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 T'as bugué nos entrailles (Dandy)

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyDim 18 Fév 2018 - 6:27


J’ai failli lâcher mon portable. Bug intégral. Voilà ce qui s’est passé, quand j’ai ouvert le Snap d’Andy pour la Saint-Valentin. Mon cœur s’est emballé, j’en ai presque eu le vertige. Un truc de fou, pour si peu. Parce que c’est pas un jour neutre, parce qu’on s’était toujours appliqués à ne rien s’envoyer ce jour-là, pour éviter toute confusion. Je n’avais – et j’ai toujours – aucune idée des conclusions à en tirer. Peut-être trouvait-il simplement que les filtres étaient marrants ? Peut-être qu’il a envoyé ça à tout le monde, comme on souhaiterait une joyeuse chandeleur ou j’sais pas quoi. Dans tous les cas, je suis resté interdis devant mon écran, à pas savoir quoi penser. Et pas savoir quoi faire. Je réponds toujours quand il m’envoie des snaps. Alors, l’étape suivante logique ça aurait été de répondre. Mais répondre quoi ? Prendre le risque d’avoir l’air encore plus accro que je ne le suis déjà en envoyant des cœurs ? Ou de complètement passer à côté du message en répondant un truc marrant ? Je me suis beaucoup trop pris la tête pendant une bonne heure et, finalement, je me suis dit que ne pas répondre était encore le move le plus simple. De toute façon, y a un moment où c’est trop tard. S’il a vu que j’ai ouvert, je peux pas répondre deux heures plus tard parce que ça trahit beaucoup trop ma prise de tête intense. Ce qui est encore pire. Alors, oui, le plus simple ça a été de me convaincre qu’il n’y avait rien à lire là-dedans, qu’il avait envoyé ça à tout le monde, pour déconner, et ne pas répondre. C’est mieux que me laisser y croire pour souffrir encore derrière.

Je lui en ai même un peu voulu. Ça se fait pas de jouer avec les sentiments des gens comme ça. Bon, ok, il a l’excuse que je lui ai jamais parlé de mes sentiments alors peut-être qu’il se rend pas compte. Ce qui est du coup complètement de ma faute. Mais ça m’a pas aidé à me calmer, comme réalisation. Tout ça a tourné et tourné dans ma tête pendant des jours. Peut-être que je devrais enfin lui parler. Ça passe ou ça casse, ce qui était plus ou moins le conseil d’Ambroise, je pense. J’aurais dû prendre des notes. Il m’a dit un truc du genre au pire il verra que tu sais te contenter du rôle de sex friend. J’ai quand même l’impression qu’il y a plus de chances qu’il décide de totalement arrêter de me voir. J’ai pas envie de courir ce risque.

Tout ça aurait peut-être fini par me sortir de la tête et tout serait peut-être redevenu normal si, ce Samedi, ça ne faisait pas officiellement une semaine que je n’avais plus de nouvelles. Pas un texto, pas un snap, rien. J’aime pas ça du tout. Ça fait des mois qu’on se voit toutes les semaines, maintenant, alors c’est quand même significatif. Bon, je suis en manque mais c’est pas ça l’important, l’important c’est qu’il me manque. Alors je décide de lui envoyer un SMS. Je me dis que c’est s’il ne répond pas que je pourrai vraiment commencer à flipper. Mais il répond qu’il sera chez lui dans une heure et que je peux passer. Bon signe. Normal. Rien n’a changé. Je me suis pris la tête pour rien. Mais alors, pourquoi ce silence ?, me souffle une petite voix. Il avait peut-être beaucoup de boulot. C’est la première réponse plausible qui me vient à l’esprit et je m’emploie à y croire pendant toute l’heure qui suit.

Quand il ouvre la porte, mon ventre se tord. Merde, je suis beaucoup moins cool que je ne le pensais. Mayday, j’étais pas prêt. « Hey. » Je sais pas comment c’est putain de possible mais j’ai déjà trahi, en un seul petit mot, que je n’étais pas à l’aise. Y a quelque chose de pas tout à fait naturel dans mes mouvements : je devrais être en train de chercher le contact, tout de suite. « Toi aussi t’as beaucoup de boulot en ce moment, alors ? », j’dis parce que c’est ça la version officielle que je me suis créé, celle qui chamboule pas tout : mauvaise semaine pour nous deux, trop de choses à faire. Évidemment, ça ne tient pas la route deux minutes. Pas dans mon cas en tout cas, vu que je serais littéralement capable de pas aller à un examen s’il tombe en même temps qu’une invitation d’Andy. C’est pas le boulot qui m’arrêterait quoi. « Je reste pas longtemps, si c’est ça, c’est juste que j’avais envie là. » Envie de le voir mais c’est plus facile de mettre ça sur le compte du cul. J’avais envie de baiser, voilà, rien de fou. Putain, faudrait que j’arrête de fuir un jour. Dire ce que je pense plutôt que ce qu’il peut entendre.

