La vie de Cora avait subi de gros changements ces dernières semaines. Forcément, de voir l’entièreté de ses plus gros secrets être étalée dans la presse sans aucune pudeur, ça change une personne. Le moment avait été difficile à vivre, l’annonce de son agent qu’il ne pouvait plus la représenter, que beaucoup de producteur avait cherché à arrêter leur contrats avait été difficile à digérer. Elle avait eu une période de doute, sans savoir quoi faire de sa vie. De l’après scandale, parce que si là, l’Australie est encore à débattre du fait qu’elle ait eu un enfant caché et qu’elle ait fait arrêtée sa mère. Une autre histoire allait rapidement remplacer la sienne et là, elle n’aurait plus qu’à rebâtir une carrière. Elle ne sait pas juste où. Toutes ces histoires, ça l’avait suffisamment préoccupée pour qu’elle rate un évènement majeur dans la vie d’une de ses amies : le mariage d’Eireen. La Floride, toutes ces histoires légales lui avaient pris son temps, empêché de vivre. Le principal quand elle y pense, c’est que ça a eu lieu. Malgré l’amitié qui la lie au couple, c’est le point positif qu’elle voit. Elle regrette son absence, mais la journée ne tournait pas autour d’elle et le résultat importe plus. "Hey ma grande !" annonce Eireen au moment où Cora ouvre la porte de sa chambre d’hôtel, son nouveau domicile de fortune en attendant que la presse quitte son jardin et arrête d’être à l’affut du moindre scandale. « Hey bonsoir ! » Qu’elle arrive, avec son bras qui passe naturellement autour de son amie avant de l’embrasser sur la joue, ça lui fait plaisir. Dans ces moments là, c’est plutôt rassurant d’être entourée d’amies. « Je t’en prie, entre. J’espère que tu vas bien. » Et elle lui fait signe de s’avancer, d’entrer dans la suite et de s’installer à son aise. « J’espère que ça a pas été trop dur de monter. La sécurité de l’hôtel est particulièrement alerte sur mon cas. Y’a un type qui a réussi à se faire passer pour mon frère la semaine dernière. » Qu’elle raconte, en faisant une grimace. Cela dit, elle a été bête quand on lui avait annoncé sa venue, parce que jamais Finn ne serait venu la voir. Il avait été clair en refusant de prendre part à cette affaire. « Mais, je suis contente de te voir. Joyeux Anniversaire. » Qu’elle annonce, en sortant de derrière son fauteuil un sac venant d’une maroquinerie, quelque chose qu’elle avait eu le temps de magasiner.

Et ce sont les grandes retrouvailles au moment où Eireen entre dans la chambre/appartement de Cora. Ce sont les grandes embrassades, les câlins, parce qu’Eireen lui avait manqué, qu’elle avait eu l’habitude de la voir presque tous les jours pendant des mois et que cette habitude avait fini. « Je vois ça, tu es toute rayonnante. » Qu’elle observe, alors qu’Eireen lui témoigne qu’elle va très bien, qu’elle est sur son nuage. Tant mieux. Cela fera une des deux qui s’en pas trop mal. Ce n’est pas un mauvais ratio. Elle en vient à demander si la mission de venir jusque ici n’a pas été trop périlleuse. Si elle n’a pas eu d’ennui, et surtout si personne de louche n’a cherché à l’approcher. Elle ne veut pas se donner trop d’importance mais maintenant que quelqu’un avait forcé la sécurité, elle a peur que cela se reproduise. « Non, rien de grave. Je n’étais pas seule au moment où il est entré donc, il a été maitrisé. Maintenant, tu trouveras juste sur YouTube une vidéo d’un gars qui entre dans ma chambre sans autorisation. » Et le pire, c’est qu’en faisant ça, elle prend le risque d’augmenter le nombre de vu de ce gars. Elle soupire, dépitée par tout ce que les gens sont capables de faire, et en même temps fière qu’il n’ait pas un matériel utilisable pour un quelconque média. « Ouais, c’est pour être sûr que tu ne viens pas avec de quoi me causer du tort, c’est plus pour décourager les intrus. Je suis désolée qu’ils en soient à prendre ces dispositions-là. » Qu’elle explique, en faisant une grimace. Malheureusement, c’est le genre d’extrémité que l’on est obligé