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 Arrêtez l'homme au postiche - Tommy

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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyLun 5 Fév 2018 - 15:35

24 degrés, ciel un peu couvert, mais c’était si agréable. Ce que je préférais manger lorsque la météo était si douce à Brisbane ? Une bonne salade composée. Tout était présent sur mon plan de travail : Deux tomates, un épi de mais que j’avais pris soin de cuire moi-même, de la mozzarella que j’avais acheté dans une épicerie fine où on trouve spécialement des produits italien et un avocat bien mure. Pas de viande, j’évitais d’en mettre à chaque repas, Antony avait du mal à s’en passer mais je m’efforçais de lui dire que c’était mieux pour notre corps et notre équilibre. Je commençais par laver chaque légume avec du vinaigre blanc, rincé ensuite à l’eau. Sur ma planche à découper, je coupe les tomates en tranche, je retire la peau des avocats et en fait des petits cubes, de même pour la mozzarella dont j’ai retiré l’eau. En ce qui concerne le mais, je me demande bien ce qu’il m’a pris de l’acheter ainsi. Je voulais changer des boites de conserves, mais c’était une vraie galère pour retirer les grains de l’épi. C’est excellent, mais bien trop chronophage pour une salade composée… tant pis, je mangerai ça à part. Un peu de vinaigre de mangue, une cuillère d’huile d’olive, sel, poivre et le tour était joué. Je n’avais plus qu’à déguster.
Aujourd’hui, je pouvais prendre le temps. J’avais une réunion en fin de journée et ma présence n’était pas nécessaire toute la journée au bureau alors j’avais décidé, pour une fois, de lever le pied. Ce matin, j’étais allée voir Tony et Eliott. Surtout Eliott en réalité, le petit bout de chou me manquait à chaque instant et j’avais pris cette habitude d’aller les voir régulièrement à présent. Tony avait besoin d’un réel soutient et j’étais là pour ça. J’aurai pu rester plus longtemps mais j’avais aussi un rendez-vous à la banque pour gérer mes placements financiers. J’étais donc repassée chez moi pour manger et maintenant que ç’était fait, il fallait que j’aille faire quelques boutiques pour me trouver une nouvelle robe. Il y avait un gala le weekend prochain pour fêter les trente années d’implication de mon père dans la politique. Il fallait bien lui témoigner toutes notre reconnaissance pour ce qu’il avait fait pour ce pays. Il avait encore une belle carrière devant lui. Etant l’ainée, je me devais d’être irréprochable et il était hors de question que je m’y pointe avec une robe que tout le monde avait déjà vue au moins une fois.
Mon sac sous le bras, j’allais dans une petite rue piétonne du centre-ville où mes magasins favoris se trouvaient. La chance de pouvoir y venir lorsque tout le monde est censé être au travail : il n’y a pas grand monde et c’est plutôt tranquille. Les boutiques sont vides et les vendeuses sont totalement disponibles pour nous conseiller. Je léchais les vitrines, une après l’autre, tentant de repérer la robe qu’il me fallait, j’avais tiqué sur l’une d’entre elle, chez Armani. Je ne la quittais pas des yeux, la regardant sous toutes ses coutures lorsque je sentie mon bras partir en arrière d’une manière assez violente, mon sac m’échappant. Je vis cet homme partir en courant. « Arrêtez l’homme au postiche ! » dis-je en criant et le désignant du doigt.
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyJeu 22 Fév 2018 - 0:47

Là où Moïra s’entêtait plus que de raison à voir le verre à moitié vide concernant le fait que son père travaille généralement les samedis, Tommy tentait de son côté de voir le verre à moitié plein (ce qui venant de lui n’était rien de moins qu’un exploit). Il travaillait le samedi et se retrouvait ainsi amputé d’un jour sur les deux que comptait le week-end et durant lesquels il pouvait profiter à loisir de sa fille, certes, mais le second jour libre de sa semaine – le mercredi ou le vendredi, une semaine sur deux – il pouvait aussi bien emmener sa petite à l’école le matin et allait la récupérer en milieu d’après-midi, sans avoir besoin de s’en remettre à la voisine d’immeuble qui s’y collait le reste du temps au prétexte d’avoir sa propre fille dans la classe de Moïra et d’être mère au foyer. Il aurait même pu la récupérer entre midi et deux, en réalité, mais le brun avait encore suffisamment de bon sens pour savoir que sa fille se nourrirait toujours mieux en mangeant à la cantine que si c’était lui qui était aux commandes. N’ayant pas à rejoindre l’école avant seize heures et ayant un besoin irrépressible de prendre l’air pour cesser de tourner dans l’appartement comme un lion dans sa cage, Tommy avait donc emprunté le tramway pour gagner Spring Hill, quartier qu’il fréquentait assez peu mais qui avait au moins l’avantage d’être toujours animé, toujours vivant, peu importe l’heure et le jour de la semaine. Les mains enfoncées dans des poches si vides qu’elles ne lui auraient pas permis de faire le moindre achat dans les boutiques haut de gamme de la rue où s’arrêtait le tramway, il n’avait pas l'intention de s'attarder dans cette rue et se souciait bien peu de Chanel, Vuitton et Pandora, pour ne citer qu’elles.

