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 breathe - (hannah)

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Message(#)breathe - (hannah)  EmptySam 27 Jan 2018 - 18:26



breathe
Even if others think your sigh takes out energy and strength. I already know that you had a day that’s hard enough to let out even a small sigh. Now don’t think of anything else, let out a deep sigh. Just let it out like that
Tout est flou dans ta tête, tu as mal, mais tu essayais de contenir cette douleur encore pour pas mal de temps. Tu souffres, mais tu respires, tu respires, tu ne t'arrêtes pas. Déambulant lentement dans les rues de Brisbane, tu maudissais cette maladie qui te rongeait. Main agrippait sur ton ventre, tu essayais de ne pas laisser tes ongles griffaient ta peau, même si tu aimerais. Il y avait des jours où tout était calculé et d'autres où tu ne t'y attendais pas. Les passants te regardaient, essayaient de savoir si tu allais bien, mais tu ne voulais pas de leur aide, tu ne voulais pas de leur pitié. Alors, tu faisais comme si tu allais bien et continuais ta marche vers chez toi. Quelques temps tu devais t'arrêter pour souffler un bon coup ou alors parce que la douleur était bien trop grande pour que tu continues à te servir de tes jambes.Heureusement, tu ne saignais pas, pas encore et tu essayais de te dépêcher pour que cela n'arrive pas dehors. Tu souffres le martyr. Cette sensation que quelqu'un ne cessait de te poignarder. Dans ces moments tu rêvais d'en finir avec ta vie. Au plus tu vieillissais, au plus ton corps se détériorait à cause de ton endométriose, tu devenais un peu plus faible chaque jour. La douleur devenait insurmontable, allant jusqu'à étouffer tes cris en mordant ta lèvre fortement. Mais là, c'était trop. Te mettant en boule, tu tenais toujours ton ventre de tes deux bras, fermant les yeux tu essayais de reprendre ton souffle. Un passant t'avait remarqué et s'était mis à ta hauteur en te posant plusieurs questions. Tu l'ignorais, tu ne voulais pas de son aide, mais tu avais lâché prise sur ta maladie. Tu t'évanouissais, ici, au milieu d'une rue à Brisbane, aux yeux de tous.

Tes paupières se levèrent petit à petit, faisant place à une lumière aveuglante. Tu les avais refermés aussitôt avant de les rouvrir légèrement. Fixant le mur, tu étais allongée sur un lit, te demandant où tu étais. Tu te souvenais brièvement ce qu'il s'était passé, mais tout est resté flou. Tu essayais de te lever à l'aide de tes deux bras pour avoir une meilleure idée de l'endroit où tu te trouvais. Assise, la tête dans le cul, tu n'avais pas besoin de réfléchir plus longtemps pour savoir que tu étais dans un hôpital. Tu lâchais un long soupire avant de regarder l'affreuse robe de chambre qui recouvrait ton corps nu. Tu regardais autour de toi. Tu étais seule accrocher à tous ces longs files dont tu n'avais qu'une seule envie ; les retirer pour rentrer chez toi. Tu grimaçais, mordant une énième fois ta lèvre avant d'agripper ta robe. La douleur était toujours présente, ne te laissant jamais te reposer. La tête inclinait vers l'arrière, tu regardais une nouvelle fois le mur avant de te concentrer sur ta respiration. La douleur s'était atténuée, mais tu la sentais toujours. Tu n'avais aucune affaires sur toi, tu voulais partir, rentrer chez toi à tout prix. Levant l'épaisse couverture sur toi, tu venais t'asseoir près du bord du lit. C'est à ce moment-là qu'une infirmière entre dans ta chambre. Te voyant bouger, elle affichait une tête choquée et venait vite vers toi, posant sa main sur ton épaule, voulant absolument que tu te rallonges, cette infirmière ne faisait que son boulot, toi tu en avais déjà marre. Tu essayais, tant bien que mal de lui faire savoir que tu allais "bien" ; « Ça va je vais...» tu n'avais pas réussi à finir ta phrase, entendant l'infirmière répétait sans cesse que tu devais te rallonger. Tu soupirais et tu décidais de l'écouter. T'allongeant sur le lit, la blonde vient alors remettre l'épaisse couverture sur toi. Vous ne dites rien, la laissant regarder ton pouls et tout le reste. Tu prenais le temps de la regarder ; elle était belle, une belle blonde aux magnifique yeux bleus/verts. A son visage elle avait l'air d'aimer son travail et d'être très gentille. Hannah, de par son badge, remarquant que tu la regardais t'avait souri. « Est-ce.. que vous pouvez me dire pourquoi je suis ici s'il vous plaît ? Je ne me souviens plus très bien ce qui m'est arrivé, même si j'ai ma petite idée.» Tu pensais à l'endométriose. « Dites, j'ai... est-ce que j'ai saigné ?»
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Message(#)breathe - (hannah)  EmptySam 27 Jan 2018 - 21:29


©️ Yamashita sur épicode

Breathe



feat. Zelda TRẦN


J'aimais vraiment mon travail même si j'avais toujours cette peur de voir débarquer quelqu'un que je connaissais, quelqu'un que j'aimais pendant mon service, j'avais cette peur depuis un très bon moment maintenant, je suppose que c'est normal lorsque l'on voit des horreurs chaque jour dans le cadre professionnel, non ? Cet homme qui avait prit une balle par accident dans un règlement de compte, ça pourrait être Liam. Celui là qui était tombé dans les escaliers et qui avait maintenant un énorme trou béant à l'arrière du crâne, ça aurait pu être Cory, il avait tellement la tête dans la lune. Ce jeune homme brûlé au second degré, ça pourrait être Mickey... Le danger était partout. Cette femme, allongée sur un lit dans la salle d'attente, amenée par les pompiers il y a quelques minutes, visiblement inconsciente... Une minute. Cette femme, je la connaissais même si je ne savais pas d'où, peut être était-elle déjà patiente ?

