Si j’avais la batmobile de Batman la vie serait plus simple, du moins c’est ce que pensa Priam en regardant la file interminable qui se dressait devant lui. Il n’avait pas bougé depuis vingt minutes, vingt minutes ou il était resté à l’arrêt au milieu d’une foule de voiture en plein cœur de Brisbane. Il soupira, exaspéré par le temps qu’il perdait dans ce bouchon, un accident de voiture bloquait la circulation depuis presque une heure, une heure qu’il jugeait interminable au point de le faire regretter cette course de dernière minute. Il augmenta le son de la radio, écoutant les dernières informations sportives jusqu’à ce que les véhicules devant lui se mettent à avancer, lentement, mais surement. A son tour, il passa la seconde puis la troisième jusqu’à ce que la voie se dégage totalement, il lança un bref regard vers la voiture accidenté avant de tourner à gauche en direction de Spring Hill. Il se gara une vingtaine de minutes plus tard dans sa rue, à sa place habituelle avant de descendre de sa voiture, son sac de course en papier kraft à la main. Il grimpa deux par deux les marches qui le séparé de son pallier avant de frapper à la porte de l’appartement de sa sœur, il attendit quelques minutes avant de comprendre que sa cadette n’était pas à l’intérieur. Sans attendre, il lui envoya un rapide message afin de prendre de ses nouvelles puis poussa la porte de son appartement laissant tomber ses clés sur le meuble de l’entrée. Ni, une, ni deux, Priam déposa son sac dans la cuisine avant de se mettre derrière les fourneaux, il avait déjà perdu plus d’une heure à cause de cet accident et le temps était compté avant l’arrivée de Milena. Il alluma la télévision et la chaine sportive avant de commencer à cuisiner, les heures défilèrent si vite qu’il ne lui restait plus qu’une vingtaine de minutes avant que la sonnerie ne réclame son attention. Après avoir mis la touche finale à son dessert, le sportif prit une douche rapide avant de se changer, ne voulant pas en faire trop, il opta pour un jeans cintré noir accompagné d’un t-shirt blanc et de sa paire de chaussure favorite. Sans surprise, la sonnette de la porte d’entrée attira son attention aux alentours de vingt-heures, il jeta un coup d’œil derrière lui avant d’avancer vers la porte d’entrée qu’il ouvrit dans la seconde qui suivit « Bonsoir… » il lui sourit tout en se décalant « Je t’en prie entre et fais comme chez toi » il ferma la porte jetant un coup d’œil dans le couloir avant de lui rapporter toute son attention. Il n’y avait pas vraiment pensé, il ne savait pas comment qualifier cette soirée mais passer la soirée en sa compagnie l’enchanté, il n’avait pas invité ou même cuisiné pour une femme depuis sa rupture avec Iris mais aujourd’hui, l’envie d’avancer semblait le motiver à recommencer. Priam l’invita à avancer dans le salon où il la débarrassa de sa veste et de son sac qu’il déposa sur son porte manteau « Je t’offre quelques choses à boire ? J’ai un excellent vin blanc » dit-il en désignant la bouteille qui les attendait sur le plan de travail « A moins que tu ne préfères quelques choses de plus léger ? Je peux nous faire un cocktail sans alcool… » leur première rencontre avait eu lieu lors d’un accident de train et le second dans un café, ignorant ses gouts, il avait une solution pour toutes les situations. Il avança jusqu’à sa cuisine ouverte, attrapa deux verres qu’il remplit de moitié avant de rejoindre la jeune femme « Ça me fait plaisir de te voir, j’espère que tu as faim je crois que j’ai vu un peu grand » avoua-t-il un petit sourire sur le visage, comme toujours mais il était de ceux qui pensait qu’il valait mieux en avoir trop que pas assez.

Depuis quelques temps tu as l’impression de courir dans tous les sens. Et tu sais que cela n’est pas prêt de s’arranger. Quand tu as accepté de représenter Cora Coverdale, tu savais que les choses n’allaient pas être simples mais tu n’imaginais pas que ton rythme de vie allait s’accélérer ainsi. Il te faudrait presque lui consacrer tout ton temps et c’est impossible car tu ne peux pas refuser des clients réguliers, des gens qui aujourd’hui sont devenus plus que des clients. Alors tu prends sur toi et sur ton temps libre pour leur offrir la meilleure défense de Brisbane, ce pour quoi ils te payent en somme. Mais cela signifie que tu n’as pas toujours des tonnes de temps pour toi alors quand Priam t’avait proposé de venir dîner chez lui, tu n’avais pas hésité à accepter son invitation. Ce sera parfait pour faire une pause et tu es certaine de ne pas parler boulot avec le jeune homme mettant sur ses épaules la lourde tâche de te distraire pendant quelques heures pour que tu puisses penser à autre chose. Tu ne lui dis pas cela bien entendu, tu espérais juste qu’il pourrait t’aider de ce côté-là. Tu laissais donc la semaine s’écouler tranquillement, te laissant emporter par encore et toujours plus de travail. Essayant de prendre des nouvelles de tes proches par téléphone pour ne pas briser le lien, pour ne pas t’enfermer complètement dans une spirale que tu sais être vicieuse. Mais vendredi finit par arriver et l’heure tourne à grand pas. C’est ta secrétaire, au courant que tu as quelque chose ce soir sans savoir ce que c’est qui vient te sortir de ton bureau avant qu’elle ne quitte elle-même les lieux. Tu la suis jusqu’à la sortie où vos chemins se séparent. Montant dans la voiture, tu retournes chez toi pour te préparer. Tu sais déjà ce que tu vas porter, il ne te reste donc qu’à te préparer. Dès que tu arrives chez toi, tu files à la douche puis tu enfiles une petite robe fleurie décontractée que tu as dénichée il n’y a pas si longtemps que ça. Tu t’occupes ensuite de ton maquillage et de ta coiffure. Tu laisses tes cheveux tomber sur tes épaules, coupe que tu ne t’autorises pas toujours au travail principalement car tu as l’impression d’être moins efficace quand tu as tes cheveux sur les yeux. Une fois prête, tu décides de marcher jusqu’à l’appartement de Priam. En découvrant son adresse, tu n’avais pu t’empêcher de remarquer que vous ne viviez pas si loin que ça l’un de l’autre. Une fois devant l’immeuble, tu composais le code que Priam t’avait donné avant de prendre l’ascenseur jusqu’à l’étage qu’il t’avait indiqué. Tu ne tardais pas à te trouver devant sa porte qu’il ouvrit quelques instants après que tu aies frappé. « Bonsoir… Je t’en prie entre et fais comme chez toi » Un sourire se dessine alors que tu passes le pas de la porte. « Bonsoir. Merci. » Tu te rends compte que c’est la première fois que tu mets les pieds chez quelqu’un et d’autant plus un homme que tu ne connais pas vraiment. Enfin non, tu as déjà eu quelques aventures par-ci par-là mais on ne peut pas dire que c’était comparable à cette situation. Vous n’aviez mis aucun mot sur la définition de cette soirée mais tu ne pouvais nier que cela ressemblait beaucoup à un rendez-vous surtout que Priam avait promis de te cuisiner quelque chose. « Je t’offre quelques choses à boire ? J’ai un excellent vin blanc. A moins que tu ne préfères quelques choses de plus léger ? Je peux nous faire un cocktail sans alcool… » Alors qu’il te parle, il te désigne toutes les possibilités qui se trouvent devant toi. Tu n’es pas difficile niveau alcool, loin de là. Ta boisson favorite reste le mojito mais le vin blanc qu’il te propose te tente. « Je vais prendre un peu de vin blanc. » Lui dis-tu avec un sourire avant d’ajouter : « Merci pour l’invitation dans ce magnifique loft. J’habite aussi dans un loft mais d’un autre style. » Dis-tu avec un petit sourire en coin pour le taquiner. Clairement, le tient avait une touche féminine qu’il manquait dans celui de Priam et le tient devait manquer de touche masculine pour le coup. Mais tu vivais seule depuis longtemps et tu ne t’en rendais plus réellement compte. « Ça me fait plaisir de te voir, j’espère que tu as faim je crois que j’ai vu un peu grand » Tu attrapais le verre de vin qu’il te tendait en hochant la tête. Tu aimais manger. Cela ne se voyait peut-être pas spécialement à ta ligne mais tu ne te privais pas vraiment au niveau de la bouffe. « Tout le plaisir est pour moi. J’ai toujours faim quand ça sent aussi bon. Tu m’as préparé quoi ? » Lui demandas-tu curieuse. « Comment tu vas depuis notre café ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander également.