de prendre dans son cas à elle, ça ne l’a ravie pas mais elle apprécie sa tranquillité. « Oui, voilà » Qu’elle répond quand Eireen souligne que le principal, c’est d’être là. Au moins, elle peut encore recevoir de la visite. « Moi aussi, je suis contente de te voir. Je suis vraiment désolée d’avoir raté la noce. Je crois que cette année n’est pas la bonne pour ce qui est de compter sur moi. » Qu’elle avoue, pas très fière d’elle. Elle s’était déjà excusée, mais elle ressent le besoin de le faire encore parce qu’elle se sent assez mal et qu’elle n’aime pas la sensation de pas avoir été là pour une amie. Elle tente de se rattraper du mieux qu’elle peut, au moins en lui montrant que même loin, elle pense toujours à elle. « Non, c’est normal. C’est ton anniversaire. » Qu’elle réplique, alors qu’Eireen est toute touchée de son présent. « Je suis contente qu’il te plaise. » Oui, elle avait fait un bon choix. Par chance, elle connait assez bien les goûts de la demoiselle.  « Je dirais que ça va, mieux qu’il y’a quelques semaines quand l’affaire a paru. Je pense que les choses vont se tasser rapidement puis, je vais bientôt devoir partir en Floride donc. » Et oui, encore. Parce qu’elle doit vivre un peu là-bas pour attaquer, parce qu’intérieurement elle s’y sent mieux et que là-bas, elle est anonyme.  « Je pense que j’aurais juste apprécié que certaines choses restent privés mais, en lançant la procédure, j’étais préparée à vivre ça. »

Qu’elle en soit à passer par des fouilles ne fait pas particulièrement plaisir à Cora. En ce qui concerne ses invités, ses amis les plus proches, elle aurait voulu que la sécurité fasse autrement et n’ait pas à demander à ce qu’ils se laissent fouiller. Mais, le protocole est ainsi et depuis l’histoire du type qui est entré sans prévenir, les règles ont été durci et peu importe qu’elle fasse confiance. On en jamais sûr de rien. Du moins, c’est ce qu’ils disent et bon, mieux vaut agir ainsi que de finir comme John Lennon, bien que rien de sa situation actuelle ne se prête à une telle extrémité. Tout le monde veut juste du scandale à son sujet. Elle en vient à raconter à Eireen ce qu’il s’est passé. La jeune femme semble choquée que cela arrive encore. Cora se contente d’hausser les épaules. « C’est une habitude à prendre. Quand j’en aurais fini de tous ça, je vais probablement me mettre au krav maga, ce genre de chose. » Oui, parce que à y penser, ça ne lui ferait certainement pas de mal d’apprendre un peu à se défendre. Bien que là, elle risquerait d’être sujette à une plainte. La dure vie de personne célèbre qui ne peut même pas rendre un coup s’il y’a attaque parce qu’après, la justice s’en charge. Eireen allège le propos, tente la blague. « Je pense que dans ton cas, tu ne saurais le kidnapper sans son accord et well, s’il est partant, ça annule tout. » Qu’elle annonce en riant, parce que maintenant, le couple est marié et ça, ça change tout. Il y’a quand même un respect à avoir. La discussion s’enchaine sur le mariage, justement. Mariage auquel Cora n’a pas pu assister. Elle formule ses excuses, sincères bien que maigre. C’est là le sujet de toute sa malédiction, c’est qu’elle ra"te des évènements important. Elle a une fratrie qui pourrait lui dresser toute une liste. Visiblement, l’avocate ne semble pas rancunière. Elle lui annonce même avoir apporté les photos du mariage. C’est toujours ça de pris. « Oui, vas-y montre-moi. Y’avait du monde ou c’était assez privé ? »  Mais avant, elle se doit de lui offrir son cadeau d’anniversaire. A défaut d’avoir pensé à ajouter un cadeau de mariage. Après tout, c’est sa dernière année avant la trentaine. Voilà qui se fête. « C’est parfait si il te plait. » Au moins, elle avait bien choisi. Après, Eireen est libre de retourner le changer en boutique. Cora ne s’offusque pas de ce genre de chose. La Floride vient sur la table et rapidement, elle aborde le sujet d’un nouveau départ. « Jusqu’à ce que la première audience ait lieu. Le mois prochain normalement. J’ai besoin d’y voir clair. » Parce que là, c’est bien le problème, Cora est incapable de se projeter et pour une maniaque du contrôle, attendre après des avocats est difficile. « J’espère que tu dis vrai. » Qu’elle lâche quand Eireen sefait encourageante. Mais plutôt que de remuer, Cora repart à un peu de bonne humeur. « Alors, tu me les montres ces photos ? »

