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 Gay night life - Charlie&Andy

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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyMer 31 Jan 2018 - 17:22



Ton alarme sonne et tu l’éteins tout de suite. Tu ouvres les yeux et tu te redresses. T’es motivé aujourd’hui. C’est vendredi. Direction la cuisine où tu te presses un jus d’orange bien frais. C’est les oranges de ta coloc mais whatever, tu lui en rachèteras. C’est le genre de truc que tu aimes trop mais que tu penses jamais à acheter. Tu files à la salle de bain après avoir avalé une tartine de pain de mie, le tiens cette fois.

Une bonne douche et puis tu te mates dans le miroir un moment. Tu prends ta brosse à dents, tu mets ton dentifrice dessus et tu l’enfournes. Tu commences par les molaires du bas, tu frottes de part et d’autres avant de recracher la mousse qui s’est formé dans ta bouche. Puis c’est au tour des molaires du haut. Dessus, sur les côtés, pas un millimètre ne t’échappes. L’hygiène dentaire c’est vraiment trop important pour toi. Tu termines par les dents de devant. Tu vas et viens pendant une bonne minute. C’est le point sensible. En haut. En bas. Tu continues encore un moment, puis tu repasses sur tes molaires une dernière fois avant de te rincer la bouche avec de l’eau. Tu te regardes, faisant un large sourire pour afficher tes dents. T’es satisfait alors tu prends ta brosse pour te coiffer. Tu finis de te préparer, une chemise, un jeans foncé, des chaussures de ville (ok des baskets classe) et tu files au boulot.

Après votre échange de SMS hebdomadaire Charlie et toi avez convenu d’aller boire un coup ensemble. C’est assez nouveau que vous vous voyiez comme ça juste tous les deux. C’est pas désagréable. T’as pas encore réussi à le mettre assez ivre pour pouvoir finir à poil mais c’est quelque chose que tu projettes de faire si l’occasion se présente et s’il montre des signes encourageant, bien évidemment. T’abuses pas des gens. T’as assez de choix pour ne pas aller dans ces retranchements. Ce sera bien plus qu’un coup à boire, la dernière fois vous avez bu pas mal,  c’est pour ça que tu t’es déplacé en transports en commun aujourd’hui. T’as pas envie de prendre ta voiture ce soir tu sors direct après le boulot et tu veux boire sans compter.

Il est 19h30 quand tu retrouves Charlie. Devant un bar. Mais c’est pas celui là où vous irez ce soir.

« Je vais te faire découvrir un bar un peu plus loin. »

Tu lui fais signe de te suivre et vous êtes en route. Y’a bien 10 minutes de marche quand même. Vous êtes maintenant dans le quartier gay et c’est immanquable avec tous les drapeaux arc en ciel qui jonches les devantures. Tu ouvres la porte d’un bar qui paye pas de mine de l’extérieur, mais dont le rainbow flag est bien visible. Tu laisses passer Charlie.

« Après toi. »

Tu regardes son air, s’il en a un particulier et tu le suis à l’intérieur. Y’a pas mal de monde, mais t’es un habitué et tu sais que t’auras pas de mal à trouver une table libre. La place se fera. Tu fais signe au barman quand vos regards se croisent et il te montre une direction vers le fond après t’avoir dit bonjour sans parler. Tu hoches la tête et tu prends la marche. Les conversations sans mots, t’aimes bien ça. Et effectivement y’a une belle table libre. Tu t’y installes, prenant le menu des boissons dans ta main.

« C’est ici que j’ai rencontré Sully pour la première fois. »



Dernière édition par Andy Rivera le Jeu 15 Fév 2018 - 15:06, édité 1 fois
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyJeu 1 Fév 2018 - 4:24



