grimper mon excitation en flèche. Faut limite que je me concentre pour que ça ne se voit pas dans mon pantalon. Une seconde plus tard, l’espace que son corps occupait est remplacé par le vide et je recommence seulement à respirer. Je suis complètement retourné. Echec et mat. « Moi c’est Brett. Lui c’est Andy et l’autre c’est Mark. » Je suis déconnecté, j’imprime pas trop les présentations. « J’suis Kale, ça c’est Ray. Le défenseur de l’amour universel c’est Philip et le mec complétement bugé là c’est Danny. » Kale, qui doit pas comprendre ce qui vient de m’arriver, se marre en me regardant. Merde. C’est si évident que ça, que je suis bugé ? La pique a au moins le mérite de me réveiller. « Je t’emmerde », je lui réponds avant de le bousculer un peu pour me venger.
La partie commence et je fais semblant de suivre. Pourtant, toute mon attention est tournée vers Andy. Je remarque d’ailleurs qu’il ne me lâche pas vraiment des yeux et j’adore ça. Je ne sais pas comment je trouve la force de ne pas aller me coller contre lui pour l’embrasser. C’est son tour et il passe vraiment près. Certainement beaucoup plus que ce qui était nécessaire. Il me pince la fesse puis fait comme si de rien était. Je souris. Game on. Moi aussi je peux jouer à ça. D’ailleurs, dès qu’il se redresse parce qu’il a fini de jouer, je m’invente l’excuse d’aller chercher nos verres pour faire mine de traverser la pièce. Ce que, bien sûr, je ne peux faire qu’en passant par le très faible espace entre lui et la table, n’est-ce pas ? Je passe lentement, me frotte sans vergogne, alors que mon regard accroche à ses lèvres. « Pardon. », je dis en détournant les yeux, comme si j’étais un peu gêné d’avoir été obligé de passer par là. En vérité, on est d’accord que c’était le chemin le moins logique.
Tant que j’y suis, je vais vraiment chercher nos verres et je passe même prendre un refill de notre pichet au bar. Je reviens et Ray m’échange tout ça contre une queue de billard puisqu’apparemment, c’est à mon tour. Je suis un peu désolé pour lui parce que je sais qu’il adore ce jeu – il est toujours à fond dedans quand on joue à ça, il y est pour la gagne, lui – mais j’ai pas l’intention de faire des choses très sérieuses. De fait, après avoir vérifié qu’Andy me regardait bien, je me penche lentement vers la table, laissant ma main glisser le long de ma queue et, accessoirement, agissant clairement comme si j’étais en train de lui offrir mes fesses. J’oublie assez facilement qu’Andy n’est pas le seul spectateur : tous les autres sont secondaires quand il est quelque part. J’en rajoute une couche en suçotant un peu ma lèvre inférieure, dans une mimique de concentration. C’est quelque chose que je peux vraiment faire quand je suis concentré mais là je fais clairement exprès. Le coup que je joue n’est pas le meilleur que j’aurais pu faire mais je m’en fous carrément. Andy et moi, on joue pas vraiment à la même chose que les autres. Ce que je lis dans le regard de mes potes s’apparente à « wtf, Danny ? » mais j’hausse simplement les épaules, genre je vois pas ce qu’y a.
Je récupère mon verre, qui semble avoir été entre temps remplis par l’un de mes potes, et je vais à côté d’Andy, le regard tourné vers la table, comme si je regardais la partie. « Le perdant se met à genoux ? », je propose sur le ton de celui qui commente la partie, histoire que ça ait l’air de ça, de l’extérieur. J’ai assez conscience d’être scandaleux et mon cœur s’agite dans ma poitrine, comme si j’avais le trac, comme si lui aussi me disait wtf Danny. Mais j’ai beaucoup trop envie de contacts avec lui pour être raisonnable.
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| | | | (#)Ven 26 Jan 2018 - 18:58 | |
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Quand t’es bien trop proche de Danny tu captes qu’il se fige. Quoi il est pas encore habitué à être collé à toi ? Ca te fait marrer de voir qu’il est autant réceptif. De voir que c’est aussi facile. Alors tu comptes bien t’amuser à l’emmerder comme ça, pour qu’il rougisse encore à cause de toi. Les présentations se font et t’as déjà oublié les prénoms des potes de Danny. Tu te demandes s’ils étaient là au jour de l’an quand vous avez crashé leur party vers 4h du mat’. Y’avait tellement de monde, tu te souviens de personne.
