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 ariam ▲ twisted nerve

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ariam ▲ twisted nerve Empty
Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyJeu 15 Fév 2018 - 17:07

twisted nerve
liam & ariane

Si je voulais l’écrire ce livre, fallait que j’arrête mes conneries. Depuis presqu’un an, l’idée n’arrêtait pas de remonter, de s’immiscer, de s’imposer dans ma tête, et c’était bien après l’avoir tournée dans tous les sens que j’avais fini par m’asseoir au beau milieu de la nuit, sur le canapé de Nadia, des tonnes de papiers autour de moi, des crayons qui coulent, une carafe de café et la trame de Bob Dylan qui berce le reste. C’était con, c’était embryonnaire, c’était des bribes, mais cette nuit-là, j’avais été plus allumée et plus inspirée encore que je ne l’avais été depuis très, très longtemps. Un effet de fou, l’accomplissement. Le sentiment d’être au bon endroit, au bon moment. Ça donne envie de sourire bêtement, de partager le truc avec le plus de gens possible, de ne vivre que d’eau fraîche et de citations bien clichées empilées sur Pinterest. Ça avait duré une semaine après, tout au plus. À annoter mes idées entre deux appels à GQ, à me stationner en bordure du chemin pour enregistrer les quelques pistes qui étaient remontées à la surface durant un énième brainstorm en silence. Puis la vie, l’urgence, les banalités qui s’immiscent, et rien d’autre qui justifie le fait que j’avais le temps, le talent, l’audace, de poursuivre. J’étais pas une auteure, j’étais à peine une journaliste. J’étais pas une grande écrivaine, j’étais juste une fille qui avait de la facilité avec les mots. Le doute qui prend toute la place, et les phrases que j’efface, que je rature, que je reformule cinq fois de suite avant de les juger d’un sourcil froncé, d’un regard noir. Laissez un projet en suspens trop longtemps et il vous fera l’effet d’une ancre qui vous tire vers le bas, indicible, qui vous accroche et vous saigne, qui vous fait remettre en question jusqu’à votre existence, votre talent, le syndrome de l’imposteur qui jongle avec le reste, le sourire fin, blasé. Et un matin, c’en était trop. C’était pas moi de douter de mes projets, de mes idées. C’était pas moi, de repousser un truc sous prétexte que j’avais la trouille. Je le ferais, coûte que coûte. Je l’écrirais ce bouquin où j’empilerais le meilleur de mon boulot, de mon sass, de cette nana qui se targue de pouvoir régler les cœurs brisés d’un claquement de doigt. Ces histoires qu’on m’a partagées et que je reprendrais, que j’améliorerais, que je réécrirais à ma façon, la bonne, c’était ce que je voulais faire. Alors, merde, je le ferais. C’était ce qui justifiait le tintement de mon clavier d’ordinateur, incessant, qui comblait le silence plus que rassurant de la pièce. Lumière tamisée, grande tasse de thé, fenêtre ouverte – je me la jouais auteure à fond, jouant d’un appartement vide, silencieux, plongé dans un calme de coton. Pour être efficace, je devais être seule, ignorée, impossible à rejoindre, isolée. C’était un moment que pour moi et personne d’autre, et ça sonnerait bien mieux lorsqu’on me demanderait en entrevue les premiers souvenirs du livre, les premières fois où j’avais vraiment bossé dessus. « Oh, ce chapitre est né entre un scotch on the rocks et les reflets de la peine lune à travers les volets entrouverts. » la classe.

D’ailleurs, parlant de scotch, ça manque. J’en suis à un moment particulièrement salé, à une critique sociale sur la sexualité de celle qui a tout donné à son amant, et qui l’a quand même vu tourner le dos et retourner tête basse et queue battante vers sa femme pour cause de facilité. Qu’est-ce qu’elle aurait pu faire de différent, de mieux, de plus audacieux même ?  J’ai le doigt dessus et néanmoins je bloque. Première fois depuis les 5 heures que j’ai enfermées chez moi – ce qui n’est pas plus mal. Allons-y d’une pause alors, d’un passage dans le monde réel le temps de remettre mes réflexions en place, et qui sait, de peut-être même en avoir de nouvelles à force d’observer ce qui se trame au pub du quartier, où tout est permis, secret. Impression qui se confirme alors que je passe l’embrasure de la porte pour tomber sur toute une étude des relations interpersonnelles. Damn, cette soirée s’annonce déjà plus qu’intéressante. Prenant place au bar, je détaille avec ravissement l’étendue de la jungle humaine qui se dessine tout autour. Des vieux loups de mer qui rigolent grassement, les yeux baladeurs, le torse bien bombé. Des femmes mûres au caractère bien trempés, aux vêtements coupés au couteau qui affinent leur silhouette. Des pucelles aux yeux brillants qui trottinent effrontément au bras de mecs qui risquent de leur briser le coeur dans la seconde. Des couples à leurs débuts qui n’arrivent pas à garder leurs mains que pour eux. Des mecs qui font semblant pour séduire l’objet de leur désir. Des nanas qui en mettent trop, ou pas assez, simplement pour les rendre fous. Et un barman qui comprend exactement ce dont j’ai besoin alors qu’il dépose un verre de Glenlivet devant moi. Je prie pour ce karma qui semble trop bien se porter depuis un bon moment déjà, et une première gorgée touche mes lèvres au moment où je remarque qu’on vient s’installer à mes côtés. Tant que le nouveau venu ne me parle pas et me laisse apprécier ce moment de silence – qui aura probablement raison de ma page blanche à chasser du revers de la main – tout ira bien. « À ce que je vois, vous êtes à sec. » il a presque réussi à rester silencieux le bonhomme, à comprendre mon non verbal. Mais le voilà qui insiste, alors que de longues minutes plus tard, je pose le verre sur le chêne vernis, rassasiée. « Vous êtes dangereusement sexy lorsque vous avez l’air fâchée. » mon silence lui laissait une dernière chance, l’ignorer était un traitement de faveur, mais il a usé un peu trop fort de mon hospitalité. Et elle tourne au ralenti, ma nuque, elle prend son temps, elle se délecte du mouvement, avant que mes prunelles acérées se posent sur l’homme à mes côtés. Pas ce soir, bonhomme. Jamais, en fait. « Then, I’m about to be gorgeous. »

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Dernière édition par Ariane Parker le Sam 17 Fév 2018 - 18:11, édité 1 fois
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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptySam 17 Fév 2018 - 10:26