drowning in the bottom of a bottle
Help me, I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes. Keep my glass full until morning light, 'cause I'm just holding on for tonight. Sun is up, I'm a mess. Gotta get out now, gotta run from this. Here comes the shame, here comes the shame. One, two, three, one, two, three, drink. Throw em back till I lose count. △
andy & charlie
« Mais dis-moi, Charlie, comment t’as fait pour obtenir ces informations ? » Feuilletant le dossier que je venais de lui tendre avec une adoration presque religieuse, le journaliste me lançait un regard inquisiteur. « Un magicien ne révèle jamais le secret de ses tours, Marcus. » que je répliquais avec un petit sourire en coin, pas peu fier de moi. Il fallait dire que j’avais donné de ma personne pour obtenir ces informations que j’avais récolté à la sueur de mon front. « Bon travail, as usual Hazzard-Perry » qu’il répondait simplement avec un haussement d’épaules, visiblement déçu que je ne veuille pas partager mes petits secrets avec lui. « On en parle la semaine prochaine, ça te va ? » lui demandais-je, en récupérant les papiers qu’il me rendait. Alors que je rangeais mon ordinateur dans mon sac à dos, il quittait mon bureau dans l’open space et je prenais quelques instants après lui la même voie pour quitter les locaux d’ABC, saluant d’un bref signe de tête le reste de l’équipe. Si je m’épanouissais dans mon travail à la radio, je n’avais pas la moindre envie de faire des heures supplémentaires aujourd’hui. J’avais déjà passé un nombre d’heures totalement déraisonnable sur la constitution de ce dossier qui concernait la revente par la mairie de Brisbane d’un terrain destiné initialement à la construction de logements sociaux à une société privée qui comptait y implanter un complexe hôtelier. Un scandale que je me faisais l’extrême privilège de couvrir, me servant de mon travail comme d’une échappatoire à ma vie personnelle et familiale en perdition. Mais ce soir, il n’était pas question de plancher sur les agissements pour le moins malhonnêtes de la mairie pour me vider la tête car je pouvais compter sur Andy pour me distraire pour la soirée. Duo improbable, qui avait vu le jour après la désertion de Max. Si je ne pouvais m’empêcher de trouver dommage qu’il ait fallu attendre que mon meilleur ami ne s’envole hors de la ville sans daigner m’en toucher un mot pour que je me rapproche d’Andy, je ne comptais pas m’en formaliser outre mesure. La vie poursuivait son cours et j’avais décidé que Max ne méritait plus d’être le sujet récurrent de mes inquiétudes. J’avais de toute façon bien d’autres chats à fouetter en ce moment et la compagnie du Rivera pour me sortir de mes démons n’était pas pour me déplaire, bien au contraire. J’avais pris la direction de la villa Hazard-Perry à pieds, sac sur le dos, pour rentrer déposer mes affaires et me changer avant de retrouver l’australien en ville. Remontant l’allée de graviers blancs, je finissais par pousser la porte de la demeure où j’avais élu domicile cinq années auparavant, me gardant bien de signaler ma présence au reste de ma fratrie. Ces derniers mois, moins je croisais de Hazard-Perry, à l’exception faite d’Oliver et de Connor, et mieux je me portais (quand bien même ce climat de tension pesait sur mes épaules un poids que je refusais de reconnaître). Je me faufilais en catimini jusqu’à ma chambre à l’étage pour troquer ma chemise et mon pantalon contre un polo noir et un jean de la même couleur que j’agrémentais d’une veste en daim Camel. Je redescendais aussitôt pour enfiler mes baskets blanches, portefeuille, clés et téléphone en poche, avant de disparaitre à nouveau par la porte d’entrée, sans un mot pour le reste de ma famille. Etaient-ils tous déjà rentrés à la villa ? Sûrement. En avais-je quelque chose à faire ? Pas vraiment, à dire vrai. Je décidais de commander le Uber qui me mènerait jusqu’à ma destination, en fumant une cigarette sur le perron de la maison, priant pour que Gauthier, mon grand-frère, ne choisisse par ce même moment pour rentrer à la villa. Une fois mon véhicule arrivé devant l’entrée de la villa, je m’engouffrais dans la voiture, indiquant la rue à Fortitude Valley où Andy m’avait donné rendez-vous un peu plus tôt dans la journée. Il était dix-neuf heures trente quand j’ouvrais la portière arrière de la berline noire pour me retrouver sur le trottoir à la recherche de mon nouvel acolyte de soirées. Je ne tardais pas à le réparer à quelques pas et sans plus tarder je m’approchais de lui, le gratifiant d’un petit sourire. « C’est parti ? » lui demandais-je aussitôt, prêt à rentrer dans l’établissement devant lequel nous nous trouvions tous les deux présentement. Mais secouant légèrement la tête en signe de négation, le jeune homme me prévenait d’un changement de plan de dernière minute : « Je vais te faire découvrir un bar un peu plus loin. » Avec un haussement d’épaules, je lui emboutais le pas, doutant au fond de moi qu’après avoir passé cinq ans à écumer les bars de la ville aux côtés de Max, Tad et Nadia, ce dernier puisse encore se targuer de me faire découvrir quoi que ce soit dans la ville de Brisbane. Après plusieurs minutes de marche dans un silence qui n’avait rien de pesant, je remarquais un détail qui attirait mon attention : les petits drapeaux arc-en-ciel qui ornaient la devanture de la quasi-totalité des établissements du quartier où nous nous trouvions. J’arquais alors un sourcil en direction d’Andy, comprenant seulement maintenant ce qui m’attendait pour le reste de la soirée. Max avait bien essayé pendant des années de me traîner ici et j’avais fini par céder, un soir, acceptant de le suivre jusque dans un bar estampillé gay. Non pas que j’avais quelque chose contre la population LGBT de la ville, bien au contraire, mais étant moi-même hétérosexuel je n’avais jamais trouvé d’attrait à l’idée de venir me perdre dans des bars réservés à une clientèle dont je ne faisais, de toute évidence, pas partie. La soirée en question s’était finie de façon mouvementée, une coutume lorsqu’il était question de sortir avec le fuyard puisqu’il avait un don inné pour s’attirer les problèmes. Et depuis qu’il avait déserté Brisbane des mois auparavant, je n’avais jamais remis les pieds dans le coin, n’y trouvant plus le moindre intérêt maintenant que mon meilleur ami n’était pas là pour m’accompagner. Mais les temps avaient changé et comme l’expression consacrée le disait si bien, seuls les imbéciles ne changeaient pas d’avis. C’était un pied de nez que je faisais à Max et ses entourloupes. Il avait choisi de partir sans se retourner ? Grand bien lui fasse, je comptais personnellement profiter de chaque occasion pour m’amuser. « Soit. » soufflais-je à l’attention du brun qui me faisait face, m’indiquant le bar sur lequel il avait jeté son dévolu. « Après toi. » Et sans me faire prier davantage, je poussais la porte de l’établissement, Andy sur mes talons. L’endroit était bondé, à l’image d’un vendredi soir où la grande majorité des habitants profitaient du week-end qui se profilait à l’horizon pour venir décompresser autour d’un bon verre. Le jeune homme semblait être un habitué des lieux puisque malgré l’affluence et avec un simple signe au barman, nous trouvions tous les deux une petite table libre. Je m’installais face à Andy qui se saisissait du menu, décidant d’en faire de même, non sans avoir observé d’un regard circulaire les lieux. « Je crois que je suis déjà venu ici. » lui confessais-je sans plus tarder. « C’est ici que j’ai rencontré Max pour la première fois. » qu’il me répondait, me tirant alors un petit rire. « Soirée pèlerinage en prévision alors. Comme tu t’en doutes, c’est lui qui m’a traîné jusqu’ici. » lui répondis-je, faisant fit de cette petite voix qui me rappelait Max à mon bon souvenir, cet imbécile qui, malgré mes tentatives vaines, continuait de trotter dans mes pensées. Si avec Tad nous avions décidé d’un accord tacite plus ou moins commun, de limiter les évocations de notre ami commun, les choses en étaient différentes pour Andy et moi. A vrai dire, c’était encore la seule personne avec laquelle je me laissais aller à évoquer mon meilleur ami, sans trop savoir pourquoi avec lui plus qu’avec un autre. « Je suppose que tu n’as toujours pas de nouvelles de lui ? » me risquais-je à lui demander. Mieux valait me débarrasser tout de suite de cette question qui me trotterait de toute façon dans la tête tout au long de la soirée, que je le veuille ou non. Il s’agissait d’évoquer les sujets qui fâchent dès le début pour ne plus avoir à s’en embrasser pendant la suite de nos aventures. Car une chose était sûre : la soirée serait riche en événements. Ça avait toujours été le cas jusqu’ici lors de nos précédentes entrevues, comme si l’ombre de Max continuait de flotter sur nos existences. Je me plongeais ensuite dans la lecture du menu à la recherche de quelque chose qui attirerait mon œil. Et lorsque le barman s’approchait de nous, je lui indiquais aussitôt : « Votre plus vieux Whisky. Sans glaçons. » précisais-je. C’était ma potion magique, ces derniers temps plus qu’à l’accoutumée. Il n’y avait qu’un fond d’un verre du liquide ambré que je parvenais à faire taire les tourments qui m’assaillaient depuis la fin de l’hiver. « J’espère que tu n’as rien prévu de trop prenant demain, je ne compte pas rentrer me coucher de sitôt » l’informais-je alors avec un sourire en coin, tendant le menu au barman qui s’en allait par où il était arrivé un peu plus tôt pour préparer nos commandes. « Tu travailles où déjà ? » lui demandais-je finalement, soudainement pris d’un doute. Sans savoir pourquoi, c’était GQ qui me trottait dans la tête mais je n’aurais pu l’affirmer avec certitude.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Lun 5 Fév 2018 - 22:52, édité 1 fois
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptySam 3 Fév 2018 - 18:59



Il lève un sourcil quand il capte où tu l’emmènes et ça a le don de te faire sourire. Il a pas l’air sûr de lui dans cette histoire, mais tu prendras bien soin de le mettre à l’aise. De toute façon après quelques verres ça sera un bar comme un autre. Ok peut être qu’il aura quelques lourds qui vont tenter de le draguer, mais tu penches plutôt sur des mecs qui vont le mater de loin parce qu’il va venir accompagné de ta personne. Ca pourra avoir l’air d’être une sortie de couple. Même si t’es pas inconnu dans ce bar et que ça ne duperait personne. Toi en couple ? Bien trop improbable.

Charlie annonce qu’il est déjà venu ici. C’est même Sully qui l’a trainé dans le coin. C’était un de ses bars fétiches. Fallait toujours venir boire un verre par ici avant de filer en club pour danser. Quelques rares fois vous passiez toute la soirée ici, mais sans dancefloor c’est moins drôle. Toi t’aimes ça te coller à ton ami le temps de quelques chansons electro.

« Ca m’étonnes pas. »

Les prix sont pas excessif en plus ici, c’est vrai qu’on peut passer un bon moment en bonne compagnie pour pas très cher. Ca fait plutôt du bien au portefeuille, quand on est un minimum raisonnable, surtout en fin de mois. Ton regard se perd sur le menu, même si tu sais que tu vas prendre le cocktail maison. Ca change assez souvent et c’est généralement une valeur sûre. T’as envie d’alcool et de sucré, alors c’est parfait. Tu relèves les yeux vers Charlie quand il te demande à propos de Max. Tu fais « non » de la tête.

« Aucune… Je jette des coups d’oeil à un peu tout le monde en soirée au cas où je tomberai sur lui mais non. Rien. »

Même si une fois y’en a un qui lui ressemblait bien trop de dos. C’était une fausse alerte. Le serveur arrive prendre votre commande.

« Un cocktail maison pour moi. »

Et tu reposes le menu devant toi. Il est certain que ce n’est pas le seul verre que vous allez boire ce soir. Tu souris quand Charlie te prévient que la soirée va durer longtemps.

« Mais j’y compte bien. Le vendredi soir c’est fait pour s’amuser. Jusqu’au bout de la nuit. »

Tu lui fais un clin d’oeil qui veut tout dire. Oui t’aimerait bien le mettre dans ton lit pour couronner le tout. Il te demande dans quoi tu bosses et c’est vrai que vous avez jamais évoqué plus que ça le sujet.