Tu vas le taquiner et tu joues ton tour. Tu te retournes vers lui quand t’as fini. Tu veux voir son air. T’es pas déçu. Il sourit. Ca l’a fait kiffer. Qu’il attende ce que t’as derrière la tête. Là oui il va réellement kiffer. Plus tu le mates plus t’as envie de t’éclipser avec lui. Tu vas le faire c’est sûr. Mais pas déjà. La partie commence à peine. Vos potes jouent et Danny passe devant toi, se frottant carrément à ton corps. Ca te fait marrer. Il te rend la monnaie de ta pièce. Il veut jouer. Parfait. Il a même le culot de s’excuser et tu te retiens pas. Tu vas lui mettre une tape sur les fesses.
Apparemment il n’a pas fini son show parce que quand c’est son tour de jouer, Danny pavane son cul sous tes yeux. Il a bien compris que c’était ça qui t’attirait ce soir, parce que t’as pas arrêté de lui toucher. Tu le mates tranquille, un sourire en coin aux lèvres. « Putain qu’est-ce que tu vas prendre. ». Et tu te fais bousculer par un de tes potes qui te regarde en mode « tu vas le baiser? » et tu le réponds d’un simple coup d’oeil « fuck yes. ». Ton pote va jouer et laisse la place libre à tes côtés. Danny vient rapidement s’y incruster. Son verre à la main. Toi t’as laissé le tiens tu ne sais plus où quand t’as joué, mais tu t’en fous. « Le perdant se met à genoux ? » tu bascules légèrement la tête en arrière, riant quelque peu. Tu vas glisser ta main dans son dos et tu vas murmurer à son oreille.
« Dès que la partie est fini j’irai aux toilettes et tu me rejoins. »
En d’autres mots, t’es partant pour son deal. Tu restes proche de lui comme ça un instant et tu te surprends à respirer son odeur. Tu te détaches et tu reprends à regarder le jeu, ton bras collé au sien. Tu tiens pas longtemps avant de te pencher de nouveau vers lui pour parler, gardant toujours les yeux sur le jeu.
« Tu rentres avec moi ? »
Tu penses trop à le baiser pour te retenir de lui poser cette question plus longtemps.
« Tu rêves, j’ai pris ma voiture pour pas faire de détour. »
Ton pote qui te file la queue de billard à ce moment là qui commente, genre tu lui avais parlé à lui. Ca te fait marrer. Tu prends la queue et tu vas jouer sans attendre la réponse de Danny. Tu sais qu’il va te la donner sous peu. Tu loupes ton coup. Tu t’en fou. Tu te retournes vers Danny, tu t’approches et tu vas lui mettre la queue de billard entre les jambes. Ton sourire en coin toujours sur ta putain de belle gueule.
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| | | | (#)Mar 30 Jan 2018 - 6:50 | |
| Je m’étais pas attendu à tomber sur Andy comme ça. L’ambiance change radicalement. Comme toujours, sa présence chamboule tout, y a plus que ça qui compte. Je suis super heureux de le voir et ça commence par me déstabiliser. Trop d’intensité d’un coup, moi j’avais signé pour boire un verre avec des potes, pas pour avoir le cœur qui se prend pour Usain Bolt. Mais je suis grisé. D’autant de plus qu’on a du mal à rester loin l’un de l’autre : il passe près de moi, me touche les fesses, je passe près de lui, me frotte, récolte une petite claque au passage. C’est limite difficile de m’éloigner et c’est sûrement pour ça que je reviens rapidement près de lui après avoir exposé mon cul sans gênes, penché sur la table de billard.
L’air de rien, je propose que le perdant se mette à genoux. Ça le fait rire et je comprends, quand il passe une main dans mon dos et se penche pour me murmurer « Dès que la partie est finie j’irai aux toilettes et tu me rejoins. », que c’est un genre de rire de joie. Un léger frisson me parcourt l’échine. J’aime cette proximité, les chuchotements, son rire, la perspective de m’éclipser aux toilettes avec lui. Il est si proche que j’aurais qu’à tourner la tête pour l’embrasser. Je résiste parce que ça fait partie du jeu et, à la place, je souris en espérant ne pas trop me taper un air niais. Je suis fou de ce type et je le sais rien qu’au kiffe que je prends à sentir qu’il laisse son bras contre le mien, histoire de garder du contact. Quelques secondes plus tard, il me demande : « Tu rentres avec moi ? » Je m’apprête à répondre mais son pote me devance, apparemment persuadé qu’Andy s’adressait à lui. « Tu rêves, j’ai pris ma voiture pour pas faire de détour. » Du coup, ça me fait douter une seconde. Peut-être que je suis tellement sur mon nuage que je l’ai rêvé et que c’était vraiment à Brett qu’il demandait ça. Andy se marre et s’éloigne pour aller jouer. Je ne le quitte pas des yeux et je souris quand il rate : c’est bon pour moi, ça.
