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 #13 - Milou et Eva

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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyLun 5 Fév - 16:08

Après être passée chez mon dealer, je ne savais plus trop quoi faire de toutes cette drogue que j’avais sur moi. J’étais seule, j’étais perdue et je ne savais plus où aller. L’endroit était si flippant, tout était noir, il n’y avait pas l’ombre d’un chat ici. J’avais l’impression d’être sous un pont, mais ce n’était pas très net, le paysage était flou, plein de brouillard. Puis, j’entends un bruit derrière moi. J’avais ces sacs de courses entre les mains, remplis de petits sachets d’herbe, j’étais une proie facile. Je me retourne, je ne vois personne, alors je continue d’avancer et là, un homme me barre la route. Il me demande où je vais et qu’est ce que je fais avec toute cette drogue, ce n’est pas un endroit pour les femmes comme moi. Mais qu’il pourrait très bien me prendre sous son aile. Je n’ai pas besoin de protection. Il m’arrache les sacs des mains et pour que je ne fasse rien de plus, il me met un coup de poing énorme dans le ventre. C’est alors que je me réveille en sursaut. Me tenant le ventre et je me mets à pleurer. Ce n’était qu’un mauvais rêve mais pourtant, ça avait semblé si réel et j’avais cette sensation d’avoir mal au ventre… comme si j’avais besoin de ça…
Antony était au ranch, il n’était pas là. J’étais seule dans ce lit, ce grand lit. J’avais l’impression que depuis que je lui avais annoncé que j’étais stérile, il passait énormément de temps au Ranch. Il me disait que son père avait besoin de lui ces derniers temps. Ils avaient reçu une dizaine de chevaux de course en pension et c’était beaucoup de travail en plus d’un coup. Je le croyais, bien sûr, mais j’avais l’impression qu’il cherchait aussi à me fuir. Je pris mon téléphone en pleine nuit et envoya un sms à Milena. veux-tu bien passer me voir aujourd’hui ? bisous. à vrai dire, je n’avais pas fait attention à l’heure. Mais sa présence me ferait du bien. Je me suis vite rendormie, étant assez fatiguée.
A mon réveil, une lumière verte clignote sur mon téléphone, m’indiquant avoir un message. Milena m’avait répondu, par chance, elle était disponible. Je l’avais alors relancé en l’invitant à venir manger chez moi. On pourrait passer un bon moment ensemble et depuis cette petite séance de conduite, nous ne nous étions pas revus. Ça me fera du bien. D'ici là, je me levais, profitant des quelques rayons de soleil qui perçaient les volets de ma chambre. J'allais ouvrir et j'observais cette belle vue sur la plage artificielle de la ville. Je ne m'en lasserais jamais. Et si j'avais vraiment à déménager pour quitter cet appartement, je resterais sans doute dans ce même quartier que j'adore.
Les heures défilent doucement, Milena avait également accepté mon invitation à venir manger. J'avais alors préparer une tarte aux légumes: courgette, aubergine et poivrons qu'on pourra déguster sur la table de mon balcon. Il n'y avait plus qu'à attendre qu'elle pointe le bout de son nez.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyDim 11 Fév - 12:12

Tranquillement installée à ton bureau, tu travailles dans le silence le plus total. Quand vous aviez acheté ces locaux pour y installer votre cabinet, Heather et toi aviez veillé à faire insonoriser les différentes pièces. C’était une nécessité à tes yeux, un moyen de montrer à vos clients que vous preniez très au sérieux la confidentialité de leurs confidences sur les affaires qu’ils vous amenaient. Et puis c’était aussi un très bon moyen de se couper du monde extérieur le temps d’avancer sur le dossier sur lequel on travaille. Ta secrétaire sait qu’elle ne doit pas te déranger dans ces moments où tu n’as pas de rendez-vous à part pour les urgences bien entendu. Tu venais de mettre un point final à la déclaration pour la presse que tu préparais pour Cora. Tu avais fait un premier jet que tu allais relire dans quelques heures avant de le lui envoyer pour qu’elle se l’approprie. Cela faisait aussi partie de ton métier mais cela faisait longtemps que tu n’avais pas eu à préparer ce genre de document. La dernière fois, c’est ton père qui l’a préparée et tu te revis, les mains tremblantes en train de le lire face à une horde de journalistes prêts à tout pour un scoop et … Ton téléphone vibre sur ton bureau te ramenant en sursaut dans le présent. Ton cœur bat la chamade mais c’est terminé, c’était il y a longtemps. Tu ouvres le message et c’est Eva qui te demande si tu es disponible aujourd’hui. Tu jettes un coup d’œil à ton agenda, tu peux l’être plus tard dans la journée. C’est ce que tu lui réponds alors que tu te rends compte que tu ne l’as pas vue depuis votre leçon de conduite et son message court et par texto te laisse présager que quelque chose ne tourne pas rond. Tu te remets à travailler et quelques heures plus tard Eva t’invite à manger. Tu promets de passer prendre quelque chose sur le chemin vers son appartement. C’est enjouée que tu terminais ta journée de travail remerciant ta secrétaire pour son travail de la journée.

Prenant ta voiture, tu conduisis jusqu’à ta cave favorite où tu pris deux bouteilles de vin avant de t’arrêter dans une chocolaterie pour acheter une boîte de chocolats. Même si Eva allait bien, on ne pouvait jamais faire un faux pas avec le chocolat. Tu prends donc ensuite la direction de l’appartement d’Eva dans lequel tu ne t’es pas rendue depuis un moment. Tu n’as pas de mal à le retrouver cependant et tu n’hésites pas à entrer en composant le code. Alors que tu montes les escaliers, tu ne lèves pas assez la jambe et tu trébuches légèrement te rattrapant en t’agrippant à la rampe. C’est une fois de nouveau debout que tu te rendis compte que tu venais de t’ouvrir le doigt en te rattrapant. Tu n’avais pas senti l’accroc mais peu importe, le résultat était là. Soupirant, tu te dépêchais d’aller frapper chez Eva, priant pour qu’elle ouvre la porte rapidement. Alors que ta meilleure amie apparaît devant toi, tu lui demandes : « Tu as du désinfectant et des pansements par hasard ? » Si cela avait été quelqu’un d’autre tu aurais pris la peine d’être un peu plus polie mais tu voyais le sang couler de ton doigts dans le mouchoir que tu avais sorti en vitesse et cela te rappelait ton accident de train, une pensée qui pourrait te faire tomber dans les pommes.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyDim 11 Fév - 21:27

Finalement, notre amitié n’était pas si vieille, trois ans bientôt et finalement, c’était presque comme si j’avais toujours connu ma belle Milena. Elle était ma meilleure amie et je savais bien que je pouvais toujours compter sur elle. Elle me l’avait montré à plusieurs reprises. D’abord, nous étions voisine, elle venait de s’installer à Brisbane et semblait fragile et rapidement, on avait accroché. Et n’importe quel autre ami de longue date ne lui arrivait sans doute pas à la cheville. Elle était toujours la première à qui je pensais quand j’avais besoin d’un peu de réconfort ou alors qu’on me remette les idées en place. Rien de mieux donc aujourd’hui, après ce fameux cauchemar que de lui proposer de me rejoindre à midi. Peut-être qu’elle avait à faire, mais elle avait accepté l’invitation. Je la libèrerai rapidement si besoin.
J’étais sur le balcon quand j’entendis sonner, j’allai donc à l’interphone pour ouvrir la première porte d’entrée de m’immeuble à ma douce amie. Je fus surprise par un bruit dans la cage d’escalier, comme si quelque chose ou quelqu’un était tombé mais comme j’étais persuadée qu’elle pendrait l’ascenseur, je ne m’étais pas posé plus de question que cela. Ma chère Milena arriva enfin et à peine m’avait-elle dit bonjour, je remarquais son doigts ensanglanté. Je fis les gros yeux, c’était donc peut-être elle qui avait fait ce grabuge plus tôt. « Tu as du désinfectant et des pansements par hasard ? » d’un signe de la tête, j’acquiesçais. « Entre ! » Je disparais un instant, direction la salle de bain où j’avais une petite trousse à pharmacie pour les situations d’urgence : sérum philologique en cas de projection quelconque dans les yeux, un petit flacon d’alcool, des compresses, des tulles gras pour les brulures superficielles et bien sûre, les pansements. Je prends toute la trousse et la ramène à ma meilleure amie prête à jouer les infirmières. L’avocate attendait sagement avec son mouchoir compressant son doigt pour éviter que le sang ne coule trop. « Tu t’es pas loupée ! Comment tu as fait ton compte ? » J’espère que ce n’était pas si grave. Elle n’avait pas l’air non plus de s’être vidée de son sang, une petite égratignure sur le doigt, ce n’était pas si grave. Je sortis une compresse et l’imbiba d’un gout d’alcool. « Ça risque de piquer… » Je grimaçais et déposa la compresse sur la blessure. Milena avait les mains douces et très bien entretenus, il serait vraiment dommage qu’elle en garde une cicatrice. Je posais la compresse quelques secondes et frottais en faisant attention à ne pas trop lui faire mal. Je sortie ensuite un pansement, adéquate pour la taille de la blessure et le refermai pour stopper la petite hémorragie. « Voilà ma belle ! » je pris sa main et y déposai un petit bisou magique, amusée. « tu veux une sucette maintenant ? » un sourire étira mes lèvres, je me moquais juste un peu, mais heureusement pour elle, ce n'était rien de grave.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyDim 18 Fév - 15:02