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyDim 18 Fév 2018 - 22:38



Ca fait près de 10 jours que t’as pas de nouvelles de Danny. Tu l’as pas vu le weekend précédent, t’as eu une soirée riche en évènements. T’as fini en cellule de dégrisement et y’a eu after party en règle chez Ryleigh. Quand t’es rentré chez toi t’étais pas mal fatigué, n’ayant rien dormi, alors t’as passé le reste de ton dimanche à dormir et puis s’en est suivi une nouvelle semaine de boulot. T’as juste pensé à Danny mercredi, quand tu matais tes filtres snap et que t’es tombé sur un de la saint valentin. Ca t’as fait kiffer et tu lui as envoyé un snap. Sauf qu’il n’y a pas répondu. T’as été déçu sur le coup, parce que tu trouvais ça fun, mais t’as bien vite oublié ce détail et t’es passé à autre chose.

Ce samedi matin, tu t’es levé relativement tôt et ça t’as donné envie d’être productif un minimum. Alors t’as mis un short et un débardeur avant de filer dans ta voiture. Tu roules jusqu’au bord de mer, tu te gares et tu commences ton footing. C’est rare que tu viennes jusqu’à la cote pour courir mais là t’avais envie d’un beau paysage paisible. Tu démarres au port, tu observes les gens sur leurs bateaux et tu te dis qu’ils doivent être blindé de tunes. Tu leurs inventes une vie à ceux que tu croises. Tu te demandes s’ils ont déjà utilisé les bouées de sauvetage à leur bord vu qu’ils n’ont pas de canots, leur embarcation n’étant pas assez grande. Tu passes devant un yatch et tu devines bien facile qu’il doit y avoir un capitaine derrière la barre. Ca rigole pas avec eux, ils font de l’ombre à toutes les autres constructions flottantes.

Le port passé, t’observes la plage. Pas grand monde, ce ne sont pas les plages paradisiaques de cartes postales ici. Y’a un mec les pieds dans l’eau avec un gosse qui a un haut de combinaison de plongé, des brassards, des lunettes de soleil, et une casquette sur la tête. Ca c’est ce qui s’appelle être prévoyant. T’es sûr qu’il a aussi plein de crème solaire sur lui malgré la combi. Pauvre gosse, il doit mourir de chaud. Heureusement y’a pas mal de vagues et bien qu’il ne se baigne pas, restant très au bord, il se mange beaucoup de flotte dans la tronche.

Un peu plus loin, deux vieux en train de dresser leurs cannes à pêches. Tu te demandes franchement ce qu’ils peuvent choper comme poisson dans le coin. Toi tu penses toujours qu’il pourrait y avoir des requins parce qu’on sait jamais. Mais t’as fait des recherches sur internet quand t’as emménagé en ville et ça reste quand même super rare les fatalités à cause de ces animaux marins dans le Queensland.

Deux heures plus tard, t’as refait le monde pendant ton footing. Tu fais un arrêt au supermarché avant de rentrer chez toi. Quelques bricoles à acheter. Tu reçois un SMS de Danny qui veut passer chez toi. Tu lui réponds dans la minute, lui disant de se ramener dans une heure au plus tôt. Le temps que tu rentres chez toi.

On sonne à la porte et tu descends de ta chambre pour ouvrir, parce que tu sais que c’est Danny. Toi t’es fraîchement douché, habillé avec un short en jeans que t’as acheté y’a pas longtemps et un tshirt à l’effigie de la salle de sport que tu fréquentes.

« Hey. »

La porte ouverte, tu le regardes, il a l’air bizarre un peu, mais bon t’as quand même un sourire aux lèvres de le voir. Tu te décales pour le laisser entrer et il te parle de boulot.

« Non pas plus que ça. »

Tu comprends pas vraiment pourquoi il te balance ça mais tu cherches pas à comprendre. Tu fermes la porte derrière lui et il lance qu’il reste pas longtemps. Ah bon ? Il reste pas dormir ? Il doit avoir des trucs prévus. Il dit qu’il avait envie et ça, ça te plaît.

« On va dans ma chambre. »

Tu lui fais signe de te suivre à l’étage et une fois dans la chambre, tu le regardes, l’air interrogateur.