Sur le point de traverser, et n’écoutant la signalisation lumineuse que parce qu’un bus arrivait au même instant et qu’il ne souhaitait pas terminer son existence sous forme de crêpe, il avait cependant bien cru son triste sort scellé lorsqu’un homme l’avait bousculé à pleine vitesse, avant de s’emmêler les pieds dans la laisse du chien assis sagement et attendant le petit bonhomme vert à côté de Tommy en compagnie de sa maîtresse. « Arrêtez l’homme au postiche ! » qu’il avait vaguement entendu crier quelque part derrière lui, et reliant bien vite l’invective à la silhouette patibulaire du bonhomme qui s’apprêtait à reprendre sa course à côté, le brun n’avait pas pris le temps de réfléchir lorsqu’il avait bondi juste à temps pour faire tomber le supposé voleur à la renverse, lui faisant lâcher le sac à main qu’il tenait contre lui pour préférer utiliser ses mains à se réceptionner et empêcher que ce soit ses dents qui, en premier, s’écrasent contre le trottoir. « Laissez-moi, j'ai rien fait ! » qu’il s’était mis à glapir, son allure et ses vêtements ne cadrant pourtant pas avec le sac à main luxueux qu’il avait tenté sans succès de récupérer des mains de Tommy. Pris sur le fait, le coupable n'avait pas mis longtemps à comprendre où était son intérêt, et tandis que les passants observaient médusés la scène sans qu’aucun n'ait le réflexe d'appeler la police, le voleur s’était relevé à nouveau et avait pris ses jambes à son cou sans demander son reste, laissant au Warren le sac à main volé et une désagréable impression.

Regardant autour de lui, l’air un peu paumé, il avait en premier lieu entendu la paire d’escarpins claquer contre le sol et se rapprocher, avant même d’en identifier – et d'en reconnaître – la propriétaire. Le sourire narquois qu’il aurait normalement tendu automatiquement lui restant au travers de la gorge, il s’était contenté de tendre son sac à main à Eva en justifiant « Il s'est barré, j’ai pas eu le temps de le retenir. » Mais en définitive il avait récupéré le sac volé, c’était le plus important, non ? « Vérifie quand même qu’il ne manque rien, au cas où. » lui avait-il néanmoins conseillé, dans un vague haussement d’épaules, parce qu’on ne savait jamais, le voleur avait peut-être fourré sa main dedans à la va-vite durant sa course pour se remplir les poches. Ne sachant pas trop ce qu’il était supposé faire ensuite, bien que tourner les talons avant qu'il ne prenne à Eva l’idée de le gratifier à nouveau de sa hautaine mauvaise foi soit une option qu’il envisageait totalement, il était resté bras ballants à l’observer. Il n'en avait pas trop eu l’occasion la dernière fois, trop occupé à se chamailler avec elle dans l’obscurité partielle de la nuit pluvieuse qui leur avait fait se disputer un taxi.


Dernière édition par Tommy Warren le Ven 1 Juin 2018 - 13:30, édité 1 fois
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyMer 28 Fév 2018 - 15:05