Je continuais ma tournée des patients, sortant de ma rêverie lugubre avec un soupir à fendre un cœur d'huissier. J'arrivais enfin à la fin de ma tâche, allant vaquer à mes autres occupations ensuite lorsque mes yeux se focalisèrent sur la femme que j'avais aperçue dans la salle d'attente tout à l'heure. La porte de sa chambre était ouverte, elle semblait avoir reprit conscience et être perdue. Je n'arrivais pas à croire qu'elle veuille bouger, de ce que j'avais entendu sur son cas, elle ressentait une énorme douleur, il était peu probable que la douleur ait disparue d'un seul coup. « Ne bougez pas. Vous allez vous faire plus de mal, reposez vous. » Doucement, je forçais la jeune femme à se rallonger dans son lit, lui souriant gentiment.

Elle se résignait et je remettais la couverture sur elle, elle devait garder de la chaleur, sur son dossier était marqué qu'elle avait été admise transie de froid, ce qui était anormal pour la saison. J'effectuais les contrôles de rigueur alors qu'elle m'observait. Je sentais son regard sur moi, il était assez fréquent qu'il faille gagner la confiance d'un patient pour pouvoir s'en occuper pleinement, ce qui était tout à fait normal, après tout les infirmiers se transformaient souvent en une sorte de confident, essayant de sonder la vie privée de leurs patients.

Je me tournais vers la jeune femme et lui souris, ses signes vitaux étaient bon. « Est-ce.. que vous pouvez me dire pourquoi je suis ici s'il vous plaît ? Je ne me souviens plus très bien ce qui m'est arrivé, même si j'ai ma petite idée. Dites, j'ai... est-ce que j'ai saigné ?  » Ses propos me mirent la puce à l'oreille. « Vous ne vous souvenez plus ? Vous avez été admise aux urgences inconsciente, vous vous êtes évanouie en pleine rue, un passant à appeler les pompiers. Arrivée ici, vous avez eu des moments de réveil partiels où vous vous plaigniez à chaque fois d'une vive douleur. Quant aux saignements... » Je n'avais pas vu ça sur sa fiche mais je vérifiais à nouveau. Son nom me frappa en même temps. « Non, il n'y a rien qui indique que vous ayez saigné. Zelda, comme la princesse ?  » J'hésitais un moment, le visage de la jeune femme ne me semblait pas ouvert à la conversation. Je souris à nouveau. « Ecoutez, si vous savez quelque chose qui pourrait nous permettre de vous aider, ce serait bien de le dire. Un évanouissement peut arriver mais en ajoutant la sensation de froid et la douleur, ce n'est pas anodin. Mon but n'était évidemment pas de la forcer ou de porter un quelconque jugement mais ses questions, en particulier les saignements, m'avaient l'air ne pas sortir de n'importe où.

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Message(#)breathe - (hannah)  EmptySam 27 Jan 2018 - 23:28



breathe
Even if others think your sigh takes out energy and strength. I already know that you had a day that’s hard enough to let out even a small sigh. Now don’t think of anything else, let out a deep sigh. Just let it out like that
Tu n'as jamais l'hôpital. Tu n'as jamais aimé l'ambiance que tu pouvais ressentir une fois entré. Cette atmosphère morbide qu'on pouvait y trouver, ces personnes tous autant malade que toi te regardant bizarrement, ces petits vieux en fin de vie, tu haïssais cet endroit. Heureusement, aussitôt tu y étais aussitôt tu repartais le soir même. Tu n'aimais pas les chirurgiens, ces personnes trop hautaines pensant qu'ils ont les mains de Dieu. Depuis toute petite tu n'as jamais aimé cet endroit. A chaque fois que tu y allais c'était pour le décès d'un membre de ta famille, proche ou non. Tu regardais par la fenêtre pendant qu'Hannah s'occupait de ce qu'elle avait à faire. Il pleuvait des cordes et tu soufflais légèrement. « Vous ne vous souvenez plus ? Vous avez été admise aux urgences inconsciente, vous vous êtes évanouie en pleine rue, un passant à appeler les pompiers. Arrivée ici, vous avez eu des moments de réveil partiels où vous vous plaigniez à chaque fois d'une vive douleur. Quant aux saignements... » Face à sa réponse, tu fermais les yeux avant de prendre une grande inspiration. C'est ce que tu pensais. L'endométriose, à certains moments, pouvaient te faire avoir des vomissements à n'en plus durer, des grosses fièvres ainsi que des légers évanouissements. Cela t'es déjà arrivé de t'évanouir chez toi, sur ton lit, sans même t'en rendre compte. Tu n'as jamais pris cela au sérieux, prenant à la rigolade que ce n'était qu'un gros dodo et ce n'est qu'au réveil, en voyant une énorme tache de sang, que tu compris ce qu'il t'arrivait. Et avec l'âge la maladie ne fait que d'empirer. Tu te demandes même si tu peux en mourir. D'après ton gynécologue c'est impossible ou alors cela ne s'est jamais produit, mais les douleurs te font penser que ton heure était venue. Tu voulais répondre, retournant ta tête pour rencontrer le regard de la belle blonde, elle avait continué sur sa lancée ; « Non, il n'y a rien qui indique que vous ayez saigné. Zelda, comme la princesse ?»

