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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyJeu 15 Fév 2018 - 22:05



T’as mis le signe « de retour dans 15 minutes » sur la porte du studio photo. Tu sors et tu files de l’autre côté de la rue. Dans la grande tour rempli de bureau de compagnies assez friqué pour se payer ce genre de trucs. Pas le cas de ton petit studio photo qui est au rez de chaussé d’un petit immeuble. Tu sais que tu vas squatter GQ plus que 15 minutes, mais tu vas essayer de pas trop en abuser. T’es juste habitué à tes journées de travail et là il s’agit d’une heure creuse. Entre 14h et 15h. C’est souvent le rush au moment du lunch parce que les gens qui bossent dans les bureaux sont en pause et ils viennent faire leur affaire à ce moment là. Mais là ça y est. Tes clients sont partis et t’es tout seul au boulot comme tous les mercredi après midi. C’est ça de bosser avec des gens qui ont des enfants, ils ont leur horaires aménagé. Ca te dérange pas, tu profites du temps calme. D’ailleurs t’as pas eu le temps de manger avec tout le monde qui est venu, c’est pourquoi ta petite visite chez GQ.

A l’accueil à l’entrée de l’immeuble, tu dis que tu viens voir Ariane Parker de GQ et on te file un badge visiteur. C’est trop facile pour entrer dans cet immeuble. Bon après c’est sûr que de connaître quelqu’un à l’intérieur ça aide. Elle pourra te couvrir dans n’importe quelle circonstance si un jour y’a des vérifications qui sont faites.

Te voilà donc en train de te mélanger aux employés de cette grosse boîte. Tu vas direct dans la cuisine et tu ouvres quelques placards, ainsi que le frigo pour voir ce que tu peux te faire. Y’a des restes de lunch apparemment. Des burgers emballé mais vu toute l’huile qui en ressort t’es moyen chaud. Tu te retournes plutôt vers le frigo et toutes les possibilités qui s’y apporte. Tu vois des tomates, de la salade verte, de l’avocat. Un bon début pour te faire une jolie salade. Tu fouilles un peu les placards avoisinant et tu trouves du maïs ainsi que du thon. Parfait. Tu prends tout ça t’installant sur le plan de travail. Tu chopes une assiette que tu remplis au fur et à mesure que tu coupes tes ingrédients. La salade verte en premier. Pas trop, parce que tu trouves que ça nourri pas, mais c’est bon pour la santé. Les tomates ensuite. L’avocat. Que tu peines à éplucher. Tu n’aimes pas faire de gaspillage. Puis le maïs. Tu ne mets pas toute la boîte, la moitié suffira. Pareil pour le thon. Et voilà, ta salade est prête. Tu rajoutes de l’huile, du vinaigre. Tu te prends des couverts et tu vas t’installer à une des trois petites tables. Tu commences à manger et tu regardes les gens qui sont là. Pas de visage trop familier, personne avec qui faire la conversation. Ou pas. C’est Marianna qui arrive à ce moment là et tu avales ce que t’es en train de manger avant de rire. Tu veux pas t’étouffer.

« La plus belle ! »

Tu lui parles en espagnol bien sûr.

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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptySam 17 Fév 2018 - 12:33