Tu n’avais pas vraiment l’habitude de te faire bêtement mal comme tu venais de le faire à l’instant. Tu te sentais réellement bête mais bon, trébucher arriver à tout le monde et tu ne t’étais pas non plus fracturé la jambe donc tout allait bien. Tu ne tardais pas à frapper à la porte d’Eva cependant car si elle avait un peu de désinfectant et un pansement, ce serait quand même mieux sinon tu descendras à la pharmacie dans la rue pour en acheter car tu ne vas pas pouvoir t’en passer. Ton doigt te fait mal mais c’est surtout la vue du sang qui te rappelle de mauvais souvenirs. Des souvenirs que tu essaies d’oublier mais qui revenaient te hanter alors que tu attendais que ta meilleure amie ouvre la porte. Tu revoyais la scène, comme si tu étais un observateur extérieur et ton ventre se serra. Tu sentais la panique monter quand Eva ouvrit la porte te sortant de tes pensées morbides. Tu ne pris pas la peine de la saluer lui demandant directement si elle avait de quoi te soigner. « Entre ! » Te distraite, laisser la panique sur le pas de la porte, s’arranger pour ne rien laisser paraître, ça va passer. Tu laissais Eva t’installer sur le canapé avec de quoi éviter de mettre du sang partout alors qu’elle allait chercher le nécessaire pour s’occuper de toi. Tu l’attends patiemment, tu n’es pas pressée mais plus Eva met du temps pour revenir, plus tu crains que les mauvais souvenirs ne reviennent. Fort heureusement elle réapparaît rapidement et te demande : « Tu t’es pas loupée ! Comment tu as fait ton compte ? » C’était ridicule comme histoire mais tu n’allais pas pouvoir en inventer une autre. Tu ne savais pas si l’accident de train t’avait soudainement rendue maladroite mais il fallait avouer que tu étais au top de la maladresse en ce moment. « J’ai trébuché dans l’escalier, je n’ai pas levé le pied assez haut sur la marche et c’est en me rattrapant que je me suis ouverte. Je ne sais pas réellement comment mais j’ai sauvé les chocolats donc c’est déjà ça. » Dis-tu pour plaisanter. Tu n’avais rien de grave, il ne fallait pas non plus en faire tout un plat. Mais voir ton doigt désinfecté et entouré d’un pansement te rassurera beaucoup. Tu laisses donc Eva se charger de ta blessure avec une main d’experte. « Ça risque de piquer… » Elle avait raison, cela ne tarda pas à piquer mais avec ce que tu avais vécu dans le train, ta tolérance à la douleur était devenue très bonne. Un sourire en coin sur les lèvres, tu ne peux t’empêcher de taquiner ton amie. Tu la laisses ensuite te mettre le pansement et déposer un bisou sur ton doigt ce qui te fit rire. « Tu n’aurais pas loupé ta vocation par hasard ? Mais merci. » Lui dis-tu en te levant pour aller jeter le mouchoir taché de sang et les emballages du pansement. « tu veux une sucette maintenant ? » Tu secoues la tête avant de lui répondre : « Non ça ira. Je préfère le déjeuner que tu m’as promis et les chocolats que j’ai amenés. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant de venir reprendre ta place auprès d’Eva sur le canapé. « Comment tu vas depuis notre leçon de conduite ? » Demandas-tu à ton amie. Tu n’oubliais pas que son invitation t’avait parue moins joyeuse qu’à l’accoutumée, s’il se passait quelque chose, tu étais bien décidée à savoir quoi.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptySam 24 Fév - 17:37

Milena m’explique alors comment elle avait fait son compte et donc, c’était bien elle que j’avais entendu juste avant. Ce bruit sourd dans la cage d’escalier, en effet, elle se faire assez mal. « J’ai trébuché dans l’escalier, je n’ai pas levé le pied assez haut sur la marche et c’est en me rattrapant que je me suis ouverte. Je ne sais pas réellement comment mais j’ai sauvé les chocolats donc c’est déjà ça. » Je souris et acquiesce. « ouff ! » j’avais finis de jouer à l’infirmière, rien de bien grave pour autant, mettre un pansement après avoir fait pression avec une compresse n’était pas la mer à boire. « Tu n’aurais pas loupé ta vocation par hasard ? Mais merci. » Peut être aurais-je du faire carrière dans le médicale, médecin Adams, très classe. Ca aurait pu être possible si, petite, je n’étais pas terrorisée par toute sorte d’aiguille et si je ne tournais pas de l’œil à la vue du sang. Fort heureusement, ceci avait changé avec les années qui passaient. La preuve, j’avais pu m’occuper de ce doigt, mutilé de guerre, victime de cette chute dans les escaliers.
Maintenant que tout était rentré dans l’ordre, on pouvait enfin se poser. La tarte était encore dans le four mais elle n’allait pas tarder à être prête. Nous pourrons aller nous installer sur le balcon ensuite. Pour l’instant, nous nous étions fraichement installées dans le canapé. « Comment tu vas depuis notre leçon de conduite ? » Ca commençait à remonter. En parlant de conduite d’ailleurs, j’avais enfin ma date de permis mais je n’avais pas l’intention d’en parler à qui que ce soit. Je n’étais vraiment pas sûre de moi et si jamais je venais à louper cet examen, je préférais être la seule au courant et ne pas devoir annoncer la mauvaise nouvelle. « Tout me semble être très compliqué en ce moment ! » j’avais encore les images de ce cauchemars que j’avais fais la nuit même, cette ambiance étrange, ce brouillard et surtout, ce coup dans mon ventre, c’est comme si j’en avais ressentie la douleur directement. « Roman passe son temps chez ses parents. » J’avais envoyé quelques messages à Milena pour lui dire que enfin, j’avais pris mon courage entre mes mains et j’avais finis par annoncer à Roman que j’étais incapable d’enfanter. « J’ai l’impression qu’il me fuit ! » c’est assez étrange comme sentiment, car il est toujours présent, j’ai de ses nouvelles régulièrement mais il n’est plus ici. Et si je sais que sa famille a besoin d’aide, c’est bien la première fois qu’il s’absente aussi longtemps. «Et depuis que je lui ai dis ! » je savais bien que c’était une mauvaise idée ! « on doit annoncer notre mariage à l’ensemble de nos invités la semaine prochaine, au domaine »
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyMar 27 Fév - 21:44