L’instant d’après, il revient directement vers moi et glisse la queue entre mes jambes. Surpris, je dois bien avouer que je sens un peu de rouge me remonter aux joues. C’est que c’est presque une extension de lui qui se trouve là, du coup. Mais je me laisse pas déstabiliser trop longtemps, cette fois. « J’espère que c’est prémonitoire comme métaphore », je réponds en lui renvoyant son sourire en coin. Ta queue dure entre mes jambes, c’est bien sûr ça la métaphore mais j’la dit pas, c’est contre les règles de ce jeu de sous-entendus qu’on développe depuis tout à l’heure. Puis c’est déjà bien assez évident comme ça. Putain, comme j’ai envie qu’on se casse d’ici. Par-dessus l’épaule d’Andy je capte vite fait que c’est Philip qui joue. « Concentrez-vous les gars, faut vraiment qu’on gagne. » je leur dis mais c’est Andy que je regarde. Vu que c’est lui qui sait pourquoi ça pourrait m’intéresser de gagner. Je cherche pas à m’éloigner, ça me plait trop de l’avoir en face de moi, de regarder ses yeux, ses lèvres, lui en entier. Je bois ma bière tranquillement. Même si je suis pas tranquille du tout. « On rentre ensemble », j’ajoute parce que je me dis qu’on sait jamais que c’était pas assez clair. Je voudrais pas passer à côté d’une nuit chez lui sur un malentendu, faut pas déconner.
Ça va être à moi et je tends une main vers celle d’Andy qui tient la queue, glisse mes doigts entre les siens pour le faire lâcher. « Tu me la donne ? » Je me rends pas tout de suite compte du sous-entendu parce que c’était pas vraiment prémédité. On peut dire que c’est mon désir qui a filtré malgré moi, ouais. Je ris. « Putain, celle-là était pas exprès », j’avoue parce qu’elle est trop beauf pour que j’assume totalement. Ensuite, je vais jouer et cette fois je me concentre vraiment. Après tout, ses potes à lui ont l’air beaucoup plus habitués à jouer à ça. De notre côté y a seulement Ray qui est à fond mais sinon on est tous des touristes. Je réussis mon coup, la boule entre dans le trou. « YES ! », s’écrie Ray qui en revient pas. Moi je regarde Andy genre deal with it baby. Je retourne vers lui d’ailleurs mais c’est uniquement parce que j’ai laissé mon verre près de lui, right ? Ok, personne n’est dupe. Je pense d’ailleurs sérieusement que je suis cramé puissance mille auprès de mes potes et que je vais en entendre parler, de cette affaire.
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| | | | (#)Mer 31 Jan 2018 - 11:31 | |
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Quand Danny parle de métaphore prémonitoire tu comprends tout à fait de quoi il veut parler. Ta queue entre ses jambes. Bien sûr que ça va être prémonitoire. Vous finissez toujours par baiser quand vous vous voyez. Tout le temps. Tu souris en coin en le matant. Tu le quittes que rarement des yeux ce soir depuis qu’il a fait apparition dans ton champ de vision.
Tu ris un peu quand il dit à ses potes qu’il faut qu’ils gagnent. Il veut vraiment que tu le suces. Toi tu penses surtout à ses lèvres à lui sur ta personne. Tu verras qui gagnera cette partie. Dans tous les cas, s’il te suce pas ce soir, t’es sûr qu’il le fera demain soir. Même avant demain soir. Car vous allez passer la journée ensemble le lendemain très certainement, parce qu’il te confirme que vous rentrez ensemble ce soir. Même si t’en doutais pas une seule seconde.
Il créé le contact avec vos mains quand il veut récupérer la queue et tu le laisses faire. Tu le regardes, ton sourire en coin toujours accroché à tes lèvres. C’est le mood de la soirée. Tu tiens la queue un peu plus longtemps pour garder le contact avec lui et il s’impatiente. Tu lâches la queue en riant quand il balance que son jeu de mot n’était pas voulu. Tu te rapproches de Danny pour lui susurrer à l’oreille.
