Lene & Mickey

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Les balais étaient là, bien rangés à leur place dans le placard dont la porte était restée entrouverte. Les mêmes balais qui avaient finis jetés au sol en signe de protestation, symboles éphémères d'une contestation qui découlait d'un ras-le-bol général entre Lene et Mickey. C'était il a deux semaines maintenant. Il avait piqué sa crise tout en en faisant profiter sa binôme qui avait très bien intégré et mit en application les grandes lignes. L'une et l'autre avaient décidé d'arrêter de subir pour finalement exister, comme bon leur semble dans la limite de leur job. Ni plus, ni moins. Ça leur réussissait plutôt bien. Mickey, quant'à lui se sentait vraiment mieux. Il avait arrêté de faire attention à chacun de ses faits et gestes, menant sa carrière comme autrefois. À l'instinct. Ce n'était guère aux goûts de tout le monde, mais il s'en foutait. Ses collègues avaient beau lui faire des reproches, tant que ça ne venait pas des hautes directions, rien à secouer. Ici, cela ne servait à rien d'ignorer les autres, au contraire, ils prenaient ça pour des encouragements à persévérer dans sa voie, comme une incitation à aller toujours plus loin. Alors il avait décidé de répondre. Verbalement la première fois. Physiquement la seconde. Les sommations ce n'était pas son truc, l'effet de surprise donné souvent bien plus de résultats. Il s'était contenté d'attraper un blaireau par le col et de le coller au mur avant de copieusement l'insulter. Sournois, il avait calculé son coup, attendu qu'il y ait assez de monde aux alentours pour les autres interviennent assez vite pour le retenir. De là, il n'avait eu qu'à jouer la comédie, faire comment s'il était possédé par l'envie vengeresse d'user des poings. Pieux mensonges, difficiles à prouver cependant. Mickey connaissait ses collègues, ses collègues le connaissait. Une fois le dos tourné, les vieilles histoires de ses sautes d'humeur de sa jeunesse ressortaient des placards, quelque peu déformées soit dit en passant, mais ça jouait en sa faveur. Il ne restait plus que la situation de Lene à arranger, alors Mickey s'était décidé à lui donner un petit coup de pouce. Lui aussi s'était mit aux commérages. Il racontait à qui voulait bien l'entendre la fabuleuse épopée d'une Lene bravant tout les dangers, comment elle avait traversé les flammes et esquivé les décombres s'écroulant sur son passage, rongés par la chaleur pour finir par sauver quelqu'un. Il usait et abusait des superlatifs ainsi que des figures de style pour cette histoire améliorée. Lene avait quand même sauvé quelqu'un, peut-être pas aussi fidèlement qu'il le comptait, mais le résultat était le même. Pourtant, ça ne suffisait pas. Les leaders des connards avaient la demoiselle dans le nez alors forcement, très peu osé se positionner contre eux malgré le fait qu'ils avaient été bluffés par la performance de la demoiselle. Demoiselle peut-être, certes pas en détresse, mais plutôt tigresse. Après une remarque qui s'était faite entendre bien que murmurée, Lene était immédiatement monté au créneau. C'était carrément un cran au-dessus de la défense, mieux qu'une riposte, une contre-attaque au centuple. Les mots avaient fusé des deux côtés. Mickey se souvenait de cet étrange sourire qui dessinait sur le visage de Lene au fur et à mesure de cet échange houleux. C'était assez déroutant parce que ça ne collait pas avec le discours qui sortait de sa bouche. Moins d'une heure plus tard, le blaireau vidé son casier. Congédié. Outrage à officier, attaque sexiste, un truc du genre, Mickey ne s'était pas trop attardé sur les raisons, trop occupé à fêter la victoire de la demoiselle. Sauf que depuis... C'est fou comme elle à développer le pouvoir de faire fermer les gueules. Dès qu'elle arrive, le silence s'installe et certains disparaissent alors que d'autres se contentent de la regarder en chien de faïence les bras croisés. Mickey, lui regarde les balais en souriant parce que personnes ne lui avaient demandé de faire la poussière depuis des jours. Et parce que plus personne ne parle dans la salle de repos, signe de l'arrivée imminente de Lene. Il bougea enfin ses fesses endolories du canapé pour l'accueillir. Ça pouvait peut-être réduire à néant ses efforts pour qu'on lui fiche la paix, mais pour elle, il était prêt à prendre le risque. "Salut mademoiselle Adams." Au fond, il savait que même si certains n'étaient pas encore décidé à l'accepter, beaucoup étaient sincèrement impressionné par son exploit en intervention de la dernière fois. Et puis, s'ils ne l'acceptaient par respect, c'est peut-être par crainte qu'ils s'y mettraient qui sait ? "Je te fais un café? Histoire d'être en forme pour sauver plus de braves gens!" Il lui adressa un petit clin d’œil amusé avant de se diriger vers la cafetière sans même attendre sa réponse parce que lui, il crevait de soif de toute façon. Il sentit quelqu'un le frôler, voilà qu'un premier rat quitter la pièce.