Tu t’étais fait mal, tu avais été maladroite, dans tes pensées et tu en payais le prix avec le pansement qu’Eva venait de mettre sur ton doigt. Tu n’aurais jamais imaginé qu’une blessure au doigt laisse couler autant de sang mais de toute manière, cela ne pouvait pas être pire que ce que tu avais vécu dans ce train de la mort. Depuis, chaque petite blessure était presque un soulagement. Tu laissais Eva ranger la trousse des premiers secours alors que tu allais jeter le mouchoir en papier ensanglanté qui t’avait permis de ne pas couvrir le sol de l’appartement d’Eva de tâches de sang. Tu ne manquais pas de taquiner Eva sur une vocation peut-être manquée mais tu ne savais que trop bien que s’il y avait une chose qu’Eva adorait c’était son travail. Sur ce point là, vous étiez terriblement similaires. Vous ne tardâtes pas à vous installer tranquillement dans le salon. Tu vis Eva jeter un coup d’œil au four où devait se trouver votre repas mais tu la laissais gérer cela, avec toi tout serait déjà en feu donc pas la peine d’y mettre ton nez. Tu préférais prendre des nouvelles de ton amie depuis la dernière fois que vous vous étiez vues, lors de sa leçon de conduite. « Tout me semble être très compliqué en ce moment ! Roman passe son temps chez ses parents. J’ai l’impression qu’il me fuit ! » Tu te figes aux paroles de ta meilleure amie. Elle t’avait déjà dit qu’elle avait annoncé à Roman qu’elle était stérile. Mais les messages que tu avais reçus et le coup de téléphone du lendemain s’étaient avérés plus rassurant qu’autre chose. Alors tu t’étais félicitée d’avoir poussé Eva dans cette direction et tu admirais Roman d’avoir aussi bien pris les choses. Mais au lieu de prendre les dires de ton amie pour argent comptant, tu aurais dû te douter que les choses ne seraient pas si faciles. Tu étais toujours persuadée qu’Eva avait fait le bon choix mais tu avais toujours su que ce serait un moment difficile pour son couple car même si Eva avait besoin de soutien, quand elle avait appris la nouvelle elle s’était effondrée. Et Roman avait sans doute besoin de ça aussi avant de se reprendre. « Et depuis que je lui ai dis ! On doit annoncer notre mariage à l’ensemble de nos invités la semaine prochaine, au domaine » Bon, déjà il n’avait pas jeté leur mariage par la fenêtre, c’était déjà ça. Il fallait trouver des points positifs à cette histoire et c’était bien ce que tu essayais de faire. Tu te lèves et tu viens t’asseoir près d’Eva. Tu espères ainsi lui transmettre une sorte de réconfort qui ne sera pas suffisant très certainement. « Si vous annoncez toujours votre mariage la semaine prochaine je vois ça comme une bonne chose. » Dis-tu avec un petit sourire pour essayer de taquiner Eva mais quand tu vis son visage impassible, tu lui dis : « Désolé, désolé. » Tu ne voulais pas blesser ton amie mais il fallait qu’elle se mette à la place de son compagnon quelques instants. « Tu savais que ça n’allait pas être simple Eva. Mais c’était inévitable. » Jamais elle n’aurait pu se marier avec Roman en lui cachant cette vérité, tu restais persuadée que ton amie n’était pas comme ça. « Tu te rappelles quand tu l’as appris ? Tu étais complètement déboussolée, tu as mis du temps à apprendre à vivre avec cette réalité. Roman a lui aussi besoin de digérer cette nouvelle. » Parce que ce n’était pas juste savoir qu’Eva ne pouvait pas avoir d’enfant. C’est envisager un avenir familial qui n’a rien à voir avec les rêves que l’on fait germer depuis des années. « Il ne faut pas que tu le laisses trop seul face à cette situation. » Elle devait l’épauler, essayer au moins ou alors veiller à ce qu’un ami le fasse comme tu avais essayé de le faire pour elle.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyMer 28 Fév - 22:57

« Si vous annoncez toujours votre mariage la semaine prochaine je vois ça comme une bonne chose. » Je pense qu’il n’était pas vraiment temps de faire de l’humour, trop tôt, trop frais. Roman était toujours chez ses parents, pour leur apporter de l’aide, certes, mais il n’y avait pas que ça. Je sentais que quelques chose m’échappais de nouveau et c’était lui… encore heureux qu’il n’avait pas annulé notre mariage. Mais, c’est vrai qu’il aurait très bien pu y penser… « Désolé, désolé. » je fais la moue, bien sûre que je ne pouvais pas en vouloir à Milena de tenter de vouloir détendre l’atmosphère. « Tu savais que ça n’allait pas être simple Eva. Mais c’était inévitable. » C’était bien pour cette raison que j’avais repoussé aussi loin que possible le moment où je devais lui annoncer cette nouvelle. Un an, une longue année à le garder pour moi. Ce n’était pas un mensonge, juste une technique de l’évitement, certains peuvent appeler ça le mensonge par omission mais… je ne le voyais pas comme ça. Je m’étais contentée de faire comme si la vie suivait son cour mais avec cette pensée en moi qui ne me quittait plus. Le premier soulagement avait été de le dire, d’en parler, que ces paroles sortent de ma bouche, de mon cœur. Le seconde, c’était d’avoir une réelle écoute et un soutient, celui que représentait Milena. J’avais énormément de chance de l’avoir, j’en avais pleinement conscience. Puis, le troisième, cette fois où j’avais pris mon courage entre les mains pour annoncer à Roman ce qu’il en était vraiment. Mais à présent, il n’était plus question de soulagement, mais de nouveau de l’inquiétude. « Tu te rappelles quand tu l’as appris ? Tu étais complètement déboussolée, tu as mis du temps à apprendre à vivre avec cette réalité. Roman a lui aussi besoin de digérer cette nouvelle. » C’est vrai, cette nouvelle m’avait anéantie et j’avais mis plusieurs mois pour accepter la situation alors j’ignorais pourquoi j’aurai pu espérer qu’il le prenne si bien… sa première réaction s’était bien sûre montrée rassurante, peut-être était-il sincère et ensuite, il a réfléchit, il a compris… « Pour être franche, j’étais bien contente de sa première réaction, ça a été un tel soulagement… je savais bien que ça pourrait pas être tout rose et j’accuse mal le coup… toute ma vie j’ai toujours tout contrôlé, tout allait bien, tout se passait comme je l’avais imaginé… » on peut exclure mon premier mariage raté, mais j’avais tendance à caser cet évènement dans une partie de mon cerveau : oubliette. « Alors pourquoi tout fou le camp ? » j’avais le cœur en miette, non seulement il fallait assumer cette fatalité que mon corps m’imposait et en plus il fallait gérer les dommages collatéraux. J’en avais les larmes aux yeux. « Il ne faut pas que tu le laisses trop seul face à cette situation. » je hochais la tête, bien sûre que j’allais être là pour lui, que j’avais envie de le soutenir. « j’ai l’impression qu’il ne m’en donne pas vraiment l’occasion… on se voit à peine, il ne passe pas à l’appartement… j’ai ses nouvelles, par sms, il m’appelle de temps en temps pour dire qu’il ne m’oublie pas. Ca s’arrête là… j’espère qu’il ne va pas m’échapper… » ce serait la fois de trop. «Enfin, j’en discuterai avec lui le weekend prochain… »
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyDim 4 Mar - 23:11