« Dans un studio photo. Je prends des portraits de famille et autres photos pour documents d’identité. Je fais aussi de la retouche. Mais à côté de ça je bosse en freelance. Je fais des shooting photos, mariages, grossesses, couples, bébés. Ca marche pas assez pour que je fasse ça à temps plein. Pas facile de se faire assez de clients. Donc ça arrondis bien les fins de mois quand j’en ai mais ça en reste là pour l’instant. »

Wow ce que tu parles. Mais ouais t’en avais des trucs à dire sur ton boulot. Tu fais pas mal de trucs.

« Si jamais t’as besoin d’un photographe, je suis ton homme. »

Et tu sors une carte de visite de ton portefeuille pour la lui donner. Un client de plus c’est toujours ça de pris.

« Toi ou quelqu’un de ton entourage. »

Plusieurs clients de plus, c’est encore mieux. Tu manques jamais une occasion de sortir ta petite carte magique avec toutes tes coordonnées. T’en as un stock que tu remplis régulièrement dans ton portefeuille. Très important dans le métier de freelance d’avoir ça à porter de main.

« Et toi tu fais quoi déjà ? »

Parce que tu t’en souviens plus vraiment non plus. Il a déjà dû te le dire mais tu devais être torché certainement.



Dernière édition par Andy Rivera le Jeu 15 Fév 2018 - 15:06, édité 1 fois
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyMar 6 Fév 2018 - 0:57



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Andy semblait avoir plus d’un point commun avec Max. En effet, outre leur gout similaire pour les soirées passées à boire des coups jusqu’au bout de la nuit, ils avaient tous les deux la fâcheuse propension à essayer de m’attirer un milieu où je n’avais pourtant pas totalement ma place : les bars et boites de nuits gay. Si Max avait réussi l’exploit de me dépuceler de ce point de vue-là, Andy renouvelait l’expérience ce soir. Sans déborder d’enthousiasme mais sans me faire prier pour autant, j’avais suivi l’australien jusqu’à la petite table à laquelle nous nous installions, parcourant chacun de notre côté  le menu du regard alors que je l’informais être déjà venu ici avec Max. « Ça m’étonnes pas. » qu’il répondait et je souriais un peu. « Je n’ai même pas opposé trop de résistance, ça aurait été comme pisser dans un stradivarius. » confessais-je, connaissant et reconnaissant sans peine les capacités de Max à se montrer particulièrement insistant quand quelque chose lui trottait derrière la tête. En général, il n’était pas aisé de le détourner de la dernière connerie qu’il avait en tête. Profitant d’avoir mis le sujet de notre ami commun sur le tapis, je demandais à Andy s’il avait reçu des nouvelles de ce dernier. « Aucune… Je jette des coups d’œil à un peu tout le monde en soirée au cas où je tomberai sur lui mais non. Rien. » Je restais persuadé qu’au-delà du simple fait de faire le mort, Max avait vraiment mis les voile hors de Brisbane, voguant vers de nouvelles aventures, pas sans risques quand on connaissait son état de santé et sa capacité à se mettre dans de sales histoires sans même le vouloir. « On ne va pas le revoir de sitôt selon moi. » J’avais perdu tout espoir de le voir réapparaître dans nos vies un de ces jours ou d’avoir la moindre nouvelle de sa part et j’essayais de m’en accommoder tant bien que mal. Le barman était venu prendre nos commandes, mon choix se portait sur un whisky quand Andy se laissait tenter par le cocktail de la maison, d’humeur un peu plus aventureuse que je ne l’étais. Au regard de nos choix de boisson, je confirmais à Andy que je comptais bien profiter au mieux de la soirée à venir. « Mais j’y compte bien. Le vendredi soir c’est fait pour s’amuser. Jusqu’au bout de la nuit. » avait-il rétorqué dans un petit sourire. J'avais légèrement hoché la tête, lui lançant un regard entendu, visiblement satisfait parce que j'entendais avant de me mettre à rire plus franchement lorsqu'il m'adressait un clin d’œil lourd de sous-entendus. Si je faisais le choix de ne pas rebondir sur les paroles sous-jacentes d'Andy, elles ne m'échappaient pas pour autant, déclenchant mon hilarité. Lancés sur le sujet du vendredi soir je ne pouvais m’empêcher de me demander à quoi Andy occupait ses journées de semaine, pas certain de me rappeler si oui ou non la conversation était déjà tombée sur la table. « Dans un studio photo. Je prends des portraits de famille et autres photos pour documents d’identité. Je fais aussi de la retouche. Mais à côté de ça je bosse en freelance. Je fais des shooting photos, mariages, grossesses, couples, bébés. Ça marche pas assez pour que je fasse ça à temps plein. Pas facile de se faire assez de clients. Donc ça arrondis bien les fins de mois quand j’en ai mais ça en reste là pour l’instant. » qu’il expliquait et je l’écoutais avec une attention que je ne réservais qu’à un cercle restreint de personnes. Et alors que je l’écoutais, je me rendais compte de la chance que j’avais d’avoir le nom Hazard-Perry et un héritage qui me permettraient tous deux de ne jamais avoir à me soucier d’arrondir les fins de mois comme il disait. J’avais également le privilège d’avoir mon grand-frère qui faisait vivre notre petite famille sans qu’aucun de nous n’ait à puiser dans son compte épargne ou dans ses stocks options sur l’entreprise familiale dont nous avions tous hérités à la naissance. « Si jamais t’as besoin d’un photographe, je suis ton homme. Toi ou quelqu’un de ton entourage. » avait-il ajouté en sortant de son portefeuille une carte de visite que j’avais aussitôt attrapé pour y jeter un coup d’œil. « J’en parlerai à ma sœur, je suis certain que si je lui glisse l’information, elle sauterait sur l’occasion pour avoir des photos d’Oliver. Et qu’elle nous traîne tous pour faire une jolie photo de famille » soupirais-je un peu, l’air pas vraiment enthousiaste à cette idée. Mais si pour aider un ami qui en avait bien besoin, je devais sacrifier une après-midi pour accepter de perpétuer les faux semblants qui faisaient légion dans notre famille, en arborant un joli sourire pour la photo, j’étais prêt à le faire. « Puis j’en toucherai un mot à ABC, peut-être que si quelqu’un a besoin d’un photographe, ils feront appel à toi. » J’avais rangé ladite carte de visite dans la poche intérieure de ma veste en daim, juste contre mon cœur. Si j’avais toujours baigné dans l’opulence et que l’argent n’avait jamais été un souci d’inquiétude pour moi, j’avais appris la réalité des choses, surtout depuis que je vivais à Brisbane, loin de ma cache dorée et bien plus près du petit peuple. Sachant que la quasi-totalité de mon entourage ne pouvait que rêver d’avoir un dixième du montant exorbitant qu’affichait mon compte courant, j’avais appris à me montrer généreux de bien des façons. Si je ne comptais pas l’argent et que je concédais souvent à payer des coups à mes potes ou à leur faire de généreux cadeaux, sans pour autant en faire des assistés ou des profiteurs, j’avais également appris à leur faire bénéficier de mon réseau. Parce que s’il y avait bien une chose que j’avais retenu de mon enfance à Londres, c’était que rien ne valait un bon carnet d’adresse. Si par mon biais Andy pouvait récolter au moins un client de plus, c’était une victoire en soi. « Et toi tu fais quoi déjà ? » me retournait-il la question. « Journalisme, chez ABC Radio. J’ai fait mon stage de fin d’études là-bas et vu qu’ils étaient plutôt contents de moi et que j’ai terminé major de promotion, ils ont eu dû mal à refuser ma candidature pour un emploi à temps plein. » Je n’étais pas fanfaron à proprement parler, mais il était vrai que j’étais satisfait de ma réussite, épanoui dans mon travail et surtout pas peu fier d’avoir réussi tout ça sans que papa ne soit derrière moi pour donner un coup de pouce à ma carrière. Si j’en étais là aujourd’hui, c’était parce que j’avais travaillé dur (quand bien même je savais que le nom Hazard-Perry devait continuer de résonner aux oreilles des gens). Le barman était revenu pour déposer devant moi le whisky et devant l’australien le cocktail. Levant mon verre, j’avais regardé Andy avec un sourire : « A une soirée pleine de surprises et d’aventures, espérons-le. » puis j’avais porté le verre à mes lèvres. Si le whisky n’était pas mauvais, il était loin d’avoir le prestige des quelques bouteilles que nous entassions à la villa. Néanmoins, pour l’état dans lequel je planifiais de finir ce soir, je n’avais pas besoin d’une grande cuvée, bien au contraire. « Tu viens souvent toi ici non ? Le personnel à l’air de te connaître comme le loup blanc. » J’imaginais sans peine les soirées endiablées que Max et lui avaient dû passer tous les deux, intenables et inarrêtables, jusqu’au bout de la nuit.
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptySam 10 Fév 2018 - 17:39