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Lene avait pris ses résolutions. Son comportement doit changer, elle ignore depuis quand elle est devenue une telle loque, qui se laisse abusée par les autres, qui s’plie à leur bon-vouloir et qui cherche à plaire. Depuis quand, Lene ne gère-t-elle plus les situations en foutant un grand coup d’pied dedans ? En disant directement ce qui la dérange ? En lançant la vérité, sans même se soucier de son côté destructeur ? Depuis quand Lene s’était-elle laissé à être faible ? Elle qui abhorre tellement ce trait de caractère. C’est une grande réflexion qu’elle avait eu à ce sujet. Qu’elle devait se reprendre. Sa discussion avec Mickey avait ouvert les portes d’un renouveau, d’un changement ou plutôt, d’une reprise de ses habitudes, de ce qui fait sa personnalité. Elle avait commencé par faire un ménage de ce qui n’allait pas dans sa vie privé. Elle avait foutu Matt à la porte, elle avait tenu tête à ses reproches, il avait remué toute la saleté entre eux, tous les non-dits, mais elle était restée fière et aujourd’hui, elle peut se vanter de ne plus l’avoir dans son quotidien, à tirer sur une vieille nostalgie, à réussir à faire ce qu’il veut et à prendre ce qu’il veut d’elle. Non, c’est fini. La maison avait connu un renouveau. Elle avait tout balayé, et elle comptait bien en fait autant à la caserne. Elle avait arrêté de faire ce que les autres demandent. Elle avait choisi de n’obéir qu’aux personnes gradés. Elle avait décidé de reprendre cette impulsivité qui avait fait sa marque. De revenir aux fondamentaux. Et elle a eu vite fait de marquer ce changement, quand l’un des collègues s’était pris d’envie de plaisanter sur la façon dont elle occupait ses soirées, sur la façon dont elle s’habillait, sur ses passe-temps et elle n’avait pas perdu de temps. Un entretien dans le bureau du capitaine. Une heure plus tard, le fautif n’avait plus qu’à récupérer ses affaires, ses comparses à se tenir à carreau parce qu’aucun propos de ce genre n’allait être toléré. Devrait-elle avoir honte d’être allée se plaindre, d’avoir balancé ? Bwarf, quand on a la lutte contre le harcèlement sexuel dans sa poche au travail, autant s’en servir en guise d’exemple. Désormais, quand elle entre dans une pièce, c’est le calme plat, c’est pas le respect qui vient, mais la peur et ça, elle s’en contrefiche totalement que ça ne la serve pas totalement, tant qu’elle n’en est plus à passer le balai. Et même de son côté, Mickey avait arrangé sa situation. Il avait mis de côté la honte de son comportement de l’an passé. Il était revenu à ce qu’il était. "Salut mademoiselle Adams." Qu’il lui lance, en la voyant arrivé, se levant tel un gentlement alors qu’elle se laisse lamentablement tombée dans le canapé. « Monsieur Hawke. » Et tout l’monde observe. Elle a le sourire fière, parce que les choses changent, qu’elle est revenue à la vraie elle. Qu’elle a Mickey à ses côtés, qu’il lui apprend un tas de chose, que son expérience la forme et que c’est toujours une bonne chose d’être avec une personne compétente. "Je te fais un café? Histoire d'être en forme pour sauver plus de braves gens!" Qu’il demande, amusant Lene par la même occasion de par sa serviabilité. « Avec plaisir, puis allez, sers t-en, my treat. » Qu’elle répond, amusée du rôle qu’elle se donne, comme s’il avait vraiment besoin de sa permission, et ça souffle dans la salle, ça se renfrogne et personne ne dit rien, parce que tout l’monde est signalé avec cette histoire d’harcèlement et que c’est pas pour lui déplaire que ce soit arrivé. « Bon, ça en fait un qui boude. » Elle hausse les épaules, commence à prendre ses aises. « Je suppose que ça veut dire qu’on peut changer de chaîne. » Et personne objecte, si seulement c’était le genre de Mickey de regarder de la télé-réalité. Elle ne se gênerait pas pour regarder ses merdes, elle n’en fait rien. C’est peut-être mieux comme ça. « Et du coup, ça fait quoi de retrouver son true-self ? » Qu’elle lui demande, alors qu’il apporte leurs cafés respectifs. « J’ai hâte de revenir sur le terrain. » Qu’elle partage, parce qu’elle a aimé la dernière fois, parce que maintenant, elle veut être autre chose que la fille de la bande, elle veut s’épanouir, servir.

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La vie à la caserne reprenait son court, Mickey avait retrouvé ses marques extrêmement vite. N'avait-il jamais vraiment perdu de vue sa façon d'agir de toute façon ? Plutôt qu'il s'était lui-même brimé, en pénitence, persuadé qu'il se devait de faire amende honorable pour expier ses fautes, se racheter une conduite et redorer son blason. Ça lui été arrivé de venir au travail avec une sévère gueule de bois, ce qui n'était pourtant pas exclusivement son cas, car bien d'autres avant lui l'avaient fait, tant d'autres l'ont fait après lui et ainsi de suite, comme une boucle infini, ancestrale qui perdura. Alors oui, il l'avait fait très souvent sauf qu'à force, la gueule de bois ne l'atteignait plus totalement, que jamais cela n'avait eu d'impact préjudiciable sur son travail si ce n'est qu'il était un peu lent qu'à l'accoutumé. Il s'était torturé avec des « et si ». « Et si j'avais provoqué la mort d'un collègue ? » « Et si j'avais causé la mort d'un blessé ? » Tant de questions sans réponses qu'il s'efforçait à chercher et à en inventer les terribles histoires qui l'avaient hantés tout ce temps depuis sa sortie de cure. Aujourd'hui, Mickey allait vraiment de l'avant, faisant table rase du passé. Peut-être pas totalement, préférant garder en mémoire ceux qui avaient profité de ce moment de doute et d’autoflagellation pour faire de sa vie un enfer. Des paroles que Lene avait prononcé restait dans un coin de son esprit « si j'avais des informations compromettantes, je n'hésiterais pas à m'en servir ». Presque vingt ans qu'il arpentait chaque couloir, flânait dans chaque pièce et côtoyaient bon nombre d'individus alors bien évidemment, il était au courant de pas mal de choses, soit par des confessions, des ouïes-dires, des déductions et tellement d'autres façons qui lui avait permit d'amasser pas mal de choses sur tout le monde. Même s'il n'était pas forcément le seul à détenir certains secrets, son ancienneté le faisait sortir du lot étant donné qu'il faisait parti du cercle très fermé de ceux avec la plus longue longévité. En terme de chiffre, c'était le troisième. Numéro un et numéro deux étant les plus gradés de la caserne et avaient des liens très proches avec Mickey. Ce n'était pas un hasard s'il avait pu reprendre son poste malgré ses déboires avec l'alcool et les réticences de ses collègues. Bon, ça n'empêchait pas qu'il doive rendre des comptes mais commençait à comprendre qu'avec les patrons dans la poche, on vit quand même mieux que le commun des mortels. Et puisque le commun des mortels l'avait pas mal asticoté, il était temps de rendre la pareille. Sa mère, en bonne Chrétienne, lui avait souvent lu des versets de la Bible y comprit la célèbre loi du Talion « Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. » Même si depuis quelque temps ça s'était