Avec tout ce déferlement que cette histoire cause, Cora remet sérieusement en question sa sécurité. Certes, elle a des gars pour se protéger mais, ça fait tellement peu femme de 2018 que de devoir compter sur d’autres. A vrai dire, ça la dérange même, parce qu’elle déteste ce sentiment de faiblesse du à la nécessité de confier sa sécurité à d’autres. Et puis, en parler face à Eireen, ça lui rappelle également ce sentiment désagréable d’impuissance lorsque cette dernière a été attaquée sous ses yeux. C’est le pire pour Cora, plus que de ne pas se défendre elle-même, c’est d’être incapable de protéger les autres. C’est pourquoi, elle lance la blague, qui est aussi une idée, d’aller prendre des cours d’auto-défense. Une idée qui semble faire écho à l’avocate qui demande à être prévenue, probablement pour les mêmes raisons qu’elle. Parce qu’elle aussi doit encore avoir des cauchemars de cette nuit-là. Et c’est bien parce qu’elle s’était jurée de ne pas en reparler que les deux jeunes femmes changent de sujet et commencent à faire un peu d’humour au sujet de la sécurité autour du sportif devenu le mari d’Eireen. Cette dernière plaisante sur le fait qu’elle ne pourrait pas le forcer physiquement à quoi que ce soit. « Ça peut s’arrange, suffit de beaucoup d’épinard. J’ai vu ça dans Popeye. » Qu’elle répond, enchérissant sur la blague, parce que well, elle est assez grande pour savoir que le dessin animé était fait pour vendre les épinards et n’a aucune véracité scientifique. Elles passent rapidement à autre chose : au mariage que Cora a manqué, aux photos qu’Eireen a ramené, amenant quelques questions de la rousse sur l’évènement, comment cela c’était passé. « Je vois, vous avez eu raison. » voilà longtemps qu’il n’était plus question de mariage pour la jeune femme, mais elle sait que si tel évènement a lieu, elle n’est pas intéressée à le fêter en grande pompe. C’est un évènement privé quand on y pense, pourquoi y inviter n’importe qui sous prétexte qu’on a partagé une barre de chocolat en 2007 ? Parlant d’évènement, Cora n’oublie pas de donner à Eireen le cadeau qu’elle lui a pris pour son anniversaire. C’est une petite attention, au moins pour lui dire qu’elle ne l’oublie pas, malgré le voyage à venir. Cora avait encore à faire un tour en Floride, où elle attend d’être fixée sur le procès qu’elle intente pour la garde de son fils. Ce n’est pas simple d’en parler parce qu’elle a bien trop peur d’être déçue et de ne pas obtenir gain de cause. En parler ressasse trop cette peur. « Oh, t’es adorable. » Qu’elle répond, alors qu’Eireen propose de l’accompagner. « Tu iras au bout du monde pour moi. » Et c’est charmant, adorable et touchant. Seulement, elle ne peut demander à Eireen de mettre son emploi et son couple en suspend pour elle, surtout pas alors qu’elle est jeune mariée. « Je te tiens au courant de comment les choses se passent, mais je préfère te savoir à profiter de ta nouvelle vie. On s’occupe bien de moi là-bas de toute façon. » Oui, Milena est une bonne avocate, qui sait s’investir et lui amener les choses. Mais, Cora garde sa réserve. Elle sait que si elle partage trop et que ses souhaits ne se réalisent pas, alors elle sera mal et de s’être monté la tête en en parlant, y’a rien de pire. C’est pourquoi, elle attend après les photos. « Oh chouette » Qu’elle s’élance en saisissant la tablette, en observant les photos, la famille. « Ta robe était très jolie ». Qu’elle mentionne en passant sur les photo. « Oooh, c’est ta maman ? » Qu’elle ajoute, un peu émue, un peu jalouse aussi de voir autant de complicité s’échapper d’une photo. « Tu en as de la chance, vous êtes très belles. »