Assise devant mon écran d'ordinateur, je remonte mes lunettes sur mon front. Je n'ai pas besoin de correction, ce sont des lunettes de confort, ce genre de lunettes qu'on achète pour reposer ses yeux. Parce que passer sa journée collée à un écran, ce n'est pas franchement bon. Je ferme les yeux et soupire doucement. Je n'arrive pas à avancer sur ce projet et ça m'énerve sacrément. Je déteste quand je coince de la sorte. Je fais tout pour ne pas prendre du retard mais mon téléphone sonne sans cesse et je suis vidée d'énergie. La fatigue me frappe en plein fouet. Les nuits de Gina sont de plus en plus mouvementées et de plus en plus courtes. Je n'arrive plus à suivre mais je refuse cordialement de prendre des jours de congés. C'est pour les faibles, pas pour moi. Jamais de la vie une Rodriguez posera congé pour se reposer. Une Rodriguez se défoncera encore plus et profitera de son week-end pour hiberner. Si elle n'est pas dérangée toutes les deux minutes par un téléphone fou. Mes yeux glissent sur l'horloge numérique en haut à droite de mon écran et, dans une synchronisation parfaite, mon estomac grogne et je pense que la moitié de l'open space peut l'entendre. Il est 14h20 et je n'ai toujours pas mangé. Mon petit déjeuner était il y a huit longues heures quand j'y penses. Je pose mes lunettes sur mon bureau, mets mon écran en veille et me dirige vers la cuisine. Tout le monde est de retour de pause et moi… Bah moi je vis en décalée. Je ne suis pas en phase avec tout le monde au bureau. Mais ça me convient bien. Parce qu'au moins, de cette façon, je serais seule et tranquille pour manger, je n'aurais personne à entendre machouiller fortement. Le paradis sur terre quoi ! Bon, à première vue, il y a un peu de monde et quand j'entends quelqu'un m'interpeller en espagnol, mon sang se glace. Lui. Putain. C'est une blague ? " Qu'est-ce que tu fiches ici Rivera ? T'es pas employé ici. Pas en ce moment, pas aujourd'hui " Que je lui balance en espagnol, en me dirigeant d'un pas déterminé vers lui. Je baisse les yeux vers son repas. " À qui tu l'as piqué, cette salade ? " Continuais-je dans sa langue d'origine. Être une vraie garce, certes, mais pas au boulot. J'ai une réputation à sauver. J'ouvre le frigo et en sors les restes du tamal que mon père a fait hier. Quelques secondes au micro-onde parce que je n'aime pas manger bouillant et ça suffit pour embaumer toute la pièce. " Qu'est-ce que tu fiches encore là, pique assiette ? " Balançais-je en posant mon plat en face de lui. Aucune envie de sociabiliser. Et insulter ce crétin en espagnol me fera le plus grand des biens pour le repas.
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptySam 17 Fév 2018 - 22:12



T’as un grand sourire sur la tronche quand tu entends Marianna s’indigné de ta présence. C’était sûr. Vous deux c’est une longue histoire. Quoi que tu sais pas vraiment ce qu’elle a contre toi. Tu crois qu’elle est surtout jalouse, ou saoulé par son père qui veut vous caser ensemble tous les deux. Non tu crois que le pire c’est quand tu te la joues jeune homme model chez ses parents alors qu’en temps normale, t’es rarement comme ça. Tu lui as souvent répéter qu’être poli ne fait pas de toi un faux cul, mais elle ne t’a jamais cru.

« Je pensais pas tomber sur toi si ça peut te rassurer Maria. »

Tu sais qu’elle déteste quand on l’affuble de surnom alors tu t’en donnes à coeur joie. Surtout que y’a des gens autour de vous, donc elle pourra certainement pas s’en prendre à toi à mains nues. Les mots tu peux gérer. Une trace rouge ou des griffures sur ton beau visage, un peu moins.

« J’ai pas fait en fonction de toi. J’avais juste faim. »

Et l’appel de la bouffe peut être impressionnant en ce qui te concerne. Presque aussi colossal que tes envies de sexe. C’est pour dire. Marianna s’inquiète à propos de ta salade et tu lui indiques le frigo de l’autre côté de la pièce.

« Je l’ai faite. Comme un grand. »

D’ailleurs elle se tourne vers l’appareil pour se prendre elle même à manger apparemment. Elle vient donc manger à cette heure ci? Tu reprends de manger alors qu’elle est dos à toi. Tu jettes un coup d’oeil à sa chute de rein. Marianna est vraiment trop bien foutu comme fille. Elle termine ses affaires et est surprise que tu sois encore là. Ca te fait rire, une fois de plus.

« Tu crois pas que je vais partir parce que le destin a voulu qu’on mange en même temps au même endroit ? Je crois au moment. S'il n'y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu'on veut. »

Tu te lèves pour aller piquer une petite bouteille d’eau dans le placard. Oui tu sais où tout se trouve, tu viens souvent dans cette cuisine.

« Tu peux rien faire contre le destin. »

Et tu traverses la pièce pour retourner t’asseoir. Elle s’est installé en face de toi. Tu sais qu’elle apprécie ta compagnie même si elle ne le dit pas. T’en es carrément certain.

« Tu veux pas qu’on prenne une selfie et qu’on l’envoie à ton père ? »

Il serait fou de joie de vous voir ensemble.