Tout était arrivé si rapidement, si brutalement, je ne m’étais rendu compte de rien et une douleur au bras m’avait pris suite à la violence et à la vitesse à laquelle il avait saisi mon sac. Il était pourtant bien hors de question que je lui cour après, je comptais sur la solidarité et la disponibilité des personnes présentes dans cette rues et qui allaient croiser son chemin. Je m’étais manifestée assez fortement pour qu’on me comprenne et qu’on puisse l’arrêter. Je ne quittais pas cet homme des yeux, dans cette grande et longue rue, peu de chance de disparaitre à la prochaine intersection sans que je ne m’en aperçoive. Mais tout aussi rapidement qu’il avait filé, il se retrouva à faire un plongeon au sol, retenu par un homme un peu plus loin qui n’avait pas hésité, visiblement, une seule seconde l’arrêter dans sa course. Je pouvais alors dès à présent m’avancer et les rejoindre en trottinant tant bien que mal avec mes chaussures, forcément pas adaptées à faire le marathon de Brisbane. Mon sac avait fait le même vol plané que mon agresseur et j’avais déjà peur de le retrouver dans un sal état. « Laissez-moi, j'ai rien fait ! » que je l’entendais dire déjà à quelques mètres. J’arrivais maintenant à sa hauteur quand il se releva, pris ses jambes à son cou mais tout en laissant mon sac à terre. Cet autre homme le saisi pour surement en trouver le propriétaire et lorsqu’il se redressa, quelle fu ma surprise de voir qu’il s’agissait de Tommy. Warren que je n’avais pas revu depuis presque un an, à quelques mois près. Et que dire de notre dernière rencontre d’ailleurs... je maintiendrai toujours que ce taxi était pour moi et que si nous nous sommes ensuite retrouvés mis dehors, sur le bord de la route, sous une pluie battante, c’était bien de sa faute. Le pire, c’est qu’au final, c’était lui qui avait fini par trouver un chauffeur avant moi et qu’ensuite, il s’était avérée être une véritable galère pour pouvoir rentrer chez moi. Je l’avais haie au plus profond de moi ce soir-là. Et ma rancœur envers lui était, visiblement, encore bien présente. Il me tend mon sac et j’ai presque l’impression qu’au moment où il se rend compte qu’il a joué à Batman pour moi, il regrette son geste. « Il s'est barré, j’ai pas eu le temps de le retenir. » Je pris le sac sans un mot et commençai à regarder à l’intérieur. « Vérifie quand même qu’il ne manque rien, au cas où. » en effet, il ne manquait rien, mes papiers d’identité étaient là, mon téléphone, mon porte-monnaie et mon porte carte également. J’étais soulagée. Alors que Tommy se tenait toujours à côté de moi, je le regardais, me demandant ce qu’il faisait encore là puis, mes yeux balayant ses vêtements, il avait une trace de poussière sur son pantalon, témoignant de l’acte héroïque dont il avait fait preuve pour finalement, ne sauver qu’un sac. D’une certaine valeur, certes, mais un sac. Ca m’arrachait presque la bouche de le dire, mais quand même, je devais lui être reconnaissante. « Je te remercie… » un dernier coup d’œil dans le sac, pour m’assurer qu’il n’y manquait vraiment rien. « Avoue que tu l’aurais presque aidé à s’échapper si tu avais su que ce sac m’appartenait ? »
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyJeu 15 Mar 2018 - 16:30