Charlie dit que vous ne reverrez pas Sully de si tôt et ça te fait chier. Ca commence à faire long depuis septembre dernier déjà. Le temps passe vite malgré tout. Preuve que la vie suit son cours. Il te manque quand même ce salaud de Sully. Surtout que t’as jamais pu tremper ton biscuit et t’en es toujours un peu frustré. Il est bien trop hot pour son propre bien ce mec. Tu le laisserais même te baiser, c’est pour dire à quel point la tension sexuelle a toujours été à son comble entre vous. Enfin bref, ce soir c’est vendredi et vous allez pas parler de Sully toute la soirée, même s’il reste quand même votre point commun à tous les deux. Charlie, il commence à être un pote à part entière depuis que votre ami a mis les voiles.

Ca parle boulot, il est réceptif, disant qu’il en parlera à sa soeur. Tu kiffes bien l’idée. Tu as aucune idée de qui est cet Oliver mais tu supposes qu’il s’agit de son petit copain ou quoi. Il balance même qu’il va en parler à ABC, ça c’est du bon deal, déjà plus sérieux comme affaire.

« C’est cool ça. Je prends tout. Si un jour j’ai assez de clients je me mettrai à mon compte. »

Mais ce moment est loin d’être arrivé. Tu relances la conversation en lui retournant la question et il parle d’ABC, bien sûr, t’as cru comprendre ça juste avant quand il l’a mentionné. Charlie balance qu’il a fini major de sa promo, ouais pas mal. Toi t’étais pas le meilleur en cours, tout dépendait des matières, mais si t’avais pas été à Brisbane clairement ça t’aurais saoulé complètement les études.

« Une bonne boîte ABC, ça doit être sympa de bosser là bas. Moi je squatte un peu chez GQ, une grosse boîte aussi. Ils m’ont embauché pour quelques occasions et puis comme ils sont juste à côté de mon boulot je vais leur rendre visite assez souvent. J’aime bien l’ambiance. Ca change de mon studio où on est 4. »

Vos boissons arrivent et il trinque à la soirée. Tu souris à ce qu’il raconte.

« Pleine de surprises ? »

Tu bois une gorgée de ton verre sans le quitter des yeux. Tu veux bien de la surprise en ce qui te concerne. S’il pouvait finir dans ton lit ce soir, ce serait une très belle surprise. Tu fais pas plus de commentaires à ce propos, t’aimes bien le mystère parfois et là c’est le cas. T’as pas envie qu’il te remballe direct, vaut mieux pouvoir se faire des films toute la soirée. Le faire boire pas mal aussi, ça peut aider et il avait l’air d’être bien parti pour. Il te demande si tu viens souvent ici.

« De temps en temps. Je venais plus souvent quand y’avait Sully. C’était un peu notre point de départ de toutes soirées. On se retrouvait ici et on partait ensuite. »

C’est vrai qu’il y a eu des soirées plus tranquille que vous avez passé intégralement ici, mais c’est resté assez rare pour le mentionner. Tu bois un peu ton verre, l’alcool est pas mal chargé, tu te demandes si le barman a pas fait exprès pour toi. Pour tes beaux yeux. Vous avez déjà fini une soirée ensemble tous les deux, c’était sympa mais rien de ouf.

« Y’a une boîte de nuit pas trop loin qui est pas mal si jamais tu veux danser plus tard. J’aimerai bien te mater bouger ton corps…»

Tu souris en coin en le matant ouvertement. Petit clin d’oeil qui va bien aussi au passage alors que tu te cales dans ta chaise.

« Bon c’est une boîte gay du coup tu risques d’être pris en chasse assez rapidement, je te le cache pas. »

Parce qu’il est bien hot le Charlie.

« Mais tu l’as dit toi même… Soirée pleine de surprises et d’aventures. Du coup je serai déçu si tu refusais. »

Tu forces un petit peu la main ouais. No shame.

« Je te protègerai. »

Tu plaisantes bien sûr. Il n’a certainement pas besoin que tu le protèges. Juste tu t’imagines bien en train de te coller à lui pour faire genre vous êtes ensemble et du coup stopper les idées des autres mecs autour de vous.





Dernière édition par Andy Rivera le Jeu 15 Fév 2018 - 15:06, édité 1 fois
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyLun 12 Fév 2018 - 5:34