Cela faisait un an qu’Eva traversait une période difficile. Depuis qu’elle avait appris qu’elle était stérile, ça n’avait pas été simple tous les jours et tu avais essayé d’être là pour elle. Tu lui avais aussi donné des objectifs, des choses qu’elle pouvait accomplir. Des choses simples ou plus difficiles qu’elle repoussait depuis longtemps mais qu’elle avait le temps de réaliser désormais. Mais cela ne pouvait suffire à dissiper les doutes, à dissiper la peine qu’elle ressentait. Tu savais que la naissance de son neveu avait apaisé une certaine anxiété chez ton amie mais tu espérais qu’elle n’était pas en train de s’imaginer être la mère de cet enfant. Tu avais des craintes à ce sujet, des craintes qu’Eva avait trouvées ridicules la dernière fois mais tu les gardais. Cependant, ce n’était pas le sujet aujourd’hui. Aujourd’hui, c’était Roman qui la fuyait, Roman qui devait se demander quoi faire. Tu espérais qu’il était soutenu de son côté, qu’il avait des amis qui l’aideraient à prendre une décision. Il était évident pour toi que vous étiez dans un entre-deux, la situation ne pouvait pas rester éternellement ainsi. Roman allait devoir faire face à Eva et cette dernière allait devoir se battre pour garder son fiancé. Oui, ils s’aimaient énormément mais ils avaient tous les deux envie de cette famille et même si Eva avait refusé que vous en discutiez, il y avait d’autres moyens particulièrement quand on a le portefeuille d’Eva. « Pour être franche, j’étais bien contente de sa première réaction, ça a été un tel soulagement… je savais bien que ça pourrait pas être tout rose et j’accuse mal le coup… toute ma vie j’ai toujours tout contrôlé, tout allait bien, tout se passait comme je l’avais imaginé… Alors pourquoi tout fou le camp ? » Tu regardes ton amie surprise. Tu as toujours su qu’Eva aimait contrôler la situation mais tu ne pensais pas qu’elle voulait contrôler toute sa vie ! Surtout que tu savais très bien qu’il y avait eu son premier presque mariage qui ne s’était pas déroulé comme prévu. Qu’elle veuille à tout prix contrôler la trajectoire de sa vie n’était pas une bonne chose car la vie était beaucoup trop imprévisible pour que cela soit réaliste. « Tu ne peux pas contrôler ta vie Eva ! Ce n’est pas possible, pas quand autant de facteurs sont complètement hors de ton contrôle. » Lui dis-tu un sourire sur les lèvres. Tu ne savais pas si c’était ce qu’Eva voulait entendre mais il fallait que tu le dises. « Il n’y a pas de raison spéciale Eva. Tu n’as rien fait pour métier ça comme Roman n’a rien fait non plus. Des fois ça te tombe dessus, c’est tout. » Dis-tu. Tu soupires avant d’ajouter : « Je ne suis pas venue m’installer à Brisbane parce que mes frères me manquaient. Ils me manquaient mais ce n’est pas pour ça que j’ai déménagé à l’autre bout du monde. » Dis-tu en te rappelant de la conversation que tu avais eu avec Eva à ton arrivée. Vous n’aviez jamais plus parlé de ce sujet et tu n’aimais pas revivre ces moments difficiles mais peut-être qu’Eva avait besoin d’entendre cette histoire aujourd’hui. Après tout, tu l’avais confiée à Tony, tu pouvais bien la confier à Eva. Tu attendais juste de voir si Eva allait mordre à l’hameçon ou pas. « J’ai l’impression qu’il ne m’en donne pas vraiment l’occasion… on se voit à peine, il ne passe pas à l’appartement… j’ai ses nouvelles, par sms, il m’appelle de temps en temps pour dire qu’il ne m’oublie pas. Ca s’arrête là… j’espère qu’il ne va pas m’échapper… Enfin, j’en discuterai avec lui le weekend prochain… » Tu hoches la tête. Mais si Eva ne veut pas que Roman lui échappe, elle va devoir s’investir bien plus qu’elle ne le fait dans le processus. Tu sais que ce n’est pas juste, de demander à Eva de faire tous ces efforts mais tu ne vois pas comment les choses pourraient s’arranger autrement. « N’attend pas qu’il rentre, n’attend pas qu’il appelle. Va le voir au ranch, force-le à maintenir le dialogue. Rompre tout contact n’est pas une bonne idée. » C’était le début de la chute à tes yeux. Mais ce que tu t’apprêtais à demander à Eva pouvait être mal reçu tu le savais. Depuis qu’elle t’avait confié son infertilité, tu n’avais pas remis le sujet sur la table mais il était peut-être temps d’en parler. « Je … Je ne sais pas si tu y as pensé Eva mais il y a d’autres moyens d’avoir une famille. Ce n’est pas ce dont vous rêviez certes mais Roman a certainement besoin d’entendre que ce rêve ne s’est pas éteint. » Tu prenais un risque, peut-être allais-tu trop loin. Tu étais prête à en assumer les conséquences si c’était le cas.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyJeu 8 Mar - 15:18

« Tu ne peux pas contrôler ta vie Eva ! Ce n’est pas possible, pas quand autant de facteurs sont complètement hors de ton contrôle. » Pourtant, c’était ce dont j’étais persuadé. Du moins, j’étais persuadée d’être faite comme tout le monde, que mon corps allait être de mon côté, que je n’avais que peu de chance, voir aucune chance que ca déraille de la sorte. J’avais toujours été persuadé de faire les bons choix, de prendre les bonnes décisions et parfois, j’en viens à me poser des questions, me remettre en doute. A savoir si je n’avais pas abusé de mon influence, si parfois, je n’avais pas été trop égoïste. Très carriériste, je pensais surtout à mon avenir, à ce que mon travail allait m’apporter et pour se faire une belle place dans le milieu professionnel il fallait aussi savoir s’entourer. S’entourer des bonnes personnes et évincer les mauvaises. J’y étais parvenu. Eloigner Lene loin de ma famille pour qu’elle ne nous nuise plus, pour que mon nom soit associé à quelques chose de positif et non à un boulet que l’on trainer derrière soi. Peu m’importe bien de savoir quel pouvait être le ressentie de ma sœur lorsqu’elle était chez notre vieille tante, tout ce qui m’importait moi était que notre famille puisse à nouveau être tranquille, sans trouble faite. Et a en voir les résultats, rien n’avait vraiment changé. Depuis le retour de Lene, elle se contentait de faire ce qu’elle savait mieux faire : créer des embrouilles, détruire les personnes qu’elle approche. Détruire sa propre famille. Moi qui avait toujours pensé que l’éloigner lui remettrait les idées en place mais c’est le diable incarné, j’avais surement été trop optimiste. Rien ne changera pour elle. Et plus elle était loin, mieux c’était. Mais vouloir contrôler non seulement ma vie mais aussi celle des autres, n’était-ce pas ce qu’on pouvait me reprocher ? Et le si Karma existait réellement ? Revers de médaille. Prends toi ça dans la face Eva. « Il n’y a pas de raison spéciale Eva. Tu n’as rien fait pour métier ça comme Roman n’a rien fait non plus. Des fois ça te tombe dessus, c’est tout. » je hochais la tête. Ca te tombe dessus, c’est le mot. « Et te voilà totalement impuissante face à ce qui te tombe dessus. » je souffle et me redresse. « bon, tu sais, je me suis quand même fais une raison, depuis… ca cogite pas mal dedans… » dis-je en faisant des tour avec mon doigts près de mon crane. « Je ne suis pas venue m’installer à Brisbane parce que mes frères me manquaient. Ils me manquaient mais ce n’est pas pour ça que j’ai déménagé à l’autre bout du monde. » J’avais du mal à comprendre le lien et ce qu'elle voulait vraiment dire. Je plissais les yeux et attendait qu'elle m'en dise plus sur le fond de sa pensée... « Je comprends pas où tu veux en venir… » j’avais besoin qu’elle m’éclaire, elle n’avait sans doute pas dit ça par hasard.
Il était prévu que je me rende au ranch le weekend prochain, Roman et moi avions convié nos familles et autres invités, notamment les connaissances de nos parents pour annoncer la date de notre mariage. Nous avions prévu une petite fête pour rendre les choses bien plus officielles. D’ici là, il n’était pas prévu que nous nous voyions.  « N’attend pas qu’il rentre, n’attend pas qu’il appelle. Va le voir au ranch, force-le à maintenir le dialogue. Rompre tout contact n’est pas une bonne idée. » je secoue la tête. « bien sûr que je ne compte pas rompre les contacts… on doit se voir le weekend prochain. Je ne peux pas m’y rendre plus tôt… le travail, mon frère… mais je vais proposer à Roman de venir passer au moins une nuit ici… il va bien de temps en temps à son bureau. » il faisait surtout du télé travail mais aussi longtemps loin des affaires, ce n’était pas possible pour lui. Il venait au moins deux jours par semaines à Brisbane, je le savais. Si non, tant pis, nous parlerons quand je me rendrai au domaine. « Je … Je ne sais pas si tu y as pensé Eva mais il y a d’autres moyens d’avoir une famille. Ce n’est pas ce dont vous rêviez certes mais Roman a certainement besoin d’entendre que ce rêve ne s’est pas éteint. » mon corps se relâche, il y a un an et encore quelques mois, je refusais catégoriquement d’avoir recours à tout type de procréation assistée. Impossible pour moi d’avoir recours à la science pour porter la vie, encore moins d’avoir recours à une autre femme. Cet enfant devait être le fruit d’un amour, la moitié de ma chair, la moitié de Roman, personne d’autre ne devait s’interférer dans cet échange. « Je sais… » mais petit à petit, forcément, ce désire de fonder une famille toujours aussi présente et même encore plus, je me surprenais à penser à avoir recours à de l’aide. « ça aussi, je dois en parler avec lui… je sais qu’il y a des méthodes mais en réalité, c’est encore trop difficile de vraiment étudier la possibilité… ça reviendrait à faire énormément de concession et revoir mes valeurs et ma morale sur la famille… » pas uniquement les miennes d’ailleurs. Je savais que Roman n’allais pas l’accepter si facilement. Nous venions tous les deux de familles très conservatrices et nous avions presque les mêmes idées, ca n’allait pas être une partie de jeu agréable.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyMer 14 Mar - 8:49