Priam jette un coup d’œil à sa liste, tout est terminé ou sur le point de l’être, il donne un dernier coup de serviette sur les verres à vin avant de lever ses yeux vers la porte d’entrée. A en juger par la légèreté du son, une femme vient de frapper contre la porte, ni une, ni deux, il se dirige vers cette dernière qu’il ouvre dans la seconde un large sourire sur le visage. Sans surprise, Milena se tiens debout encore plus jolie que la dernière fois, heureux de la voir, il la salut faisant son possible pour qu’elle se sente la bienvenue « Bonsoir, merci » , après avoir fermé la porte ils se retrouvent au bord du salon. Refusant de laisser un silence malsain s’installer entre eux, Priam prends les devant en lui proposant un verre le meilleur moyen selon lui de détendre l’atmosphère « Je vais prendre un peu de vin blanc (…) Merci pour l’invitation dans ce magnifique loft. J’habite aussi dans un loft mais d’un autre style » un sourire étire ses lèvres alors qu’il rejoint la cuisine ouverte sur le living room « L’endroit était vétuste quand je l’ai visité mais je m’y sentais bien, alors je l’ai acheté, j’y ai fait beaucoup de travaux mais je suis plutôt content du résultat » avoua-t-il. Priam était loin d’être le genre d’homme à placer son argent en bourse ou à investir dans des entreprises mais plutôt à investir dans l’immobilier, il est d’ailleurs à la recherche depuis plusieurs semaines d’une maison de vacances en dehors de la ville « Tu vis ou ? » demande-t-il après ouvert la bouteille de vin blanc. Une fois à sa hauteur, il lui tend son verre, la soirée peut commencer, il ignore encore ce qu’il adviendra de ce rendez-vous qui n’en ai pas vraiment un, du moins pas officiellement mais l’idée de passer un moment en compagnie de l’avocate, l’enchante, probablement parce qu’elle avait réussi à capter son attention lors de leur précédente rencontre. « Tout le plaisir est pour moi. J’ai toujours faim quand ça sent aussi bon. Tu m’as préparé quoi ? » il lui sourit, il avait hésité un bon moment, ignorant ses gouts il avait fini par opter pour sa cuisine favorite, l’italienne qui était également celle de Milena « Je t’ai fait des lasagnes, cent pour cent maison mais une recette plus originale » avoua-t-il sans trop en dire. Sa mère lui avait transmis cette passion il y a des années et depuis, il s’amusait à fouiller sur les sites de cuisine ou dans les magazines les meilleures idées de recettes ; c’était d’ailleurs dans l’un des magazines auquel il était abonnés qu’il avait trouvé l’idée parfaite pour leur soirée. Il déposa sur la table basse du salon, un plateau de petit four et d’amuse-bouche en tout genre fait un peu plutôt dans la journée puis l’invita à s’installer avec lui sur le canapé son verre de vin à la main « Comment tu vas depuis notre café ? » « Bien, je suis allé prendre le soleil de la Floride il y a quelques semaines et je suis en train de plancher sur deux projets en dehors des entrainements » ce n’était rien de plus que des idées sur un papier pour le moment mais l’un comme l’autre comptait énormément pour lui « Et je vais partir quelques jours à Canberra le mois prochain, un tournoi caritatif » en dehors du sport lui-même c’était probablement ce qu’il aimait le plus dans son boulot, utiliser sa célébrité, son argent afin d’aider les autres et plus spécifiquement les gamins qui ne bénéficiait pas du même train de vie qu’il avait connu durant son enfance. « Et toi alors ? Toujours t’es accordé un peu de temps ou tu es toujours submergé par le boulot ? » ils ne se connaissaient pas encore très bien, ils ignoraient beaucoup de choses l’un sur l’autre mais il avait compris lors de leur dernière rencontre que son travail était une part essentielle de sa vie, tout comme lui, Milena semblait pleinement épanouie dans sa vie professionnelle. « Je suis curieux d’en savoir plus sur toi tu sais ? » dit-il en souriant « Je veux dire… les gens parlent de toi comme une avocate hors-pair et je n’en doute pas une seconde  mais je suis sûr que tu es plus que ça » il avait noté le nom de Milena Grimes dans son agenda ainsi que son numéro de téléphone, ce qui avait attiré l’attention de son assistante qui lui avait tout de suite qualifié Milena d’avocate brillante tout en essayant d’en savoir plus sur la nature de leur relation mais ce qui l’intéressait c’était de connaitre la femme derrière le nom « Tu as grandi ici ? Milena sonne italien mais Grimes plutôt anglais… » demanda-t-il sans détacher son regard du sien.

A vraie dire, heureusement que personne ne t’avait posé de questions sur ta soirée de ce soir car tu aurais été incapable de leur dire ce qu’était ce repas. Etait-ce un rendez-vous galant ou alors était-ce juste un repas entre amis ? Tu n’en savais rien et tu n’avais pas manqué de remarquer que Priam n’avait rien fait pour lever le doute. Pas lors de son invitation et pas maintenant. De ton côté, tu t’étais un peu mieux habillée que si tu avais été manger chez Matteo. Déjà tu y serais aller directement sans passer te doucher et te changer à ton appartement. Tu n’avais eu aucun mal à trouver l’immeuble dans lequel habitait Priam pour la simple et bonne raison qu’il se trouvait à quelques rues de chez toi. Tu n’avais pas fait attention à ce détail quand tu avais vu son adresse la première fois mais vous auriez pu vous croiser avant. Enfin, tu ne te promenais pas souvent à pied dans ton quartier, tu courrais plutôt en voiture à droite à gauche. Dans ta famille, on était les maîtres dans l’art de recevoir mais aussi d’être reçu. Priam t’avait invité chez lui, tu ne pouvais t’empêcher de faire un commentaire sur ton loft. « L’endroit était vétuste quand je l’ai visité mais je m’y sentais bien, alors je l’ai acheté, j’y ai fait beaucoup de travaux mais je suis plutôt content du résultat. Tu vis ou ? » Tu n’avais pas vu cet endroit avant les travaux mais le loft était réellement magnifique. Priam semblait avoir l’œil en tout cas. Toi, tu n’aimais pas superviser des travaux. Il y en avait eu pour ton cabinet et les ouvriers t’avaient rendue folle. Quand tu avais acheté ton loft, tu l’avais acheté prêt à être habité immédiatement. « Félicitations, c’est très réussi. » Dis-tu avant d’ajouter : « J’habite à quelques rues d’ici. J’ai acheté mon loft il y a deux ans et demi. J’en suis tombée amoureuse. » Et surtout, c’était un des rares endroits que tu avais visité où tu sentais que tu pourrais te sentir à la maison. Cela faisait un peu plus de six mois que tu habitais à Brisbane à l’époque et tu n’avais pas ressenti cela depuis longtemps. Alors tu n’avais pas hésité à acheter le loft vu que tu en avais largement les moyens. Tu ne pouvais t’empêcher de sentir l’odeur plus qu’agréable du repas que Priam vous avait cuisiné et c’est curieuse que tu lui demandais ce qu’il vous avait préparé. « Je t’ai fait des lasagnes, cent pour cent maison mais une recette plus originale » Tu ne peux t’empêcher de lever un sourcil à ces paroles. Tu veux lui demander d’où vient l’originalité mais tu sais déjà que tu n’auras ta réponse qu’une fois que les lasagnes seront dans ton assiette. « Tu m’intrigues mais je vais prendre mon mal en patience. » Lui dis-tu alors que tu attrapais le verre de vin blanc qu’il venait de te servir. Ta boisson préférée restera toujours le mojito mais tu es habituée à boire du vin car c’est l’alcool soft le plus répandu dans ton milieu avec le champagne bien entendu. Tu suivis Priam dans le salon où tu t’installais sur le canapé avant de prendre de ses nouvelles. « Bien, je suis allé prendre le soleil de la Floride il y a quelques semaines et je suis en train de plancher sur deux projets en dehors des entrainements. Et je vais partir quelques jours à Canberra le mois prochain, un tournoi caritatif » Priam était un homme très occupé apparemment. Tu n’avais aucune idée de ce à quoi ressemblait un emploi du temps de joueur sportif professionnel mais s’il a eu le temps d’aller prendre le soleil en Floride, c’est déjà ça. Toi, tes dernières vacances remontent à ton voyage à New York à Noël. « Tu aurais pu prendre le soleil à Brisbane. » Lui dis-tu pour le taquiner. « Mais la Floride est un bel Etat. » Dans lequel tu allais te rendre très prochainement d’ailleurs mais cela ne regardait pas Priam. « Et ces projets sont secrets ou j’ai le droit à de petites informations ? » Lui demandas-tu avec un sourire en coin. Tu ne voulais pas l’obliger à te raconter quoi que ce soit mais tu ne serais pas toi si tu ne posais pas au moins la question. C’était normal d’être curieuse après tout non ? « Et toi alors ? Toujours t’es accordé un peu de temps ou tu es toujours submergé par le boulot ? » Tu ne peux t’empêcher de sourire en secouant la tête. Il n’est pas question pour toi de lever le pied, pas en ce moment. Tu as tes clients habituels qui ont besoin de toi et puis tu dois gérer le dossier de Cora qui en ce moment te prend énormément de temps. C’est le début, c’est normal. Tu offres en plus à la jeune femme un soutien moral alors cela ne peut que prendre du temps. « J’ai accepté un gros dossier dernièrement alors non, ce n’est pas le moment pour moi de lever le pied mais dans quelques mois les choses se seront calmées. » A tous les niveaux probablement parce que tu avais toujours quelques reporters aux trousses de temps en temps qui essayaient de te soutirer des informations ce qui te faisait lever les yeux au ciel. « Je suis curieux d’en savoir plus sur toi tu sais ? Je veux dire… les gens parlent de toi comme une avocate hors-pair et je n’en doute pas une seconde  mais je suis sûr que tu es plus que ça. Tu as grandi ici ? Milena sonne italien mais Grimes plutôt anglais… » Etais-tu plus qu’une avocate hors pair ? Tu en doutais des fois. Tu savais que c’était ce que la plupart des gens voyaient et il y avait pire comme réputation mais des fois tu te demandais s’il y avait vraiment plus chez toi. Tu avais laissé ton travail prendre une place tellement importante dans ta vie depuis ton histoire avec Tom que c’était compliqué à gérer. « Ce repas tombe à point nommé alors, il n’y a pas de meilleure manière de faire connaissance. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant d’ajouter. « Je suis née à Londres d’un père anglais et d’une mère italienne d’où le prénom. J’y ai vécu jusqu’à mes douze ans avant que l’on ne déménage à New York où j’ai passé la plus grosse partie de ma vie avant d’arriver à Brisbane il y a trois ans. L’Australie est pour moi un nouveau pays encore. » Tu t’y étais habituée désormais mais des fois tu avais encore l’impression d’être à côté de la plaque. « Et toi ? Australien pure souche ou joueur acheté à l’autre bout du monde ? » Lui demandas-tu avec un sourire en coin. Tu ignorais comment fonctionnait le sport en Australie mais les achats de joueurs c’était courant non ?