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La conversation avait rapidement dévié sur un sujet moins sensible que la disparition de Max, au profit d’une discussion à propos de nos carrières respectives. Andy me parlait de son job de photographe, faisant sa petite promotion personnelle que j’écoutais avec attention, promettant de faire ce que je pouvais de mon côté pour tenter de l’aider à mon échelle. « C’est cool ça. Je prends tout. Si un jour j’ai assez de clients je me mettrai à mon compte. » J’avais haussé les épaules, l’air de dire que seul l’avenir nous le dirait : « Je te le souhaite. » soufflais-je finalement dans un petit sourire en coin. « Je comprends l’attrait que t’as pour le côté freelance. » C’était moi-même quelque chose qui m’avait toujours attiré dans mon travail de journaliste. Travailler à la Radio était épanouissant et un premier emploi de qualité, bien payé en plus de ça. Mais j’avais des ambitions sur le long terme, des envies d’évasions. J’avais rêvé depuis tout petit de pouvoir parcourir le monde en quête d’investigations et d’histoires à raconter. Et en grandissant, je m’étais passionné pour tous les sujets qui concernaient les crises qui avaient lieu au Moyen-Orient.  D’ailleurs Andy était venu me questionner sur ce à quoi j’occupais mes journées avant de rebondir sur ma mention d’ABC : « Une bonne boîte ABC, ça doit être sympa de bosser là-bas. » J’avais hoché la tête en signe d’approbation : « L’ambiance y est sympathique. Puis on me fait confiance c’est appréciable. Mais je ne suis pas certain d’y faire ma carrière entière. La presse écrite me manque. » Parce que ça avait été en lisant les plus grands journaux de ce monde que j’avais développé mon intérêt du journalisme, me découvrant une passion au fur et à mesure de mes lectures. J’avais même eu l’occasion d’écrire quantité d’articles, notamment pour le journal de l’université d’Oxford dont j’avais fait partie pendant les études là-bas, prenant rapidement la tête de l’association avant de quitter Londres pour Brisbane. « Un jour quand j’aurai assez d’expérience et de contacts, je compte bien avoir l’opportunité de travailler en tant qu’indépendant. Couvrir des événements comme le conflit Israélo-Palestinien ou encore la situation politique en Iran ou en Syrie. » C’étaient des sujets qui me passionnaient, malgré leur complexité et le climat tendu des relations internationales qui y étaient liées de près ou de loin. C’était d’ailleurs toute la difficulté qui résidait derrière les causes et conséquences de pareils conflits qui m’avait voulu de choisir cette spécialité en arrivant à Brisbane cinq ans plus tôt. « Moi je squatte un peu chez GQ, une grosse boîte aussi. Ils m’ont embauché pour quelques occasions et puis comme ils sont juste à côté de mon boulot je vais leur rendre visite assez souvent. J’aime bien l’ambiance. Ça change de mon studio où on est 4. » continuait-il, confirmant mon intuition précédente. « Tu dois connaître Parker alors. » lui lançais-je avec un sourire amusé. Il fallait dire qu’Ariane était un sacré bout de femme. Voilà un peu plus de quatre ans qu’elle faisait partie de ma vie, par intermittence, beaucoup moins que du temps où elle était encore avec mon meilleur ami. Mais j’avais eu l’occasion de renouer mes liens avec lui une fois la déception de la rupture avec Tad passée. « Un sacré numéro. D’ailleurs, je crois que ma meilleure amie à déposé un CV là-bas également. » C’était presque dommage qu’un média comme GQ n’ait que peu d’intérêt à mes yeux quand on songeait aux nombreuses personnes que je connaissais qui bossaient là-bas. Ariane, Debra, mais Jamie également. « Je connais un peu le nouveau réacteur en chef d’ailleurs. » glissais-je comme ça, au haussant les épaules. De toute façon, dans le monde de la presse c’était les contacts qui faisaient toute la différence en général, la jolie plume n’étant qu’accessoire. Face à nos boissons, je décidais de lancer un toast, verre de whisky à la main. « Pleine de surprises ? » m’interrogeait Andy, le sourcil arqué, le regard lourd de sous-entendus qu’il ne prenait même pas la peine de dissimuler et je riais face à son air, parce qu’il était incorrigible. « Tu changeras jamais n’est-ce pas Rivera ? » Malheureusement, contrairement à ce que je pouvais bien penser Ariane, je n’avais pas le moindre penchant pour les hommes, au grand dam d’Andy. Je choisissais de changer de sujet, demandant au jeune homme à quel point il était un habitué des ces lieux. « De temps en temps. Je venais plus souvent quand y’avait Max. C’était un peu notre point de départ de toutes soirées. On se retrouvait ici et on partait ensuite. Y’a une boîte de nuit pas trop loin qui est pas mal si jamais tu veux danser plus tard. J’aimerai bien te mater bouger ton corps… » Heureusement pour moi, je n’étais pas facilement impressionnable, et si même un grand gaillard costaud menaçant de vouloir me refaire le portrait ne parvenait pas à me faire fermer mon clapet, les avances presque insistantes de quelqu’un comme Andy ne parviendraient pas à me faire perdre contenance. Alors je prenais tout ça à la rigolade, sans vraiment rentrer dans son jeu mais ne pouvant nier que j’en tirais un peu de fierté et un amusement certain. « Et t’as bien raison, je suis un danseur né. » plaisantais-je, quand bien même je disais la vérité. C’était le lot de tout enfant de la haute société anglaise condamné à se présenter aux Rallye mondains londoniens : maîtriser les rudiments de la danse. Bien-sûr, j’étais davantage un expert de la valse et autres danse de salon et de couple, mais mes années lycéennes et universitaires passées à écumer les clubs privés les plus sélects de Londres en recherche de compagnie féminine pour la nuit m’avaient rapidement converti à des danses bien plus sensuelles et modernes. « Bon c’est une boîte gay du coup tu risques d’être pris en chasse assez rapidement, je te le cache pas. » De nouveau, je riais un peu avant de porter mon verre de Whisky à mes lèvres. « Quelle dure que celle d’une belle gueule, n’est-ce pas ? » Parce qu’Andy pouvait parler de moi, mais j’étais certain que celui qui attirait tous les regards grâce à son physique avantageux et ses sourires enjôleurs, ça serait lui, mon attitude revêche et mon air snob dissuadant souvent les moins téméraires (hommes ou femmes) de s’approcher de moi si je n’initiais pas le premier contact. « Mais tu l’as dit toi-même… Soirée pleine de surprises et d’aventures. Du coup je serais déçu si tu refusais. » J’avais arqué un sourire à son attention, terminant mon verre de whisky en continuant de le fixer avant de répondre : « Je suppose que ça serait dommage de décevoir un ami. » Et d’un simple geste de la main, sans même lui accorder un regard, je demandais au serveur de me servir la seconde tournée. Pour sûr, il allait quand même me falloir un peu plus d’alcool dans le sang avant de le laisser me traîner jusque dans ce club. « Je te protégerai. » Un petit sourire en coin étirait mes lèvres. « Tu m’expliques pourquoi j’ai plus peur de toi que de n’importe quel gars dans ce club ? » ironisais-je, un brin provocateur. C’était faut bien entendu, parce que je doutais sincèrement qu’Andy se risque à me faire de réelles avances, autres que celles qu’il me servait sous couvert de plaisanteries. Le serveur était venu déposer sur la table mon second verre dont je ne tardais pas à me servir. « Tu prends du retard Rivera. Tu voudrais pas que je commence à croire que tu t’affaiblis avec le temps, n’est-ce pas ? » C’était alors qu’un groupe de gars était venu s’installer sur la table derrière la notre et mon regard s’attardait sur eux avec l’impression de déjà-vu. « Je crois que je connais un de ces gars. » C’était du moins le seul dont je me souvenais, grâce à ce tatouage qu’il portait sur le bras. « Si je ne dis pas de bêtises, Max a réussi à se prendre la tête avec lui, un soir. » J’avais fait signe à Andy qu’il pouvait se retourner pour regarder, le groupe trop occupé à discuter avec le barman pour remarquer que nous portions notre attention sur leur petit groupe.
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyMer 14 Fév 2018 - 22:33



Le côté freelance comme il dit, ce serait tellement le pied. Tu bosses de chez toi, tu fais tes horaires comme tu veux. Tu aménages ton temps à ton bon vouloir. Ce serait soit le pied, soit le drame. Tu sais pas si tu saurais te gérer niveau timing si jamais tu n’as pas de lieu où te rendre. T’aurais besoin d’un moment d’adaptation bien évidemment. C’est comme tout. Mais une partie de toi se dit que tu prendrais certainement beaucoup de mauvaises décisions.

Charlie a d’autre ambitions pour sa carrière, mais tu ne doutes pas qu’un job à ABC peut être très vendeur sur un CV. Lui aussi il veut bosser pour lui même. Tu sais pas pourquoi tu viens de t’imaginer partager des locaux avec lui. Chacun bossant sur son propre truc, mais ensemble. Histoire d’avoir de la compagnie. Tu te dis que ça doit exister ce genre de truc et que c’est exactement ce qu’il te faudrait. Tu commenceras tes recherches quand tu seras plus proche de te lancer en freelance. C’est pas demain la veille. Mais quand Charlie lance la fin de sa phrase, tu réalises que le gars serait certainement en déplacement tout le temps, du coup ça marcherait pas des masses avec lui, mais l’idée de base te plaît plutôt pas mal quand même. Tu dis trop rien à propos de ces conflits Israélo-Paletinien parce que t’as vraiment rien à y dire. T’enchaines parlant de ton expérience dans une grosse boîte.

Il parle de Ariane et tu hausses les sourcils.

« Ouais. »

T’es surpris qu’il la connaisse aussi. T’espères qu’il va t’en dire un peu plus à ce sujet maintenant que t’as confirmé savoir qui elle est. Il parle de sa meilleure amie qui a posé un CV à GQ, tu sais pas qui c’est mais si elle est prise t’auras sûrement l’occasion de le découvrir. Il parle du rédacteur en chef et ouais, toi aussi tu l’as aperçu. T’as brièvement parlé avec lui à la soirée de Noël.

Ca dérive sur la danse et t’es bien content de savoir que Charlie est du genre à bouger son corps. T’as envie de voir ça de tes propres yeux. Tu vas aussi essayer de garder tes mains pour toi. Il sait ce que c’est d’avoir une belle gueule. Bien sûr qu’il le sait. Tu n’as aucun doute. Toi aussi tu le sais très bien. Tu réponds à sa question, qui n’en est pas vraiment une, par un sourire amusé. L’anglais est partant, il a pas l’air ultra enthousiaste mais tu retiens qu’il t’a qualifié d’ami. Tu laisses s’échapper un rire quand il avoue avoir plus peur de toi qu’autre chose.

« Mais non ne t’inquiètes pas. Je sais me tenir. »

Le deuxième verre de Charlie est déjà là et toi t’as pas encore bu la moitié du tiens. Il te le fait très justement remarqué.

« Je prends le temps. Y’a pas le feu. »

Mais tu bois quand même une gorgée pour le faire diminuer après sa réflexion. Il parle ensuite d’un mec derrière vous et tu te tournes pour voir de qui il s’agit. Tu te retournes assez vite parce que ces types te disent rien du tout.