arrangé, il n'oubliait pas, loin de là. Il en avait parlé à une de ses réunions des AA, histoire de vider son sac et de se soulager. Un autre membre amusé, lui avait dit qu'il ne lui restait plus qu'à recruter trois collègues pour former les quatre cavaliers de l'apocalypse en réponse à son illusion biblique. Du coup, il avait une nouvelle fois pensé à Lene. À sa façon qu'elle avait de traverser une pièce et de par sa seule présence les faisaient tous taire et fuir. Il l'appréciait tant sur le plan professionnel que le plan humain même s'il connaissait moins ce dernier qui commençait à se relever. Un tempérament de feu semblait-il. Aussi brûlant que le café qu'il s'apprêtait à lui servir. Son humour piquant, presque tranchant qui lui donner la bénédiction de se servir lui-même également. "Oh j'en suis forte aise, votre grâce. J'ai cru que j'allais devoir me contenter des larmes de nos ennemis. Ceci dit, j'en aurais eu assez pour abreuver le pays." Mickey, plein d'humour avait apprécié la remarque, mais aussi observé les quelques réactions septiques d'autres collègues qui se demandaient si c'était du lard ou du cochon. Il en profitait un peu pour laver son linge sale en public comme on dit. Ça lui importait peu de donner plus d'importance à Lene qu'à lui-même, conscient de l'impact que cela causait sur certains de leurs collègues qui vivaient encore plus mal d'être sous la dominance d'une demoiselle. "Attention, c'est chaud. Tu peux mettre la chaîne que tu veux, mon programme est terminé." Il lui désigne la télécommande d'un signe de tête avant de lui tendre la tasse à café pour finalement légèrement lui décaler la jambe une fois sa main libre, parce qu'elle avait tellement pris ses aises sur le canapé qu'il avait du mal à s'y installer. Elle lui demandait comment il vivait depuis qu'il s'était recentré, qu'il avait mis le holà aux brimades. " Je risque de t'en faire une démonstration si tu ne me laisses pas m'asseoir. Quoique... Je vais te montrer en fait." Il se lève à nouveau en s'approchant du fauteuil près du canapé où quelqu'un est déjà installé. Il rebrousse la manche de sa veste, regarde sa montre et lâche un long soupire. "Je crois que cette montre déconne, je vais m'en acheter une autre... Bah tiens David, tu as une amie qui bosse en bijouterie non ? Oh je demanderai à ta femme au prochain barbecue, je t'aperçois souvent là-bas, tu dois lui acheter tellement de bijoux qu'elle saurait me dire si c'est de la bonne qualité !" Son faux air naïf transpire la sournoiserie, Mickey sachant pertinemment que David n'achète rien à sa femme, plutôt qu'il se tape la vendeuse. Oh mais ne t'embête pas Mickey, je... Je te ramènerai un catalogue de leur montre et... Et je verrais pour que tu aies un bon prix, t'inquiète ! Je... Je m'en occupe tout de suite ! Et voilà David qui s'en va en catimini pendant que Mickey porte sa tasse à ses lèvres, satisfait, tout en s'installant sur le fauteuil que vient de quitter son collègue. " Si tu veux mon avis Lene, la prochaine intervention sera aussi chaude que le feu qui brûle aux fesses de ce petit con ! Mais mon petit doigt me dit qu'on aura une jolie montre pour compter les minutes qui nous en séparent. Y a David qui va nous faire profiter de réduc's. " Il lui adresse un clin d’œil amusé et soutenu, espérant qu'elle ait bien prit note de la technique. "Après, il ne faut pas être trop gourmande !" Il prend un air faussement sérieux et grave en la pointant du doigt avant de se remettre à sourire. Il se penche vers elle, même si le fauteuil et le canapé ne sont pas loin, il préfère se mettre à chuchoter. " J'ai peut-être une petite idée pour qu'on remonte sur les listes des départs en interventions. J'ai juste besoin de savoir comment tu te situes avec ta conscience ? Rien d'illégale, je te rassure, juste... Tu te souviens quand je te disais que je connaissais pleins de vilains secret ?" Il attend impatiemment la réponse de Lene. Certains trouveraient sûrement ça mal mais quand il repensait à l'odieux comportement de certains depuis des mois, soudainement ça ne lui paraissait qu'un juste retour des choses. Ne restait qu'à voir s'il serait seul dans ce combat ou si elle lui filerait un coup de main.

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C’est une toute nouvelle ambiance qui se dessine au boulot. Quand elle entre dans les pièces communes, elle peut voir ceux qui autrefois faisaient des messes basses sur son passage baisser les yeux en signe de respect. Les blagues réductrices et machistes avaient fait leur temps. Il était temps que cette bande de babouin braillard apprennent à travailler avec les femmes et à les respecter, peu importe la nature de leur vie privée. Certes, elle n’y était pas allée d’une manière particulièrement intellectuelle et n’avait pas fait de débat pour faire évoluer les esprits. Elle avait juste utilisé la loi, les avait coincé au pied du mur et maintenant, quiconque la regarde de travers n’a plus qu’à jeter ses yeux au sol avant qu’elle ne réplique. Et au milieu de tout ça, de ce semi-climat de terreur, il y’a le grand sourire dressé de Mickey qui l’accueille. C’est un échange digne d’une pièce de théâtre qui se déroule et ça l’amuse, d’être là à parler à haute voix, à se faire des fleurs, à profiter tout simplement que la roue tourne et qu’on leur foute la paix. "Oh j'en suis forte aise, votre grâce. J'ai cru que j'allais devoir me contenter des larmes de nos ennemis. Ceci dit, j'en aurais eu assez pour abreuver le pays." Qu’il répond alors qu’elle s’installe près de lui dans le canapé. Un rire gras et un brin forcé pour être entendu retenti. « Tu as besoin d’énergie pour la bataille ! » Qu’elle fait remarquer tout en posant ses jambes sur le canapé, exactement comme si elle était chez elle, sauf que là, elle est habillée. "Attention, c'est chaud. Tu peux mettre la chaîne que tu veux, mon programme est terminé." Il pose la fameuse tasse devant elle, elle répond d’un geste de remerciement de la tête. C’est qu’il ne faudrait pas qu’il en fasse trop, elle pourrait s’habituer à ce qu’on la gâte. « Tu t’rends compte que tu viens de me donner l’autorisation de mettre les housewives de Berverly Hills là ? » Qu’elle répond en riant, parce que peut-être que Mickey est pas encore au courant de ses goûts de merde en ce qui concerne la télévision et de son amour pour les disputes de biatch à faux ongles & faux-cheveux. Vraiment, ce truc, c’est la messe pour elle. Et parce qu’il a dit oui, elle met la chaîne. Il parvient à se faire une place à ses côtés, n’hésitant pas à déplacer ses jambes, ce qu’il semble avoir le droit de faire sans qu’elle sourcille. " Je risque de t'en faire une démonstration si tu ne me laisses pas m'asseoir. Quoique... Je vais te montrer en fait." Qu’il réplique, la faisait rire et l’amenant à faire un effort sur son occupation de l’espace pour lui laisser un peu de place. Ensuite, elle lui accorde toute son attention. "Je crois que cette montre déconne, je vais m'en acheter une autre... Bah tiens David, tu as une amie qui bosse en bijouterie non ? Oh je demanderai à ta femme au prochain