Sans pression, c’était ainsi que Priam voyait sa soirée, il refusait de se torturer l’esprit avec les diverses inquiétudes liés au premier rendez-vous. Il n’avait rien défini pour cette soirée, ce n’était ni une simple soirée entre amis, ni un rencard, c’était un bon moment, un bon moment qu’il souhaitait partagé avec une nouvelle rencontre. Après quelques minutes d’attente, Milena fit son apparition – encore plus jolie que la dernière fois – sans attendre, Priam la fit entrer, l’accueillant avec un verre de vin de sa réserve personnelle. Sans surprise, leur début de soirée se déroula naturellement, comme pour toute nouvelle rencontre, ils se montrèrent curieux sans trop en faire. L’immobilier et le loft du sportif furent leur premier sujet de discussion, assez fièrement, il lui avait confié les débuts de son aventure lors de l’achat de ce bien vétuste à Spring Hill, un quartier qu’il avait choisi il y a des années pour son coté vivant à chaque heure de la journée. « Félicitations, c’est très réussi. J’habite à quelques rues d’ici. J’ai acheté mon loft il y a deux ans et demi. J’en suis tombée amoureuse » assez surpris, il arque un sourcil « Donc tu vis à quelques mètres de chez moi et je ne t’ai jamais croisé ? Le monde est injuste » mais surtout petit, puisqu’au fond il aurait pu croiser la brune un millier de fois sans s’en rendre compte. Sans perdre le fil de la conversation, Priam lança un regard vers la cuisine, l’odeur qui émanait du four semblait avoir également attiré l’attention de Milena, souhaitant garder un peu de mystère, il resta un peu vague quant à la composition exacte du plat « Tu m’intrigues mais je vais prendre mon mal en patience » il approuva d’un signe de tête, espérant malgré tout que sa touche d’originalité lui plaise autant qu’à lui. Après tout, il le la connaissait pas si bien, il ne savait même pas grand-chose la concernant, mais elle lui plaisait suffisamment pour qu’il désire en savoir d’avantage. Une fois dans le salon, elle fut la première à engager la conversation, l’interrogeant sur ce qu’elle avait manqué depuis le café, beaucoup, même si seulement quelques semaines les séparaient de cette rencontre. Il évoqua la Floride, ses projets et ambitions pour le futur avant d’avaler une gorgée de son vin « Tu aurais pu prendre le soleil à Brisbane. Mais la Floride est un bel Etat » il lui sourit « Tu as raison, mais j’adore voyager, faire le tour du monde est d’ailleurs dans ma liste de choses à faire » grâce à son statut de rugbyman professionnel, il avait eu la chance de pouvoir découvrir une bonne partie de l’Australie et des alentours mais voir le monde était l’un de ses rêves secrets. « Et ces projets sont secrets ou j’ai le droit à de petites informations ? » il haussa les épaules, rien n’était signé, tout était encore à l’état de projet sur une feuille blanche mais il était à la fois impatient et excité à l’idée de le voir se réaliser dans l’année à venir « C’est assez secret mais je peux te dire que ça a un rapport avec le sport » avoua-t-il avec un léger sourire, pour la première fois depuis longtemps, il était confiant vis-à-vis de son avenir. A son tour, curieux d’en savoir d’avantage, Priam lui retourna sa question. Bien évidemment, il n’avait pas résisté à l’idée de la taquiner sur son travail, loin de se montrer critique, il la comprenait en réalité assez bien ; tout comme lui, elle était passionné. « J’ai accepté un gros dossier dernièrement alors non, ce n’est pas le moment pour moi de lever le pied mais dans quelques mois les choses se seront calmées » je sais pensa-t-il instinctivement sans pour autant le dire puisque son gros dossier n’était autre que l’adoption illégale du fils de son ex grand amour. « Je suis sûr que tu t’en sortiras très bien, tu sais que tu es l’une des avocates les plus googlisé ? J’ai vérité, l’information est à cent pour cent fiable » dit-il avec un large sourire avant d’attraper un des petits fours qu’il avala dans la seconde qui suivit. Sans attendre, il décida de lui poser la question qui l’intriguait depuis leur rencontre, ses origines, elle était à ses yeux une sorte de mystère, incapable de définir le pays qui l’avait vu naitre grâce à son nom de famille et son prénom, il se contenta de demander. « Je suis née à Londres d’un père anglais et d’une mère italienne d’où le prénom. J’y ai vécu jusqu’à mes douze ans avant que l’on ne déménage à New York où j’ai passé la plus grosse partie de ma vie avant d’arriver à Brisbane il y a trois ans. L’Australie est pour moi un nouveau pays encore. » et bien, elle en avait vu du pays « L’Angleterre et l’Amérique ne te manque pas ? La vie là-bas est très différente de la nôtre » il avait eu la chance de voir Londres plus d’une fois mais New York restait encore un endroit inconnu à ses yeux « Pourquoi l’Australie du coup ? Une envie soudaine de vivre auprès des kangourous ? » avait-il demandé sur le ton de l’humour même s’il avait déjà entendu ça dans la bouche de plusieurs personnes. « Et toi ? Australien pure souche ou joueur acheté à l’autre bout du monde ? » il approuva d’un signe de tête « Totalement made in Australia » un produit purement australien, sans aucun artifice « Je suis né à Sydney cependant, j’y ai vécu presque toute ma vie, jusqu’à la fin de mes études puis après Brisbane, coup de cœur et j’y vis depuis une dizaine d’années » cela pouvait sembler casanier pour un sportif de haut niveau mais Priam adorait cette ville, plus que n’importe quelle autre ville du globe « Et du coup ta famille est resté à New York ou elle a fini par craquer pour Brisbane elle aussi ? » il y avait-il d'autre Grimes en ville ?.

La situation aurait pu être gênante. Après tout, tu venais de débarquer chez Priam alors que tu ne le connaissais pas très bien. Tu avais l’impression que c’était quelque chose d’intime alors que ce n’était vraiment pas le cas. Et pourtant, une once de mystère pesait sur cette soirée car en ne la définissant ni comme un repas entre amis, ni comme un rendez-vous, tu avais l’impression de marcher sur des œufs. Cependant, s’il y avait une chose qui avait toujours été simple avec Priam c’était de discuter. La situation aurait pu être gênante, des silences trop longs auraient pu s’installer mais pour l’instant ce n’était pas le cas et cela enlevait de tes épaules un sacré poids. En personne habituée à être reçue, tu n’hésitais pas à complimenter Priam sur son loft qui était très bien agencé et très beau même s’il était légèrement trop masculin pour toi. Tu confiais donc au jeune homme que tu n’habitais pas très loin d’ici toi non plus, dans un loft que tu avais acheté deux ans et demi plus tôt. « Donc tu vis à quelques mètres de chez moi et je ne t’ai jamais croisé ? Le monde est injuste » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire. C’était en effet une coïncidence que vous ne vous soyez pas croisés avant mais vu tous les immeubles présents dans le quartier, on ne pouvait pas connaître tout le monde. Le fait qu’il ait fallu un terrible accident de train pour que tu rencontres Priam ne t’avait pas échappé. « Je ne connais toujours pas la plupart de mes voisins, on ne peut pas croiser tout le monde. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. « J’aurais cependant préféré que notre rencontre se fasse dans le quartier plutôt que dans un train accidenté mais je suppose que c’est la vie. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu étais enfin arrivée à vaincre tous les effets à moyen termes qui s’étaient installés dans ta vie depuis l’accident alors c’était plus facile d’en parler même s’il t’arrivait toujours de te réveillée au milieu de la nuit en sueur de ce cauchemar horrible. Priam te mit ensuite l’eau à la bouche avec son menu qui restait en partie un mystère mais tu ne le pressais pas plus que cela pour connaître le secret de ses lasagnes, de toute manière tu seras bien incapable de recréer ce repas donc rien ne sert de faire semblant d’être un as en cuisine. Tu prends ensuite des nouvelles de Priam et de ce qui l’a occupé depuis que vous aviez pris un café ensemble après vous être croisés dans la rue. « Tu as raison, mais j’adore voyager, faire le tour du monde est d’ailleurs dans ma liste de choses à faire » Il y avait un grand nombre de personnes qui voulaient faire le tour du monde. Tu aimais visiter de nouveaux endroits mais tu n’avais jamais voulu faire le tour du monde. Certainement parce que tu avais déjà vécu dans trois pays différents que tu connaissais très bien alors que certains se contentaient de vivre dans le même pays toute leur vie. « Je te souhaite de le réaliser alors. » Dis-tu avec un petit sourire. Tu pensais alors à Tony et à son tour du mode mais tu chassais ces pensées de ton esprit pour te concentrer sur les projets