« Est-ce que j’ai de la salade dans les dents ? »

Oui t’es intime comme ça avec elle. A lui poser ce genre de question. Parce que oui, tu comptes la prendre cette selfie. Tu lui montres tes dents après avoir passer un coup de langue dessus.
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyLun 19 Fév 2018 - 16:26

Je le fusille du regard quand il me dit qu'il ne pensait pas tomber sur moi et j'ai encore plus envie de l'étriper quand il m'appelle Maria avec son parfait accent colombien. " Tu viens sur mon lieu de travail et tu ne pensais pas tomber sur moi ? Que tu prennes tes conquêtes pour des connasses ça passe mais moi, un peu moins " Soufflais-je en me penchant vers lui, les deux mains à plat sur la table. " Et m'appelles pas Maria putain, j'ai un prénom, abruti " Il sait que je déteste qu'on m'affuble de petits surnoms et je n'en accepte aucun, sauf celui de mon boss parce que lui, je ne peux pas trop le menacer de lui faire éclater les couilles juste avec mes mains s'il m'appelle encore comme ça. Ça pourrait donner un certain relief à notre relation mais tout de même. " Redresses toi un peu, on dirait un SDF " Que je souffle en regardant ce qu'il mange. Il ne fait pas en fonction de moi ? Certes. Mais s'il avait si faim, il aurait pu aller s'acheter un truc au coin de la rue. Oh bah non voyons, autant aller là où la nourriture est gratuite. Pique assiette à la con qu'il est. Il a fait sa salade tout seul. " Et tu veux une médaille ? " Que je balance avec un large sourire. Non mais je vous jure ce type. Il n'y a rien que j'aime chez lui. Il m'agace à longueur de journée et j'ai envie de l'étriper du soir au matin, encore plus quand mon père me vante ses mérites et que c'est un bon gamin. Et mon utérus est recouvert d'une feuille d'or ouai. Je prends mon plat et le fais rapidement chauffer. Pas trop sinon ça va être caoutchouteux mais il faut que ce soit quand même chaud. Et quand je le vois encore une fois mon plat chaud, je soupire. Il me balance une phrase sans queue ni tête et je me pose face à lui. " T'es déjà pas foutu de parler anglais et tu racontes de la merde en espagnol, t'es pitoyable Rivera " C'est plus fort que moi. J'ai lancé les hostilités et je ne vais pas baisser les bras maintenant parce que, le connaissant, il va prendre tout son putain de temps pour la bouffer, sa salade. Allez, la vache, broute ton herbe et dégage de mon champ de vision. J'ai déjà la tête qui va éclater avec le boulot mais là, c'est la sienne que j'ai envie de réduire en purée. Allez les gars, cervelle de Rivera au repas ce soir ! Par contre, si vous continuez en devenir plus intelligent, c'est mort. Pendant que je m'imagine lui faire exploser la tête au micro-onde, il va encore piquer quelque chose et je lève les yeux au ciel quand il me parle de destin. Tu parles, le destin. Le destin c'est de l'eau. Ou de la merde. Je mange un peu de mon repas et ma fourchette est à mi-chemin entre mon plat et ma bouche quand il me parle de selfie et de l'envoyer à mon père. Et je n'ai pas le temps de lui dire d'aller se faire foutre qu'il me montre ses dents. Il s'est cru dans une publicité pour Colgate ou comment ça se passe au juste ? Sa langue passe sur ses dents et je repose ma fourchette. " Tu me dégoutes " Il me dégoûte mais je dois avouer que plus jeune, quand il est arrivé chez nous, je me suis dit qu'il était vraiment canon et qu'il doit être trop bon au lit. Mais depuis, j'ai appris à le connaître et c'est la pire chose qui pouvait arriver, on ne va pas se mentir. Putain de merde. Comme quoi des fois vaut mieux tirer son coup et poser les questions le lendemain. " Mon père n'a pas que ça à foutre que de voir ta gueule de raton sur son téléphone tu veux " Il a mieux à faire : s'occuper de sa femme et de sa dépression post-partum. " Manges plus vite qu'on en finisse tu veux " Que je le menace avec ma fourchette avant de sourire largement vers Nathalie, l'organisatrice de la soirée de Noël. " Vous parlez toujours espagnol entre vous ? " Ta bouche la curieuse. " On concocte nos petits plans pour que le nouveau GQ plaise à Jamie, c'est un secret " Je ris légèrement et elle repart d'où elle vient. Je le regarde, soupire fortement et attrapes la bouteille qu'il a pris toute à l'heure pour boire un coup. Tout ce qui est à moi est à toi, tout ce qui est à toi est à moi ? Non. Mais cette bouteille ne lui appartient pas et j'ai la flemme de me lever alors…
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyMar 20 Fév 2018 - 12:17



Tu roules les yeux quand elle balance que c’est normal que tu tombes sur elle car c’est son lieu de travail.