La scène qui venait de se dérouler devant ses yeux lui semblait avoir filé à toute allure – et d’ailleurs elle n’avait objectivement pas duré plus de quelques secondes. Sans qu’il n’ait eu le temps de dire ouf l’homme s’était retrouvé à ses pieds, le sac dans sa main, et sa propriétaire juste devant son nez pendant que le coupable, lui, prenait la fuite. Autour d’eux personne d’autre n’avait levé le petit doigt ou tenté d’arrêter le chapardeur, peut-être en se disant que le sac désormais récupéré tout cela ne valait plus vraiment le coup … Et au fond Tommy aurait peut-être raisonné de la même façon, à leur place. Il n’avait pas vraiment eu le temps ou l’occasion d’y songer plus loin que cela cependant, puisqu’à l’instant où l’identité de la propriétaire du sac lui était arrivée sous les yeux il avait compris que dans toute cette histoire c’était probablement le hasard qui s’amusait le plus. Le brun aurait aisément pu continuer toute une vie sans recroiser la route de la vipère Adams et n’en aurait pas moins dormi sur ses deux oreilles ; La jeune femme appartenait à un passé pour lequel il n’éprouvait aucune nostalgie, pas uniquement à son égard mais aussi à celui de l’ensemble de ce qu’était sa vie à cette époque-là. Pour autant, et parce qu’il savait se montrer moins rustre qu’on ne pouvait le penser, Tommy avait rendu son sac à Eva sans même espérer un mot ou un remerciement de sa part, leur dernière entrevue encore en travers de son ego. Et ce fut pourtant bien un « Je te remercie … » qui échappa à la jeune femme, non sans un effort visiblement difficile, mais présent néanmoins. Décidant même de suivre son conseil, elle avait pris quelques secondes pour vérifier que rien ne manquait d’important, et ce fait désormais certain elle avait repris en levant à nouveau son regard vers lui « Avoue que tu l’aurais presque aidé à s’échapper si tu avais su que ce sac m’appartenait ? » Obtenant en retour un roulement d’yeux à peine voilé, elle en venait presque à lui faire effectivement regretter d’avoir – pour une fois – décidé de jouer au bon samaritain. Et presque par volonté de saisir la perche qu’elle venait de lui tendre il avait rétorqué « Je t’aurais même fait un croche-pied pour t’ôter toute chance de le rattraper, oui. » avec un brin d’ironie, avant de finalement laisser un sourire moqueur s’étirer sur ses lèvres pour ajouter « Mais je me satisferai de l’idée que tu as une dette envers moi, va. » Il ne parlait bien entendu pas sérieusement, il n’y voyait pas plus de dette que de volonté qu’elle s’acquitte de quoi que ce soit en échange de ce qu’il avait fait par pur réflexe « Je devrais te remercier aussi, tu viens de booster mon karma. » Pas qu’il croyait au karma, mais enfin, c’était une façon de parler. Ne voyant pas de raison de s’attarder plus longuement dans les environs et doutant qu’Eva soit d’humeur à discuter avec lui pour évoquer leurs vieux souvenirs d’adolescent – bizarrement à lui les souvenirs de disputes et d’objets jetés à la figure revenaient plus aisément que les souvenirs de petit couple heureux – il avait finalement haussé les épaules, comme pour prendre congé. « J’te conseille de tenir ça un peu plus fermement. » Dernier conseil, croyait-il, après quoi il avait enfoncé les mains dans ses poches avec l’intention de traverser la rue au prochain passage du feu au vert. Là seulement avait-il remarqué la déchirure sur la manche de son blouson, probablement provoquée par la bousculade « Mon karma a vraiment intérêt à s’être amélioré. » Et si tel n’était pas le cas on pourrait toujours courir pour qu’il rende service à qui que ce soit à nouveau, cela ne serait à ses yeux qu’une preuve qu’on pouvait tout aussi bien se contenter d’une existence d’égoïsme.


Dernière édition par Tommy Warren le Ven 1 Juin 2018 - 13:31, édité 1 fois
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyJeu 5 Avr 2018 - 13:49

 J’ignore ce qu’il avait pu me prendre à tenter de sortir avec Tommy lorsque nous étions encore des étudiants. Je pourrais mettre ça sur le dos de l’adolescence, ce moment où tout me poussait à jouer les rebelles. Cette envie de mystère, de secret, d’être dans une sorte d’illégalité. Car oui, c’était tout comme. Sortir avec un Warren aurait pu être la honte de la famille. Nous n’avions rien à voir l’un avec l’autre, rien à partager. Des faussés nous séparaient et pourtant, nous avions essayé. Ca n’avait pas duré bien longtemps ceci-dit. Rapidement, nos valeurs respectives nous avaient ramené à la réalité. L’heure de la séparation avait sonné. « Je t’aurais même fait un croche-pied pour t’ôter toute chance de le rattraper, oui. » ironie ou pas, bonne question. J’ignorai de quoi Tommy Warren était réellement capable. Mais laisser sur le bord de la route sous une pluie battante sans scrupule, il avait déjà démontré ses capacités. Donc dans ce cas-là, pourquoi pas. Peut-être que moi-même j’aurai pu en faire autant. « Mais je me satisferai de l’idée que tu as une dette envers moi, va. »  une dette donc ? C’était assez gonflé. « Considères plutôt qu’on est au même niveau alors. » Il venait de se racheter une conduite auprès de moi. « C’est pour le taxi. » non non, je n’avais pas oublié Warren. Ma rancœur ce soir-là était boostée elle aussi, comme son karma.  « J’te conseille de tenir ça un peu plus fermement. »  sac contre ma poitrine, je le remis à sa position initiale, sur mon épaule. Le tenir plus fermement… « J’avais la tête bien ailleurs. Plutôt concentrée sur une robe en vitrine que sur mon sac… » plus rien d’autre ne comptait d’ailleurs à ce moment-là. « Mais, je retiens le conseil. » C’est ici que normalement, nos chemins allaient se séparer, lui allait reprendre sa route, quant à moi, j’allais pouvoir retourner devant cette boutique pour bel et bien acheter cette robe sur laquelle j’avais flashé. Et ce avant qu’un ignoble inconnu vienne m’arracher mon sac à main. « Mon karma a vraiment intérêt à s’être amélioré. » j’ignore pourquoi il dit ça mais rapidement, mes yeux suivent les siens et se posent sur sa veste. Je grimace. C’est vraiment dommage car pour une fois, il a quelques choses qui ne ressemblent pas à un accoutrement de clochard sur ses épaules. Et rapidement, une once de culpabilité vient me saisir. « Vraiment désolée… » je m’approche un peu pour constater l’étendue des dégâts. « Même la meilleure des couturière n’y pourrait rien, c’est moche… j’espère que ça n’avait aucune valeur sentimentale à tes yeux… » à mon avis il l’avait payé assez cher et ça m’étonnerait qu’il ai vraiment les moyens pour se permettre de courir en acheter une autre. « une séance de shopping te tenterait ? » je me demandais bien ce qu’il m’arrivait… « Des vestes aussi belles, voir bien plus belles, il y en a à la pelle dans le secteur… je crois que tu ne pouvais pas mieux tomber pour jouer au justicier. Tu vois… le karma. Considère que là, c’est vraiment ma dette. » je savais d’avance qu’il allait refuser cette main tendue. Trop difficile pour lui d’assumer que Eva Adams ait pu lui offrir quoi que ce soit.
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyMer 2 Mai 2018 - 2:40