barbecue, je t'aperçois souvent là-bas, tu dois lui acheter tellement de bijoux qu'elle saurait me dire si c'est de la bonne qualité !" Et c’est le sourire qui se trace sur le regarde de Lene, parce qu’elle comprend vite où il veut en venir et que le visage de David en dit long sur ce que Mickey sait. « Oh mais ne t'embête pas Mickey, je... Je te ramènerai un catalogue de leur montre et... Et je verrais pour que tu aies un bon prix, t'inquiète ! Je... Je m'en occupe tout de suite ! » C’est un peu triste tout de même. Pour un garçon qui faisait le fier. Devant lequel elle se sentait nulle. De réagir comme ça, c’est triste autant que c’en est drôle. " Si tu veux mon avis Lene, la prochaine intervention sera aussi chaude que le feu qui brûle aux fesses de ce petit con ! Mais mon petit doigt me dit qu'on aura une jolie montre pour compter les minutes qui nous en séparent. Y a David qui va nous faire profiter de réduc's. " Qu’il avance, alors que le garçon en question reste silencieux et retourne dans son coin. "Après, il ne faut pas être trop gourmande !" Evidemment, ça elle le sait qu’il ne faut jamais profiter des bonnes choses. Tout comme il ne faut pas gaspiller trop vite les précieuses informations que Mickey a en mémoire. « T’inquiète, tant qu’il se tape pas le pizzaiolo, je serais sage. » Qu’elle assure, n’étant pas le genre à courir après les bijoux mais plutôt après la bouffe. C’est qu’elle a des goûts mesuré quand on y penser. « Et toute cette démonstration pour une place sur le canapé ? » qu’elle rétorque, taquine en papillonnant des yeux. « T’as gagné, je ferais gaffe à la surface sur laquelle j’étale mon postérieur la prochaine fois. » Ou pas. Parce qu’elle se connait, qu’elle aime être à l’aise et qu’il n’est pas facile de la chanter. (Avec elle, il s’agirait plutôt de la faire sortir de ses gonds.) " J'ai peut-être une petite idée pour qu'on remonte sur les listes des départs en interventions. J'ai juste besoin de savoir comment tu te situes avec ta conscience ? Rien d'illégale, je te rassure, juste... Tu te souviens quand je te disais que je connaissais pleins de vilains secret ?" Qu’il répond alors qu’elle partage être assez impatiente de repartir en mission. Pas pour les personnes qui frôlent la mort mais, parce qu’on se sent jamais aussi vivant que dans ces moment-là et qu’il semblerait qu’elle ait une petite addiction à l’adrénaline. « Légal, mais je suppose que si tu fais tant de mystère, c’est que ça reste immoral ? » Qu’elle demande, sachant déjà de quoi il en retourne et étant malgré tout très intriguée. « Tu veux dire que la force du travail et l’humilité nous aidera pas ? » Elle prend une voix toute innocente presque niaise tout en se redressant pour l’approcher et discuter de sorte à ce qui sort d’entre les lèvres ne concernent qu’eux. « Allez, dis-moi. Mon karma pourra pas être pire de toute. »

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La tasse de café encore brûlante entre les doigts, noir comme ses démons intérieurs lui donne de mauvaises pensées qu'il voudrait partager avec Lene. Pour la mettre en de bonnes dispositions, il est prêt à concéder le choix du programme télé, puisqu'il n'a aucune idée de ce que c'est... "Avec un titre et une ville pareille, je suis certain qu'elles sont sexy tes housewives alors banco, je suis convaincu." De toute façon, il avait la faculté d'occulter le son quand ça lui déplaisait, faculté acquise après des années de ménages avec une demoiselle aux goûts télévisuels très différents du jeune homme. Cette seule pensée renforça immédiatement ses viles pensées aux sujets de ses collègues. Malheureusement, il n'avait jamais pu rendre la monnaie de sa pièce à son ex ni même avoir la satisfaction de régler ses comptes et de pouvoir vider son sac. Cette hargne serait donc déversée à la caserne, face à ceux qui se dressent ou se sont dressés contre lui. Puisque son ancienne addiction à la boisson avait été une arme retournée contre lui tout comme les mœurs de Lene contre elle, il y avait une certaine logique dans la tête de Mickey à leur rendre la pareille à tous. D'autant plus que dans le cas de la demoiselle, il trouvait ça extrêmement mal venu, après tout, tout le monde à la caserne avait eu une vie sexuelle à un moment ou un autre alors s'en prendre à quelqu'un pour ça, c'était tiré par les cheveux. C'était l'heure de renverser la tendance. "Immoral, tout de suite les grands mots!" Il leva les yeux aux ciels en hochant frénétiquement la tête en signe de négation. En replongeant le regard dans celui de la demoiselle, il afficha un petit sourire narquois. "Je dirais plutôt subversif." Qui renverse et menace l'ordre établi, les valeurs reçues. Non seulement il voulait se faire justice mais aussi changer définitivement la donne. Tout cela n'avait que trop duré de toutes façons. Elle lui renvoyait ironiquement le moment où il avait pourtant fait un joli discours sur le fait de ne pas faire de vague, de rentrer dans le rang tout en continuant de faire son travail en faisant plus d'effort que les autres et de supporter les brimades. Un égarement passager, le syndrome de Stockholm. Il lui sourit à nouveau, après tout, même si elle le charrie cela reste la preuve que non seulement elle l'écoute mais qu'en plus, elle retient ce qu'elle entend. C'est assez réconfortant pour lui de voir qu'il ne parlait pas dans le vide.  "C'est le mot juste! Le karma. Je me dis qu'on devrait lui filer un petit coup de pouce. J'ai repensé à ce que t'as dit la dernière fois: souffler sur le château de cartes, se tirer avant que ça explose et faire mal... C'est toi qui avais raison en fait. Ils nous briment à cause de nos casseroles alors pourquoi pas riposter pour leur mettre le genou au sol?" Il avait quand même eu ce petit débat intérieur à savoir si c'était vraiment judicieux, si ça ne le rabaisserait pas aux mêmes niveaux qu'eux? Puis il avait réalisé qu'il avait était tiré plus bas que terre alors n'était-il pas déjà à leur niveau? Autant en profiter un peu avant de remonter en selle. "Qui sème le vent, récolte la tempête mais je me suis dit que si en plus j'ai une tornade à mes côtés, ça n'en serait que plus destructeurs." L'union fait la force, seul il est plus vulnérable et ne pourra pas couvrir une grande marge d'action. Lene est tenace, solide avec un caractère qui semble à toute épreuve, jamais elle n'avait laissé penser qu'elle pouvait flancher malgré tout ce qu'elle a enduré à la caserne. "J'ai à disposition tous les vilains secrets de la caserne... Mais j'aurais besoin de quelqu'un doué pour les mises en scènes. Je ne veux pas juste dire ce que je sais, je voudrais que ce soit fait au bon moment, quand ça peut faire le plus de dégâts, tu vois le genre?" Il était prêt à ouvrir sa gueule, mais en choisissant les moments les plus opportuns ou même certaines tournures de phrases, le résultat pouvait être exponentiel. C'est pour ça qu'il avait besoin d'aide. Lene avait parfois un petit air malicieux, Mickey était persuadé qu'elle en avait aussi la musique. "T'es avec moi?" En souriant, il lui tendit le poing en espérant qu'elle check.