de Priam qui étaient une nouvelle fois mystérieux. Tu décidais de tenter ta chance en lui demandant s’il pouvait en parler mais tu allais devoir rester sur ta frustration pour l’instant. « C’est assez secret mais je peux te dire que ça a un rapport avec le sport » Un rapport avec son boulot donc, peut-être avec sa carrière mais tu n’en sauras pas plus ce soir. Tu ne le connais pas assez pour continuer à pousser le bouchon de toute façon. Tu te contentais donc de lui sourire et il te retourna ta question. Comme Priam s’en doutait, tu étais bel et bien submergée par le boulot ces derniers temps mais comme toujours en réalité. « Je suis sûr que tu t’en sortiras très bien, tu sais que tu es l’une des avocates les plus googlisé ? J’ai vérité, l’information est à cent pour cent fiable » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire en secouant la tête. « A Brisbane certainement et sinon pas pour les bonnes raisons. » Tu ne doutes pas qu’il y a trois ans tu as été l’avocate la plus recherchée à New York et dans les alentours pendant quelques mois mais pas pour tes talents devant un tribunal. Comme à ton habitude, tu vas donner tout ce que tu as mais tu as peur que ta cliente attende trop de toute cette démarche. « J’espère juste ne pas avoir à briser les rêves de ma cliente. » Tu es déjà en train de la préparer à cette possibilité parce que dans tous les cas, tu n’obtiendras jamais la garde complète de son fils. Et puis la conversation se tourne vers des sujets plus banaux, des sujets qui te permettent de penser à autre chose et que vous permettent d’apprendre à vous connaître. « L’Angleterre et l’Amérique ne te manque pas ? La vie là-bas est très différente de la nôtre. Pourquoi l’Australie du coup ? Une envie soudaine de vivre auprès des kangourous ? » Bien sûr que si la vie à New York te manquait. C’était là où tu avais vécu le plus longtemps et elle restera ta ville préférée mais avec le temps, ce manque s’était dissipé et tu pouvais apprécier pleinement ta vie à Brisbane désormais. « On ne va pas se mentir, j’ai eu du mal à m’adapter à la vie australienne et New York me manquera toujours mais je me suis faite à cette nouvelle vie désormais. Et je suis venue rejoindre une partie de ma famille. » Dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres pour répondre à sa question. Brisbane n’était peut-être pas la destination à laquelle tu auras pensé en premier car tu serais partie en Italie dans ce cas mais Leo et Nunzio étaient à Brisbane. Tu retournais la question à Priam qui te dit : « Totalement made in Australia. Je suis né à Sydney cependant, j’y ai vécu presque toute ma vie, jusqu’à la fin de mes études puis après Brisbane, coup de cœur et j’y vis depuis une dizaine d’années » Tu comprenais mieux pourquoi Priam avait envie de faire le tour du monde. Il ne connaissait certainement que l’Australie. « C’est une très belle ville en même temps. Dommage qu’il n’y ait pas plus de kangourous. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant qu’il ne te demande : « Et du coup ta famille est resté à New York ou elle a fini par craquer pour Brisbane elle aussi ? » Un petit sourire se dessina sur ton visage alors que tu lui répondis : « C’est plutôt moi qui suis venue les retrouver. J’ai deux frères à Brisbane et un qui est sans doute quelque part dans le monde. Mes parents sont à New York cependant, mon père ne quittera jamais son cabinet j’en ai bien peur. » Dis-tu en secouant la tête. Mais cela ne te dérange pas, tu n’as aucune envie que vos parents viennent vous retrouver à Brisbane. « Et toi ? Tu es fils unique ou tu as des frères et sœurs ? » Demandas-tu curieuse au jeune homme.

Le monde est petit, était plus que parfaite pour la situation. Sans même le savoir, Priam et Milena avaient vécu à quelques mètres l’un de l’autre sans jamais se croiser, dans le plus pur hasard leur route s’était finalement croisée à des kilomètres de leur quartier habituel, dans un accident dramatique qui avait fait la une des journées pendant plusieurs jours. Désormais réuni autour d’un verre de vin le sportif ne put s’empêcher de taire ses pensées « Je ne connais toujours pas la plupart de mes voisins, on ne peut pas croiser tout le monde. J’aurais cependant préféré que notre rencontre se fasse dans le quartier plutôt que dans un train accidenté mais je suppose que c’est la vie » pendant une fraction de seconde, il ne pensa a rien d’autre qu’à ses mains couvertes de poussières et de sang, un frisson parcourut sa colonne vertébrale jusqu’à ce que la réalité et le regard doux de Milena ne le ramène sur terre. Il ne voulait plus y penser, le jour de l’accident était l’un des pires de sa vie et après des semaines de cauchemar il ne voulait qu’une chose, le laisser à jamais derrière lui. Pour le plus grand bonheur de Priam, le sujet de conversation changea rapidement, lentement et sans se prendre la tête, ils apprenaient à se connaitre l’un l’autre, révélant petit à petit leurs secrets, leurs ambitieux et espérances. En espérant ne pas la faire fuir et passer pour un psychopathe avec cette information, Priam avoua qu’il avait tapé son nom sur un moteur de recherche afin d’en savoir un peu plus sur elle « A Brisbane certainement et sinon pas pour les bonnes raisons » un sourire étira ses lèvres « J’suis pas du genre à m’attarder sur les ragots et les scandales si ça peut te rassurer » il ne comptait pas lui mentir, il avait vu passer des articles sur son passé à New York sans s’y attarder, il se fichait totalement des rumeurs la concernant et des potins sur sa vie privée, en réalité la seule chose qui l’avait intéressé ce jour-là était ses compétences juridique. « J’espère juste ne pas avoir à briser les rêves de ma cliente » il approuva d’un signe de tête, il avait beaucoup de chose à dire à ce sujet mais il refusait de l’obliger à trahir le secret professionnel « Je te souhaite de réussir » avoua-t-il avec le sourire tout en levant son verre à sa future réussite. Priam avala une gorgée de son vin en poursuivant la conversation sur des sujets plus classiques, Milena avait vécu dans plusieurs parties du monde avait de poser ses valises en Australie, un choix qui l’intriguait et qui éveillait de plus en plus sa curiosité « On ne va pas se mentir, j’ai eu du mal à m’adapter à la vie australienne et New York me manquera toujours mais je me suis faite à cette nouvelle vie désormais. Et je suis venue rejoindre une partie de ma famille » il n’avait pas eu la chance de vivre aux Etats-Unis, seulement de passer quelques jours par-ci par-là dans ce grand pays mais il avait rapidement compris que la vie Américaine était à des années lumières de la vie Australienne « Tu penses que c’est un choix définitif ? Ou tu envisages de découvrir d’autres parties du monde un jour ? » il était attaché à Brisbane mais il gardait enfouie dans un coin de sa tête, un rêve, celui de parcourir le monde et de s’installer un jour dans un endroit hors du temps. Milena lui retourna la question et à son tour il se confia sur les raisons de son installation à Brisbane « C’est une très belle ville en même temps. Dommage qu’il n’y ait pas plus de kangourous » il afficha un petit sourire « Il y en a, il suffit d’aller au bon endroit, je t’y emmènerais si tu le souhaites » dit-il, c’était l’avantage d’avoir vécu sur le même continent pendant toute sa vie, il connaissait cette ville et son pays comme sa poche. Alors qu’elle avait évoqué sa famille un peu plutôt, Priam s’y intéressa d’avantage curieux de savoir qui était les autres Grimes « C’est plutôt moi qui suis venue les retrouver. J’ai deux frères à Brisbane et un qui est sans doute quelque part dans le monde. Mes parents sont à New York cependant, mon père ne quittera jamais son cabinet j’en ai bien peur » « Et tu n’as jamais regretté ton choix ? » demanda-t-il en espérant ne pas se montrer trop intrusif dans sa vie « Enfin, j’imagine que tout quitter n’est jamais une décision facile à prendre… » il savait que dans son cas, partir, serait sans doute la décision la plus complexe de toute sa vie. « Et toi ? Tu es fils unique ou tu as des frères et sœurs ? » un sourire se fendit sur ses lèvres alors qu’il pensa à sa petite sœur « Une sœur, Mia » avoua-t’il en déposant son verre de vin sur la table « Elle te plairait, elle est… brillante sans le savoir, généreuse, talentueuse, belle… je dirais qu’elle est parfaite mais il parait que je manque d’objectivité la concernant » et rien ne pouvait changer ça désormais « Tu as peut-être ça avec tes frères mais je suis assez protecteur la concernant, c’est pas toujours facile entre nous mais j’ferais n’importe quoi pour elle » il avait la sensation qu’elle penserait la même chose puisqu’elle avait traversé la moitié du globe pour rejoindre sa famille.