Eva faisait partie de ces souvenirs qu’on laissait volontiers derrière nous, mais que Tommy ne considérait pas comme une erreur de jeunesse : Lorsque la mauvaise foi ne l’y poussait pas, il voulait bien admettre qu’ils avaient aussi eu leurs bons moments, leurs beaux souvenirs. Mais  les bons étaient rarement ceux qui revenaient en mémoire les premiers, et d’Adams le brun se rappelait d’abord les gros défauts avant les belles qualités, comme cet insupportable besoin d’avoir le dernier mot, de la bête partie de Shi-fu-mi à sa priorité supposée sur une place de parking, et comme en témoignait le « Considères plutôt qu’on est au même niveau alors. » mordant qu’elle s’était empressée de répliquer. Roulant des yeux, le brun n'avait pas caché son exaspération au moment de constater « T’es pas croyable, tu changeras jamais. » avec plus de résignation que véritablement de reproche. Qu’est-ce que cela pouvait lui foutre, après tout ? Ce n’était plus à lui de la subir, elle s’était probablement trouvé un bon petit Tarzan, docile, à qui imposer sa vision de la bienséance, des bonnes manières, en Jane de bonne famille qu’elle était. Justifiant de son étourderie du bout des lèvres, le persuadant d’en rester là, déjà tournait-il les talons, l’accroc dans son blouson arrivant comme un cheveu sur la soupe et la brune remuant le couteau dans la plaie en considérant le vêtement définitivement fichu. « Une séance de shopping te tenterait ? » Ouvrant des yeux ronds, Tommy l’avait laissée se justifier sans savoir s’il convenait de la prendre au sérieux « Et ensuite un plateau vin-camembert en discutant du bon vieux temps ? Merci, j’ai pas besoin de ta charité, et tu me supporterais pas deux minutes. » Qu’elle ose nier, avec cet air pincé de femme en mauvaise posture.


Dernière édition par Tommy Warren le Ven 1 Juin 2018 - 13:32, édité 1 fois
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyDim 13 Mai 2018 - 15:56

 « T’es pas croyable, tu changeras jamais. » Ce n’était absolument pas un compliment venant de Tommy Warren. Mais Non en effet, je ne changerai jamais et n’en déplaise à Monsieur. « On change pas une équipe qui gagne. » bon, dans ce cas l’équipe n’était composée que d’un seule personne mais je savais que mon caractère et ma façon d’être sont le fruit d’une éducation irréprochable et que je respecte grandement. Je n’avais donc aucune envie d’en changer. C’était simplement une incompatibilité d’humeur entre lui et moi et c’était assez curieux de se dire qu’on avait, à un moment donné de nos vies, pensé qu’il était possible que l’on sorte ensemble. C’était raté. Et alors que pour me racheter de son acte héroïque mais qui n’avait pas laissé sa veste s’en sortie indemne, je lui proposais d’aller faire un petit tour dans les magasins pour lui racheter un vêtement similaire mais bien plus classe, il refusa. « Et ensuite un plateau vin-camembert en discutant du bon vieux temps ? Merci, j’ai pas besoin de ta charité, et tu me supporterais pas deux minutes. » l’idée du plateau vin fromage aurait pu être une bonne idée en effet. Il rejeta ma proposition cependant, je n’allais pas me mettre à genoux pour qu’il accepte. « t’es pas croyable, tu changeras jamais. » dis-je en faisant écho à ces même paroles sortie de sa bouche peu de temps avant. « Quand j’ai besoin de faire la charité, comme tu dis, je vais dans des galas et autres œuvres de charité justement. Là, c’est simplement une invitation pour me laisser te remercier. Maintenant, que Monsieur décide d’être ronchon, c’est plus mon problème. Restes bloqué dans les années 90 si tu en as envie. J’ai l’impression que bien trop de rancœurs sont restées en toi. Des fois, savoir passer à autre chose, c’est pas plus mal ! » Bon, c'était aussi l’hôpital qui se fou se la charité, c'est le cas de le dire, mais là, j'étais agacée. Et j'avais ce sentiment que Tommy me fuyait comme la peste.Je pressais mon sac contre ma poitrine, ayant bien appris la leçon cette fois ci. Je m’apprêtais à m’en aller puisqu’il était visiblement impossible de nouer le moindre contact avec Warren.
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyVen 1 Juin 2018 - 13:33