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*Je n'avais pas mis longtemps a revenir sur le devant de la scène. Le monde de la nuit, c'était ce qu'il me fallait pour me sentir en vie, pour me débarasser de pensées un peu trop insistante, de souvenirs peu supportable. Gagner du temps, reculer pour mieux sauter. Sauter dans le vide. Le silence revenait toujours a la charge accompagné de mes démons. Mes compagnons de fortune. Ils ont finit par s'attacher a moi avec le temps. Moi, je ne me suis toujours pas fait a leurs présence. Il y a quelques jours de ça, l'épisode prison after party avait au moins eu le mérite de faire un point sur ma situation. Mon instabilité prenait des tournants aux allures de menaces. Cette même menace sous le visage d'Heller Strange. Ce caractère incontrolable c'était ce qui pouvait causer ma perte au Club. Visiblement, j'avais des problèmes a régler pour pouvoir daigner avancer. Reprendre les choses en main. Et ça avait commencé avec elle. Hannah. Mon enfer personnel. Son retour surprise ne m'avait pas laissé indifférent et le fait d'avoir été enfermé a ses cotés le temps d'une nuit avait au moins eu le mérite de m'ouvrir les yeux sur certaines choses. Cette montée de violence, elle y était pour quelque chose. Alors, j'avais pris les devant, le soir même après avoir été libéré, j'avais accepté de la revoir, chez moi. Un tête a tête douloureux mais nécessaire. Il fallait parler, extérioriser ce trop plein d'émotion qui me rongeait. Ce que je gardais depuis bien trop longtemps. Quant a Zelda, son silence après la prison avait terminé de jouer avec mes nerfs. Certainement en colère après moi, j'attendais un quelconque signe, ne sachant si je devais moi même faire le premier pas. Je pataugeai dans un brouillard sans nom de tout les cotés. Et ça me rendait dingue. J'affrontais cette réalité. J'étais le seul responsable.*
Bien entendu, Liam n'avait jamais remis les pieds dans le fameux club qui lui avait offert une nuit en prison. Leçon apprise, éviter les soirées de ce genre, il n'était d'ailleurs pas certain de réussir a garder son calme si il retombait sur l'un de ses compagnons de prison. A commencé par l'asiatique qui l'avait soupçonné de cacher quelque chose. Il avait récolté la tempête en guise de réponse. De quoi enqueter sur Liam encore un peu plus. Peu importe ce qu'il pensait, il était loin d'être un simple barman. Mais ça, c'était un secret bien gardé. Sauf pour les fouineuse du genre de son ex. Il y avait plus qu'a espérer que celle ci tienne sa langue de son coté. Il lui faisait confiance sur ce point. Ils faisaient parti du même bateau maintenant. 
De retour derrière les contoirs, Liam vidait son esprit entre deux mojitos. Les derniers. Son collègue venait de commencer le service annonçant la fin pour lui. Il n'avait pourtant pas l'intention de rentrer de suite, comptant profiter de sa soirée. Il lance un regard vers son binome, ses yeux dérivèrent vers la cliente en face de lui. Il plisse les yeux, une sensation de déjà vu. Une chevelure rousse qui eu l'effet psychologique de le renvoyer dans sa prison quelques jours plus tôt. Ariane. Impénétrable, il l'observe retourner s'assoir, un verre a la main. Cette fille là avait été la seule a avoir "prit sa défense" cette nuit là. Liam n'avait pas manqué de remarquer l'attitude séductrice qu'elle avait eu a son égard. Elle semblait d'ailleurs plutôt a l'aise avec sa sexualité de ce qu'il avait pu entendre. Un caractère piquant a souhait. Elle aussi n'avait pas hésité une seule seconde a se jeter dans la bagarre. Liam hésite, songeant a allé terminer sa soirée ailleurs bien qu'Ariane éveillait sa curiosité. Il fouilla d'abord le bar a la recherche d'un de ses amis. Rejouer l'épisode prison était bien la dernière chose dont il avait envie ce soir. Personne en vue. Lorsqu'il reporta son attention sur celle ci, un homme avait prit place devant elle. Son visage transpirait l'agacement. Une vision qui termina de le décider. Comptant bien être le maitre de cette soirée, Liam se dirigea vers la fameuse table, le regard sombre. 

- T'as pas l'air de savoir décripter son visage. Lacha il a l'intention de l'homme. Dégage.

Rapide et efficace. L'attitude du barman ne met pas longtemps a faire fuir celui ci. Son regard se tourne vers Ariane. Ils se scrutent. Liam se demandant soudain la raison de sa propre réaction. Il s'installe devant elle, porté par un silence presque menaçant. Il finit par prendre la parole.

- On se connait, je crois.

Bien plus que de la curiosité envers cette femme, Liam l'avait également vue se frotter a Heller. Les connaissances du boss apportait souvent leurs lots de surprises.




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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyMer 21 Fév 2018 - 6:38

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liam & ariane

C’était typique, immanquable, insupportable. À chaque fois qu’on remarquait une fille assise seule à un bar, y’avait au moins un candidat de choix discutable qui venait s’échouer à ses côtés, lui faire les yeux doux, la cat caller en espérant qu’elle le regarde tout sourire comme s’il était le messie venu la sortir d'un mouvement svelte de biceps gonflé de l’ennui profond et ingérable de ne pas avoir de testostérone à regarder, à admirer, à adorer le temps d’une fraction de seconde de trop. Habituellement, j’envoyais des signaux silencieux assez évidents pour m’éviter la cérémonie peut glorieuse pour eux de débarrasser prompto de mon champ de vision si j’étais pas ouverte à la conversation, ou à plus si affinités. Semblerait-il que ce soir, mes bonnes intentions et mon instinct de recherche m’aient foutu direct sur le radar d’un type en particulier, pas spécialement hideux, mais pas attirant pour autant. Il empeste la vieille bière cheap et la digestion qui vient avec, il roucoule à mon oreille comme un corbeau en phase de mutation, et c’est tout juste si je lui accorde la moindre seconde d’attention avant de renvoyer mon regard dans la direction opposée à son haleine putride, et de poursuivre ma soirée de bon programme, l'ignorant allègrement jusqu'à ce que son cerveau ramolli par le houblon comprenne le message. Néanmoins, c’était sans compter sur l’arrivée de mon chevalier servant du soir, et notez le roulement d’yeux, le soupir, et la pointe de cynisme qui orne mon visage en le voyant se poster là grand et fort et fier, à s’imposer comme le sauveur de ces dames et à laisser à mon dragueur de fortune tout le loisir de voir qu’il empiète sur la plate-bande d’un autre - ce qu'apparemment, j’ignorais. Et j’assiste au spectacle, muette, le menton appuyé sur la paume de ma main, les iris qui passent de l’un à l’autre comme si c’était une joute particulièrement sérieuse qui se jouait entre eux deux, alors que ce sourire narquois qui se dessine sur mes lèvres n’est en rien inquisiteur.