« T’es pressé du coup ? »

Et tu enlèves déjà ton tshirt pour aller plus vite.

« T’as des trucs prévus ? »

Parce que tu trouves ça quand même étrange qu’il ne reste pas pour le reste de la journée et de la nuit comme à votre habitude. Tu l’observes alors que tu vas vérifier dans ton tiroir de table de nuit combien il te reste de préservatifs. Juste cinq. Tu te dis que t’aurais dû en acheter tout à l’heure. Mais bon ça t’empêche pas de déjà ouvrir ton short parce qu’il faut donc passer aux choses sérieuses apparemment. Te voilà donc en boxers.

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyMar 20 Fév 2018 - 5:47


Lui, au moins, il a l’air tout à fait normal. Détendu. Sourire aux lèvres. C’est donc dans le plus grand des calmes qu’il pulvérise l’excuse que je m’étais construite pour expliquer l’absence. On disait qu’on avait eu trop de boulot, ok ? Mais non, c’est avec une honnêteté désarmante qu’il me répond : « Non pas plus que ça. » Je suis un peu perturbé, c’était pas ça le script, faut que je passe en impro. Il avait pas trop de boulot. Il a pas l’air différent de d’habitude. Je me suis encore monté un film. Je le suis jusque dans sa chambre, un fourmillement d’excitation dans le bas-ventre. C’est plus fort que moi, j’ai beau être encore à moitié bugué, l’envie de lui trouve toujours un chemin. « T’es pressé du coup ? » Il enlève déjà son t-shirt et j’acquiesce. J’ai à peine entendu sa question, en vérité, j’acquiesce plus pour dire quelque chose du genre oui, va-y, continue. Je suis pas pressé de me casser. Je resterais toute la semaine s’il me le demandait. Je suis pressé de coucher avec lui, ça oui. C’est donc un peu sans réfléchir que je l’imite, enlevant aussi mon t-shirt.

Ensuite, il se penche pour regarder dans son tiroir et je suis trop occupé à le dévorer du regard – ce torse est parfait, bordel – pour que mon cerveau continue à fonctionner. « T’as des trucs prévus ? » Je fronce les sourcils. « Non trop p... » Je m’arrête, frappé par l’incohérence de mes propos. Merde, je viens littéralement de lui dire que j’avais beaucoup de boulot et que, du coup, je comptais pas rester longtemps. Je suis con. Mais c’est de sa faute aussi, c’est pas fairplay d’être aussi hot.

D’autant plus que, maintenant qu’il est en boxers devant moi, j’ai bien envie de lui dire quelque chose comme laisse tomber pour pouvoir lui sauter dessus. Ce serait plus facile de fuck all those questions out of my system mais ce serait que reporter le problème à plus tard. J’essaye de me concentrer sur ma recherche intérieure de courage et je détourne le regard pour échapper à son emprise. Je peux pas faire comme si je m’étais pas retourné le cerveau comme un crétin pendant 10 jours à cause d’un simple Snap. Y a un problème et je peux pas continuer de l’ignorer, même si, là tout de suite, j’en crève d’envie. Si ça se trouve je pourrais continuer à faire l’autruche sur ce genre de questions jusqu’à ma mort. Ouais. Ou si ça se trouve je vais juste devenir complètement fou. « Non, j’ai rien de prévu et je suis pas vraiment pressé. » Je dis ça pour gagner un peu de temps et je m’assieds sur son lit.

Je sais pas trop comment formuler le reste parce que tout se bouscule dans ma tête. Y a la voix de l’anxiété qui me dit que je vais tout foutre en l’air, passer pour un fragile ou, pire, un psychopathe obsessionnel. « J’ai juste dit ça parce que c’est bizarre ce silence, là, par rapport à d’habitude. » Non, Danny, c’est pas ça le vrai truc, allez tous ensemble, on en est venu au problème du silence parce que : « Enfin ce qui était vraiment bizarre c’était ce snap... de saint-valentin. » Faudrait que je développe, non ? Je risque un coup d’œil vers lui mais je regarde rapidement à nouveau ailleurs. « Genre tu penses pas que ça risque de rendre notre relation super confuse ? » Trop de mauvaise foi dans ce risque parce que, pour moi, c’est confus depuis déjà bien longtemps. « J’sais pas, c’est pas marrant. », j’ajoute, moins fort, désavouant du bout des lèvres le risque d’avant. C’est pas un argument de choc, ‘c’est pas marrant’, on est d’accord mais je pouvais pas lui dire sans détours qu’il a joué avec mon cœur. Est-ce qu’on est en train de se disputer ? J’en sais rien, j’ai surtout l’impression d’être en train de chier dans la colle. Au moins, j’ai été vrai. It’s something, right ?