C'était très certainement ce qui l'avait toujours profondément agacé chez Eva, cette impression que jamais elle ne de remettait en question et qu'elle pensait disséminer la bonne parole. Avec le recul elle le faisait penser à sa mère, obsédée par les apparences et la bienséance, et posant sur lui un regard mêlant dédain et un brin de pitié. Elle était là, à proposer de lui racheter un blouson comme si son fric pourrait lui faire oublier que ce bon vieux Tommy venait de lui rendre service, et si le brun avait assurément sa fierté celle-ci se retrouvait d'autant plus piquée au vif lorsque c'était Eva qui s'y attaquait. « T’es pas croyable, tu changeras jamais. » lui avait-elle alors lancé avec sarcasme, singeant les mots qu’il avait lui-même employé quelques instants plus tôt et lui arrachant un « Ça fait au moins un truc sur lequel on est d’accord. » sifflé avec cynisme. Mais ayant visiblement à nouveau besoin de lui prouver par A+B qu’elle avait raison et qu’il avait tort, elle n'avait pas résisté à l’envie de développer « Quand j’ai besoin de faire la charité, comme tu dis, je vais dans des galas et autres œuvres de charité justement. Là, c’est simplement une invitation pour me laisser te remercier. Maintenant, que Monsieur décide d’être ronchon, c’est plus mon problème. Restes bloqué dans les années 90 si tu en as envie. J’ai l’impression que bien trop de rancœurs sont restées en toi. Des fois, savoir passer à autre chose, c’est pas plus mal ! » Arrachant à Tommy un roulement d’yeux exagéré ainsi qu’un soupir appuyé, Eva avait repris cet air parfaitement insupportable de princesse au sommet de sa tour pour le toiser avec jugement. « Oh pardon Mère Teresa, tu voulais une médaille peut-être ? » Ou étaler ses galas et ses œuvres de charité encore un peu plus, au cas où tous les passants n’aient pas bien entendu et compris devant quelle grande bienfaitrice ils se trouvaient. « Si t’avais un peu mieux tenu ton sac à main au lieu de l’exhiber pour qu’on comprenne à quel point tu as du fric, j’aurais pu continuer à m’occuper de mes affaires sans rien demander à personne. Et puis juste un merci c’était pas suffisant, non, fallait que tu m’accuses aussi d’avoir agi uniquement parce que je savais pas à quelle sorcière appartenait ce sac quand je l'ai récupéré. » Alors à se demander lequel des deux gardait précieusement sa rancœur et se comportait de façon puérile. « Alors tu m’excuseras d’avoir mieux à faire que de me laisser traîner dans les magasins pour que tu puisses te donner bonne conscience à coup de carte de crédit. Aller chercher ma fille à l’école, par exemple. » À moins qu’elle ne s’imagine aussi que Tommy n’était qu’un PNJ mis sur son chemin pour alimenter les péripéties sa petite vie, après tout ce ne serait pas la première fois qu’Eva Adams se prenait pour le nombril du monde.
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyLun 18 Juin 2018 - 17:40