Eva et toi, vous vous étiez si bien entendues dès le départ car vous vous ressembliez sur pleins d’aspects. Vous aviez su trouver en l’autre un allier hors pair. Eva avait été là pour toi quand tu étais arrivée à Brisbane et ses petites attentions t’avaient aidée à mettre un pied devant l’autre jusqu’à ce que tu te relèves. Aujourd’hui, les rôles étaient inversés. C’était à toi d’être là pour Eva alors qu’elle traversait une période trouble dans sa vie et dans son couple. Tu voulais qu’elle ne se sente pas trop seule, qu’elle sache que tu étais là pour elle mais ce n’était pas toujours simple de montrer tout cela à quelqu’un alors tu faisais de ton mieux. Eva avait toujours été une maniaque du contrôle, tu l’avais remarqué de suite mais malheureusement pour elle, personne ne peut tout contrôler dans sa vie. Ca ne peut pas fonctionner ainsi, il y a trop de facteurs externes, c’est trop compliqué. « Et te voilà totalement impuissante face à ce qui te tombe dessus. Bon, tu sais, je me suis quand même fais une raison, depuis… ca cogite pas mal dedans… » Un petit sourire se dessine sur ton visage. Cela te rassure qu’elle se soit faite une raison. Elle n’avait dans tous les cas pas le choix mais tu espérais qu’elle arriverait à faire la paix avec cette réalité et peut-être que cette expérience lui ferait comprendre qu’on ne peut pas tout prévoir et qu’il faut être capable de s’adapter constamment à ce que la vie met sur ton chemin. C’est ce que tu avais appris à faire quand tu étais arrivée à Brisbane. « Il faut s’adapter, reprendre le contrôle maintenant que les cartes ont été redistribuées. Mais garder en tête que c’est futile de vouloir tout contrôler, il y a tellement de variables hors de notre contrôle. » Dis-tu en haussant les épaules. Même si Eva ne pouvait pas tout contrôler, cela ne voulait pas dire qu’elle devait à partir d’aujourd’hui subir sa vie. Elle pouvait reprendre le contrôle de sa vie, essayer de lui donner une nouvelle direction mais elle ne pouvait pas s’attendre à un succès garanti. Tu confiais ensuite à Eva que tu n’étais pas venue à Brisbane pour retrouver ta famille. C’était la version que tu avais donnée et personne n’avait jugé bon de la contredire parce qu’elle était crédible. Mais il était temps que tu confies à Eva la véritable raison de ton arrivée en Australie. « Je comprends pas où tu veux en venir… » Non, bien sûr qu’elle ne comprenait pas, comment pouvait-elle comprendre ? Soupirant, tu pris une grande inspiration avant de dire : « J’étais un peu comme toi avant. Persuadée que tout était sous mon contrôle, que tout allait se dérouler comme prévu. J’avais un job de rêve à New York, j’habitais en plein centre et j’étais fiancée à un homme merveilleux. Du moins, je pensais qu’il était merveilleux. Quelques semaines avant mon arrivée à Brisbane, je l’ai surpris avec une autre et je n’ai pas tardé à apprendre que ce n’était pas la première. Je l’ai quitté sur le champ et l’histoire aurait pu s’arrêter là mais la fondation de mes parents était un sponsor important du show dont il était la star à Broadway. En apprenant la nouvelle, mes parents ont rompu le contrat et en plus de l’avoir jeté, il se retrouvait sans scène sur laquelle se produire. Alors il a donné des photos intimes à la presse et pendant plus d’une semaine ces photos étaient placardées partout. Il était impossible pour moi de vivre à New York alors j’ai fait ma valise et j’ai déménagé à l’autre bout du monde. » Dis-tu avant de laisser le silence s’installer le temps qu’Eva assimile les informations que tu venais de lui donner. « A un certain niveau, je sais ce que tu ressens. C’est une période terrible à traverser mais tu vas t’en sortir et Roman aussi. » Dis-tu à ton amie. Toi aussi tu avais douté de toi, tu avais douté de tout à ce moment là mais il fallait s’avoir lever la tête.

Tu conseillais ensuite à ton amie de ne pas laisser Roman prendre trop de distance avec elle. Il fallait le forcer à lui faire face à un moment ou à un autre sinon les choses pouvaient mal se terminer alors qu’elles n’étaient pas censées se terminer ainsi. « Bien sûr que je ne compte pas rompre les contacts… on doit se voir le weekend prochain. Je ne peux pas m’y rendre plus tôt… le travail, mon frère… mais je vais proposer à Roman de venir passer au moins une nuit ici… il va bien de temps en temps à son bureau. » Tu hoches la tête. A la place d’Eva tu n’attendrais pas. Il y a des choses qui sont plus importantes que le travail et retrouver son fiancé, le rassurer et se rassurer était pour toi plus important mais c’était à Eva de faire ce choix, pas à toi. Moins elle traînait, mieux c’était. « C’est une bonne idée, il va bien avoir besoin de repasser par ici un jour. » Dis-tu avec un petit sourire. « Et je sais que ton boulot et ton frère sont importants pour toi mais les deux peuvent survivre sans avoir 100% de ton attention pendant quelques temps. » Eva devait avoir des employés compétents qui pouvaient l’épauler comme il se devait et Tony, malgré ses doutes sur ses capacités en temps que père, devait commencer à se prendre en charge et ne pas être chouchouté par Eva. « D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai rencontré ton frère la dernière fois que tu m’as laissé Elliot. Enfin, j’ai retrouvé ton frère, nos chemins se sont déjà croisés. » Lui dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres. Ce sujet de conversation lui changera un petit peu les idées au moins. Tu ne pus t’empêcher ensuite de lui demander si elle avait envisagé d’autres moyens d’avoir un enfant. Eva savait depuis des mois qu’elle était fertile alors tu ne pouvais t’empêcher de poser la question. « Je sais… Ca aussi, je dois en parler avec lui… je sais qu’il y a des méthodes mais en réalité, c’est encore trop difficile de vraiment étudier la possibilité… ça reviendrait à faire énormément de concession et revoir mes valeurs et ma morale sur la famille… » Tu hoches la tête. Effectivement, il est clair que cela l’amènera forcément à revoir certaines choses et il faudra que ce soit discuté avec Roman mais au moins elle y a déjà un tout petit peu pensé. « Ce n’est jamais facile de se poser ces questions mais si jamais je suis là. » Dis-tu en posant ta main sur celle de ton amie.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyMar 3 Avr - 11:47