Et je le reconnais, le preux sans son armure qui vole à ma rescousse, ou du moins, je reconnais la courbe que son jeans fait, entre les hanches et les cuisses, ce cul qui m’a valu quelques commentaires et encore plus de regards à la dérobée une poignée de jours plus tôt, et qui a tout de même réussi à me servir une pina colada pas mauvaise, avant de se retrouver à mes côtés, les menottes aux poignets - et ça, sans métaphore. Liam de ce que je me souviens, pour avoir entendu la tête de toilettes le roucouler over and over durant une nuit complète. Et ce Liam donc, cocktail boy, qui prend place face à moi, tout fier de son entrée remarquée, ses propos ayant fait naître une étincelle dans ses yeux. Mignon, le gamin. « Parce que toi, tu sais mieux le décrypter peut-être? » il est pas humble non plus, bien loin de savoir où est sa place quand il prend ses aises sur le siège adjacent au mien, qu’il agit comme une connaissance, comme un pote presque, alors que j’ai rien demandé strictement rien, à part être seule, ou au moins, être accompagnée de quelqu’un qui ne me prend pas pour une vierge Marie, Mary Sue des bas fonds sans courage et sans confiance, qui a besoin d’être soutenue, maintenue, surveillée en toute circonstance. Il capte enfin qu’on se connaît, c’est que les coups qu’a donné Seung à sa tête ont fini par laisser des séquelles ma foi. Je me cale un peu plus confortablement sur le dossier, laissant la maigre tension entre nous deux baisser - ou monter, c’est selon, mes mots qui finissent par claquer pour simple réponse, pique facile à cerner, beaucoup moins que mes intentions à l’heure actuelle. « Assez pour que tu t’installes à ma table sans que je t’ai invité, apparemment. » et c’est le battement de cils de la rébellion qui accompagne mes paroles, c’est l’expression de défi qui prend place sur mon visage, c’est la joute qui commence, et c’est mon enthousiasme qui fait tout de même la conversation, tâtant encore si j’ai un adversaire de taille comme interlocuteur, ou si on m’a collé sa version censurée, celle qui préfère se retenir en public, celle qui l’a presque empêché de lâcher sa fougue sur mon ami, coloc de cellule de dégrisement. « Elles ont guéri vite, tes balafres. C’est Heller qui t’a soigné? »  et voilà pour les nouvelles, de ma voix chantante, douce ironie. Mes prunelles qui détaillent chaque parcelle de son visage, la peau à nue où je vois encore de maigres bribes des attaques, mais pas assez pour que ce soit dérangeant à l’oeil.    

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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyJeu 22 Fév 2018 - 18:44



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On se connait, je crois. Ce ton neutre a l'intensité vibrante, ça n'avait rien d'une supposition. Le ton employé arborait des airs d'affirmations. Ca ce répercute dans son esprit. Une évidence mais il tourne autour du pot comme si Liam cherchait a tâter le terrain. Si il avançait en zone ennemie ou bien si le drapeau blanc était levé, flottant dans l'air. Ca encore, cela faisait partie de la compléxité de Liam. Agir sur un coup de tête, laisser son impulsivité improviser, s'installer a une table sans avoir la moindre intentions pour finalement ouvrir la bouche, déballer quelques mots qui, a première vue, n'avait rien de travaillés, pourtant parfaitement conscient que la réponse d'Ariane était susceptible de l'éclairer quant a la suite de ces retrouvailles. Un coup de tête murement réfléchit après coup. Il se connaissait, avec le temps Liam avait apprit a parer ses propres coups bas, tirer profit de ses propres défauts. Mais parfois, ça ne voulait tout simplement pas allé dans son sens. Il n'avait jamais été réellement doué pour démarrer une conversation. Ni même pour l'entretenir d'ailleurs. Préférant les silences aux mots, les actions aux promesses. Bien plus parlant que des lettres assemblées en un charabia de mensonges. Ecouter le bruit qu'il y a dans le silence, la plaie qui se propage, le danger qui nous guette. L'observation c'était la clé. Comment en un seul regard, il pouvait devenir intrusif sans avoir a prononcer le moindre mot. Suivant son inspiration et la personne se trouvant en face de lui, Liam pouvait pourtant prendre un plaisir sournois a pimenter le moment par des mots bien placés. Un grand joueur quand il le voulait dont la spécialité était de contourner malicieusement les questions pour éviter d'en révéler trop sur sa personne tout  en renchérissant sur une autre. Ayant eu vent de la répartie phénoménale d'Ariane, l'humeur soudain joueuse de celui ci vint titiller ses cordes vocales. Troquer l'observation pour les mots le temps d'un instant et assouvir cette curiosité. Qui était réellement la jeune femme devant lui. La réponse ne tarde pas a arriver, mettant de suite Liam dans le bain.

Parce que toi, tu sais mieux le décrypter peut-être ?

Haussement d'épaules du barman. L'ombre d'un rictus se dessine sur ses lèvres avant de disparaitre. Le pitbull s'engrène, laissant Liam quelques part entre le territoire allié et le territoire ennemi. Cette fille pique sa curiosité. Agressive mais son regard balayant son corps, pensant être discrète, pas assez pour Liam, rendrait presque ses paroles confuses. Raison pour laquelle il reste là, muré dans le silence, s'adossant un peu plus confortablement sur le dossier de sa chaise, une main dans ses cheveux, attendant le deuxième round, un dernier pique dans lequel il pourrait s'insinuer pour retourner la situation en sa faveur. Ariane ne tarde pas a ouvrir une nouvelle fois la bouche. Liam en profite pour tester le terrain a nouveau. Une phrase qu'il ne prononce pas a la légère sans qu'il ne soit un minimum certain de ce que son interlocutrice va répondre. 

- Je peux très bien partir si tu veux.

Il la défit. Elle est curieuse. C'est contagieux. Trop pour laisser Liam s'échapper. Les deux savent maintenant pertinemment qu'il ne partira pas. Et comme pour prouver qu'il ne s'était pas trompé, Ariane reprend la parole, soudain plus intéréssée.

Elles ont guéri vite, tes balafres. C’est Heller qui t’a soigné ?

Il laisse échapper un petit rire. Jaune. Mais il rit. Ne pas se laisser abattre. La déstabilisation ça ne marchait pas avec lui. Du moins, pas comme ça. Pas dans cet état d'esprit. Liam évite pourtant de se rappeler comment il les avait acquit. Ces balafres. Une défaite cuisante qui n'avait aucune place dans cette conversation. Alors il prend le relais, fait ce qu'il sait le mieux faire. Prendre au piège son interlocuteur par ses propres paroles, contourner la question pour en poser une autre. Sa main droite quitte sa crinière couleur corbeau pour venir se poser sur la table, son dos se décollant du dossier pour se rapprocher d'Ariane, une lueur de défis dans le regard qu'il avait parfois dans ses grands jours. Son ton a changé.

- Puisqu'on parle du loup, c'est ton prof de box, pas vrai ? J'ai reconnu quelques une de ses techniques. Un vrai pitbull d'attaque.

Du moins de ce qu'il avait pu voir avant de tomber sous les coups de Seung. Peut être mieux ainsi. Si Liam avait pu voir qu'Ariane s'était attaqué a Zelda, sa petite protégée, la conversation aurait certainement prit une tout autre tournure. Parlant d'autre tournure, il éprouva le besoin vicieux de rajouter quelque chose comme si il cherchait a pousser Ariane dans ses retranchements. Toujours a deux doigts de la limite...

- Les pitbull s'est réputé pour attaquer sans réfléchir, non ? Je suis sur qu'Heller peux t'apprendre a maitriser ça.

Plutôt ironique lorsque l'on connaissait Liam et son impulsivité légendaire. La même qui l'avait poussé a frapper Seung. Soit. Il cherchait simplement a voir ce qu'Ariane avait dans le ventre. 