« Je te la donne tout à l’heure. Dans ta bouche. »
Parce que tu ne pouvais pas t’en empêcher. Ta main sur son bras aussi t’as pas pu t’en empêcher. Tu veux le contact. Tu lui mets un coup de langue sur son oreille et tu te détaches rapidement. Il joue sa partie et reviens vers toi. Il est bien proche de toi avec son verre. D’ailleurs tu réalises que t’as pas le tiens, tu regardes un peu autour pour le situer et non. Tu le vois pas. Alors tu vas piquer des mains le verre de Danny pour en boire une grande gorgée. Tu lui rends non sans lui faire un « poke » dans le ventre. Tu te rapproches de son oreille et tu ne dis rien. Tu vas juste lui suçoter son lobe brièvement. Mark est juste à côté de toi, son verre dans sa main et il te regarde un peu bloqué. T’es sûr qu’il a rien loupé. Tu ne sais pas depuis combien de temps il est si proche. Tu l’avais pas vu arriver.
« Prenez vous une chambre ! »
« Mais c’est prévu. »
Tu lui dis ça avec un air smug. Tu te la pètes un peu ouais.
« Tu les prends au berceau maintenant Andy ? »
Tu roules les yeux.
« Trouves plus original. »
On te l’a déjà fait. Lene qui te l’a fait. Elle t’appelle même pédo et elle a le détail de cette histoire avec Danny. Histoire. Tu as dit histoire ? Non c’est une erreur.
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| | | | (#)Mer 14 Fév 2018 - 16:08 | |
| Tu me la donne ?, je demande mais je reste pas solidaire de moi-même très longtemps et j’explique vite que celle-là était pas exprès. Ça le fait rire – frissons sur ma peau – et il s’approche encore pour me chuchoter : « Je te la donne tout à l’heure. Dans ta bouche. » Je m’empêche de m’accrocher à lui pour le retenir, le garder aussi proche. Ça me dérangerait pas de perdre en déclarant forfait, pour finir. C’est bon, on s’éclipse, now. Je tente tant bien que mal de garder les apparences mais il a pas l’air décidé à m’aider dans cette tâche et il en rajoute une couche, coup de langue sur mon oreille. Trop de teasing, je commence à plus en pouvoir.
Je m’éloigne pour aller jouer mais je reviens vite vers lui. On est d’accord que je commence à être cramé à mille kilomètres : c’est vers mes potes que je devrais retourner après avoir joué, loyal à ma team. Mais franchement, ils font pas le poids face à Andy. Andy qui boit dans mon verre au calme. Même s’il le descend presque entièrement – et que ça, c’est pas cool – j’aime bien ce que ça trahis de facile entre nous. J’veux dire, t’fais pas ça avec des gens que tu connais pas et que t’apprécie pas un minimum. Ouais, je suis encore en train de chercher des signes partout, je sais. On se rassure comme on peut. Quoi qu’il en soit, il me touche le ventre puis réduit la distance, ses lèvres sur mon oreille. Cette fois, je referme mon bras libre dans son dos pour me serrer contre lui.
Je sursaute carrément quand j’entends un de ses potes qui dit : « Prenez vous une chambre ! » Je m’éloigne un peu d’Andy pour le regarder et il me faut bien deux secondes pour réaliser qu’on peut lire mais dégage ! sur mon visage. Je fais disparaître ça et je souris, même, quand je vois l’air d’Andy qui répond : « Mais c’est prévu. » Ça l’amuse de cultiver sa réputation de tombeur, on dirait, et je le trouve trop hot pour y trouver quoi que ce soit à redire. « Tu les prends au berceau maintenant Andy ? » Ça y est, je recommence à le fusiller du regard. C’est pas ses affaires. En plus je suis pas si jeune que ça. A la rigueur on peut discuter que c’est Andy qui est vieux mais je préfère être le seul à faire ce genre de blagues, c’est moins cool quand c’est les autres. « Trouves plus original. » J’sais pas si c’est la phrase qu’il trouve bateau ou si quelqu’un le lui a déjà dit, en parlant de moi. Ça voudrait dire qu’il parle de moi. Putain. J’aime bien l’idée. « Ou juste garde tes commentaires pour toi ? », j’réponds à son pote. Moi, défensif quand il s’agit de nous ? Si peu. Évidemment, ça attire l’attention et y a mon pote Kale qui se ramène aussi. « Hé mais Danny, je rêve ou je te vois flirt en direct live pour la première fois depuis que je te connais ? » Oh non. Ta gueule, Kale putain, ta gueule. « Quoi ? », je m’étrangle presque, gêné comme si ma mère était venue me faire un cours d’éducation sexuelle devant tout le monde. « Déconne pas, ça s’peut pas. » En vérité, c’est plutôt possible. D’abord parce que Kale est la dernière addition au groupe et ensuite parce que je drague pas souvent et encore moins sous le nez de mes potes. Ce qui empêche pas tout le monde de penser que je me tape mille mecs par semaines, mais ça c’est parce que l’imagination des gens travaille vite, quand t’es ouvertement gay.