Le fait que Priam t’ait invité chez lui et pas dans un restaurant, faisait que vous pouviez vous dire des choses qui ne pouvaient pas toujours se dire quand on est entouré d’inconnus. Tu avais la chance de n’être connue de personne mais Priam devait être reconnu régulièrement. Tu avais côtoyé un grand nombre d’individus plus ou moins connus quand tu habitais à New York et tu n’avais aucun mal à te souvenir de ces situations. Tom n’avait jamais été très connu et il avait toujours détesté ça. En même temps, Broadway est un petit milieu et ce n’est pas comme au cinéma, la publicité n’est pas le même. Priam et toi vous n’habitiez qu’à quelques pâtés de maison l’un de l’autre et pourtant, il avait fallu que vous vous rencontriez dans le pire accident de train que Brisbane n’ait jamais connu. Tout comme Priam, tu n’avais pas très envie de t’attarder sur ce sujet mais cela ne voulait pas dire que le mentionner était interdit. Tu commençais à faire la paix avec cet épisode ou du moins tu pouvais le mentionner sans en revivre les pires moments. Priam te dit qu’il avait tapé ton nom sur un moteur de recherche et que seules de bonnes choses étaient sorties. Cela te fit plaisir mais tu n’étais pas assez bête pour penser que ton nom n’amenait que de bons résultats. « J’suis pas du genre à m’attarder sur les ragots et les scandales si ça peut te rassurer » Tu ne sais pas si tu es rassurée ou non. Mais bon, si Priam était tombé sur des articles compromettant et qu’il t’avait tout de même invité chez lui c’était que cela n’avait pas dû le traumatiser. Tu savais que ton père avait veillé à ce que les photos disparaissent du net mais les articles eux étaient toujours là. « C’est juste une période de ma vie sur laquelle je préfère ne pas m’attarder. » Parce que tu n’avais pas envie de devoir à chaque fois raconter toute l’histoire, tu n’avais pas envie de revivre cet épisode à chaque discussion que tu avais avec des gens. Mais avec le dossier de Cora, tu savais que cette affaire allait ressortir, si ce n’était pas à Brisbane, ce serait en Floride. La presse locale s’en fera un plaisir. Pourtant, tu t’étais dit que Brisbane c’était assez loin de New York mais rien n’est assez loin pour Internet. « Je te souhaite de réussir » Tu baisses les yeux en secouant la tête. Tu sais déjà que tu ne peux pas réussir. Tu pourras certainement décrocher un droit de visite ou une espèce de garder partagée où Cora peut avoir son fils une semaine ou deux pendant les grandes vacances mais tu ne vois pas comment tu pourrais décrocher la garde totale d’Arthur. Tu sais déjà que tu ne le pourras pas, pas dans un pays aux valeurs familiales telles que celles des Etats-Unis. « Merci. » Te contentas-tu de dire. Il sera au courant de toute manière, sans le savoir car les journaux de Brisbane se feront un plaisir de relayer tout ça. Priam te demanda ensuite comment s’était passée ton adaptation à la vie australienne car vivre à New York et à Brisbane, cela n’avait rien à voir. « Tu penses que c’est un choix définitif ? Ou tu envisages de découvrir d’autres parties du monde un jour ? » Tu envisages de découvrir d’autres parties du monde mais pendant des vacances. Tu ne te revois pas bouger encore une fois, mettre toute ta vie dans des bagages et déménager. Ce n’était pas dans tes plans, alors que les trente-cinq ans approchaient, tu en avais marre de courir dans tous les sens. « Je vais continuer de découvrir le monde mais en vacances. Déménager toute ta vie à l’autre bout du monde demande beaucoup d’énergie. C’est tout recommencer à zéro. J’ai réussi à bien m’entourer à Brisbane et j’ai mon cabinet désormais, je n’ai pas de raisons de partir. » Tu n’avais pas prévu de partir de New York non plus à l’époque. On ne sait jamais ce qui peut arriver mais ce n’est pas vraiment une option pour toi. Sur le ton de la rigolade, tu dis à Priam que tu regrettais n’avoir pas vu plus de kangourous. « Il y en a, il suffit d’aller au bon endroit, je t’y emmènerais si tu le souhaites » Tu hoches la tête avec un grand sourire. Tu n’es pas une grande aventurière mais il faut au moins que tu en aies vu une fois dans ta vie. « Avec plaisir. » Lui répondis-tu alors que la discussion se tournait vers ta famille que tu étais venue rejoindre. Du moins tes deux plus jeunes frères car Cade était dans la nature, certainement toujours au FBI à Washington DC. « Et tu n’as jamais regretté ton choix ? Enfin, j’imagine que tout quitter n’est jamais une décision facile à prendre… » Tu comprenais sa question et la réponse te terrifiait des fois. Tu n’avais jamais regretté d’être venue à Brisbane parce que tu savais que tu n’aurais pas pu continuer de vivre à New York. Tu regrettais New York, cette ville qui était faite pour toi mais tu ne regrettais pas ton choix car il t’avait permis de te reconstruire. « Non, je n’ai jamais regretté mon choix parce que c’était la meilleure chose à faire. Je ne pouvais pas continuer de vivre sereinement à New York, j’aurais fini par tomber en dépression. Ca n’a pas été facile, s’habituer au climat, à la culture, acquérir des équivalences pour mes diplômes de droit, mes six premiers mois ont été très durs mais au moins j’ai pu guérir en paix. » Parce que c’était l’image que tu avais de toi-même qui en avait pris un coup, tu avais eu du mal à te faire confiance, à faire confiance aux autres. Tu retournais ensuite la question à Priam pour savoir s’il avait des frères et sœurs. « Une sœur, Mia. Elle te plairait, elle est… brillante sans le savoir, généreuse, talentueuse, belle… je dirais qu’elle est parfaite mais il parait que je manque d’objectivité la concernant. Tu as peut-être ça avec tes frères mais je suis assez protecteur la concernant, c’est pas toujours facile entre nous mais j’ferais n’importe quoi pour elle » Tu hoches la tête. Tu as grandi avec un grand frère beaucoup trop protecteur à tes yeux mais qui ne t’avait jamais empêché de vivre non plus. Et puis pendant des années tu avais été seule, Cade avait disparu et Nunzio et Leo étaient en Australie. Priam semblait avoir une relation privilégiée avec sa sœur, ce qui n’était pas vraiment le cas pour toi. « Elle a de la chance de t’avoir j’en suis sûre. » Dis-tu avec un petit sourire. « C’est plus compliqué dans ma famille. Quand j’ai débarqué à Brisbane je n’avais pas parlé à mon plus jeune frère depuis plus de cinq ans et je voyais Nunzio une fois par an pour les repas de famille. Ca va mieux aujourd’hui mais nous n’avons jamais été une famille parfaite. » Dis-tu car tu le regrettais. Vos parents vous avaient appris à vous concurrencer sans cesse créant des relations remplies de tensions. C’était à vous de les calmer mais quand vous étiez adolescents, ce n’était pas toujours simple.

Priam avait compris au fils des articles qu’il avait lu sur la toile que le passé de Milena était aussi compliqué que publique ; tout comme pour le sportif, la vie le passé de la jeune femme avait été exposé aux yeux de tous sans qu’elle ne puisse rien dire. Aux fils des années, le brun avait appris à faire avec la presse à scandale, il tentait à sa manière de faire avec les ragots du quotidien ainsi qu’avec les paparazzis qui guettait la moindre de ses erreurs. Le brun comprit rapidement qu’elle n’avait pas envie d’en parler, il aurait aimé pouvoir lui apporter son aide et son soutien mais il n’insista pas, ne souhaitant pas mettre la jeune femme dans une position délicate « C’est juste une période de ma vie sur laquelle je préfère ne pas m’attarder » il afficha un sourire comme pour la rassurer avant de changer de sujet. Il n’y avait rien d’autre à dire en réalité, le passé de la jeune femme ne le concernait pas, tout comme lui – et la plupart des gens - elle avait fait des erreurs mais aucune d’entre elles ne méritaient que sa carrière et son talent d’avocate ne soit remis en question. Parler de voyage, de sa nouvelle vie Australienne ainsi que de leurs familles respectives semblait mettre Milena plus à l’aise ; sans lâcher son verre de vin, il se laissa aller au fil de la discussion découvrant peu à peu les diverses facettes de la brune. « Je vais continuer de découvrir le monde mais en vacances. Déménager toute ta vie à l’autre bout du monde demande beaucoup d’énergie. C’est tout recommencer à zéro. J’ai réussi à bien m’entourer à Brisbane et j’ai mon cabinet désormais, je n’ai pas de raisons de partir » le plan était parfait, Priam le savait, il serait incapable de vivre dans un endroit pays que le sien mais voir le monde pendant une année ou découvrir d’autres cultures pendant ses vacances lui semblait être l’idée idéale. Pourtant, malgré tout il ne pouvait s’empêcher de se demander si sa vie ne serait pas meilleure ailleurs, après tout peut-être que la femme de sa vie l’attendait sur un autre continent ? Il l’ignorait mais une éternelle question le hantait, regretterez-t-il un jour sa décision ? Une fois son verre de vin terminé, le brun lui posa la question. « Non, je n’ai jamais regretté mon choix parce que c’était la meilleure chose à faire. Je ne pouvais pas continuer de vivre sereinement à New York, j’aurais fini par tomber en dépression. Ça n’a pas été facile, s’habituer au climat, à la culture, acquérir des équivalences pour mes diplômes de droit, mes six premiers mois ont été très durs mais au moins j’ai pu guérir en paix » un sourire étira ses lèvres, elle avait fait le bon choix, elle n’avait pas besoin de le dire à haute voix, ses yeux pétillait lorsqu’elle évoquait son nouveau train de vie « Tu peux être fier, beaucoup aurait abandonné avant même d’avoir commencé » il en était sûr, il avait observé cette situation plus d’une fois en particulier dans son métier, beaucoup de gamins rêvait d’être dans une équipe, rêvait de toucher le ballon ovale sans s’en donner les moyens, en abandonnant à la moindre difficultés. Priam réalisait au fur et à mesure de la conversation, que Milena lui ressemblait plus que ce qu’il ne l’imaginait, talentueux, passionné, amoureux de la cuisine italienne mais surtout ils auraient l’un comme l’autre, tout fait pour leur famille. C’est naturellement que le sportif se mit à parler de sa cadette, les yeux brillants, il n’évoquait sans gêne avec une profonde tendresse « Elle a de la chance de t’avoir j’en suis sure » il haussa les épaules « C’est gentil, mais je crois que dans notre histoire c’est moi le plus chanceux » avoua-t-il en pensant à la jeune femme qui ne se trouvait qu’à quelques mètres de lui. « C’est plus compliqué dans ma famille. Quand j’ai débarqué à Brisbane je n’avais pas parlé à mon plus jeune frère depuis plus de cinq ans et je voyais Nunzio une fois par an pour les repas de famille. Ça va mieux aujourd’hui mais nous n’avons jamais été une famille parfaite » il posa son verre vide sur la table avant de rapporter son attention sur la brune « Aucune famille ne l’est, la perfection c’est chiant… personne n’a envie de vivre à bisounoursland » dit-il en souriant. Sa famille, ses parents étaient également loin de la perfection mais les défauts rendaient leur histoire et leur lien fort et unique. Sans arrêter la conversation, Priam quitta le canapé et entra dans sa cuisine ouverte jetant un coup d’œil au four ou se trouvait ses lasagnes « C’est prêt, tu as faim ? » il coupa le minuteur puis le four en entier avant de sortir le plat de ce dernier ; fumantes, l’odeur des lasagnes se rependit dans la pièce alors qu’il les déposa au centre de la table qu’il avait dressé un peu plutôt dans la soirée « Lasagnes à la Strand, ricotta, courgettes, poulet avec une touche de basilic… » dit-il en l’invitant à s’approcher de la table « J’ai ajouté une touche de sauce tomate séché maison… j’espère que tu aimes ? » après tout il ne la connaissait pas assez bien pour connaitre l’ensemble de ses goûts.