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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyJeu 1 Mar 2018 - 12:27

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liam & ariane

Oh le petit jeu, oh les douces attaques. Il a trouvé en moi une adversaire particulièrement acharnée, et s’il s’attarde à me piquer encore de la sorte, il risque de se repartir avec de jolies vannes supplémentaires à ajouter à son trousseau. Le voilà qui prend ses aises sous mon regard dubitatif, et je ne demande pas mieux qu’une longue lampée de scotch pour assister à ses prouesses, à son anticipation de mes besoins qui est ma foi si mignonne que j’en ai presque une émotion. Presque. « Et déclarer forfait si vite? » ses menaces de partir me laissent blasée, au sens où je sais très bien à détailler son regard, l’étincelle qui y brille, le rictus qui se dessine sur ses lèvres, son ton intéressé, qu’il ne partira pas de sitôt. Qu’il restera posé là, pour mon plus grand intérêt, et l’inverse est toute aussi vraie. Il était rare que les gens tiennent aussi longtemps, que les gens s’éternisent, que les gens en redemandent, à mes côtés. On finit toujours par se lasser des parties de piques, on finit toujours par trouver le confort, le doux, le beau, le facile plus attrayant. Et ils se défilent les uns et les autres comme des mouches, personne ne reste stoïque à redemander des claques du revers. C’est probablement ce qui rend sa présence un peu plus différente que les précédentes, même celle de l’autre lourd qui a bien sûr fini par aller ronger son frein à l’autre bout du bar, nouvelle proie dans sa ligne de mire. Je pourrais dire que je suis déçue de ne plus être au top de ses priorités charnelles de la soirée - mais ce serait lui accorder trop d’attention, trop d’honneur. Et mis à part son haleine fétide d’houblon, je ne me souvenais même plus du type en soi. Alors que Liam était encore trop frais dans ma mémoire pour que je l’oublie de sitôt. Guerre de regard, guerre de défi, et la proximité de son visage qui maintenant se rapproche un brin du mien aurait tout pour me rendre inconfortable. Trop de proximité, trop l’intimité, trop de bulle percée et de carapace qu’il écorche, mais la mention d’Heller le pique suffisamment pour qu’il rétorque, et voilà qu’il mord, ou tente de. « Il serait fier d’entendre que tout le mérite lui revient. » tout le sarcasme du monde dans ma voix. Cet ego que je partageais avec le boxer, cette rivalité qui l’avait rendu plus intriguant qu’autre chose. Heller et toute son histoire, ses secrets, son armure. Heller et sa vie dont je ne voulais absolument pas entendre parler. Heller et le froid dans ma voix, parce qu’en somme, il m’a montré la technique mais le reste était naturel, le reste était enfoui, inné. Il avait le crédit qu’on lui donnait, et je prenais le reste.

Puis c’est l’attaque malhabile, c’est l’accusation de l’agressivité. Je ne me cachais certainement pas d’adorer cogner là où ça faisait mal, de presser parfois trop fort là où on ne m’en donnait pas le droit. Ce n’était pas une surprise non plus qu’il essaie de voir jusqu’où il pouvait aller, alors que depuis qu’il était passé à mes côtés je le repoussais toujours un peu plus dans ses retranchements. Il était facile à lire Liam, au final, facile à comprendre, à analyser, à anticiper. Plusieurs points entre nous qui se ressemblent, les similitudes qui rendent la conversation un peu plus buvable, qui y ajoutent du piquant le temps que ça dure. Ne sachant pas quand sa route croisera la mienne à nouveau, c’est le défi du dernier mot qui reprend le dessus, c’est l’envie de la lui boucler qui me donne du nerf, de la motivation à revendre. « Si après presqu’un an il n’y arrive pas, j’arrêterais de fonder tes espoirs là-dessus. » et je bats des cils, parce que c’est beau, la naïveté, l’innocence. Me calmer n’a jamais été l’objectif principal, faire de moi un petit mouton sage et suiveur n’a jamais été au centre de mes priorités. J’aimais bien, être rouge. Passer de passion en passion, de coup de coeur en coup de poing. J’aimais bien l’intensité et ce que ça apporte, les émotions et le coeur de travers trop souvent pour que ce soit sain, pour que la chandelle ne brûle pas par les deux bouts. Mais brûler, justement, c’était seulement ce à quoi j’étais douée. « À ce que je sache, tu n’es pas le mieux placé pour parler de se maîtriser de toute façon. » et c’est trop facile de le pointer du doigt, de lui rappeler sa prise de tête avec SJ, de lui montrer qu’il ne prêche pas par l’exemple, qu’il est bien loin d’être celui qui a le droit, que dis-je, l’immense privilège de me lancer la première pierre. Mon verre se termine d’une longue gorgée, mes iris se vissent aux siens avant de les quitter pour une fraction de seconde. Juste assez longtemps pour commander la même chose deux fois au barman qui passe à notre hauteur.


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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptySam 3 Mar 2018 - 16:35



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Tester ses adversaires sur un terrain glissant était définitivement son jeu favoris. Pousser les gens hors de leurs limites quand lui même était toujours a deux doigts de passer la frontière. Liam avait beau être redoutable dans ses silences et ses regards, il pouvait être encore plus dévastateur quand il usait de ses cordes vocales. Fin stratège, infame manipulateur des répliques bien senties, toujours a la recherche du piment qui allait enflammer le jeu. Jeu d'échec stratégique, le pion toujours en équilibre. Un équilibre instable. A croire que ce bar réveillait ses instincts de grand joueur. Mais parfois, cela finissait par se retourner contre lui. L'image d'un certain Cole qui s'installe dans son esprit a son insu. Ce jeu qui avait prit des tournures étranges sous l'effet de l'alcool, Liam n'avait cessé de se demander jusqu'ou la joute verbale ce serait arrété si il avait été en pleine possession de ses moyens ce soir là. Un adversaire redoutablement efficace, ce Cole. Et il semblerait bien qu'il venait de trouver son double féminin. En plus piquant. Plus extrême. Heller. Ariane. Il finit par s'offrir le droit de se demander a quoi pouvait bien ressembler la relation entre ces deux là. Il semblait l'apprécier. Bien que Liam les soupçonnait de se la jouer "guerre des piques" au vu du caractère de la belle rousse. Etait elle au courant pour le Club ? Couchaient ils ensemble ? Un tas de questions qui resterait probablement sans réponse pour ce soir. Alors il se contente d'observer, attraper au vol le léger malaise de la jeune femme qui ne lui avait pas échappé lors de son rapprochement. Brisé l'intimité. Exactement ce qu'il recherchait. 

Si après presqu’un an il n’y arrive pas, j’arrêterais de fonder tes espoirs là-dessus.

L'envie d'avoir le dernier mot. Et ça marche. Liam ne répond pas, se contente de faire une moue faussement impressionné sur ses lèvres. Peser les similitudes qu'il y avait entre elle et lui. Le pitbull dans les traces du loup solitaire. Heller avait bien essayé, fut un temps, de canaliser ses pulsions, tout comme Ariane, ses espoirs s'était rapidement envolés. Au contraire, elles n'avaient cessées de s'accroitre au fil des années. Le feu qui brule. Sécheresse et tout s'embrase en un rien de temps. Il n'avait pas besoin de la connaitre pour sentir cette même intensité. Les flammes dans son regard. Attiser la curiosité dans un dernier pic. Touché. Liam ne réagit pas de suite, se contente de la dévisager d'un regard sombre avant de laisser apparaitre un sourire en coin particulièrement séduisant. Il croise les bras, dos contre la chaise.

- Je préfère laisser mes pulsions me guider, Ariane.

Appuyer sur le nom. A la belle rousse de déceler le sens de ses mots. Il reste vague, sa phrase avait des dizaines d'interprétations possible. Ca l'amusait. Cultiver le mystère. 