Un soupir vient alors se dégager d'entre tes deux lèvres. Encore et toujours cette remarque sur ton prénom, mais après tout tu t'y étais habituée, même si cela faisait longtemps que tu avais entendu quelqu'un faire la remarque. Tu ne voulais pas paraître méchante ou froide avec elle car à tout moment elle pourrait t'enfoncer une énorme seringue dans ta veine, tu te méfiais des infirmières. Sous ton visage fatigué, tu répondais, l'air indifférent à l'infirmière ; « Oui, comme la princesse du jeu-vidéo, mes parents n'ont pas eu beaucoup d'imagination sur ce coup-là» Ironie puisqu'ils ne connaissaient même pas l'existence de ce jeu à ta naissance. Petit silence, peut-être que tu y es allée un peu froidement dans ta réponse. L'infirmière brisa ce silence en continuant « Ecoutez, si vous savez quelque chose qui pourrait nous permettre de vous aider, ce serait bien de le dire. Un évanouissement peut arriver mais en ajoutant la sensation de froid et la douleur, ce n'est pas anodin.» Ah, oui, tu devais lui en parler. Tu avais oublié ce petit détail. Quand bien même tu n'as jamais aimé parler de ta maladie à personne, là, tu en étais bien obligée. « Je suis atteinte d'endométriose profonde. Celle-ci peut me donner des nausées jusqu'à vomissements ainsi que des grosses fièvres et aussi des évanouissements.» Sur son visage sérieux, tu regardais Hannah qui avait l'air de tout comprendre, pour une fois. L'endométriose est une maladie peu évoquée, mais elle devait savoir au moins le minimum d'informations là-dessus. Sans plus attendre, elle nota ce que tu venais de dire sur un petit carnet, sûrement pour les médecins. « Et plus je vieillis et plus cela devient insoutenable voir invivable. Et c'est aussi pour ça que je vous ai demandé si j'avais eu des saignements, mais faut croire que mon cycle n'a pas encore commencé» Elle continua de noter chaque mots que tu venais de prononcer.
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Message(#)breathe - (hannah)  EmptyDim 28 Jan 2018 - 11:49


©️ Yamashita sur épicode

Breathe



feat. Zelda TRẦN


J'avais essayé de détendre l'atmosphère un minimum pesante dans la chambre avec une remarque sur son prénom, mon humour avait beau être une valeur sûre, de ce que je pensais, force était de constater que cette fois-ci ça n'avait pas tellement fonctionné. J'essuyais une réponse un peu sèche. « Oui, comme la princesse du jeu-vidéo, mes parents n'ont pas eu beaucoup d'imagination sur ce coup-là. » Je comprenais tout de fois, le contexte de l'hôpital n'était pas le plus agréable des contextes et j'étais prête à parier qu'elle ne comptait plus les fois où on lui avait posé cette même question. Je ne l'avais pas vraiment joué réfléchie sur ce coup. « Au contraire, je trouve ça très joli, c'est original. Disons que même ici, je n'ai pas entendu ce prénom souvent. C'est rafraîchissant. »

Une chose me chiffonnait depuis que j'avais aperçue ma patiente dans le couloir, son visage continuait à m'être familier. « Je peux vous poser une question ? Depuis que je vous ai vue tout à l'heure, j'ai l'impression de vous connaître, ou du moins de vous avoir déjà vue quelque part, encore plus maintenant que je vous vois bouger. Il est possible que l'on se connaisse ?  » J'épluchais sa fiche de renseignements, dans l'espoir de mettre le doigt sur un détail qui pourrait expliquer son état premièrement et de trouver une réponse à ma question, optionnellement. Pour les explications je n'eus pas à attendre très longtemps. « Je suis atteinte d'endométriose profonde. Celle-ci peut me donner des nausées jusqu'à vomissements ainsi que des grosses fièvres et aussi des évanouissements. » Je trouvais une chaise du bout des doigts dans mon dos et m'asseyais. Bien sûr, ce n'était pas le cas de maladie le plus horrible que j'avais entendu ici mais c'était l'attitude de cette jeune femme qui me perturbait.

Combien de mauvaises nouvelles telle que celle là j'avais annoncé à des personnes qui n'avaient rien demandé ? Elles avaient toujours la même réaction, la peur, la tristesse. Zelda, elle, était si calme, on aurait dit que c'était une fatalité. « Et plus je vieillis et plus cela devient insoutenable voir invivable. Et c'est aussi pour ça que je vous ai demandé si j'avais eu des saignements, mais faut croire que mon cycle n'a pas encore commencé. » J'observais un temps de silence, me remémorant mentalement ce que j'avais appris sur cette maladie. « Ceci explique cela. Je l'ai noté sur votre dossier, un médecin viendra s'occuper de vous un peu plus tard. » J'inscrivais tout ce qu'elle venait de me dire sur sa fiche, ça aurait pu avoir l'air intrusif si ça ne nous permettait pas de sauver des vies.