Le temps est léger et malgré le contexte, les deux jeunes femmes parviennent à rire de choses simples et à passer un moment agréable. Le récent mariage d’Eireen occupe bien évidemment toute la conversation. Ce n’est pas tous les jours qu’une de ses amies se fait passer la bague au doigt (et la corde au cou) et parce que Cora n’a pas l’impression qu’un tel évènement de ce genre aura lieu dans son entourage dans un avenir proche. Elle a plutôt l’impression qu’Eireen a réussi à gagner le marathon des histoires terribles et qu’elle et tous les autres sont désormais condamnés à être sur le banc de touche. « Je vois. » Qu’elle répond à la mention des journalistes, ceux-là même qui sont un peu partout à tenter de savoir si elle a commis une calme de team Britney Spears avec ce qui lui tombe dessus, ou pas encore. « Vous auriez du attendre un peu, si tu t’es mariée aujourd’hui, t’aurais pas eu à te faire de soucis. Ils sont tous là les journalistes. » Qu’elle rétorque en pointant du doigt la fenêtre derrière elle, pour représenter ce qui l’entoure. La blague peut être de mauvais goût. Il faut dire que dans un moment comme ça, elle se prend à être très sarcastique. Sarcasme qui amène Eireen à lui demande où elle en est de ses affaires juridiques, et par soucis de ne pas déranger la brune qui vit encore sa lune de miel, Cora minimise. Elle ne tient pas à déranger et même si elle apprécie l’offre de son amie, de venir l’accompagner, elle sait que si c’est trop difficile pour elle, elle voudra être seule. « Je le sais, mais je préfère vraiment te savoir ici à profiter du temps présent qu’à déterrer de vieux cadavres. » Non, et puis, c’est comme ça qu’elle est faite : solitaire. Ne voulant pas l’inquièter d’avantage et parce qu’après tout, Eireen est venue pour l’aider à se changer les idées. C’est son album de mariage qu’elle sort de son sac et Cora découvre petit à petit l’évènement, regrettant sincèrement de ne pas avoir pu s’y rendre. Elle fait une grimace, au moment où Eireen parle de ses parents et de leurs réticences, même si dans le fond, elle est adulte et peut faire ce qui lui plait. « Disons qu’avec l’agression, les scandales. Je peux les comprendre s’ils ne le connaissent pas très bien. » Qu’elle répond en haussant les épaules, ce qu’elle décrit, c’est une réaction normale de parent après tout. « Ils apprendront à le connaître avec le temps. »

Spoiler:

Depuis quelques jours à rester cloitrée, Cora se prend à réciter plusieurs blagues de mauvais goût. La situation lui pèse et le sarcasme, qui estl’un de ses traits de caractère n’est jamais très loin. Cela peut paraitre abrupt et la brune aura répondre que ça n’aurait rien changé, il n’empêche qu’un journaliste ne peut pas être à deux endroits à la fois et que dans un hypothétique mariage organisée aujourd’hui, une des deux aurait eu la paix. Mais tout ça, c’est à laisser aux « si » qui referaient le monde.  La réalité est totalement différente aujourd’hui et Cora n’a plus qu’à faire avec et attendre que la situation se tasse. « Tu sais, je pense qu’on arrive à un moment où dans ta vie de journaliste, tu choisis d’informer ou de faire du sensationnel, c’est peut-être leur boulot mais ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas vendu leurs âmes au diable. » Qu’elle soupire, par habitude de ce genre de situation et parce qu’en un sens, elle n’a jamais pu vivre sans se dire quelqu’un ne cherchera pas à la prendre en photo. « Tu sais, si c’était pas un journaliste, ce serait un gamin avec son smartphone. Au moins, quand c’est la presse, tu peux porter plainte. » Qu’elle fait remarquer au moment où Eireen suggère de faire disparaitre ces personnes. L’idée est belle mais quoi qu’il arrive, il y’aura toujours une caméra braquée dans le coin. C’est peut-être suffisant, ou un signe qu’elle n’y porte plus importance mais elle est d’opinion qu’il ne reste plus qu’à apprendre à vivre avec cette réalité.