- Bien plus amusant, je dirais. Son regard se plante a nouveau dans le sien comme si il cherchait a faire monter la tension entre elle et lui. On a des points communs toi et moi...

Impossible de résister. Et c'est a nouveau ce petit rictus qui vient prendre possession de ses lèvres.





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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyMer 7 Mar 2018 - 5:42

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J’étais passée maître dans l’art de tenir le regard, le souffle, le rythme. J’avais mon brevet en dernier mot, j’avais cette parcelle là, cette étincelle qui s’illuminait devant un adversaire de taille, suffisante pour me garder intéressée le temps d’une seconde ou deux, avant de passer à autre chose. Liam se montre plus coriace que ce à quoi je m’attendais, et si mes paroles ne sont pas particulièrement chaleureuses, si elles ne l’invitent pas du tout à rester, ne l’intiment pas plus à prendre ma défense comme si c’en était logique, je le laisse prendre ses aises, se dévoiler un peu plus noir sous mes coups d’oeil furtifs, moins docile que la première fois où je l’avais rencontré. Il y avait peut-être de l’espoir, en soit. « Et elles te disent quoi, là, les pulsions?  » parce qu’il ne peut pas affirmer quelque chose sans soutenir son point. Parce qu’il ne peut pas piquer sans penser que je ne vais pas l’attendre du revers, prête pour les preuves, pour le tangible, pour plus que ses lèvres qui s’étirent en un sourire mystérieux, suffisant pour que j’arque la nuque d’intérêt. La scène de l’extérieur ressemble beaucoup trop à un combat de boxe sans le ring, sans les gants, sans la cloche, et je m’étonne à me demander ce que ça donnerait, s’il était mon adversaire là aussi. S’il pouvait retourner mes coups des siens, si ma verve impitoyable finirait par le mettre KO avant l’impact sur ses muscles déjà endoloris. Mon sourcil se hausse de lui-même, sans que j’y réfléchisse, lorsqu’il avant qu’on se ressemble. « Ah ouais, we do? »  il ne me connaît pas. Il ne connaît que ce que je veux bien lui montrer, et encore, entre mes remarques acides et mes roulements d’yeux, on est bien loin de quoi que ce soit de concret pouvant lui permettre de s’affirmer aussi prompt à me cerner de la sorte. Même mes meilleurs amis, même ma mère, rares étaient ceux qui avaient réussi à mettre le doigt sur le mystère Ariane au grand complet, et en deux entrevues, en une poignée de phrases, il se proclame mon jumeau ou presque? Permettez-moi d’être dubitative. « Parce qu’aux dernières nouvelles, moi, je nous trouvais rien du tout de similaire.  » et je laisse le fond de ma pensée résonner cru à ses oreilles, suffisamment. Pourtant, il a fait tiquer quelque chose. Il a fait craquer une brèche, il est allé jouer sur mon orgueil, sur ce masque que j’arbore depuis si longtemps et qui me convient parfaitement, qu’il a pointé du doigt, qu’il a clamé être en mesure de casser. À voir, donc.

Mais la curiosité est piquée. On pose un nouveau verre devant moi, lui de même, et je prends le tends de faire tourner le liquide sur les parois de glace, pesant ses mots, pensant la prochaine attaque. Le silence ne m’incommode pas, au contraire, je m’y retrouve bien, mieux, confortable. Un peu plus et ce sera lui qui brouillera l’ambiance s’il en ajoute une couche, mais je préfère prendre le lead à nouveau. Cette envie de tout contrôler, et surtout, de clarifier ce qui à mon sens a été trop vite anticipé du sien. « Alors, qu’est-ce qu’un pitbull comme moi a en commun avec un labrador comme toi? »  et je chante, et je pointe, et c’est une moue moqueuse qui orne mon visage de porcelaine, ma peau immaculée qui jure avec mes propos si sales, si mesquins, alignés à la perfection pour le faire bouillir à son tour. « J’ai vu comment t’as plié devant lui ; fais pas cet air là. Tu t’es vendu tout seul. » en référence à son statut de pauvre petit chiot docile, blond comme les blés, loyal, trop. Il n’avait pas fait long feu lorsqu’Heller était débarqué dans la cellule ce soir-là, alors que je pouvais me targuer haut et fort d’avoir tenu tête à la bête comme toutes les autres occasions d'avant. Encore une fois, rien du tout qui ressemble. « Il dirait quoi le patron, s’il te voyait faire, là? »  à rôder autour de moi, plus implicitement. À tâter le démon, à jouer trop près des flammes. À croire qu’on a toutes les cartes de la partie alors qu’on commence à peine à distribuer le jeu. Et j'anticipe son rôle auprès d'Heller, avant d'à mon tour réduire la distance entre nous deux. Oh honey, two can play that game.  

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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyVen 9 Mar 2018 - 17:25



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Des points commun. Subjectif. L'évidence c'est qu'elle va réagir. Et c'est ce qu'il cherche, titiller la fierté, l'obligé a parler. Chaque mots prononcés, chaque lettres qui s'emballent, parfaitement maitrisées, plus elle se braque, plus il pénètre en elle. Provoquer pour affaiblir, Ariane en maitrise la technique, Liam, lui, utilise la technique du boomerang. Attendre la faute de l'adversaire, la provocation de trop, le détail qui s'enflamme, le mot qui dérape, la réponse qui lui revient en pleine face et c'est le masque qui s'effrite, la chaire qui s'entaille. Comment en une fraction de seconde, il pouvait retourner la situation. Bien trop observateur pour laisser le moindre détail lui échapper. Il sonde. Il perce. Il cerne. Son regard noisette a l'intensité mystérieuse, celui qui met mal a l'aise, celui qui incite a céder. Ce soir l'adversaire est de taille, principalement la raison pour laquelle Liam garde le contrôle. Ariane l'avait vu craquer en un rien de temps en présence de Seung, presque certain que c'est ce qu'elle attend. Un nouveau dérapage a se mettre sous la dent. Laisser son impulsivité prendre les devants, c'était la laisser gagner a ce petit jeu. Alors rien ne l'atteint vraiment, des paroles qui planent au dessus de lui, l'effleure sans vraiment percuter ses émotions. Le petit déclic qui fait tourner. Vriller. Mauvais joueur, certainement, ça l'amusait. Sauf que cette fille n'avait jamais eu le monopole des pics bien sentie. Ceux qui terrassent. Victoire par ko. Et c'est l'image de son vieille ennemi qui s'incruste dans son esprit, un visage empoisonné bien trop familier. Cole. Game over. La différence, c'est qu'en sa compagnie, Liam n'avait jamais eu le contrôle. L'infériorité qui fait mal. Non, c'était différent avec elle. Ex Eaquo pour l'instant et c'est l'égo qui rumine, s'acharne a dépasser l'adversaire. Le pitbull qui grogne, le pitbull qui menace. Le loup patiente. Observe. Assez pour cibler le fameux point commun dont il parlait plus tôt. Cette guerre des pics, bien qu'excitant, c'était une manière d'éloigner l'ennemie de la carapace. De ne pas s'engouffrer dans la brèche émotionnelle que l'adversaire pouvait causer. Le rapprochement qui met mal a l'aise avait eu raison d'elle. Touchée. Mais pas coulée. Une partie de cache cache entre ce qu'elle voulait bien lui montrer et ce qu'elle était réellement. Se rapprocher, chauffer, bruler puis s'éloigner, refroidir. Ascension au coeur de l'ennemi. La voix d'Ariane qui résonne, lui qui accroche son regard. Qu'est ce que ses pulsions lui disait ? Question dangereuse. Question intéréssante. Il ne répond pas, laisse son regard faire grimper l'intensité. Il la défie. La réponse se trouve a l'intérieur de lui. Il lui offre l'opportunité de lire dans ses yeux, y voir ce qu'elle souhaitait voir ou bien simplement se voiler la face sur la potentielle réponse. La vérité c'est que ce jeu l'amusait. Quelqu'un qui osait lui tenir tête de cette manière, ça en devenait presque excitant. D'autant plus que la jolie rousse était loin d'être désagréable a regarder. 