Depuis ton arrivée à Brisbane, tu avais réussi à cacher ton passé à ton entourage mais cela semblait bien difficile ces derniers temps. Ton secret ne semblait plus réellement en être un. C’était de ta faute, tu en avais parlé à Eva et puis cela avait eu un effet boule de neige. Mais tu ne regrettais pas de lui en avoir parlé car elle avait eu besoin de l’entendre même si elle ne s’en rendait peut-être pas compte là tout de suite. Cependant, même si tu avais confié ce secret à des proches, cela ne voulait pas dire que tu aimais en discuter et tu n’avais pas envie d’en discuter avec Priam. C’était sans doute idiot car si quelqu’un pouvait te comprendre c’était bien lui qui se faisait certainement photographier à son insu depuis des années mais tu ne le connaissais pas assez pour te confier à ce sujet qui était encore un sujet sensible pour toi malgré le fait que cela remontait à trois années auparavant. Peut-être qu’un jour tu auras envie de te confier mais pas ce soir. Tu laisses donc la conversation se diriger vers ton déménagement à Brisbane et ton adaptation à cette ville et cette culture qui n’avaient rien à voir avec ce que tu avais connu auparavant que ce soit Londres ou à New York. L’adaptation n’avait pas été simple, tu ne le niais pas et c’est donc ce que tu racontais à Priam. Surtout que ce dernier semblait particulièrement intéressé car il te demanda si tu regrettais ton choix. Malgré les efforts que cela t’avait demandé, tu ne pouvais pas regretté d’être venue te réfugier à Brisbane car tu savais que le climat dans lequel tu aurais continué à évoluer à New York aurait fini par te détruire et puis au moins, en Australie tu avais pu renouer des liens familiaux sains, des liens que tu n’avais jamais pu construire avec ta fratrie auparavant. « Tu peux être fier, beaucoup aurait abandonné avant même d’avoir commencé » Tu hausses les épaules. Oui, il fallait du courage mais en même temps, vu la situation dans laquelle tu te trouvais, tu n’avais pas le choix. Tu avais choisi l’option facile, rester à New York aurait été un vrai défi psychologique que tu n’aurais pu relever seule. Mais tu es persuadée que dans les pires moments de son existence, l’être humain trouve toujours les ressources nécessaires pour survivre. « Quand on a pas d’autres choix, on trouve toujours la force pour continuer à avancer. » Ce n’était pas de la fausse modestie, simplement une réalité. Rien ne servait de se faire mousser quand tu avais fait ce que d’autres avaient fait avant toi. Priam avait de la chance de pouvoir vivre dans son pays natal, de ne pas avoir perdu ses repères. Mais tu avais été habituée lors de ton premier déménagement de l’Angleterre aux Etats-Unis. « Tu penses aller t’installer ailleurs ? » Lui demandas-tu curieuse car ses questions laissaient penser qu’il se posait lui-même des questions à ce sujet. La conversation se dirigea ensuite vers le sujet familial et après avoir dit à Priam que tu avais trois frères, il te dit à son tour qu’il avait une sœur, une sœur dont il semblait être fier. « C’est gentil, mais je crois que dans notre histoire c’est moi le plus chanceux » Tu laissais un sourire se dessiner sur ton visage. Priam avait une espèce de vénération pour sa sœur qui te faisait comprendre qu’ils devaient être proches et depuis longtemps. Toi et tes frères, c’était une autre histoire, une histoire que tu aurais aimé être différente mais on ne choisit pas toujours ce que l’on veut et encore moins quand cela concerne sa famille. « Aucune famille ne l’est, la perfection c’est chiant… personne n’a envie de vivre à bisounoursland » Tu secoues la tête avec un fin sourire sur les lèvres. Dieu sait que ce n’était pas la perfection que tu cherchais. Autant tu avais un côté control freak, autant tu n’avais jamais voulu être parfaite. Tu avais toujours voulu tout réussir mais sans que cela soit spécialement parfait. Et ta famille ne s’était laissée aucun moyen d’être parfaite de toute façon. « Avoir une famille parfaite n’a jamais été mon ambition. J’aurais préféré avoir une famille tout court à vrai dire. » Dis-tu en haussant les épaules. Mais Priam ne pouvait rien changer à cela et les choses s’étaient beaucoup arrangées depuis ton arriver à Brisbane, c’était l’essentiel. Priam te quitta pour aller vérifier la cuisson de son plat qui semblait parfaite car il te dit : « C’est prêt, tu as faim ? » Tu te levais du canapé avant de dire : « Toujours quand cela sent aussi bon. » Tu laissais Priam sortir le plat du four et l’installer sur la table alors que tu ramenais les verres de vin et la bouteille. Tu pris place autour de la table intriguée de voir ce qui se trouvait dans ce plat. Le jeune homme ne tarda pas à satisfaire ta curiosité. « Lasagnes à la Strand, ricotta, courgettes, poulet avec une touche de basilic… J’ai ajouté une touche de sauce tomate séché maison… j’espère que tu aimes ? » Est-ce que tu aimais ? Ca avait l’air réellement délicieux. Il te tardait de goûter ça et si cela avait aussi bon goût que l’odeur qui s’en dégageait, tu allais avoir droit à un repas de reine. « Ca a l’air délicieux, il me tarde de goûter ça. » Priam vous servit tous les deux une belle portion et il ne tarda pas à venir prendre place en face de toi. Tu lui resservis du vin et t’en reservis par la même occasion avant de lui demander : « Qu’est-ce qui t’a amené vers le rugby ? » Tu étais curieuse d’en apprendre plus sur lui toi aussi et il était clair que ce sport en plus d’être son travail était sa passion.

Milena était courageuse. Il ne l’avouait pas à haute voix mais il savait qu’il n’aurait pas fait preuve d’autant de force qu’elle face à l’acharnement des journalistes. Le brun l’avait vite compris, la vie d’artiste, de sportif, de personnalité ou même d’avocat célèbre n’était pas simple ; au premier abord elle semblait idyllique mais en profondeur, sa vie était quotidienne jugé par les autres. Malgré la difficulté de la situation, l’ancienne new yorkaise s’en était sortie, elle avait fait table rase du passé pour se consacrer à un nouveau chapitre. Priam se montra humble face à la situation, il savait, il avait lu mais il refusait d’émettre le moindre jugement, la femme qu’il avait en face de lui était admirable, elle lui plaisait, assez pour qu’il décide de mettre de côté les ragots et scandales. « Quand on n’a pas d’autres choix, on trouve toujours la force pour continuer à avancer » une vrai devise de vie pensa-t-il en imaginant les mots écrit en noir sur un grand mur blanc. Contrairement à lui, Milena avait tout quitté pour recommencer à zéro, elle avait dit au revoir à son Amérique chérie pour vivre à des milliers de kilomètres de-là, cependant malgré le sourire et la vie qu’elle s’était construite ici, le sportif se demandait si elle n’avait jamais regretté ce choix. « Tu penses aller t’installer ailleurs ? » il haussa les épaules « Pas pour le moment » le sportif avait refusé plusieurs contrats lors de ses dernières années, en particulier parce que ces derniers impliqué un départ loin de Brisbane et de la vie qu’il s’était construite ici « … mais un jour peut-être. Il parait qu’il ne faut jamais dire jamais » avoua-t-il avec le sourire. Les sujets de discussions changèrent rapidement, Priam se sentait de plus en plus à l’aise à ses côtés, au point qu’il se mette à lui parler de sa cadette assez rapidement. A son tour, la brune se mit à parler des membres de sa famille et alors qu’il imaginait une famille aussi soudée que la sienne, Priam compris rapidement que sa famille n’avait rien à voir avec la sienne. « Avoir une famille parfaite n’a jamais été mon ambition. J’aurais préféré avoir une famille tout court à vrai dire » la tristesse dans le ton de sa voix lui serra le cœur mais il refusait de voir plus longtemps le moindre signe de tristesse « Si tu veux, je peux demander à ma mère de d’adopter, elle est un peu collante mais elle n’est pas méchante… » dit-il en pensant à la femme qui malgré ses défauts restait essentielle dans sa vie. Le brun s’absenta une seconde le temps de jeter un coup d’œil dans le four avant de revenir vers elle, un large sourire sur le visage. Le diner était chaud, prêt à être dégusté, il espérait juste qu’elle ait aussi faim que lui « Toujours quand cela sent aussi bon » il lui sourit avant de l’inviter à s’installer autour de la table qu’il avait dressé un peu plus tôt. Alors qu’il déposa le plat au milieu de la table, Priam lui annonça la couleur espérant que son choix soit à la hauteur de ses espérances « Ça a l’air délicieux, il me tarde de goûter ça » il déposa une part au centre de son assiette avant de s’installer face à elle avant de lever son verre en l’honneur de cette soirée. Priam attrapa ses couverts, se mit à couper un bout de sa lasagnes avant de relever son regard vers la brune « Qu’est-ce qui t’a amené vers le rugby ? » dieu c’était toujours sa première réponse, celle qu’il gardait dans un coin de sa tête sans jamais oser le dire « J’étais du genre hyperactif en étant gamin et mes parents m’ont inscrit dans un club pour me défouler tu vois … ? Il y avait plein d’activité et j’ai découvert le rugby un peu par hasard... » pourtant, malgré les années passé, il se souvenait encore de l’exact moment où il avait touché le ballon ovale pour la première fois « … j’ai directement adhéré et en rentrant j’ai demandé à mes parents de m’acheter tout l’équipement… et j’ai jamais arrêté depuis ce jour-là » dit-il avec un léger sourire « Je te montrerais bien mon premier équipement mais il est un peu juste maintenant » mais même s’il ne rentrerait jamais plus dedans il l’avait gardé dans une boite dans un coin de sa chambre dans l’espoir qu’un jour son fils puisse découvrir cette passion à son tour. « Et toi alors… pourquoi le droit et la justice ? » demanda-t-il à son tour.