« Une chose m'échappe. Êtes vous prise en charge pour ça ? Vous voyez un médecin ou un gynécologue régulièrement pour contrôler ?  » Vu comment elle en parlait, elle le savait depuis un moment et pire encore, il était apparemment assez régulier qu'elle s'évanouisse comme ça. « Les évanouissements, les saignements, ça vous arrive souvent ?  » Si c'était le cas, comment se faisait-il que je n'avais presque pas d'archives la concernant ?

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Message(#)breathe - (hannah)  EmptyDim 28 Jan 2018 - 20:37



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Even if others think your sigh takes out energy and strength. I already know that you had a day that’s hard enough to let out even a small sigh. Now don’t think of anything else, let out a deep sigh. Just let it out like that
Le temps te semblait long, interminable. Quelques fois tu laissais échapper ton regard sur l'horloge, ne te faisant qu'éloigner le peu de chances pour que tu puisses rentrer chez toi. Généralement, les infirmiers qui venaient te voir dans ta chambre savaient, à peu près, tout sur ton cas et ne t'obligeaient qu'à rester que quelques heures encore pour surveiller ton état. Il faut dire que les évanouissements, tu les faisais rarement en dehors de chez toi. « Au contraire, je trouve ça très joli, c'est original. Disons que même ici, je n'ai pas entendu ce prénom souvent. C'est rafraîchissant. » avait-elle continuer sur ton prénom. Tu lâchais un faible "merci" de ta bouche, tellement faible qu'elle ne l'avait pas entendu. Tu n'étais pas d'humeur à vouloir te taper la discussion avec Hannah, quand bien même elle pouvait paraître gentille et accueillante. Non, toi tu voulais rentrer chez toi. Retrouver ta routine et ton chien. « Je peux vous poser une question ? Depuis que je vous ai vue tout à l'heure, j'ai l'impression de vous connaître, ou du moins de vous avoir déjà vue quelque part, encore plus maintenant que je vous vois bouger. Il est possible que l'on se connaisse ?» Tu viens retourner ta tête pour rencontrer une nouvelle fois le regard de la belle Hannah. Tu lui souris légèrement et elle fit de même. Elle aussi t'avait vu que ce soit à la télé ou sur des affiches publicitaires. Ce n'était pas vraiment le moment pour parler de ton métier, mais tu ne pouvais pas nier que ta tête n'était plus inconnue aux yeux de certains. Ce métier, tu ne sais pas si tu l'aimes vraiment ou alors tu continuais à l'exercer car c'était la seule chose dont tu savais faire. Il y avait des jours où tu aimais quand on te reconnaissait et d'autres ou c'était bien vite lassant. Beaucoup de femmes jalousent de ton métier pour tous les avantages et privilèges qu'on peut y trouver, mais tu as toujours eu envie de leur raconter la triste vérité derrière le rideau. Mais tu ne disais rien, peur des représailles. Alors, d'un simple sourire rayonnant tu leur disais qu'elle aussi, elle pourrait devenir mannequin, mais elles finissaient généralement par te répondre qu'elles ont peur des rumeurs. C'est vrai. Les langues de vipères, ou de putes, sont partout et pas que dans le monde du mannequinat. Sûrement à l'hôpital aussi. « Je suis mannequin, vous m'avez sûrement vu à la télé pour des publicités ou sur des grandes affiches dehors.» Répondant du tac au tac, tu ne voulais pas commencer à taper la discussion sur ton boulot.

L'endométriose te pourri l'intérieur de ton corps depuis ton adolescence. Au départ tu as toujours nié à son existence, tu ne voulais pas te voir comme une "malade". Alors, tu l'ignorais. Durant tes cycles, tu souffrais le martyr, mais tu ne voulais pas dire que c'était le cas. Au fond de toi, tu espérais toujours à avoir des enfants, qu'un miracle allait sûrement se produire quand tu serais plus âgée. Mais c'est en faisant l'amour sans protection ni contraception que tu compris bien vite que les miracles n'existent pas avec toi. C'était une fatalité pour toi, tu allais vivre avec cette maladie jusqu'à ta mort. Chaque jour, tu priais pour que les chercheurs découvrent un médicament qui pouvait t'en débarrasser, mais on voyant le nombre de personnes qui ne connaissent même pas cette maladie, tu te disais que ce ne sera pas demain la veille. Toi, tu jalousais les femmes enceintes au grand ventre. Elles étaient sublimes à tes yeux et pétillaient la joie de vivre. Oui, même aujourd'hui tu désires toujours un enfant venant de toi. Tu as beaucoup songé à l'adoption, mais tu ne porterais sûrement pas ce même amour qu'ont les mamans. « Une chose m'échappe. Êtes-vous prise en charge pour ça ? Vous voyez un médecin ou un gynécologue régulièrement pour contrôler ?» Cette question t'avait, sur le coup, laisser dubitative. Tu pensais que c'était une évidence pour elle, il fallait croire que non. Tu allais lui répondre, mais l'infirmière avait été plus rapide que toi ; « Les évanouissements, les saignements, ça vous arrive souvent ?» Tu attendais un instant avant de répondre, tu pensais qu'elle allait encore continuer, mais ce n'était pas le cas. Sur toujours un ton calme, tu lui répondais ; « Je dois voir à "vie" mon médecin traitant et gynécologue puisqu'ils n'existent pas, à l'heure d'aujourd'hui de réel traitement pour l'endométriose si ce n'est les opérations chirurgicales afin d'atténuer la douleur. J'y ai eu recours plusieurs fois, mais la douleur restait toujours la même alors j'ai laissé tomber, tout simplement.» Hannah hochait de la tête tout en t'écoutant attentivement, apprenant sûrement de nouvelles choses qu'elles ne savaient peut-être pas. « En ce qui concerne les évanouissements c'est assez fréquent je dirais. Pas souvent, mais j'en ai eu pas mal chez moi. Et les saignements.. bah c'est parce-que j'ai les règles. Quand j'ai mal comme ça c'est signe que mon cycle va commencer ou bientôt commencer.» Soudain, tu eus une petite idée. « D'ailleurs, pouvez-vous me passer un tampon ou une serviette hygiénique s'il vous plaît ? On ne sait jamais avec les règles» Tu commençais petit à petit à te lever du lit pour aller t'enfourrer un tampon, aux composants chimiques et dangereux, dans ton vagin. Du moins si tu allais avoir un tampon.
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Message(#)breathe - (hannah)  EmptyLun 29 Jan 2018 - 22:55