« C’est grand ici ! Te penses pas le centre du monde. »

Tu peux pas la laisser dire de la merde comme ça. Elle essaie de se rendre imposante en s’appuyant sur la table pour te parler, mais ça te fait pas grand chose. Elle s’indigne que tu utilises pas son prénom et ça te fait sourire. Touché. Tu ris un peu plus quand elle te traite de SDF.  Elle te déçoit légèrement. Elle doit être fatigué. Tu ris encore quand elle te parle de médaille pour ta salade. T’as rien demandé, c’est elle qui voulait savoir d’où tu l’as sorti. Elle a l’air fière de sa réparti alors que tu la trouves moyen.

« Tu peux trouver mieux comme vannes. Tu me déçois. Les deux dernières là, pas top. »

Quand elle se détourne pour chauffer son plat, tes yeux ne se baladent pas sur sa plastique parfaite. Non. C’est Marianna, elle est comme la soeur que t’as jamais eu. Tu n’imagines absolument rien avec elle. T’essaies de l’embobiner avec des paroles sur le destin et le moment. Tu dis de la merde, t’en es conscient mais ça te fait tellement marrer. Elle apprécie pas et tu n’arrives pas à te retenir de rire. Tu lances l’idée du selfie et tu lui demandes si t’es présentable. Ca ne lui plaît pas. Touché une fois de plus.

« Je suis sûr qu’il serait au contraire très content de voir qu’on passe du temps ensemble tous les deux. »

T’es pas dupe. Elle veut que tu te barres au plus vite et tu jettes un coup d’oeil sur ta montre parce que ouais, tu vas pas non plus trop traîner, même si c’est une heure creuse à ton studio. Vous avez de la visite, Nathalie, tu te souviens de son visage brièvement. Elle ne t’es pas inconnue. Elle est curieuse à propos de votre conversation en espagnol et tu souris d’entendre l’excuse de Marianna. Tu n’as pas le temps de faire une remarque qu’elle est déjà partie. Marianna te pique ta bouteille et tu la laisses faire.

« J’adore quand tu mens pour moi. »

C’est pas la première fois. Quand vous étiez plus jeune vous vous êtes couvert l’un l’autre à plusieurs reprises. Elle t’aime bien au fond la petite, tu le sais, t’en es certain. Tu lui prends la bouteille des mains et tu bois un peu à ton tour. Pas dérangé de mettre ta bouche là où il y a eu la sienne avant. Elle est peut être chiante, mais elle n’est pas sale.

« Et donc c’est quoi tes plans pour que le nouveau GQ plaise à Jamie ? T’installer sur son bureau en sous vêtements les cuisses écartées ? »

Le truc qui a rien à voir mais si tu peux rapporter quelque chose au cul, tu le fais. Tu n’attends pas vraiment de réponse à cette question, alors t’enchaînes.

« Tu sens pas des vibes bi chez lui ? Je suis pas complètement sûr. Mon gaydar part en sucette quand j’essaie de l’analyser. »

Ce qui veut dire que y’a anguille sous roche à ton humble avis. Rien n’est impossible.


Dernière édition par Andy Rivera le Ven 23 Fév 2018 - 10:48, édité 1 fois
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyJeu 22 Fév 2018 - 11:06