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyMar 20 Fév 2018 - 7:34



Il est donc pressé, mais il dit non quand tu lui demandes s’il a des trucs prévus. Ah ? T’as rien compris alors. Ca n’a pas de sens. La boîte de préservatifs dans tes mains, tu te tournes vers lui pour voir qu’il a aussi enlevé son tshirt. Mais il a l’air comme bloqué. Perdu dans ses pensées. T’attends quelques secondes pour voir s’il va dire un truc mais non.

« T’es pressé ou pas ? »

Pour tenter de le faire sortir de sa léthargie. Il est vraiment bizarre aujourd’hui. Il annonce finalement qu’il est pas pressé, qu’il a rien de prévu. Du coup il va sûrement rester la nuit. Tu vas à ton bureau et tu check un truc sur ton ordi vite fait. Tu tournes la tête vers lui, un sourcil levé quand il parle de silence bizarre. Tu vois qu’il s’est assis sur le lit mais qu’il a pas continué à se désaper. Peut être qu’il attend que tu le fasses ? Non. Clairement non. Il a l’air d’avoir des trucs à te dire, des trucs qui le tracasse. Il continue et il parle du snap de la saint valentin. Ca te fait sourire qu’il en parle. Puis tu captes que lui, ça ne lui a pas fait rire du tout. Tu captes qu’il évite ton regard.

« Chill. C’était qu’un snap. »

C’est votre truc les snap. Vous vous en envoyez très souvent. C’est votre moyen de communication principal. Tu te tournes pour lui faire face, délaissant ce que tu faisais sur ton ordi. Tu t’appuies sur ton bureau. Tu sens qu’il a envie de parler plus que de baiser là maintenant. Il s’explique sur le snap de la saint valetin, disant que ça rend apparemment la situation confuse entre vous. Putain il va pas commencer à te dire qu’il est amoureux de toi quand même ? Tu t’en doutais depuis un moment mais il n’a jamais été jusqu’à sortir des mots là dessus. Toi tu préférais profiter de la situation. Il ajoute que c’est pas marrant et là tu captes qu’il a avoué à demi mot qu’il en pince grave pour toi.

« Nan mais vraiment. Chill. »

Tu te passes une main dans les cheveux.

« C’est toi qui est bizarre. »

Tu ne le quittes pas des yeux et lui cherche pas du tout ton regard. Comme s’il avait des trucs dans les yeux qu’il ne voulait pas que tu lises.

« Quoi ça y est ? C’est le moment où tu m’avoues que t’es trop amoureux de moi ? »

Et ça t’amuses en plus.

« Relax, je l’ai deviné depuis longtemps. »

T’essaies de garder ton sérieux. T’attends qu’une chose, croiser son regard pour voir si t’as raison, parce que t’es sûr qu’il va se trahir en un coup d’oeil.

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyMer 21 Fév 2018 - 5:24


Je dois vraiment rassembler beaucoup de courage pour lui parler de tout ça. Je me répète en boucle qu’on a franchi une limite, que ça se peut pas que je continue à me prendre la tête pendant des jours comme ça. C’est pas normal et c’est certainement pas comme ça que je peux être heureux. Ouais, faut que je me le répète, que je me raccroche à ça parce que maintenant que je suis là, j’ai super envie de me dégonfler. Ce serait tellement plus facile de continuer à faire comme d’habitude, faire semblant de rien. J’ai beau savoir ça, ça me déchire. « Chill. C’était qu’un snap. », est la première chose qu’il me répond. Preuve supplémentaire, si j’en avais encore besoin, que je suis le seul à me taper des migraines sur ce genre de questions. Ça veut juste rien dire c’était qu’un snap. On parle majoritairement par Snap donc c’est pas rien, c’est notre moyen de communication. Il aurait pu me sortir l’excuse du c’était qu’un Snap si on parlait tous les jours au téléphone, par exemple. Là, ouais, j’aurais sûrement interprété ça comme un test, un truc marrant, une découverte de l’application, je sais pas, autre chose qu’un vrai message quoi. « Nan mais vraiment. Chill. », il insiste quand je lui dis que j’ai en tout cas pas trouvé ça marrant. Je veux savoir ce que c’était ce message, s’il y avait au moins un peu de sérieux. Je m’applique toujours à ne pas le regarder, trop gêné. « C’est toi qui est bizarre. » Mais trop pas. Si ? Putain, mais j’en sais rien, c’est pas facile pour moi cette discussion. Je doute de tout. Je me dis qu’il a peut-être raison, peut-être que je suis juste un mec bizarre et que n’importe qui d’autre, dans la même situation, n’aurait pas eu le moindre problème.