©️ Yamashita sur épicode

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feat. Zelda TRẦN


J'avais exprimé le fond de ma pensée par politesse, me sentant obligée de me justifier mais je sentais bien que la jeune femme me répondait uniquement pour ne pas me froisser, je décidais donc de laisser tomber le sujet de son nom et enchaînais avec ce qui me trottais en tête depuis tout à l'heure, cet air familier que je lui trouvais. « Je suis mannequin, vous m'avez sûrement vu à la télé pour des publicités ou sur des grandes affiches dehors. » Je la regardais plus attentivement, évidemment. Elle avait tout ce qu'il fallait pour être une mannequin. « Oh. » Consciente de ma réponse sèche, je lui souris pour rectifier le tir. « Je veux dire, oui, j'ai du vous voir de là. C'est une bonne explication. » A dire vrai, j'avais eu tellement de cas d'anorexie, d’hyper stress, de boulimie entre autres choses lorsque j'étudiais les troubles psychologiques, les hommes et femmes de ce milieu étaient constamment à la recherche de la perfection, tellement qu'ils se faisaient du mal. Je n'avais cherché à savoir si j'avais pu, ou pas, être mannequin, contrairement à beaucoup de filles de ma génération. Je ne pensais pas qu'il était très sain d'évoluer dans un monde pareil avec une telle maladie mais ce n'était pas mon rôle de penser ça, je me taisais donc.

J'observais Zelda. C'était triste qu'une femme si jeune, qui était censée avoir la vie – qu'elle voulait – devant elle, avait une maladie comme l'endométriose. Même à l'école, ils n'en avaient pas beaucoup parlé. C'était une de ses maladies qui restaient sans solution malheureusement malgré la recherche. On pouvait dire qu'elle avait du courage de vivre avec pourtant personne ne lui avait demandé son avis. « ... » J'ouvrais la bouche mais rien ne sortait, quelque chose me disait qu'elle prendrait une quelle conque remarque pour de la pitié, ce que je ne voulais surtout pas qu'elle pense. Je lui posais donc des questions sur ses traitements médicaux à la place, bien que même un suivi régulier ne pourrait rien pour elle et sa douleur. « Je dois voir à "vie" mon médecin traitant et gynécologue puisqu'ils n'existent pas, à l'heure d'aujourd'hui de réel traitement pour l'endométriose si ce n'est les opérations chirurgicales afin d'atténuer la douleur. J'y ai eu recours plusieurs fois, mais la douleur restait toujours la même alors j'ai laissé tomber, tout simplement. En ce qui concerne les évanouissements c'est assez fréquent je dirais. Pas souvent, mais j'en ai eu pas mal chez moi. Et les saignements.. bah c'est parce-que j'ai les règles. Quand j'ai mal comme ça c'est signe que mon cycle va commencer ou bientôt commencer.

J'écoutais attentivement, un témoignage en direct était toujours bon à prendre d'autant plus sur une maladie comme celle-ci. « D'ailleurs, pouvez-vous me passer un tampon ou une serviette hygiénique s'il vous plaît ? On ne sait jamais avec les règles. » Elle avait raison et pour le coup, on ne savait jamais même si l'on était en parfaite santé. J’acquiesçais en hochant la tête et m'approchais du chariot que je trimbalais avec moi pour prendre un tampon. Je m’apercevais que la réserve était vide. « Je reviens tout de suite. » Je m'éclipsais pour aller trouver ce qu'elle demandait et en profitait pour prendre une des bouteilles d'eau à disposition pour les patients, je revenais dans la chambre avec et tendit les deux objets à la jeune femme. « Tenez, ça vous fera du bien. Vous avez besoin d'aide pour vous lever ?  » Je me doutais bien qu'elle allait avoir besoin d'aller aux toilettes pour mettre la protection hygiènique.