- ... Parce qu’aux dernières nouvelles, moi, je nous trouvais rien du tout de similaire.

Liam répond par un léger rictus. Se voiler la face, donc. Choix presque décevant mais soit, ils avaient toute la nuit pour faire évoluer les décisions. Le silence fait bourdonner ses sens, un serveur vient momentanèment cacher la vue d'Ariane en déposant un verre a chaque extrémités de la table. Il l'attrape instantanément, comme attiré par ce doux poison qui avait tendance a couler un peu trop souvent dans ses veines. Il fait tourner machinalement la boisson contre les parois de verres, patiente, puise l'inspiration dans chaque gouttes alcoolisées pour venir y tremper ses lèvres. Douce drogue qui fait battre ses sens. Et le dernier pic fuse, user de la provocation a outrance, chercher le point sensible. Trouvé. La flamme qui s'embrase. La réplique toute trouvée. 

- "Qui sème le vent, récolte la tempête". Tu connais cette expression ? Je pense qu'il dirait ça. La comparaison avec le labrador, je pense que ça l'aurait bien fait rire. Surement parcequ'il me connait. Imprévisible. Agressif. L'étoffe d'un loup.

Reposer le verre, sentir la chaleur de l'alcool transpercer sa gorge. Nouveau rapprochement. Liam pose ses coudes sur la table, surement parcequ'il avait besoin de cette proximité dérangeante pour exposer ses prochaines paroles. On ne joue plus, droit au but. Assez observer, assez écouter pour être certain de ce qu'il allait balancer.

- Tant de pics mesquins, Ariane. Tant d'agressivité dans la bouche d'une si belle femme. Encore un peu plus proche, voix plus basse dans l'intimité. Plus percutant, encore. Mais c'est du bluff. De quoi éloigner ceux qui tourne un peu trop autour de toi, ceux qui pourrait briser ce masque que tu arbores si fiérement.

Nouveau silence, laisser a Ariane le temps d'encaisser les mots. Les couteaux qui se plantent. Liam ne joue plus, surement parcequ'il estime avoir déjà gagné. Surement parcequ'en dévoilant ce qu'il avait comprit d'Ariane, il se dévoilait lui même. Là était leur point commun. Surement la raison pour laquelle cette fille l'intriguait tant. Ce calme apparent si étrange a Liam, même le vocabulaire utilisé est différent, la curiosité le pousse a allé plus loin, avoir le dessus encore un peu plus longtemps.

- Suis je une menace pour toi, Ariane ?

Tout comme elle pouvait l'être pour lui, elle semblait lire en lui comme dans un livre ouvert. C'était réciproque. Lui même ne filtre pas ses mots, comme ci il avait levé le masque avant elle pour pouvoir l'atteindre. L'autre coté du miroir avant que les portes ne se referment a nouveau.





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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyVen 16 Mar 2018 - 20:11

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Il me faut tout mon self control pour ne pas recracher ma gorgée de scotch alors qu’il s’étale sur son proverbe à la con, qu’il parle avec la douce voix du sage, avec l’intonation de celui qui en sait tellement plus sur la vie parce qu’il se garde au minimum 5 minutes chaque jour pour s’arrêter de regarder son cul et lever les iris vers les étoiles. « Oh, parce que tu te prends pour Maya Angelou maintenant? » et mon visage se contracte dans un rictus entre l’hilarité et le dédain, hilare qu’il s’y croit autant, dédaigneuse qu’il me pense le public attitré pour ce genre de réflexion pas du tout crédible, surtout pas venu de sa bouche. Son regard qui n’en peut plus de se plonger dans le mien, et l’impression qu’il viole mon intimité à s’en donner tant d'importance. Y’a ce frisson qui naît à la racine de ma nuque, qui longe tout mon dos, s’arrête en chemin non pour prendre plus en vigueur. « L’étoffe, hen. »  que je précise, et j’étouffe un nouveau rire parce qu’il faudrait pas le faire pleurer en lieu public non plus, le louveteau d’élevage. Hochant de la tête, pinçant les lèvres, et c’est trop beau, c’est trop pitoyable, c’est exactement ce à quoi je m’attendais à lui ouvrir la porte trop grande, à faire comme si son petit jeu avait la moindre importance dans ma soirée, dans ma vie. Le seul truc qui me faisait chier à l’instant, c’était qu’un aussi beau cul était attaché à ce package deal là. « Calme tes illusions de mâle alpha, veux-tu. Darwin se retourne dans sa tombe. » et son intensité qui devrait baisser d’un cran, si vous voulez que je vous dise. Lui qui se donne tant en importance, lui qui prend toute la place sur son siège, qui gobe mon oxygène avec ses remarques, qui se la pète, qui se croit tellement au-dessus de tout ça. Et parce que c’est la suite logique lorsque la brebis se sent en danger, et parce que c’est exactement ce qu’on conseille de faire dans les livres de marketing au collège pour réussir une vente, pour montrer sa dominance aux gamins dans la cours de récré, il renchérit en pointant ma direction, en me refilant le blâme. Adorable.

L’agressivité passe, la rage c’est mon petit-déjeuner. Mais qu’il call le bluff, c’est ce qui me fait rire de plus belle. Le regard qui monte au ciel, la mine faussement outrée qu’il pense m’avoir si bien cernée, qu’il s’en targue depuis tout à l’heure, qu’il n’ait jamais vraiment compris toutes les nuances et le second degré dont je l’assène maintenant. Va falloir y aller de façon plus claire j’pense bien, question que le message se rende à ses neurones trop imbibées dirons-nous, question de lui donner le moindrement de crédit.  « Et quand même, t’es encore là. » sa théorie si irréfutable lorsqu’il l’avance ne fait aucun sens s’il se prend en exemple. Un masque - oh, la blague. C’est 100% Ariane Parker qu’il a sous les yeux, même mieux, c’est ce qu’il aura, parce qu’en vrai, hold back sur ce genre d’attitude finira par me donner de l'eczéma. Et j’inspire, et je sens le feu monter dans mon ventre, l’ennui qui laisse passer toute une gamme d’émotions flirtant avec tous les extrêmes, et sa tête de connard tout au centre de la cible, que j’ai accessoirement envie d’éclater sur le bois vernis de la table qui nous sépare. Au moins là, il comprendrait le message. « You wish. » une menace? Ah, mais c’est qu’il adore ça, au final. Passer pour la tête de turc, passer pour le dude qui a tant à me montrer, tant à me faire comprendre. Une longue gorgée plus tard et je sais déjà où je finirai la soirée - et certainement pas dans ses draps. À mon tour de plonger mes prunelles dans les siennes, et là, c’est le regard de l’oiseau de proie qui s’assume, ce sont mes pupilles acérées qui ne lui donnent aucun autre choix que de me regarder, d’enregistrer mon air fermé, mon expression glaciale, la voix qui va avec et la langue qui claque maintenant que l’ambiance feutrée du bar ne lui donnera aucune excuse pour dire qu’il n’a pas tout bien saisi. Et sinon, qu’il lise sur mes lèvres. « Oh Liam, mon pauvre. T’es au bas de la chaîne alimentaire.  » fausse pitié, voix qui chante, et j’arque la nuque. Il est temps que je lui donne l’heure juste, que je m’installe dans sa routine rien que pour y mettre le feu. L’essence est envoyée toute autour, reste juste à craquer une allumette. « Tout en bas, tout en dessous de moi.  » et j’insiste, m’approchant un peu plus, juste assez, faisant fi de l’électricité qu’il s’imaginait entre nous, des atomes qui pétillent, de mon rire qui est mesquin, mais si salvateur. « Et c’est bien la seule fois où tu le seras. » oh qu’elle est piquante, la petite. Oh qu’elle prend plaisir, à laisser tous les sous-entendus du monde couler de mes lèvres à ses oreilles, et les cartes sont sur la table, les dés lancés bien haut. Mon parfum reste encore dans son sillage.  
   