« Ca m’étonnes pas. Sully a le don pour se retrouver dans la merde. »

Des presque bastons, des bastons tout court, et des bagarres générales. T’as vu de tout avec lui. Toujours avec lui bizarrement. Tu bois encore un peu de ton verre avant de reprendre la parole.

« Tu te souviens ce qui l’a mis dans la merde cette fois là ? J’aurai bien supposé qu’il doive du fric au mec et qu’il avait proposé de le payer en nature… Mais le mec est dans un bar gay, ça aurait pu l’intéresser. »

Parler de Max te fait du bien bizarrement. Ce mec te manque vraiment. C’était tellement fun avec lui. T’as jamais retrouvé un partenaire de soirée comme lui depuis qu’il a disparu dans la nature.

« Il serait là il aurait déjà descendu trois verres et il aurait cherché à passer derrière le comptoir pour changer la musique. »

Ca te fait rire cette pensée. C’est déjà arrivé.

« Ok c’est peut être moi qui serait allé pour changer la musique. »

Ou bien pour faire une pipe au barman derrière le comptoir. Mais ça c’est une autre histoire. Yes it happened once.

« Enfin bref… »

Et tu termines ton verre d’un trait avant de faire signe au serveur pour en commander un deuxième.

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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyMer 21 Fév 2018 - 21:39



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La soirée s’annonçait pleine de surprises et de rebondissements. C’était de toute façon souvent le cas quand j’allais en soirée, bien décidé à me mettre la tête à l’envers sans penser aux conséquences. Et s’il n’y avait plus Sully pour nous assurer de finir embarqués dans de sales histoires, nos précédentes sorties tous les deux avait prouvé sans peine que nous étions capable de grandes choses Andy et moi, même seuls. Ce dernier cherchait à m’attirer dans un club gay, promettant de me protéger quand j’avouais avoir davantage de craintes vis-à-vis de lui que d’inconnus que je pourrais rencontrer là-bas. « Mais non ne t’inquiètes pas. Je sais me tenir. » J’avais souri doucement en coin. « C’est ce qu’ils disent tous. » plaisantais-je avant de porter ma main vers le petit bol contenant des cacahuètes qui se trouvait sur la table, pour en porter quelques-unes à ma bouche. J'adorais les cacahuètes. Tu buvais une bière et tu en avais marre du gout, alors tu mangeais des cacahuètes. Les cacahuètes c'était doux et salé, fort et tendre, comme une femme. Manger des cacahuètes, it's a really strong feeling. Et après tu avais de nouveau envie de boire de la bière (ou du whisky). Les cacahuètes c'était le mouvement perpétuel à la portée de l'homme. Reprenant une gorgée du liquide ambré, je faisais remarquer à Andy qu’il était à la traîne. « Je prends le temps. Y’a pas le feu. » se défendait-il en concédant néanmoins à porter son verre à ses lèvres. Je n’avais pas le temps de lui répondre autrement que par un hochement de tête approbateur, mon attention ayant été attirée par un nouveau groupe qui s’installait derrière nous et dont un des protagonistes me semblait familier. Après un léger moment de réflexion pour essayer de le resituer, c’était une soirée passée en compagnie de Sully qui me revenait en mémoire. Une soirée où une fois de plus, je m’étais retrouvé embarqué dans les histoires rocambolesques de mon meilleur ami. Je faisais part à Andy de me découverte, lui laissant le loisir d’observer le type en question. « Ça m’étonnes pas. Sully a le don pour se retrouver dans la merde. » avait-il répondu.  J’avais pouffé de rire devant l’euphémisme de la déclaration. « Il attire les emmerdes oui, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est un véritable talent chez lui. » soupirais-je avec résignation. C’était ce qui faisait partie de son charme, mais avec le temps, j’avais de plus en plus de mal à ne pas m’agacer de le voir s’enliser dans ses démons. « Tu te souviens ce qui l’a mis dans la merde cette fois-là ? » me demandait-il et je fronçais les sourcils un instant en cherchant donc dans ma mémoire la raison qui avait valu à Sully de s’attirer les foudres du type dont il était question. « J’aurai bien supposé qu’il doive du fric au mec et qu’il avait proposé de le payer en nature… Mais le mec est dans un bar gay, ça aurait pu l’intéresser. Il serait là il aurait déjà descendu trois verres et il aurait cherché à passer derrière le comptoir pour changer la musique.  » poursuivait-il alors que j’étais toujours perdu dans mes pensées. « Ok c’est peut être moi qui serait allé pour changer la musique. Enfin bref… » finissait-il en buvant un coup, me tirant un sourire en coin. « C’était pas dans ce bar, mais dans un club privé plus dans le centre-ville. Le gars a commencé à essayer d’emballer Sully qui a profité de l’occasion pour essayer de lui piquer son magnum de champagne. » soupirais-je en me remémorant les événements de la soirée qui restaient entourés dans un brouillard de vapeurs d’alcool qui baignaient mon cerveau sur l’instant. « Comme si j’avais pas les moyens de nous payer un magnum. » Je secouais la tête de gauche à droite, presque résigné. J’avais eu cette conversation une bonne centaine de fois avec Sully, qui avait toujours contre argumenté qu’il n’y avait aucun challenge dans le fait d’avoir à payer pour boire un coup. « Autant te dire que le gars n’a que moyennement apprécié de voir Sully battre des cils pour tenter de lui piquer sa bouteille. » S’il était souvent doué pour obtenir les faveurs d’autrui, ses tentatives ne parvenaient pas toujours au résultat escompté. « Ça a failli finir en baston, avec Sully on s’est fait jeter comme deux malpropres du club. » Ce qui était souvent monnaie courante dans les fins de soirées que je partageais avec Sully. « S’il était là, je suis certain que les choses repartiraient en sucette. » confessais-je en regardant toujours le type duquel je parlais depuis tout à l’heure. Je croisais même le regard du gars en question, m’observant en se demandant sûrement pourquoi mon visage lui semblait familier. « Je crois qu’il m’a reconnu. » dis-je alors, petit sourire en coin à la bouche, détournant le regard pour reporter mon attention sur Andy.
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyDim 25 Fév 2018 - 18:32



Tu ris quand il te fait clairement comprendre qu’il ne croit pas un mot de ce que tu dis alors que tu veux juste le protéger. Il plaisante mais il a peut être raison. Il commence à bien te connaître le Charlie. C’est vrai que t’es super prévisible comme mec en même temps. Au niveau des mâles beau gosse en tout cas.

Charlie confirme que Sully s’attire toujours dans la merde. Il était donc pareil avec toi ou avec lui visiblement. C’était pas que votre duo. C’était lui, tout seul. Charlie se met à réfléchir quand tu lui demandes des détails sur ce qu’il s’était passé à l’époque. Ca parle d’emballer Sully et ça te fait sourire. Sully est vraiment hot donc ça t’étonnes pas vraiment. Y’a une histoire de magnum de champagne aussi, ça te fait vraiment marrer. Il reconnaissait bien Sully dans son envie d’avoir de l’alcool gratuitement. Ton sourire ne s’efface pas un instant quand il annonce qu’ils ont faillit lancer une baston et qu’ils ont été viré du club. Been there. Done that.

« Ouais je pense que l’autre type doit se souvenir de sa belle gueule. »

On l’oublie pas facilement le Sully. Tu hausses les sourcils quand Charlie dit que le gars l’a repéré.

« Tu crois qu’on va être dans la merde ? »

Tu jettes un coup d’oeil discret derrière toi et tu vois le type qui fixe intensément vers vous. Tu te remets face à Charlie, normalement.

« Oh merde. Y’a pas que la gueule de Sully qu’il se souvient apparemment. »

Ca sent les emmerdes clairement.

« Tu crois qu’il faut qu’on bouge ? J’ai pas tellement envie de me battre si jamais ça en vient à là. Ca me manque pas ce genre d’altercations. »

Tu continues de jeter des coups d’oeil derrière toi et c’est peut être pas la meilleure chose à faire. Le mec regarde toujours vers vous.