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Message(#)breathe - (hannah)  EmptyVen 2 Fév 2018 - 13:03



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Assise sur bord du lit d'hôpital tu attendais le retour de l'infirmière avec les protections hygiéniques. Une fois revenue, elle te tendit un tampon et une serviette que tu avais pris d'une seule main en sortant un faible "merci". Hannah t'offrait son aide pour te lever. Au départ, tu aurais été sèche et froide en répondant que tu pouvais te débrouiller seule, mais tu avais accepté volontiers son aide, après tout c'était son boulot. Hannah vient mettre son bras autour de ta taille, l'un de tes bras vient s'appuyer sur ses épaules tandis que l'autre pris appui sur le matelas du lit. Une fois debout tu perdis pendant quelques instants ton équilibre. T'accrochant en plus à l'aimable infirmière, tu sortis un léger "désolée" comme si c'était ta faute, toujours de ta faute. Vous avez accordé quelques minutes de votre temps pour te remettre sur de bons pieds, se réveiller d'un évanouissement n'était jamais quelque chose d'aisé. Ton équilibre avait été récupéré, tu semblais pouvoir marcher, mais Hannah insista pour t'accompagner jusqu'aux toilettes. Une fois de plus, tu ne bronchais pas, acceptant son aide et son geste salvateur. Une fois devant la porte, tu pouvais tenir sur tes deux jambes sans son aide désormais. Elle enlevait délicatement son bras autour de ta taille, mais était prête à te reprendre si tu commençais à faiblir. Ouvrant la porte des toilettes, tu l'avais refermé aussitôt derrière toi. La lumière était constamment allumée et tu pouvais y trouver un petit lavabo ainsi qu'un miroir au-dessus de celui. Tu ne perdais pas de temps. T'asseyant sur la cuvette des toilettes, tu enfilais en un rien de temps le tampon et, par précaution, tu avais collé la serviette hygiénique sur ta culotte. Sur le bout de tes doigts ; du sang. Lâchant un soupir, tu avais eu raison de toi. Ouvrant le robinet, tu faisais couler l'eau chaude sur tes deux mains, les frottant entre elle avec du savon. Regardant ton reflet sur le miroir, l'eau ne cessait de couleur de façon abondante sur tes mains, tu te perdais dans tes pensées. Pensant à la pluie, ce temps qui te ressemblait plus que les rayons du soleil. Quand il pleut, tes souvenirs retombent et la peine se propage. Tu te regardes, toi qui commence à affluer. Alors tu te figes dans ces instants clairs, alors que tu es trempée par les souvenirs. Tu dessines ta magnifique silhouette dans la pluie. Tu as toujours aimé être sous la pluie, quand bien même c'était bien trop dangereux pour ta santé. Elle avait le don de cacher tes larmes et ton chagrin. Entendant deux faibles "toc toc" sur la porte, tu te ressaisis. Hannah voulait savoir si tout allait bien et tu la réconfortais comme tu pouvais dans tes mots ; « Oui oui, pardon, j'ai fini» Fermant le robinet, essuyant tes deux mains aux doigts de pianiste tu viens te retrouver face à la belle blonde. Te proposant son aide, tu avais refusé d'un simple geste de la main ; « C'est gentil, mais je peux marcher seule maintenant» Reprenant place sur le lit, tu regardais une dernière fois l'horloge sur le mur.

« Quand pourrais-je rentrer chez moi ?» Avais-tu posé comme question à l'infirmière qui en est resté assez dubitative, comme si elle était incertaine de sa réponse. Tu en avais marre, tu étais épuisée, tu voulais juste rentrer chez toi et te reposer. Tu voulais partir de cet endroit à l'odeur et atmosphère morbide. Mais il n'allait sûrement pas te laisser rentrer chez toi toute seule, surtout après ton évanouissement. Alors, tu pensais que tu pourrais appeler ton manager pour qu'il vienne te chercher. Même s'il allait sûrement faire comme s'il avait pas le temps pour tes conneries, c'est le premier à s'inquiéter de ton état quand tu as un petit mal au ventre. « Je pourrais appeler mon manager pour qu'il vienne me chercher d'ailleurs...» en parlant d'appeler « ...où sont mes affaires ?» Tu regardais autour de toi une dernière fois, comme si tu avais peur que tu n'avais pas remarqué depuis le début qu'ils étaient à côté de toi, mais non, aucune trace de tes habits et autres effets. Partant une dernière fois de ta chambre, Hannah semblait demander à ses collègues pour savoir où ils avaient mis tes affaires. Revenant avec un léger sourire, tu devais attendre qu'un de ses collègues médecin vienne vérifier ton état pour te les donner. Tu hochais de la tête, comprenant son message. Un silence régnait dans la pièce, entre vous, mais tu voulais le briser en ne voulant plus parler de toi, mais d'elle. « Tu, enfin, cela fait combien de temps que tu es infirmière ?» Passant du vouvoiement ou tutoiement, tu voulais plus avoir cet espace entre vous ;« On a sûrement le même âge et puis, tu peux aussi me tutoyer, ne t'en fais pas» Elle était sûrement un peu plus jeune que toi, mais tu ne voulais quand même pas qu'elle te vouvoie, tu n'avais que trente ans ; « Ce n'est pas un boulot difficile ?»
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Message(#)breathe - (hannah)  EmptyLun 5 Fév 2018 - 13:08