Je ne me pense pas le centre du monde, je suis le centre du monde. Voilà ce que j'ai grave envie de lui balancer mais je me contiens, bien entendu. Je n'ai pas envie de lui faire ce petit plaisir, de l'entendre me balancer que mon deuxième prénom est plus probablement Narcisse que Villanueva. Mais en fait, pour tout dire, je l'emmerde et même si sa présence m'insupporte, je fais avec. Je n'ai pas le choix et je sais très bien qu'il sera toujours dans le paysage, à mon grand regret. Mon père l'aime bien trop pour que je le dégage de ma vie en un claquement de doigts. " J'ai pas de temps à perdre pour toi, c'est tout " Il ne me trouve pas assez piquante, pas assez à son goût ? Et bien… Personne ne le retient, surtout pas moi pour tout dire ! Qu'il dégage et tout ira bien dans le meilleur des mondes. Sauf que telle une grosse tâche sur un haut blanc, il ne bouge pas. Rien ne l'atteint et il n'y a qu'un tour dans une machine à laver qui pourrait m'en débarrasser. Le pousser dans les escaliers pourrait le faire non ? Et quand il me balance que mon père serait surement très ravi de nous voir ensemble, je soupire fortement. Je soupire parce que je sais qu'il a totalement raison, que mon père serait plus qu'heureux de nous voir ensemble pendant notre pause déjeuner. Mais moi, c'est presque si ça me coupe pas l'appétit. Bon, pas trop non plus parce qu'à la vue de mes Tamales, mon ventre grogne légèrement et je tente de calmer ma faim de loup en buvant un peu d'eau. " T'es pas là pour travailler ? Dé-ga-ge alors " Que je souffle en levant les yeux au ciel. Franchement, qu'on arrête ce supplice ! Je suis presque motivée à l'idée d'aller manger face à mon écran d'ordinateur ou d'aller finir mon repas sous le soleil qui tape comme pas possible. Tout sauf lui. Et quand il prend la bouteille d'eau, je grimace légèrement. Putain. Je ne sais pas où elle a été trainer cette bouche, va falloir que je me lève pour avoir de l'eau maintenant. Oui, je lui trouve tous les pires qualificatifs au monde, c'est plus fort que moi. Et puisqu'il ne me laisse pas répondre à ce que je suis prête à faire pour que le nouveau GQ soit du goût de mon boss, je l'écoute. Son gay-quoi ? Sa connerie oui. " Clairement hétéro. T'as vu sa copine ? " Que je souffle en levant les yeux au ciel. " Je dirais même asexuel. Parce qu'il peut pas ressentir de désir pour cette plante verte " Je suis méchante, je le sais mais ça me fait du bien. Et personne ne nous comprend de toute façon. Et puis, en fait, j'ai juste la haine qu'il ne veut pas de moi dans sa vie privée mais qu'il nous l'a imposé dans sa vie professionnelle. J'ai pas signé pour ça moi. Enfin, on en a jamais trop parlé avec Jamie, de ce moment, et ce n'est pas plus mal. Je mange une bouchée de mon repas et lève les yeux vers lui. " En fait, pour tout te dire, je le préfère à genoux face à moi " Soufflais-je en le défiant du regard. Il ne s'est jamais rien passé avec mon boss et il ne se passera jamais rien, je le sais bien. Mais ça, Andy ne le sait pas. " Et, au pire, pour compléter le cliché du boss et de son assistante, je préfère qu'il me déshabille. J'aime quand un homme fait glisser le tissu de ma robe sur moi, son regard sur mes courbes, sur la dentelle qui couvre mes seins… " Que je souffle en espagnol, d'une voix des plus sensuelles, ma main se refermant sur le tissu de ma robe. " Je ne suis pas une maman oiseau qui prémâche tout le boulot pour ses petits hein. J'fais pas dans la charité, moi " J'insiste bien sur ce dernier mot. Je fais pas dans la charité et j'aime bien qu'on me découvre, qu'on me déshabille, que voulez-vous … C'est comme ça !
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyVen 23 Fév 2018 - 11:52



Elle veut vraiment que tu te barres et ça te fait sourire autant d’insistance. Sauf qu’elle te connait, elle sait bien que tu ne vas pas lui faire ce plaisir. Non. Surtout que t’es en train de manger alors ça attendra que t’aies fini ton assiette. Tu gâches pas la bouffe gratuite des voisins. N’empêche qu’elle s’est installé en face de toi pour manger, ça prouve bien qu’elle t’adore mais qu’elle se voile la face. Elle peut pas se passer de toi.

Tu lances un sujet de conversation qui visiblement plaît à Marianna parce que vous commencer à parler comme des gens civilisé. Oui, ça vous arrive. Tu ne caches pas ton amusement quand elle parle directement de la copine du boss. Tu l’as aperçu à la soirée de Noël et elle avait clairement pas l’air commode la petite bonne femme. Pas fun. Marianna est bien d’accord avec toi et c’est quand même super rare que vous vous rejoignez sur quelque chose.

« Clairement pas ouais. »

Elle t’a fait aucun effet, donc tu as du mal à comprendre comment un mec aussi sexy et bourré de charme que Jamie puisse trouver son compte avec elle. Certes, c’est vrai qu’on dit que l’amour est aveugle. Y’a peut être des trucs que vous ignorez, mais quand bien même, ils n’ont pas l’allure d’un power couple. Ils te font pas rêver.