« Ca remonte pourtant votre truc nan ? Y’a péremption. »

Prescription. Mais tu l’utilises pas souvent ce mot et tu t’es planté. Tu sens toujours le regard du mec sur ton dos et tu sens qu’il va certainement venir jusqu’à vous à un moment ou un autre. Le mec qui aime les emmerdes quoi, parce que vous êtes tranquille tous les deux. T’espères te tromper, mais quelque chose te dit que non. D'ailleurs voilà qu'il se retrouve à votre table, debout à vous regarder tous les deux. Il a pas l'air commode. Tu retiens un soupire. Même quand il est pas là il vous met dans la merde Sully. C'est fou ça quand même.



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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyVen 2 Mar 2018 - 18:54



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« Ouais je pense que l’autre type doit se souvenir de sa belle gueule. » La réflexion d’Andy me tirait un petit sourire en coin qui venait creuser une fossette sur ma joue. Pour sûr, l’attrait que suscitait Sully auprès des hommes et des femmes aussi était souvent la raison numéro un de la grande majorité des problèmes qu’il s’attirait. « Tu crois qu’on va être dans la merde ? » demandait-il en  se retournant pour jeter un nouveau coup d’œil au type en question qui continuait  de me regarder depuis qu’il s’était installé face à nous. « Oh merde. Y’a pas que la gueule de Sully dont il se souvient apparemment. » soupirait-il avant même que j’ai pu lui répondre et je pinçais les lèvres avant de sourire un peu. Si je n’étais pas du genre à m’attirer des ennuis, ayant bien souvent assez à faire avec les histoires de Sully, je ne me laissais pas souvent impressionner par l’air menaçant d’autrui. Même si je n’étais pas taillé pour pouvoir avoir l’avantage en cas de confrontation physique, j’étais habitué à tenir têtes à des armoires à glace, mon grand frère étant lui-même un tas de muscles. « Tu crois qu’il faut qu’on bouge ? J’ai pas tellement envie de me battre si jamais ça en vient à là. Ça me manque pas ce genre d’altercations. » Visiblement Andy, lui, était bien moins téméraire à ce propos. Avec un petit sourire amusé, j’avais secoué la tête en signe de négation : je n’étais pas décidé à prendre la poudre d’escampette juste parce qu’un type me regardait avec un peu trop d’insistance. « Voyons Rivera, si je ne te connaissais pas, je croirais presque que tu as peur. » le taquinais-je dans un sourire carnassier. Puis je finissais par ajouter plus sérieux, tachant de la rassurer un minimum : « J’suis pas certain qu’il me remette réellement et puis c’est pas dit qu’il se décide à venir me voir. » Je prenais alors mon verre pour le porter à mes lèvres, savourant le whisky qui venait me brûler la gorge un instant. « De toute façon, je ne compte pas laisser mon verre. » Il était indéniable que j’avais une certaine fierté, foi d’Hazard-Perry je n’étais pas du  genre à plier aussi facilement face à l’adversité. Si ce type avait un problème avec moi, ce n’était pas moi qui allait débarrasser le plancher en premier. « Ça remonte pourtant votre truc nan ? Y’a péremption. » Je m’étais mis à rire en l’entendant se tromper de mot, amusé par cette erreur qui était presque touchante, mais après tout il n’était pas anglophone de naissance et je ne pouvais pas lui en tenir rigueur outre mesure de se tromper de temps à autres. Ignorant avec aisance le regard que me lançait toujours le type derrière Andy, je venais répondre à sa question. « C’était lors d’une de nos dernières sorties avant son départ. » dis-je, amère, n’appréciant jamais de me remémorer la fuite de Sully hors de Brisbane et sans même daigner nous donner des nouvelles. « Il devrait y avoir prescription je suppose, mais tu connais Sully, l’unfinished business c’est sa spécialité. » C’était une pique directe vers celui que j’avais considéré comme mon meilleur ami aux côtés de Tad, je ne digérais pas son départ et j’avais encore en travers de la gorge cette impression d’inachevé qu’il nous avait laissé en nous tournant le dos sans un mot. Et alors que j’étais tout à mes griefs contre Sully, je n’avais pas remarqué que le type s’était levé de sa chaise pour s’approcher de nous, se postant devant notre table en nous fixant alternativement. Levant finalement le regard vers lui, sourcil arqué, je le jaugeais du regard, pas l’air impressionné le moins du monde. J’arborais mon air revêche et désinvolte habituel, verre toujours dans la main. « On peut faire quelque chose pour toi ? » Voix trainante, je ne faisais pas le moindre effort pour m’adresser à l’homme qui osait venir interrompre ma (encore) paisible soirée avec Andy. Concentrant son attention sur ma personne, il finissait par répondre : « On s’est déjà croisé non ? Ton pote me dit rien, mais toi j’suis sûr de t’avoir déjà vu. » Et n’ayant jamais su faire preuve de patience et de compassion face à ceux que je jugeais trop lents pour moi, je lui lançais un regard méprisant, agrémenté d’un sourire en coin, moqueur. « J’fais souvent cet effet, il parait. » Pour sûr, la réplique ferait sourire Andy, du moins s’il n’était pas trop occupé à s’inquiéter de l’issue de cet échange. « Fais pas le malin avec moi, déjà la dernière fois il me semble que ça vous a pas trop réussi. » Ainsi donc, il se souvenait donc de notre précédente rencontre. « Si tu le dis, j’en ai pas le souvenir » C’était un mensonge éhonté, mais il commençait sérieusement à m’agacer à venir rouler des mécaniques devant. « C’est bon, t’as fini ? Si tu veux l’numéro de mon pote, demande-lui, pas la peine de tourner autour du pot pendant 107 ans. » M’adossant contre le dossier de ma chaise, je lui lançais un regard lourd de sous-entendu qui lui signifiait sans la moindre équivoque que j’en avais fini avec lui et que j’attendais avec impatience qu’il aille retrouver ses potes pour nous laisser tranquille.
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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyJeu 8 Mar 2018 - 12:00



Si t’as peur ? Ouais peut être un peu. T’es vraiment pas pour la violence et pas seulement parce que t’as pas envie de te faire mal. Faites l’amour, pas la guerre qu’ils disent. Toi tu l’as pris au pied de la lettre cette expression. Peut être un peu trop. Ca fait marrer Charlie en tout cas. Il n’a pas l’air anxieux le moins du monde et tu te dis que tu vois peut être trop loin sur ce coup. Qu’il ne se passera rien, mais tu sais pas pourquoi, tu le sens pas trop. T’as été épargné depuis trop longtemps d’une bagarre de bar, le karma a peut être envie de t’en redonner une couche ce soir. L’esprit de Sully est parmi vous. Ok il est pas mort, enfin t’espères, mais quand même, il doit être en train de penser à vous ce soir. Ou peut être qu’il est mort et qu’il a décidé de hanter ce bar à présent. Ok tu vas te calmer sur les hypothèses, tu vas trop loin. N’empêche que l’altercation avec le mec de derrière date d’une de ses ultimes apparition à Brisbane. Ca fait un peu sens.

Mais voilà qu’il se trouve à côté de vous, le mec de la table de derrière. Le mec qui va certainement chercher des embrouilles. Tu l’avais senti. T’aurais préféré te tromper, surtout que t’en es même pas à la moitié de ton verre et ça te ferait chier de devoir l’abandonner contre une altercation. Le mec vous regarde sans rien dire et c’est Charlie qui prend la parole. Le mec ne te met pas dans le lot et t’es sûrement une vraie pute d’en être content. Tu te dis que si y’a un poing dans la gueule de quelqu’un, ce sera pas toi. Tu te décontractes, y’a pas de raison que tu te battes ce soir. Sauf si faut que tu sauves Charlie. Est-ce que tu le ferais ? Bien sûr que tu le ferais. Tu n’es pas vraiment un fils de pute. Toujours solidaire dans ces situations. Tu souris à la remarque de l’anglais. C’est vrai qu’il fait de l’effet ce salaud. Tes yeux vont du mec à Charlie, comme un match de tennis. Sauf qu’il manque les super gémissements des joueurs quand ils renvoient la balle. Dommage. C’est ce que tu préfères.

Charlie tente de faire partir le mec mais t’es pas sûr que ce soit la bonne technique, parce que y’a « i love drama » écrit all over his face.