 Alors que ma proposition était plutôt spontanée, Tommy avait su m’envoyer sur les roses à sa manière, comme il avait toujours su le faire. Et j’avoue avoir été vexé par sa manière de refuser ma proposition.  « Oh pardon Mère Teresa, tu voulais une médaille peut-être ? » quel manque d’éducation. Rien de bien étonnant quand on voit d’où il vient. Son insolence finira par lui faire payer. « Pas besoin d’une médaille, la vie me le rend bien. » ou pas, mais en réalité, il n’était pas nécessairement obligé de savoir que ma vie ressemblait à un oscillogramme ces derniers temps. « Si t’avais un peu mieux tenu ton sac à main au lieu de l’exhiber pour qu’on comprenne à quel point tu as du fric, j’aurais pu continuer à m’occuper de mes affaires sans rien demander à personne. Et puis juste un merci c’était pas suffisant, non, fallait que tu m’accuses aussi d’avoir agi uniquement parce que je savais pas à quelle sorcière appartenait ce sac quand je l'ai récupéré. » J’avais bien l’impression qu’il était piqué à vif le vieux Warren. Piqué à vif par ce que sans doute, je lui renvoyais au visage tout ce qu’il n’était pas : le charisme, la classe, la richesse et tant bien d’autres qualifications. « Excuse moi de ne pas me promener avec un sac à main acheté sur le marché bas de gamme de ton quartier. » que faisait-il dans cette rue d’ailleurs ? Sans doute de passage, prenant un raccourcis pour retourner dans son trou. « Alors tu m’excuseras d’avoir mieux à faire que de me laisser traîner dans les magasins pour que tu puisses te donner bonne conscience à coup de carte de crédit. Aller chercher ma fille à l’école, par exemple. » Je venais, avec ces quelques derniers mots, d’oublier tout ce qu’il avait prononcé jusqu’à présent. Je restais de marbre devant lui, laissant alors échapper un pauvre rire, un rire de malaise, gêné. « Tommy Warren serait donc père… enfin, c’est un bien grand mot voulant tout dire et n’importe quoi. » avoir un enfant ne voulait pas pour autant dire qu’il était vraiment père. A tous les coups, c’était suite à un mariage ou une union ratée et il allait la chercher sans pour autant avoir la garde exclusive. Comme tout ce qu’il aurait pu entreprendre, ça aussi, c’était bancale. Ce serait encore pas étonnant que les services sociaux soient vigilants quant à sa situation. « Pauvre enfant… » laissais-je fuir d’entre mes lèvres. J’étais peut être un peu jalouse, un peu vipère, vilaine car moi-même j’étais incapable d’offrir la vie à un nouveau-né. « Je crois en avoir fini avec toi. Il ne faudrait pas que l’école appelle la police pour négligence. Je t’épargne cet embarras supplémentaire » soit disant qu’il devait bien en avoir d’autres où il serait totalement responsable. Si j’avais pu lui cracher dessus, je crois que je l’aurais fait. Un sentiment de colère s’épris de moi, une colère contre le monde entier. Pourquoi lui et pas moi ?!
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyDim 1 Juil 2018 - 10:15