T’avales ce que t’as dans la bouche avant de laisser sortir un rire. Tu kiffes bien trop quand Marianna commence à se lâcher comme ça. C’est le plus beau côté de la jeune fille à ton goût. Des brefs moment où la hache de guerre est enterré. Tu chéries ces instants, parce que ouais, Marianna tu l’aimes un peu trop pour ton bien. Du coup tu kiffes qu’elle balance ce genre de détail sur sa vie avec son boss. Tu sais pas si c’est vrai, mais t’aimes bien le croire. T’aimes aussi voir qu’elle se fait ce genre de film sur son boss. Toi aussi tu t’es plut à imaginer des trucs sur lui, avec lui à la soirée de Noël. Avec quelques verres d’alcool dans le nez, ton cerveau tourne à plein régime. Faudrait te censurer perpétuellement. Visiblement Marianna a envie d’être très dans le détail par rapport à ses envies et tu l’écoutes avec attention. Tu te mords la lèvre quand elle parle de dentelle, c’est ton point faible. Elle se compare à un oiseau et ça casse tout le film que t’étais en train de te faire.

« Je le laisserai bien me déshabiller aussi ton boss… »

Tu souris en coin. Tu t’imagines plein de choses que tu lui laisserais faire. Tu vas pas tout dire à voix haute. Tu veux pas choquer Marianna.

« Je me suis acheté un jockstrap. C’est ton délire ce genre de truc toi ? »

Tu l’as déjà mis en tant que sous vêtements un jour et t’as pas encore décidé si t’aimais ça ou non. T’as eu l’impression d’avoir le cul à l’air. Tu l’as toujours pas dégainer avec un mec ou une meuf. Mais quelque chose te dit que c’est plutôt les mecs qui vont aimer ça. Ou pas.

Tu termines ta salade et t’as un petit peu oublié que tu es sensé bosser mine de rien. T’es bien là à discuter avec elle. Tu reprends la bouteille d’eau et tu te cales dans ta chaise.

« Et sinon comment va ton père ? Et Gina ? »

Tu les as pas vu depuis les fêtes. Ca commence à faire un bout de temps là.

« Je passerai un soir la semaine prochaine. »
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyVen 23 Fév 2018 - 15:55

Tous les deux, on se déteste autant qu'on s'aime. Certes, son visage, le son de sa voix et son attitude me donnent envie de me pendre sur place mais il n'en reste pas moins celui qui connaît le mieux la Colombie dans mon entourage. Enfin, il y a mon père, bien entendu, mais ce n'est pas pareil. Je n'y suis jamais allée moi, dans ce pays qui a vu grandir mes deux parents. Je n'y ai jamais mis les pieds et côtoyer Andy c'est comme visiter le pays – et le monde entier vu qu'il tronche tout ce qui lui passe sous la main. Autant je n'ai aucun doute sur l'activité sexuelle de mon cousin-frère-chose Colombienne, autant je doute un peu plus de celle de mon boss. Ça ne devrait pas m'intéresser ni me faire ciller et pourtant… Ça me rend complètement dingue tout ça. Sa copine n'avait vraiment pas l'air fun et commode et, je ne sais pas pourquoi, mais je le voyais différent Jamie. Je n'ai aucun désir sexuel pour lui – je ne suis pas Anna et il n'est pas Monsieur Grey – mais ça me fait de la peine de voir tout ce potentiel gâché. C'est lui qui perd dans cette histoire. Chacun sa merde comme on dit si bien. Et puisqu'Andy est friand de ce genre de choses, je fais tout pour lui raconter mon gros kiff en matière de baise. Enfin, en matière de déshabillement et déshabillé. Parce que je n'aime pas tout faire. Désolée mais c'est pas un show. Si tu veux voir, tu déshabilles. Sinon, tu me laisses tranquille avec mes joujous. Il faudrait d'ailleurs que j'aille faire un tour par le bureau d'Ariane dans la journée Ce soir, je prends soin de moi et bien comme il faut ! " Il me déshabillera avant qu'il te déshabille j'te préviens. Je passe pas après toi " Que je lui lance avec un grand sourire avant d'ajouter, un doigt en l'air, comme si je venais d'avoir un éclair de génie. " Et ça n'arrivera jamais. Ni avec toi, ni avec moi. Je t'interdis de t'approcher de lui de cette façon Andy. Et c'est pas un défi, un challenge ou je ne sais trop quoi, tu m'entends ?" Stay away from him. Je ne sais pas si Jamie est bisexuel – mais j'en doute – et dans tous les cas, que le Colombien en reste loin, c'est tout ce que je demande. Je l'écoute et manque de m'étouffer en avalant ma bouchée de Tamales. " Ça me fait pas trop kiffer je t'avouerais. Et ça me dégoute de t'imaginer le cul à l'air toute la sainte journée " Parce que je suis très imagée comme fille alors, forcément, je le vois comme ça, le boule à l'air. " Et toi, les nanas qui portent pas de sous-vêtements, ça t'inspire quoi ? " Les mecs, c'est mort. Si c'est pour que ça se balade dans tous les sens là… J'imagine bien la situation Oh, on voit ton téléphone. - Ah bah non désolée chérie, un téléphone c'est plus large et moins… arrondi dira-t-on. Je ne peux que m'imaginer cette situation même si c'est vraiment trop mal. Mais quand on me parle de cul, je finis toujours par tout imaginer moi. Je ne veux pas voir, je veux pas savoir mais je veux imaginer. Pas de déceptions au moins. Et la conversation file sur mon père et ma sœur. Ugh. Génial. Vraiment. " Elle va bien, très bien même " Et mon père ? Aussi. Surement. Je m'en cogne le haricot. " T'es pas obligé tu sais. On vit très bien sans toi hein " Et puis, mon père est tellement souvent absent que si on se retrouve, lui, moi et Gina, ça va être l'horreur cette soirée. Ma belle-mère est chez des amies à Sydney pour se remettre en forme. Je suis ravie. " Mais dis-moi quand, que je m'arrange pour rester toute la nuit au bureau " Parce que j'en avais assez d'entendre des milliers de compliments sur lui à table. Ça m'use et, ouai, je suis carrément jalouse. Quand on entend mon père, je ne suis qu'une pauvre assistante et lui, c'est le Roi de la photographie. Je déteste ces moments. Et alors que je finis ma dernière bouchée de Tamales, je le regarde en fronçant les sourcils. " T'es malade pour pas avoir piqué de ma bouffe gamin ? " Je ne m'inquiète pas pour lui. Je me demande ce qu'il prépare.
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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyLun 26 Fév 2018 - 20:48