« Il faut s’adapter, reprendre le contrôle maintenant que les cartes ont été redistribuées. Mais garder en tête que c’est futile de vouloir tout contrôler, il y a tellement de variables hors de notre contrôle. » Faire la part des choses, être capable de savoir ce qui était de l’ordre du contrôle et ce qui ne l’était pas. Et Milena avait raison, certains faits étaient incontrôlables. Je pouvais contrôler mon corps en utilisant une contraception pour gérer mes cycles, je ne pouvais pas le contrôler pour qu’il fonctionne à merveille. Je pouvais mettre un réveil chaque matin pour être à l’heure au travail, je ne pouvais pas anticiper que mon réveil ne fonctionnerait plus un beau matin alors que j’avais une réunion très importante le même jour… c’était un exemple parmi tant d’autres mais je devais petit à petit accepter qu’en effet, tout n’était pas sous contrôle. Et quand pendant bien longtemps on trace un chemin, qu’on s’imagine une vie parfaite, le jour où un facteur est déconnant, tout fou le camp. Reprendre sa vie en main… pour moi c’était faire le ménage dans mes habitudes, dans mon inconscient, ce qui était plus fort que moi. Travailler sur mes reflexes, ce que j’étais… « peut être qu’aller voir un psy pourrait aussi m’aider… » rien que l’idée d’y penser me donnait des nausées. Moi qui avais d’énorme préjugés sur ceux qui allaient consulter des psychologues… et en même temps, j’avais toujours pensé que ce n’était pas pour moi, que j’étais suffisamment forte pour ne pas avoir recours à ces professionnels. Mais, peut être que parler de mon cas, de cette psychorigidité, ce besoin de self control total… de mes tocs également, tout ce packaging de la parfaite folle finalement. Je passais mes mains sur mon visage. « C’est l’enfer ! » soufflais-je. Mais bon, suffisamment parler de moi, j’écoutais Milena qui me racontait les raisons de sa venue à Brisbane, il y a trois ans. « J’étais un peu comme toi avant. Persuadée que tout était sous mon contrôle, que tout allait se dérouler comme prévu. J’avais un job de rêve à New York, j’habitais en plein centre et j’étais fiancée à un homme merveilleux. » jusqu’à présent, tout était parfait, mais comme elle avait commencé par « j’étais comme toi avant », j’attendais la suite… je ne savais pas à quoi m’attendre. « Du moins, je pensais qu’il était merveilleux. Quelques semaines avant mon arrivée à Brisbane, je l’ai surpris avec une autre et je n’ai pas tardé à apprendre que ce n’était pas la première. » ma bouche s’ouvrait à mesure qu’elle parlait… finalement, les mecs étaient – presque – tous les mêmes… « Je l’ai quitté sur le champ et l’histoire aurait pu s’arrêter là mais la fondation de mes parents était un sponsor important du show dont il était la star à Broadway. » et bien fait pour lui. J’imagine que mes parents auraient fait la même chose d’ailleurs. Enfin, j’en suis même sûre. Lorsque mon ex m’a trompé avec ma propre sœur, ils se sont bien arrangés pour détruire sa petite carrière. Il était grillé dans pas mal de domaine, pour ma plus grande satisfaction. « En apprenant la nouvelle, mes parents ont rompu le contrat et en plus de l’avoir jeté, il se retrouvait sans scène sur laquelle se produire. Alors il a donné des photos intimes à la presse et pendant plus d’une semaine ces photos étaient placardées partout. Il était impossible pour moi de vivre à New York alors j’ai fait ma valise et j’ai déménagé à l’autre bout du monde. » là, c’était vraiment la chute à laquelle je ne m’attendais pas. Plusieurs sentiments m’avaient traversé les uns après les autres. La tristesse, la colère, la peine, une envie de vengeance, d’agressivité. « Mais… » j’avais pas vraiment les mots. « Je suis vraiment désolée pour tout ça… » j’imaginais des photos de moi nue dans les magazines, je crois que ce serait l’enfer. « J’imagine que tu vas beaucoup mieux maintenant… mais, ça doit être difficile encore non ? comment tu te sens ?! » elle me paraissait être si forte et si parfaite également, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Je l’admirais beaucoup pour ça. « Finalement, on a encore beaucoup à apprendre l’une de l’autre… » moi qui pensait connaitre Milena par cœur. J’étais loin de m’imaginer tout ça. « A un certain niveau, je sais ce que tu ressens. C’est une période terrible à traverser mais tu vas t’en sortir et Roman aussi. » je hochais la tête. C’était sans doute différent mais le phénomène était le même. Pouvoir rebondir après une période difficile. Je savais qu’en effet, j’en étais capable mais à vrai dire j’ignorai réellement les capacités de Roman à ce sujet. « c’est la première réelle crise que notre couple traverses… j’aurais préféré quelques chose de plus soft, j’avoue. Nous disputer pour le choix d’un voyage, d’une nouvelle voiture… ce genre de chose. » dis-je avec une once d’humour. « Et je sais que ton boulot et ton frère sont importants pour toi mais les deux peuvent survivre sans avoir 100% de ton attention pendant quelques temps. » je crois qu’ils étaient surtout une bonne excuse pour moi. « et si c’était moi qui ne pourraient pas y survivre… » dis-je à peine gênée. « Enfin, oui, bien sûre. Tu as raison… il faut savoir où sont ses priorités… » « D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai rencontré ton frère la dernière fois que tu m’as laissé Elliot. Enfin, j’ai retrouvé ton frère, nos chemins se sont déjà croisés. » Je me redressais. J’étais surprise d’entendre ça. « Comment ça ? où ? Quand ? » mon frère et Milena se connaissaient déjà et je n’étais pas au courant… depuis le temps que je lui parlais de lui en plus. J’étais assez curieuse d’en savoir plus, oubliant presque de quoi nous parlions jusqu’à présent… « oui je sais que tu es là. Mais… attends, explique-moi cette histoire ! »
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyDim 8 Avr - 20:36