J’essaye de lui faire des regards genre kill it dude mais ça prend pas. Il dégaine son téléphone. « Embrassez-vous, c’est pour Insta. » Y a pas plus lourd que ce mec. En plus, sérieux, j’aimerais bien qu’il arrête de me faire passer pour un puceau, genre faut documenter quand je suis avec un mec parce que c’est aussi rare que les éclipses. « T’es relou Kale, occupe-toi de ta vie. » Il bougonne mais finit par ranger son téléphone et retourne vers les autres, certainement pour leur raconter l’échange de ces dernières secondes. Je me retourne vers Andy. « Ça te dirait pas qu’on rentre maintenant ? On risque plus d’être tranquilles. » C’est sûr que maintenant on va un peu être au centre de l’attention de nos potes respectifs qui ont l’air bien décidés à pas nous lâcher. « On a qu’à dire que j’ai perdu. », j’ajoute en souriant, argument supplémentaire. C’est moins marrant que si j’étais allé le rejoindre aux toilettes en secret mais ça c’était foutu, de toute façon. Après je suis pas non plus tout à fait contre l’idée de rester mais alors j’sais pas combien de temps je vais encore résister avant de l’y attirer de force, aux toilettes.
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| | | | (#)Sam 17 Fév 2018 - 5:58 | |
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Danny ne peut pas rester silencieux après le commentaire de ton pote. Il est clairement sur la défensive et ça te fait marrer. Cette petite situation t’amuses clairement. Tu n’y réfléchis pas à plus que ça. Tu t’en fou de ce que tes potes peuvent dire à propos de Danny et toi, parce que c’est que du fun et t’es sûr qu’ils doivent surtout être jaloux que toi tu t’éclates autant. Un pote de Danny vient mettre son grain de sel et apparemment c’est la première fois qu’il voit Danny en plein action avec un mec. T’es surpris, tu pensais qu’il était du genre à pécho pas mal de monde vu son côté sassy. Mais vous ne discutez jamais de ce genre de truc. Vous discutez quasi jamais tout court. Ca vous est arrivé quelques fois oui, par texto surtout. Quand vous êtes tous les deux dans la même pièce, vous avez d’autres trucs en tête.
T’éclates de rire quand Kale veut vous prendre en photo en train de vous embrasser « pour Insta ». Le mec n’a jamais vu deux mecs ensemble ou quoi ? Danny ça ne lui fait pas rire. Il tente de remballer son pote et tu assistes à la scène avec amusement. T’as un peu oublié la partie qui se joue en même temps. Ca a l’air d’être aussi le cas de Danny parce qu’il veut que vous partiez maintenant. T’hésites un instant, parce que c’est pas cool de lâcher tes potes plus tôt que prévu, mais en même temps ils ont l’air de s’amuser avec leur partie de billard, et ils ont des joueurs en plus. Au fond de toi tu sais que certains de tes potes vont prendre cette opportunité pour se casser au plus vite aussi. Ils étaient déjà fatigué y’a une heure, ça doit pas s’être arrangé maintenant. Tu souris quand Danny balance « qu’il a perdu ».
« Okay. On bouge. »
L’idée de ses lèvres sur ta bite a eu raison de toi. Tu fais signe à tes potes que tu te casses.
« Le devoir m’appelle. »
Tu ne leurs laisses pas vraiment le temps de râler que t’as déjà caser ton bras autour des épaules de Danny pour filer de votre côté. Ils savent très bien que tu loupes rarement une occasion de baiser. T’es pas du genre à aimer attendre des heures avant d’atteindre ton but. Danny le sait très bien. Rare sont les moments que vous avez passé ensemble sans commencer par tirer un coup.
Une fois dans ta voiture, tu ouvres ton jeans et tu souris en coin à Danny. Lui faisant comprendre que tu veux ta récompense maintenant. Comme un avant goût de la suite de la soirée. Du weekend.
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