Beaucoup de gens s’imaginaient sans doute que tu étais venue à Brisbane pour changer d’air, sur un coup de tête ou pour changer radicalement de vie. Cela te faisait sourire car au final ta vie n’avait pas réellement changé. Tu étais toujours avocate, tu avais même ton propre cabinet alors tu ne pouvais pas te plaindre. Tu avais fuit comme tant d’autres avant toi et tu n’en étais pas fière mais tu dois avouer que des fois, c’est la meilleure solution. Tes parents avaient eu du mal à comprendre, pour eux, c’était perdre la dernière enfant qui leur était attachée mais ils avaient compris. Tu ne pus t’empêcher d’être amusée aux questions de Priam. Tu ne pus t’empêcher de te demander si sa curiosité signifiait qu’il pensait aller s’installer à l’étrange de son côté ou si c’était de la curiosité pour apprendre à mieux te connaître. Avec un peu de chance, c’était un peu des deux. « Pas pour le moment. Mais un jour peut-être. Il parait qu’il ne faut jamais dire jamais » Il avait raison. Il valait mieux éviter d’être fataliste. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie de quelqu’un. Tu pensais ne jamais quitter New York parce que c’était la ville dans laquelle tu te sentais le plus à l’aise. Tu étais réellement tombée amoureuse de cette ville quand tu y étais arrivée adolescente et y vivre toute ta vie avait été ce que tu avais prévu. Cependant, tu habitais aujourd’hui à Brisbane sans la moindre intention de retourner à New York pour une durée plus longue que quelques semaines de vacances. « C’est plus sage, la vie est pleine de surprise. » Lui dis-tu avant de prendre une gorgée de vin. Ce qui était certain c’était qu’il valait mieux ne pas faire ce choix sur un coup de tête comme tu l’avais fait. Si tu avais préparé ton déménagement, ton adaptation aurait été plus simple. Mais tu n’avais pas eu la tête à le faire ni le temps car ton départ rimait avec libération à l’époque. Le sujet de vos familles respectives arriva rapidement sur la table et tu ne pus t’empêcher de regretter de n’avoir jamais réellement eu une famille. Même si Priam semblait s’amuser du fait que sa sœur préfèrerait qu’il la laisse tranquille, il était évident quand il en parlait qu’il aimait énormément la jeune femme. Avec tes frères à toi, l’amour que vous pouviez ressentir les uns pour les autres se couplait toujours à une autre émotion plus négative. « Si tu veux, je peux demander à ma mère de d’adopter, elle est un peu collante mais elle n’est pas méchante… » Un sourire amusé se dessina sur ton visage. Tu ne doutais pas que la mère de Priam devait être une mère bien plus compétente que la tienne. En même temps, ce n’était pas très difficile. Il était évident que la famille Strand était bien plus soudée que la tienne ne le sera jamais. « Je suis trop vieille pour me faire adopter. Et puis elle aura plus de place pour accueillir la future Madame Strand. » Dis-tu sur un air taquin au jeune homme. Parce qu’il allait bien un jour ramener une femme avec qui il serait heureux non ? Tu espérais pour lui que ce serait le cas. Il te dit que le repas était prêt et tu n’hésitais pas à le suivre pour prendre place sur la table qu’il avait dressée. Il sortit le plat du four avant de te le présenter et de vous en servir une portion. Tu ne tardais pas à en goûter un morceau et c’était vraiment délicieux. « Tu diras à ta mère qu’elle a une sacrée bonne recette. Et qu’elle t’a bien appris à cuisiner. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant de prendre une seconde bouchée. Tu continuais à manger tranquillement alors que tu laissais le temps à Priam de t’expliquer pourquoi il avait choisi le rugby ou plutôt comment il en était arrivé là. Parce que des fois, on se laisse porter sans réellement choisir et on apprend à aimer au fur et à mesure. « J’étais du genre hyperactif en étant gamin et mes parents m’ont inscrit dans un club pour me défouler tu vois … ? Il y avait plein d’activité et j’ai découvert le rugby un peu par hasard... J’ai directement adhéré et en rentrant j’ai demandé à mes parents de m’acheter tout l’équipement… et j’ai jamais arrêté depuis ce jour-là Je te montrerais bien mon premier équipement mais il est un peu juste maintenant » Un sourire en coin se dessina sur ton visage à ces paroles qui t’amusaient. En effet, s’il était enfant à l’époque, tu n’allais pas pouvoir le voir enfiler cet uniforme. « Je pense en effet que ça risque d’être un peu juste. Mais je ne dirais pas non à une photo. » Dis-tu d’un air faussement innocent. Tu doutais que Priam t’en montre mais si on jour tu rencontrais sa mère ou sa sœur, ce sera certainement la première chose que tu leur demanderas. « Et toi alors… pourquoi le droit et la justice ? » Tu retiens un soupir. Tu es habituée à cette question désormais. Personne ne te la posait à New York, c’était une évidence pour tout le monde que tu aies fait ce choix mais pas à Brisbane. « Mon père est un grand avocat de New York. Quand mon aîné lui a fait comprendre qu’il ne serait jamais avocat, le fardeau de l’héritage professionnel est tombé sur moi. Je n’avais pas envie de faire autre chose alors je me suis lancée dans des études de droit. Je pensais les subir mais finalement, je me suis passionnée du sujet. J’ai suivi le chemin tracé par mon père qui a cependant dû accepter que je ne me tourne pas vers les affaires mais vers le droit de la famille. » Dis-tu à Priam car sur ce point là tu avais été intransigeante comme sur le choix de Berkeley pour ton premier cycle universitaire avant d’entrer en école de droit.

Milena et Priam avait grandi dans des familles totalement différentes, pourtant il restait persuadé que la vision de la famille qu’il chérissait était proche de celle de la jeune avocate. Dans l’espoir de lui redonner le sourire, le brun lui proposa une adoption tardive Je suis trop vieille pour me faire adopter. Et puis elle aura plus de place pour accueillir la future Madame Strand » elle venait de mettre le doigt sur le plus grand souhait de sa mère et le sujet qui le rendait le plus nerveux « En effet, mais il faut que je la trouve avant » dit-il avec un léger sourire sur les lèvres. L’amour était le sujet tabou du sportif, sa dernière vrai histoire remontait a plusieurs années et depuis il n’avait fait que faire les mauvais choix auprès des mauvaises personnes mais pour la première fois depuis une éternité, l’envie de remonter en scelle était belle et bien présente. Priam ne s’attarda pas plus longtemps sur le sujet, même s’il ne l’avouait pas, il avait invité Milena parce qu’elle lui plaisait alors évoquer un futur, une relation sérieuses,  les enfants et compagnie ne lui sembla pas être une bonne idée. « Tu diras à ta mère qu’elle a une sacrée bonne recette. Et qu’elle t’a bien appris à cuisiner » elle le tira de ses pensées, comme tout passionné de cuisine, recevoir un compliment sincère était la meilleure des récompenses « Merci, j’ai beaucoup hésité sur le choix du plat alors je suis ravie que ça te plaise » avoua-t-il après avoir avalé une gorgée de vin. La brune lui plaisait de plus en plus, au-delà de son évidente beauté, elle était brillante, généreuse et contrairement à toutes les filles qu’il avait rencontré elle ne s’intéressait pas qu’à son compte à banque ou à sa célébrité. Peu à peu, il se confia à elle, évoquant aisément les souvenirs de son enfance « Je pense en effet que ça risque d’être un peu juste. Mais je ne dirais pas non à une photo » « Je te montrerais ça toute à l’heure mais interdiction de se moquer promis ? » dit-il avec un sourire, il n’était pas dupe, Priam n’avait pas toujours était cet homme sportif et musclé, gamin il était plutôt sec et gringalet, il lui a fallu un bon moment pour s’épaissir et pour obtenir la carrure qu’il avait aujourd’hui. A son tour, il fut curieux d’en apprendre un peu plus sur son passé et sur les choix qui l’avaient poussé à choisir le droit « Mon père est un grand avocat de New York. Quand mon aîné lui a fait comprendre qu’il ne serait jamais avocat, le fardeau de l’héritage professionnel est tombé sur moi. Je n’avais pas envie de faire autre chose alors je me suis lancée dans des études de droit. Je pensais les subir mais finalement, je me suis passionnée du sujet. J’ai suivi le chemin tracé par mon père qui a cependant dû accepter que je ne me tourne pas vers les affaires mais vers le droit de la famille » son discours ne fit que confirmer ce qu’il pensait, en plus d’être incroyablement intelligente, elle était aussi passionnée que lui « C’est très impressionnant, tu sauves un peu le monde à ta façon tu sais » il le voyait ainsi, elle était des familles dans le besoin même si cela signifiait qu’elles doivent se séparer un jour « J’imagine cependant que ça ne doit pas toujours être facile… ça t’es déjà arrivé d’être devant un cas où tu t’es dit ouvre les yeux ? Bouge-toi ? » demanda-t-il curieux. Loin d’être naïf, Priam savait qu’il n’aurait jamais pu faire ce métier, il manquait d’impraticabilité, il aurait été incapable de défendre une personne qu’il ne jugeait pas bonne et n’aurait pas pu rester de marbre face certaines situations familiales. Au fil de la discussion, le sportif termina son assiette ainsi que son verre puis remarqua que celui de la brune était quasiment vide « Tu en veux encore un peu ? » dit-il en désignant la bouteille de vin.