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"Avec un titre et une ville pareille, je suis certain qu'elles sont sexy tes housewives alors banco, je suis convaincu." On retiendra la grimace qui sert de réponse à son affirmation, si Lene ne le contredit pas directement pour pouvoir regarder son programme tout en ne recevant aucune objection, il reste que ses bonnes femmes – comme il dit - tiennent du laideron botoxé et sont très loin des poupées blondes que l’on peut trouver sur d’autres émissions et que s’il cherche le plaisir des yeux, il risque d’être très rapidement déçue. C’est clairement pas pour fantasmer que Lene regarde ça, mais vraiment pour le plaisir de se moquer méchamment de personne qui s’exposent à la télévision dans ce but précis. Si Mickey vient à sa rencontre – outre que pour profiter de sa délicieuse compagnie, elle en est sûre – c’est en partie pour lui causer d’une affaire importante, d’un plan qu’il élabore, qui semble important. Il a le visage du gars qui est très sérieux, qui recherche une partner in crime, et quelle chance pour lui, cette place s’est libéré tout récemment dans la vie de Lene. De même qu’est apparue cette envie de faire chier le monde et de rendre monnaie de pièce toute personne ayant décidé de la prendre en grippe. Mickey n’a pas encore rien dit, mais il ne faut pas plus que l’expression de son visage pour réveiller Lene la brute, Lene la méchante. "Immoral, tout de suite les grands mots!" Comme s’il allait la solliciter pour une simple petite blague innocente. Elle a compris. Elle a écouté Mickey, il est vénère, le genre de colère dont elle ne sait même pas si se venger l’aidera réellement à passer à autre chose, à avancer. Mais, pour ce que ça la touche, elle n’entre pas dans les questions de psychanalyse. Après, elle sait que l’on peut se sentir très bien après mis les points à zéro. Visiblement, Lene n’a pas encore assez appris de ses erreurs, vu qu’elle est déjà à plonger dans le même genre de conneries qui lui ont values de se retrouver seule et sans famille. "Je dirais plutôt subversif." Qu’il précise, pour la différence qu’elle y voit. Mais plutôt que de relever, elle se contente de glisser son p’tit commentaire, sa p’tite pique perso parce que c’est sa marque de fabrique et qu’elle sait qu’il s’y attendait. L’occasion est trop belle dans ses propos. Finalement, elle concède à l’écouter, ce qui ne l’engage à rien. "C'est le mot juste! Le karma. Je me dis qu'on devrait lui filer un petit coup de pouce. J'ai repensé à ce que t'as dit la dernière fois: souffler sur le château de cartes, se tirer avant que ça explose et faire mal... C'est toi qui avais raison en fait. Ils nous briment à cause de nos casseroles alors pourquoi pas riposter pour leur mettre le genou au sol?" Merde, c’est du sérieux ce que propose Mickey. Les housewives sont automatiquement mises sur mute alors qu’elle se redresse, posant des regards à tous les côtés de la salle pour voir si personne pourrait écouter ce qui s’échange entre eux. "Qui sème le vent, récolte la tempête mais je me suis dit que si en plus j'ai une tornade à mes côtés, ça n'en serait que plus destructeurs." Forcément, elle le prend comme un compliment et se retrouve à sourire. Ce qui n’est pas une façon mature de réagir, mais la maturité n’est clairement pas l’été d’esprit de Lene en ce moment. "J'ai à disposition tous les vilains secrets de la caserne... Mais j'aurais besoin de quelqu'un doué pour les mises en scènes. Je ne veux pas juste dire ce que je sais, je voudrais que ce soit fait au bon moment, quand ça peut faire le plus de dégâts, tu vois le genre?" Elle acquiesce, alors qu’il se risque à finalement demander. "T'es avec moi?" Et elle rit. En soi, c’est de son élément naturel dont il cause. Elle sait que ce sera drôle, et il y’a quelques personnes que ça ne la dérangera pas de ne plus voir dans le coin. « Mon Dieu, mais j’ai créé un monstre. » Qu’elle fait remarquer en riant. « Mais tu me confierais tous les petites secrets de la caserne, tu te rends compte qu’en ma possession, ce genre de secret fait mal ? » Parce que là, c’est flou tant qu’elle ne sait pas de quoi il s’agit, mais il suffit de lui donner le matériel et l’occasion, elle sait qu’elle s’en servira. Comme ce mec viré une semaine plus tôt pour ses propos indécent. « Tu ferais mieux de me dire qui tu veux voir dans le viseur. T’as conscience que tout l’monde ne peut pas partir ? » Non parce qu’ils étaient pas mal à lui avoir mené la vie dure de son côté, dès qu’on est une femme, les commérages vont de bons trains si on vous associe le mot salope. Mais, Lene concède à faire quelques exemples pour l’avenir. « Tu sais que, quand on fait autant de mal à quelqu’un, on en revient jamais ? » Parce que là, on parle de virer des gens d’un emploi qu’ils font malgré tout correctement, des gens qui ont commis l’impudence de s’en prendre aux mauvaises personnes, mais de vrais personnes malgré tout. Elle a déjà fait du mal, à Eva, sa sœur et les pots cassés en valait le coup. Mais, elle n’est pas certain que Mickey ait à ce point la vengeance dans la peau.