« T’es pas mal mais je passe mon tour. »

Tu veux pas te le coltiner.

« Je me préserve pour lui ce soir. »

Tu montres Charlie d’un mouvement du menton. T’as ton sourire en coin sur ta face. Tu te crois malin.

« J’touche pas à vos culs d’immigrés. »

C’est vrai que vos avez de beaux accents Charlie et toi. Le mec n’a pas l’air d’en avoir fini avec vous parce qu’il prend ton verre et il le vide sur le visage de l’anglais. Tu soupires. Tu sais que ça veut dire que les hostilités sont clairement ouvertes à présent. Vous voilà lancé dans une baston de bar. Deux contre un, ça devrait aller. Mais non. Ses potes se ramènent et puis c’est le staff du bar qui se pointent pour arrêter ce bordel. T’as eu le temps de filer quelques coups mais t’essayer surtout de retenir le mec pour laisser Charlie cogner. On t’a tiré par le col de ta chemise et tu espères qu’elle va pas être ruinée, même si t’as bien senti deux boutons péter.

Tu sais même pas pourquoi tu te bats mais c’est toujours secondaire une fois que les coups ont commencé. L’important c’est de faire mal et pas se faire toucher. Tu vas avoir quelques bleus parce que tu peux pas esquiver tout le monde mais tu trouves que tu t’en es plutôt pas trop mal sorti.

C’est un peu endoloris, que t’es sur le chemin du retour avec Charlie. Tout le monde s’est fait virer du bar. Pas en même temps.

« Je l'avais senti que ça allait venir aux mains. Le mec il avait trop envie de nous toucher en fait. »

Tu te fais tes conclusions.

« Faudra dire merci à Sully. Si on le revoit un jour. Putain même quand il déserte il arrive toujours à nous mettre dans la merde. »

Tu secoues la tête l’air de dire « incroyable ».

« Le fils de pute… »

Même s’il te manque ce bâtard.


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Message(#)Gay night life - Charlie&Andy EmptyJeu 8 Mar 2018 - 22:42



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Help me, I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes. Keep my glass full until morning light, 'cause I'm just holding on for tonight. Sun is up, I'm a mess. Gotta get out now, gotta run from this. Here comes the shame, here comes the shame. One, two, three, one, two, three, drink. Throw em back till I lose count. △
andy & charlie
Sans que je sache trop pourquoi, voilà que je me retrouvais à trainer dans les sales histoires de Sully une fois de plus. Si c’était quelque chose à laquelle je m’étais habitué au fil des années et que je ne m’en offusquais plus autant avec le temps, depuis qu’il avait mis les voiles, j’appréciais moyennement l’idée de devoir me retrouver à faire face à tout ce qu’il avait laissé derrière lui. Manque de bol pour le type qui était venu nous confronter, non seulement je n’étais pas du genre à m’incliner devant le premier imbécile qui s’en réclamait, mais j’étais, en plus, particulièrement remonté contre mon ancien meilleur ami. Et ne pouvant pas déverser ma colère sur ce dernier, fugitif qu’il était, c’était donc à la face du jeune homme que j’avais décidé de cracher mon venin à la place. « T’es pas mal mais je passe mon tour. Je me préserve pour lui ce soir. » avait répondu Andy, quand j’étais venu argumenter que s’il faisait son petit spectacle dans l’espoir d’obtenir le numéro du colombien, la meilleure façon de l’avoir restait encore de lui poser directement la question, espérant que cette remarque le fasse déguerpir. Manque de bol, la technique pour le faire fuir était aussi efficace que de pisser dans un violon : « J’touche pas à vos culs d’immigrés. » qu’il répliquait et j’avais lâché un rire goguenard : « C’est qu’on a donc face à nous un spécimen rare d’homo erectus. Je les croyais tous éteint, pourtant. » raillais-je, la voix traînante, sans même daigner accorder un regard à celui que je venais de qualifier d’homme préhistorique. Et c'était visiblement la provocation de trop. Sans que je n'aie eu le temps de voir venir la chose, je me prenais un liquide sucré, froid et fort en alcool en pleine face. Pas vraiment du genre sanguin, je ne me battais que très rarement, sûrement parce que mon expertise en la matière était assez limitée. Mais là, c'était littéralement la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Était-ce trop demander que de vouloir passer une soirée tranquille ? J'avais assez de soucis au quotidien pour que mes soirées détente ne tournent pas, elles aussi, au vinaigre. Gardant un instant un calme apparent, j'étais venu essuyer le cocktail qui me brûlait les yeux. Et d'un bond je m'étais redressé, poussant le type avec une force qui me surprenait moi-même. « Mais c'est quoi ton putain de problème ? » Je n'avais pas dans mes habitudes de jurer, restes de mon éducation de jeune homme de bonne famille ou volonté d'honorer mon image de gentleman anglais, je n'aurai su le dire. Toujours était-il que je m'efforçais de m'exprimer de façon très correcte, un peu trop même parfois. Aussi, lorsque je me mettais à jurer, c'était en général annonciateur que ma patience venait d'atteindre ses limites. Tout à coup, c’était le souffle qui me manquait. L’imbécile venait de me filer un coup de poing dans l’estomac qui me valait un instant de me plier en deux pour reprendre ma respiration. Mais loin de me calmer, c’était une colère bouillonnante qui s’emparait de moi. En lui lançant un regard mauvais, j’étais venu lui asséner un crochet du droit directement dans la mâchoire, entendant aussitôt ma main émettre un craquement récalcitrant. Andy, lui, n’avait pas tardé à se joindre à moi, tentant d’empêcher le type de me décrocher un uppercut à son tour. Malheureusement, c’était le groupe derrière nous qui était rapidement venu à la rescousse de leur ami. C’était la confusion générale, j’avais eu le temps de donner quelques coups supplémentaires pour faire passer ma rage, songeant intérieurement qu’Ariane aurait payé cher pour assister à ce spectacle quelque peu navrant. Pour sûr, il allait falloir que je lui demande de m’apprendre quelques rudiments de boxe. C’était finalement les employés du bar qui étaient venus nous séparer, nous mettant dehors avec Andy sans plus de cérémonie et parce que nous n’opposions finalement plus tant de résistance que ça. Une fois dehors, l’adrénaline de l’instant derrière moi, une douleur vive se faisait sentir dans ma main droite. « Quel con ! » jurais-je de nouveau en secouant ma main comme pour espérer faire passer la douleur alors que le mouvement ne faisait que l’accentuer. Pour sûr, je devais m’être déplacé un os ou un cartilage, et la jointure de mon majeur avait déjà commencé à gonfler. Rageur, je sortais mon paquet de clopes de ma poche pour m’en griller une, marchant aux côtés d’Andy. « Je l'avais senti que ça allait venir aux mains. Le mec il avait trop envie de nous toucher en fait. » Et plus vraiment sûr de ce que je ressentais à l’instant présent, je m’étais mis à me marrer à sa réflexion. « Il faut toujours que tu ramènes tout au cul toi, hein ? » relevais-je, sans vraiment le lui reprocher. C’était comme ça qu’il était et j’étais à peu près certain qu’il ne changerait jamais. « Faudra dire merci à Sully. Si on le revoit un jour. Putain même quand il déserte il arrive toujours à nous mettre dans la merde. Le fils de pute… » Je pinçais les lèvres, en secouant la tête de droite à gauche. J’aurai aimé qu’insulter Sully suffisse à soulager ma conscience, mais je savais d’avance que ça ne serait pas le cas. « Il a intérêt à pas recroiser ma route. » me contentais-je répondre, agacé. Si je ne comptais pas lui rendre la raclée que je venais de me prendre par pur esprit de vengeance, loin de moi l’idée de l’accueillir à bras ouvert s’il daignait un jour revenir en ville. En quittant Brisbane sans daigner me prévenir, il avait fait une croix sur notre amitié et les deuxièmes chances n’étaient pas des choses que j’accordais facilement. « J’te dépose chez toi ? Faut que je mette cette main dans la glace. » dis-je, sortant mon téléphone pour appeler un chauffeur afin de rentrer le plus rapidement possible à la villa.
©BESIDETHECROCODILE
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