Sauf que bizarre ou pas, ce que je ressens est réel et donc a tout à fait sa place, non ? « Quoi ça y est ? C’est le moment où tu m’avoues que t’es trop amoureux de moi ? » Il a l’air amusé. What the fuck ? Pause. Il était au courant ? « Relax, je l’ai deviné depuis longtemps. » Bug. Il était au courant. Depuis longtemps ? Quoi ? Mais non, ça se peut pas. J’ai l’impression de m’être pris un train à 200 km/h dans la gueule, je suis sonné à mort. Je le regarde parce que peut-être que ça pourrait clarifier la situation. Je sais pas peut-être qu’il va se transformer en Madame Déborah, mon atroce professeure de maternelle, parce que tout ça n’est qu’un putain de cauchemar. Évidemment non, c’est toujours lui, toujours la réalité, en haute définition et tout. Il était au courant. Et ça le fait marrer. C’est pas un truc positif. Si ? Non. « Attend mais mec t’es sérieux ? » Question rhétorique. Trop d’émotion se bousculent. Y a une petite partie de moi qui se dit tu vois ça change rien, il le savait déjà et ça le dérangeait pas. Mais c’est noyé dans le reste. Il le savait et il a quand même envoyé ce Snap ? C’est clairement un move d’enfoiré. « Tu le savais et t’as quand même envoyé ça ? » J’en reviens pas, en fait. Je suis sidéré. Je suis toujours pas fixé sur une émotion, c’est trop le bordel. Je me rends compte qu’en répondant ça, je démens pas du tout le côté trop amoureux de lui. Je me sens humilié par cette partie. Genre c’est quoi le délire, je suis l’esprit faible qui n’existe que pour l’adorer ? « Pourquoi t’as rien dit ? » Je vois pas d’explication. Parce que, ok, j’ai rien dit non plus mais c’est clairement différent. Lui, obviously, il en avait rien à foutre, il aurait donc très bien pu en parler. Me dire que c’était pas réciproque. Arrêter les choses, ou au moins les clarifier, quand il en était encore temps.

Je suis en colère. Il aurait dû faire quelque chose pour remettre de la distance, à l’instant où il s’en est rendu compte. Ça s’fait pas de jouer comme ça avec le cœur des gens. Je me lève, je suis beaucoup trop tendu pour rester assis. J’ai la gorge nouée. Je suis peut-être encore plus triste qu’en colère. Ses mots résonnent dans ma tête. C’est le moment où tu m’avoues que t’es trop amoureux de moi ? J’ai envie de le frapper. « C’est pas censé te faire marrer, Andy, putain. Que ce soit pas réciproque, c’est la vie, ok. Mais... » Je perds la foi de terminer cette phrase, qui aurait donné un truc du genre : y a qu’un fils de pute pour trouver ça drôle. Ou peut-être que c’est les mots qui n’arrivent pas à passer, tellement ma gorge est serrée. Que ce soit pas réciproque, c’est pas ok en vérité. Tellement pas ok. « Je savais pas que t’étais capable de tant de cruauté. » J’ai clairement jamais envisagé cette option, ouais. Qu’il décide qu’on doive arrêter de se voir, c’était ça ma pire crainte. Et ça aurait déjà tellement été une mini fin du monde. Ça, c’est pire. Est-ce que ça fait longtemps qu’il se fout de ma gueule comme ça ? Est-ce qu’il n’y a jamais rien eu de vrai entre nous ? C’est possible de me lobotomiser pour que je recommence ma vie, sans lui ?


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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyMer 21 Fév 2018 - 7:08


Il te regarde enfin et vu la tête qu’il fait, t’as vu juste. Oh fais chier. T’as toujours eu un côté de toi qui pensait que tu te faisais des films. Ou plutôt tu voulais te faire des films. Tu veux pas que les choses deviennent compliqué. Vous deux c’est tranquille depuis trois ans, faut que ça dure comme ça. Tu prends trop ton pied avec lui et t’as pas vraiment envie que ça s’arrête. Ce petit con, tu l’as dans la peau que tu le veuilles ou non, mais tu préfères faire comme si tu n’avais pas réalisé ça. Non, c’est que du fun entre vous. Du cul, quelques épisodes de Shameless et du cul. Enfin, plus maintenant vu que la saison est finie. T’as pensé à choisir une nouvelle série à mater ensemble mais tu t’es bien retenu de le dire.