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Alors que Lene ricane d'avoir créé un monstre, Mickey fait mine de s'offusquer en levant les yeux au ciel. En chemin, son regard se pose sur la télévision où il reconnaît l'une des housewives, qui jouait dans une sitcom que sa mère regardait quand il était adolescent, même si c'est surtout sa couverture de playboy qui revient en premier à l'esprit du jeune homme. "Bah tiens, pour simplifier je suis un peu comme t'as housewives là! Au départ aimante et sérieuse, puis graduellement révéler une nature frivole, futile, manipulatrice, jalouse et méchante de sa personnalité. T'as connu Lisa Rinna dans Melrose Place?" Il réalisait que se comparer à un tel personnage de télé n'était pas forcément flatteur... Et puis ça lui donnait un sacré coup de vieux quand il calcula que ça passait à la télé entre 91 et 99. Heureusement que ce n'était pas le sujet principal de conversation sinon il risquait de faire plus de cheveux blancs. Lene voulait s'assurer qu'il comprenait bien ce que de telles informations risquaient de provoquer entre ses mains... Il eu l'image de la demoiselle tenant la boîte de Pandore entre ses doigts, contenant tous les maux de l'humanité notamment la vieillesse, la maladie, la guerre, la famine, la misère, la folie, la mort, le vice, la tromperie, la passion, l'orgueil ainsi que l'espérance. À peu de chose près ça résumait assez bien la situation au final, à ceci près que Mickey s'octroyait la place de Zeus pour le coup. "Mouais... Mais j'en suis à un point où j'ai envie de leur faire autant de mal qu'ils m'en ont fait je crois." Il avait froncé les sourcils, à mi-chemin entre la rancœur et une légère amertume envers lui-même. Il n'avait jamais été foncièrement mauvais pourtant, sa pseudo-rébellion lui montait à la tête, oppressait depuis un long moment la liberté retrouvée teintée encore plus douloureusement les derniers mois où il constatait avec peine à quel point il a avait brimé."Bon, je ne suis peut-être pas le génie diabolique que j'aurais voulu être... Je vais revoir mes desseins à la baisse." Là où il avait espérait tout autre chose, la demoiselle insista sur le fait qu'une fois que le mal était fait, il était impossible de réparer certaines choses. Il reprit le temps de la réflexion, avec cette fois des paroles plus calmes qui guider ses intentions qui étaient effectivement moins viles, mais toujours emprunts de vengeance.  "Tu crois qu'il faut que je me contente de cracher dans leurs tasses pour commencer?" Il avale une gorgée de café comme s'il ravalait sa fierté mal placé en se raclant la gorge avant de faire un gargarisme sonore et de finir par une vilaine grimace mais passe assez vite du sourire à l'air maussade. "Je dois avoir l'air con, hein?" Mickey n'arrivait pas à se défaire de sa moue boudeuse. Il s'était préparé tout un tas de scénarii dans sa tête à l'encontre de ses collègues mais pas une fois n'avait pensé entendre s'en faire dissuader. Ce n'était sûrement pas la bonne chose à faire apparemment.

Lene & Mickey

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"Elle le taquine, parce que ça l’amuse de Mickey bien motivé à faire des choses pas très propre. C’est un peu l’ancienne Lene qui ressort, celle qui aime faire mal et rabaisser les autres pour le simple plaisir de se sentir supérieure. Une Lene qu’elle avait souhaité mettre de côté afin d’être un peu meilleure, ou du moins, rendre son karma un peu moins rancunier. Mais, on peut constater que Mickey est capable d’allumer la mèche avec une facilité déconcertante parce qu’elle n’a pas réellement tiré un trait sur cette peste qu’elle était et qu’elle sait toujours être. Elle en avait fait la démonstration, quelques jours plus tôt, mais est-ce que d’autres méritent réellement qu’elle se penche sur leurs cas ? N’est-il pas véritablement le moment de grandir un peu, chose qu’elle avait entrepris en entrant ici. "Bah tiens, pour simplifier je suis un peu comme ta housewives là! Au départ aimante et sérieuse, puis graduellement révéler une nature frivole, futile, manipulatrice, jalouse et méchante de sa personnalité. T'as connu Lisa Rinna dans Melrose Place?" Elle affiche une mine perplexe et ne bouge pas un cil. Elle ne sait même pas de qui il parle et elle trouve sa comparaison vachement perturbante. « Non, je regardais encore Starla et ses joyaux magiques à cette époque. » Qu’elle répond en haussant les épaules, bien qu’il lui semble qu’Eva regardait ce feuilleton et qu’elle ait déjà eu droit à des bribes imposé par le droit d’ainesse. Connerie. « Mais, je te conseille pas de te comparer à une housewives, elles sont aussi grandement insatisfaite sexuellement parlant. » Et s’ils n’étaient pas à l’intérieur, probablement qu’elle lui suggèrerait de cracher par terre afin de ne pas se jinxer mais quelle utilité ? Et Mickey poursuit, dévoilant ses viles dessins, ses attentes, ses armes et il ne le réalise pas mais Lene est capable de réellement briser la vie de quelqu’un, par simple plaisir. Elle préfère s’assurer qu’il réalise vraiment la portée de ses mots et que s’il tient à ce qu’elle accompagne là-dedans, il faudra assumer et ne pas faire marcher arrière. "Mouais... Mais j'en suis à un point où j'ai envie de leur faire autant de mal qu'ils m'en ont fait je crois." Là, elle a compris mais ce qu’elle tente de lui expliquer, c’est que la cours n’est pas la même. Lene, elle est capable de planquer des photos d’enfant abusés dans le disque dur de quelqu’un, juste pour que cette personne soit fichée délinquant sexuel à vie. Est-ce que Mickey peut vivre avec cette culpabilité ? "Bon, je ne suis peut-être pas le génie diabolique que j'aurais voulu être... Je vais revoir mes desseins à la baisse." C’est bien ce qu’elle pensait et c’est le regard qu’elle lui offre, une air de lui dire qu’elle le savait et qu’il fait bien d’admettre qui forme sa réponse. "Tu crois qu'il faut que je me contente de cracher dans leurs tasses pour commencer?" Elle éclate de rire. Disons que, ce serait déjà une consolation et puis au pire, le jour où un des gars merdera, elle lui rappellera d’appuyer là où ça fait mal. « Je pense qu’on peut commencer au niveau 2 et voir tes progrès, je te montrerais comment on dresse son chien à faire ses besoins devant la porte des gens qu’on aime pas. » Et elle le dit sérieusement parce que c’est ce qu’elle a fait avec le siens. Son labrador sait parfaitement où déposer sa pêche pour causer le maximum d’emmerdement. "Je dois avoir l'air con, hein?" Elle hausse les épaules. Elle ne sait pas si c’est être con que de savoir contrôler ses émotions, sa colère surtout et laisser couler les choses plutôt que de faire des plans de vengeance. Visiblement, elle a encore beaucoup de travail pour atteindre ce niveau de sagesse et ne pas tout foutre en l’air dans sa vie. Elle ne sait pas elle-même si elle n’a pas tenté de faire redescendre Mickey sur terre dans le but de se réveiller elle-même. « Non, je pense juste que tu as les boules et t’en as le droit, seulement au fond, t’es bien trop gentil pour t’abaisser à ce niveau et qu’au final, ça te soulagerait pas. »