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Breathe



feat. Zelda TRẦN


Si j'avais la batmobile, je pourrais aider encore plus les gens, plus que ce que je ne faisais au sein de l'hôpital, combattre le crime, arrêter des méchants, dans mon enfance j'avais eu une période où j'avais voulu devenir policière, pendant de nombreuses années, là où les autres enfants voulaient être professeurs, rugbyman ou princesses, moi je voulais avoir un insigne et résoudre des affaires. Jusqu'à apprendre la vérité sur Jude, sur la mort de mon frère. A partir de ce moment là, j'avais voulu devenir médecin. Aujourd'hui, je me contentais de faire ce que je pouvais pour que les séjours des patients se passent le mieux possible, pour les garder en vie quand ils étaient admis aux urgences, en attendant qu'un de mes collègues, médecin, s'en occupe.

Actuellement, j'aidais Zelda, la jeune femme me semblait si fragile à cet instant. Je savais qu'elle reprenait des forces, elle venait de se réveiller après tout, mais à ce moment je me sentais obligée d'être là pour elle. Au delà de mon métier, j'avais envie de lui apporter mon aide, c'était quelque chose qui me dépassait. Heureusement pour moi que le flux de patients s'était calmé depuis l'arrivée de la mannequin, autrement je me serais fait remonter les bretelles. Elle s'excusait alors que je la soutenais, je chassais ses excuses d'un geste de la main. « Pas besoin d'excuses, ce n'est pas de votre faute. » Son passage aux toilettes terminé, je lui proposais à nouveau mon aide, qu'elle déclinait cette fois. Je comprenais tout à fait. « C'est gentil, mais je peux marcher seule maintenant. » Je me tenais prête pour lui prêter main forte si elle en avait besoin mais effectivement, elle récupérait assez vite.

De retour dans la chambre de la jeune femme, je la voyais regarder l'heure, sans doute qu'elle commençait à en avoir marre d'être ici. « Quand pourrais-je rentrer chez moi ? » Bingo. Alors que j'ouvrais la bouche pour lui donner sa réponse, elle enchaînait. « Je pourrais appeler mon manager pour qu'il vienne me chercher d'ailleurs... où sont mes affaires ?  » Je m'éclipsais un instant, ses effets personnels étaient certainement dans les casiers prévus à cet effet mais je voulais vérifier. Je trouvais sans mal une pochette étiquetée 'Zelda T.', sans aucun doute ses affaires. Je prenais juste son téléphone portable, le reste devait attendre l'autorisation de sortie du médecin. Je retournais voir la jeune femme et lui expliquait la situation. « Il vous faut l'aval d'un médecin pour sortir et récupérer vos affaires, il ne devrait pas tarder à venir faire les derniers examens d'usage. Tenez, prenez votre téléphone en attendant, vous pourrez appeler votre manager comme ça. C'est mieux que quelqu'un vienne vous chercher, effectivement. »

J'attendais l'arrivée du fameux médecin, elle aussi, il était plus attendu que le messie. J'hésitais un instant à aller voir si les admissions étaient débordés à nouveau ou pas mais mon bipper demeurait muet, c'était donc plutôt calme, autrement je n'aurais même pas eu le temps de me poser cinq minutes. « Tu, enfin, cela fait combien de temps que tu es infirmière ? On a sûrement le même âge et puis, tu peux aussi me tutoyer, ne t'en fais pas. » La voix de Zelda me tira de mes pensées, je souriais, je savais grâce à son dossier qu'elle avait trente ans, j'allais y venir aussi dans peu de temps. « J'ai bientôt 27 ans, en avril. Officiellement, je suis infirmière diplômée depuis 6 mois mais j’exerçais dans le cadre de mes études il y a déjà 6 ans, dans ma ville natale. J'ai fais un stage ici pendant un peu moins de 3 ans. » J'avais d'ailleurs envie de voir ma famille, ça faisait pourtant peu de temps que j'étais à Brisbane. « Ce n'est pas un boulot difficile ? » J'haussais les épaules avec une moue. « Pas plus qu'un autre, tu sais. Chaque travail a ses difficultés. Là, c'est surtout les émotions qui jouent, quand parfois on ne peut pas sauver nos patients... Ma gorge se sert, en comparaison avec le nombre qui arrive chaque jour, le ratio est minime, pourtant ça fait toujours mal. « Ça n'arrive pas très souvent, si on regarde le total des patients, mais c'est une vie humaine que l'on a pas réussi à garder. C'est une famille à qui on va devoir annoncer une mauvaise nouvelle. » C'est pas un burger qu'on a raté, par exemple.

Le médecin arrive enfin dans la chambre. « Dr Jones. Voici Zelda Trân, une patiente atteinte d'endométriose, elle a été admise pour un malaise en pleine rue. Il ne reste plus que votre autorisation pour qu'elle puisse rentrer chez elle, avec quelqu'un qui viendrait la chercher. » Il prend le dossier de la jeune femme et je lui explique plus en détails ce que j'ai marqué, avant qu'il ne fasse des examens à Zelda.