Bref, tu reviens sur Terre et il prend la parole. T’espères qu’il va réfuter mais c’est mort. Tu as vu dans ses yeux que t’avais raison. Il demande si t’es sérieux, tu hausses une épaule. Non, t’étais pas vraiment sérieux. Les mots qu’il ajoute te font faire une petite grimace. Il confirme avec des mots qu’il est bien effectivement amoureux de toi. Oh bordel de Dieu. Il reparle du snap. Tout ça pour un putain de snap. Tu roules les yeux. Il demande pourquoi t’as rien dit, tu hausses encore une fois les épaules.

« Calme toi. J’étais pas vraiment sûr. »

Tu vois qu’il est en colère et ça te fait quand même bien chier. Parce que ça veut dire qu’il va certainement partir et pas de D pour toi. D’ailleurs le voilà qui se lève. Tu le regardes faire. T’es toujours appuyé contre ton bureau. Tu te demandes si tu risques de te prendre une droite si tu t’approches de lui. Non quand même pas. Tu souriais plus mais comme il dit c’est pas sensé te faire marrer, un petit sourire revient sur tes lèvres.

« Non mais je rigole pas. »

Tu te mords la joue pour pas sourire plus encore. Il a parlé de réciprocité et ouais non. N’allons pas de ce côté là. Tu roules encore des yeux quand il parle de cruauté.

« Tout de suite les grands mots. »

Tu le regardes alors qu’il est toujours debout devant ton lit. Tu te demandes c’est quoi son next move.

« Bon et donc tu vas partir c’est ça ? On tire même pas un coup avant ? »

Là t’as repris légèrement ton sérieux. Parce que c’est ça qui te ferait le plus chier dans l’histoire. Tu reparles pas de ses sentiments. Tout est bien clair à ce propos maintenant et c’est pas comme si ça changeait grand chose. Ca fait longtemps que tu le soupçonnais.



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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyVen 23 Fév 2018 - 7:19


Je suis sonné. Je suis en colère. Je suis triste. Tout ça en même temps et je m’emporte, j’essaye de comprendre. Est-ce que ça fait longtemps qu’il sait ? Pourquoi il n’a rien dit ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Je suis complètement retourné et, pourtant, lui, il reste serein. Il se permet même de rouler des yeux, comme si c’était moi qui en faisait des tonnes pour trois fois rien. Mes sentiments, c’est trois fois rien pour lui quoi. C’est pas comme si c’était imprédictible, en même temps, mais c’est pas pour ça que ça ne fait pas mal. Je lui demande pourquoi il n’a rien dit. Parce que, j’sais pas, j’ai l’impression que si c’était moi qui ne voulait pas me mettre en couple, je l’aurais dit si j’avais perçu que ça devenait flou pour l’autre. Parce que ça m’aurait dérangé. J’imagine. « Calme toi. J’étais pas vraiment sûr. » Never in the history of calming down has anyone ever calmed down by being told to calm down. C’est une blague à la base mais je pense à ça parce que je réalise que c’est la première fois que j’ai l’occasion de me rendre compte à quel point c’est vrai. J’ai pas l’intention de me calmer et il m’énerve encore plus en le demandant.

D’autant plus qu’il recommence à sourire quand je lui dis que c’est pas censé le faire marrer. « Non mais je rigole pas. », il répond comme un sale gamin chez le proviseur. Putain, mais qu’est-ce qui m’empêche de le frapper ? Ah oui, les sentiments dont il se moque. Ça va peut-être pas tenir longtemps parce que, comme on dit, de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas. Quand on ne peut pas se faire l’amour, on se fait la guerre. C’est la mère d’Anna qui m’a raconté ça en parlant d’un couple d’amis à elle qui avait divorcé. J’avais pas trop écouté à l’époque, j’aurais peut-être dû. Parce que je sens bien que la force de ma colère n’est pas normale. Ça aurait été n’importe quel autre visage en face de moi, je n’aurais pas eu envie aussi fort de le gifler.