Lene & Mickey

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Le regard oscillant entre les housewives qui se crêpent le chignon, voie tortueuse pleine de tribulation semant la disgrâce sur leurs passages que le jeune homme aimerait suivre, puis oscillation sur Lene qui le rappel sur ce que l'on pourrait qualifier de droit de chemin. Mickey affiche une moue quelque peu boudeuse, par franchement déçu mais pas tellement joyeuse non plus. Passé le coup de vieux de réaliser qu'elle est bien trop jeune pour avoir connu Melrose Place, sans toutefois oser la blague que la vérité sort de la bouche des enfants, qui serait équivalent à lui demander directement de lui coller trois claques, Mickey se décide à écouter Lene qui semble être de bons conseils. Sans le savoir, enfin il l'espère de tout cœur, elle tente même de le mettre en garde quant'au devenir de ceux qui emprunte le chemin des housewives finissent frustrés sur l'oreiller. Sauf qu'à défaut d'être frustré, lui a carrément décidé de se faire chaste, cruel défi du quotidien qu'il s'inflige pour se protéger d'une peine de cœur qui lui serait probablement fatale. "Houlà! Ok tu m'as convaincu, je les oublies celle là et leurs modes de vie de méchantes!" Comme s'il enfilait un masque de macho soucieux de protéger sa virilité, car on ne plaisante pas avec ces choses là normalement, il préfère pour sauver les apparences être un tant soit peu hypocrite. Sa mine choquée et son regard scandalisé devraient faire illusion plutôt que de s'avouer en jachère sexuel, chose qu'il tient ardemment secrète. Histoire d'exagérer le tableau, il place même ses deux mains en protection par dessus son entre-jambe quelques secondes. Il a l'impression de sur-jouer le truc mais en y réfléchissant, il aurait parfaitement été capable de réagir comme ça il y a quelques années en arrière. Tout comme il aurait également pu avoir lui aussi cette idée des déjections canines devant les portes. Non d'ailleurs, il l'a déjà fait ce scénario. Le génie de Lene réside par contre dans le dressage du chien quand lui se contentait d'en ramasser. Plan notamment plus hygiénique et faisant gagner énormément de temps. Mickey se surprend à éclater de rire tant l'idée est aussi incroyablement bien pensée et tout autant diabolique sans toute fois être trop répréhensible. Bien sûr, de nos jours on peut se prendre une amende pour des déjections canines non ramassés mais encore faut-il être pris sur le fait et quand bien même, on ne peut pas prouver l'intention de nuire puisqu'un animal doit forcement faire ses besoins à un moment ou un autre. "Ok, ok, je vais sérieusement réfléchir à adopter un chien alors." Tant bien que mal, il reprend sa respiration et calme son rire, laissant même apparaître un larme au coin de œil tant le stratagème est désopilant. "On dirait bien que tu viens de m'empêcher de faire quelque chose que j'aurais pu regretter!" Impulsif, il agit souvent au feeling sans trop réfléchir puisque lors qu'une idée germe elle apparaît spontanément comme bonne pourtant si on prend le temps de l'approfondir elle peut parfois s'avérer complètement absurde. C'est le cas ici. Lene fait office de conscience, qui manquait cruellement à Mickey il y a encore quelques minutes et il trouve ça plutôt cool, qu'elle dise ce qu'elle pense et pense ce qu'elle dit. En s'attardant sur le principe, il ne peut s'empêcher à repenser à la première cure.  Il se racle la gorge et reprend un visage un peu plus sérieux. "Tu sais... Quand j'ai pris la décision de partir en désintox, j'avais tellement la trouille que j'ai demandé à ma meilleure amie d'appeler le centre à ma place. Parce que c'était pas facile d'admettre que j'avais un problème et que beaucoup de gens de mon entourage me disait que c'était juste une mauvaise passe, qu'il me fallait juste de la volonté, tout ça, tout ça..." Une moue se dessine à nouveau sur ses lèvres, même s'il n'éprouve aucune honte à en parler ce n'est jamais facile. Il joint ses deux mains et les serres l'une contre l'autre, pour les empêcher de trembler. "... Et un peu avant d'arriver au centre, j'ai changé d'avis, je me suis encore voilé la face. J'envoyais des textos à des potes qui me disait que c'était de la connerie, que c'était des pompes à friques et que l'alcool c'était un truc de mec de toute façon alors j'avais plus la volonté d'admettre qu'il fallait que je me soigne." Sans doute aussi un peu pour ça qu'il avait fuit beaucoup de ses amis en sortant de cure, réalisant qu'il ne serait pas aidé ou surveillé. "La seule raison qui a fait que je me sois rendu en cure c'est parce que le taxi a refusé catégoriquement de stopper la course ou de changer l'itinéraire. Je me souviendrais toujours de son ton strict et radical, me disant qu'il fallait que j'arrête de faire un caprice comme si j'étais un gamin sinon j'allais me prendre sa main dans la tronche, surtout si je foutais de la morve sur sa banquette." Aujourd'hui, la partie là le faisait rire, c'était devenu un beau souvenir, un tournant décisif de sa vie. Mickey posa à nouveau les yeux sur Lene, afficha un faible sourire ému. "Et au final, je ne t'ai jamais remercié d'avoir fait ça. J'ai jamais su si tu me reconnaissais pas ou si c'est que t'avais trop de classe pour remettre ça sur le tapis mais voilà... Je te dois énormément." Et il était temps de lui dire.