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Message(#)breathe - (hannah)  EmptyMer 7 Fév 2018 - 21:17



breathe
Even if others think your sigh takes out energy and strength. I already know that you had a day that’s hard enough to let out even a small sigh. Now don’t think of anything else, let out a deep sigh. Just let it out like that
S'il avait la Batmobile, ton manager serait déjà là pour te récupérer. Des minutes se sont écoulées après ton appel téléphonique, mais cela t'avait semblé durer des heures à toujours l'entendre se plaindre, encore et encore. Il fallait croire que c'était sa marque de fabrique, mais jamais il ne dirait non pour t'aider quand bien même ça pouvait le faire chier. Même si cet appel était "non-autorisé" sans l'avis du médecin, tu l'avais quand même fait en voyant qu'Hannah était pour que tu partes de l'hôpital. Attendre et encore attendre, tu ne faisais que ça depuis ton réveil dans cette chambre. Tu es généralement une femme patiente, mais là c'était bien trop pour toi. Attendre pour qu'un simple médecin vienne juste te poser quelques questions, ça avait le don de te saouler. Alors, tu restais là avec Hannah à parler de tout et de rien, entendant ses réponses à tes précédentes questions. Tu fus un peu étonnée de voir que, finalement, elle était bien plus jeune que toi. « Pas plus qu'un autre, tu sais. Chaque travail a ses difficultés. Là, c'est surtout les émotions qui jouent, quand parfois on ne peut pas sauver nos patients... » Oui elle avait raison après tout cela restait un métier. Différent du tien, mais il avait cette même particularité d'avoir des jours où tu faisais avec et des jours où c'était l'enfer sur Terre. Le métier d'infirmière t'avait vaguement tenté dans ta jeunesse, mais, comme Hannah, tu n'aurais pas supporté le fait de perdre les patients que tu aurais vu avant les opérations. La mort te fait peur et pourtant tu la met au défi tous les soirs, songeant à en finir avec la vie. La mort c'est ce sentiment que tu ressens quand tu penses enfin l'atteindre sur l'unes de tes crises, mais la vie préférait te voir souffrir que d'abandonner aussi facilement.  « Je vois.. » étaient les seuls mots que tu pouvais sortir face à ses explications car, après tout, tu ne pouvais te mettre à sa place, mais tu essayais tant bien que mal de la comprendre. Un léger silence se fit ressentir dans la salle, entre vous. A ce moment-là tu ne savais plus quoi dire et tu remerciais la venue du fameux médecin dans la chambre qui t'avait sauvé de ce gouffre. « Dr Jones. Voici Zelda Trân, une patiente atteinte d'endométriose, elle a été admise pour un malaise en pleine rue. Il ne reste plus que votre autorisation pour qu'elle puisse rentrer chez elle, avec quelqu'un qui viendrait la chercher. » avait-elle résumé en quelques lignes. Ce médecin, assez âgé, vient près de toi. Regardant à son tour ton pouls et venait demander des informations à Hannah. Après ça, le blabla habituel. Celui-ci voulait savoir comment tu te sentais, que les évanouissements pouvaient devenir dangereux pour ton état et que donc il allait en parler à ton gynécologue. Toi, tu hochais bêtement de la tête, faisant comme si tu l'écoutais attentivement alors que tu n'avais qu'une idée en tête ; te barrer d'ici. Sous un léger sourire, tu le regardais partir de la chambre avant de voir un infirmier avec tes affaires dans les mains, rangés dans un petit sac en plastique. Il vient les poser sur ton lit et tu n'avais pas attendu longtemps pour aller les enfiler dans la petite salle-de-bain.

Une fois dedans, tu avais un peu de mal à retirer la robe, sûrement au léger manque de sommeil, mais au final tu y étais arrivée. Une fois habillée, tu avais pris une brosse à dents dans un emballage stérile. Ne voulant pas avoir une haleine fétide à l'arrivée de ton manager, tu avais décidé de te brosser les dents vite fait. Mouillant délicatement la brosse à dents, celle-ci n'avait besoin seulement d'eau pour que le dentifrice fasse effet. Appuyant légèrement la brosse sur tes dents, tu viens petit à petit les frotter sans te faire saigner, avant d'avoir un rythme assez régulier. Malheureusement, le goût du dentifrice n'était pas très agréable te faisant presque cracher. Tenant bon, tu avais encore du brossage à faire. Sous des formes circulaires, tu prenais bien le temps de faire le haut, le bas ainsi que les côtés, le dessus et le dessous. Tu crachais dans le lavabo avant de rincer l'intérieur de ta bouche. Jetant la brosse à dents à la poubelle, tu sortais de la pièce en ayant une haleine beaucoup plus fraîche. Ton manager était déjà arrivé et tu en es restée agréablement surprise. Attendent avec Hannah, celle-ci est venue reprendre la robe que tu tenais dans les mains. Tenant ton petit sac à bandoulière, tu viens le mettre sur l'une de tes épaules. Il était enfin l'heure de partir, même si tu sais que ce ne sera pas la dernière fois que tu remettras les pieds ici ou dans un autre hôpital. Souriant à Hannah, tu voulais quand lui remercier une dernière fois ;  « Merci encore pour ton aide. J'ai pas vraiment envie de te dire "à la prochaine", parce-que entre nous je n'ai pas vraiment envie de revenir» Sur un ton un peu plus relâché et calme tu quittais la chambre après avoir dit au revoir à Hannah. Même si, au fond de toi, tu avais ce sentiment que tu allais la revoir.
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