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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyMer 21 Mar 2018 - 18:00



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Oh qu'ils sont contagieux. Ces petits lancés de pics furtifs. Oh qu'ils sont dangereux. A trop se frotter aux épines on en voit la plaie se propager. Mais il s'est prit au jeu comme il l'avait fait avec Cole. Curiosité malsaine. Celle qui cherche. Qui tâtonne dans le noir jusqu'a trouver le point fatidique qui lui permettra de gagner. A trop s'éloigner, on se perd dans l'obscurité. Marche arrière et c'est la défaite assurée. Ariane, elle, semble avoir réponse a tout. Le pitbull aboie. Tape juste. Précision qui pousse Liam a s'intérésser encore plus a son adversaire. Etrange qu'il n'ait pas encore lui même sortit les crocs. Il a comprit. Éclair de lucidité depuis que son poing avait attiré sur le visage de Seung. La violence ne donne pas toujours raison. Pour une fois baisser la tête et laisser l'arbitre levé le poing de l'adversaire, attendre le prochain round, celui ci déjà perdu. Il l'avait bien voulu. Peut être lasse d'accumuler des ennemis dans son sillage empoisonné. Il a vu en Ariane une opportunité. Envie étrange d'établir un rapprochement, lui prouver qu'ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre. Avoir Ariane de son coté, c'était un sacré binome. Simplement des preuves a donner. Calmer la bête et lui permettre d'ouvrir les yeux sans la moindre pointe d'agressivité. Quelque chose d'encore peu exploité chez Liam mais qui méritait d'y porter de l'attention. Raison pour laquelle le barman n'avait toujours pas attaqué. Des années qu'il chargeait tel un taureau. Peut être était il temps de prendre du recul. La prison avait, au moins, eu le mérite de lui ouvrir les yeux sur ça. Un éventuel changement. Se méfier des habitudes qui reviennent au galop. 

Oh, parce que tu te prends pour Maya Angelou maintenant ?

Une gorgée plus tard, Liam repose son verre, son regard qui s'aggripe a elle, sourire emprisonné sur ses lèvres. Façon de lui faire comprendre qu'elle ne touchera pas son point sensible ce soir. Peut être était elle seule a jouer, a présent. Pourtant il ne résiste pas a lui répondre.

- Liam Weiss, c'est suffisant. Railla il.

Le rire d'Ariane lui passe au dessus de la tête. Elle se voile la face, la demoiselle. Semble vouloir fermer les yeux sur une vérité pourtant claire pour Liam. Son propre sourire s'élargie. Au fond, il aurait probablement réagit pareil si il avait été a sa place. Elle continue de grogner, lui balaye les lieux de son regard laser, une intensité bien trop profonde pour être laissée au hasard. Rien ne lui échappe, jusqu'aux mimiques d'Ariane qui résonnait dans ses mots. Il est déjà en train de chercher une suite, quelque chose de plus percutant. Ou bien quelque chose qui serait susceptible de rétablir un semblant de paix. Les pitbull et les loups, étaient ils donc fait pour s'entendre ? Entre deux pics, Liam espérait pouvoir changer la donne. Et la voila qui parle de chaine alimentaire. Alors qu'il aurait du s'offusquer, c'est cet homme plein de surprises, celui dont on ne devine jamais réellement ses prochaines intentions, qui revient sur le devant de la scène. Sa langue qui passe sur ses lèvres, regard insatiable posé sur elle. Rentrer dans son jeu.

- Si je n'étais pas d'un naturel dominant, j'aurais presque trouvé ça excitant. 

Sexuellement parlant, cela allait sans dire. Petit regard de défis en prime tandis que son parfum l'enveloppe d'une touche sensuelle et sucrée. Il finit par reprendre la parole.

- Ne me dis pas que tu m'en veux encore pour la comparaison avec le pitbull, ça ne te ressemble pas Ariane. Rire léger. Labrador, pitbull, on est quitte, je suppose ?

Son verre qui se lève vers elle, regard malicieux avant de porter l'alcool a sa bouche. La bataille est perdue mais pas la guerre.



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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptyVen 23 Mar 2018 - 3:21

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Sa voix en vient à m’irriter au plus haut point. S’il avait pas une si belle gueule, si sa mâchoire de merde était pas aussi carrée, si le sourire carnassier dont il me toise n’était pas aussi aguicheur que révulsant, on en serait pas là, je ne serais pas là. À la place, j’hoche lentement de la tête lorsqu’il se nomme au grand complet, l'imaginant déjà espérer que sa catchphrase ait motivé le fait que je me précipite sur Facebook pour le stalker en direct de ma bagnole lorsque j’aurai fini mon verre, lorsqu’il sera hors de mon champ de vision. « Il a un nom de famille, donc. » et je soupire, lasse, oh si lasse. Je m’en balance, au final. J’irai pas non plus voir si on est compatibles sur love calculator, si l’asymétrie de son visage agencée à celle du mien nous guidera vers une possibilité de famille unie, une idylle qui durera sur une dizaine d’années tout au mieux. J’ai plus l’intérêt - certaines mauvaises langues diraient l’âge -  de craquer pour les bad boys en collants, pour les regards voilés et la voix toute en tremolo. Puis, y’a la mention du sexe, le pur, le dur, celui qu’on ne dissémine pas derrière des allusions simplistes, derrière des remarques grivoises pas parfaitement assumées. Elle est bien là, la vanne, la pique, et la langue qui claque du moment où son regard perçant s’accroche au mien. Il a capté, et pire encore, il renchérit.  « Ah ça, tu vois, je demande à voir. » le rire mauvais qui s’échappe d’entre mes lèvres quand il se qualifie de dominant, la blague, mon scotch que je cracherais presque à sa gueule si fière si le verre ne m’avait pas coûté une somme plus ridicule que ma carte bleue osera afficher demain matin au réveil. Pas question que je gaspille mon poison une seule minute sur son attitude imbu, sa confiance en bloc qui me fait pitié. « Parce que là, on en est bien loin. »  maternelle ou presque, c’est ma main qui se pose sur son bras, qui fait fi du contact électrique, du choc de casser mon ego du sien - ou l'inverse - le temps de lui renvoyer un coup d’oeil faussement attendri, si hypocrite, mais amusé.