Apparemment, il n’a pas fini de bafouer tout ce que je ressens parce que quand je parle de cruauté, il me répond : « Tout de suite les grands mots. » Je serre la mâchoire. Il est beaucoup trop hermétique. J’ai l’impression de parler à un mur. Genre il ne me donne vraiment rien, ne prends même pas la peine de me dire avec des mots que ce n’est pas réciproque. Tout le dit dans son attitude, c’est clair, mais quand même, on pourrait avoir une conversation d’adultes sur le sujet, non ? « Bon et donc tu vas partir c’est ça ? On tire même pas un coup avant ? » Mais quoi ? Il était pas là pendant les dix dernières minutes ou quoi ? Est-ce que cet homme est un robot ? C’est ça le délire, Andy est un sexbot échappé du futur ? Ça expliquerait clairement des choses. Déjà pourquoi il est si bon à... Je m’égare, putain. « T’es pas croyable putain. » Sauf que j’ai pas envie de partir. J’ai envie de lui faire la guerre. Parce que si je pars, c’est fini. Je comprends enfin cette histoire de couple divorcé qui se fait la guerre : s’ils arrêtent, il n’y a plus rien. Des années de relation remplacées par le vide, tout d’un coup, ça fait trop peur. « Je suis entrain de me retenir de te frapper et toi, t’as envie de baiser ? » Comme si j’avais rien dit. Et c’est vrai que j’aurais peut-être préféré ne rien avoir dit, alors peut-être que je devrais entrer dans son jeu. Mais je peux pas.

Surtout parce que, plus que de le frapper, c’est de pleurer dont j’essaye de me retenir. Je pourrais pas être moins dans le mood, sérieux. « J’peux pas là. » , comme si je pourrais plus tard. C’est juste trop difficile d’imaginer que je le verrai plus. « Je suis pas comme toi, il me faut le temps d’encaisser... D’ailleurs comment ça se fait que ça te donne pas envie de me foutre à la porte hein ? » Je devrais pas lui donner des idées. Je suis à peu près sûr de pas pouvoir encaisser un jour, comme je le dis, mais c’est un truc que j’ai toujours fait : penser que le futur moi est capable de tout. Escalader le mont Everest ? Ouais, peut-être la semaine prochaine, ok. Sinon, la réponse à ma question, à mon avis, c’est simplement que pour lui, ça ne change rien. Ce qui est bizarre. Ou juste hyper égoïste. Ça devait le flatter ou un truc comme ça, de se dire que j'étais amoureux. Bordel, je me sens vraiment con. « Putain le pire... le pire c’est peut-être encore que je sois pas déjà dehors. Je suis trop con. T’as même pas le respect de m’écouter sérieusement et je suis encore là. » Désespérément amoureux. Je remets mon t-shirt parce que c’est la première étape pour sortir. Je tirerai plus rien de lui, faut vraiment que je m’avoue vaincu et que je me casse. « Je veux plus te voir, Andy. » C’est faux. C’est putain de faux mais la théorie c’est qu’en arrêtant de le voir, un jour je passerai à autre chose. Sevrage, quoi, comme pour la drogue.

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptyVen 23 Fév 2018 - 8:31



Ce que tu dis n’a pas pour effet de calmer Danny. Au contraire même. Quand tu demandes si vous allez tirer un coup avant il lance que t’es incroyable. Donc ça veut dire non ? Ca en a tout l’air. Il annonce qu’il a envie de te frapper et une fois de plus, t’essaies de retenir un sourire. Danny, te frapper ? Non tu l’imagines même pas. Tu reprends quand même ton sérieux suite à ses paroles.

« Arrête tu vas pas me frapper. »

Il dit qu’il peut pas et tu comprends qu’il parle de la baise. Dommage. T’as quand même des idées pour pouvoir le remettre dans le mood. C’était si bien parti, tous les deux presque à poil. Pourquoi il a fallut qu’il parle de ce snap de la saint valentin ? Il demande pourquoi t’as pas envie de le mettre à la porte. Tu vas quand même pas lui dire que c’est le mec avec qui tu prends le plus ton pied ? Ou peut être que si, c’est certainement la meilleure chose à faire là. Tu pèses le pour et le contre et il reprend la parole. Tu roules des yeux une fois de plus.

« C’est bon arrête de faire ta drama queen. »

Mais il remet son tshirt et tu sens qu’il va réellement mettre les voiles cette fois. Il le dit en tous mots. Il ne veut plus te voir. Ah oui carrément ?

« Mais nan tu le penses pas. »

T’es tellement sûr de toi. Tu peux juste pas te l’imaginer. T’es tellement habitué à l’avoir dans ta vie. Tu l’as pris pour acquis. Il a toujours accouru quand tu lui envoyais un message et tu kiffais ce pouvoir que t’avais sur lui. Aujourd’hui il se rebelle, il est pas vraiment crédible. Dans tous les cas tu restes calé contre ton bureau, le regardant, attendant de le voir effectivement partir, parce que bon, pour l’instant, il a pas bougé.

« Repasse quand tu seras dans le mood. »

En gros tu lui dis d’aller prendre l’air pour se calmer. Histoire de tirer un coup plus tard. Tu lui fais comprendre par là que ta porte est toujours ouverte.