Finalement les deux jeunes femmes en viennent à changer de sujet, celui du mariage et des parents d’Eireen et de leur difficulté à accepter Kaleb. « Oui enfin, dans le genre où le mec a tout d’même poster des photos de toi nues qui ont manqué de t’envoyer au cimetière par le biais d’un taré. Je pense qu’il est temps pour eux de changer d’opinion. » Un sarcasme, encore. Et pourtant, Cora soulevait quelque chose. Camael avait beau être infidèle, il avait nuit à Eireen d’une façon qui aurait pu finir en tragédie et c’est ça qui devrait primer, plus que le côté où il avait l’air d’être parfait. Le problème quand on a l’air, c’est que c’est pour de faux. « Je suis sûre que ça se passera très bien. » Qu’elle ajoute, au sujet de la relation à venir entre Kaleb et ses beaux-parents. Cora ne s’inquiète pas pour lui. Les parents d’Eireen ne sont pas stupides, les œillères tomberont et la routine prendra forme. Et les pages défilent, Eireen commente à certain moment. « Tiens, je pensais qu’il était fils unique. » Qu’elle observe, pour tout commentaire tandis qu’Eireen poursuit.

Elle finit par soulever un point important dans la protection de sa vie privée. Au final, aujourd’hui, journaliste ou non, ça ne veut rien dire parce que la technologie et les réseaux sociaux sont là pour pallier leur absence par une présence inévitable. A écouter Eireen, Cora se demande si elle se rend qu’elle n’aurait jamais la paix de ce point de vue-là. Mais plutôt que de se risquer à la rendre paranoïaque dès qu’elle croisera un gamin sur candy crush, elle se dit que malgré tout leur situation reste différente. Si les médias s’intéressent à la vie privée du sportif, ils ne sont pas là à traquer la moindre trace de cellulite pour l’exposer dans la presse à scandale. Non, être un homme, sportif qui plus est offre malgré tout quelques avantages. Ne voulant pas s’agacer plus sur le sujet vu que sa situation s’y prête déjà, elle finit par se ranger à côté d’Eireen pour parcourir son album de mariage, ce qui est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce qu’a été la vie de l’avocate ces derniers mois. C’est avec surprise qu’elle apprend que ses parents ne sont pas des admirateurs de Kaleb. Un fait qu’elle ne comprend, le pilote faisant facilement partie des personnes les plus droites et désintéressées qu’elle ait pu rencontrer, elle aurait imaginé le feeling passer mais c’était sans penser à l’attachement incompréhensible que les parents d’Eireen pouvaient avoir pour son précèdent fiancé. Pour avoir été aux premières loges des conséquences de la connerie de ce dernier, elle ne se prive pas pour souligner la bêtise de leur opinion mais après tout, elle garde la certitude que la situation tournera en la faveur du couple et que si jamais ça ne se produit pas, ça ne sera pas leur tort à eux. « C’est lâche, mais ça lui ressemble. » Qu’elle répond quand Eireen lui annonce que Camael avait quitté le pays suite aux évènements. Il aurait mérité de vivre le restant de sa vie avec le jugement d’autrui pour ce qu’il a fait, malheureusement, c’est toujours très difficile de rendre la monnaie de sa pièce à quelqu’un. Enfin, plutôt que d’instaurer un deuxième sujet qui fâche, Eireen conclut la conversation en disant que ses parents n’avaient de toute manière pas le choix et elle a bien raison. Cora approuve d’un signe de tête avant de recentrer son attention sur les photos, découvrant de ce fait toute la famille du pilote et l’existence de ses deux sœurs. « Bah, c’est plutôt sympa. Avoir un mec, tu sais ce que ça fait mais là, t’as deux sœurs en plus. J’imagine que c’est un sacré changement pour toi. » nuance Cora, parce que même si le fait qu’Eireen ne soit pas collé aux basques de son mari puisse surprendre, elle comprend que pour une personne qui est enfant unique, ça puisse faire envie de profiter de cette famille qui s’allonge. « Enfin, je suis contente, tout à l’air de très bien se passer pour toi. » Qu’elle ajoute, alors que la dernière page de l’album se tourne.