Sans se démonter un instant, et toujours aussi satisfaite de pouvoir se mettre en avant ou astiquer son blason, Eva avait rétorqué du tac au tac « Pas besoin d’une médaille, la vie me le rend bien. » en se permettant un sourire narquois. Tommy se contentant de lever les yeux au ciel devant cette obsession à avoir le dernier mot, il n'avait pas relevé et s'était plutôt attelé à remettre les choses à leur place en lui faisant remarquer que si elle n'avait pas paradé avec son sac hors de prix comme il était certain qu'elle l'avait fait, ils n’en seraient pas là ni l’un ni l’autre. Décidément maitresse dans l’art de ne retenir que ce qui l’intéressait, véritable mémoire sélective, la jeune femme n’avait rétorqué qu’un « Excuse-moi de ne pas me promener avec un sac à main acheté sur le marché bas de gamme de ton quartier. » dédaigneux en ignorant le vrai problème et sa responsabilité dans l’affaire, arrachant au brun un sifflement agacé auquel avait succédé un « C’est bien, continue de ne te remettre en question sur rien. » bourré d’acidité. Mais qu’elle fasse, après tout, qu’elle fasse et qu’elle continue de lui reprocher à lui de n’avoir pas quitté les années quatre-vingt-dix, mais de son point de vue elle était définitivement celle d’eux deux qui avait le moins changé et il avait suffisamment perdu de temps à le lui faire remarquer. Bien décidé à prendre congé et à ne jamais recroiser la route de cette mégère si la chance le lui permettait, il lui avait craché une dernière amabilité au visage et faisait déjà volte-face lorsqu’il l’avait entendue rire avec mauvais esprit. Rire comme on se moquait, comme on jugeait, deux de ses spécialités. « Tommy Warren serait donc père … enfin, c’est un bien grand mot voulant tout dire et n’importe quoi. » Et il aurait pu ne pas relever, il aurait dû, mais si aisément piqué au vif lorsqu’il était question de son statut de père il s’était retourné avec véhémence « Pardon ? » Ignorant royalement l’invective et n’ayant à l’évidence aucun scrupule à se faire plus jugeante encore qu’elle ne l’était déjà, elle avait laissé échapper un « Pauvre enfant … » mettant Tommy dans une colère noire, que le « Je crois en avoir fini avec toi. Il ne faudrait pas que l’école appelle la police pour négligence. Je t’épargne cet embarras supplémentaire. » ajouté juste après n’avait fait que creuser davantage. La saisissant par le bras en se foutant bien qu’elle y voit une preuve supplémentaire de ses manières de rustre, il avait aboyé « Pour qui tu te prends au juste, Eva ? » avant de la relâcher, sans que sa colère, elle, ne redescende d’un iota. « De quel droit tu te permets de juger comment je gère ma famille, est-ce que t’as seulement des mômes à toi pour pouvoir te le permettre ? » Il pariait que non, elle était trop égoïste pour ça, beaucoup trop individualiste pour vouloir s’occuper d’autre chose que de son propre nombril. Il espérait que non, même, nul besoin de rejetons aussi mal élevés que leur génitrice. « Tu penses bien ce que tu veux du reste, mais je te défends de faire la moindre remarque sur ma fille ou sur la façon dont je l’élève. Garde tes préjugés pour toi. » Il avait l’impression d’entendre Marius. Mais aussi difficile cela soit-il à admettre son aîné, lui, était mieux placé que quiconque pour se permettre d’avoir un avis concernant l’éducation de Moïra. Eva pouvait bien aller au diable, elle.
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Message(#)Arrêtez l'homme au postiche - Tommy  EmptyVen 13 Juil 2018 - 17:18

J’étais bien décidée à m’en aller, laissant Tommy avec ces quelques belles paroles pour conclure notre rencontre mais il semblerait qu’il ne l’entendait pas ainsi. « Pardon ? » Piqué au vif ? Aurais-je touché là où ça fait mal ? Alors que ma jambe avait presque démarré sa marche, me voilà forcé de l’écouter. J’étais bien curieuse de savoir comment il allait se défendre. « Pour qui tu te prends au juste, Eva ? » Pour qui ? Bonne question, sans doute pour quelqu’un qui pourrait se permettre d’émettre des jugements sur sa personne. Quelqu’un qui estime qu’en effet, Tommy Warren ne devrait pas être père. Une telle insouciance. Se permettre de jouer le super héros dans la rue en récupérant des objets dérobés à la sauvette ne faisait pas de lui quelqu’un de bien. « De quel droit tu te permets de juger comment je gère ma famille, est-ce que t’as seulement des mômes à toi pour pouvoir te le permettre ? » Je me tourne alors vers lui. Non, je n’avais pas d’enfant, non je n’en aurais surement pas mais oui, j’estimais savoir comment m’y prendre, que faire et surtout que ne pas faire. Mais le pire dans tout ça, c’est que les rôles étaient mal répartis. La vie était si injuste qu’elle permettait à des personnes comme lui d’avoir des enfants, et qu’elle me privait de ce privilège. Peut-être étais-je allée un peu loin. Peut être qu’en effet sa marmaille n’était pas malheureuse. Mais moi ? C’était tout mon malheur. A son tour, il avait touché là où ça fait mal. J’étais juste là, à le regarder sans avoir quoi que ce soit à lui répondre. Ma répartie était partie en vacances, envolée aussi loin que ma capacité à faire des enfants. « Tu penses bien ce que tu veux du reste, mais je te défends de faire la moindre remarque sur ma fille ou sur la façon dont je l’élève. Garde tes préjugés pour toi. » Une phrase, un mot, n’importe quoi mais il fallait bien que je lui réponde maintenant et finalement, au lieu de ça, rien. Rien du tout ne pouvait sortir de ma bouche. Ma seule défense : les larmes. Pauvre enfant, j’avais pitié de moi-même, j’en étais ridicule. Je passais mes mains sous mes yeux, refusant de laisser une seule larme couler sur mes joues. Refusant la faiblesse face à Warren mais à cet instant, j’étais bien incapable de me contrôler plus que ça. « C’est tout ? » Il faut dire que je l’avais bien cherché. N'ayant absolument envie de me ridiculiser encore plus, je tournais simplement les talons et cette fois ci, j'étais partie pour de bon.
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