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Message(#)T'as bugué nos entrailles (Dandy) EmptySam 24 Fév 2018 - 5:31


Comment il peut me demander si on va coucher ensemble avant que je parte ? Clairement, il se rend pas compte. En tout cas j’espère que c’est ça parce que sinon ça veut dire qu’il se fout de ma gueule du genre je sais que tu peux pas me résister, même si t’es en colère ou un truc comme ça. Je devrais peut-être pas me retenir de le frapper, Il comprendrait peut-être mieux mon état d’esprit comme ça. Sauf que je peux pas et qu’apparemment, il le sait : « Arrête tu vas pas me frapper. » Il ne bronche pas, toujours aussi serein. Y a vraiment que mon monde à moi qui est en train de s’effondrer, pour lui tout va bien, c’est un samedi après-midi comme les autres. Je devrais partir. Ça sert à rien que je reste, rien de ce que je dis ne l’atteint. Je lui demande pourquoi il ne me fout pas à la porte, maintenant que je viens de lui faire une révélation dérangeante. Il me regarde, toujours en boxers contre son bureau, mais ne me répond pas. Décidément, il sera resté hermétique jusqu’au bout. La mâchoire serrée, la gorge nouée, j’dis que j’ai bien conscience que je devrais déjà être parti depuis longtemps, puisqu’il n’est pas capable de m’écouter sérieusement. « C’est bon arrête de faire ta drama queen. », qu’il répond en roulant encore des yeux. C’est vrai que si on l’écoute, depuis le début c’est moi qui fait une scène pour rien. « Mais va te faire foutre. », j’réponds, un peu sans réfléchir, un peu du tac au tac parce que je compte pas me laisser insulter tranquille.

Je remets mon t-shirt, faut que je me casse. Je vais craquer et je veux pas chialer devant lui, je suis déjà bien assez ridicule comme ça. Je ne veux plus te voir, j’lui dis. C’est pas vrai, parce que j’ai même pas réellement envie de partir maintenant. Je veux pas sortir de sa chambre et disparaître de son monde. Il y a toujours une partie de moi qui veut que je le touche, que je l’embrasse, sa peau manquant déjà cruellement à la mienne. Je me déteste pour ça. Respecte-toi, Danny, va t’en. Alors, ouais, je lui dis que je veux plus le voir. « Mais nan tu le penses pas. » Je fronce les sourcils. A nouveau, je suis déchiré. Parce que s’il est clairement en train de dire qu’il ne me pense pas capable de ne plus le voir – je suis trop accro, remember ? – j’ai quand même aussi l’impression d’entendre quelque chose comme : ‘Je suis pas d’accord.’ J’sais pas comment l’expliquer mais je suis perturbé par le fil rouge de ses paroles : chill, relax, calme-toi, arrête, nan. On pourrait presque croire qu’il est démuni face à la situation, plus touché que je ne le pense, comme un mec qui essaye d’empêcher l’inévitable ou un truc comme ça. Non. Bien sûr que non, c’est encore ce stupide espoir qui m’influence.

Toujours dans son déni, il me balance : « Repasse quand tu seras dans le mood. » Et ça me fait mal parce que c’est déjà assez difficile comme ça de me casser. Tu comprends rien, j’ai envie de lui dire. Il m’aide pas à garder l’esprit clair. Je doute trop. Est-ce que j’ai pas overreacted ? Si. Peut-être. Non. Est-ce que je vais partir sans l’embrasser une dernière fois ? Est-ce que ce serait une dernière fois ? Est-ce que je vais partir ? Est-ce que je vais revenir ? Je le regarde et, d’un coup, je sens que mes larmes ne sont vraiment pas loin. Alors je détourne le regard et je me dirige vers la sortie. Faut vraiment que je prenne l’air, ouais. « C’est ça, on fait comme ça. », je lui réponds, énervé, puis je claque la porte de sa chambre et je descends rapidement les escaliers. Je m’empêche de faire demi-tour. Une fois dans la rue, je marche vite pour faire ce chemin que je connais par cœur, entre chez lui et chez moi. Je vais à pied, au lieu de prendre le bus, parce que si je m’arrête je craque, c’est certain. J’ai qu’un seul objectif : disparaître dans les draps de mon lit, me faire oublier. Je repasserai pas aujourd’hui. Pas cette semaine. Peut-être jamais. J’sais pas. Faut que je fasse le point. Manifestement, ça ne le dérange pas de continuer à me voir. Est-ce que ça me va comme ça ? Je sais pas, là, faut juste que je respire.

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