L’envie de tout contrôle, voilà quelque chose que tu connaissais bien. Tu ne sais pas si chez toi c’était vraiment l’envie de tout contrôler c’était plutôt que tu avais un plan global et que tu t’étais persuadée que tout allait se dérouler comme prévu. Mais bien entendu la réalité t’avait ramenée rapidement sur terre pour te rappeler que les plans ne servaient strictement à rien dans votre monde. Eva devait l’avoir compris aussi avec toutes les épreuves qu’elle avait vécues. Entre son premier marié loupé à cause de sa sœur et puis cette mauvaise nouvelle, elle ne pouvait pas continuer à croire que sa vie était irrévocablement en son pouvoir et simplement en son pouvoir. Bien sûr, on décide de certaines choses, on fait des choix mais ils ne dictent pas tout. « Peut être qu’aller voir un psy pourrait aussi m’aider… C’est l’enfer ! » Tu passais ta main dans le dos d’Eva, essayant de l’aider à se calmer, à ne pas trop se prendre la tête non plus. Tu n’étais pas allée voir un psychologue après ce qui t’était arrivé mais franchement, en y repensant, cela t’aurait certainement beaucoup aidé. Tu y avais fait face seule, entourée de tes deux frères qui n’étaient pas toujours les plus réconfortants mais tu t’en étais sortie même si tu ne pouvais nier t’arranger pour que tout objet connecté reste loin de ta chambre quand tu ramenais des hommes chez toi. « Si ça peut t’aider, n’hésite pas à le faire. Je ne l’ai pas fait et pourtant ça m’aurait sans doute aidé. Mais j’avais bougé à l’autre bout du monde, je prenais des cours de droit pour avoir les équivalences et ça n’a jamais été le bon moment. » Dis-tu alors que ta main continuait à parcourir le dos d’Eva. Tu la retirais cependant quand il fut temps de parler de toi et de ton histoire. Tu pouvais compter sur les doigts d’une main les personnes qui connaissaient cette histoire en Australie. Ce n’était pas que tu ne faisais pas confiance à Eva, c’était juste que tu avais voulu oublier à l’époque et ensuite tu n’avais jamais eu l’occasion de la lui raconter, jusqu’à maintenant. Eva était concentré sur tes paroles, tu voyais qu’elle attendait la chute, qu’elle attendait de voir où tu voulais en venir. Et son regard quand tu terminas en disait long. « Mais… Je suis vraiment désolée pour tout ça… J’imagine que tu vas beaucoup mieux maintenant… mais, ça doit être difficile encore non ? comment tu te sens ?! Finalement, on a encore beaucoup à apprendre l’une de l’autre… » Eva n’avait pas à s’excuser. Toute cette histoire n’était pas de sa faute et n’avait rien à voir avec elle. Mais tu comprenais ce qu’elle voulait dire. Toi aussi tu étais désolée de cette situation mais il n’y avait rien que tu pouvais faire pour la changer malheureusement. Tu soupirais quand Eva te demanda si c’était toujours difficile. Ca l’était bien entendu. Tu n’avais pas acheté un seul magazine depuis cette histoire et ceux présent dans la salle d’attente du cabinet te donnaient la chair de poule. Et puis le dossier de Cora n’aidait pas en ce moment. « J’ai appris à vivre avec. C’est plus facile ici car personne ne sait alors des fois j’oublie. Et puis je vois un magazine et j’ai de nouveau froid dans le dos. Et le dernier dossier que j’ai pris me force à faire face à ce passé enterré. » Dis-tu. Ce n’était pas un secret que tu représentais Cora Coverdale, actrice adorée de l’Australie jusqu’à ce que tout le monde apprenne que derrière sa belle chevelure et son sourire se cachait de terribles secrets. « Mais en effet ce n’est pas toujours simple. » Tu n’étais pas parfaite. Tu aimais le faire croire à tes clients mais tu étais très loin de l’être et cette histoire le montrait encore une fois. « C’est la première réelle crise que notre couple traverses… j’aurais préféré quelques chose de plus soft, j’avoue. Nous disputer pour le choix d’un voyage, d’une nouvelle voiture… ce genre de chose. » Tu hoches la tête. Tu comprends que ce n’est pas facile et tu aimerais pouvoir donner à Eva une solution miracle mais tu en es incapable malheureusement. « Elle ne vous rendra que plus fort quand vous l’aurez traversée. » C’était ce que tu voulais croire en tout cas. Roman était toujours amoureux d’Eva, tu en étais persuadée, il fallait simplement qu’ils trouvent des solutions à deux. Tu fis remarquer à ton amie que laisser son fiancé passer son temps au ranch pendant qu’elle s’occupait des problèmes des autres n’était peut-être pas la meilleure solution. « Et si c’était moi qui ne pourraient pas y survivre… Enfin, oui, bien sûre. Tu as raison… il faut savoir où sont ses priorités… » Tu regardais ton amie surprise. Bien sûr qu’elle pourrait y survivre, si tu avais réussi, elle aussi allait réussir. « Bien sûr que si tu survivras, on a tous des réserves. » Mais on en est inconscient jusqu’au moment ou le pire arrive. Tu décidais de changer de sujet en disant à Eva que tu connaissais son frère. Tu n’avais pas eu le temps de lui en parler depuis que tu avais revu Tony mais il était temps de le faire. Comme tu t’y attendais, elle était surprise et ne tarda pas à poser des questions. « Comment ça ? où ?  Quand ? Oui je sais que tu es là. Mais… attends, explique-moi cette histoire ! » Un petit sourire se dessina sur ton visage. Cela faisait plaisir de voir Eva se concentrer sur autre chose et sourire pour une fois. Elle souriait moins ces temps-ci et tu trouvais ça regrettable. « C’était il y a plusieurs années, quand il a commencé son tour du monde. Nos chemins se sont croisés en Italie où j’allais régulièrement en vacances. Le feeling est bien passé alors on a passé la semaine ensemble. Et avant que tu ne fasses ta curieuse, non, il ne s’est rien passé, j’étais en couple à l’époque. » Dis-tu pour ne pas qu’Eva se fasse des idées. « On n’avait échangé rapidement nos noms de famille mais c’était il y a tellement longtemps sur un autre continent que je n’avais jamais fait le lien jusqu’à ce que tu l’envoies chez moi bien sûr. » Dis-tu à Eva.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyLun 16 Avr - 15:05

Je crois qu’en réalité, à l’instant même où j’avais pensé aller voir un psy, cette idée avait quitté mes pensées aussitôt. Oui, je pouvais revoir en considération ma vision de ces personnes qui avaient besoin de parler pour aller mieux, non, finalement ce n’était pas fait pour moi. Et après tout, j’avais mes propres psys personnels, et ils faisaient bien leur taf : Milena et Tony. C’était bien suffisant. « Si ça peut t’aider, n’hésite pas à le faire. Je ne l’ai pas fait et pourtant ça m’aurait sans doute aidé. Mais j’avais bougé à l’autre bout du monde, je prenais des cours de droit pour avoir les équivalences et ça n’a jamais été le bon moment. » bon et finalement, preuve en est, elle a fini par très bien s’en sortir toute seule. Et le traumatisme n’est peut-être pas le même. Enfin ma stérilité remettait beaucoup en question, et elle concernait également Roman, mais finalement, personne d’autre n’était vraiment impacté par tout ça. Pas de dommages collatéraux. Quant à nos familles, elles s’en remettront. Tony avait déjà offert leur petit fils tant attendu à mes parents. Pour Roman… sa sœur ou même son frère finiront bien par avoir des enfants un jour. Mais j’imaginais presque ses parents lui dirent de me quitter avant qu’il ne soit trop tard, qu’il devait se trouver une femme qui pourra lui offrir ce qu’il a toujours désiré. Une femme qui pourrait être la mère au foyer parfaite. En gros, le message ne pourrait être plus clair : fuit et maintenant. Peut être que d’ailleurs, il leur avait déjà dit, peut être qu’ils avaient déjà connaissance de la situation et que s’il ne revenait pas, c’est qu’il avait été victime d’un bourrage de crâne. Lobotomisé, contraint à rester au ranch, loin de moi. « Et tu vas bien mieux, finalement, tu n’en avais peut-être pas besoin… » J’en étais toujours à me plaindre de ma situation alors que Milena s’était confiée aux raisons qui l’avaient vraiment poussées à venir en Australie. Fuir les Etats Unis plutôt. « J’ai appris à vivre avec. C’est plus facile ici car personne ne sait alors des fois j’oublie. Et puis je vois un magazine et j’ai de nouveau froid dans le dos. Et le dernier dossier que j’ai pris me force à faire face à ce passé enterré. » Je ne connaissais absolument pas les affaires sur lesquelles Milena travaillait et lorsqu’elle me parlait de dossier, j’imaginais qu’il s’agissait de son boulot d’avocate. « Pourquoi ? » j’étais bien curieuse de savoir de quoi il s’agissait réellement. Sans que pour autant, elle ne soit obligée d’entrer dans les détails, je savais qu’elle se souciait fortement du secret professionnel et du devoir de réserve. « Elle ne vous rendra que plus fort quand vous l’aurez traversée. » si seulement oui. J’osais l’espérer même si parfois, je voyais déjà tout s’écrouler sous mes pieds. L’échéance du mariage arrivait à grand pas et toute cette incertitude me faisait terriblement peur. « On verra déjà si on tient le coup jusqu’en juillet. Des fois, je me demande même si c’est utile d’aller choisir la robe de marier. » en parlant de ça il fallait qu’on se fixe des dates pour aller faire des essayages car pour le moment, rien n’était perdu quand même. J’avançais à l’aveugle mais je ne pouvais pas baisser totalement les bras. « enfin, si bien sûre que je vais aller essayer des robes et terminer d’organiser notre mariage. » dis-je avant que Milena ne réagisse. « Bien sûr que si tu survivras, on a tous des réserves. » je me lève pour aller voir cette tarte qui était toujours dans le four, comme si j’avais eu un déclic. « je reviens. » Je n’étais pas bien loin et on pouvait tout de même poursuivre notre conversation. « Oui, j’ai tendance à être extrémiste parfois. Mais en réalité, je sais que j’ai les forces pour tenir le coup. » Heureusement, elle n’était pas cramée, mais c’était juste le temps de la sortir. Lorsque je reviens alors vers Milena, le sujet avait totalement déviée vers elle et mon frère. J’attendais ses explications. « C’était il y a plusieurs années, quand il a commencé son tour du monde. Nos chemins se sont croisés en Italie où j’allais régulièrement en vacances. Le feeling est bien passé alors on a passé la semaine ensemble. Et avant que tu ne fasses ta curieuse, non, il ne s’est rien passé, j’étais en couple à l’époque. » Mince, elle a raison, j’allais rebondir pour savoir s’il s’était passé quelques choses entre eux. « On n’avait échangé rapidement nos noms de famille mais c’était il y a tellement longtemps sur un autre continent que je n’avais jamais fait le lien jusqu’à ce que tu l’envoies chez moi bien sûr. » et c’est pas comme si il n’y avait pas de Adams à tous les coins de la terre. « et ben… mais ! attends. » un petit sourire en coin sur mon visage. « tu m’as précisé qu’il ne s’est rien passé parce que tu étais en couple… mais si non ?? » après tout…
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyLun 23 Avr - 8:04