Lene & Mickey

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"Et finalement, c’est Mickey qui revient à la raison, tout seul, alors que Lene aurait été prête sans sourciller à mettre en exécution son plan de pourrir à leur tour ceux qui leur font regretter d’avoir intégré la caserne. Il aura suffi d’une simple question. De l’amener à réaliser qu’on ne devient pas le grand méchant de l’histoire par magie mais qu’il faut tout de même l’être un peu naturellement pour suivre ce pattern. Que quand on fait quelque chose de nuisible comme elle est capable de le faire, il faut savoir que l’on n’en revient pas et que la culpabilité n’est pas chose aisée pour ceux qui ne sont pas bâti pour la supporter. Ce n’est pas une question de faiblesse. C’est juste que, ce n’est pas lui, fin de l’histoire et que Mickey, elle l’aime surtout quand il la pousse dans la bonne direction et non quand il lui met le nez fasse à ses vieux démons. "On dirait bien que tu viens de m'empêcher de faire quelque chose que j'aurais pu regretter!" Qu’ il souligne alors qu’il se dégonfle, qu’il redescend un peu sur Terre, une réaction qu’elle observe en souriant parce que comme ça, elle ne perd pas son modèle. « J’ai sauvé ton âme, tu peux le dire. » Elle accentue la réalité mais par plaisir d’appuyer là. S’il se rendait compte que, c’est lui qui sauve la sienne à peu près tous les jours ici. C’est lui qui lui donne l’exemple d’être au-dessus de tout ça et ne de veiller qu’à être bonne à son job. Certes, il avait les nerfs autant qu’elle et il avait pointé du doigts cette humilité qu’elle s’impose mais de ce qu’elle retient de toutes les histoires qu’il raconte de l’époque avant la désintox, elle en retient comment rester droite et si c’est fragile, ils ont la preuve là qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre pour s’aider à garder les pieds droits dans les bottes. "Tu sais... Quand j'ai pris la décision de partir en désintox, j'avais tellement la trouille que j'ai demandé à ma meilleure amie d'appeler le centre à ma place. Parce que c'était pas facile d'admettre que j'avais un problème et que beaucoup de gens de mon entourage me disait que c'était juste une mauvaise passe, qu'il me fallait juste de la volonté, tout ça, tout ça..." Elle prend un air sérieux. Même si elle sait, Mickey ne parle jamais vraiment de souvenirs qui touche directement à son problème. Tout au plus, il mentionne pour montrer qu’il n’en a pas honte, pour ne pas en faire un moyen de pression contre lui. "... Et un peu avant d'arriver au centre, j'ai changé d'avis, je me suis encore voilé la face. J'envoyais des textos à des potes qui me disait que c'était de la connerie, que c'était des pompes à friques et que l'alcool c'était un truc de mec de toute façon alors j'avais plus la volonté d'admettre qu'il fallait que je me soigne." Elle arque un sourcils avant de lever les yeux au ciel. Typiquement le genre de discours qu’elle ne supporte pas. L’alcool, ça n’a rien d’un truc de mec. L’alcoolisme et les conséquences graves qui en découlent que ce soit sur soi, ou sur autrui, n’est pas excusable sous prétexte que c’est un truc d’homme et parce que ça ne sert à rien de s’énerver sur le sujet qui n’est pas celui de la conversation, elle se contente de lâcher un « Wow, j’espère que t’as changé d’amis depuis. » bien sarcastique, tandis que ses yeux se baladent sur les autres gars de la caserne qui seraient susceptible d’avoir sorti ces conneries à l’époque.  "La seule raison qui a fait que je me sois rendu en cure c'est parce que le taxi a refusé catégoriquement de stopper la course ou de changer l'itinéraire. Je me souviendrais toujours de son ton strict et radical, me disant qu'il fallait que j'arrête de faire un caprice comme si j'étais un gamin sinon j'allais me prendre sa main dans la tronche, surtout si je foutais de la morve sur sa banquette." Mais l’énervement fait place au sourire quand il commence à aller là où il le voulait, quand il aborde leur première rencontre, l’officieuse, celle bien avant tout ça et elle se retrouve à sourire bêtement parce qu’elle ne pensait pas qu’il s’en souviendrait. Après tout, il était alcoolique à ce moment-là. "Et au final, je ne t'ai jamais remercié d'avoir fait ça. J'ai jamais su si tu me reconnaissais pas ou si c'est que t'avais trop de classe pour remettre ça sur le tapis mais voilà... Je te dois énormément." Elle hausse les épaules, de gêne, l’air de dire que c’était pas grand-chose, qu’elle avait fait la chose la plus intelligente. « J’étais pas sûre que tu t’en souviennes non plus et je voulais pas te mettre dans l’embarras. » Qu’elle explique, pour justifier que c’est maintenant qu’ils ont cette conversation et non pas le jour où ils ont appris qu’ils seraient partenaires. « En règle général aussi, j’évite d’enfoncer les gens qui doivent gérer leurs propres démons. Je ne suis pas un ange, mais je ne suis pas malveillante. » Et surtout, à l’époque, Lou vivait la même situation et Lene n’arrêtait pas d’insulter la mère de n’importe qui qui laissait sa meilleure amie continuer d’errer en liberté à la recherche de sa dope plutôt que de la coller dans l’endroit qu’il fallait. Lene avait gérer la déception d’avoir un proche qui s’enfonce dans ses addictions. Raisonner Mickey avait été la chose à faire, point barre. « Enfin, sauf exception. » Par exception, on comprendra de qui elle parle puisque plusieurs exemples se tiennent dans le même espace que le leur. « Et bon, maintenant que le plan est à la flotte. T’en dis quoi de faire un truc utile ? Je suis presque sûre que le chef a parlé de faire l’inventaire et que personne ne s’est encore sorti les doigts du cul. » Qu’elle propose, comme ça, pour se changer les idées et aussi parce qu’en soi, maintenant qu’ils se sont raconté leurs vies, les housewives sont finies..