Au moins, malgré son amabilité pitoyable, il avait su me faire rire. À ses dépends, j’en conviens, mais c’était pas donné à tous. Et surtout, on n'est pas quittes. On est loin de l’être, simplement parce qu’on ne joue pas dans les mêmes ligues, parce qu’il n’a rien à faire dans mon équipe, et que je ne toucherai même pas la sienne à distance, avec un bâton. Néanmoins, c’est la pointe de curiosité qu’il a allumée plus tôt qui motive la suite, la question qui vole de mon intention à ses oreilles. « T’as déjà été sur un ring? » la simple idée qu’il n’ait pas été en proie à se mettre à la boxe avec Heller dans le coin me semble complètement illogique, pourtant, c’était pas la technique de l’entraîneur que j’avais remarquée quand Liam s’en était donné à coeur joie sur SJ, nah, là, c’était l’attaque de la défense de bac à sable. Rien de ce à quoi j’étais habituée, et après plusieurs mois à être coachée par le Strange, c’étaient des détails que je ne manquais jamais. « Pas en prison, pas à te faire cogner dessus par mon pote. » et je papillonne des paupières, insistant là où ça fait mal, là où son orgueil est piqué et où mon index se fait un plaisir d’appuyer, d’entrer direct aller simple tout au fond de la blessure. « Un vrai ring, un vrai match. »  peut-être que là, il aura de quoi faire. Peut-être que la pression d’avoir un adversaire, et la liberté de le cogner, l’empêcherait de contenir toujours cette foutue retenue risible, de se cacher derrière des attaques en forme de flop, et de lui donner un minimum d’assurance. Là, j’aurais accès à l’impression qu’il m’avait jadis laissée, et pas à des restes de tentatives de séduction édulcorés par un grognement de chiot à la recherche d'une potentielle figure d'autorité devant laquelle se soumettre. « Si t’as pas trop peur, bien sûr. » et elle est vilaine la voix qui se moque, le regard qui s’y agence. Une minute plus tard, et la carte du gym où je m’entraîne glisse dans sa direction du bout de mes doigts, avant que mes lèvres ne trouvent le verre toujours posé devant moi, le termine d’un trait. La suite, il n’aura qu’à se la prouver avant que j’y crois moi-même.   
   
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Message(#)ariam ▲ twisted nerve EmptySam 24 Mar 2018 - 12:40



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Son regard défiant mêlé pourtant d'un intérêt soudain pour cette fille qui disparait un instant derrière son verre. Doux poison qui vient s'insinuer jusque dans ses paroles. Le grain de sel acide au milieu des pics. Inspiration tourbillonnante a l'intérieur des esprits échauffés. Verre presque vide, il doit résister a l'envie d'en commander un autre. Éternelle rengaine. Obsession oppressante. Cadeau empoisonné d'un père renié. Les habitudes ont la vie dure. C'est en posant sa boisson sur la table dans un léger bruit sourd, son regard a nouveau en train de s'insinuer dans chacun des traits d'Ariane, rechercher un secret dans la commissure de ses lèvres, qu'il comprend qu'elle seul allait lui servir de dissuasion. De quoi emporter son esprit un peu plus loin, les pics d'Ariane titillant un peu plus ses nerfs que pourrait le faire le besoin d'alcool tant elle avait su capter son attention. Ce verre levé auparavant. Suspendre la guerre. Il buvait a la trève. Peut être avait elle gagné pour cette fois là. Lui, n'avait finalement, peut être pas envie d'avoir une femme comme Ariane contre lui. Etrange impression d'être lasse d'accumuler des ennemis derrière lui. Toujours difficile de s'ouvrir aux autres. Les relations humaines, quelque chose qui resterait probablement un mystère pour Liam. Mais ce soir, l'impression d'avoir trouvé une sorte de synonyme féminin l'avait fait ranger les crocs. Drôle de sensation que de baisser les yeux face a l'ennemi mais ce n'était que partie remise. Elle avait beau se voiler la face, Liam comptait bien lui ouvrir les yeux même si ça prenait du temps. Une sorte d'amitié avec Ariane la piquante. Ca le tentait. Petit bout de femme dangereuse et difficile a cerner mais il avait au moins réussit a attraper son attention. Plutôt libérée coté sexe, difficile de passer a coté, et ça, dés son aventure a la prison, il avait pu le remarquer. Elle avait ri. Bon ou mauvais signe. Eternelle question sans réponse. Comme cela pouvait l'être avec lui. Effet miroir. Et puis c'est le ton d'Ariane qui change. Soudain intérêt envers Liam qui écarquille les yeux. Elle lui demande si il a déjà été sur un ring. Pas de piège ou, du moins, bien caché. Question comme une autre. Façon de juger ce qu'il avait dans le ventre. Il ne répond pas de suite, cherche une réponse adéquate, celle qui pouvait attirer un peu plus l'attention d'Ariane. Celle ci en profite pour mentionner Seung, il pince les lèvres. Agacement mal camouflé. L'asiatique qui, même a distance, continuait a lui taper sur le système. Impressionnant. Il jette un regard vers la carte que la jeune femme venait de lui glisser sous le nez. Son dernier pic le pousse a prendre la parole. 

- Ton ami n'était qu'un amuse bouche.

Regard un peu plus sombre a l'idée de se rappeler de cette défaite cuisante. Tellement loin de ses capacités. Les techniques de combat, Liam les avait, en majorité, apprit sur le tas, dans la rue, guidé par un instinct qu'il peinait a garder en lui, alimenté par des crises de folies lorsqu'il laissait l'adrénaline s'emparer de lui, décupler sa force. Rage insatiable. C'était comme ça qu'il avait bien faillit tuer un homme en le rouant de coup sous le regard de Lucan et d'Heller. Chose qu'Hannah n'aurait jamais du voir. Bien qu'Heller ait essayé de lui apprendre quelques techniques, Liam restait un combattant guidé par des émotions qui le rendait instable. Disons que la rue ne lui avait jamais apprit les règles des prises illégales qui pouvait exister sur un ring. C'était chacun pour soi. Ses yeux noisettes viennent frôler une nouvelle fois la carte de gym d'Ariane. Elle ne savait probablement pas dans quoi elle s'embarquait.

- Une proposition ?

Son regard laser vient sonder une nouvelle fois le visage de celle ci. Etrangement, ça ne lui déplaisait pas. Occasion de monter sur un ring pour la première fois, affronter un véritable adversaire. Et quel adversaire. Curieux de voir ce qu'elle pouvait donner. Bien qu'il soit bien plus grand et musclé qu'elle, Liam ne sous estimait que rarement ceux contre qui il se battait. Les petits adversaires était parfois les plus fourbes. Sourire énigmatique avant de finalement donner une réponse plus claire. 

- Je viendrais rien que pour voir ce que vaut un pitbull sur un ring.

Dernier pic en réponse au dernier d'Ariane. Combat verbal qui ne se terminait jamais réellement avant que le vrai ne démarre.



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