Quand Eva te parla d’aller voir un psychologue, tu fus étonnée parce que tu ne t’attendais pas à ce qu’elle évoque l’idée elle-même. Tu avais déjà entendu la jeune femme parler de cette profession et tu savais ce qu’elle en pensait. Mais étrangement, tu pensais que ce serait certainement une bonne idée. Quoique, peut-être qu’en réalité c’était plutôt une thérapie de couple qu’il faudrait à Eva et à Roman. Eva avait connaissance de sa stérilité depuis plus d’un an désormais et elle avait eu le temps de s’y faire en quelques sortes, d’accepter cet état des choses. Mais la nouvelle avait assommée Roman et c’était peut-être à deux qu’il leur fallait apprendre à accepter la nouvelle et pas chacun dans leur coin. Tu avouais à Eva que tu avais pensé aller voir un psychologue après ce qui t’était arrivé à New York mais les circonstances avaient fait que tu n’avais pas eu le temps de le faire. En arrivant à Brisbane, il avait fallu t’occuper d’acquérir des équivalences en droit, de t’occuper de ta demande de visa, de trouver un appartement, de renouer avec tes frères, enfin des dizaines de choses qui faisaient que tu n’avais pas eu le temps. Mais cela t’aurait été bénéfique car tu n’avais pas encore fait la paix avec tout ce qui s’était déroulé. « Et tu vas bien mieux, finalement, tu n’en avais peut-être pas besoin… » Tu vas mieux, c’est vrai mais n’est-ce pas aussi que des apparences ? Tu te sens toujours aussi démunie face à un flash de photographe, tu es capable de perdre tes moyens mais tu sais que tu n’en as pas le droit aujourd’hui. « Je ne sais pas. Je vais mieux mais je pourrais aller encore mieux je pense. Peut-être que ce que Roman et toi avez besoin c’est d’une thérapie de couple pour vous aider à accepter cette nouvelle à deux ? » Lui proposas-tu. Elle refusera certainement mais au moins tu en auras parlé une fois et elle aura déjà entendu l’idée si elle décide de la reconsidérer pour plus tard. Tu as bien conscience d’être devenue une professionnelle du bluff mais c’est surtout parce que depuis ton arrivée à Brisbane, tu n’as plus croisé la route d’un journaliste. Mais cela va radicalement changer dans les jours à venir, la conférence de presse de Cora s’approche à grand pas et après ça vous aviez rendez-vous sur plusieurs plateaux avant de vous envoler vers la Floride. « Pourquoi ? » Tu regardes la télévision éteinte avant de soupirer. Eva travaille dans les médias, elle n’a pas pu passer à côté de l’affaire que tu traites en ce moment. « C’est moi qui représente Cora Coverdale. Tu as dû entendre parler de l’affaire, c’est dans tous les médias dont le tient. » Dis-tu à Eva. Ton nom n’avait pas encore fait son apparition dans la sphère médiatique mais c’était une question de jours. Tu étais persuadée que la crise que traversaient Eva et Roman allait les rendre plus forts. C’était peut-être la première mais mieux valait faire ce test avant de s’engager pour la vie. « On verra déjà si on tient le coup jusqu’en juillet. Des fois, je me demande même si c’est utile d’aller choisir la robe de marier. enfin, si bien sûre que je vais aller essayer des robes et terminer d’organiser notre mariage. » Tu comprenais les doutes d’Eva mais tu ne pouvais pas lui offrir de réponse. C’était avec Roman qu’elle devait discuter de tout cela, de leur futur, de ce qu’ils décidaient. Tu ne voyais pas d’autre issue qu’un mariage en juillet parce qu’ils étaient très amoureux l’un de l’autre mais est-ce toujours suffisant ? « Je suis certaine que tu ne choisiras pas une robe pour rien. » Dis-tu à Eva avec un clin d’œil en posant ta main sur la sienne pour essayer de la rassurer. Eva semblait à bout de force et elle ne voulait pas prendre plus de coups mais toi tu étais certaine qu’elle pouvait tenir le coup sans problème. « Oui, j’ai tendance à être extrémiste parfois. Mais en réalité, je sais que j’ai les forces pour tenir le coup. » Tu hoches la tête et tu laisses Eva partir dans la cuisine avant de revenir te voir. Tu avais décidé de changer le sujet de le tourner vers quelque chose de plus léger. Voilà pourquoi tu orientais la discussion sur le frère d’Eva que tu connaissais sans le savoir depuis le début. Histoire que tu racontas à Eva qui semblait heureuse que tu lui offres une distraction. « et ben… mais ! attends. tu m’as précisé qu’il ne s’est rien passé parce que tu étais en couple… mais si non ?? » Tu lèves un sourcil en direction d’Eva avant de lever les épaules. Ah le fameux sinon … Tu t’es de nombreuses fois demandé ce qui aurait pu se passer en Italie mais tu ne voulais pas entacher tes souvenirs. « Je ne sais pas Eva. Je suppose qu’il se serait passé quelque chose. Nous étions deux inconnus en Italie pour quelques jours, le feeling est passé de suite, il aurait pu se passer quelque chose. » Tu en étais même presque sûre mais bon, avec des si on refait le monde.
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Message(#)#13 - Milou et Eva  EmptyDim 13 Mai - 13:36

« Je ne sais pas. Je vais mieux mais je pourrais aller encore mieux je pense. Peut-être que ce que Roman et toi avez besoin c’est d’une thérapie de couple pour vous aider à accepter cette nouvelle à deux ? » Donc le message était clair. Milena n’était pas allée voir un psychologue mais sans doute que ca lui aurait fait du bien… non, je n’en savais rien. Mais je bloquais sur son idée de thérapie de couple. « alors ca… » aller voir un professionnel pour lui expliquer nos problème de couple, je n’en avais aucune idée, je ne savais pas quoi en penser. « au risque de me voir reprocher ma stérilité encore. » je n’avais pas un bon feeling avec ça. J’étais très terre à terre, il me fallait du concret, aller discuter avec quelqu’un pour soigner mes maux avec des mots, j’étais perplexe. En couple en plus, ca voulait dire qu’il fallait discuter devant Roman, aborder des sujets intimes… non, ça, je n’étais absolument pas prêtre non plus. « je verrai… » sans grande conviction, aucune.
« C’est moi qui représente Cora Coverdale. Tu as dû entendre parler de l’affaire, c’est dans tous les médias dont le tient. » j’ouvre grand la bouche, bien sûre que j’avais entendu parlé de l’affaire Coverdale. J’étais à peine surprise cependant que Milena soit son avocate, elle avait la réputation de savoir s’entourer des meilleures ! La journaliste en moi et surtout la rédactrice en chef de ABC radio prenait aussitôt le dessus. « si tu savais comme c’est compliqué d’avoir des éléments sur cette affaire… vous avez bouché toutes les fuites possible ! bon travail ! » Mon regard ne se décollait pas de Milena. « quand aura lieu la prochaine audience ? » qui ne tente rien à rien… mais bon, Milena n’allait surement pas apprécier que je joue à la reporter alors qu’en réalité, le sujet était bien différent, on parlait d’elle et des passages difficiles qu’elle a pu traverser. « Désolée ! » au pire, je prendrai un rendez vous officiel avec elle en tant qu’avocate de Coverdale et moi rédactrice en chef de ABC radio.
On pouvait à présent se concentrer sur ce qui était bien plus intéressant, Milena et Tony, mon propre frère. Et dire qu’ils se connaissent, c’était assez dingue. « Je ne sais pas Eva. Je suppose qu’il se serait passé quelque chose. Nous étions deux inconnus en Italie pour quelques jours, le feeling est passé de suite, il aurait pu se passer quelque chose. » j’avais l’impression de revivre mon adolescence et d’avoir envie de potin sur les petites amourettes de mes amies. « donc… maintenant que vous etes tous les deux célibataires… » j’attendais qu’elle termine ma phrase. Tony sortait d’une relation très difficile, le bébé était né et il se retrouvait seul à l’élevé. Sa petite amie s’était fait la mal, bye bye.
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