Ca te fait marrer qu’elle veuille pas passer après toi. Tu te demandes si vous avez des conquêtes communes. T’aimerais bien avoir cette info. Mais vous parlez pas de ça entre vous, malheureusement. Faudrait que tu la traques en soirée pour voir avec qui elle part et que tu tentes le coup un jour futur avec cette même personne. Mais non. Tu serais passé après et donc ça ne te donnerait pas l’avantage. Tu oublies bien assez vite cette fausse bonne idée. Elle refuse que tu tentes un truc avec son boss, mais vu qu’il est en couple, de toute façon, t’allais pas aller par là avec lui. Sauf si bien sûr il montre des signes encourageant. Dans tes rêves ouais.

« Ah parce que t’es en train de me dire que j’ai peut être une chance avec lui ? »

C’est ce qu’elle sous entend avec ses menaces et ça te fait kiffer. Elle n’aime pas t’imaginer avec un jockstrap et ouais, elle a raison, t’as clairement le cul à l’air toute la journée avec ce truc. Même si c’est recouvert d’un vêtement, t’as l’impression que tout le monde peut voir ton cul. Pas que ça te dérange vraiment cette histoire en fin de compte. Elle te demande ton avis sur les filles qui portent pas de sous vêtements et tu fais une petite mine pensive. Oui, c’est une question importante.

« Ca dépend. Si c’est pour avoir des sous vêtements moche, je préfère qu’elle ait rien du tout ouais. »

Tu as un amour immense pour les sous vêtements en dentelle. T’es presque sûr que Marianna est au courant, t’as déjà dû le mentionner. Par contre ce qu’elle sait pas c’est que t’es allé fouillé dans ses sous vêtements quand t’avais 17 ans. Eh ouais. Après avoir baiser avec ton premier mec, tu voulais voir si les filles ça t’inspirait toujours et vu ce que t’as jouis dans un de ses string en dentelle, t’as eu ta confirmation.

Tu calmes tes ardeurs et discute famille. Gina va très bien. C’est good. Cette gosse t’adore et tu dois avouer que t’en pinces un peu pour elle. Elle est tellement cute. T’as jamais été attiré par les enfants mais elle c’est une autre histoire. C’est la famille. Ou presque. Tu souris à Marianna quand elle balance que t’es pas obligé d’aller leur rendre visite.

« Disons mercredi prochain ? »

Comme ça c’est réglé. Décidé. T’espères que Marianna sera là, même si ça ne te dérange pas de passer la soirée avec son père. Elle te parle de sa bouffe et tu fais « non » de la tête.