Tu ne savais pas à quoi t’attendre quand tu avais accepté de dîner avec Priam mais tu n’étais pas déçue d’avoir accepté. La discussion se déroulait facilement entre vous, il n’y avait pas besoin de se forcer et ça, c’était plus qu’agréable. Après tout, vous étiez presque des inconnus avant ce soir et il aurait pu s’avérer que vous n’aviez finalement pas grand chose à vous dire. Le fait que cela ne soit pas le cas te plaisait parce que Priam, en plus d’être un très bel homme t’intriguait. Tu avais envie d’en savoir plus sur lui et tu espérais que ce soit le cas ce soir ou lors d’une autre occasion. « En effet, mais il faut que je la trouve avant » Tu laissais un sourire s’installer à ton tour sur tes lèvres. Priam semblait rencontrer les mêmes soucis que toi dans sa vie amoureuse. Rencontrer la bonne personne, celle avec qui construire une histoire n’était pas chose facile et lui aussi en faisait les frais. « C’est conseillé en effet. » Lui dis-tu avec un petit sourire pour le taquiner sans plus t’attarder à ce sujet. C’était un sujet personnel et presque intime. Et puis vous n’aviez pas mis d’étiquette sur ce dîner mais il fallait être dans le déni pour ne pas reconnaître que cela ressemblait à un rendez-vous galant et que possiblement, quelque chose pourrait se passer entre vous si vous continuiez sur cette voie. Mais c’était s’emballer et tu préférais complimenter Priam et sa mère pour la recette et la réalisation de ce repas délicieux. « Merci, j’ai beaucoup hésité sur le choix du plat alors je suis ravie que ça te plaise » Tu espérais qu’il ne s’était tout de même pas donné trop de mal parce que tu n’étais vraiment pas difficile niveau nourriture, particulièrement quand on mettait devant toi quelque chose qui se rapprochait de la nourriture italienne. « Pari réussi de mon côté. » Lui dis-tu en lui montrant ton assiette vide. Tu n’avais jamais été du genre à te priver de nourriture car étrangement, même en faisant peu de sport tu ne semblais pas la stocker, ne prenant pas de poids facilement. Priam te parla ensuite de ce qui l’avait amené vers le rugby et il te parla de son premier uniforme qu’il ne pouvait plus passer bien entendu mais dont il devait avoir des photos. « Je te montrerais ça toute à l’heure mais interdiction de se moquer promis ? » Tu le regardais avec un petit sourire en coin avant de lui dire d’un air faussement vexée : « Moi ? Me moquer ? Jamais de la vie voyons ! » Et dans un sens c’était vrai parce qu’on ne se moquait jamais vraiment de ce genre de photos. On a tous nos petites casseroles d’enfants niveau photo donc si tu te moquais, il pourra sans aucun doute se moquer en retour s’il se trouve un jour devant des photos de ton enfance ou de ton adolescence. Priam te demanda ensuite ce qui t’avait poussé à choisir d’être avocate et tu lui racontais donc comment était née cette vocation qui n’était pas vraiment venue de toi au début il fallait l’avouer. « C’est très impressionnant, tu sauves un peu le monde à ta façon tu sais. J’imagine cependant que ça ne doit pas toujours être facile… ça t’es déjà arrivé d’être devant un cas où tu t’es dit ouvre les yeux ? Bouge-toi ? » Tu soupires parce que c’est le genre de cas qui finit toujours par vous tomber dessus. Tout le monde en rencontre c’est la vie d’un avocat malheureusement. Mais tu n’as pas été trop malchanceuse de ce côté-là malgré tout. « Globalement je ne peux pas me plaindre, j’ai des clients plutôt décents. Mais il m’est arrivé de défendre des maris qui trompaient leurs femmes, qui les battaient. De confier gérer des adoptions à des familles dont je n’étais pas certaine que j’aurais confié mes enfants. Cela fait malheureusement partie du métier. » Dis-tu en haussant les épaules. Il n’y a jamais réellement un gentil et un méchant dans des histoires de divorce ou d’adoption, c’était toujours plus compliqué que ça. « Tu en veux encore un peu ? » Tu secoues la tête. Tu as assez bu pour ce soir et le dîner touchant à sa fin, mieux vaut que tu arrêtes là. Et puis tu travailles demain, autant arriver au boulot avec toutes tes capacités. « Ca ira pour moi merci. C’était vraiment délicieux. » Dis-tu une nouvelle fois au jeune homme pour lui montrer que tu avais apprécié le plat autant que toutes les attentions qu’il avait mises dans cette soirée.

Entre eux, le feeling était aussi évident que naturel. Les doutes qu’il avait eus lorsqu’elle avait passé la porte s’étaient envolés pour laisser place à une sensation agréable qui lui donnait l’impression d’être là où il devait être. La compagnie de la brune était à la hauteur de ses espérances, à des kilomètres du genre de fille qu’il avait fréquenté par le passé, Milena était ce qui se rapprochait le plus de sa vision de la femme idéale, probablement trop bien pour lui. Ils discutèrent de tout et de rien sans se juger l’un l’autre, au fur et à mesure des sujets de conversation, le sportif réalisa qu’il avait plus en commun avec elle que ce qu’il avait imaginé. Alors qu’ils avaient déjà passé en revue de nombreux sujet, le sportif s’intéressa un peu plus à sa carrière d’avocate et au rythme de vie que lui imposé un tel métier, persuadé que sa vie devait être aussi passionnante que stressante, le brun lui fit part de ses interrogations concernant son quotidien d’avocate en droit de la famille. « Globalement je ne peux pas me plaindre, j’ai des clients plutôt décents. Mais il m’est arrivé de défendre des maris qui trompaient leurs femmes, qui les battaient. De confier gérer des adoptions à des familles dont je n’étais pas certaine que j’aurais confié mes enfants. Cela fait malheureusement partie du métier » il l’écoutait avec la plus grande dès attention, réellement intéressé par son choix de vie il était également impressionné par son attitude noble ainsi que par l’objectivité dont elle semblait faire preuve chaque jour. Un sourire sur le visage, il n’hésita pas une seconde ou lui faire part de sa vision des choses « Au risque de radoter, je suis très impressionné par vous Milena Grimes » avoua-t-il avant d’avaler la dernière gorgée de son verre de vin. Une fois leur assiette terminée, Priam s’assura que son estomac était suffisamment rempli et qu’une nouvelle part de lasagne ne la tentait pas « Ça ira pour moi merci. C’était vraiment délicieux » elle avait touché en plein cœur son âme de cuisiné en compliment ce qui lui avait proposé « J’espère qu’il te reste un peu de place pour le dessert » dit-il avec un clin d’œil avant de débarrasser rapidement la table. Il déposa les assiettes dans l’évier de la cuisine sans les laver de suite puis déposa le plat de lasagnes tiède sur le plan de travail avant de revenir vers elle « Tu aimes la framboises ? » demanda-t-il avant de sortir les desserts du frigidaire. Ne connaissant pas ses gouts, le brun avait opté pour un passe par tout, une touche italienne qu’il jugeait intemporelle tout en la revisitant avec des notes de saison « Tiramisu aux framboises avec sa touche de chocolat noir » dit-il en déposant la verrine devant l’avocate. Priam s’installa de nouveau face à Milena tout en continuant la discussion, ils parlèrent sports puisque le sportif l’interrogea sur ses connaissances dans ce domaine, amusé, il partagea plusieurs instants de rires avant de se rendre compte que le temps avait défilé plus vite que ce qu’il avait imaginé. Ils échangèrent pendant encore plusieurs minutes avant que l’heure des séparations ne soient venus « Laisse-moi te raccompagner à ta voiture » en parfait gentleman, il l’avait accompagné en bas de l’immeuble jusqu’à son véhicule avant d’échanger avec elle, un sourire « J’ai vraiment passé une superbe soirée, j’espère qu’on aura l’occasion de recommencer » avoua-t-il. Légèrement nerveux, il réalisa que deux issus s’imposaient à lui, incapable de trancher, il s’interrogea sur les sentiments de la brune, que voulait-elle ? Qu’attendait-elle ? Sans être sûr de lui, il opta pour la solution qu’il jugea la plus correcte et déposa un baiser sur sa joue mais au bord de ses lèvres « Sois prudente sur la route » lui souffla-t-il avant de la laisser partir.