« Je sais me tenir contrairement à ce que tu penses. »

Elle fait genre elle te sous estime mais elle te connait très bien. Tu te lèves, tu vas mettre ton assiette vide dans le lave vaisselle et tu te tournes vers Marianna.

« Va falloir que je retourne travailler. »

T’as franchement pas envie. Tu prends une banane et tu retournes en face de Marianna. T’hésites à rester encore un peu, mais tu sais que ce serait pas raisonnable. Tu regardes l’heure sur ton portable et tu décides de ne pas t’installer de nouveau sur la chaise.

Tu regardes ta banane, ça te donne des idées. Ca se voit sur ta gueule. Tu te demandes si Ariane est à son bureau. Est-ce qu’on a besoin d’expliquer les liaisons que t’as fait dans ta tête ? Non. Mais tu ne vas pas aller la voir parce que ça fait déjà bien trop longtemps que t’as quitté ton propre bureau.

« Allé je m’en vais. Tu pourras mettre une claque sur les fesses de Ariane pour moi ? »

T’y as pris goût depuis la soirée de Noël. Tu souffles un baiser à Marianna et tu vas vers la sortie.

« A mercredi bella ! »

T’es déjà hors de la cuisine quand tu dis ça.




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Message(#)Back in 15 min - Mariandy EmptyLun 26 Fév 2018 - 22:16

Je glisse mes yeux sur lui et soupire fortement. " T'es con ou tu le fais exprès ? " J'ai presque envie de lui demander s'il a été bercé trop près du mur étant gamin mais ce n'est pas une répartie digne de moi. Je suis juste hyper usée avec lui. Je ne le supporte plus et savoir qu'il débarque ici pour se sustenter et repartir après, ça m'agace clairement. Qu'il se trouve un complément de salaires si ce qu'il a tous les mois ne lui suffit pas pour subvenir à ses besoins. " Il est hétéro, c'est écrit sur son putain de front " Que je finis par avancer en continuant mon repas. S'il y a bien une chose dont je suis sûre, c'est qu'il est hétérosexuel. Et si je devais m'avancer et me comporter comme une gamine de douze ans, je dirais même qu'il est Joanosexuel. Mais rien que d'y penser, j'ai des renvois de Tamales et quand il me parle du fait qu'il porte des jockstrap, je sens vraiment mon repas remonter. Je le déteste ce mec. Vraiment. C'est vraiment un petit con et je sais aussi que ce que je sais de lui n'est pas toute la vérité. Ce mec est complètement tordu et sa réflexion ne m'étonne même pas. Pour lui, ça doit être dentelles et dessous à 300 balles ou rien. Quel connard. Même dans des sous-vêtements Hello Kitty je suis tout simplement bonne comme pas possible. C'est le corps, l'assurance et le charisme qui font les trois quarts du boulot. Enfin pour moi en tout cas. Je me demande si j'ai déjà fait attention aux sous-vêtements de mes partenaires masculins. Non, jamais. C'est ce qu'il y a en dessous du caleçon qui m'intéresse et ce qu'ils en font qui me fait du bien. Je note mentalement qu'il vient mercredi prochain et j'ai déjà hâte d'écrire en gros – et en rouge – dans mon agenda "NE PAS RENTRER AVANT 23 HEURES" parce qu'il est tout bonnement hors de question que je passe du temps avec lui. Je le regarde déposer son assiette dans le lave-vaisselle et ne bouge pas de ma place. " Adios petit con " Que je lance avec un large sourire mais il se redirige vers moi et je soupire fortement, le fusillant du regard. Ça se voit sur mon visage que je n'ai pas envie qu'il soit là. Il doit aller travailler alors qu'il file et plus vite que ça ! Surtout que lorsque je capte son regard et son sourire en coin sur le visage, banane en mains, j'ai vraiment envie de vomir et de mourir. Je me lève, le bouscule légèrement et balance la feuille sous le tamale à la poubelle. " Si je la touche c'est pour mon plaisir " Il sait très bien que je ne suis pas contre ça, loin de là même. Je le regarde et il m'envoie un baiser auquel je ne réponds. Je ne réponds même pas à son bella parce que je le sais que je suis bella. Et aucune envie de lui dire que lui, il ne l'est pas, bello. Je le regarde entrer dans l'ascenseur et alors que je prends une bouteille d'eau fraîche, je file vers mon bureau, mes fichiers excels et ma boite mail qui manque d'exploser en moins de trente minutes d'absence. Leave me alone please.
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